21/02/2015
16:40:18
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[Menkelt & Broisie] Une réconciliation pour ce XXIème siècle ?



Tapis rouges et militaires au garde-à-vous, Peter Kibener avait tout prévu, en revanche ce qui l'agace, c'était les journalistes qui étaient présents en trop grands nombres et absolument partout dans la gare. C'était embêtant, le Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt ne pouvait pas s'empêcher de les haïr et avait dû renforcer la sécurité à cause de leur présence. Il les considérait comme des hypocrites, des fauteurs de troubles et surtout comme des propagateurs de fake news, selon lui. S'il y en avait autant en ce lieu, c'était pour la rencontre diplomatique entre Broisie et Menkelt à la gare Nominoë à Ker'Ys, la capitale du Saint-Empire. Les deux pays n'avaient plus de relations diplomatiques depuis des années. Les deux pays étaient plutôt proches en raison de la culture commune Celte et malgré leur système politique très différent, il y avait en effet des accords commerciaux entre les deux pays Celtes jusqu'au XXème siècle. Dans les années 80' en revanche, il y a eu séparation et ruptures d'ambassades en raison de la guerre civile menkienne, la guerre occulte, durant laquelle Menkelt ne pouvait fournir des minerais comme le nickel, du cobalt et de l'acier surtout à la République Tri-présidentielle, cette dernière arrêta alors de fournir à Menkelt du Charbon et du cuivre. Les deux pays ne communiquèrent plus depuis cette période, jusqu'à cette année ou il y eu un échange d'ambassade entre les deux pays.

Pour Peter Kibener, cette séparation et ses conséquences avaient été un désastre pour les peuples Celtes. Il comptait bien réparer cette erreur indigne du siècle passé.

Ce dernier était accompagné de son fidèle ministre des affaires étrangères Patrick Pearse, mais aussi de son ministre de l'économie et du commerce extérieurs, Symon Holl. Ce dernier était un des leaders du parti futuriste qui était dans la grande coalition de droite du gouvernement. Il était très à l'aise pour parler d'économie.

''En espérant que cette rencontre puisse être profitable à la main invisible du marché.''

''Symon, n'emploie surtout pas ce genre d'humour en présence de nos invités, je t'en prie.''


Les deux sourirent, mais Symon comprenait parfaitement la remarque de son Premier Ministre. La République Tri-présidentielle de Broisie veut des partenaires sérieux, Menkelt aussi après tout. Il fallait jouer sérieusement. Le Premier Ministre regarda ensuite Patrick Pearse.

''Tu sais quelques choses de particuliers sur nos invités Patrick ?''

''Pas vraiment monsieur le Premier Ministre. Je sais seulement que Anne Calepin, une des trois présidents de la République, est plutôt de tendance libérale d'après ce qu'on m'a informé et que les deux autres sont plutôt à tendances socialistes voir plus. Je ne sais d'ailleurs absolument rien sur le nouvel ambassadeur que Broisie nous a envoyé, Glynwil Llynor. Pour Margaret Campbell, je sais seulement que cette femme est la conseillère et présidente du Bureau des affaires étrangères de Broisie, je ne sais pas à quels genres de caractères nous allons avoir à faire avec nos cinq invités.''


Peter Kibener soupira.

''Autre chose ?''

''Non, en revanche j'aime beaucoup sur Broisie leur légende druidique sur ces hommes-arbres, les Gwennards...


Symon l'interrompit en souriant.

''Je vois que monsieur le ministre des affaires étrangères veut les caresser dans le sens du poil.''

''Tu te moques mais c'est passionnant mon cher Symon !''

Peter Kibener soupira encore, plus profondément.

''Bon, reprenons notre sérieux messieurs...''

Les trois comparses virent alors le TGV Broisien qui arriva à la gare. Tout était en place et les portes du TGV s'ouvrirent. On voyait d'abord clairement Margaret Campbell accompagné avec elle juste à côté des trois présidents de la République. Derrière eux, l'ambassadeur broisien pour le Saint-Empire, Glynwil Llynor. D'un coup Symon Holl et Patrick Pearse reprirent leur sérieux, comme le Premier Ministre.
Ce dernier et les trois présidents de Broisie s'approchèrent, s'ensuit un serrage de main entre les quatre personnes que les journalistes ne manquèrent pas de bombarder de photos.
Bon Dieu, que Peter Kibener détestait les journalistes...

''Mesdames, messieurs, que la paix du seigneur soit avec vous ! Je vous souhaite la bienvenue à Ker'Ys !''
Photo du journal Kouac'h (médiat Broisien) du Train Broisien, quelques minutes avant l'arrivée en gare de Ker'Ys


Éblouie par les centaines de flashs des journalistes, Margaret Campbell rendit la salutation de manière relativement réservée afin de faire place au Trio-Présidentielle. En tête de ce même trio, George Margan, un homme relativement grand et imposant et au visage davantage marqué par les années que ses homologues, répondit cordialement à monsieur Peter Kibener;

"Monsieur le ministre, merci bien, et merci pour l'honneur que vous nous faites de par cet accueil !"

Suivit d'Alain Jardan, ce dernier s'empressa de saluer le premier ministre Menkien. Étant le benjamin du trio Broisien, Alain Jardan montra davantage de signes de stress que son aîné, toutefois il fit de son mieux pour cacher son ambras. Il déclara donc un humble petit;

"Monsieur le ministre"

Qu'il accompagna d'un salut de tête. Afin de prendre le relais, Anne Calepin se dirigea de même vers Kibener armée d'un sourire chaleureux.

"Merci monsieur le Ministre, nous saluons votre sens de l'accueil. J'espère que cela ne vous aura pas causé trop de troubles ferroviaires. "

Ironisa-t-elle dans le but de détendre les esprits.
Le Premier Ministre Menkien se mit à sourire aussi.

''Aucunement madame la présidente, je vous rassure.''

Patrick Pearse et Symon Holl se dirigèrent aussitôt vers les cinq représentants Broisiens et les saluèrent aussitôt. Patrick Pearse se lança

''Messieurs, mesdames, nous tenons à vous remercier d'accepter d'être venu en terre menkienne. Nous espérons que cette rencontre sera bénéfique pour nos deux nations et que nous pourrons réparer les erreurs du siècle dernier.''

Déclara-t-il d'un ton solennel. Symon Holl, le ministre de l'économie afficha son plus grand sourire avec ses dents blanches éclatants.

''Je vous invite mesdames, messieurs, à nous diriger vers les voitures de transports qui vont nous emmener au palais impérial. Nous pourrons discuter en profitant d'un très bon repas.

Les deux délégations commencèrent à se diriger vers la sortie. Les militaires de garde impériale se mirent aux gardes-à-vous dans leur uniforme blanc et leur béret rouge. Une journaliste de l'autre côté essaya de passer le micro aux présidents de Broisie.

''Madame, messieurs les présidents de la République de Broisie, qu'attendez-vous précisément en rencontrant les représentants du Saint-Empire Menkelt ?''
Voyant qu'Anne Calepin était plus qu'agacée par les hordes de journalistes, George Margan lança aux quatre autres représentants Broisiens un bref soupir.

"Aller, je m'en charge."

Puis, il se positionna face à la journaliste, un sourire cordial sur les lèvres;

"Chère madame, nous avons déjà répondu à votre médiat toutefois il ne me coûte rien de me répéter donc pour répondre une bonne fois pour toutes, nous attendons de cette rencontre, ce que notre communauté celtique mériterait bien, à savoir une réconciliation entre deux de ses patries telles que le sont le Saint Empire de Menkelt et notre très chère République Tri-Présidentielle. En d'autres termes, plus succins , nous souhaitons, tout bonnement, réparer les erreurs du passé. Maintenant, chère madame, ainsi qu'à vous tous, je suis navré de ne pas vous accorder plus de temps, mais je suis attendu. Merci bien."

Puis, il tourna le dos aux journalistes et regagna les voitures impériales. Incités par monsieur Peter Kibener ; Alain Jardan, Anne Calepin et George Margan montèrent alors dans l'une des luxueuses voitures et se laissèrent guider à travers les rues de la capitale Menkienne, en direction du palais impérial.
En arrivant au palais impérial, les deux délégations furent accueilli par la garde personnelle de l'Empereur, avec leur tenue blanche et leur béret rouge on la surnommait la garde blanche.

Cinq gardes impériaux les amenèrent alors à l'intérieur du palais, cinq autres encore prirent le relais pour les accompagner dans une grande salle. Cette dernière était un grand salon finement décoré où on on amenait les délégations étrangères pour les rencontres diplomatiques de hautes importances. Des canapés et des fauteuils y étaient installés, une grande table était installée au milieu avec pleins de plats à gâteaux et des thés qui viennent juste d'être déposé par un servant. Des fauteuils, avec les noms et prénoms des deux délégations qui étaient inscrit dans ces derniers, étaient installés autour de la table ornée.

Symon Holl, le ministre de l'économie, les invita tous à s'asseoir à leur place respective.

''N'hésitez pas à vous servir en gâteaux, ils sont là pour ça.''

Le Premier Ministre se mit alors à sourire auprès de la délégation Broisien.

''Bien. Mesdames, messieurs, nous pouvons commencer à discuter. Je propose d'abord d'aborder comme sujet la frontière terrestre entre nos deux pays sur l'île, qui est actuellement fermé. Je propose pour le bien de nos deux pays de changer cet état de fait.''


S'asseyant dans un léger bourdonnement de conversations entre les différents représentants, les membres de la délégation Broisienne reprirent vite leur concentration et sortirent chacun d'innombrables feuilles de leurs pochettes.
Lorsque monsieur Symon Holl entama la discussion, Anne Calepin, membre du Trio-Présidentiel Broisien, sortit un dossier contenant les sujets qu'elle souhaite aborder et lui répondit en lui rendant son sourire.

"Effectivement, à l'heure actuelle nos frontières étant sous système de garde niveau 3*, la Broisie accepte d'ouvrir ses frontières à une garde de niveau 5*, cela impliquerait donc l'ouverture de nos frontières avec simple contrôle d'identité et enregistrement de celle-ci si l'individu contrôlé est arrivant pour la première fois en Broisie. Cela vous convient-il?"

Voyant que sa collègue venait d'oublier une question qui lui paraissait essentielle, George Margan s'empressa d'ajouter de sa voie grave et d'un ton interrogatif mais toujours avec ce visage souriant;

"Et quelles seront les mesures de levée de sécurité que vous seriez prêt à mettre en œuvre de votre côté de la frontière ?"



*garde niveau 3/5Système Broisien mesurant le niveau de sécurité des frontières du pays. Ce système vas de 1 à 7. 1 étant le plus haut niveau de sécurité. HRPUne page sur ce système de mesure est en cous de rédaction.
La délégation Menkienne se mit à se regarder pendant quelques instants, Peter Kibener invita Patrick Pearse à répondre.

''Eh bien... Cette proposition nous convient totalement.''

Ensuite, le Premier Ministre écouta attentivement George Margan intervenir et lui répondit.

''Pour vous répondre à ce sujet monsieur le président, nous sommes prêts à ouvrir la frontière pour les citoyens Broisiens. En clair, ces derniers n'auront besoin que de montrer une simple pièce d'identité comme vous. Il y aura toujours des gardes-frontières, provenant de la Bezimpa, à la frontière Menkel-Broisie pour assurer la sécurité de la frontière.''

Peter Kibener fit signe à son ministre des affaires étrangères. Ce dernier se mit à sortir une pile de papier dans un dossier et se lança.

''C'est pourquoi nous vous proposons ainsi une collaboration entre nos gardes frontières et même nos polices, si vous le souhaitez. Après des décennies de tensions et d'instabilité, je pense que cette collaboration pourra aider à contribuer à la stabilisation de l'île. Qu'en pensez-vous ?
Face à cette déclaration, les représentants Broisiens, notamment les présidents George Margan et Anne Calepin eurent un bref échange de regard qu'ils partagèrent avec Alain Jardan. Enfin, Anne Calepin prit parole;

" Cette proposition est, ma foi, des plus louables. C'est pourquoi, personnellement, je ne vois pas de raison pour que nous refusions cette collaboration"

Son regard se porta vers George Margan, qui, après un court silence, prit parole;

"Évidemment nous accepterons toutes proposition d'entraide, cependant, cher monsieur, de quelle forme de collaboration parlez-vous? Évoquez-vous simplement un partage de données et mise en relation de nos deux forces frontalières ? Ou bien envisagez-vous la création d'une unité de police binationale ? Auquel cas, je pense que nous accepterions, toutefois étant un sujet complexe, je pense que nous vous recontacterons par l'intermédiaire de nos canaux diplomatiques, afin que nous puissions aborder de manière davantage réfléchie aux nombreux détails complexes et essentiels que compose cette initiative. Cependant, je me répète, nous sommes enchantés de cette proposition et je pense très sincèrement que nous allons l'accepter."
La délégation Menkienne se mit à se concerter pendant un léger instant.
Après un bref échange en Anglais Menkien ainsi qu'en Breton, ce fut le premier ministre Peter Kibener qui prit la parole.

''Nous ne pensions pas à créer une nouvelle police, mais plutôt que non seulement comme vous l'avez dit, qu'il y ait un partage de données et une mise en relation de nos deux forces frontalières, mais également une collaboration qui se fasse plus... sur le terrain, que des opérations conjointes aient lieu, notamment dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Nous pensons que cela suffira pour nos deux nations en cet instant.''

Symon Holl, le ministre de l'économie se racla la gorge.

''Je pense que nous pouvons d'ailleurs commencer à passer aux affaires économiques. Nous voulons vous prévenir pour ne pas que vous soyez surpris plus tard, mais l'entreprise qui vous fournit de l'uranium en grande quantité, le Conglomérat Ailtirí, va être en partie nationalisée dans quelques temps.''

Un sourire large se voulant rassurant se dessina sur le visage du Menkien. Il ne voulait pas trop s'épancher sur la raison de cette nationalisation et alla directement à l'essentiel.

''Je tiens à vous rassurer immédiatement, vous ne serez pas affecté par un quelconque changement venant de cette... mesure d'exception. La seule différence étant que dans le futur, ce sera maintenant l'état impérial Menkien qui vous vendra l'uranium. En clair, rien ne change, n'ayez aucune crainte aucun tarif ne sera augmenté. Par ailleurs, si vous désirez aller plus loin dans cette collaboration économique, n'hésitez pas, le Conglomérat de Rheidol qui est une de nos plus grosse entreprise pourrait être un excellent choix. Cette dernière va sûrement bénéficier de cette nationalisation, notamment en ce qui concerne certaines ressources minières comme le cobalt et le nickel notamment.''
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