11/05/2017
22:33:06
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Le retour en Aleucie (Stérus-Teyla)

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Cette nouvelle rencontre entre la fédération de Stérus et le Royaume de Teyla symbolisait pour le nouveau consul beaucoup. Lorsque Gabriel Hardunio avait demandé au consul fraîchement élu ? Par où souhaitiez-vous commencer les rencontres diplomatiques ? Gabriel s'était attendu à voir un état de l'ASEA comme la Lermandie ou l'Akaltie. Mais Cristobal n'hésita pas une seconde et dit Teyla, le royaume de Teyla. Le vrai allié le plus ancien de la fédération Teyla représentait beaucoup pour le consul. L'enjeu de cette rencontre était légèrement plus détendu que la plupart des autres rencontre auxquelles la fédération avait pu participer. Plusieurs sujets seraient abordés comme celui de nouveaux achats militaire à Teyla ou encore des liens plus poussés dans les partenariats militaires que le consul souhaitait revoir. Quoi qu'il en soit la rencontre allait être posé et amicale comme le voulait le consul. Il était prévu pour cette journée d'accueillir sa Majesté la Reine du royaume ainsi que le représentant de la diplomatie. Le consul était très stressé à l'idée de rencontrer un membre d'une famille royale. Les protocoles de ce genre de rencontre étaient très exigeants et il fallait faire très attention à ce qu'on disait et faisait si on ne voulait pas voir sa tête en gros plan dans les articles moqueurs le lendemain. Il était prévu d'accueillir sa Majesté aux alentours de 10 h 30 à l'aéroport "Imperium" de Barba. Ici, après les présentations d'usage, la Reine serait conviée à se rendre au palais impérial. Là-bas, la rencontre ne commencerait pas directement, il y aurait d'abord une magnifique présentation du palais impérial et des joyaux de celui-ci. Lorsque l'on accueille une monarchie, il faut en être digne. Ensuite, un déjeuner de spécialités Stérusiennes serait servi à la reine et sa délégation, qui comme la coutume le veut, se verra attribuer un cadeau diplomatique en remerciement de déplacement.


Arrivée Teyla

Le jour J, l'avion du royaume arriva à l'imperium à l'heure prévu. La délégation fut accueillie par les militaire et haut dignitaire de la fédération de Stérus. À la fin de la rangée des plus beaux militaire de la fédération se trouvait Cristobal Pandoro nouveau consul, Bellatrix Verad vice-consul et Mattéo Seruigoni délégués aux relations Stéruso-Eurysiennes.
Pandoro : Madame, c'est un honore pour toute la fédération de pouvoir vous accueillir, vous êtes ici chez vous.

Aprés les présentations d'usage, le groupe fut emmené vers les voitures officielles. Sa majesté Catherine III fut convié a entre dans la voiture du consul, le ministre des affaires étrangères fut lui convier le temps du trajet à se rendre dans la voiture de Madame Bellatrix et Monsieur Mattéo.


je sais pas

Durant le trajet, Cristobal prit le temps d'expliquer à sa majesté comment la fédération de Stérus allait réorienter sa politique sous son mandat. Le but était d'en faire une forme d'échange informelle pour que sa majesté Catherine puisse ensuite en faire part au Premier ministre lors de son retour.

Je pense que c'est un moment plutôt bien choisi pour commencer à discuter rapidement des intentions de la fédération de Stérus. Mon prédécesseur Monsieur Bondamet était un homme brillant avec qui j'ai particulièrement apprécié de travailler. Cependant, malgré nos proximités partisanes, nous possédons quelques différences sur certains aspects de la politique, notamment la politique internationale. Avec moi en consul, la fédération va chercher à se trouver de nouveaux partenaires partout dans le monde. Je trouve à titre personnel que Cameus Bondamet était trop récente sur le continent Aleucien. Non pas que ce n'est pas une bonne chose, mais à long terme, il est plus intéressant de voir la géopolitique dans sa globalité plutôt que dans les localités. Cependant, nous vous l'avons dit le royaume de Teyla est un des états, si ce n'est l'état sur lequel la fédération souhaite le plus concentrer ses efforts futurs. Nos coopérations sont déjà étroites, mais si le royaume le veut nous souhaitons poursuivre encore plus. C'est pour ça que j'ai demandé cette rencontre. Nous pourrions ensemble déterminer de futurs axes collaboratifs et resserrer nos liens.

Quelques minutes, plus tard, la voiture impériale rentre dans le cours du palais, tous les représentant sont accueillis au sein du palais par un petit rafraîchissement et des viennoiserie Stérusiennes. Puis, Catherine III et les autres représentant son conduit dans la salle des honneurs. Cette pièce est une des salles les plus riches d'histoire de toute la fédération. Les murs sont remplis de tableaux, le sol est jalonné de tapis traçant l'histoire des peuples qui ont colonisé ces terres. Il y a des statues placées chirurgicalement tous les 2m50 laissant pile la place d'installer de Grande-Verrière qui laisse passer la luminosité écrasante du soleil de Stérusien de Barba. La dernière surprise se trouve en hauteur, au plafond grâce à des filets impossible à voir tant le plafond est haut, des milliers de bougies viennent s'allumer à la tombée du jour et former un décor presque enchanteur. Les 80 mètres de long, 15 mètres de large et 15 mètres de hauteur font de cette salle la plus prestigieuse et la plus sacrée de toutes les salles du pays. C'est dans cette salle que sont intronisés tous les consuls de la fédération, c'était dans cette salle que les anciens empereurs désignaient leur héritier et étaient sacrée avant de se rendre à l'Église des deux croyants. Après quelques minutes, le consul se rendit aux côtés de Catherine III. Il l'invita à le suivre sur le balcon principal (20 mètres de longueur et 6 mètres de profondeur). En profitant de la magnifique vue sur les jardins et en fond sur les plages Stérusiennes, laissant au fond la mer et le ciel se rejoindre. En contre bas la reine fut surprise d'admirer un drôle de numéro puisque plusieurs soldats de la garde impériale étaient à la hâte en train de former une sorte de haie d'honneur. Cette haie fut parcourue par 3 hommes, dont 1 accompagnée d'un grand cheval. Les deux premiers hommes portaient avec eux des coussins de soie sur lesquels était positionnés un bijoux, et un glaive.


Madame, c'est avec plaisir que la fédération vous fait don du diadème "Serebien", produit en 4 exemplaires ce diadème taillé dans un des diamants Stérusiens les plus rare au monde sera le symbole de la valeur de nos relations diplomatique. Le glaive représentera la force de notre alliance, ce glaive appartenait à un des ancêtres d'un de nos premier fondateur. Ce glaive appartenait à un soldat qui vivait jadis en Eurysies sur vos terres, c'est un de ses descendants qui a traversé l'océan avec . Et enfin nous vous offrons ce magnifique cheval de pure race. La noblesse de cet animal et de sa race symbolisera la noblesse de notre alliance. Il fut éduqué par les meilleurs éleveurs de notre pays.

Après ces quelques heures d'amitiés qui ressemblaient plus à une fête royale qu'a une vraie rencontre diplomatique, le consul fut enfin décidé à conduire tous les représentants dans la salle des rencontres.

Votre Majesté,

Le premier sujet que nous souhaiterions aborder, serait sur l'économie. Nous souhaiterions discuter avec vous de nouvelles mesures pour permettre à nos entreprises de s'implanter de l'autre côté de l'océan. Nous avons des entreprises en fort développement qui aimerait pouvoir avoir un pied en Eurysie. Par exemple, CAXTA, qu'est la société du luxe la plus puissante de la fédération de Stérus, voir du continent au vu du peu de marques de luxe qui y sont développé. De même dans le domaine pétrolier et du gaz, la fédération possède de très nombreux forages qui peuvent être utiles à l'économie du royaume de Teyla. Comment pensez-vous que nous pourrions procéder ? En cas de validation de votre côté évidemment.

Nous souhaiterions également mettre en place de nouvelles coopérations militaire. Par exemple, nous aimerions fortement pouvoir trouver un programme d'entraînement militaire qui permettrait à nos soldats de pouvoir s'entraîner dans des conditions climatique très différentes des notre. L'eurysie serait une zone parfait pour cela. De même vos futurs soldats pourrait venir s'entraîner dans les conditions chaudes et sèches / et humide et boisés que possède la fédération.
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Ainsi, en ce jour, le Royaume de Teyla allait, pour la deuxième fois en deux ans, exercer une visite d'État officielle sur le sol de la Fédération de Stérus. Pour la deuxième fois en deux ans, Sa Majesté Catherine et le Premier ministre teylais, Angel Rojas, se rendaient sur le territoire de la Fédération de Stérus. Du point de vue du gouvernement et du cabinet de Sa Majesté, la relation avec la Fédération était vue de tout point de vue comme le partenaire privilégié du Royaume de Teyla pour les nations tierces de l'Organisation des Nations Démocratiques. La relation entre les deux nations est très bonne, avec une coopération poussée sur les questions économiques et militaires, malgré des régimes politiques bien différents, mais chacun fidèle aux principes démocratiques à sa manière. Bien que la vision du monde des deux démocraties était différente, notamment du fait d'une situation géographique différente, une culture différente et des théories différentes, les deux nations partageaient le goût de la loyauté.

Lors de la crise entre la Fédération et la Translavya, le Royaume de Teyla avait changé de posture vis-à-vis de la Translavya, qui avait menacé de guerre indirectement la Fédération. Passant d'un statut dans lequel le Royaume était prêt à fournir des armes pour aider la Translavya face à la Loduarie à un statut d'allié défendant la Fédération de Stérus et la soutenant dans cette crise diplomatique, dans un revirement de situation des plus improbables. Il a fallu une menace de guerre indirecte contre la Fédération de Stérus pour que le Royaume de Teyla mette en pause sa politique internationale censée contrer la Loduarie Communiste en Eurysie. Après cet événement majeur, la Translavya subissait une invasion de la Loduarie Communiste, entraînant une réaction en chaîne. L'Organisation des Nations Démocratiques ne pouvait pas laisser un pays entier dans les mains de la Loduarie Communiste, alors avec le Duché de Gallouèse et l'Organisation des Nations Démocratiques, la course à la capitale avait commencé, mais fut gagnée par les communistes. Les négociations entre les démocraties libérales et les communistes n'aboutissaient à rien et la scission du pays en deux nations, entités administratives, fut officielle il y a de cela six mois.

La scission avait abouti à la création de la République Translavique, une démocratie libérale, avec officiellement cent mille unités internationales de PIB/habitants. Une nation plus riche que sa voisine sur le papier, mais les richesses n'étaient pas réparties de manière égale et le chiffre était contesté par les plus éminents économistes. Bien que ce chiffre faisait débat, cela en disait long comparé à sa voisine la Démocratie Communiste de Translavie. Les économies des deux nations avaient un écart abyssal lors de la scission. La Démocratie Communiste de Translavie avait cent soixante-sept milliards de produit intérieur brut, quand c'était seulement cinquante milliards pour la République Translavique. Un écart de cent dix-sept milliards en faveur de la Démocratie Communiste de Translavie. L'écart s'était réduit à quarante-quatre milliards après des efforts d'investissement colossaux de la part du Royaume de Teyla et du Duché de Sylva. Deux nations se retrouvaient à permettre un rattrapage économique face à une nation qui était soutenue par tout le bloc communiste, ce qui faisait bien plus de deux nations.

C'était l'un des sujets majeurs, pour le Royaume de Teyla et l'Eurysie, que voulait mettre sur la table la délégation teylaise. En outre, le Royaume de Teyla ne pouvait pas constamment inciter les entreprises teylaises à investir en République Translavique. Les entreprises teylaises savaient bien que le marché translave n'était pas un marché important, avec seulement un million et cinq cent mille âmes. Bien que la population augmentait fortement, grâce à une forte immigration teylaise, les perspectives de bénéfice n'étaient pas évidentes, de plus sur la main-d'œuvre. Celle-ci allait finir par manquer au grand dam des politiques translaves. Officieusement, la République Translavique comptait sur l'arrivée d'un million de personnes venant des pays de l'Organisation des Nations Démocratiques, dont sept cent mille teylais et cinq millions de pays étrangers. Ces chiffres jugés irréalistes étaient pourtant ce qu'il faudrait pour que la République Translavique continue sur le rythme actuel de croissance dans les mois à venir. Si une nation voulait bien aider le Royaume face aux communistes, c'était bel et bien la Fédération selon les membres du gouvernement de Sa Majesté.

Cela n'était pas le seul sujet que voulait aborder la délégation teylaise. En effet, une rumeur bien étrange circulait dans les cercles de pouvoir de la capitale teylaise. La Fédération de Stérus réfléchirait à sa participation à l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. Au sein du gouvernement, la création de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, dont est membre fondateur la Fédération de Stérus, était vue comme un échec pour la diplomatie teylaise. La diplomatie teylaise espérait que la Fédération de Stérus et la Grande République de Westalia opteraient pour l'adhésion à l'Organisation des Nations Démocratiques. Le gouvernement et les membres de la majorité débattaient depuis plusieurs jours, dans le secret des dieux, sur la stratégie à adopter si les rumeurs étaient vraies. En outre, le Royaume de Teyla risque de se retrouver coincé entre l'ASEA, le gouvernement de Sa Majesté a entamé un rapprochement avec cette organisation, et la Fédération de Stérus. Une telle situation pouvait être rapidement déplaisante pour Teyla si celui-ci se retrouvait entre deux "feux".


Le fait que le nouveau Consul élu, que Sa Majesté allait féliciter pour son élection en personne, choisisse Teyla pour première rencontre diplomatique rassura tout l'appareil d'État teylais. Cela flattait l'ego des hommes et des femmes au pouvoir, forcément. Par une simple décision d'un Consul à des milliers de kilomètres de Teyla, on ressentait que le Royaume était devenu une nation importante dans l'ordre mondial, même en Aleucie, là où le Royaume a très peu d'influence. Fort de ce signal envoyé au Royaume de Teyla par la Fédération de Stérus, le Royaume répondit par l'envoi d'une délégation importante. Sa Majesté Catherine III et le Premier ministre Angel Rojas étaient bien de la partie pour le voyage. Cependant, Catherine III n'était pas la seule membre de la famille royale. On retrouvait Patrick Courvoisier, Duc de Clarvoyance et frère âgé de trente-neuf ans de Sa Majesté.

Ce qui pouvait paraître étonnant, cela l'était beaucoup moins quand on connaissait la monarchie teylaise, était la présence du second fils de Catherine et deuxième dans l'ordre de succession au Trône de la Prospérité (Trône de Teyla), Lucas Courvoisier âgé de dix-huit ans. Le jeune homme avait annoncé sa participation, il y a peu, à la course mythique Mel Mèja di Fausti Nanti*. Il avait aussi annoncé dans la foulée qu'il ferait son service militaire après sa participation à cette course. Un élément très important, car la constitution du Royaume disait qu'un souverain devait avoir fait son service militaire pour pouvoir prétendre au trône de la prospérité. Bien qu'il n'était "que" deuxième dans la succession, cela était une obligation de faire son service militaire, au cas où son frère devenait inapte, ce qu'il n'espérait pas étant donné qu'il détestait les prérogatives royales. La tradition depuis un siècle environ voulait que les membres de la famille royale, qui font tous leur service militaire au cas où, fassent leur service militaire à l'étranger pour apprendre d'une culture étrangère. La présence du jeune prince, allait déchainer la presse teylaise, qui devenait subitement prête à rompre tous les protocoles, défier la sécurité, pour avoir ne serait-ce qu'une photo, qu'un mot du jeune prince. Les titres racoleurs n'allaient pas tarder.

Sur un plan moins royal, la délégation était composée de plusieurs députés, même des députés de l'opposition, la maire de la capitale, Manticore. En plus de toutes ces personnalités politiques, la délégation comportait deux célébrités teylo-strénusiennes. Sa Majesté descendit de l'avion avec une robe aux couleurs teylaises et strénusiennes, avec un mélange des couleurs au niveau du cœur humain. Le jaune teylaise mélangé au rouge de la Fédération donnait de l'orange et le violet mélangé au blanc teylais donnait une couleur type lilas. Par ailleurs, ce n'était pas un hasard si un lilas apparaissait dans la poche avant du costume trois pièces de Lucas. Alors que la Reine et le Prince avançaient côte à côte, le Premier ministre derrière les deux personnes royales marmonnait sans qu'on puisse l'entendre : "Qu'ils sont habiles les putains de communicants du Palais." Une fois les trois personnages au niveau du Consul, Sa Majesté prit la parole :

"Votre Excellence, je tiens à vous remercier pour cet accueil, l'honneur est pour moi. De plus, au nom de mon Royaume et de mon Gouvernement, je souhaite transmettre les plus sincères félications pour votre élection au poste de Consul."


Le fils de Sa Majesté monta non pas avec sa mère mais avec le Premier ministre, une relation très proche lie les deux hommes depuis l'affaire des critiques sur le système teylais, qui avait braqué les projecteurs sur lui mais aussi les politiques de droite. On ne critiquait pas le système capitaliste sans conséquence, un apprentissage rapidement fait par Lucas Courvoisier. Sa Majesté répondait au Consul :

"Vos mots me touchent, car forcément ils touchent le Royaume de Teyla. Nous sommes ravis que votre nation souhaite continuer le partenariat entre nos nations. À vrai dire, la campagne électorale, que j'ai suivie, n'a pas eu l'occasion d'évoquer la politique étrangère. La situation était donc floue, la missive diplomatique envoyée a dissipé le peu de doute que nous avions. Sur votre vision de la géopolitique, je vous rejoins complètement. Hélas, mon gouvernement et le Parlement se focalisent trop sur l'Eurysie et sont obsédés par la Loduarie Communiste. Bien que cette nation soit hostile au Royaume, nous ne pouvons pas uniquement nous concentrer sur l'Eurysie. Même si ces derniers mois, nous nous intéressons fortement à l'Aleucie."

Sa Majesté était véritablement émue par la scène qui se produisait devant elle, alors qu'elle était sur le balcon accompagné du Consul. Elle répondit tout en faisant des gestes de la main signifiant sa gratitude :

"Je vous remercie pour ces dons, ces présents qui montrent les liens indestructibles qui lient nos nations depuis les temps anciens mais dont nous avons contribué à renforcer depuis deux ans, pour faire face aux menaces qui pèsent sur chacune de nos nations et faire de ce monde un monde tout simplement meilleur. Quand les dirigeants de ce monde comptent avant tout leurs sous et si telle ou telle décision va servir les intérêts non pas de leur nation, mais de leur intérêt, je sais que les dirigeants de Stérus, comme ceux de Teyla, regardent avant tout les intérêts des peuples, de nos deux peuples."


Le Premier ministre et Sa Majesté, en plus d'une poignée de conseillers triés sur le volet, étaient présents pour la réunion officielle, dans laquelle on parlait réellement politique. Le fils de Sa Majesté, Lucas Courvoisier, sous l'accord de Stérus, est aussi présent, mais pas en tant qu'officiel teylais. Il participe à la rencontre en tant qu'observateur et avant tout pour apprendre les rouages de la politique et de la diplomatie, si un jour il devait monter sur le trône du Royaume, si un jour un drame se produisait faisant de lui l'héritier puis le souverain légitime. Sa Majesté, commença à répondre :

"Concernant le sujet militaire, qui est l'une de mes prérogatives, cela est tout à fait possible. Nous avons des territoires très montagneux au sud du pays, une vallée au climat tempéré entre les deux chaînes principales du pays, là aussi au sud du pays. Au nord du pays, le territoire est marécageux, pouvant compliquer les mouvements des troupes en période pluvieuse et demandant une attention particulière sur les équipements et notamment les véhicules. Nous avons un climat eursyen classique, si vous me permettez ce terme. Quant à la géographie, comme vous l'avez remarqué, elle diffère de nombreux pays de la région. Cela est soit un atout soit un défaut en fonction de l'organisation de l'armée, nous avons une branche entière réservée aux troupes de montagne tant elle représente un atout stratégique indéniable. Mais si, par malheur, elles tombent aux mains d'un pays adverse, alors c'est tout le sud du pays qui est menacé, tombe. Nous pouvons même penser à des entraînements communs. Notre unique condition est que les voisins du Royaume de Teyla soient tenus informés des exercices militaires, même la Loduarie Communiste.

Permettez-moi de vous poser une question sur l'ASEA. Comme vous le savez, le Royaume de Teyla souhaite se rapprocher de cette organisation or des rumeurs circulent actuellement. D'habitude nous ne prêtons guère attention à la presse et aux rumeurs qui circulent, mais les rumeurs sont insistantes et quand nous posons des questions sur le sujet à des membres du gouvernement de la Fédération, nous avons des réponses vagues. Je n'en veux à personne, il est probable que vous avez usé du même procédé et que des ministres teylais ont aussi répondu vaguement, pour ne pas affirmer ou infirmer une rumeur, sur un sujet d'importance pour Stérus. Ces rumeurs évoquent le fait que la Fédération réfléchit à sa place au sein de l'ASEA. Bien entendu, si tel est le cas, nous n'avons rien à redire, mais toutefois, nous nous demandons les raisons de ce questionnement, si il est confirmé bien entendu.

Je laisse la parole à Son Excellence, Angel Rojas, sur les questions économiques."


Le Premier ministre tourna ses notes vers lui et prit la parole sur un ton neutre :

"Votre excellence,

À vrai dire, sur le sujet du gaz, le Royaume de Teyla est indépendant, contrairement au pétrole, et le Royaume de Teyla cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement depuis que je suis aux manettes, sans grande réussite pour le moment. Notre principal fournisseur est Faravan, un État-membre de l'Organisation des Nations Démocratiques, mais vous vous en doutez, un seul pays ne peut fournir l'entièreté de la consommation de pétrole d'un pays et si tel était le cas, cela représenterait un danger pour la sécurité nationale. Il est tout à fait envisageable qu'une coopération entre Teyla et vos entreprises de forage soit réalisée pour l'exportation de votre pétrole au Royaume. Sur la manière de procéder, nous pouvons signer un traité économique pour, d'une part, faciliter les démarches administratives d'exportation vers Teyla et, d'autre part, une baisse des droits de douane sur ce sujet. Qu'en pensez-vous, Votre Excellence ? "



*Je conseille de lire l'article, pour avoir une biographie du Prince.
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Le Consul était très attentif à ce que disait sa Majesté la reine, il avait presque du mal à la considérer comme son égal, mais plutôt comme une figure bien plus importante que lui. Ici, à Stérus, l'Empire qu'avait forgé les anciens dirigeants avait permis de créer ce pays que les Stérusiens aimaient tant. Et encore aujourd'hui les descendant de l'ancienne famille impériale sont encore vue comme des êtres presque divin. Beaucoup espèrent un jour leur retour, mais dans les faits, ce serait impossible. Ainsi, sa Majesté était ici plutôt perçue comme une égale de l'Empereur, un être presque divin. Mais pour autant le consul était ici le chef d'Etat et des armées tout comme la dirigeante de Teyla. Le consul Pandoro était très à l'aise devant ses homologues Teylais, il savait qu'il était très important pour la fédération de garder ses relations avec ce royaume, mais grâce à la peinture que Cameus Bondamet avait fait des politiciens Teylais, Pandoro savait qu'il avait en face de lui des personnes particulièrement professionnelles et douée dans leur métier.

Je suis réellement enchanté de voir que vous accueillez aussi bien nos propositions d'exercices militaires, et je ne peux qu'accepter et aller dans votre sens sur la possibilité de créer des entraînements communs. Pour ce qui est également, d'en avertir les pays qui vous sont frontaliers, il va de soi que nous n'avons pas notre mot à dire sur cela, et si le Roayueme souhaite le faire alors nous n'y voyons aucun inconvénient. Nous serions méme tout à fait disposé à répondre aux inquiétudes de ces états si jamais il devait y en avoir. Mais je crois fermement en l'utilité de forger des liens aussi important entre nos deux états que cela soit par la diplomatie ou le domaine militaire. De méme, je sais que vous cherchiez il à de cela quelque temps un endroit pour Monsieur le prince Lucas pour réaliser son service militaire, nous ne savons pas si vous avez déterminé un lieu, mais sachez que même en dehors de cela, la famille royale Teylaise sera toujours la bienvenue au sein de la fédération. Que ce soit pour y parfaire un apprentissage, ou même simplement pour profiter de nos magnifiques plages ou montagnes. Je suis d'ailleurs particulièrement ravi de pouvoir accueillir le prince ici à Stérus, je crois savoir que c'est la première fois que vous vous rendez sur nos terres, n'hésitez pas en cas de quelconque demande nos services se chargerons de vous venir en aide. De même, si l'envie de visiter la si tumultueuse cité de Barba, ou les paysages du pays, vous prend, nous nous ferons un plaisir de vous y aider.

Je suis moi-même bien au courant de ces rumeurs, elles sont pour la plupart le résultat d'une politique de non-dialogue qui de toute évidence ne peut mener à des améliorations visibles. J'ai moi-même pris la décision de contacter notre allié Westalien pour parvenir à enfin enterrer la hache de guerre entre nos deux états. Mais comme je l'ai toujours dit, la fédération reste encore aujourd'hui particulièrement déçu de la politique Westalienne. Que ce soit leur perpétuelle contradiction à notre encontre, leurs incapacités à assurer la défense de leurs alliés en cas de soucis majeurs (alors que nous devons nous en revanche nous mobiliser pour eux). Leur façon également d'apprécier d'imiter les actions de la fédération par, je pense, complexe. Mais les problèmes ne s'arrêtent pas là. La Westalia est devenue il y a 6 mois, l'état en charge de la présidence. Et depuis cela, la Westalia se cache derrière des "non-précisions" du traité pour appliquer tout bonnement leur vision anti-démocratique sur toute l'ASEA. Cela passe par concentrer le pouvoir de président dans les mêmes mains que celui qui vote (supprimant toute neutralité et objectivité). Qui plus est, fait de cet homme la marionnette de l'autocrate Westalien "Hardenbor" descendant direct d'un tyran. Qui passe pas mal de son temps à se renseigner sur comment réduire chaque jour de plus en plus les droits des minorités.

La fédération à un lourd passé colonial et esclavagiste, pour autant aujourd'hui, nous vomissons cette idéologie et pensons que la démocratie est le pilier principal d'un état. Et voir les Westaliens s'embourber chaque jour de plus en plus dans une démocratie plus que défaillante sous les yeux de l'ASEA qui ne réagis pas, c'est pour nous inacceptable. Et nous savons que même si nous déposions un recours, déjà la présidence l'ignorerait (toujours dans l'anti opposant, anti démocratie) et les autres membres ne suivraient pas forcément, ou du moins pas sévèrement.

Alors, oui, la fédération n'a aucune envie de quitter cette organisation que nous avons aidée à bâtir, mais non nous ne pouvons nous laisser diriger par un autocrate, nous laisser insulter par un vieillard qui ne réfléchit que par les coups dans le dos. Ce n'est pas envisageable. D'autant que la Westalia place depuis déjà longtemps des navires de guerre aux frontières de la fédération. Ce qui un jour devra de toute évidence cesser, nous nous en assurerons.

Monsieur le Prince, si je peux me permettre de vous donner un conseil : Assurez vous toujours d'avoir un œil partout, car comme vous pouvez le voir, c'est parfois ceux avec qui nous essayons le plus de trouver des solutions pacifiques qui derrière essayent de vous enfoncer encore plus. Et c'est d'ailleurs pour cela que nous avons fait le choix du royaume de Teyla comme première visite, car de toute évidence, nous savons que nous pouvons compter sur vous, vous nous l'avez déjà très bien prouvé et nous en sommes particulièrement reconnaissants.

Mais il est vrai, vu qu'à présent le sujet est sur la table, que nous aimerions éventuellement connaître quelle serait la position du royaume de Teyla dans le cas d'un départ de la fédération ? Cela va sans dire que nous chercherons à intensifier nos relations à travers le monde et à entrer dans de nouvelles alliances. Mais la position d'un allié aussi important, je dois le dire m'intéresse particulièrement.


Cristobal s'adressa à présent au Premier ministre.

Il n'y a aucun souci, nous comprenons tout à fait ce que vous dites et votre besoin d'indépendance sur le gaz. Pour ce qui est du pétrole, nous sommes parfaitement disposés à la signature d'un contrat pour une coopération dans ce domaine. De la même manière que pour la baisse des droits de douane et des formalités administrative. Comment envisagez-vous la composition de ce traité ?
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Le Prince fut surpris par la prise de parole du Consul qui l'interpella directement. Il savait qu'il devait réagir à la prise de parole du Consul qui s'adressait directement à lui, l'inverse aurait été malpoli et malvenu. Une légère raideur traversa son corps, laissant trahir sa surprise aux yeux de tous. Pourtant, il masqua rapidement toutes ses émotions, dont la surprise, derrière un sourire de façade, presque diplomatique. Sa Majesté gloussa en regardant son fils se démener face à ses émotions, alors qu'il apprenait doucement la diplomatie, directement dans le vif du sujet. Catherine III vit d'un bon œil l'interpellation du Consul, cela pouvait être vu comme un test, mais un test d'un pays partenaire et facile à passer. Il valait mieux cela que d'être testé par des diplomates de pays hostiles. Alors que Sa Majesté et le Premier ministre teylais regardaient le Prince, ce dernier prit une inspiration intérieurement et se contenta de lever les épaules, afin de paraître un peu plus confiant et autoritaire, et commença sa réponse :

Lucas Courvoisier, second dans l'ordre de succession : Votre Excellence, je vous remercie pour ce conseil, bien que Sa Majesté ma mère me le répète sans cesse. Il est convenu que les grandes souveraines et souverains aient besoin d'un homme le plus fidèle parmi les fidèles, le plus noble parmi les nobles pour reprendre les mots du Premier ministre, ici présent, sur la Fédération de Zélandia qui valent selon moi pour la Fédération de Stérus. Pour revenir au sujet, ce rôle revient à la main de Sa Majesté, qui, lorsqu'elle est nommée, a une année pour parcourir le monde à la recherche de trésors, mais aussi d'accords diplomatiques pour prouver sa fidélité, sa loyauté. Notre peuple déteste les traditions, mais adore les symboles, c'est dans sa nature, ne me demandez pas pourquoi. Mais tout cela pour dire que la main de la Reine ou du Roi est son épée, ses yeux et représente à la fois sa vie. Dans un roman, dont le nom m'échappe, un animal télépathe meurt lorsque son partenaire humain décède. Afin de décrire cela, l'auteur avait utilisé la métaphore de la main de Sa Majesté. Lorsque Sa Majesté trépasse, sa main meurt, bien que dans la réalité cela ne soit pas le cas, bien que l'histoire de Teyla regorge de suicides des mains lorsqu'un roi mourut. Mais je vous rassure, pas dans l'histoire récente.

Le Premier ministre et Sa Majesté applaudissent tous deux intérieurement la réponse du jeune Prince, qui allait bientôt devoir partir faire son service militaire. Sa mère pensa curieusement, bien qu'il ait fait des vagues comparé à son grand frère, que Lucas ferait lui un bon Roi. Un roi s'appuyant sur d'autres qualités que son frère, mais l'important est qu'elle sache que quoi qu'il advienne, la continuité de la royauté est assurée par de bons souverains. Elle avait un fils fait pour régner et qui voulait régner en Taylor Courvoisier. Bien que Lucas ne souhaite absolument pas du Trône de la prospérité, il était lui aussi fait pour régner vraisemblablement, sa réponse ne comportait aucune erreur selon Sa Majesté. Vague, mais précise à la fois, en ajoutant une anecdote pour personnifier la diplomatie et faire naître des émotions à ses interlocuteurs.

Le Premier ministre revint sur ses fiches après la réponse du Prince. Bien que le Prince avait une réponse digne du Royaume, il n'était pas habilité à prendre part à la diplomatie, officiellement. C'était le travail du gouvernement de Sa Majesté, dont le Premier ministre reste l'unique représentant durant cette rencontre diplomatique. Il ajouta quelques mots à ses notes, en barra certains et surligna d'autres. Le stylo dansa sur la feuille, traçant des idées comme lorsque la mélodie d'une chanson donne le ton de la danse des danseurs. La vitesse du stylo donna le ton de la future réponse du Premier ministre. Il regarda le consul puis dit :

Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté : Je vais commencer par votre dernier point. Nous pouvons avoir une première copie dans une dizaine de minutes, après une écriture commune entre nos conseillers. Qu'en dites-vous ? (Lors du prochain post donc.) Toutefois, la baisse des droits de douane, je crois, doit être progressive afin de laisser à nos économies de s'adapter à cette baisse et nous pouvons prendre exemple sur les traités Teylo-Lermandien ou encore Teylo-Westalien. Ce sont des traités économiques qui permettent une marge de manœuvre, comme la création de zones blanches, sans taxe pour les entreprises étrangères dans le but de redonner un dynamisme économique à une région. L'exemple lermandien est frappant. Les autorités politiques ont créé des zones blanches pour faire venir des entreprises teylaises de l'armement sur leur sol, afin d'avoir des armes produites sur leur sol national. Nous avons pas mal de startups dans la tech depuis deux ans. Nous pouvons imaginer une telle mesure vis-à-vis des entreprises de la tech stérusienne par exemple.

Concernant ces histoires de rumeurs vous concernant, enfin pas vous personnellement, mais la Fédération de Stérus, je comprends bien mieux. C'est une situation complexe, de ce que je comprends, et je ne peux pas arrêter ma position sans de plus amples informations. Cela est d'autant plus vrai, vu que nous entretenons d'excellentes relations avec tous les pays membres de cette organisation, en dehors de l'Akaltie avec qui nous n'avons eu aucun contact en dehors des réunions à l'ASEA. Toutefois, nous tiendrons compte de votre jugement à l'avenir concernant le gouvernement actuel de la Westalia. Si je peux me permettre une telle question : sur quels sujets cette nation ne vous a point défendu ? Vous dites tout de même "leurs incapacités à assurer la défense de leurs alliés en cas de soucis majeurs". Ce sont des mots forts, mais qui montrent sans aucun doute une réalité. Concernant vos remarques sur le président, je l'entends, mais au Royaume de Teyla, le président de la Chambre basse et de la Chambre haute, nommé par leurs pairs, peuvent participer aux votes, étant donné qu'ils ont été élus en tant que Noble ou député. Tout dépend d'où provient la légitimité du Président. Avant qu'il soit nommé président, la personne pouvait-elle prendre part au vote ? Néanmoins, je reconnais que cela pose des problèmes, un tel fonctionnement pour une organisation internationale.

Quant à la position du Royaume en cas de départ de votre Fédération de l'ASEA, officiellement et publiquement, aucune position, cela regarde après tout la politique nationale de nations étrangères et le Royaume de Teyla est respectueux de la souveraineté nationale des nations. Officieusement, nous vous soutiendrons face à l'ASEA tant que nos accords économiques avec la Lermandia et la Westalia ne seront pas remis en cause. Aucune raison ne pousse à cette remise en cause bien entendu. Il me semble que la Fédération ne fait face à de grandes menaces pour sa sécurité, mais dans l'éventualité que votre sortie de l'ASEA vous affaiblisse militairement, le Royaume de Teyla pourra envisager un déploiement plus important dans la région. Toutefois, je suppose que la coopération militaire entre l'Empire du Nord, l'Akaltie et la Lermandie continuera, du moins je l'espère.

Concernant les questions militaires et la situation de Son Altesse Royale, il est normal que nous accueillions votre proposition avec enthousiasme. Si vous le souhaitez, concernant le fait de prévenir nos voisins, nous pouvons envoyer une missive commune, signée de la main du ministre des Affaires Étrangères teylais et de l'équivalent stérusien. Cela me semble être la bonne attitude à adopter pour que la tension en Eurysie de l'Ouest n'augmente pas plus que nécessaire. Si les missives ne vous conviennent point, un communiqué commun devra être satisfaisant pour toutes les parties. Concernant la situation de Son Altesse Royale, pour l'instant aucune décision n'a été prise, nous observons les différentes candidatures avec intérêt, bien que nos partenaires auront toujours la préséance sur les nations neutres vis-à-vis du Royaume de Teyla. Ses Altesses Royales sont d'accord avec ce principe.


Lucas Courvoisier, second dans l'ordre de succession : Mon service devra se faire après ma participation à la course d'endurance ayant lieu au Faustinans. Il est important que nous préparions déjà cela, c'est une obligation au Royaume de Teyla de faire son service, et la famille royale ne s'y dérobe pas depuis des siècles, je ne veux pas être le premier des lâches, sans vouloir offenser qui que ce soit. Bien évidemment, pour des raisons de santé ou autres, certains ne peuvent tout simplement pas faire un service militaire, toutefois j'ai la santé et la forme physique. En dehors de pays alliés, partenaires comme la Fédération de Stérus, de Zélandia ou encore des nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, je n'ai aucun critère, après celui de la qualité du service militaire fourni. Bien que je puisse en profiter afin d'exercer des fonctions diplomatiques, dans un rôle officieux et limité, je tiens à passer la majeure partie de mon temps à apprendre. Je vous l'accorde, Vos Excellences, la gestion de la famille royale est difficile, notamment pour savoir ce qu'on puisse faire, vis-à-vis des lois teylaises, que nous respectons en tout lieu et en tout temps.

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Le consul Pandoro était admiratif de la réponse du jeune prince. Un homme si jeune et plus ou moins inexpérimenté dans le domaine de la diplomatie, et pourtant le voilà à s’exprimer comme le plus fin des grands de ce monde. Le consul était un homme qui appréciait l’élégance et le raffinement (contre toute attente). Il regarda longuement le prince Teylais durant sa réponse, il vit en lui un futur homme d’Etat particulièrement important, celui-ci lui rappelait ses propres enfants. Notamment Alexio, son petit dernier, il venait tout juste de rentrer à l’académie militaire de Barba. Destiné à une grande carrière d’officier, Pandoro croyait fermement en son fils, et par ricochet, il croyait fermement en l’avenir du prince Teylais. Lorsque le prince eut fini de parler, Pandoro ne se risqua pas à répondre. En soit, répondre n’était pas un problème, mais il voulait que le prince ressente l’émotion que Pandoro souhaitait transmettre. Alors il regarda le prince et hocha la tête avec un sourire amical. Comme pour montrer au prince que Pandoro avait compris qu’il se trouvait en face du futur Prince d’une des plus grandes puissances. Ici au sein de la fédération, un homme puissant et un homme digne, ainsi, il est très mal vu pour quelqu’un ayant un rôle important de ne pas respecter ce titre. Les héritiers du trône durant l’empire avaient l’obligation d’afficher des postures de souverains, et de se montrer digne de ce rôle. Non pas que Pandoro trouvait que le prince Teylais ne se montrait pas assez digne, mais ici à Stérus il est important que les personnes ayant du pouvoir affirment et revendique se pouvoir. Ainsi, cette question au prince de Teyla était orientée de façon à voir si le prince de Teyla avait bien cette posture de noblesse. Et il semblait que cette réponse convînt parfaitement au consul, ce qui assurément faisait du prince quelqu’un qui serait aimé au sein de la fédération. Pandoro comme beaucoup de traditionalistes était un grand nostalgique de l’empire Stérusien, il aurait par dessus tout voulu voir une rencontre entre un grand empereur Stérusien et un noble Teylais. Mais ce temps était révolu et rare étaient ceux qui se mobilisaient vraiment pour son retour. Pandoro prit ensuite le temps d’écouter le ministre Teylais, il était très important pour le consul de comprendre et d’analyser rapidement les informations qui étaient données. Il aimait peu se laisser le temps de la réflexion. Il était de ceux qui estiment que trop réfléchir empêche de prendre des risques, et pars la même occasion entrave la liberté d’entreprendre.

En ce qui concerne l’accord commercial, c’est pour nous tout à fait envisageable, et si vous nous présentez aussi rapidement un accord alors pourquoi pas après tout. En ce qui concerne les zones blanches, nous n’y voyons aucun inconvénient. Nos entreprises seront ravies de pouvoir s’installer sur votre sol et inversement. En ce qui concerne la fédération, la ville de Barba est aujourd’hui le seul endroit au sein de la fédération ou le taux d’imposition et de taxe pour les entreprises étrangères est à 0. Mais si certaines de vos sociétés souhaitent se développer dans le pays, il est tout à fait imaginable de créer de nouvelles zones de faible ou d'absence d'imposition.

Pour le cas de la Westalia, lorsque nous parlons d’absence de soutiens, nous évoquons la crise Stéruso-Poétoscovienne, les multiples tensions qui ont opposé l’ASEA à certains états eurysiens. Dans le premier cas, la Westalia a simplement décidé de ne pas s’engager aux côtés de son allié qu’était la fédération. Elle a évidemment essayé d’apaiser les choses, mais en ne manquant jamais de s’attaquer verbalement presque autant à la fédération qu’à la Poetoscovie. Pour le reste, du moment que la Westalia n’est pas directement touchée, alors elle se sent peu concernée. En revanche, nous n’avons pas hésité à faire bloc aux côtés de la Westalia contre l’Antegrad, nous n’avons pas hésité à fournir l’aide de services de renseignement non plus. Et pour autant, la Westalia a continué sa politique écocentre. Me direz-vous, chaque état n’est il pas responsable que de son propre pays ? Je vous dirai que oui, vous comme moi ici ne sommes pas bénévole pour l’autre. Nous défendons chacun nos intérêts. Mais lorsqu’on choisit de s’intégrer à une organisation fédératrice, on accepte de devoir parfois laisser son ego de coté et penser aux autres. Et d’un autre aspect, la Westalia n’a jamais respecté nos standards démocratiques, tout le monde a toujours laissé faire. C’est pour cette raison que la fédération ne souhaite plus participer à cette organisation. La Westalia est pour une raison que j’ignore rarement critiqué frontalement. Il semblerait que les autres membres de l’organisation n’aient pas la conviction que de censurer des journaux parce qu’ils critiquent le président, que d’enfermer des opposants juste parce qu’ils sont opposants, et que de faire des lois qui stigmatisent et réduisent les droits des minorités reste aujourd’hui l’inverse d’une démocratie. La Fédération est souvent critique pour ses arènes, mais je préfère voir un homme volontaire à l’idée de mourir devant 70 000 personnes, qu’un homme enfermé simplement en raison de son appartenance ethnique.

Pour ce qui est de la présidence de l’ASEA, la encore une fois, lorsque la fédération occupait ce poste, nous avons fait en sorte de conserver au mieux notre neutralité, d’appliquer purement et simplement non pas notre propre interprétation du texte, mais bien la façon avec laquelle nous l’avons tous ensemble rédigé. Dès que la Westalia est arrivée, elle en à fait qu’à sa tête, compromettant l’idée même d’une neutralité en utilisant la même personne pour arbitrer les débats que pour représenter l’avis Westalien, en choisissant les sujets à aborder en fonction de leurs envies et j’en passe. Et quand la fédération a dit quelque chose, les autres ont répondu par le silence et le laissez aller. Je pense que la principale source de problème dans une organisation, c’est l’absence de cadre clair, et je dois dire que je m’inquiète à ce sujet pour le futur de l’ASEA.

La Lermandie, est tellement sous domination intellectuelle et diplomatique Westalienne que cela en devient inquiétant, c’est à se demander si la Westalia ne possède pas d’ores et déjà deux voix à l’ASEA. La Lermandie n’ose jamais critiquer la Westalia, jamais en face, elle emploie toujours, je dis bien toujours des pincettes inhabituelles avec ce pays. Elle n’hésite pas à s’affirmer face à la fédération, mais ne possède vraisemblablement pas le même courage contre le Westalia. La proximité entre les deux pays joue sûrement. Mais quand la Lermandie aura le retour de bâton, et que la Westalia leur tournera le dos pour conserver leurs propres intérêts, alors peut être la politique Lermandienne changera de cap.


En matière de sécurité, il n’y a pas réellement d’inquiétude à avoir dans ce sens, la fédération est une puissance majeure de la région Aleucienne, bien que proche géographiquement des deux plus grandes puissances au monde. Pour ce qui est des accords militaires, au contraire, nous sommes plutôt dans une optique de les renforcer et de les multiplier plutôt que de les abandonner.
Nous sommes pour l’envoi de la missive commune, au moins, nous n’aurons pas à justifier de nos actions militaires. Que proposez-vous comme éventualités d’exercices ?

Lorsque le consul entendit les propos du jeune prince, il fut d’abord surpris. Le prince ne serait il pas favorable au service militaire imposé aux membres de la royauté ? Cette idée fut surprenante pour le consul, car elle tranchait avec la première image du prince qu’il s’était faite. Mais le consul se mit alors à changer de fusil d’épaule. Cette réflexion était grotesque, arriérés. Le prince avait sûrement ses raisons de ne pas être enchanté à l’idée de partir un an pour jouer au soldat. Et cela ne voulait en aucun cas dire qu’il n’était pas pour autant digne d’être prince. Pour le coup l’image de son fils qu’il voyait à travers le prince disparu le temps de quelques minutes. Son fils, comme beaucoup d’hommes au sein de la fédération était plus qu’enjoué à l’idée de faire son service militaire, au contraire, il souhaitait même devenir officier par la suite.

Permettez-moi pour commencer de vous dire, Prince Teylais, que votre sens de l’engagement vous honneur. Si jamais l’idée venait de vous traverser l’esprit, sachez que la fédération serait honorée de pouvoir vous accueillir pour l’exercice d’un service militaire. Mais encore une fois, même si vous le faisiez autre part, la fédération possède de nombreuses grandes universités, ou centre de recherches. Si vous souhaitiez un jour étudier au sein de la fédération, soyez assuré que vous seriez accueillis comme il se doit. Alors évidemment, en cas d’un service militaire, aucun privilège ne pourrait vous être attribués, sauf en cas de demandes importantes. La fédération à su depuis son ouverture sur le monde développer son industrie militaire et atteindre aujourd’hui de haut niveau de connaissances de productions et de stratégie dépassant certains états comme confédération Zelandienne, pour ne citer qu’eux. Notre armée n’est pas celle de Teyla, mais elle n’a aujourd’hui plus à rougir devant beaucoup d’autres nations. Prince de Teyla, vous êtes ici chez vous.
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté : Je vois, la fiscalité au sein de votre capitale est plus qu'intéressante. Je sais que les entreprises de télécommunication, qui représentent environ cinq pourcents du produit intérieur brut teylais, ainsi que OMNI, un groupe industriel qui se focalise sur les nouvelles technologies comme les moteurs de recherche, data centers, etc, seront très intéressées par l'ouverture de filiales à Stérus. Je sais que la filiale d'OMNI, D-OMNI, souhaite ouvrir des data centers à l'étranger. La Fédération de Stérus représente le territoire parfait pour cela. Tout d'abord, parce que les data centers peuvent couvrir plusieurs nations de l'Aleucie, Lemandie, Westalia, Stérus et autres. Vous êtes un partenaire économique essentiel, nous voyons mal une situation dans laquelle nos relations sont grandement refroidies. Ainsi, les groupes s'installant au sein de la Fédération peuvent se projeter et faire un plan sur plusieurs années. C'est là un élément essentiel de l'économie et tout particulièrement des investissements étrangers. Je ne sais pas à quel point ils souhaitent s'installer à Stérus, mais si des zones blanches sont créées pour les cinq premières années, on peut parler d'investissements à hauteur de dix à vingt milliards de pétales, du moins ce sont les propos qu'on m'a rapportés.

Concernant le traité économique, mes conseillers se sont permis de mettre en place trois niveaux de droits de douane. Tout d'abord, le premier palier, à hauteur de cinq pourcents, est pour nos secteurs économiques dont nous avons parlé précédemment. À savoir les hydrocarbures pour la Fédération et l'agroalimentaire pour Teyla, qui représente vingt pourcents de notre valeur ajoutée. Étant nos secteurs économiques principaux, il me semble bénéfique que ces secteurs soient taxés à hauteur de cinq pourcents. Le second palier concerne les secteurs du numérique, dirons-nous, pour le Royaume de Teyla, taxés à hauteur de dix pourcents. Nous laissons vos conseillers ou vous-même, Votre Excellence, ajouter des secteurs pour l'économie de la Fédération. Tous les secteurs non traités, à travers le troisième palier, seront taxés à hauteur de quinze pourcents, ce qui me paraît essentiel pour une économie qui en finit avec l'inflation, entre autres. C'est un taux qui permet de baisser l'inflation sur des produits essentiels tout en permettant une souveraineté économique en permettant aux entreprises nationales de rester compétitives. Le reste du traité, en somme, est tout basique. On acte la création de zones blanches pour une période de deux années minimum ainsi que la facilitation des démarches administratives entre nos deux nations afin d'améliorer les échanges commerciaux.


Le Premier ministre reprit son souffle. Il venait de décrire dans un débit rapide tout le cheminement de sa pensée et du traité économique, tout en annonçant que les groupes teylais pouvaient investir plusieurs milliards à Stérus en cas de zones blanches sur plusieurs années. Il scruta du regard le Consul et ses conseillers, puis mit son regard vers Sa Majesté Catherine III qui était restée silencieuse jusqu'ici, une attitude qui ne lui ressemble pas, se dit-il intérieurement. La rencontre se passait bien, il n'avait rien à redire là-dessus et il savait que la rencontre se passerait bien, après tout la Fédération a toujours bien traité le Royaume de Teyla. Pourquoi changerait-elle de politique vis-à-vis du Royaume de Teyla ? Parce qu'il y a un nouveau Consul ? Angel Rojas ne croyait pas aux conseillers qui alertaient d'un changement de politique sur Teyla de la part du nouvel homme fort de Stérus. Non, la relation était trop importante pour les deux nations. Sa Majesté reprit la parole :

Catherine III, Souveraine et Cheffe d'État du Royaume de Teyla : Je peux comprendre votre a priori sur la Westalia, mais permettez-moi de prendre un peu de recul. La crise Stéruso-Poétoscovienne est sortie un peu de nulle part, sans qu'on comprenne les raisons réelles qui ont poussé à cette crise diplomatique verbale, d'autant plus que vos nations sont éloignées par un océan entier. Sur cette crise précise, la Westalia estime sûrement que la joute verbale ne menait à rien et souhaite raisonner les deux camps afin qu'on revienne à une situation normale. L'une des forces de la diplomatie est de savoir ne pas répondre frontalement ou encore brutalement. Cela peut surprendre votre adversaire et c'est sûrement sur ce que comptait la Westalia. Sur le reste, nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe à l'intérieur de l'ASEA en dehors de vos propos. À l'évidence, le Royaume de Teyla, comme l'a signifié le Premier ministre Angel Rojas, ne prendra pas position officiellement et publiquement si la situation n'évolue et reste ainsi. Toutefois, si la situation est amenée à évoluer, nous verrons ce que nous ferons à ce moment et nous prendrons contact avec l'administration de la Fédération afin qu'on se coordonne dans les réponses. Nous tiendrons compte de vos dires, notamment sur l'ASEA et la gestion de la Présidence. Il ne faut pas que cela devienne une situation qui devient gênante en interne de l'organisation au point de faire vaciller les futurs accords que nous comptons faire avec l'ASEA et notamment avec la Fédération de manière bilatéral.

Sur les exercices militaires, je vous écoute. C'est avant vous qui connaissez les besoins de votre armée. L'armée teylaise s'adaptera à vos besoins et demandes dans la mesure du possible. Si vous comptez renforcer votre force militaire, nous pouvons réaliser un exercice qui comprend les forces terrestres et aériennes.


Lucas Courvoisier, second dans l'ordre de succession : Votre Excellence, votre proposition m'honore, déclara-t-il d’une voix empreinte de respect. Tout en parlant, il s'inclina légèrement, une main posée avec élégance sur le bras du fauteuil dans lequel il était assis. Son regard rempli de sincérité atteignit enfin celui du Consul. Ces gestes trahissaient qu'il avait reçu nombre de formations quant aux comportements à avoir dans une rencontre diplomatique en tant que membre de Sa Majesté. Pourtant, il avait trahi le protocole teylais. En outre, aucun membre de la Famille Royale n'avait à s'incliner devant quelconque interlocuteur, qu'il soit étranger ou de nationalité teylaise.

Je n'attendais pas moins d'une nation aussi noble que la Fédération concernant un supposé traitement de faveur. Mon rang ne doit pas me garantir un traitement de faveur dans l'exercice de fonctions militaires ; au contraire, il m'oblige à l'excellence, à la réflexion dignes des plus grands stratèges des temps anciens. Je le dois pour le Royaume de Teyla, qui m'a offert de naître dans une bonne famille, et je le dois à l'histoire et à ma famille. Qui n'a eu de cesse de servir de la meilleure des manières le Royaume de Teyla, qu'importent les troubles, les orages que traversait le Royaume de Teyla. Les Courvoisiers se sont toujours retrouvés face à l'histoire, croyant parfois lutter contre des forces supérieures, lorsque les tourments furent nombreux autour d'un Roi tel que Raymond VI.

Bien entendu, le jeune prince sublimait et redessinait en partie l'histoire du Royaume de Teyla et de la Dynastie des Courvoisier. Il y avait du vrai dans ce qu'il disait, notamment sur Raymond VI. Après avoir assiégé la capitale Manticore, qui lui revenait de droit en tant que souverain légitime, Raymond VI vit un combat d'entités supérieures qui combattaient à travers lui. Ironique quand il remit en cause les religions plusieurs fois avant cet évènement marquant pour Raymond VI. Les raisons d'une telle croyance sont nombreuses selon les histoires. Lorsque la guerre civile commença, Raymond VI n'avait que seize ans, et la guerre dura environ vingt ans. Vingt longues années de combat marquent les hommes. Toutefois, les Courvoisier n'étaient pas toujours présents lorsque les tempêtes s'acharnaient sur Teyla. Du moins, ils étaient là, dans l'ombre, à attendre que la tempête passe. Il y avait les Courvoisier qui se montraient à la foule, qu'ils soient Roi, ministre du Roi ou autre, mais qui échouaient systématiquement, enfonçant plus encore le pays dans la misère.


Traité de coopération économique entre la Fédération de Stérus et le Royaume de Teyla :


Article 1 :
(1) Le Royaume de Teyla et la Fédération de Stérus s'accordent sur une baisse des droits de douane pour atteindre les dix pourcents concernant les acteurs du numérique et les télécommunications. La baisse est annuelle à hauteur de trois pourcents par an jusqu'à ce que l'objectif du présent article et alinéa soit atteint.
(2) Le Royaume de Teyla et la Fédération de Stérus s'accordent sur une baisse des droits de douane pour atteindre les cinq pourcents concernant l'agriculture, l'agroalimentaire et les hydrocarbures. La baisse est annuelle à hauteur de trois pourcents par an jusqu'à ce que l'objectif du présent article et alinéa soit atteint.
(3) Le Royaume de Teyla et la Fédération de Stérus s'accordent sur une baisse des droits de douane pour atteindre les quinze pourcents concernant tout autre secteur non cité au présent article. La baisse est annuelle à hauteur de deux pourcents par an jusqu'à ce que l'objectif du présent article et alinéa soit atteint.

Article 2 :
(1) Les parties s'engagent à la création de deux zones blanches minimum, sur une durée de deux ans, ouvertes aux entreprises étrangères des parties signataires du présent traité.
(2) Ces zones, selon la législation en place de chacune des nations, sont exemptées d'impôts ou verront leurs impôts sur les sociétés et impôts locaux baissés.

Article 3 :
(1) Les parties s'évertuent à faciliter les démarches administratives pour les entreprises étrangères en simplifiant les procédures d’enregistrement et de régulation.
(2) Le Royaume de Teyla et la Fédération de Stérus collaborent pour offrir des formations aux entreprises étrangères afin que celles-ci comprennent mieux les normes et la législation en vigueur.

Article 4 :
(1) Ce traité entre en vigueur lorsque les deux parties auront ratifié le traité selon leurs règles de ratification et constitutionnelles respectives.
(2) La dénonciation du présent traité prendra effet deux mois après avoir informé l'autre partie prenante du traité.
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Monsieur Rojas, il est évident que nous serons plus qu'heureux de pouvoir accueillir vos data centers au sein de la fédération. Nous vous mettrons à disposition des entrepôts ou des usines qui aujourd'hui ne servent plus. Nous allons les réhabiliter puis les moderniser et enfin, vous pourrez y installer vos data centers. Et enfin, comme vous l'avez dit nous représentant un faible risque, étant donné l'état actuel de nos relations et nos intentions à chacun, effectivement, je vois mal dans quel avenir nous pourrions nous trouver des différents. Il faut cependant que nous établissions ensemble une forme de feuille de route sur ces data centers. Dans le sens, qui se charge de les créer et de les installer ? Qui se charge de leur entretient quotidien ? Non pas que nous y sommes opposés, mais si ce sont des citoyens Teylais qui viennent au sein de la fédération pour se charger de cet entretient, alors la fédération tachera de leur offrir l'accueil qu'ils méritent. D'autant que des statuts spéciaux pourraient leur être donnés étant donné qu'ils viendraient ici pour des raisons professionnelles. D'autant que la fédération est une nation généreuse, et là où nous aurions plutôt tendance initialement à installer ces data center dans des lieux éloignés de la civilisation. Nous n'obligerons pas en plus des étrangers à devoir subir un éloignement de chez eux et en plus un isolement total dans des lieux sans civilisations proches.

Ce que vos conseillers ont proposé, ces "trois paliers" correspondent parfaitement à ce que la fédération aurait pu attendre. Concernant le troisième pallier, nous souhaiterions le réserver à notre industrie du luxe. Nos montres, bijoux et vêtements sont fait avec des matières parmi les plus précieuses du monde. L'entreprise CAXTA, même si je ne devrais pas le dire à titre de consul, est sûrement une des meilleures marque du domaine de la haute couture du monde. Éventuellement, si nos marques pouvaient se développer en Eurysie, nous ne serions que plus heureux. Cependant, il reste un autre détail à évoquer, la taxation à Barba est comme je vous l'avais dit extrêmement basse proche du 0. Dans le cas où nous appliquerions votre système de pallier, comment faire pour les entreprises Teylaise qui iraient à Barba ? Nous personnellement, nous ne voyons aucun inconvénient à poursuivre la politique de fiscalité actuelle, pour autant si vous vous souhaitez tout de même leur appliquer le principe des paliers alors nous le ferons. De même comme nous avons précisé, nous sommes prés à établir (principalement sur les cotes Stérusiennes) des zones blanches réservés à vos entreprises. Nous sommes prêt à partir sur une période de 7 ans sur l'ensemble du territoire, sauf bien sûr à Barba ou si nous maintenant la politique actuelle, alors nous partons pour une durée indéterminée.

Le consul écouta sa majesté s'exprimer sur la Westalia. Comme il fallait s'en douter, Teyla ne pouvait réellement se positionner dans un camp ou dans l'autre, surtout pour une simple crise diplomatique entre deux nations qui lui sont partenaires. De toute évidence, le Consul commençait à se dire qu'il était temps de tourner la page de cette crise. La fédération allait sûrement devoir quitter l'ASEA et n'aurait alors plus à traiter avec ce pays.

Votre analyse est celle d'un état extérieur à l'organisation, elle est donc évidemment rationnelle et objective votre Majesté. Je doute cependant que la Westalia cherche toujours à temporiser pour ne pas entrer en conflits. Car de toute évidence, à l'heure actuelle la Westalia reste la seule nation de l'organisation à avoir tenté une ingérence étrangère dans un pays d'Afarée. Je ne vais pas vous cacher que maintenant que nous avons pris nos distances, nous espérons que la Westalia ne poursuivra pas sa politique d'intimidation en envoyant des navires militaires dans les eaux à proximité de la fédération. Auquel cas notre marine bien supérieur devra réaffirmer ses positions dominantes. Alors attention, pour le moment selon nos informations ce n'est pas d'actualité, et nous tacherons de trouver des accords avec l'ASEA pour justement ne pas entrer dans des tensions de ce type. Mais maintenant que l'ASEA n'est plus une obligation pour nous, nous ne continuerons plus de nous soumettre au Dictakt Westalien.

À présent, si vous me permettez, j'aimerais vous proposer un rafraîchissement, cela fait déjà quelque temps que nous discutons et j'ose imaginer à quel point la chaleur en ce mois de juin peut etre incommodante pour des Eurysiens.

Le Consul était à ce moment la déjà debout face à la table qui était derrière le petit salon de rencontre. Il prit alors le temps de demander à sa majesté ce qu'elle voulait boire, elle en première car elle était selon lui ici la personne la plus importante. Puis ensuite, il demanda au prince et ensuite au Premier ministre. Il proposa des spécialités Stérusiennes en tout genre, Vin du Catloma, Rhum du Monthor, Champagne d'indiam, jus de Cactus, sirops de cannelle, tequila ou tout simplement de l'eau. Puis une fois tout le monde servis il parti se réinstaller pour poursuivre les discussions.

En matière d'exercices militaire conjoints, je pense qu'un exercice terrestre et aérien comme vous l'avez évoqué peut-être bénéfique aux deux nations. Mais j'aimerais évoquer avec vous autre chose, comme je l'ai évoqué tout à l'heure, je souhaiterais également, si possible que nous ouvrions à nos armées respectives la possibilité de suivre des formations de combats en conditions réelles l'un chez l'autre. Vos soldats par exemples viendraient à Stérus et seraient formés au combat dans des conditions météorologiques et géographiques inhabituelles pour eux et sur une superficie de territoires plus élargie. Et de même pour nos soldats ou futurs soldats qui seraient formés par des Teylais habitués aux conditions de chez vous, d'autant que certains de vos soldats ont déjà connu des affrontements militaires. Ou du moins même si Teyla n'a pas participé elle a pu être témoins. La ou nous en Aleucie la région est bien calme.

Le Consul était admiratif du jeune prince qu'il avait face à lui. Il était cependant réellement surpris de son comportement, agréablement surpris. Il avait entendu toute sorte de choses à son sujet, tantôt prince rebelle, tantôt prince lanceur d'alerte, adulé par beaucoup, critiqué par d'autres. Mais ce que le Consul avait surtout remarqué, c'était que ce jeune prince semblait plus que tout avoir un sens de l'honneur et de l'engagement qui dépassait l'imagination du Consul. Effectivement, il avait fait essuyer quelques revers à la famille royale en prenant des libertés avec le protocole. Mais il ne le faisait à première vue jamais dans l'intention d'insulter son nom. Au contraire, que ce soit à travers ses musiques, ou son comportement en rencontre diplomatique. Le jeune prince honorait sa famille avec splendeur. Il avait réussi à impressionner un des hommes les plus fermes de la fédération.

Votre allégeance à votre famille est tout à votre honneur. Et permettez moi de vous dire que vous n'avez nullement à vous incliner face à qui que ce soit de Stérusien dans cette pièce, votre nom est bien plus noble que n'importe lequel d'entre nous. Monsieur le Prince, la fédération a offert au royaume de Teyla de nombreux présents à votre arrivée. Mais malgré votre âge vous êtes venus ici en réelle qualité de diplomate. Ainsi, à votre départ, la fédération tachera de vous offrir comme à tout ses invites un cadeau de marques. Nous vous savons friands de musiques, mais nul besoin de vous cacher qu'au sein de la fédération les musiques sont de type Opéra, lyrique, classique. Alors je ferais en sorte de vous offrir quelque chose qui vous correspond mieux.

Pour ce qui est du traité, nous n'y votons aucune objections, sauf bien sûr pour les cas des paliers. Pour celui à 10 pourcents, nous souhaitons ajouter le secteur de la haute couture et des bijoux.
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Le Premier ministre Angel Rojas et Sa Majesté Catherine sourient tous les deux au fur et à mesure de la réponse du Consul de la Fédération de Stérus. En outre, la bonne entente entre les deux nations, qui avaient une relation presque d'amitié, se confirmait sur les terres de la Fédération. Angel Rojas y voyait un symbole : la première rencontre entre les deux États, différents mais aussi similaires à bien des égards, s'était faite au sein de la Fédération de Stérus, à la capitale. Il se rappelait encore des avertissements des autorités stérusiennes de l'époque quant à la visite de certains quartiers de la capitale. Fort heureusement, la diplomatie teylaise avait des protocoles assez stricts quand celle-ci n'était pas sur le sol teylais. Un air de nostalgie parcourait la salle et venait effleurer le Premier ministre de Sa Majesté.

- Ce ne sont pas les nôtres au sens strict, répondit Angel Rojas en gloussant. Certes, il s'agit d'entreprises teylaise, mais les entreprises sont privées et les data centers ne seront pas une propriété du gouvernement et de l'État central, ni local teylais. Bien au contraire, ce sera la propriété de ces entreprises. Ce n'est qu'un abus de langage, mais je préfère clarifier la chose pour éviter toute méprise potentielle. Bien que je souhaite créer une politique sociale économique plus profonde, en étendant l'aide au logement dont seules les personnes en situation de handicap peuvent profiter à l'heure actuelle, le Royaume de Teyla ne reste pas moins une économie libérale, qui laisse faire les entreprises. Nous n'avons que très peu d'entreprises publiques, nous préférons avoir des parts dans des entreprises privées, sans que nous ayons la majorité des votes. Cela permet à l'État d'obtenir des bénéfices via les dividendes, tout en laissant les entreprises libres de s'adapter plus facilement aux changements du marché.

Le Premier ministre but le reste de son verre d'eau, tandis que Sa Majesté fixait les notes qui étaient devant elle. Elle sourit au Consul et prit la parole :

- Il convient que les entreprises teylaise décideront d'embaucher localement et de former des Stérusiens dans les domaines des data centers. Toutefois, les entreprises teylaises, pour un nombre limité de postes, notamment de cadres, aiment avoir un mélange de population locale et de Teylais, afin de former les cadres teylais de l'entreprise à de nouvelles cultures, pour mieux s'imprégner du marché. Attendez-vous à recevoir des Teylais mais aussi à ce que les entreprises recrutent au niveau local.

Le Premier ministre tourna plusieurs pages alors que revenait dans la discussion le traité. Il est content de la version sortie par les conseillers. Bien entendu, la version n'était pas parfaite, mais les conseillers ne pouvaient pas savoir ce que voulait exactement la Fédération, sans sa réponse. Angel Rojas le savait. Il était ravi de la réaction de la Fédération, elle allait plus loin que le Royaume de Teyla à la grande surprise des deux personnes d'État teylais. Après quelques ratures sur ses notes, l'ajout de nouvelles notes à travers des mots récapitulatifs pour aller plus vite dans la prise de notes, le Premier ministre reprit la parole :

- Les paliers ne fixent en aucun cas les impôts sur les sociétés, de production ou encore les impôts locaux. Les paliers traitent uniquement des droits de douane entre nos nations. Il n'est aucunement question de fixer le niveau des impôts nationaux à travers ce traité. Cela serait une atteinte à la souveraineté de votre État et du nôtre si une telle demande nous était appliquée. Concernant CAXTA, nous y sommes favorables, je suis même certain que le cadre de Manticore, la capitale, est idéal pour les entreprises avec les infrastructures et la bourse de Manticore pour permettre à des entreprises de se lancer sur le marché eurysien dans un premier temps. Dans un second temps, conquérir ce marché.

Catherine III leva la tête et fixa le Consul , puis dit :

- De plus, je suis sûr que la souveraine du Royaume de Teyla pourra porter lors d'événements des vêtements et des bijoux de la marque CAXTA si celle-ci y consent bien entendu. Cela aidera la marque à être visible sur le marché eurysien mais pas que. Nous sommes la première monarchie mondiale, avec le prestige qui suit notre rang de puissance régionale voire mondiale. Lorsque je fais un geste, les journaux du monde entier, qu'ils soient people ou généralistes, s'en emparent pour faire des clics.

Après la prise de parole de Sa Majesté, le Premier ministre redressa son dos sur la chaise, qu'il trouva confortable, mais peut-être pas adaptée à sa taille. Il prit la parole.

- Nous pouvons ajouter l'industrie du luxe dans le troisième palier. Le Royaume de Teyla n'y voit aucun inconvénient. Au contraire, notre industrie du luxe est une petite industrie qui, par ses moyens de production, ne peut fournir l'entièreté de la demande au Royaume de Teyla. De plus, celle-ci est plutôt ancienne, réalisée par des artisans et non régie par de grandes entreprises comme le peut l'être CAXTA. Toutefois, étant donné que les artisans fournissent les vêtements, bijoux, etc à la famille royale et aux nobles, nous demandons à ce que les entreprises du secteur stérusiennes souhaitant s'installer au Royaume de Teyla versent annuellement une somme à ces artisans, qui ne peuvent pas concurrencer des groupes industriels. Mais le Gouvernement de Sa Majesté et Sa Majesté veilleront spécifiquement à ce que les artisans, parfois émanant de plusieurs générations passées, restent soutenus par la famille royale et puissent survivre dans l'univers économique actuel. Ils font la fierté du Royaume et des Teylais. Sans cela, il sera difficile pour le gouvernement de Sa Majesté d'accepter des droits de douane aussi bas sur le secteur du luxe.

Lorsque le Consul évoqua sa proposition militaire, Sa Majesté fut pensive. Elle croisa les mains devant elle, son regard se perdant un instant dans les détails de décoration donnés à la pièce pour la rendre plus chaleureuse, plus humaine. Angel connaissait bien la souveraine et il savait qu'elle réfléchirait certainement, mais si elle doutait, c'est parce qu'elle souhaitait faire une proposition qui devait être une prérogative du Premier ministre et non qui devait émaner de Sa Majesté. Mais il savait aussi que si elle avait une idée, elle voulait y aller jusqu'au bout. Alors, après s'être excusé auprès du Consul, les deux Teylais se reculèrent et parlèrent à voix basse à quelques mètres de la représentation stérusienne. Après quelques minutes, ils revinrent à hauteur des hôtes et le Premier ministre s'exprima sur un ton cordial, mais dont on pouvait entendre une pointe de contrariété.

- Étant donné que nos deux nations ont un système de service militaire, nous pouvons établir des quotas annuels. L'idée serait que des appelés teylais fassent leur service militaire au sein de la Fédération et, vous l'avez compris, inversement. Le coût serait partagé par les deux nations à parts égales, ou de manière proportionnelle si les quotas des appelés sont différents entre nos deux pays. Bien sûr, à cela peuvent s'ajouter des soldats de l'armée active des deux pays. Vos arguments sont tout à fait justes, même si le Royaume de Teyla, grâce à ses partenaires des nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, rencontre peu de problèmes sur ce point.

D'ailleurs, si vous quittez l'ASEA, le Royaume de Teyla vous encourage fortement à contacter l'Organisation des Nations Démocratiques pour envisager une entrée dans l'organisation, soit en tant que membre plein ou en tant que membre observateur. Il est possible, si une entrée en tant que membre plein n'est pas souhaitée par la Fédération de Stérus, que l'Organisation des Nations Démocratiques puisse être intéressée par des accords avec la Fédération de Stérus, en tant que nation tierce. En dehors des arènes qui gêneraient des nations membres, il n'y a aucune raison de s'opposer à une intégration, soit en tant qu'observateur ou alors via des accords en dehors d'une adhésion. Je suis certain que les membres de l'Organisation y seront ouverts. L'Empire du Nord, ayant traité avec vous au sein de l'ASEA, sera puissamment ouvert, j'en suis certain, et cela lui permettra peut-être de se sentir moins seul. Le poids de l'Eurysie est grand au sein de l'Organisation, probablement trop grand. Cinq des sept États-membres ont un territoire en Eurysie. Nous ne serions pas contre un rééquilibrage afin que les législations ne soient pas eurysiano-centrées.


Le Prince gloussa lorsque le Consul dit qu'il n'avait pas à s'incliner. Il trouva une réponse tranchante, bien qu'inutile étant donné que personne d'hostile aux deux nations ne pouvait entendre ce qu'avait à dire le jeune Prince.

- Alors, dans ce cas, je ferai s'incliner vos ennemis à vos pieds. Du moins si vous me le permettez, et sur un plus ironique il ajouta, et après mon service militaire, qui je crois se fera au sein de la Fédération de Stérus.
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Bien entendu, ces data centers appartiennent à des entreprises privés. Mais il s'agit en sommes d'une simplification de langage que nous employons. Il faudra donc à mesure que ces entreprises viennent au sein de la fédération qu'elles rencontrent nos élus locaux pour organiser avec eux au mieux leurs venues. Sachez que ce que vous dites sur la politique économique social que vous souhaitez mettre en place fait écho à celle dont la fédération dispose déjà. Comme vous, nos entreprises sont généralement privatisées, bien que la fédération possède des parts dans certaines d'entre elles. Ici, à Stérus, il n'existe pas de salaire minimum, il n'existe pas à proprement parler d'aides sociales non plus. Disons que le système économique Stérusien n'est pas bâti pour permettre ce genre de développement. Pour autant pour la première fois de l'histoire de Stérus, 4 textes demandant la mise en place de nouvelles lois de ce genre depuis 2010, comme par exemple que l'état se donne garant des prés à la consommation et immobilier de moins de 200 000 sesterces. Ils prennent exemple pour cela sur les subventions que nous faisons au centre universitaire, car ici, à Stérus, ce sont les écoles qui se chargent de distribuer les fournitures nécessaires et les prêt étudiants, bien évidemment, ils sont libres d'accepter les fournitures ou non.

Il n'y a pas de soucis en ce qui concerne les salariés, vos sociétés pourront mener la politique qu'elles souhaitent. Nous sommes même prêt à co-financer avec elles les formations qui seront nécessaires, car après tout ça nous sera autant utile qu'à elles. Je pense également qu'il sera intéressant de proposer aux employés Teylais des cours de langues généraux, car vous n'êtes pas sans savoir qu'ici trois langues se partagent la part du gâteau. Alors, vous avez de la chance, car ces trois langues sont enseignées dès le plus jeune âge ainsi, la plupart des habitants sont trilingue ou au moins bilingue. Et même si vous vous exprimez en (français) comme la plupart des gens, l'accent Stérusien accompagné de plusieurs mots qui parfois sont remplacés par d'autres qui sont Latin ou (italien), quelques cours ne feraient pas de mal. D'autant que la moitié si ce n'est la plupart des indications de voiries, routières, publicitaires sont écrites en latin.


Lorsque le consul entendit les paroles de sa majesté, il fut presque sur le point de sortir une larme. Sa majesté en personne qui porterait des vêtements de chez CAXTA, ce serait pour la fédération, une preuve inestimable de l'amitié Teylo-Stérusienne et de réussite pour son industrie du luxe. Le consul était déjà en train de s'imaginer le soir même, au téléphone avec la famille CAXTA pour leur annoncer qu'ils pourraient se développer en Eurysie avec le soutien du marché Teylais. Et potentiellement posséder la plus belle vitrine du monde, la plus importante famille royale.

Majesté, ce serait pour la fédération un véritable honneur de vous voir dans du CAXTA, je pense que Moncoclior CAXTA lui-même n'aurait pas pu rêver plus belle opportunité. Je sais, que selon la coutume de CAXTA il sera attaché au respect des traditions, il proposera des collections entièrement réalisées avec des matières textiles venant d'eurysie ou des diamants, ou en rapport avec la culture locale. Ainsi, même si nous continuerons de proposer nos plus belles pièces de joaillerie ou de prêt-à-porter, nous nous assurons de convenir à tous et donc également à sa majesté.

Après la joie de la précédente potentielle annonce, le consul pris comme une claque le retour à la réalité du dirigeant Teylais. Mais d'un autre côté, sa demande était légitime et tout à fait honnête de sa part. Alors il fallait trouver une solution, trouver un point d'accord. Le consul prit le temps de réfléchir quelques secondes après que le dirigeant Teylais ait terminé. Ces quelques secondes purent sembler durer plusieurs minutes pour les autres personnes de la pièce tellement, le visage du consul était concentré. Il regardait vers le bas avec un air particulièrement pensif puis releva la tête d'un coup et s'excusa pour ces quelques secondes.

Vous avez tout à fait raison de demander cela, et je pense que nous pouvons envisager d'aller plus loin. Je ne veux pas que des entreprises Stérusiennes soient perçues comme des concurrentes déloyales ou des rapaces qui envahissent un marché pour les Teylais. Ainsi, je vous propose la suivante. Les artisants Teylais recevront chaque année une indemnité de toutes les sociétés de luxe Stérusiennes, mais cette indemnité pour éviter qu'elle ne soit trop forte et donc qu'elle soit potentiellement égale à de potentiel frais de douanes, nous nous demandions s'il ne serait pas possible d'organiser des formes de partenariats entre nos grandes firmes et vos artisans locaux. Ils pourront profiter de la vitrine que leur offre une société multinationale, car présente dans plusieurs états d'Aleucie, sans que celle-ci ne revienne chère aux deux entreprises. Leurs produits seront affichés sur les sites et en boutique, mais le nom des créateurs et l'adresse des boutiques officielles seront ceux des artisans. Qu'en pensez-vous ?

Pour ce qui est du "partenariat" de nos services militaires, nous sommes tout à fait en phase avec ce que vous proposez. À vrai dire, nous n'avons rien à y redire. Tous les Teylais qui viendront au sein de la fédération pour leur service seront les bienvenues.

Pareillement, la fédération est très intéressée par une entrée au sein de l'OND, mais je dois dire que nous craignons maintenant beaucoup les conséquences d'une entrée dans une organisation internationale. Notre expérience au sein de l'ASEA fut presque comme une forme de vaccin pour la plupart des Stérusiens. Évidemment, nous ne doutons pas du fait que l'OND est une organisation bien plus crédible et bien moins novice, mais le doute et la peur de l'erreur subsiste. Mais nous envisageons effectivement plus que jamais une entrée dans cette organisation. À vrai dire aujourd'hui notre principal doute repose sur une potentielle entrée future de la Westalia dans cette organisation. Car de toute évidence, s'ils y rentrent alors nous ne pourrons accepter de traiter avec eux. Comprenez que l'histoire récente complique certaines formes d'accords.
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Le Premier ministre et Sa Majesté étaient très satisfaits de la tournure des discussions économiques et autres. En outre, le Royaume de Teyla se retrouvait dans des domaines qu'il considérait comme l'avenir de l'industrie, lui permettant d'augmenter la part de l'industrie dans son économie tout en créant des entreprises qui auraient une aura à l'international et les reins solides financièrement pour investir toujours plus dans un cercle vertueux avec les économies locales des pays dans lesquels s'installent les entreprises teylaise. En outre, le Royaume de Teyla était une économie de services et d'agriculture, agroalimentaire avant d'être une économie d'industrie. Mais depuis deux mille onze, chez les politiques teylais, une constante subsistait. En outre, les politiques teylais voulaient augmenter la part de l'industrie dans la valeur ajoutée, avec une grande réussite pour l'instant avec les partenariats enclenchés avec le Drolvolski, le Fujiwa et une politique d'aides ciblées sur les entreprises et les start-ups prometteuses.

Forcément, le Royaume de Teyla se tournait vers ses partenaires "historiques" en premier afin de développer ce tissu économique et industriel à l'international. L'un de ses partenaires historiques n'était nul autre que la Fédération de Stérus qui avait la chance, pour le Royaume de Teyla, d'avoir une politique libérale sur l'économie et avait donc tendance à être ouverte aux entreprises étrangères, facilitant cette rencontre diplomatique. Du moins, c'était le point de vue d'Angel Rojas, qui répondit au Consul :

- Je vois, dit-il pensif. En outre, je vous assure, les entreprises teylaises ont une capacité de flexibilité très importante. Le marché teylais n'est pas un marché assez grand pour permettre à plusieurs entreprises de survivre financièrement. Ainsi, elles doivent, pour les secteurs dans lesquels la concurrence est importante, s'exporter à l'étranger. Ainsi, les entreprises teylaises ont pour ainsi dire l'habitude de l'adaptation aux cultures économiques et aux normes culturelles étrangères. Concernant le co-financement, je vous laisse voir et prendre contact avec les différentes entreprises pour mettre en place cette politique. Je suis sûr que vous ne trouverez aucune hostilité face à cette politique. Nous indiquerons vos mots sur les langues. C'est en effet un point important comme vous l'avez souligné, surtout pour l'intégration des employés teylais au sein de votre noble nation.

Il ne peut y avoir de crédibilité si les employés étrangers ne s'efforcent pas d'être intégrés, sans renier leur culture, attention. Mais je suis certain, Votre Excellence, que nous avons parfaitement la même vision sur ce sujet.


Sur le sujet de CAXTA et de l'orfèvrerie, c'est Sa Majesté Catherine III qui apportait la réponse à son interlocuteur :

- Votre contre-proposition sur les artisans est parfaitement entendable. C'est une bonne proposition, dans une certaine mesure, que j'entends bien convenir avec les entreprises et votre gouvernement, Votre Excellence. Nous pouvons même imaginer un partenariat avec le Groupe Courvoisier, qui regroupe les entreprises de la famille Royale. Notre plus grande réussite est le groupe automobile Courvoisier, qui construit les plus belles voitures de luxe. Durant une grande partie de son histoire, le groupe construisait et pensait les voitures de la population, en concurrence avec d'autres marques bien entendu. Mes ancêtres ont fait cela lorsque le Parlement a voulu baisser les crédits pour la Couronne au début des années mille neuf cents. Tout cela pour dire que nous avons l'habitude des partenariats avec les entreprises teylaises, mais nous pouvons nous diversifier avec des entreprises étrangères et notamment de luxe. Notre partenariat assurera l'accord que vous proposez avec les artisans teylais. Vos entreprises bénéficieront de l'image de la Couronne. Qu'en pensez-vous ?

Par ailleurs, comme vous le devinez, le groupe automobile Courvoisier fait en effet des voitures de luxe comme je l'ai dit, mais pas seulement. En effet, le groupe propose des voitures destinées aux officiels de pays. Hommes d'État, hommes politiques, ministres, chefs d'État, Premiers ministres, maires, etc. L'offre de l'entreprise est vraiment complète. Pour mes services et les services de la Résidence Faure, elle pointa du doigt Angel Rojas. L'entreprise a mis au point le modèle Régent Royal, une merveille de technologie, de luxe sans en faire trop, mais aussi de confort. Actuellement, huit modèles existent, sept sont attribués à la famille royale et un au Premier ministre. Si les services de Son Excellence le Consul ou d'autres ministères de votre noble nation veulent commander des modèles Régent Royal ou d'autres modèles, cela serait un honneur. Au regard des liens entre nos nations, nous pouvons imaginer un don même. Bien que vous ayez sans doute vos entreprises nationales vous fournissant vos propres voitures, je crois que cela pourrait être un partenariat enrichissant.


Pour finir, Angel Rojas reprit la parole pour répondre sur l'Organisation des Nations Démocratiques.

- Je ne puis vous le dire dans l'immédiat, à vrai dire. L'Organisation des Nations Démocratiques accueillera très difficilement un nouveau membre tant que nous n'aurons pas terminé nos discussions autour des critères de Norja. Ils actent notre vision de la démocratie, qui reste large selon les discussions qui ont lieu actuellement, je vous rassure, mais ils créent aussi un rôle d'observateur et réforment d'autres éléments importants pour l'organisation. Bien que nous soyons d'accord sur la vision du texte, cela coince sur des détails. Tant que les membres n'auront pas trouvé un accord sur ces critères, il sera difficile de répondre à vos interrogations. J'en suis navré, mais je ne puis faire autrement.

Je vous conseille vivement d'attendre l'adoption des Critères de Norja pour entamer une demande d'adhésion à l'organisation. Parce que nous finirons bien par les adopter, je connais bien trop l'Organisation des Nations Démocratiques pour en avoir la certitude. Toutefois, si vous le voulez, le Royaume de Teyla peut servir d'intermédiaire auprès des autres nations en attendant. Si vous voulez faire passer un message à l'organisation, nous pouvons très bien le faire de manière officieuse auprès des membres. Cela n'engage à rien pour personne et avertit les membres de vos envies. J'y pense, mais en attendant, vous pouvez aussi contacter l'Organisation des Nations Démocratiques pour négocier des accords en tant que nation tierce, comme nous l'avons fait avec l'ASEA.
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Il est beau non ?

Ce que le consul appréciait particulièrement dans les rencontres avec le royaume de Teyla, c'était que tout était toujours assez simple. Non pas simple dans un sens péjoratif, mais plutôt fluide. Chacun avait ses propres intérêts, chacun était là pour promouvoir en priorité son pays, et c'était normal. Pour autant, les deux États semblaient toujours disposés à faire des concessions ou à revoir leurs intérêts dans le but de satisfaire au mieux tout le monde. Les rencontres stéruso-teylaises se déroulaient toujours dans un esprit jovial et convivial. Le symbole ultime en était l’acceptation par le royaume de Teyla que le prince effectue son service militaire au sein de la fédération. Le fait que Teyla choisisse Stérus, un etat aAeucien, alors qu’il était encore méconnu de la quasi-totalité des pays du monde il y a seulement quelques années, constituait une preuve supplémentaire de la qualité des relations entre les deux nations.

La fédération tenait d’ailleurs à s’engager encore plus fermement dans les futures relations teylo-stérusiennes. À l’avenir, elle comptait proposer au royaume de Teyla un renforcement toujours plus important des liens militaires entre les deux pays, notamment dans le but de prévenir les menaces communistes eurysiennes. Possédant une solide marine, la fédération souhaitait grandement l’agrandir, mais ses capacités de production étaient déjà saturées. L'achat de nouveaux bâtiments était donc largement envisagé. Jamais déçue des contrats d’armement avec le royaume de Teyla, la fédération n’hésiterait sans doute pas à solliciter de nouveau le pays.


Concernant l’intégration des travailleurs teylais, aucun problème ne se posait à ce sujet : la fédération acceptait parfaitement la diversité culturelle. Les étrangers étaient bien évidemment invités à célébrer, selon leurs propres coutumes, la culture et le patrimoine de leurs familles.

S'agissant du partenariat entre les entreprises stérusiennes et le groupe Courovisier, nous n’avons aucune objection. Bien au contraire, ce partenariat pourrait permettre à CAXTA d’acquérir une certaine crédibilité, non seulement sur le marché teylais, mais aussi plus largement sur le marché eurysien. Comment souhaitez-vous que cette collaboration prenne forme ? Nous pourrions d’ailleurs organiser des événements culturels communs. Vous n’êtes pas sans savoir que CAXTA et toutes les grandes marques stérusiennes organisent la Fashion Week de Barba, ainsi que le Salon du Luxe, sans oublier les événements sportifs entièrement financés par elles. Nous pourrions envisager des initiatives similaires à Teyla, en partenariat avec vos entreprises. L’Open de Stérus (tournoi de tennis), la T1 stérusienne (tournoi automobile avec un Grand Prix dans chaque État), le festival de Bomeud (festival de cinéma) et même la finale de la ligue principale de football sont tous sponsorisés par la haute couture stérusienne.

De même, concernant votre offre sur les voitures : évidemment, nous avons nos propres marques, elles aussi spécialisées dans le luxe automobile. Mais nous ne sommes pas chauvins au point de n’acheter que cela, se permit de dire le consul en riant.
C’est avec plaisir que nous acquerrons vos véhicules dernier cri, qui pourront notamment être utilisés lors des grandes occasions. D’autant que, d’un point de vue personnel, il est toujours agréable de posséder des modèles vendus en édition très limitée et au cas par cas.


Le consul avait écouté attentivement les explications concernant l’Organisation des Nations Démocratiques. Finalement, il n’était pas beaucoup plus avancé, car, comme son homologue l’avait précisé, la situation restait floue de l’extérieur pour le moment.

Très bien, nous allons suivre attentivement les événements à venir au sein de l’OND et, le moment venu, nous envisagerons d’y poser notre candidature. Évidemment, vous comprendrez qu’en amont, nous chercherons réellement à identifier si les intérêts de l’OND et ceux de la fédération ont une finalité commune, bien que je ne doute aucunement du bien-fondé de vos intentions. Nous serions bien sûr très honorés que le royaume de Teyla accepte de jouer l’intermédiaire entre l’organisation et Stérus. Quant aux accords en tant que nation tierce, je me pencherai sur ce sujet dès la fin de notre rencontre.
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Photo du Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, prise lors d'une conférence sur l'avenir de l'économie du Royaume de Teyla au salon "Teyla 2035" a Gèvre, en présence de nombreuses personnalités du monde économique.
Premier ministre, Angel Rojas

Portrait de Sa Majesté
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Sa Majesté écouta attentivement le consul alors qu'elle restait pensive sur les actions communes que pouvaient faire le groupe teylais et le groupe stérusien. Les deux nations avaient les événements pour faire apparaître leur création sur la scène nationale, mais aussi internationale, permettant d'assurer un minimum de visibilité aux produits qui permettaient d'éviter les échecs désastreux tant pour le groupe Courvoisier que le groupe CAXTA. De nombreux événements culturels existaient au Royaume de Teyla, laissant un large choix à la famille royale pour afficher les créations des divers bijoutiers et artisans du luxe. Elle finit par dire :

- La compétition la plus honorifique et populaire au Royaume de Teyla est ce que j'appelle les Trois Duels. Outre ce titre pompeux pour attirer les gens, dit Sa Majesté Catherine III en souriant, il s'agit de duels sportifs sous la forme d'une compétition. Il existe trois catégories, toutes populaires : l'épée, le sabre et le pistolet. Contrairement à avant, à l'époque des duels judiciaires, les morts ne sont plus de la partie, pour notre plus grand plaisir. Seul le spectacle reste. Chaque année, des centaines de professionnels s'inscrivent dans l'espoir d'atteindre les finales, où seule l'élite a sa place. Elle continua comme si elle avait participé elle-même à ces compétitions. L'épée exige de l'observation et de la conviction. Nul ne peut avoir peur face à la lourdeur de l'épée qui s'abat sur soi. Nous ne pouvons que riposter grâce à la force en soi, au courage et peut-être aussi à l'audace. Le sabre, visuellement et dans la pratique, est bien plus rapide que l'épée, il demande ainsi des réflexes hors pair et soulève les foules assurément. Quant au pistolet, ce sont sûrement les duels les plus palpitants, toujours grâce au bruit des tirs qui s'enclenchent et se répandent. Ils plongent la foule dans un silence total jusqu'à ce que l'arbitre désigne le gagnant. La précision est de mise, car vous gagnez des points en fonction de l'endroit où la balle atterrit.

Les trois finales ont lieu au Palais Raymond, l'ex-palais Royal et le plus grand palais de Manticore et de sa région. Un palais aux mille merveilles pour le coup, dit-elle avec conviction. Les trois gagnants ont l'honneur de devenir des combattants et chevaliers officiels de Sa Majesté Catherine III. Des titres honorifiques qui montrent toute l'importance des Trois Duels au Royaume de Teyla. Ainsi, votre idée de coopération sur un modèle similaire à Barba peut être mise en œuvre dans cette compétition et des compétitions similaires. La collaboration peut se faire sous cette forme, des produits communs aussi, par exemple. Le groupe Courvoisier n'est pas fermé à des produits dont l'innovation et la conception sont réalisées par plusieurs nations, bien au contraire.

Le Premier ministre écouta attentivement le Consul, alors qu'il parlait de l'Organisation des Nations Démocratiques. Il était déçu de ne pas pouvoir en dire plus à la Fédération de Stérus, mais parfois la vie était faite ainsi et Angel Rojas ne pouvait rien y faire dans l'immédiat. Pendant ce temps de réflexion, Son Altesse Royal Lucas Courvoisier écrivait, avec des conseillers, un communiqué pour annoncé la nouvelle concernant son service militaire.

- Oui, il faudra convenir si la Fédération de Stérus et l'Organisation des Nations Démocratiques ont des intérêts communs. Pour cela, je vous conseille de vous diriger vers l'Empire du Nord, membre aleucien de l'organisation. Au détour d'un verre, les nations d'un même continent trouvent beaucoup d'intérêts communs. Mais sont-ce des intérêts suffisants pour rejoindre l'Organisation des Nations Démocratiques ? Je ne peux répondre à la question à votre place, cher ami.

Le Premier ministre se leva à la fin de la réunion avec Sa Majesté Catherine III. Angel Rojas, chef du gouvernement teylais, déposa sa signature sur le traité rectifié. Les discussions avec la Fédération de Stérus s'étaient bien passées, furent claires et l'accord fut rapide à trouver pour les deux parties. Une affaire rondement menée qui allait permettre au Premier ministre d'avoir un bilan positif auprès de Stérus à l'Assemblée nationale teylaise.



La rencontre est terminée pour moi. Mais si tu veux ajouter quelque chose n'hésite pas.
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