21/02/2015
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Conférence quadripartite pour la paix en Ramchourie [Gualintang x Tahorintang x Royaume Constitutionnel de Ramchourie x Zélandia x Reinaume des Perles]

Kota Tua Jakarta
À gauche, l'île de Bantumara ; principale terre de Wanminésie. À droite, l'hôtel de ville de la commune de Wettersêge.

En ce vingt-quatre décembre 2014, la commune de Wettersêge se préparait à accueillir depuis longtemps un grand évènement à son initiative. Cette dernière avait en effet — par le biais de l’État fédéral — proposée la tenue d’une conférence quadripartite entre trois des plus importantes factions de la guerre civile Ramchoure et les Communes-Unies afin de trouver une issue qui mettrait rapidement fin à ladite guerre civile.

Située sur l’île de Bantumara ; la plus importante en taille de la Wanminésie Zélandienne. Wettersêge est la traduction Zélandienne de Tirta Jaya. D’abord capitale du Sultanat du même nom ; puissance de premier plan sur l’île à partir du XVe siècle avant d’intégrer la Fédération et ses communes au XIXe en partie pour se protéger de l'expansionnisme de l’Empire du Viswani. La commune, qui a gardé son nom jusqu’en 1945 où la jurisprudence adopte celui du comptoir Zélandien installé en son sein, perd alors son titre de capitale comme plusieurs autres villes de l’île ; et le Sultanat, comme les autres, est aboli. Le Sultan et sa famille devenant des citoyens égaux à leurs anciens sujets et aux autres citoyens de la Fédération.

Cependant, malgré la dissolution des privilège ; les titres, bien que n’ayant plus aucune valeur légale de jure, le sont toujours de facto. L’actuel prétendant au trône du sultanat ayant encore une certaine influence. C’est d’ailleurs ce dernier, du nom d’Agung Wiratama XVI de Tirta Jaya, habillé de son uniforme militaire cérémoniel et coiffé d’un songkok de cérémonie ; il a été élu afin d’accueillir les délégations Ramchoures, en particulier celle du Royaume Constitutionnel, aux côtés du Secrétaire Général de la Fédération : Siert Bruggink, lui, habillé d’un costume trois pièces aux couleurs de la Zélandia, à savoir costume bleu marine et cravate orange. À leurs côtés se tient Son Excellence Wilhelmine Arendt ; Ambassadeur à Zangian’h représentant les Communes-Unies, et ses lettres de créance. Cette dernière est vêtue d’un tailleur-jupe lui aussi aux couleurs de la Fédération. Derrière ces trois personnages se tiennent divers conseillers, rédacteurs et traducteurs ; en plus des agents de sécurités en costume-cravates noirs et lunettes de soleil teintées.


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Tout était maintenant prêt. Les quais numéro cinq, six et sept étaient recouverts d’un tapis rouge afin d’accueillir comme il se doit les délégations des trois factions Ramchoures. Autour de chaque tapis se tenait une haie d’honneur formée par des éléments de la Homeguard locale. Le quai numéro cinq doit être accosté par le navire de la délégation du Royaume Constitutionnel de Ramchourie. À son bout se tient le prétendant au Sultanat : Agung Wiratama XVI, dans son uniforme de cérémonie. Les unités formant la haie d’honneur de ce quai-ci sont habillées d’un uniforme militaire de cérémonie traditionnel. Les quais numéro six et sept, eux, sont respectivement réservés aux délégations du Gualintang et du Tahorintang. Les unités de la Homeguard qui les accueillent sont habillées d’un uniforme blanc tropical de cérémonie et les deux factions sont respectivement accueillies par Son Excellence Wilhelmine Arendt pour le Gualintang et le Secrétaire Général des Communes-Unies, Siert Bruggink pour le Tahorintang.

Lorsque les bâtiments battant pavillon Ramchoure accostent et que leur délégation respective en sorte ; la fanfare de la Homeguard joue alors l’hymne de la commune de Wettersêge et ancien hymne du Sultanat de Tirta Jaya.

Un hymne montrant tout le rapport à la mer qu'entretiennent autant les Javanais que les Bataves.

Dans le même temps ; sur le quai numéro neuf accostait un navire civil battant pavillon Wanmirien. Au bout de ce quai attendait une délégation Zélandienne beaucoup plus réduite et discrète. Cette dernière attendait la venue de la délégation de celle qui se faisait appeler la “Reine des Perles” ; associée depuis 2003 des Zélandiens dans l’océan homonyme.

Mais pourquoi un si petit accueil ? Parce que même si les accointances des Zélandiens avec la piraterie, les pirates et les réseaux mafieux en tout genre sont un secret de polichinelle ; il ne fait cependant pas bonne image pour l’État Fédéral de trop s’afficher en la présence de pirates afin d’éviter de trop froisser ses alliés parlementaires et démocrates, surtout depuis l’effondrement de la Merirosvo (= piraterie) en Manche-Blanche. Les pirates Pharosis avaient un État terrien comme base arrière pour se légitimer. Ce n’est pas encore le cas de la piraterie Wanmirienne. Pas officiellement du moins. Peut-être que cette dernière a déjà des terres ? Mais ça ; même les Zélandiens, du moins les officiels de l’État, n’en sont pas au courant…
Mei-Li, la Guerrière

Mei-Li n'avait été qu'époustouflée par son arrivée en ces contrées lointaines de Ramchourie. Cela faisait encore plus bizarre en connaissant le pays qui accueillait cette rencontre : Zélandia. Depuis sa plus tendre enfance dans les tréfonds de l'aristocratie, on lui avait enseigné et apprit la haine du Zélandien. Car, selon les mythes et l'histoire, ce pays aurait déversé le feu et les cendres sur la Ramchourie, la détruisant lentement et brutalement. Ainsi, se trouver sur les terres d'un ennemi que beaucoup qualifiait "d'héréditaire", ne lui plaisait point. Cependant, elle savait qu'il fallait aller au devant des horreurs du passé car cette rencontre allait, selon elle et plusieurs conseillers resté en Muan, jouer un rôle décisif sur l'avenir de la guerre civile.

Ainsi, la voilà. Elle avait été profondément éblouie par la beauté des lieux et la réception splendide de la nation envers la délégation du royaume constitutionnel. Lorsque le navire accosta sur la terre ferme, elle fut alors accueillit par un certain Agung Wiratama XVI, un prétendant au trône du sultanat local de ce qu'elle avait compris. Aussitôt, elle salua son interlocuteur, et le suivit pour arriver à la rencontre finale...


Minh-Aû-Choh

Minh-Aû-Choh avait été étonnamment surpris par la proposition Zélandienne. Historiquement, nombre d'éléments pouvaient attesté de la perfidie des habitants de cette nation, pourtant, la missive semblait, selon lui, n'avoir rien en commun avec les désirs démoniaque d'antan. Il s'était convaincu que les Zélandiens avaient un tout autre but que de satisfaire leur marché de l'opium comme au siècle précédant. Ainsi, il voyait cette rencontre comme un moyen plus de s'attirer les faveurs de la nation que de réellement négocier avec les autres factions.

Par ailleurs, il avait cru comprendre que les autres délégations ramchoures à venir étaient celles du Tahorintang et du Royaume Constitutionnel. Pour Minh-Aû-Choh, le Tahorintang avait du potentiel, et pouvait facilement s'unir au Gualintang, car de nombreux éléments portent au même but : la liberté et les droits de l'homme. Cette petite partie de leurs ambitions, bien que ridicule quand on compare l'intégralité de leurs positions, avait suffit à faire croire au Président Temporaire du Gualintang qu'il avait une chance de gagner la faveur, en plus de Zélandia, du "Man-Tah", ou le guide, chez les Tahoranistes.
Il y avait enfin, une femme. Au départ, Minh-Aû-Choh trouva cela intéressant. Rares sont les personnalités féminines à avoir parcourues l'histoire ramchoure, ainsi, il semblait plus fasciné que terrifié à l'idée de rencontrer une personnalité du genre opposé au sien, surtout dans le contexte actuel ramchoure. Cependant, une autre infirmation l'avait profondément... troublé. Il s'avérait, selon ses informateurs, que la "Reine-Guerrière", n'était autre que Dame Mei-Li, ancienne compagne du huitième seigneur de Guerre Ramchoure : Yuan Zao. Après avoir appris cette information, il avait très vite changer d'avis sur ce personnage original. En effet, sa haine du régime central touchait tout, y compris même l'entourage des anciens seigneurs de guerre. Ainsi, trouver des compromis avec des dirigeants de factions... détestables allait être compliqué à tenir pour Minh-Aû-Choh.

Finalement, il atteint le quai où, à son extrémité, se tenait Wilhelmine Arendt, l'homme zélandien qui devait l'accueillir. Souriant, il descendit du navire, et suivit son interlocuteur...


le Man-Tah, Tchang Nam-Kah

L'invitation de Zélandia n'avait été qu'une étrange surprise pour Nam-Kah et ses conseillers. En effet, le Tahorintang pouvait apparaitre dans la région comme faible, et une nation aussi puissante qui considérait les tahoranistes à égal avec les soutiens du Gualintang paraissait fou, si ce n'est insensé. Cependant, ce sentiment d'étonnement laissa vite place à la joie et aux festivités. Ainsi, Zélandia, grande nation maritime largement influente dans la région, reconnaissait le régime rouge ? C'était tout simplement fantastique.

Ainsi, le Man-Tah en personne se mit en route pour atteindre la destination. Avec lui, seulement, se tenait évidemment son plus fidèle et grand ami Shi-Lu. Il avait fait serment de suivre le guide partout où il allait. Cependant, son aide allait être bien précieuse, car il savait manier les mots et tourner, au moins un temps sois peu, la situation à son avantage, en témoigne la mise en place de la propagande tahoraniste qui a merveilleusement bien fonctionné dans l'est de la Ramchourie.

Ainsi, ils allaient rencontrer une certaine Mei-Li, ancienne compagne du regretté seigneur de guerre Yuan Zao, qui semblait disposer d'une force redoutable grâce au soutien du seigneur de Muan, l'un des seuls à disposer d'armes modernes en comparaison aux autres factions parfois munies d'armes rudimentaires ou datant d'il y a trois siècles.
Enfin, ils allaient voir le Président Temporaire du Gualintang, un certain Minh-Aû-Choh. Celui-ci semblait être plutôt favorable aux tahoranistes, car de nombreux points les unissaient. Il n'était pas impossible, selon Tchang Nam-Kah, que des accords concerts soient mis en place entre les deux factions, bien que dans les faits, un certain gouffre les séparent...

Finalement, après avoir remis toutes les informations au claire dans sa tête, il débarqua sur le quai, et, confiant, se dirigea vers Siert Bruggink et le suivit vers le lieu de la rencontre...
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Sur le navire - le Lebah (Abeille) d'Aasmi Tawon -, on abaissait le pavillon wanmirien que l'on battait jusque-là pour hisser celui du Reinaume du Zijian. On avait jusqu'ici choisi de se faire passer pour un navire civil de commerçants, mais à l'approche du port, on révélait le but de ce voyage : la conférence quadripartite concernant la situation ramchoure. Enfin, l'on n'était pas des velsniens : on venait quand même avec des présents, et des marchandises à vendre à un prix raisonnable. On ne ratait jamais une occasion de commercer.

On orienta la direction en fonction des instructions données par les Zélandiens via la radio, jusqu'à arriver au quai numéro 9. A terre les attendait un petit comité. Logique. Qui aurait offert une arrivée en grande pompe à des pirates, des contrebandiers ? Personne, et sûrement pas Aasmi.

Le navire accosta, et la délégation wanmiro-zijiannaise descendit sur le ponton en pierre. Celle-ci comportait trois membres, exclusivement féminins :
  • La plus importante de tous, et pourtant la plus discrète : Elena Alienov, fille d'Ambre Alienov (dirigeante du CHAT, aka Eza Ière Masagaesa, aka la Reine des Perles). Aujourd'hui, la jeune femme de dix-neuf ans portait le nom de Shi Feng, un nom d'emprunt censé garantir son anonymat, et par là-même, sa sécurité. Son visage aux traits pharois était couvert d'un voile noire de facture transblême, destiné à la masquer encore plus et à empêcher qu'on puisse la reconnaître. Aujourd'hui, elle ne serait qu'une servante en apparence, et l'on dirait qu'elle ne pouvait enlever le voile à cause de problème de peau.
  • Arrivait en deuxième Aasmi Tawon, co-représentante officielle du Reinaume du Zijian et de la Reine des Perles dans cette rencontre. La femme excentrique qu'on l'on avait connu durant la conquête du Zijian était désormais redevenue la froide businesswoman (autrement dit, contrebandière) qu'on connaissait autrefois. Elle portait, de façon assez classique, sa tenue de marine, qu'elle avait pour une fois fait l'effort de soigner. Au moins n'était-elle pas sortie de la cabine qu'elle partageait avec Eza cinq minutes avant l'arrivée, et avait-elle en conséquence eu le temps de soigner son apparence.
  • Tout aussi importante, Ilyana "Rose Noire" venait en troisième. Celle-ci était une grande stratège militaire qui avait beaucoup contribué à la victoire rapide des forces pirates au Zijian. Elle était ici aujourd'hui en tant que co-représentante de la Reine des Perles, à l'instar d'Aasmi Tawon, et afin d'offrir un avis en ce qui concernait le domaine militaire, primordial dans cette rencontre. Toute vêtue d'une tenue militaire noire, elle respirait la froideur et la rigueur militaire. On disait qu'elle avait été formée dans une armée de la péninsule albienne, avant de devenir pirate. Mais, au fond, on en savait trop rien, et on préférait ne pas savoir. Certaines choses méritent d'être tues.

Toutes trois, sitôt descendues, rejoignirent la délégation zélandienne qui les attendait, et se laissèrent mener jusqu'au lieu de la rencontre proprement dite. Aujourd'hui, de grandes choses allaient se décider. De cela, Shi était sûre. D'ailleurs, elle allait avoir un rôle à jouer là-dedans, puisqu'on lui avait demandé de rejoindre aussi vite que possible la reine-guerrière Mei-Li pour discuter avec elle en privé avant la rencontre. Mais pour l'instant, laissons ces gentilshommes zélandiens nous guider dans les rues de la commune de Wettersêge...
Pour les trois délégations ; le déplacement dans la commune allait être le même.

D’abord montée dans les voitures dont les capots étaient ornés de petits drapeaux des trois factions puis, le convoi se dirigea vers l’un des quais du grand canal de la commune ; construit sous le Sultanat de Tirta Jaya, les œuvres d’ingénierie que sont les canaux sont le point commun entre les cultures de l’île de Bantumara et Zélandienne. Du quai, les délégations embarqueront chacune sur une péniche qui les emmènera jusqu’à l’hôtel de ville de la commune, situé dans le district de Kota Tua(vieille ville) Wettersêge et lieu de la conférence ; passant aussi sous le seul pont-levis encore en activité de toute la Fédération.

Arrivés sur place ; les Ramchoures sont invités à prendre place dans la salle de conférence de l’hôtel de ville — qui servait initialement aux réunions du Directoire local de la Seelân Overseas Trade Company ou S.O.T.C. — remplie de buffets composés de petits fours locaux, de canapés (les apéritifs, pas le meuble !) Zélandiens, de whisky Caratradais et enfin de champagne Teylais. Il fallait dire les termes ; l’Assemblée de Conseil de la commune avaient mis les petits plats dans les grands pour cette conférence.

Un temps est laissé à tout un chacun pour se placer, discuter, goûter aux mets présents et dignes des soirées du siècle précédent ou encore se rendre aux cabinets avant le début de la conférence. Puis cette dernière est ouverte par le Secrétaire Général des Communes-Unies : Siert Bruggink.


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Mark Rutte présente les excuses officielles des Pays-Bas sur l'esclavage
Siert Bruggink : [Dernier] Secrétaire Général de la Fédération des Communes Zélandiennes lors de l'introduction de la conférence.

Chers camarades-citoyens et invités Ramchoures et Zijianais. [en direction de Mei-Li] Votre Majesté. [en direction des guides du Gualintang et du Tahorintang] Vos Excellences représentants vos États respectifs.

Je commencerai cette introduction par remercier les citoyens de Wettersêge ; ceux s’étant réunis à l’Assemblée de Conseil qui a décidé d’organiser cette conférence portant sur la Paix, mais aussi la stabilité et la prospérité de Ramchourie.

En effet, la Paix est chose importante. C’est un objectif sur le long terme que recherche chaque être humain ici-bas. mais, paradoxalement, c’est aussi un objectif sur le court terme concernant la Ramchourie. Instaurer la Paix oui, pour diminuer la souffrance des Ramchoures, et après ? Sans régime stable et démocratique ; les luttes intestines continuerons et les gouvernants resteront toujours plus éloignés des préoccupations de leurs administrés, continueront de les utiliser comme chair à canon dans leurs luttes de pouvoir et d’influence. Sans prospérité ; le mécontentement continuera de gronder et le régime restera instable.

Ainsi, cette conférence tournera autour de trois axes :

— Comment instaurer la Paix ?
— Comment donner aux Ramchoures un régime stable et démocratique ; où chacun pourra vivre en paix sans aucune distinction que ce soit ?
— Comment faire de la Ramchourie une terre prospère, avec un État prospère, attirant les investissements et de meilleures conditions aux Ramchoures ?

Cette introduction étant faite ; je vais m’arrêter de monopoliser la conversation et vais laisser la parole à nos invités Ramchoures : les plus à même ici de savoir quelles solutions trouver à ces trois axes.

Je vous laisse la parole
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