Lyonnars est brumeuse, et les esprits des locataires du siège de l'UICS le sont tout autant. Il est 8h et comme à son habitude, Piero Lardi, membre du comité central du PEV et référent à l'UICS pour le parti, a le privilège d'ouvrir la permanence des eurycommunistes velsniens au quatrième étage de l'immeuble. C'est dans ce bureau que les membres de la délégation peaufinent leurs textes déclamés au Conseil suprême, et où se joue le jeu beaucoup plus politicien du comptage de voix en avance: quelle mesure est populaire ? Laquelle ne l'est pas ? Les délégués du PEV jaugent les aspirations et les besoins de leurs camarades des autres délégations, et adaptent les derniers détails de leurs argumentations. Les sujets sont larges et aucune journée ne ressemble à la précédente. Piero Lardi voit une pile de dossiers sur le bureau du secrétaire Géorgi Marcos. Il a la curiosité d'en piocher quelques uns au hasard, et s’enfonce dans le fauteuil qui d'habitude est le sien, en face du pupitre de Marcos. On dirait bien que le secrétaire a déjà planifié sa prochaine intervention sur le sujet de l'organe de développement économique de l'UICS, de même que ce dernier a déjà planifié son emploi du temps pour le reste du mois. Lardi passe d'un dossier à l'autre jusqu'à tomber sur un sujet intéressant: "PPB...qu'est-ce que c'est que ça...".
Piero Lardi ouvre le dossier, et lui saute aux yeux la date: 17 janvier 2015...quand bien même Marcos avait déjà autre chose de prévu aujourd'hui, une visite au parlement loduarien en compagnie du camarade Lorenzo. Se pourrait-il qu'il est donc oublier la réunion avec les délégués du PPB ? Peut-être que des membres d'autres délégations sont au courant...Lardi jette un coup d’œil dans le couloir. A côté se trouvait la permanence de la délégation eurycommuniste de Zélandia, avec laquelle les velsniens devaient organiser la réunion. Lardi frappa à la porte: pas de réponse. Se pourrait t-il que ceux-ci soient déjà sur place ? Naturellement, Piero Lardi se dirigea vers l'endroit où il y avait le plus de chances de croiser les délégués zélandiens à chaque heure de la journée: la buvette de premier étage. Là encore et de manière surprenante...rien.
On dirait bien que Lardi va devoir assumer l'intérim pour tout le monde. Il se dirigea donc vers la salle de réunion prévue pour l'accueil du PPB, dossier sous le bras. Il laissa la porte ouverte derrière lui de façon à signifier que les délégués de cet exotique parti socialiste du Nazum sachent qu'ils sont attendus. Lardi était donc planté là devant la porte, avec une très faible connaissance des individus à qui il allait faire face. Mais qui sait...peut-être que cette journée sera une bonne surprise.