11/05/2017
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[Achos/Zélandia] Comme au bon vieux temps

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Cela faisait quelques années maintenant qu'Achos et Zélandia n'avaient pas eu l'occasion de s'entretenir, et pour Owen Morse et Arthur Shone cette rencontre ne pouvait pas mieux tomber. Les différents bouleversements politiques et géopolitiques de ces dernières années ont profondément marqué la République d'Achos : la résurgence de l'AIAN, les tensions avec Velsna et l'arrivée du parti communiste au Sénat en étant de bons exemples. Pouvoir se référer à une nation dont l'amitié est stable au fil du temps est ainsi rafraîchissant pour l'Achosie.

Sur le tarmac de l'aéroport de Coningsby, on avait sorti le grand jeu. Les représentants zélandais seront ainsi accueillis par le doux son des cornemuses et par un petit bataillon habillé en tenue traditionnelle d'inspiration zélandaise, tenue qui équipait les soldats achosiens lors de la Révolte o'r Alltud.

uniforme achosien d'inspiration zélandienne durant la Révolte o'r Alltud

À l'atterrissage de l'avion zélandais, c'est Owen Morse qui salua en premier la délégation :

"Bienvenue à Achos, soyez ici comme chez vous !"

Les représentants zélandais et achosiens prirent alors les voitures affrétées pour l'occasion, en direction du palais républicain, et plus précisément au sein de l'Ystafell Goch, la salle d'armes du palais remplie de prises de guerre, en majorité velsniennes, et de fresques représentant les grandes victoires de la République d'Achos.

Palais Républicain
 l'Ystafell Goch,

Une fois tout le monde installé, Arthur Shone prit la parole :

"Bienvenue encore une fois en Achosie ! Nous espérons que le voyage s'est bien passé ! En tout cas, cette rencontre se promet d'être très intéressante pour l'avenir de nos pays, et c'est pourquoi nous proposons de commencer, qu'en dites-vous ?"
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L’Achosie était la seule nation de l’île Celtique à ne pas avoir été en conflit avec la Zélandia ; et même à être une alliée de la Fédération. En effet, la fin de la révolte Achosienne à l’occupation Velsnienne coïncide avec la chute de la monarchie Zélandienne puis de l’Alliance de Zélandia et la proclamation de la Fédération. Époque où le Sénat des Milles Velsniens voit ce nouveau régime républicain en Manche-Blanche comme une menace et lui déclare la guerre une première fois. Les Zélandiens sauterons alors à pieds-joints dans cette poudrière et les Communes-Unies prendront la décision d’apporter leur aide aux indépendantistes Achosiens majoritairement pour diminuer l’influence et la puissance Velsnienne ; mais aussi, pour une minorité de Zélandiens, décoloniser l’Achosie.

Mais Velsna n’est pas la seule sur cette île à avoir été hostile aux Communes-Unies ; le Royaume-Unis d’Ynys Dyffryn et du Kentware ou Caratrad voyait lui aussi ce nouveau régime républicain en Manche-Blanche, qui donnait la part belle à toutes les strates de la populations, comme une menace.

Mais les choses ont changé. Les anciens ennemis sont devenus des alliés de la Zélandia. Les Consuls Achosiens allaient proposer la même chose aux Zélandiens, qui sait ? Cela aura le mérite de placer la Fédération dans une position, certes inconfortable, de médiateur et de, peut-être, éviter un nouveau conflit à l’Eurysie ; sa partie septentrionale étant, relativement, sanctuarisée.


※ ※

À la descente de l’appareil, les Achosiens auront face à eux le Secrétaire Général et le Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères de Zélandia : respectivement les Camarades-Citoyens Siert Bruggink et Giel Rutter ; tous deux habillés d’un costume trois pièces aux couleurs des Communes-Unies, à savoir le bleu marine et l'orange.

Une fois installé dans l’Ystafell Goch, le Secrétaire Général répondit à son interlocuteur :

Nous vous remercions sincèrement pour cet accueil que vous nous avez fait. Particulièrement le bataillon en uniforme traditionnel. Pour des individus qui apprécient l’Histoire comme mon camarade ici présent et moi-même ; c’est un signe très appréciable.

Nous vous suivons donc dans la suite de cette rencontre. Quel est votre ordre du jour ?
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Après avoir bu une gorgée d'eau, Arthur Shone reprit :

"Nous n'allons pas y aller par quatre chemins, monsieur, Achos a besoin d'alliés, tant sur le plan militaire qu'économique. A l'aube de changements importants dans la communauté internationale, l'indépendantisme de notre pays vis-à-vis des alliances mondiales risque de le rendre de plus en plus vulnérable. Votre pays, historique ami d'Achos, fut donc notre premier choix. Ainsi, nous sommes venus vous proposer un accord de libre échange et de protection mutuelle. Le premier serait bénéfique pour nos deux économies car il permettrait une meilleure circulation des capitaux entre Achos et Zélandia, le deuxième assurerait qu'attaquer l'un de nos deux pays reviendrait à attaquer l'autre. Qu'en pensez-vous? Cela reste des propositions, nous ne vous obligeons à rien. Les termes de cet accord sont également modifiables et négociables."
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Les discussions allaient bon train entre les deux vieux alliés d'Eurysie du Nord. À côté de cours d'Histoire succincts et de boutades sur la Grande République ainsi que de collations peu ragoutantes — bien que les Zélandiens ne s'en plaignirent pas, leur cuisine n'étant pas non plus connue pour ses productions, les négociations continuaient, chacune des parties étant globalement d'accord avec l'autre. Les greffiers Achosiens et Zélandiens eux, rédigeaient ce qui n'était qu'une formalité ; à savoir la réassurance d'une alliance vieille de cinq siècles.

Ci-fait, un greffier de chacune des délégations apportèrent aux diplomates et chefs d'État une copie en leurs langues respectives. Les Zélandiens, eux, la signèrent¹.

𝓣𝓻𝓪𝓲𝓽𝓮́ 𝓭𝓮 𝓒𝓸𝓷𝓲𝓷𝓰𝓼𝓫𝔂.
𝓣𝓻𝓪𝓲𝓽𝓮́ 𝓭'𝓪𝓶𝓲𝓽𝓲𝓮́, 𝓭'𝓪𝓵𝓵𝓲𝓪𝓷𝓬𝓮 𝓮𝓽 𝓭𝓮 𝓬𝓸𝓸𝓹𝓮́𝓻𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓩𝓮́𝓵𝓪𝓷𝓭𝓸-𝓐𝓬𝓱𝓸𝓼𝓲𝓮𝓷.



Article introductif.

Les HAUTES PARTIES CONTRACTANTES que sont les gouvernement de la SÉRÉNISSIME RÉPUBLIQUE D'ACHOS et de la FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES ci-après nommées les parties, guidés par le désir de reconsolider leurs liens historiques amicaux afin d'assurer la paix et l’harmonie entre leur nation respective et sur les rivages de la Manche-Blanche, ont, dans un original en chacune de leur langue principale, arrêté ce qui suit :


Article premier.

Par ce traité, les parties déclarent et s'engagent dans une alliance défensive mutuelle et inaliénable pour une durée indéterminée ou jusqu'à une rupture consommées mutuellement par les deux parties;

    1. En vertu de l'article premier du présent traité, les parties s'engagent à s'abstenir entre elles de tout acte de violence, de toute action agressive et de toute agression, et cela aussi bien isolément qu'en liaison avec d'autres puissances;

    2. En cas d'une action offensive par une tierce puissance ou un groupement de puissances tierces, les partis ont l'obligation de se porter une assistance mutuelle d'ordre militaire, industriel, commercial et humain;

    3. Si l'une des parties s'engage dans une action offensive de son fait contre une puissance tierce, l'autre partie ne peut se joindre à cette action offensive qu'avec l'accord explicite de la première partie;

    4. En cas de troubles ou d'un conflit civil au sein de l'une des parties, l'autre partie ne peut s'impliquer qu'avec l'accord explicite de la première partie;

Article 2.

Les parties s'engagent dans une coopération économique mutuellement bénéfique à chacune et à encourager leurs compagnies respectives sur la voix d'une concurrence saine;

Article 3.

Les parties s'engagent à accorder un droit de mouillage sans conditions avec réduction des frais d'amarrage à hauteur de cinquante-cinq pourcent aux bâtiments battant pavillon de l'autre partie, civils, marchands et militaires;

Article 4.

La FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES a un devoir de protection de la SÉRÉNISSIME RÉPUBLIQUE D'ACHOS, de ses populations et de ses intérêts en Manche-Blanche et en Aleucie du Nord;

    1. La SÉRÉNISSIME RÉPUBLIQUE D'ACHOS concède à la FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES une base navale permanente de son choix en Achosie Eurysienne.

Article 5.

Les parties s'engagent à assurer la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises entre les territoires sous leur autorité par la seule présence d'une carte d'identité valide pour les personnes et une réduction à hauteur de cinquante-cinq pourcent de taxe sur l'importation pour les biens et marchandises;

Article 6.

Les parties s'engagent à ne pas reconnaître d'eaux territoriales et de Zones Économiques Exclusives pour elles-mêmes comme pour des tierces puissances;

Article 7.

Les parties s'engagent à encourager leurs acteurs scolaires et estudiantins respectifs à effectuer des collaboration et échanges universitaires ainsi qu'à échanger leurs travaux sur leur(s) sujet(s) de recherche, quelque ils soient;

    1. Les parties s'engagent à développer au sein des territoires sous leur autorité des services et des infrastructures permettant l'accueil et l'information de leurs ressortissants respectifs sur les territoires sous autorité de l'autre partie;

    2. Un consulat Zélandien ouvrira à ETTERLEEUW et sera sous le mandat impératif de Son Excellence la Camarade-Citoyenne Mademoiselle LINGSMA ELLEMIJN²;

    3. des consulats Achosiens ouvriront au sein des principales communes des territoires fédéraux dont la SÉRÉNISSIME D'ACHOS jugera nécessaire d'en ouvrir.

Article 8.

La FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES s'engage à aider la SÉRÉNISSIME RÉPUBLIQUE D'ACHOS dans son développement, particulièrement économique et dans les matières navales, civiles comme militaires, et dans la mise en place des précédents articles du présent traité;

Article conclusif.

Le présent traité n'a pas de durée défini et ne peut être annulé qu'avec l'accord mutuel et explicite des deux parties contractantes.
Si l'une des deux parties contractantes décide unilatéralement de ne pas appliquer l'un des articles du présent traité, l'autre partie pourra utiliser des actes coercitifs économiques ou militaires afin de faire appliquer lesdits articles.


Fait à CONINGSBY,

Pour le Secrétariat Général de la FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES : Son Excellence 𝒮𝒾𝑒𝓇𝓉 ℬ𝓇𝓊𝑔𝑔𝒾𝓃𝓀.
Pour le Secrétariat Fédéral aux Affaires Étrangères de la FÉDÉRATION DES COMMUNES ZÉLANDIENNES : Son Excellence 𝒢𝒾𝑒𝓁 ℛ𝓊𝓉𝓉𝑒𝓇.



¹Le traité est donc approuvé par les représentants Zélandiens mais n'entrera en vigueur qu'au moment de sa ratification par référendum soumis aux communes.
²Le nom de famille est avant le prénom dans le traité.

Note HRPLes personnages de cette rencontre n'ont plus de rôle politique à la date actuelle du forum. Je continuerai cependant de les jouer pour la rencontre et l'accord futur finira accepté à la fin. Ou pas, si aucun accord n'est trouvé hinhinhin.
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