11/05/2017
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[ART] Productions Ciméatographiques Kinagiennes

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Présentation Générale



L'industrie artistique kinagienne est, et ce tout au long de son histoire, assez représentative des évolutions et des changements sociétaux et politiques qui ont rythmé la ville de l'île depuis son indépendance vis-à-vis du Fujiwa. Durant le Régime des Vimalais la production artistique était faible et concentré, comme tous les secteurs de productions, dans les mains de la communauté dominante. De ce fait beaucoup des œuvres culturelles qui ont été produites pendant cette période étaient peu représentatives de la réalité de la majorité de la population. Les grandes productions cinématographiques réalisés sur l'île entre 1930 et 1990 mettaient principalement en avant le quotidien et la réalité sociale des riches familles vimalaises et ce dans un carcan fantasmée qui mettait totalement de coté les souffrances et l'oppression que subissaient la majorité de la population. Aujourd'hui ces œuvres cinématographiques sont surtout étudiés politiquement et sociologiquement pour comprendre la représentation idéologie qu'un régime ségrégationniste se fait de lui-même, la qualité des plans ou la beautés des proses passent au second plan, d'autant plus que la plupart de ces productions étaient particulièrement influencés par les mouvements artistiques fujiwans au point d'en être parfois des plagiats complets.

C'est paradoxalement la guerre qui fera advenir la première vague de cinéastes indépendants kinagiens. Le PPB a ouvert dès les premières années de la guerre une unité de propagande dont l'objectif était de filmer l'oppression des Hufus et des Aborigènes, documenter et diffuser les progrès des forces révolutionnaires et accompagner les efforts de recrutements des guérilleros. Des individus, principalement indigènes, n'ayant jamais eu l'occasion d'avoir accès à du matériel cinématographique ont pu mettre la main sur des caméras et de nombreux outils de productions récupérés lors de collectivisations forcées dans les zones de combats ou envoyée par l'aide révolutionnaire internationale. Ces nouveaux réalisateurs, qui n'avaient comme culture cinématographique que des productions Vimalaises, ont eu comme reflex inné de s'écarter le plus possible des recettes établies par le cinéma kinagien de cette époque. Il fallait marqué jusque dans la mise-en-scène l'opposition idéologique entre le monde d'avant représenté par la domination ségrégationniste des Vimalais et la Révolution qui entrainerait par essence une société juste, égale et pure où le peuple se débarrassera de ses chaines. Si le cinéma "traditionnel" utilisait principalement le plan taille et le plan pied, le cinéma révolutionnaire devait lui filmer son sujet en gros plan, pour montrer l'émotion et l'humanité de l'opprimé, avec une contre plongé pour accentuer sa grandeur et sa volonté de révolte. Isaiah Sidari fut le grand théoricien de ce nouveau cinéma révolutionnaire, il coordonna pendant toute la guerre la production cinématographique du PBB, parcourant la jungle pour documenter la guérilla, dénicher des talents et confier des directives aux réalisateurs de l'unité de propagande. Sidari accoucha de son chef d'oeuvre en 1983, Daun Kebebasan (Les Feuilles de la Liberté), un film documentaire de 3h, composé de successions d'interviews de combattants, de cadres du PBB ou de simples civils aborigènes et qui fait office de manifeste artistique du mouvement cinématographique révolutionnaire.

Daun Kebebasan présentation
Daun Kebebasan (1983) - Isaiah Sidari


Après la guerre l'industrie cinématographique connu une nouvelle révolution, les studios vimalais n'ayant pas été fermées pour collaboration avec le Régime durent se rendre à l'évidence : ils ne pouvaient plus produire des films uniquement pour une minorité de la population. Les Hufus et les Aborigènes avaient désormais accès à l'industrie cinématographique et étaient en capacité d'ouvrir des studios et des maisons de productions. Ananias Bukit, milliardaire hufu, PDG de Kinagian Wheat, qui venait de récupérer le juteux marché de la gestion des terres agricoles confisqués aux membres du Régime ouvra son propre studio cinématographique, sous le nom de Mula Studio, en 2003 avec l'objectif de produire des films à moyen budget pour le marché intérieur. Le PBB n'a pas abandonné la production cinématographique et continue de financer des productions indépendantes, souvent aborigènes, qui correspondent à l'esprit que le parti essaye d'instiguer. Ainsi la production cinématographique kinagienne est divisé entre 3 grosses maisons : Mula Studio qui produit la plupart des films à moyen budget, Shinzu un vieux studio vimalais qui dispose du monopole de la production et de la distribution des films en langue vimalaise tout en produisant des films en kinagien destinés au marché national et enfin les films distribués par le PBB sous l'étiquette Kriterion. De façon général le cinéma Kinagien s'exporte peu en dehors de cadres cinéphiles très spécifiques, les films sont rarement traduits et le piratage est souvent le moyen le plus simple de se les procurer à l'étranger; cependant Mula Studio a déjà affiché sa volonté de se lancer dans un futur proche sur le marché international tandis que le PBB compte utiliser ses films pour augmenter la visibilité de son idéologie dans la région.

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