21/02/2015
08:46:42
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[Lermandie-Westalia] Crise au Ministère des Affaire Etrangère Partie 2

Après avoir rencontre l'ambassadrice de la Fédération de Sterus hier portant sur le sujet de la suspension des activitées de son pays sur son interruption de ces activité au sein de l'ASEA, le gouvernement d'Elisabeth Miller, avec le soutien du Président Miche Duval, décide de mobiliser ses activités diplomatiques pour tenter de comprendre et des résoudre cette crise diplomatique qui semble être lié à un conflit diplomatique entre la Fédération de Sterus et la Grande République de Westalia (au dire des articles de presse sterusienne et westalienne). C'est pourquoi le 23 janvier 2014, le gouvernement lermandien a demandé à la Ministre des Affaires Etrangère Nicole Johnson de convoquer l'ambassadeur de la Grande république de Westalia, M. Antonio Giovichi, dans le but de comprendre la situation.
En effet, pour le gouvernement lermandien et le président de la république, il est inconcevable de voir partir un des Etat fondateur de l'ASEA. Et le Président Duval doit tout faire pour garder unis l'ASEA sinon la crédibilité de l'ASEA ainsi que de ses membres se retrouvèrent impacté.

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Un salon diplomatique du Ministère des Affaires Etrangère au style Teylaise, symbole du passé colonial de la Lermandie

Dans la pièce ou aurai lieu la rencontre, divers documents diplomatiques et des extrait de journaux étaient à proximité de la table dans le but de tenter de mieux comprendre la situation. De plus, en ce moins de janvier, la température extérieure est glacial, c'est-à-dire -6°C et il neige beaucoup à Bradis actuellement (bien que ça contente ses enfants de jouer dans la neige à la maison). C'est pourquoi, au lieu d'une bouteille de vin ou de champagne, du chocolats chaud pourrait éventuellement être servie, un chocolat chaud issue de la même marque servie à l'ambassadrice de la Fédération de Sterus.

Dès que que la Ministre Johnson entendit quelques frapper à la porte, elle se leva pour rejoindre la porte et rencontrer le visiteur.
La crise diplomatique était au centre de l'attention des services diplomatiques westaliens depuis plus d'un mois. Au fur et à mesure des semaines qui passaient, l'attitude de la Fédération de Sterus se montrait de plus en plus hostile face à la Grande République, si ça ne se lançait pas carrément dans l'insulte gratuite et le dénigrement à l'international. Du côté du gouvernement, jusqu'à présent, les réactions officielles sont restées d'ordre mesurées et essaies de tendre vers une résolution diplomatique du conflit. Pour autant, face à une hostilité stérusienne croissante, le gouvernement se déchire de plus en plus entre deux camps : ceux qui souhaitent éviter une aggravation de la crise et cherchent le dialogue malgré tout, actuellement majoritaire et mené par le Ministre Fédéral aux Affaires étrangères, Henry Takajiwa, et un autre beaucoup plus vif et direct, qui souhaitent prendre une position de force face à Sterus, de "contre-attaque", après plusieurs semaines d'insultes publiques contre Westalia, mené par Alfred Eisendorf, dont la voix gagne de plus en plus de Ministres, de sénateurs et également de citoyen. Le plus à droite des membres du gouvernement, mis à l'écart pour ses décisions et propos sulfureux début 2014, a réussi à faire de cette crise diplomatique un tremplin majestueux pour un grand come-back politique décisif, revenant au centre de l'attention. D'interview sur des chaînes de radio d'informations aux plateaux télévisés, il bénéficie d'une grande médiatisation, malgré sa position de Ministre Fédéral à la Défense. Il faut dire que les graves accusations stérusiennes contre la Grande République sur sa participation au domaine militaire de l'ASEA en avait fait un invité évidant pour répondre aux questions des journalistes, avant de finalement devenir la figure de proue du mouvement anti-Sterus en Westalia. Si ce mouvement n'est pas aussi populaire que son opposé stérusien, soient les anti-Westalia, il gagne en popularité de jour en jour, sans distinction de couleur politique et c'est ce qui inquiète Henry Takajiwa. Si une combinaison d'une opinion populaire contre ce pays couplée à un ralliement de grandes figures politiques viendrait à gagner plus d'influence que lui, alors la position diplomatique de la Grande République suivrait naturellement dans ce sens. Chaque déclaration stérusienne est particulièrement scrutée par les médias westaliens et plus elles vont en hostilité, plus le mouvement contre la Fédération gagne en force. Si le Président Fédéral Victor Hardenbor continu de faire confiance à son "architecte de la diplomatie", il n'en reste pas moins que ce dernier est beaucoup moins aligné sur les positions de ce dernier et qu'il n'aurait pas autant de verrou à faire sauter pour qu'il impose une position beaucoup moins favorable à une résolution dans la douceur.

Antonio Giovichi est ambassadeur en Lermandie depuis bientôt deux ans. Personnalité très active sur le territoire lermandien, il est souvent invité à des réceptions de grandes entreprises locales qui cherchent à favoriser les échanges commerciaux avec Westalia, mais également à l'ouverture d'usines de sociétés westaliennes ou à des événements de commémoration de la guerre contre la Viétie. Il avait déjà été l'invité de quelques plateaux télévisés lermandiens pour s'exprimer sur la question, reconnue très facilement par son fort accent madrerian, mais toujours dans un français lermand très fluide. Il n'était pas exagéré de dire que le poste d'ambassadeur en Lermandie est probablement le plus prestigieux de tous, au sein du réseau d'ambassades de la Grande République, probablement même un tremplin pour intégrer un futur gouvernement dans l'avenir. L'ambassadeur est un proche d'Akito Fujitawa, l'ancien Premier Ministre Fédéral et actuel Ministre Fédéral de la Justice. Du haut de sa quarantaine d'années, il fait partie de cette nouvelle génération prometteuse des conservateurs westaliens, au sein de l'aile modéré pour sa part. Dans un entretien en visioconférence avec le Ministre Fédéral aux affaires étrangères et le Président Fédéral, ce dernier avait reçu une liste plus complète d'informations sur cette crise, suffisamment pour exprimer correctement le point de vue de la Grande République et pour apporter un maximum de réponse au plus vieil ami de Westalia et probablement son meilleur. La position lermandienne allait être extrêmement importante pour l'orientation diplomatique du pays dans cette crise. S'il n'était pas attendu un soutien total, en raison de la neutralité voulu par ses hôtes, un alignement minimum sur un axe de résolution diplomatique et compréhensif de la vague de haine que subit la Grande République était attendu de leur part, en tant qu'allié le plus proche. La Ministre Nicole Johnson avait donc un rôle important dans cet entretien et surtout une capacité de pouvoir obtenir une Westalia coopérative, si les bonnes prises de positions sont faites aujourd'hui...

L'ambassadeur Antonio Giovichi était désormais habitué à ce froid d'hiver lermandien, assez proche de ce que l'on pouvait rencontrer dans l'Etat-Républicain de Dakantia, bien qu'il ne s'y était rendu que très rarement dans sa vie, vue que, sans surprise, il était originaire de Terracristo. Après l'ouverture de la porte, ce dernier salua la Ministre des Affaires étrangères lermandienne d'un ton amical, énergique et toujours dans un accent madrerian :

Antonio Giovichi : Madame Johnson, c'est un plaisir de pouvoir vous revoir, même si nous nous entretenons aujourd'hui autour d'un sujet peu propice à la bonne humeur. J'espère que l'hiver lermandien saura refroidir les braises hostiles, dans toute l'élégance qu'il peut avoir à Bradis cette année.

L'ambassadeur tend sa main en direction de la Ministre, en signe de respect et de salutation, un sourire sur le visage.
La Ministre Johnson serra avec enthousiasme la main proposée de l'ambassadeur westalien, même si la situation ne semble pas vraiment adaptée, surtout qu'elle n'avait pas vraiment apprécié la discussion avec l'ambassadrice stesusienne qui a eu hier. En fait, elle avait l'impression de parler à un mur.

Nicole Johnson: "Le plaisir est partagé, M. Giovichi. Voulez-vous une petite tasse de chocolat chaud? C'est un produit issu d'Akaltie si vous voulez savoir. Ça permettra de pouvoir nous détendre un peu malgré la situation et de pouvoir se réchauffer un peu avec ces températures hivernales."

La ministre Johnson se serva mais après avoir servit l'ambassadeur westalien. Et après avoir apprécié le goût de cet excellent chocolat chaud, la ministre Johnson commença à aborder les sujets plutôt sensibles.

Nicole Johnson: "M. Giovichi. Sachez que j'ai passé hier une journée assez special pour être le plus positif. Mais j'espère juste que cette discution pourra être plus productif. Sachez que je ne peux que complimenter. Le caractère de la presse westalienne qui est capable d'être polis quand il s'agit de critiquer un Etat malgré la situation plutôt tendu.

D'abord, serait'il possible d'avoir un résumé du point de vue westalien sur les causes sur l'émergence des tensions entre la Grande République de Westalia et la Fédération de Sterus. Car il est évident que l'hostilité stérusienne envers les westaliens ne semble pas daté de la dernière rencontre diplomatique officielle entre le Président Fédérale Hardenborg et le Consul Pandoro.
Ensuite, en parlant de cette fameuse rencontre, mon gouvernement souhaitait savoir ce qui a véritablement posé problème durant la rencontre diplomatique entre le Président fédérale Hardenborg et le Consul Pandoro. En effet, bien que j'ai conscience que les pratiques politiques et culturelles entre le Westalia et la Sterus sont très différents, la Lermandie arrive à mieux s'entendre avec la Fédération de Sterus alors qu'il a plus en commun avec le Westalia qu'avec les autres membres de l'ASEA."
L'ambassadeur s'installa sur le siège qui était mis à sa disposition. Sur une table, il pouvait voir la couverture du journal "The World" avec une grosse caricature du Consul Pandoro en premier plan. Si le quotidien était d'ordinaire plutôt sérieux et très accès économie et actualités internationales, donc plutôt réservé à un lectorat précis, ces images reprises du dirigeants stérusiens avait fait le tour de tout Westalia. Il faut dire que depuis l'échec de la rencontre, la multiplication des récits sur cette dernière et les déclarations stérusiennes toujours plus ubuesque les unes que les autres, l'image du plus haut dignitaire de la Fédération avait été tourné en dérision par à peu près tous les médias satiriques, humoristes et imitateurs politiques. La vision d'un homme bête, impulsif, autoritaire et égocentrique commençait à s'attacher à ce personnage autant détesté pour ce qu'il est réellement, qu'apprécier pour ses nombreux défauts, véritables ou inventés, sources de comédie dans le pays. Il fallait tout de même espérer que cette image ne collerait pas à celle des stérusiens de manière générale, leur culture était tout de même riche, bien que leur choix de dirigeant était assez discutable.

Antonio Giovichi : Je prendrai volontiers une tasse de ce délicieux chocolat chaud. En ces temps particulièrement froids, je dois avouer que j'en ai moi-même commandé à l'ambassade, pour ma famille et le personnelle qui vient travailler en bravant la neige et les trottoirs gelés pour débuter leurs tâches. Depuis la mise en place de politique plus ouverte à l'extérieur, c'est-à-dire depuis moins d'une dizaine d'années, les produits chocolatiers deviennent de plus en plus populaire en Westalia. Quelques chocolateries très réputées ont même fait leur apparition dans quelques villages traditionnels des plateaux de Shintenchi et proche des stations de ski des Monts Victorieux. Si vous souhaitez passer des vacances chez nous en hiver, ce sont deux lieux que je recommande particulièrement.

Le ton de l'ambassadeur était calme et posé, comme à son habitude. Depuis qu'il était en Lermandie, il avait pris l'habitude de débuter les échanges officiels par des sujets souvent plus simples et agréables, comme pour adoucir l'atmosphère et rendre la suite de la conversation plus fluide et moins dans un froid protocolaire. Il écouta avec attention les paroles de la Ministre, tout en buvant la boisson qui lui avait été offerte. Une fois la première question posée, des plus importantes, le westalien déposa délicatement la tasse de chocolat chaud sur la table face à lui et commença à répondre à son interlocutrice :

Antonio Giovichi : Si vous faites une comparaison à la presse fédérale de Stérus, je peux comprendre que vous ne pouvez que complimenter les médias diffusant dans la Grande République. Il faut dire que les grands journaux stérusiens ont été... Comment dire ? Plutôt maladroit dans leurs choix éditoriaux, tout autant que les propos de leur dirigeant qui ont été retransmis par ceux-ci. Une belle occasion qui a l'air d'avoir réveillé toute la presse satirique westalienne en seulement une semaine, je peux comprendre qu'il y avait matière à en rire. Un vieux proverbe hamajak du Grand Clan des collines noirs dit "Un serpent qui crache son venin une fois surprend, mais un serpent qui crache cents fois son venin est incompétent", de quoi dire qu'à répéter le même discours houleux en boucle, ils se décrédibiliseront d'eux-mêmes, si je puis me permettre bien évidemment.

Le diplomate westalien était quelqu'un de curieux et s'était, à une époque de sa vie, intéressé aux différents peuples de la Grande République. Au cours de ses recherches, il avait découvert à quel point les hamajaks n'était pas juste des hamajaks, mais toute une myriade de tribus aux histoires, légendes, divinités et traditions différentes. S'il considère certaines façons de faire de plusieurs clans comme dépassées par l'époque moderne, il trouve qu'il y a beaucoup à apprendre de leur culture si unique en Aleucie. De quoi avoir une vision assez originale de l'idéologie de l'Union Nationale, que prône avec un zèle presque religieux le gouvernement fédéral, ou tout simplement la droite westalienne.

Antonio Giovichi : Pour recentrer ma réponse sur cette désastreuse rencontre et du conflit diplomatique, voici le point de vue que notre gouvernement va vous partager. A quel peut-être la source originelle de cette hostilité, je dois vous avouer que nous avons bien du mal à comprendre un tel acharnement contre la Grande République de leur part. Je sais que le gouvernement stérusien nous a souvent accusé de ne pas être intervenu militairement contre la Poëtoscovie lors de la crise ayant eu lieu fin 2013. A ce moment-là, la Fédération avait tenu une position très belliqueuse à l'encontre de ce pays nazumite et si nous avions compris la colère légitime de notre allié à l'époque, nous n'avions aucune envie de voir ce conflit prendre des proportions d'ordre militaire, surtout en considérant que "l'ennemi" n'était ni en position d'effectuer des actions dans ce domaine, ni dans une optique d'en commettre dans un avenir proche. A nos yeux, et le présent nous donne aujourd'hui raison, la résolution par le dialogue et la diplomatie fut la solution la plus sûre et pérenne pour les intérêts du continent, tout particulièrement lorsque l'on prend en considération la trop récente formation de notre alliance et que ce fut le premier sujet amené par Stérus lors de la première réunion du Conseil. Peut-être que ces derniers n'ont pas apprécié que nous réparions leurs erreurs diplomatiques qui auraient pu nous entraîner dans un conflit coûteux et évitable. Peut-être que leur hostilité a débuté en sachant que notre option diplomatique, qu'ils ont visiblement regardé de haut au départ, a bien mieux fonctionné que l'optique de la menace directe et militaire. Preuve que le bon sens réussi toujours, là où la précipitation et les émotions vives ne font qu'aggraver le problème.

Si je vous présente cet événement en hypothèse de leur hostilité originelle, c'est parce qu'ils nous ont reproché de ne pas avoir apporté leur soutien dans cette crise, ce qui ne fut clairement pas le cas au vu du récit que je vous ai présenté et de la présence de votre gouvernement dans tout ceci pour en attester. Dans le cas de la crise avec la Poëtoscovie, il n'y a jamais eu la nécessité de déclencher l'article 3.1 du traité de Barba, le caractère "armé" de l'agression n'étant clairement pas présent. Selon Monsieur le Président Fédéral Hardenbor, qui m'a donné et présenté un compte-rendu de cette rencontre, le Consul Pandoro a multiplié ce genre de reproches à plusieurs reprises, tel que la fameuse accusation que notre pays ne serait pas assez investie dans la coopération militaire de l'alliance, sans jamais nous fournir un seul exemple justifiant cette affirmation et qui fut, je pense, la source de discorde dans cette rencontre. Persuadé que nous étions en faute, la Fédération a insisté, persisté, puis forcé son récit d'une Westalia réticente, peu coopérative, égoïste et vampirique. Tout cela face à une Stérus altruiste, bonne et se sacrifiant pour ses alliés. Nos dirigeants ont essayé d'apporter des explications à chacune des reproches, avec toute l'honnêteté que nous devons à chacun de nos alliés, mais le Consul n'a visiblement pas apprécié nos explications. Nous avons alors compris que le Consul n'était jamais venu pour faire évoluer notre coopération, mais pour nous imposer une militarisation de l'ASEA, sans place au compromis et à la négociation. Chose qui n'est finalement pas surprenante, quand on se remémore les propos tenus par ce dernier à notre encontre lors de son investiture. Lors du précédent entretien que j'ai eu avec Monsieur Hardenbor, en amont de notre rencontre, je pense qu'il a très bien résumé le problème que nous avons actuellement avec la Fédération de Stérus : ces derniers voient en l'ASEA une alliance centrée principalement sur la coopération militaire, tandis que les autres membres voient en cette dernière un atout économique, commercial et sécuritaire pour le continent. Cette volonté invasive et persistante de militariser à marches forcées notre organisation, et l'échec évident des stérusiens dans cette démarche impopulaire, a probablement provoqué un isolement de leur position et ont rejeté leur échec sur la Grande République, nation dont la vision a permis de faire de l'ASEA un succès économique et diplomatique important, à l'inverse de la vision militariste stérusienne qui n'a pas su s'imposer. Peut-être de la jalousie ou une peur de voir leur influence s'effacer dans la nôtre, à ce niveau-là ce ne sont que des suppositions. Cependant, la personnalité, pour ainsi dire, "explosive" du nouveau Consul est particulièrement problématique pour toute relation future, tout autant que pour l'intégrité de la Fédération au sein de notre alliance. Les positions particulièrement peu ouverte à la coopération, voir même isolationniste, de cette personne sont un problème majeur, il n'y a qu'à voir la sortie précipitée de la CAN.

Notre gouvernement a fait tout son possible pour tendre à chaque fois une main vers la Fédération de Stérus, mais nous n'avons trouvé en face de nous que mépris, vulgarité et haine à notre encontre. Si les choix éditoriaux de la presse stérusiennes vous ont choqué pour leur propos injurieux à notre encontre, je vous laisse prendre connaissance des propos du Consul Pandoro qui reprend ce vocabulaire au cours de sa conférence de presse, en qualifiant notre politique de "fasciste". Chose que nous ne pouvons que condamner au vue de la disproportion du ton employé par le dirigeant stérusien à notre encontre et que nous pouvons légitimement qualifié d'insulte grave. Là où nous nous efforçons de travailler pour faire de notre continent un endroit meilleur, nous sommes accueillis par des accusations stérusiennes infondés et gratuites. Je prendrai volontiers l'exemple de notre aide à l'Occidalie, qu'ils semblent de plus en plus considérer comme une menace militaire de notre part. Si cette accusation plus récente nous inquiète particulièrement pour la stabilité du continent, il est de l'évidence de chacun que nous soutenons un allié face à un phénomène qu'il n'arrive pas à endiguer seul. Une problématique que n'a jamais voulu prendre en compte la Fédération qui, malgré une flotte plus importante que la nôtre, n'a appliqué aucune aide à l'Occidalie pour lutter face à la piraterie. Si nous respectons son choix de ne pas vouloir "dépenser ses ressources", comme ils nous l'ont beaucoup fait remarquer, leur opposition à notre aide envers un autre allié est donc très mal placé.


Il y avait beaucoup à dire sur la Fédération de Sterus, son comportement et ses positions problématiques. Même si certaines phrases de l'ambassadeur pouvaient montrer un mécontentement important de la part de la Grande République, il avait toujours appliqué un ton mesuré et des propos sévère, mais non insultant, comme pouvait s'adonner la Fédération depuis plusieurs semaines. Le gouvernement westalien n'avait pas voulu rentrer dans ce jeu-là, il voulait se donner l'apparence d'une nation diplomatique, fière et civilisée, tout le contraire du discours stérusien, qui, sans effort, ne pouvait que renforcer le canon d'une Fédération capricieuse et autoritaire, face à une Grande République illégitimement salie, accusée du "terrible tord" de posséder une opinion différente et d'avoir courageusement tenu tête à des diktats inacceptable d'un homme qui l'est tout autant.

Antonio Giovichi : Notre gouvernement espère une résolution diplomatique de la crise, mais plus nous nous faisons insulter et calomnier à l'international par les stérusiens, moins nous allons être favorable à poursuivre notre collaboration avec eux. Bien évidemment, je tiens à vous rassurer, nous ne sommes pas du genre à paralyser l'ASEA et à s’enfuir au moindre caprice diplomatique, vous nous connaissez depuis longtemps, nos deux nations ont affronté des obstacles communs, particulièrement dangereux, et nous n'allons pas laisser la chance de voir l'Aleucie perdre sa meilleur chance de se développer pour si peu, nous avons connu pire et nos peuples possèdent une résilience extraordinaire face à ce genre de crise. A savoir désormais si l'avenir se fera avec ou sans Stérus.

Vous qui avez pu avoir le point de vue de ce pays, que pouvez-vous nous dire sur la position de la Fédération dans cette histoire ? Que vous ont-ils donné comme récit et reproches à notre encontre qui pourrait expliquer une telle haine de leur part ? Peut-être avez-vous réalisé tout un tas d'hypothèses de votre côté, également ?

Nicole Johnson écouta attentivement l'ambassadeur de la Grande République de Westalia. Et pour l'instant, au vu de ces connaissances sur la situation géopolitique, elle trouve les propos de l'ambassadeurs plutôt cohérent au vu des rapports de son ministère.

Nicoles Johnson: "En tant que ministre de la République de Lermandie, la position prise par les responsables politiques westaliennne concernant la Poëtoscovie est identique par rapport aux positions de mes responsables, notamment du président de la république. C'est d'ailleurs pourquoi mon gouvernement avait incité l'ASEA à intervenir dans cette crise pour limiter les conflits. Et d'ailleurs la diplomatie est l'une des raisons de l'existence de l'ASEA car pour nous, faire usage d'une option militaire doit être la dernière option.
Et oui, je vous confirme que l'Article 3.1 du Traité de Barba vise à considérer que dans une attaque de nature armée, si un des Etats membre est attaqué, tous les autres le sont aussi par réciprocité.
Quant à la coopération militaire, il est vrai que le Traité de Barba y fait mention MAIS l'ASEA n'a pas pour ambition d'etre une véritable alliance militaire agressive. En fait, pour l'actuel gouvernement de la République de Lermandie, ses principales raisons d'être sont la diplomatie et l'économie. Et je rajoute aussi scientifique avec l'ASNA, un aspect auquel nos concitoyens sont fiers de participer.
Mais la partie militaire est au second plan. Et donc, tant qu'aucune décision commune à l'ASEA ne nous y oblige, un Etat membre n'a pas à nous forcer.
Néanmoins, ne soyons pas naïf, la situation géopolitique très changeant et imprévisible va nous inciter tôt ou tard à mettre en place une véritable institution militaire internationale associer à l'ASEA. C'est pourquoi, dans le fond, la politique militariste de la Fédération de Sterus nous semble justifier dans le but de protéger ses Etats-membres. Et sur ça, mon gouvernement y est d'accord. Mais nous devons juste prioriser le développement économique pour pouvoir renforcer nos complexes industrialo-militaires. Et cela ne se fait pas en un jour. Et d'ailleurs, mon gouvernement trouve ironique que le représentant westalien à l'ASEA ai proposer un sujet sur l "Aides au développement militaire et marché de l'armement interne".

Mais néanmoins, concernant la piraterie à l'Occidalie, l'ambassadrice avait fait mention que votre gouvernement s'est imposée à l'Occidalie pour mener une politique militaire unilatérale contre la piraterie. Quand pensez-vous? Et n'aurait-il pas fallut que votre gouvernement nous préviennent par voie diplomatique, notamment par missive diplomatique via nos ministère respective? Mais je dois bien noter que le représentant westalien à l'ASEA ai aussi proposer une opération militaire conjointe pour lutter contre la piraterie en Aleucie.
Enfin, justement, le représentant westalien à l'ASEA, actuellement président de l'ASEA. Ses actions n'étaient-elles pas le principale déclencheur de cette crise? Car le précédent président de l'ASEA ne traitait pas les sujets par ordre de publication.

Je reviens à l'une des questions que vous m'aviez posé. Pour l'instant, j'ai pour ordre de limiter les déclarations des opinions de mon gouvernement ainsi que du président de la république pour éviter (ou limiter) les incidents diplomatiques. Sachez, qu'un rapport d'enquête sera remis au Parlement lermandien pour y être étudier avant d'être publié sur le site du Ministère des Affaires Etrangères."
L'ambassadeur acquiesça à plusieurs reprises durant la prise de parole de la Ministre lermandienne. Cela pouvait rassurer la Grande République : la Lermandie a une vision très similaire avec celle qu'elle entretient vis-à-vis de l'ASEA depuis sa création. A croire que la Fédération de Stérus s'était imaginé, dans son propre délire militariste, que toute l'alliance était derrière elle, tel un leader qu'elle n'a jamais été, telles ses idées qui n'ont jamais été populaire. L'alliance avait un objectif bien précis : la croissance économique de ses membres et cela avait été bien expliqué dès le premier jour de la Conférence de Barba. Sur un continent en paix, on cherche naturellement à faire fructifier les bienfaits de l'ouverture sur le monde. Cet aspect-là, le gouvernement westalien l'avait bien compris et ses acteurs économiques encore plus que lui. En seulement deux ans, le PIB du pays a augmenté de manière exponentielle, devenant sur l'année 2014 le pays aleucien avec la plus forte croissance. Bien évidemment, l'armée n'était pas négligée et, si la Grande République n'avait pas encore une force militaire imposante, elle pouvait déjà se démarquer de nombreuses autres nations du continent, notamment par sa marine qui connait une modernisation et restructuration assez importante pour opérer dans les eaux entourant l'Aleucie. En se remémorant la retranscription de la rencontre entre le Consul et le President Fédéral, Antonio Giovichi ne pouvait pas s'empêcher de se dire que si cela avait été la Lermandie à la place de Westalia, cette dernière aussi aurait pris de plein fouet les absurdités stérusiennes et l'imposition d'une vision qui, de toute évidence après les propos de la Ministre Nicoles Johnson, aurait fait comprendre à ce pays allié que la Fédération était, depuis la signature du traité de Barba, dans un autre monde que celui des autres membres, en opposition avec l'objectif commun. Dans une vision où l'organisation aurait servi à des fins militaristes et peut-être même impérialistes. Tout l'inverse de ce que souhaitent actuellement westaliens comme lermandiens.

Antonio Giovichi : Madame la Ministre, la position de la République de Lermandie sur la vision de l'ASEA me rassure au plus haut point et rappel encore à la Grande République à quel point notre voisin du nord est bien plus qu'un allié, mais surtout un ami avec qui nous avons de nombreuses choses en commun, comme notre désir de prospérité et de paix sur le continent. En effet, notre gouvernement partage aussi cette volonté de voir l'ASEA comme une organisation visant principalement au développement économique de ses membres et au développement de la diplomatie aleucienne. De toute évidence, ces deux premiers points donnent un terrain parfaitement fertile à la coopération scientifique, qui avance progressivement ces dernières années. L'aspect militaire de notre alliance est bien évidemment présent, mais je pense qu'il doit être principalement accès sur la constitution d'une coopération sécuritaire, telle que la sécurisation des eaux vulnérables à la piraterie, à la lutte contre le terrorisme et à la sécurisation des frontières sensibles. Nos armées ne forment pas un outil pour imposer notre volonté à l'étranger, mais pour sécuriser notre existence dans ce monde aux dangers multiples. L'union de nos forces fait que notre intégrité commune n'est que plus solide. Si je vous rejoins sur le fait que la Fédération de Stérus a avancé une volonté tout à fait légitime de renforcer militairement l'ASEA, chose que nous lui avons fait part à de multiples reprises durant la rencontre que nos dirigeants ont eu avec les leurs, elle s'est égaré vers un mauvais projet d'évolution et une mauvaise façon de le partager. En effet, du point de vue westalien, nous avons eu la forte impression que ces derniers ont essayé à plusieurs reprises de nous imposer leur vision très militariste de l'organisation, sans prendre en considération les véritables enjeux sécuritaires du continent. Leur insistance et leur imposition étaient tellement exagérées, que le Consul a même déclaré que tous les autres membres de l'alliance étaient derrière lui, face à la Grande République, sur cette vision très militariste qu'il avait. Bien évidemment, nous lui avons rappelé, avec diplomatie, que ce n'était pas le cas et la présentation de votre position nous prouve bien que nous n'étions pas seuls avec cette vision accès sur l'économie et la diplomatie. Avec ces mots, la Grande République de Westalia considère que le Consul Pandoro a essayé de parler au nom de tous les membres de l'ASEA, sans prendre en considération leur véritable position, ni leur approbation, ce qui est un acte grave d'un point de vue diplomatique et une attaque à la confiance que nous entretenons entre nous tous. Si nous avons toujours été ouverts à échanger et débattre sur nos visions différentes, la Fédération a toujours considéré que sa vision n'était pas écoutée, sans jamais l'avoir présenté clairement, si vous me permettez.

Pour les différents sujets que nous avons présentés à l'ASEA sur un axe plus "militaire", nous ne pensons pas qu'il y ait d'ironie dans ces propositions. Elles vont dans l'axe de ce que nous considérons comme nécessaire dans la sécurité de l'alliance. Là où Stérus cherche à se faire la place de l'unique protecteur de l'organisation et de la seule armée en capacité de nous défendre, Westalia souhaite se positionner comme le membre qui va aider ses alliés les plus faibles à se constituer une armée professionnelle, équipée, coordonnée et le plus autonome possible. S'il est vrai que certaines nations possèdent des capacités militaires assez limitées et que nous avons le devoir de les protéger en cas d'agression, nous pensons qu'il est très bénéfique pour notre coopération de les soutenir via la formation de leurs forces de défense, toujours dans un esprit volontaire et jamais contraignant. C'est ce qui nous différencie de la Fédération, elle voit dans certains membres des nations faibles et dépendantes. Nous, nous voyons nos alliés en égaux et dont notre soutien vise à leur faire grimper les marches de la croissance dans tous les domaines qui font un pays, non à les laisser derrière pour leur retard, puisqu'il ne serait profitable à personne de rester ainsi. C'est le choix entre la dépendance stagnante ou l'évolution collective, si vous voulez mon avis. Pour rester sur les sujets de l'ASEA, permettez-moi de clarifier le fonctionnement actuel de la présidence westalienne, qui a l'air d'avoir surpris plus d'un membre. Si dans l'état, aucune règle n'impose la façon dont doivent être sélectionnés les sujets, nous pensons qu'il y a le besoin d'y appliquer des critères de sélection qui reposent sur l'urgence, l'actualité, la demande générale, puis l'ancienneté du dossier. C'est le rôle de la Présidence de fluidifier le traitement des sujets, pour que l'alliance puisse prendre les décisions les plus importantes dans les temps. Pour donner un exemple, il serait idiot de débattre de la taxation des navires commerciaux à quai au sein des ports de l'organisation, quand nous avons un autre sujet qui porte sur la coordination face à un groupe terroriste d'ordre continental et très actif. C'est une question de priorité et nous pouvons comprendre que cette méthode ne plaise pas à tout un chacun. Je pense que c'est à la Présidence d'apprécier ce genre de décision et c'est son aspect tournant qui permet justement de donner un nouveau regard sur la direction de l'alliance, tous les ans.


Quand la Ministre avait cité les paroles de l'ambassadrice stérusienne et sa qualification de l'aide que la Grande République apporte à l'Occidalie, il n'avait pu s'empêcher de soupirer tellement cette nouvelle accusation n'avait aucun fondement et où les détails de coopération étaient connus de tous, à croire que Sterus fait une fixette sur ce traité qui lie la Grande République et la République Occidalienne. Si la Fédération avait l'habitude de négocier par l'imposition et les coups de force, Westalia préfère la diplomatie et les accords communs.

Antonio Giovichi : Pour notre aide à la République Occidalienne, elle n'a jamais été imposée d'une quelconque façon. Cette coopération dans la lutte contre la piraterie a été actée avant l'entrée de l'Occidalie dans l'ASEA pour être exact. Au cours d'une rencontre, entre notre Président Fédéral et du Président occidalien, le sujet de la piraterie a été évoqué et il s'est avéré que les eaux occidaliennes étaient vulnérables à ce fléau. Notre gouvernement, dans un geste d'amitié, a proposé d'apporter son aide en réalisant des opérations de lutte anti-pirate à proximité de leurs eaux et avec leur autorisation, pour assurer la protection des navires civils. Cet accord comprend notamment une autorisation pour nos navires militaires de se poser sur les quais pour se ravitailler, avec confirmation des autorités locales avant chaque arrivée. En parallèle, nous aidons les marins occidaliens à se former sur nos navires et invitons ces derniers à participer à nos missions de lutte anti-piraterie, au fur et à mesure que leur marine se constitue et se forme avec notre aide. Il n'y a eu aucune imposition dans cet accord. Nous aidons un allié dans le besoin, lui permettons de se renforcer, de résoudre un problème qui peut entraver sa croissance économique et de s'assurer que les navires commerçants puissent atteindre la côte ouest du continent en toute sécurité : tout le monde y est gagnant. Les accusations stérusiennes sont sans fondement et purement gratuites, encore une fois. Entendre cela à nouveau, cela ne fait que nous confirmer dans le fait que la Fédération n'a jamais eu autre chose qu'une haine de notre pays et continue de nous insulter vainement en public et en privé. Si le gouvernement du Consul continu de tenir de tels propos, nous serons dans l'obligation de sévir diplomatiquement, pour faire entendre notre désaccord avec ces méthodes qui crucifie la bienséance et le respect, vous m'en voyez navré.

Pour ce qui est de la "légitimité" de cette aide, je pense qu'elle n'a aucune raison d'être remise en cause, sauf si le Sterus considère les eaux occidaliennes comme les siennes, au vu de ses récentes déclarations, nous accusant, toujours sans aucun fondement, d'être menaçant à l'encontre de la Fédération, qui se trouve à plus de 1000 km de là où nous opérons...


L'ambassadeur démontrait volontairement un ton sévère et désapprobateur, pour accentuer la position officielle de son gouvernement. Bien évidemment, il n'était pas du tout dirigé vers la Ministre lermandienne, qui ne faisait que remonter l'information. Au contraire, ce ton était pour que cette dernière puisse comprendre que, même si la Grande République faisait preuve de bien plus de retenue que Stérus, elle ne prenait pas pour autant ce sujet à la légère et était prête à monter d'un cran sa réaction, au besoin, en réponse légitime. A la suite de ces nouvelles explications, l'ambassadeur reprend un air plus calme et souriant :

Antonio Giovichi : Comme vous l'aurez compris, la patience de notre gouvernement envers les déclarations de plus en plus hostile de la Fédération commence à être sur ses limites. Monsieur le Ministre Fédéral aux affaires étrangères, Henry Takajiwa, m'a personnellement fait part de sa volonté de résoudre envers et contre tous cette crise diplomatique dans le dialogue. Si nous souhaitons avancer vers la bonne direction, l'attitude très hostile et insultante des stérusiens devra être corrigé, pour que des échanges seins et civilisés puissent avoir lieu. Je pense que vous serez d'accord avec nous pour dire que la bienséance et le respect, qu'importe la situation, doivent toujours être de mise pour obtenir une discussion fluide, concrète et bénéfique pour atteindre notre but. Nous nous interrogeons sur deux choses par rapport à la Fédération : si elle est en capacité de faire preuve de diplomatie en acceptant le dialogue respectueux et, surtout, si elle a une réelle volonté de dialoguer pour résoudre cette crise ensemble. Je ne sais pas comment s'est déroulée dans les détails votre entrevue avec l'ambassadrice stérusienne, mais le premier point ne semble pas encore acquis. J'espère que, à minima, vous avez pu avoir l'impression que le second point pouvait être là dans leur discours officiel.
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