Le grand procès de Tony Herdonia !!
Posté le : 16 nov. 2024 à 01:36:25
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Posté le : 17 nov. 2024 à 12:31:08
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L'égalité en toute mesure.
Les services de justice de la Nation Communiste de Loduarie, après avoir appris l'arrestation et le futur passage face à une cour judiciaire du prévenu Toni Herdonia, ont décidé de porter les chefs d'accusation suivant à son encontre.
- Corruption de soldats Loduariens
- Subversion de personnes de nationalité Loduarienne
- Traffic d'êtres humains
- Ingérence au sein d'opérations militaires Loduariennes.
Posté le : 17 nov. 2024 à 20:10:24
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Dans le cadre de l'enquête devant déboucher le procès de Toni Herdonia, les renseignements du Gouvernement velsnien ont annoncé prêter leur concours dans la collecte de données supplémentaires au sujet des activités du désormais ex-ambassadeur, que ce soit avant son élection ou après sur une période allant de 2012 à 2014. Ces recherches seront menées afin de prouver plusieurs éléments pouvant potentiellement accabler le prévenu
- La recherche d'un lien entre le sénateur et le groupe libertarien des biaggistes, déclaré terroriste par le gouvernement sylvois.
- La recherche de liens entre ce groupe et d'autres membres de l'opposition libertarienne au Sénat des Mille de Velsna.
- Le traçage des équipements militaires saisis des biaggistes.
- Les activités politiques du prévenu dans le cadre de son mandat.
Guliano Maria Tola (indépendant)
Posté le : 18 nov. 2024 à 17:58:49
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Velsna ne s’endort jamais vraiment. La cité sur l’eau, au plus profond de la nuit garde ses lumières, ne serait-ce que pour empêcher les poivrots de se noyer dans le Grand canal. Jusqu’à des heures tardives, certaines places affluent encore de la jeunesse velsnienne : aventureuse, audacieuse et brave. Ils fabriquent les pancartes qu’ils préparent pour la manifestation du lendemain tandis que les lumières émanant des palazios laissent entrevoir des négociations entre des sénateurs et leurs clientèles respectives jusqu’au petit matin.
Une petite fille pieds nus, joue le long du canal San Stefano, sans le savoir, elle à quelques mètres du lieu de pouvoir le plus important de la cité. Elle fait le funambule au-dessus de l’eau, marche le long des rambardes. Elle chantonne les comptines qu’elle a apprise, des notes qui vont et viennent tout autour d’elle, des chansons de lla guerre civile velsnienne, des chansons que les militaires en faction à l’entrée du Palais des Patrices entonnent eux aussi.
A la mer, le brave Frederico est retourné,
Mon père, mon frère, par Dame Fortune, j'ai juré,
De garder ce repos que vous avez mérité.
Au tyran Scaela, Frederico a tendu la nuque proprement,
En criant "Je garde la loi, tu garderas le châtiment,
L'amour de Dame Fortune, qu'il a supplié et prié,
N'a pas trouvé place chez Scaela, que son cœur n'a trouvé.
Bats toi, bats toi, Federico, celui qui a bravé l'épée,
Dame Fortune a choisi le héros céleste,
Celui dont le sang sur le pavé reste,
Et au corps jeté dans les canaux de notre cité.
Oui, les enfants chantent ce qui est devenu une comptine à partir de moments aussi violents de la vie politique de la ville. La petite fille n’y voit pas chose choquante : c’est l’éducation et l’environnement qui inculquent ce genre de choses telles que le fonctionnement élémentaire de la démocratie. Ces choses là viennent petit à petit, bribe par bribe. Et si la guerre civile est terminée et que ces usages barbares sont en déclin, la violence politique velsnienne est toujours là, comme un substrat dont on n’arrive guère à se défaire
Ce soir-là, même la petite fille avec la tête dans les nuages et les yeux rivés sur les eaux sombres du canal peut le sentir : c’est une de ces nuits où les lumières du Palais des Patrices restent allumées plus longtemps qu’à l’accoutumé. La petite fille monte les escaliers du quai jusqu’à la place San Stefano pour voir les causes de l’anormal : des bruits étranges provenant des abords du Palais. Les lumières des casernements s’éteignent subitement et on voit une rangée d’Hommes de noir vêtus en sortir en rangs d’ognons et dans la précipitation. Ils arrivent au niveau de la gamine et passent devant sans rendre compte de son existence. Leurs manteaux étaient frappés du lys noir de la Segreda, le renseignement velsnien. Mais alors que la colonne prenait fin, l’un d’eux se tourna vers elle. Il avait le visage masqué par un foulard et les yeux brillants dans le noir. Il fixa un court instant la petite fille, et mis son doigt devant sa bouche : « Tu n’as rien vu, jeune demoiselle. Rentre chez toi. ».
Allait-elle écouter ces mots ? Certainement pas. Après tout, à Velsna les spectacles commencent souvent par cela : des hommes sortent d’une maison pour se déverser dans d’autres maisons, et en sortir d’autres hommes avec des chemises de nuit ouvertes, avec la peur dans leurs yeux. Et c’est ce qui se passa. La petite fille suivit la troupe par des ruelles parallèles et des chemins qu’elle seule connaissait. Elle voit au loin le serpent noir se disloquer dans tout le quartier San Stefano, s’éparpiller façon puzzle. Ça entre dans des maisons, ça attend dans les coins de rues, et ça finit toujours par ressortir en compagnie d’hommes et de femmes en panique, qui mettent trop de temps à réaliser ce qui leur arrive. La plupart sont arrêtés et embarqués, non sans hurlements et mise en scène du scandale. Il y a peu de sang, cela change de la Guerre civile. Mais il y a toujours les malheurs qui peuvent arriver lors de la fuite, les malheureux hasards, les « heureux » évènements. Lorsque l’un ou l’une d’entre eux se met à courir, c’est là que le destin frappe. La petite fille, cachée dans un coin de rue, en voit un se précipiter dans sa ruelle, mais elle sait très bien qu’il n’y a rien d’autre qu’une impasse et le Canal San Stefano, aucune issue. Deux des hommes en noir qu’elle a aperçu plus tôt s’engouffrent à leur tour dans l’impasse bordée par le Grand canal de Velsna, dont elle n’est séparée que par une fine rambarde de pierre sculptée.
La petite fille observe tremblante depuis sa cachette, le poursuivi se mettre à genoux et supplier :
- Mes bons seigneurs, je suis le Sénateur Girolamo Volta, vous ne pouvez pas me tuer !
Les deux hommes en noir se regardent, ils ricanent, puis l’un d’entre eux s’approche de son excellence, et pose sa main sur son épaule :
- Carlos Pasqual vous envoie ses salutations, mon « bon seigneur ».
Cinq coups de poignard dans la poitrine : ce fut bref, et il y eu à peine l’echo d’un faible gémissement dans la ruelle, suivi d’un soupire avant que le sénateur ne s’effondre. « Aide moi à le porter. Malheureusement, son excellence Girolamo Volta aura fait un refus d’obtempéré et aura préféré se suicider plutôt que de se livrer. »
Son comparse traîne son corps par les pieds, et l’embarque sur une gondole. Mais avant que l’homme au poignard ne l’ait suivi au sortir de l’impasse, il fit signe à ce dernier de partir sans lui. Il se retourna, et marcha lentement vers la cachette de la petite fille. Son visage pointe au-dessus du muret et de la gamine accroupie. C’était ces mêmes yeux bleu brillant. Il rangea son poignard et sorti de sa poche des brillants florius que sa main sanglante tendit cers elle :
- Je t’avais dit de rentrer chez toi, jeune demoiselle. Tu vas attraper la mort.
Cette nuit ne ressembla en rien au coup d’Etat de Scaela, et c’est à peine si au beau matin, les velsniens se rendirent compte sur les réseaux sociaux que les sénateurs libertariens furent arrêtés dans leur quasi-totalité. Rien n’avait vraiment changé : pas plus l’air marin de la baie que la criée des poissonniers du quartier de l’Arsenal. Mais en l’espace de quelques heures, le siège social de la Fondation caritative Herdonia avait été totalement vidé par les agents de la Segreda, et on arrêta les quelques employés qui y travaillaient encore… Une annonce devait prévenir la population quelques heures plus tard de la dissolution de la Fondation Herdonia pour la Liberté et de l'arrestation de ses membres les plus éminents.
Posté le : 19 nov. 2024 à 01:37:28
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𝓒𝓸𝓷𝓼𝓮𝓲𝓵 𝓭𝓮𝓼 𝓜𝓪𝓻𝓬𝓱𝓪𝓷𝓽𝓼 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓥𝓲𝓵𝓵𝓮 𝓛𝓲𝓫𝓻𝓮 𝓮𝓽 𝓗𝓪𝓷𝓼𝓮́𝓪𝓽𝓲𝓺𝓾𝓮 𝓭'𝓐𝓶𝓼𝓽𝓮𝓻𝓰𝓻𝓪𝓪𝓯.
𝒞𝑜𝓂𝓂𝓊𝓃𝒾𝓆𝓊𝑒́ 𝑜𝒻𝒻𝒾𝒸𝒾𝑒𝓁.
Vu l’ordonnance 2015-01-01 relative à l'admission aux citoyennetés Amsterlografoise et Zélandienne du diplomate et défenseur des droits et libertés HERDONIA TONI ; demandons :
- — Soit d’acquitter le prévenu des crimes dont il est accusé ainsi que de son envoie en toute sûreté sur le territoire Zélandien.
— Soit de permettre à Notre Conseil d’assister à son procès et de le défendre par le biais de Maître Giel van Tuinen.
Le Conseil des Marchands que nous représentons peut tout à fait mettre à disposition de votre autorité un acompte pour la libération de Toni Herdonia en gage de son innocence dans les affaires pour lesquelles ce dernier est incriminé.