Activités étrangères dans l'Empire de Churaynn
Posté le : 18 nov. 2024 à 15:46:43
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Posté le : 08 avr. 2025 à 15:59:16
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La Némédie nous est ici présentée comme un pays neutre qui, par choix, a décidé de ne plus s’engager dans les conflits internationaux. Elle a toujours été soucieuse de maintenir la stabilité de ses relations internationales dans le respect du principe de non-ingérence. Aussi, elle s’efforce de garder des relations diplomatiques équilibrées avec tous les pays, sans trop faire attention aux rivalités ou alliances militaires qui pourraient opposer les États. En choisissant cette voie de la neutralité, la Némédie entend concentrer ses efforts en priorité sur son développement interne, ce qui lui permet de préserver son indépendance, son intégrité et la souveraineté de l’État Némédien.
La ville d’Epidion, qui est sa capitale, fait la gloire de ses forums antiques que viennent fréquenter marchands et philosophes sous les ombres des colonnes de marbre. Son monument le plus fameux est son Grand Temple d’Hélios, sanctuaire monumental du dieu solaire, dont le fronton orné de sculptures et les fresques de ses murs intérieurs racontent la mythologie et l’histoire du royaume. Tout près, le Palais Royal d’architecture classique et médiévale surplombe la ville depuis son promontoire rocheux et permet d’admirer le paysage.
À l’extérieur de la capitale, les remparts gigantesque d’Amphissia, faits de blocs de pierre de taille titanesque, sont les vestiges des anciennes cités-États guerrières. Plus au Nord, la ville portuaire de Thermikon, dotée d’un des plus grands théâtres antiques de tout le pays, n’en finit pas d’accueillir des tragédies ou concours oratoires. Le gradin superbement sculpté dans la colline peut contenir plusieurs milliers de spectateurs, et son acoustique, unique, en fait un superbe chef d’œuvre d’ingéniosité. Mais encore, situé dans les montagnes centrales au bord d'une falaise, le Monastère de Xanthéon qui a plus de mille ans, était à la fois un lieu de culte pour les rois némédiens, mais aujourd'hui ses fresques, restaurées, sont considérées comme un des trésors de l’art orthodoxe.
Plus à l'ouest, Pellisos est une ville abandonnée par la suite du tremblement de terre du moyen âge, maintenant lieu de fouilles archéologiques. La ville propose encore d'admirer ses ruines de marbre, les restes de thermes en ruine et de mosaïques enfouies dans la terre, l’archéologie aide à faire résonner au fond de notre esprit des souvenirs d’une vie d’autrefois. Tous les ans, des historiens et des archéologues mettent à jour la richesse du patrimoine archéologique du pays, activant ici la mémoire du bon roi, le glorieux royaume.
Enfin, la route des Rois qui a été le chemin ancien pavé qui relie Epidion aux grandes cités du royaume reste bordée des statues colossales des rois némédiens, certains intactes, d'autre dégradé.
Cependant derrière ces splendides patrimoines et cette beauté millénaire se cache la plus triste des réalités, car environ 7% de la population vit sous le seuil de pauvreté, beaucoup plus dans certaines régions rurales du sud (comme Olythos) et encore. On peut même dire que ce déséquilibre social est l’un des plus grands enjeux du roi et de l’Assemblée des cités, qui veulent redorer l’image du pays, non seulement par l’aspect des monuments, mais aussi par celle des hommes.
Posté le : 26 avr. 2025 à 13:45:35
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D’un côté, depuis la décennie 90, la Némédie est connue pour sa probable démographie croissante qui résulte d’un taux de natalité important ainsi que du progrès de la médecine, boostant l’espérance de vie. D’un autre, cette dynamique porteuse de vitalité et de dynamisme du pays, pose des problèmes d’organisation et d’aménagement des territoires, ce qui peut sembler inquiétant.
Épidion est révélatrice de cette dynamique : la capitale s’étend de plus en plus loin, des connexions et quartiers surgissent comme des champignons, les voies de communication comme les transports de surface et de fond sont sans cesse étendus pour satisfaire les besoins de la demande. D’autres grandes villes comme Myrida et Phaidonia suivent le même chemin.
Si la situation demeure maîtrisée en 2016, certaines populations d’experts alertent sur les risques sur le long terme, la très forte concentration de la population dans quelques grandes métropoles et l’absence d’un équilibre des politiques d’aménagement entre des régions déjà en retard de développement comme le sud némédien et leurs grands centres urbains pourrait créer des inégalités dans l’évolution de ces territoires, mais aussi une pression sur les ressources naturelles, l’eau notamment, qui commence à attirer l’attention des pouvoirs publics.
Dans le cadre de ces enjeux, le Gouvernement royal et l’Assemblée des Cités ont donc été conduits à réfléchir à une stratégie d’ampleur permettant de concilier cette croissance au préalable non seulement choisie mais voulue tout autant nationale. Ainsi s’avère nécessaire l’élaboration d’un vaste Plan d’Équilibre Démographique :
Favoriser le développement de villes secondaires pour une répartition plus équilibrée de la population ;
Moderniser les infrastructures existantes en milieu urbain ou rural ;
Protéger les ressources naturelles notamment à travers la gestion de l’eau et des sols ;
Développer l’économie locale des territoires les moins développés pour endiguer l’exode rural.
La difficulté est grande car il s’agit de maintenir l’âme de la Némédie cette subtile harmonie entre urbanité et tradition, modernité et respect du territoire tout en satisfaisant aux exigences du présent,
Quant au niveau de la population, la prise de conscience est encore tardive. Beaucoup voient dans la croissance démographique un gage de prospérité, et la promesse d’un meilleur avenir. Mais les autorités, conscientes des risques d’un déséquilibre permanent, veulent agir avec prudence et prémonition.
L’essor démographique particulièrement rapide de la Basse Némédie doit être considéré comme un facteur favorable, en premier lieu à deux niveaux. L’économique d’abord ; population forte et jeune, c’est tout un potentiel de travail susceptible de soutenir la production manufacturière, d’alimenter une consommation intérieure, donc de donner corps à un marché se révélant ainsi relativement dynamique. C’est bien de cela qu’attendent les entreprises locales ou étrangères avec la Némédie un pôle d’attractivité qui peut s’appuyer sur un vivier de travailleurs associés au public que leur offre en effet un marché local ambitieux, en dépit du caractère traditionnel et rural, de nombreuses bourgades, rendant nulle l’impression de stagnation au profit d’une animation qu’en revanche on pourrait récuser au bénéfice de l’ordre de solidité qui fait également du territoire un marché plus familier. C’est là un atout à l’équilibre financier de l’économie némédienne amenée à savoir rester tout en se développant dans la phase des années 2000, donc privilégiée au sein des pays ayant pu assurer un taux de croissance positif, de quoi conserver une position en tête de liste de ce qui deviendra ensuite considéré comme les puissances montantes d’Afarée. La jeunesse également constituerait l’urgence dans laquelle s’inventent de nouvelles instances culturelles et où s’affirment des idées neuves, le renouvellement d’initiatives d’entreprises répondant positivement à ce défi de changements sociaux contraignant à l’artiste, et encore rêveur dans cette voie de la surprise, à se tenir aussi sur la voie du non aboutissement des occasions perdues, de la promesse de découvrir Épidion ou d’être séduit par d’autres cités oniriques.
La tendance à l’urbanisation a aussi permis de doter le pays en infrastructures améliorées, en routes toujours plus nombreuses, en transports publics renouvelés, en hôpitaux et écoles construits par milliers pour répondre à la demande. Ce foisonnement d’initiatives a produit de nouvelles banlieues, de nombreux nouveaux pôles universitaires, voire des véritables « cités nouvelles » surgies de terre là où étaient installés des espaces et des vies rurales.
Cependant, ces avantages créent parfois les propres contradictions de leurs bénéfices.
La densité urbaine extrême d’Epidion commence à atteindre des limites, avec embouteillages récurrents, logements toujours plus onéreux, et pollution de l’air croissante. Certaines zones pourtant à la pointe de la modernité peinent à offrir à chacun des conditions matérielles de vie satisfaisantes, en matière de logement ou de services publics.
Rythme accéléré des constructions urbaines, tension sur le matériel mis à disposition. L’eau potable, l’électricité, les systèmes de traitement des déchets doivent constamment être agrandis, avec le poids d’investissements colossaux. Les collectivités locales sont souvent lésées et dépassées par la poussée démographique.
Plus préoccupant encore, le dilemme territorial. Tandis qu’Épidion, Myrida et Phaidonia croissent à toute vitesse, certaines régions méridionales et de l’intérieur némédien, le cas de la province d’Olythos en étant le meilleur exemple, échappent totalement à cette dynamique, déclenchant des frustrations et un exode rural massif vers les grandes agglomérations. En effet, cette migration interne tarifaire déséquilibre le tissu social et économique de diverses provinces au bénéfice de la métropole, laissant derrière elle des territoires sous-peuplés et affaiblis économiquement.
À long terme, des universitaires de l’Université Royale d’Épidion, se mettent en garde contre l’éventualité d’une bombe sociale, à savoir une jeunesse plus nombreuse dans les métropoles, confrontée à un manque d’opportunités économiques et à un avenir sombre.
La pression liée à l’écologie monte constamment et le solde de l’exploitation des ressources naturelles et de leur renouvellement est de plus en plus fragile. Les nappes phréatiques alimentant Épidion présentent déjà des signes de tension, les terres agricoles en périphérie des grandes villes sont progressivement grignotées par l’urbanisation, et les forêts, riches en biodiversité, font face à la pression croissante des besoins d’une urbanisation expansive et de la demande en bois de construction.
Culturellement et historiquement attachée à l'actualité de l’écriture de l’histoire, mais consciente que cette histoire dépend des choix d’aujourd’hui, la Némédie est face à un moment de vérité. Le défi consiste à faire en sorte que cette force démographique chanceuse ne se transforme pas en sinistre crise. Il ne s’agit plus de se contenter de croître, mais de croître de façon intelligente, en répartissant équitablement les richesses, en préservant l’environnement-vital et en renouvelant les formes de gouvernance-urbaine.
La tâche est immense, mais l’histoire némédienne a fourni moult exemples de résilience et d’imagination.. Déjà des projets pilotes émergent : création de villes écologiques en province, mise en réseaux à travers des lignes de TGV les liens entre villes et campagnes, politiques d’incitation au retour à la terre en milieu rural pour les jeunes diplômés…
Si ces initiatives se poursuivent, cette Némédie pourrait devenir, au XXIe siècle, le premier exemple d’un pays devenu un modèle d’adaptation et de croissance durable, fidèle à son double héritage de conquête moderne mais aussi de respect des traditions.
La Némédie se classe aujourd’hui au deuxième rang des pays les plus peuplés d’Afarée, juste derrière l’Empire de Churaynn, mais surtout au sixième rang de la population mondiale. Avec ses 110 872 386 habitants occupant 895 992 km², le pays présente une densité de 124 habitants par km², chiffre qui, bien loin de représenter une saturation, existe pourtant dans un état de soulèvement particulièrement obsédant, notamment dans les centres urbains à forte poussée démographique.
Cette impressionnant état de peuplement en lui-même bien qu’intéressant pour la recherche, surtout sur le très long terme, n’existe pas dans une dimension neutre tant il est le révélateur de l’irrésistible montée en puissance d’une nation qui ne le cachons pas, était jusque là subtilement ignorée et éclipsée par de plus anciennes puissances du continent afaréen. Mais en quelques décennies, la Némédie est devenue un des cœurs démographiques et économiques de l’Afarée, imposant son propre rythme à la fois en région, mais aussi à l’échelle du monde. Toutefois, la dynamique interne entraîne le pays dans un effet boomerang que les institutions, souvent simplement administratives, de ce pays doivent dès lors apprendre à gouverner.
Parmi ces différents effets, l’émigration némédienne vers les pays voisins est en pleine croissance. D’une façon plus spontanée et surtout plus dynamique, jeunes et familles, qui viennent souvent de territoires ruraux en état d’abandon ou de périphéries urbaines trop congestionnées, mettent leurs espoirs d’avenir au-delà des frontières nationales. L’Ivéri tout d’abord, pays frontalier à l'ouest, voit ainsi son tissu social lentement modifié par l’implantation némédienne croissante dans ses provinces frontières. Les migrants s’y sentent favorisés par la promesse de terres agricoles encore disponibles, d’un coût de la vie moins onéreux et d’un mode de vie rural à conserver, loin des tensions des grandes villes némédiennes.
Plus soutenue encore est la veine migratoire vers l’Empire de Churaynn, immense voisin orienté, pays le plus peuplé du monde. Avec sa population déjà qualifiée de titanesque, le Churaynn est en effet paradoxalement ménageant pour quelques Némédiens des ouvertures dans les zones encore peu urbanisées ou aujourd’hui en voie d’industrialisation expéditive. Les autorités churaynnaises, qui n’ont pas d’emblée été favorables, commencent à concevoir des politiques d’intégration locales de cette main d’œuvre étrangère, appréciée pour son niveau scolaire, son sens de l’effort et son goût pour la collaboration.
Cet épisode migratoire concrétise un phénomène historique pour cet État, puisque jusqu’à présent, la Némédie n’avait été qu’une destination pour quelques flux migratoires, en particulier artistiques et économiques, elle devient désormais elle-même terre d’émigration. Ce phénomène transforme profondément la composition sociale du pays, ses priorités diplomatiques et sa politique intérieure, le gouvernement royal, conscient de cet état de fait, s’appliquant à la fois à freiner l’exode des jeunes talents mais aussi à organiser des coopérations bilatérales avec les pays d’accueil, dans une approche dorénavant gagnant-gagnant.
Mais à ce pas amer, se cachent aussi de véritables drames personnels et familiaux. Partir, quitter la Némédie n’est pas un acte anodin. Il s’agit bien souvent de renoncer, douloureusement, à une terre au plus vif attachement, à une culture millénaire portée par les souvenirs olfactifs de cités anciennes, de temples, de montagnes et de mers sacrées, nombre de migrants gardant espoir d’un jour revenir, témoins vivants d’une Némédie, même lointaine, continuant de hanter les âmes de ses enfants.
En même temps, sur le territoire national, devraient être mises en œuvre les procédures de politique d’adaptation et de politique de redistribution démographique. Le Plan d’Équilibre démographique, dont les grands principes ont été établis, est mis en œuvre activement : incitations fiscales pour les implantations rurales, aménagement de « villes-jardins », subventions pour les entreprises s’implantant hors des grandes métropoles, extension du réseau ferré à grande vitesse pour désenclaver les provinces.
Dans plusieurs provinces autrefois « marginées », comme l’Astérida, la région de Telmora ou la vallée de Sarmenos, s’effectuent des tentatives de renaissance. Des projets pilotes y propulsent : cités universitaires implantées en milieu naturel, programmes d’agroécologie alliant agriculture durable et développement économique, écovillages destinés à une jeunesse diplômée et motivée. Si de telles expériences fonctionnent, elles constituent peut-être les débuts d’un nouvel âge d’or rural.
Tenant compte d’un autre aspect, la question écologique ne peut être posée et posée autrement que comme un défi omniprésent. La Némédie ne peut pas se réduire à répartir des hommes, il lui faut changer son rapport aux ressources naturelles. Déjà, des tensions sévères émergent dans la gestion de l’eau. À Épidion, la surexploitation des nappes phréatiques commence à entraîner la salinisation des sols côtiers alors que la pollution des milieux urbains menace plusieurs des cours d’eau les plus importants. Les forêts anciennes du Nord et du Centre, parmi les plus riches d’Afarée en matière de biodiversité, sont grignotées par les pressions foncières et une coupe illégale des arbres.
Il s’agira donc pour la Némédie non pas seulement de croître mais de se réinventer sans se perdre, de se construire une société capable d’allier la dynamique de sa jeunesse, l’élan de sa croissance et la sagesse de ses traditions millénaires. Ce carrefour des héritages et des ambitions n’a jamais été si présent à lui-même : un peuple jeune, ardent, exalté par l’avenir, et pourtant lourd d’un monde à préserver.
Si elle remporte ce défi audacieux, non seulement elle sera l’un des pays dont la population est la plus nombreuse du monde : elle sera l’un des rares exemples d’une transition réussie entre un passé glorieux et un avenir responsable, un phare, un exemple pour Afarée et peut-être pour l’ensemble du monde.

Posté le : 05 juin 2025 à 23:04:01
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Dans une population de 8,5 millions d’habitants, les musulmans représentent environ 11% de la population de cette région comprenant 935 00 personnes soit, un chiffre minoritaire certes, mais tout aussi révélateur également d’une part non négligeable de la dimension sociale, culturelle et économique de cette région.
Autrefois une simple frayeur, ce qui se transforme aujourd’hui en mouvement massif est le départ progressif, du territoire, dans un silence pesant et inquiétant, de la communauté musulmane de la région d’Athenastra. Au regard de l’augmentation sensible du nb de commerces fermés, de logements vacants, de classes désertées et de mosquées à demi-vides, un exode est indéniable.
Une inquiétude devenue départ
La période post-exercices militaires a modifié la donne. Les militaires au nombre accru, les contrôles renforcés, les survols d’avions dans les zones civiles, les déplacements de combattants autour de quartiers mixtes ont laissé des traces. Parole de plusieurs, les regards ont été, dans les rues, devenus sournois, les paroles blessantes. Pour un bon nombre, l’inconfort est aujourd’hui au stade de la peur. Et le passage à la peur se fait sur la voie de la décision.
"On dirait qu’on n’a pas le droit d’être là. Tout ce que nous avons fait hier donne lieu à des soupçons", témoigne Farid, libraire à Larysos, qui a fermé sa librairie après 25 ans d’activité. "Je suis né ici, je pars. Pour mes enfants, pour leur avenir."
Les boutiques abandonnées se succèdent dans les rues du quartier de Kanpos. A la suite du quartier de Kanpos, tous les commerces tenus par des musulmans ferment dans le silence et la froideur d’une nuit mortelle. Boucheries, épiceries, couturiers, bijouteries, cafés, salons de coiffure, garagistes… toute une richesse du tissu économique local se dissout. Selon les chiffres avancés par la Chambre du Commerce de Kanpos, ce sont près de 3200 commerces en lien direct ou indirect avec la communauté musulmane qui ont fermé depuis avril.
Certaines rues, autrefois bouillonnantes de mouvement, offrent un contraste saisissant : des rideaux de fer baissés sur lesquels sont parfois griffonnés des mots anonymes : "On n’oubliera pas", "A vendre", ou rien, tout simplement, le silence comme ultime réponse.
Où vont ceux qui s’en vont ? Pour une bonne part d’entre eux, c’est vers le Churaynn, pays frontalier au nord de la région d’Athenastra. C’est le seul point de passage relativement accessible, et c’est là que des familles musulmanes espèrent refaire leur vie sans être considérés comme des intrus car le Churaynn est un pays musulmans.
Mais, depuis mai, le petit port de Phyra, au nord de la région près du Churaynn , connaît un trafic anormal de petits canots privés. Certains affrétés par des particuliers, d’autres par des organismes informels. Des convois discrets mais réguliers prennent le large, souvent de nuit ou à l’aube, vers les côtes churaynnes illégalement, pour cause pas de visa.
« Ils arrivent par vagues, très dignes, très calmes. On sent bien qu’ils n’ont pas fui une guerre, mais une exclusion progressive », affirme une douanier némédien. « Beaucoup nous disent : 'On ne savait pas quand cela devenait dangereux, mais on a préféré ne pas attendre qu’il soit trop tard. »
Alors que les départs se poursuivent dans un rythme discret mais régulier, une voix forte s’est élevée depuis l’île d’Athenastra même, tentant de stopper l’hémorragie silencieuse. Kyriakis Mendoras, maire d’Athernastos, a donné hier une conférence de presse exceptionnelle au cours de laquelle il a directement interpellé la communauté musulmane pour qu’elle ne parte pas de l’île.
« Nous avons vu trop de volets fermés, trop de visages disparaitre. Et c’est avec tristesse que nous voyons partir ce départ injuste, a-t-il dit sobrement. Je le dis clairement : la communauté musulmane fait partie de notre territoire, de notre économie, de notre patrimoine humain. Elle ne doit pas faire les bagages. Elle doit rester. »
Au cours de son intervention, Mendoras s’est référé à une réalité souvent inconnue dans les débats nationaux : la minorité musulmane de l’île représente à elle seule environ 15 % de l’activité économique du territoire insulaire. Un chiffre très au-dessus de sa part démographique, révélateur d’une forte implication dans les domaines de la consommation, du commerce, des transports, de la pêche, de l’artisanat ou de la construction.
« Ce que certains considèrent comme une minorité, je le considère comme une force. Si cette force disparaît, c’est toute l’île qui sera en voie de paupérisation économiquement, culturellement, humainement. »
Selon l’Observatoire économique insulaire, près de 1 400 entreprises aux activités diverses sont administrées ou co-administrées par des citoyens musulmans sur le territoire d’Athenastra. En zone portuaire notamment, leur présence a valeur de structure : nombre d’ateliers de réparation navale, de commerces d’import-export, de conserveries, de petites sociétés de fret maritime leur sont rattachés.
Mendoras, lui-même issu d’une famille de marins religieux de rite orthodoxe, a mis les militaires en cause dans la détérioration du climat actuel.
« Les exercices militaires ont peut-être été mal expliqués, mal encadrés. Les militaires doivent protéger, pas faire peur. Nous avons laissé les images s’installer sans s’ériger en contradicteur, ce qui a nourri les fantasmes, les peurs, les fractures. »
Il a aussi passé un message à toute la population, lui conseillant de ne pas céder aux doutes diffus et à cette espèce d’« auto-séparation » qui s’installe, lentement, depuis plusieurs semaine : dans les écoles, sur les lieux de travail, dans les administrations, peu à peu les musulmans se retirent et le vide est fort visible.
« Nous avons vécu côte à côte. Nous avons construit ensemble. La peur n’a pas sa place ici. Je demande à mes concitoyens de se tendre la main, de dialoguer, de s’unir, non de se replier. »
L’appel de Mendoras s’est répandu sur les réseaux sociaux et a gagné certains médias régionaux. Mais sera-t-il pour autant entendu ? Beaucoup dans la communauté musulmane le pensent, sceptiques, qui pensent que la parole et la volonté, si puissantes soient-elles, ne suffisent pas au regard de l’atmosphère concrète du quotidien.
Dans certains quartiers, des familles n’ont même pas vendu leur maison. Elles sont simplement parties, la nuit tombée, confiant les clefs à un voisin ou à un cousin resté sur place. Le silence, déjà, sert d’explication.
« On nous demande de rester, mais où sont les garanties ? », interroge une jeune maman croisée au port de Phyra, sa valise à la main et ses deux enfants sous le bras. « Ce n’est pas M. Mendoras qui nous fait peur. Ce sont les regards, les contrôles, les mots qu’on n’ose même plus dire. »
Les chiffres parlent maintenant d'eux-mêmes. Ce matin, la douane némédienne a communiqué un chiffre glaçant : plus de 3 000 citoyens musulmans ont quitté la région d’Athenastra en moins d’une semaine, enregistrés au départ du poste frontiere de Phylosix ou identifiés dans des convois privés à destination des churaynnes. Un chiffre qui confirme, s’il le fallait encore, que l’exode observé ces dernières semaines est désormais massif, structuré, et dépasse les simples peurs passagères.
Derrière ces chiffres, ce sont des familles entières, parfois trois générations réunies, qui empruntent ces embarcations de fortune ou prennent le ferry commercial, souvent avec pour seuls bagages le nécessaire. Les uns en règle, les autres sans traces, ou presque. Les autorités churaynnes elles-mêmes ont confirmé l’arrivée de plusieurs centaines de famille dans leurs zones de transit littoral.
En attendant, l'exode se fait sentir à Athernastos et ailleurs dans différentes grandes villes insulaires. Les classes sont fermées, les enfants absents, les prières sont suspendues dans plusieurs mosquées qui ne disposent ni de fidèles ni d’imams. La structure urbaine se modifie, de façon presque imperceptible mais définitive.
L’appel du maire, échos relayé semble-t-il, relayé applaudi par certains éditorialistes, ne suffit pas à contenir ce que plusieurs analystes némédiens qualifient « d'ampleur pour une catastrophe », séisme démographique et symbole’ même.
Pour l’heure, l’État reste silencieux. Aucune déclaration officielle n’a été émise quant à mise en place d’une possible mission d’enquête, d’une aide, d’un apaisement de la situation.

Posté le : 14 juin 2025 à 15:45:52
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Dans une Sudéiss City surpeuplée, l'attrait des territoires tanskiens voisin est de plus en plus visible
Alors que l'Empire est vu comme un ancien système esclavagiste qui n'offre pas d'opportunités à la fois économiques mais aussi sociales. A l'inverse, Ny-Norja, dont le Parlement Provincial n'entretient aucune relation avec Sudéiss, fait désormais office de pôle d'attractivité pour une jeunesse en quête d'emplois et de salaires. Plusieurs milliers de jeunes se sont désormais installés dans des quartiers populaires de la capitale occupant des emplois précaires, sinon illégalement, et nombre d'entre eux logent désormais dans des conditions difficiles principalement autour du quartier des murailles dont la réhabilitation décidée en 2014 n'a toujours pas été achevé par la municipalité en manque de fonds à la suite des récents investissements consentis pour le Canal de l'Isthme ainsi que des dépenses éducatives jugées prioritaires.
Le Parlement Provincial de Kyli a ainsi récemment demandé au Congrès Fédéral Tanskien de débloquer des fonds supplémentaires pour permettre l'accueil de ces travailleurs pour la plupart rentrés illégalement sur le territoire. En dépit de cette entrée illégale, peu de voix se sont élevés à Ny-Norja parmi la classe politique pour demander des expulsions. Pour la gauche kylienne, il s'agit ici d'une preuve de l'attrait du modèle tanskien tout en étant un devoir de venir en aide à ceux qui souhaitent des conditions de vies meilleures là où la droite libérale kylienne est demandeuse de main d'œuvre depuis des années, en particulier dans les secteurs de la construction et de l'agriculture en profitant du salaire minimum faible de la province en comparaison au reste de la Fédération. Depuis Norja, le sujet est encore de faible importance. Les migrants ne se comptent qu'en quelques milliers sur plusieurs années et n'ont pas encore provoqués de réactions de la part des conservateurs ou de la population à l'exception de quelques cas isolés ne justifiant pas d'étendre ce débat de la province à l'ensemble de la Fédération. De plus, l'accueil en 2015 de plus de 10 000 réfugiés de Kønstantinopolis, provoqué par le gouvernement fédéral, est utilisé comme argument par la gauche kylienne. Usant du caractère profondément humanitaire de l'action d'alors, les députés provinciaux réemploi les même arguments que le gouvernement à l'exception du cas de la guerre tout en mentionnant néanmoins les répressions et le séparatisme de la région. L'ensemble de cet argumentaire s'accumulant aux autres affaires fait que le gouvernement estime qu'il s'agit encore d'une "non-affaire", bien que quelques fonds pourraient être débloqués prochainement en passant par le Comité des Affaires sociales du Congrès Fédéral.
Pour les libéraux, la situation illustre les limites de la démographie tanskienne, y compris dans la province de Kyi qui connait le plu fort taux d'accroissement naturel de tanska. Si la gauche kylienne et plus généralement tanskienne pousse pour accroitre les politiques migratoires au nom de l'universalisme tanskien doublé du niveau de vie de la population et des capacités budgéaires, la droite libérale pointe elle un manque globale de près de 2 millions de travailleurs pour les besoins d l'industrie agricole, de la construction, du tourisme ou encore de la restauration. Les secteurs de pointes comme les semi-conducteurs, l'avionique, la construction maritime ou le spatial manquent eux aussi de main d'œuvre, mais il s'agit là davantage d'un besoin en personnel qualifié et expérimenté qu'en travailleurs peu qualifiés.
Posté le : 22 juin 2025 à 13:27:13
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Cela fait trois ans que, dans la région d’Athenastra, Farid al-Mirza était le symbole du renaissant séparatisme violent et radical. Sa rhétorique sectaire, ses incitations haineuses et ses campagnes de terreur ont durablement marqué les esprits, némédiens et plus précisément dans le sud du pays.
« C’est une victoire pour l’unité, la paix et la dignité de la Némédie. Aujourd’hui, nous pouvons dire aux familles des victimes que justice a été rendue », a déclaré ce matin le porte-parole du palais royal.
Le gouvernement némédien a voulu souligner le rôle particulièrement déterminant joué dans cette opération par la Principauté de Carnavale. Sans leur technologie de pointe, leur soutien aérien et leur volonté d’agir, la neutralisation de Farid al-Mirza aurait pu prendre des mois encore.
Le ministère des Affaires étrangères a également confirmé que des discussions bilatérales sont ouvertes pour établir un accord de défense mutuelle en vue d’endiguer tout nouveau foyer d’insurrection sur le continent afaréen.
L’opération a été lancée à 6h00 ce matin avec le décollage de plusieurs avions de chasse carnavalais depuis les aérodromes militaires de la région. Grace à une collaboration de renseignement qui a duré plusieurs semaines, l’ennemi a été surpris. Les frappes de précision ont visé un réseau de cavernes considérées comme imprenables, qui abritent la direction du Front de Mehravan Libre.
À 6h20, des ogives à détonation contrôlée ont été larguées sur les crêtes, provoquant un effondrement des accès, et l’isolement intégral de la zone. Aussitôt les frappes terminées, les unités de génie némédiennes étaient sur le terrain pour dégager les voies d’accès, sécuriser les poches de résistance et contribuer au retour des services civils. Les premières équipes humanitaires distribuaient de l’aide alimentaire aux populations déplacées.
Des scientifiques civils, missionnés par les laboratoires Dalyoha, étaient également habilités à débuter une mission naviée sur le terrain pour évaluer les paramètres biophysiques en vue de prendre en compte les conditions environnementales extrêmes du relief afaréen. Le Dr Blaise Dalyoha, sur place, parlait « d’une occasion inédite pour la science de mieux cerner les mécanismes d’interactions entre génétique, altitude, et adaptation humaine en milieu isolé. »
À l’heure présente, la némédie respire, la menace que représente le Mehravan libre n’existe plus.
La disparition de Cheikh Farid al-Mirza marque à bien des égards l’achèvement de près de dix années d’incandescente lutte idéologique dans le sud de la région d'Athenastra. Ancien imam, acteur charismatique et chef insurrectionnel, Farid al-Mirza, le successeur d'Omar Koulaby, était le figure de proue du Front de Mehravan Libre. Il possédait un don oratoire rare pour exciter les foules, galvaniser ses partisans par des prêches aigus et promouvoir le combat armé comme un acte sacré, et il revendiquait l’instauration d’un ordre « pur », « débarrassé des chaînes infidèles » et « uniquement soumis à la volonté divine », selon ses propres termes.
En tous cas toujours bien reconnaissable, le Cheikh avait une grande barbe couleur noir-gris, qui souvent était hirsute, qu’il disait « enchevêtrée par la foi et la souffrance ». Trapu, porté d’une longue robe de couleur sable ou noir, il ne sortait presque jamais sans sa garde armée et savait soigner autour de lui une image mystique et martiale. Ses proches décrivent ses yeux figés dans un regard troublant et hypnotique, capable de susciter l’engouement et d’incarner la terreur.
Farid al-Mirza, ancien enseignant de théologie dans une école d’Athenastra, se caractérisait par une formation rigoureuse en philosophie religieuse et en rhétorique arabe classique, d’où la statut qu’il occuperait comme figure d’un autre « islam », radicalisé dans les années 2000, figure se présentant volontiers en « guide », en « libérateur » ou en « martyr en attente ».
Farid al-Mirza n’était pas le fondateur du Front de Mehravan libre. Ce rôle échoit à Omar Koulaby, personnalité historique du séparatisme, mort dans une traque opérée sur une période de plus de 8 ans en 2007. À l’époque Farid al-Mirza n’était que son conseiller théologique et idéologique, discret, mais influent, et écouté quant à sa rigueur doctrinale, son interprétation intransigeante des textes religieux.
Lors du décès de Koulaby, Farid al-Mirza s’imposa rapidement, écartant ses concurrents internes au moyen d’un mélange de discours messianiques et de violences méthodiques. Il profita d’un vide de pouvoir pour agréger autour de lui les survivants du mouvement, qu’il ramènera progressivement à sa globalité totalisante d’une lutte politique, spirituelle et civilisationnelle.
Dans ses dernières années, al-Mirza s’apparentait à un ermite enfermé dans un gîte troglodyte aux murs épais à qui il n’était pas permis de sortir sous peine de déroger à la loi de l’ermite. Officialisée dans les cercles proches de son frère, la rumeur disait qu’il ne mangeait sur ses maigres plateaux que du pain noir et de l’eau désinfectée, qu’il priait douze fois par jour et qu’il ne se montrait qu’après avoir préparé pendant des heures sa mise en scène personnelle : grande barbe touffue et châle rapiécé sur les épaules, la voix basse, cernée de profondeurs, il parlait lentement, entrecoupé de longues pauses de méditation que ses interlocuteurs étaient trop naïfs pour apprendre à sublimer. Pour ses admirateurs, il était un saint. Pour ses adversaires, un manipulateur atteint de dysmorphophobie qui peut aller jusqu’à sacrifier un de ses enfants pour une cause.
C’est son interprétation obscurantiste de l’histoire afaréenne qu’il expliquait ainsi, tout en convoquant les pratiques anti-historiques d’une ethnie musulmane d’Athenastra « pure » face à la « décadence » de la Némédie chrétienne orthodoxe. Il voyait dans chaque concession politique une trahison de Dieu et, à chaque cessez-le-feu, une faiblesse de tous et de chacun.
Au cours des derniers mois, ses discours avaient pris un tour de plus en plus apocalyptique. Il appelait à un ultime soulèvement, annonçait la fin des « empires iniques » et préparait dans l’ombre ce qu’il nommait la « Seconde Ouverture des Portes », une grande offensive apocalyptique dont il espérait qu’elle serait cataclysmique. C’est sans doute cette radicalisation finale qui entraîna les autorités némédiennes, soutenues par les alliés carnavalais, à frapper tôt et fort.
Aujourd’hui, le Front de Mehravan Libre paraît décapité. Reste à savoir si les têtes suivantes repousseront.
Car la mort de Farid al-Mirza constitue un coup porté à l’insurrection, mais les racines de cette dernière pauvreté endémique, sentiment d’abandon, fractures culturelles et religieuses demeurent vivaces dans plusieurs provinces au sud de la région. Le gouvernement a annoncé le lancement d’un grand plan de reconstruction et de réinsertion, ainsi que de l’éventualité de « dialogues locaux pour la réconciliation » , mais le défi est immense.
Alors que la neutralisation de Farid al-Mirza a été perçue comme un soulagement à l’échelle nationale et une victoire pour la stabilité en Némédie, l’écho sur la scène internationale a été plus mesuré, voire critique.
Plusieurs pays musulmans, à commencer par le Churaynn, ont condamné officiellement l’opération. Dans un discours du Grand Imam de la Grande Province ; Sayyed Mounir al-Hadi ibn Idriss, dit « l’attaque brutal d’un peuple opprimé » alors que la Némédie a « opté pour l’alliance des bombes et des drones contre le dialogue et la justice. ». Des protestations similaires se sont également exprimées dans plusieurs villes où des manifestants se sont opposés à ce qu’ils ont estimé être une attaque contre l’identité musulmane et les mouvements de résistance spirituelle.
Pourtant, au sein même de la Némédie, dans la région d'Athenastra où vit la communauté musulmane de la Némédie ainsi que des membres de familles mixtes, d'autres voix se manifestent certes en faveur de l'opération.
« Mon mari est musulman, mes enfants aussi. Mais nous n’adhérons pas à l’idéologie haineuse de ce groupe », témoigne Layla Imrani, professeure d’histoire.
Et ses propos sont approuvés par Mohammed Kalif, ouvrier : « On vit depuis des années la peur d’être associés à ces fous furieux. Je suis croyant, oui. Mais je suis aussi Némédien. Et j’en ai assez d’être regardé comme un suspect parce que j’ai une barbe ou que je m’appelle Mohammed. Cette opération, c’est aussi une forme de libération pour nous. »
La mort de Farid al-Mirza ne constitue pas seulement une mort d’Homme et il n’existe d’autre chemin pour la Némédie que celui de reconstruire, réconcilier, ne pas laisser la êur envahir de nouveau la lumière qui vient à peine de poindre.

Posté le : 01 jui. 2025 à 11:56:45
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Alors, l'homme d'État et la porte-parole du gouvernement discutaient des événements, des conséquences et du discours qu'allait tenir le Royaume de Teyla pour les prochains mois sur le sujet. Un sujet sans aucun doute épineux, car la campagne électorale pour les élections de février battait son plein au Royaume de Teyla. Angel Rojas allait devoir démontrer que son gouvernement restait un gouvernement attaché aux principes de la diplomatie, aux valeurs de libertés et de souveraineté pour les nations et les peuples. L'attaque subie par la République des Trois Nations contredisait ces principes, ces valeurs, au grand dam d'Angel Rojas. Le Premier ministre teylais allait devoir démontrer tout autant auprès des oppositions et des citoyens que le Royaume de Teyla restait une voix qui comptait sur la scène internationale et pouvait lancer des initiatives importantes, ce qui serait un gain important de crédibilité.
La première étape n'était ni plus ni moins que la conférence de presse qui allait faire suite à cette réunion entre les deux personnages d'État teylais. Il était devenu nécessaire d'agir sur la scène internationale afin d'éviter que l'exception, à savoir viser des bâtiments nécessaires à la continuité d'un dialogue diplomatique dans les meilleures conditions, ne devienne la règle. Isabelle Hubrois, au pupitre, déclare :
- Le Royaume de Teyla exprime sa vive préoccupation concernant les actions militaires entreprises par la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn. L'acte entrepris par les deux nations est un acte qui doit être qualifié de "barbare", étant donné qu'il n'a pas fait l'objet, à notre connaissance, de discussions préalables sur les préoccupations des deux nations, selon les communiqués de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et de l'Empire Islamique de Churaynn.
Cet acte de force, dénué de toute justification préalable et de tout recours à la diplomatie au préalable, démontre que les agresseurs ont pour objectif unique de sortir les armes pour "s'amuser", ce qui est indigne d'une nation et de ses dirigeants. Cette attitude irresponsable et cynique n'est qu'une révélation à la communauté internationale d'un mépris flagrant pour la vie humaine et rend nulles toutes les tentatives d'argumentation de l'acte à travers la décolonisation et la libération de territoire. Si le Royaume de Teyla reconnaît que la situation au sein des Trois Nations doit être améliorée, cette amélioration doit être décidée de manière souveraine par les acteurs politiques internes, pouvant être aidés par des discussions internationales dans un cadre apaisé.
Le Royaume de Teyla appelle la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn à cesser les combats immédiatement, sans exiger des concessions de la part de la République des Trois Nations. Il convient, qu'au regard des vrais buts de ces nations, malgré les faux objectifs mis sur le devant de la scène publique, que le mépris affiché pour la vie humaine et la justesse de certaines causes ne saurait être toléré plus longtemps. Nous enjoignons vivement les nations afaréennes à l'union pour dénoncer cet acte d'une lâche cruauté, qui ne fait que perpétuer ce que souhaitent dénoncer la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn.
Les récents événements, y compris les actes de l'Ouwanlinda et au Gondo, ont démontré la nécessité de la construction d'un droit international sur la question primordiale des bombardements. La continuité d'un État diplomatique, et simplement de sa continuité, ne peuvent être remises en cause lors des bombardements. La première raison n'est nul autre qu'un État qui subit des frappes sur ses institutions sera moins enclin à la négociation. De surcroît, la destruction des infrastructures étatiques et civiles essentielles, qu'il s'agisse d'éléments de communication permettant l'alerte de la population, le maintien de l'ordre, une réponse humanitaire efficace due à un conflit, une crise géopolitique ou régionale, ne visent pas à vaincre une force militaire, mais bien à mettre à genoux un État et une population civile.
Le Royaume de Teyla insiste sur la nécessité de construire des normes communes et un droit international sur ces questions urgentes, afin que la déstabilisation ne devienne pas une quête perpétuelle par les acteurs internationaux, menaçant non seulement la paix mondiale, mais aussi les populations mondiales. L'absence d'une réglementation sur l'étude des frappes et actions militaires pouvant être conduites entraîne une escalade immorale de la conduite des conflits armés entre les nations. Nous l'avons vu à plusieurs reprises, et cela ne doit jamais être accepté par l'ensemble des nations et de la communauté internationale.
Le Royaume de Teyla proposera à la communauté internationale une charte sur les sujets évoqués précédemment. Elle aura pour objectif de codifier et de restreindre l'utilisation de la force armée concernant les infrastructures et bâtiments étatiques et civils, en ce qui concerne les bâtiments nécessaires à la continuité de l'État, pour l'assurance des services de l'État auprès de la population civile et assurer la continuité diplomatique entre les États.
Le Royaume de Teyla rappelle son engagement en faveur de la paix et de la liberté.
Posté le : 01 jui. 2025 à 21:44:40
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Communiqué diplomatique trilatéral

La République faravanienne, le Royaume du Finejouri, le Califat constitutionnel d'Azur déclarent ;
Le 13 décembre dernier, la Fédération Centrale d'Antegrad et l'Empire de Churaynn ont établi un blocus et des frappes de missiles contre deux territoires afaréens de la République des Trois-Nations. Dans la ville de Ritanius, les bombardements, qui ont touché des édifices publics comme le siège d'une assemblée locale, le siège d'une autorité administrative et des infrastructures routières, ont fait un nombre indéterminé de victimes dont des civils. Ces faits constituent une offensive militaire susceptibles de générer une escalade et un conflit dans une région qui n'en a nul besoin.
Les autorités antériennes et churayne ont annoncé agir pour le « démantèlement de l'influence coloniale. » En tant que territoires non-autonomes d'outre-mer, l'ensemble des possessions afaréennes de la République des Trois-Nations relèvent indiscutablement de l'héritage colonial. Au nom des principes démocratiques, nul ne saurait dénier aux peuples colonisés le droit de se défendre contre le colonialisme. Le Faravan, le Finejouri et l'Azur confirment leur attachement au principe d'autodétermination des peuples colonisés et appellent la communauté internationale à adopter en ce sens des principes communs.
La lutte contre le colonialisme ne saurait s'affranchir du droit de la guerre. Le Faravan, le Finejouri et l'Azur témoignent de leur souhait de voir la communauté internationale s'articuler autour de principes communs pour établir un réel droit de la guerre, prévenant les attaques contre les civils et les institutions publiques, et le recours immodéré à la force militaire tant que les voies diplomatiques ne sont pas épuisées.
L'opération du 13 décembre intervient sans dialogue diplomatique, avec surprise et brutalité, au moment même où la région est encore effarée par le crime génocidaire de l'entité cramoisiste, et par bien d'autres crises. Elle est un affront à toutes les entreprises diplomatiques de résolution pacifique des maux dont souffre l'Afarée. Elle appelle à une réponse ferme.
Le Faravan, le Finejouri et l'Azur rejettent le bombardement de sites civils perpétré par le Churaynn, ainsi que le blocus unilatéral adopté par l'Antegrad. Un cessez-le-feu doit prévaloir sans délai et sans condition, sans quoi les responsables de cette situation en assumeront les graves conséquences ; leur opération recevrait une réponse ample, profonde et irréversible.
En vertu de l'article 4 de l'accord qui les lie à l'Antegrad, les autres membres du Pacte afaréen de sécurité confirment préparer une exclusion éventuelle de l'Antegrad de ce Pacte tant qu'une situation normale ne sera pas rétablie, avec l'annonce d'un cessez-le-feu et de la levée de tout blocus. Voué à l'élargissement, ce Pacte demeurera fermé à l'Empire de Churaynn tant que les dispositions citées n'auront pas été adoptées ; organisé pour la sécurité des Etats afaréens, il s'adaptera à toute nouvelle menace par une stratégie de long terme.
La paix doit prévaloir pour permettre une réconciliation et le retour à une solution diplomatique. L'Empire de Churaynn doit procéder à des excuses officielles par une lettre émise par son autorité suprême, afin de garantir sur son honneur la pureté rétablie de ses intentions.
Le Faravan, le Finejouri et l'Azur remercient les Etats qui ont manifesté leur inquiétude au sujet de cette situation, témoignant de la globalisation des crises mais aussi de leur résolution. Ils réitèrent leur mépris pour les crimes et le génocide de Carnavale en Afarée occidentale, qui doit demeurer le problème principal de tous ceux qui se soucient du continent et de la paix mondiale. Ils appellent les initiatives diplomatiques individuelles à se solidifier à travers un mouvement global de tous les Etats qui souhaitent apporter, face aux attaques surprises et aux prétextes arbitraires, une réponse ancrée dans des principes communs et des procédures universelles, à travers une convention internationale régissant les rapports normaux entre Etats et encadrant le recours à la force armée. En ce sens, le Faravan, le Finejouri et l'Azur insistent sur le rôle essentiel de l'Organisation des Nations Démocratiques et du Pacte afaréen de sécurité comme porteurs d'un ordre international fondé sur le droit, et appellent la communauté internationale à en reconnaître la nécessité et l'urgence.
Posté le : 20 jui. 2025 à 12:28:43
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On menace notre magnifique pays, qu'ils viennent nous le dire en face !
Cela est honteux, car nous n'avons jamais eu la moindre pensée belliqueuse envers des régimes afaréens, quels qu'ils soient et même anti-démocratiques ou monarchistes. Les rois et empereurs sont laissés tranquilles par notre diplomatie pacifiste, et ils nous remercient en nous menaçant d'attaquer ! Nous ne nous laisserons pas faire.
De plus, l'État Garmflüßensteinois ne fait strictement rien qui pourrait justifier un tel comportement. Nous disposons certes d'une région en Afarée, ce que le gouvernement monarchiste de l'Empire de Churaynn semble détester, mais nous ne faisons qu'y apporter le travail et la prospérité. Sans nous, la région ressemblerait certainement plus à des pays pauvres et ravagés par les conflits tels que le Gondo. Avec nous, tous les citoyens de l'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise disposent d'un travail, d'un toit et d'assez de nourriture pour manger à sa faim, si ce n'est plus !
En réponse à cela, les churayns décident de s'en prendre à une nation qui est loin d'avoir la puissance militaire de bien des grands pays, et qui plus est qui n'a jamais formulé la moindre intention belliqueuse envers qui que ce soit, humain ou État. C'est une véritable honte, et nous espérons que nos voisins, et notamment les kartiens, sauront faire le bon choix et nous aider à nous défendre.
Posté le : 20 jui. 2025 à 15:04:30
1497

Le gouvernement dictatorial se dit menacé par un empire afaréen
11 février 2017
Communiqué officiel garmflüßensteinois associé
Il semble donc que les autorités de la dictature orthografiste aient décidé de répondre sur un ton offensif, évaluant peut-être mal les forces de défenses qu'ils peuvent utiliser. Bien que la métropole ne soit clairement pas en danger immédiat, ne serait-ce que grâce à l'accès terrestre comme aérien à notre pays qui est bloqué par Visonza et Karty, la colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise est pour sa part largement plus vulnérable. Si l'Antegrad venait à coopérer de nouveau avec l'Empire de Churaynn, il est clair que l'année 2018 ne connaîtra pas la présence des orthografistes en Afarée, ce qui serait peut-être positif pour nos compatriotes monarchistes-indépendantistes.
La grande question pour les mouvements résistants est donc simplement de savoir si les churayns s'attaqueront uniquement aux orthografistes, ou s'ils s'en prendront aussi à tous les eurysiens qui vivent sur place. Dans le second cas, cela mènerait certainement à une guerre et à un bain de sang pour toute la population sur place.
Posté le : 21 jui. 2025 à 22:01:37
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Actualité médiatisé
Destint, 15.02.2017, Antegrad
Le chef suprême de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad prononce un discours dans une salle réservé au journaliste, au sein du Palais Suprême, au centre de Destint :
"Antériens, Antériennes, frères et sœurs afaréens, Moi, Chef suprême de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad, guide des peuples ethniques des Antes, je vous adresse aujourd’hui un discours improvisé, sans texte préparé, car l’urgence de la situation l’exige.
J’ai appris que notre ancien allié, désireux de faire parler de lui à tout prix, a commis un acte d’une gravité extrême. Ce pays, l’Empire de Karty, a fait tomber le masque en bombardant nos fidèles alliés de l’Empire islamique de Churaynn. Oui, vous avez bien entendu. Ce pays a révélé au monde ses intentions impérialistes, prétendant avoir agi en réponse à de soi-disant menaces venant de Churaynn. Au lieu de faire appel à la diplomatie, il a choisi la voie de la violence et de l’agression.
Notre nation condamne avec la plus grande fermeté cet acte impérialiste et colonisateur. Elle rejoint la position de la République démocratique du Wanmiri, dont le discours sera prochainement diffusé sur toutes les télévisions antériennes afin que chacun puisse entendre la vérité.
Mais notre nation ne se contentera pas de simples paroles face à un acte aussi grave, qui rappelle de sombres heures encore récentes de notre propre histoire. Je vous annonce donc que, dès aujourd’hui, des sanctions seront appliquées contre l’Empire de Karty: Tous les produits kartyens seront désormais soumis à une taxe douanière de 150 %. Tous les textes, livres et publications kartyens sont interdits sur l’ensemble du territoire. Toute personne en possession de tels documents est priée de les remettre à son commissariat local, où ils seront détruits, sinon vous risquer une condamnation de 5 ans de prisons et une amande de 130 000 anto-d'or.
Enfin, j’adresse un avertissement clair à l’Empire de Karty, si une nouvelle attaque est perpétrée contre l’Empire islamique de Churaynn, ma nation seras dans l'obligation de mettre en place de très lourde actions. Je n'en dirais pas plus.
Je vous remercie. "
Le dirigeant anterien quitte ensuite la salle sous l'acclamation des journalistes.

Destint, 15.02.2017, Antegrad
Le chef suprême de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad prononce un discours dans une salle réservé au journaliste, au sein du Palais Suprême, au centre de Destint :
"Antériens, Antériennes, frères et sœurs afaréens, Moi, Chef suprême de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad, guide des peuples ethniques des Antes, je vous adresse aujourd’hui un discours improvisé, sans texte préparé, car l’urgence de la situation l’exige.
J’ai appris que notre ancien allié, désireux de faire parler de lui à tout prix, a commis un acte d’une gravité extrême. Ce pays, l’Empire de Karty, a fait tomber le masque en bombardant nos fidèles alliés de l’Empire islamique de Churaynn. Oui, vous avez bien entendu. Ce pays a révélé au monde ses intentions impérialistes, prétendant avoir agi en réponse à de soi-disant menaces venant de Churaynn. Au lieu de faire appel à la diplomatie, il a choisi la voie de la violence et de l’agression.
Notre nation condamne avec la plus grande fermeté cet acte impérialiste et colonisateur. Elle rejoint la position de la République démocratique du Wanmiri, dont le discours sera prochainement diffusé sur toutes les télévisions antériennes afin que chacun puisse entendre la vérité.
Mais notre nation ne se contentera pas de simples paroles face à un acte aussi grave, qui rappelle de sombres heures encore récentes de notre propre histoire. Je vous annonce donc que, dès aujourd’hui, des sanctions seront appliquées contre l’Empire de Karty: Tous les produits kartyens seront désormais soumis à une taxe douanière de 150 %. Tous les textes, livres et publications kartyens sont interdits sur l’ensemble du territoire. Toute personne en possession de tels documents est priée de les remettre à son commissariat local, où ils seront détruits, sinon vous risquer une condamnation de 5 ans de prisons et une amande de 130 000 anto-d'or.
Enfin, j’adresse un avertissement clair à l’Empire de Karty, si une nouvelle attaque est perpétrée contre l’Empire islamique de Churaynn, ma nation seras dans l'obligation de mettre en place de très lourde actions. Je n'en dirais pas plus.
Je vous remercie. "
Le dirigeant anterien quitte ensuite la salle sous l'acclamation des journalistes.

Posté le : 22 jui. 2025 à 15:28:18
1975

Il s’agit là non seulement d'une plus grande violation du droit international, mais aussi d’une violation des principes fondamentaux de la coexistence humaine. La tentative d'intimidation de l'Empire de Churayn vis-à-vis de Garmflüßenstein, nous plonge dans un avenir incertain.
Le Saint-Empire Menkelt réagira de la manière la plus ferme possible face à cette potentielle menace contre la civilisation eurysienne. Notre Honorable Premier Ministre, Peter Kibener, a convoqué la tenue d’une réunion du gouvernement impérial ce soir. Tout en fournissant des orientations politiques, le gouvernement Menkien y adoptera le train de mesures de sanctions le plus fort et le plus sévère possible contre l'Empire de Churayn. En conséquence il sera établi, dès demain, une interdiction de pénétrer sur le territoire du Saint-Empire Menkelt pour les ressortissants de Churayn, le gel des avoirs des entreprises et ressortissants Churayn, mais également la prohibition des produits Churayn en terre Menkienne. Ces sanctions sont un avertissement.
Notre gouvernement salut par la même occasion la frappe préventive Kartienne contre Churayn, pragmatique et humaine. En ma qualité de Ministre des affaires étrangères du Saint-Empire Menkelt, je serai en contact avec nos partenaires dans le monde entier pour faire en sorte que la communauté internationale saisisse pleinement la gravité du moment et exhorter fermement et unanimement l'Empire de Churaynn a cessé immédiatement ce comportement intolérable et sa diplomatie agressive. Les dirigeants Churayn devront faire face à un isolement sans précédent.
Il n’est pas ici question de blocs ni de jeux d’influence diplomatique. Ce qui se passe aujourd’hui est une question de vie ou de mort, aussi bien du côté eurysien que afaréen. Il en va de l’avenir de la paix internationale.
L'Empereur de Churaynn, Salahuddin Sayyid, doit mettre fin à sa diplomatie impérialiste et insensée. Aujourd’hui, nos pensées vont au peuple Garmflüßensteinois. Nous resterons à ses côtés.
Posté le : 25 jui. 2025 à 11:37:07
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Portant sur des tirs balistiques du Saint-Empire de Karty.

Mais il ne peut soutenir des actes militaires n'ayant reçu aucune tentative diplomatique au préalable, afin que la situation change par le dialogue. Il revient aux nations qui portent des valeurs nobles et qui doivent être défenseurs avec conviction et l'ardeur nécessaire d'exercer des actes à la hauteur de la situation. La situation, bien que dramatique pour certaines catégories de population au sein de la République des Trois Nations, aurait pu être résolue par un acte diplomatique et l'engagement de discussions. Cela aurait pu passer par une dénonciation internationale de cette politique intérieure. Le choix fait par la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn fut celui de l'action militaire, alors que la situation aurait pu être autre. C'est un choix que nous regrettons et dénonçons.
Les déclarations des autorités du Churaynn ne rassurent aucunement les autorités du Royaume de Teyla et doivent appeler à un réveil collectif du continent Afaréen pour assurer la sécurité du continent, tant face à la menace que fait peser la Principauté de Carnavale à travers la Cramoisie que la menace que représente l'Empire Islamique de Churaynn à travers des actes diplomatiques et militaires qui sabotent les efforts de construction d'un Pacte Afaréen, que le Royaume de Teyla soutient. En outre, Sa Majesté impériale, dans une déclaration datant du 3 décembre 2016, a déclaré que les objectifs du régime sont la décolonisation de l'Afarée, un acte noble, et la lutte contre la Principauté de Carnavale. Si la décolonisation de l'Afarée passe par le bombardement des populations Afaréennes, comme l'ont fait les autorités militaires de l'Empire Islamique de Churaynn, alors le Royaume de Teyla ne peut que condamner une telle volonté.
Les intentions de Sa Majesté Impériale ont été très claires dans son discours, en fustigeant ceux appelant à la paix et à une décolonisation pacifique. Il revient à la communauté internationale, et notamment Afaréenne, de s'unir pour assurer la paix sur son continent. Ainsi, le Pacte Afaréen, rejoint par notre partenaire de la République Faravanienne, est un acte fondateur pour l'Afarée et préserver la stabilité restante sur le continent.
Le Royaume de Teyla attend les explications de son partenaire, le Saint Empire de Karty, quant aux raisons qui ont poussé aux tirs de missiles balistiques. Toutefois, le Royaume de Teyla réaffirme son entière confiance envers le Saint Empire de Karty. Les actes des nations ont des conséquences, comme peuvent l'observer l'Empire Islamique de Churaynn. Lorsqu'une action use de la force, il est évident que lorsqu'elle trouve devant elle un interlocuteur plus "fort", ce dernier sera enjoint à utiliser la force. Nous appelons toutes les parties à revenir à la diplomatie et à se parler dans les plus brefs délais afin que cesse cet échange de tirs et les hostilités.
Nous enjoignons les autorités de l'Empire Islamique de Churaynn à ne pas riposter militairement envers le Saint-Empire de Karty et à user de la diplomatie auprès de la chancellerie de Volkingrad afin d'éviter une escalade militaire qui ne débouchera aucunement sur une victoire d'aucun acteur. Une telle escalade provoquera la souffrance des peuples, qui ne feront que renforcer la conviction de chacune des nations d'aller plus avant dans les actes militaires. Le Royaume de Teyla, dont les pensées vont au côté de celles du Saint Empire de Karty et des potentielles victimes de l'attaque, dans l'attente des opérations de secours, appelle les deux nations à la retenue nécessaire.
Le Royaume de Teyla réaffirme ses engagements en faveur de la paix et appelle les autorités de l'Empire Islamique de Churaynn à prendre les mêmes engagements que le Royaume de Teyla. L'attitude belliqueuse de l'Empire Islamique de Churaynn, couplée à ses intentions ouvertement exprimées de redéfinir les frontières de l'Afarée, nuit gravement à la stabilité du continent et ainsi à la prospérité de toutes les nations du continent. Le choix d'une escalade militaire ne fait qu'engendrer un cycle de violence dont il est difficile de l'arrêter.
Posté le : 26 jui. 2025 à 12:07:48
116
CSN 54
5 janvier 2017
pour le
CONSEIL DE SECURITE NATIONAL n°54
sur les
REACTIONS INTERNATIONALES AU MASSACRE D'ESTHAM ET LEURS CONSEQUENCES
avec l'assistance du
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE et du MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES DROITS HUMAINS
Directeur Général du Service Permanent d'Intelligence Extérieure
cc: la ministre de la Défense nationale
le Chef d'Etat-Major des Armées
l'ambassadeur permanent auprès du Conseil Militaire de l'OND
CSN 54
sur les
REACTIONS INTERNATIONALES AU MASSACRE D'ESTHAM ET LEURS CONSEQUENCES
1. Le présent rapport s'attarde à analyser les communications publiques des Etats du monde entier par région dans les suites du bombardement balistico-chimique d'Estham, capitale impériale, par la Principauté de Carnavale. En l'état actuel des données préliminaires issues de l'assistance humanitaire massivement fournie par l'Organisation des Nations Démocratiques, il est estimé qu'environ 2 (deux) millions de citoyens nordistes ont été tués par Carnavale. Cette attaque représente, sur une période d'une demi-journée, le plus grand crime contre l'Humanité de l'histoire. Cela représente 80% de la population de Norja où encore l'intégralité de la population de la République Translavique exterminée par Carnavale. La République Fédérale de Tanska s'engagera aux côtés de l'Empire du Nord à prendre toutes les mesures militaires visant à détruire l'appareil productif carnavalais et la menace balistique qu'il fait peser sur le monde. Des mesures préventives de protection des populations civiles ont été prises à travers toute la Fédération par le gouvernement pour limiter une potentielle, et probable, attaque de Carnavale à l'encontre de Norja.
2. Le CRISE (Centre de Renseignement et d'Investigation sur la Sécurité de l'Etat) entreprend avec les services ministériels une série d'action visant à assurer la sécurité des populations civiles ainsi que des institutions. Les antennes provinciales sont aussi parties intégrantes des consultations et des mesures prises.
3. Collectivement, comme indiqué dans le précédent CSN (Conseil de Sécurité Nationale), le SPIE, le CRISE et l'EMG (Etat-Major Général) ont soumis leur désapprobation à l'idée de mener une opération terrestre sur le sol de Carnavale. L'opération aérienne qui est en cours de construction avec les partenaires de l'OND n'a pour le moment pas de durée définit. Néanmoins, l'EMG, avec accord du gouvernement, est prêt à lever son opposition à une intervention terrestre en cas de nouvelle frappe de Carnavale contre un pays, y compris l'Empire du Nord. Cette mesure correspond aux propos de la Première ministre devant le Congrès Fédéral.
4. Le rapport comporte une série de classification des relations à venir entre Tanska et les pays étudiés. La clé de déchiffrage des niveau de classification n'est transmise qu'aux ambassadeurs du Conseil Militaire pour une diffusion la plus restreinte possible. Elle ne sera pas disponible aux administrations nationales à l'exception du personnel directement impliqué dans la rédaction, et du personnel du CSN.
Classification de la relation : L6
13. L'Empire Islamiste Churaynn, ci-après "Churaynn", s'est exprimé ouvertement sur la question carnavalaise via une lettre ouverte émise par Aziz Abdelkassim, porte-parole du conseiller aux affaires étrangères. Dans cette longue lettre publiée sur de nombreux canaux internationaux et dans plusieurs langues, le Churaynn accuse l'OND d'actions impériales et d'être à l'origine de l'attaque contre Carnavale. Si il y a eu condamnation du génocide en Kabalie, ce qui reflète la logique continentale de la diplomatie churaynne, les mots employés à l'égard des populations d'Estham sont eux moins virulent. En l'état le Churaynn ne condamne pas l'attaque carnavalaise et ses deux millions de victimes, confirmant un soutien indirect à Carnavale. Ce soutien c'est principalement exprimé via l'appel à une union internationale à s'unir, mentionnant le terme de "combat", a plusieurs reprises. Sans avoir entrepris d'action directe, il s'agit d'une menace claire, caractérisée et publique envers l'Organisation des Nations Démocratiques, ses Etats membres et leur souveraineté. L'efficacité à venir de la tentative fédératrice d'unisson contre l'OND est difficile à évaluer. L'attaque injustifiée contre la République des Trois Nations avait provoqué une importante réaction internationale, y compris chez d'importants acteurs afaréens comme Azur ou le Faravan.
14. Le Churaynn étant ainsi sa politique impérialiste visant à s'en prendre aux territoires onédiens en Afarée, ainsi qu'aux territoires coloniaux ou ultra-marins d'autres nations non-Afaréennes en Afarée. En effet, le pays poursuit une politique d'agression sans retenue qui s'est démontrée par une attaque balistique sur la République des Trois Nations, visant particulièrement un territoire appliquant des logiques coloniales. L'attaque illégitime de Karty à l'encontre de Churaynn est un autre élément qui indirectement avantage ce dernier dans la dénonciation des impérialismes non-afaréens sur le continent.
15. Par ailleurs, le pays poursuit un important programme balistique visant à le mener à court-terme a plusieurs dizaines de vecteurs intermédiaires mettant la province de Kyli, et notamment Värdo et Ny-Norja a portée directe, à la fois depuis le nord de la métropole, mais surtout depuis le territoire de la République de Sudéiss. Le programme balistique Churayn constitue en l'état une menace directe envers la province, mais pas envers les Régions centrales et les autres territoires de Tanska. Cette menace directe étant avérée par le récent recours à l'arme balistique à l'encontre de la République des Trois Nations, et par la lettre ouverte contre l'OND. Il est a noté que dans sa lettre, le pays critique l'impérialisme d'Etat membres de l'OND, notamment le Faravan et Sylva, en raison du développement de leur programme balistique, illustrant les contradictions directes du pays. Néanmoins, compte-tenu de la faiblesse structurelle des forces armées churyannes (composées de 32 500 soldats avec une croissance directe à 72 000 soldats à la fin de l'année 2017), il est jugé très peu probable que le pays décide de s'en prendre directement et militairement à Tanska. Une attaque provoquerait une réponse tanskienne, possiblement onédienne, proportionnée à laquelle le Churyan serait incapable de répondre autrement que par des tirs balistiques, mettant en danger ses infrastructures et équipements de défense. Néanmoins, il est à craindre que cette absence d'action militaire directe puisse amener au développement d'actions hybrides particulièrement concentrées sur la province de Kyli, les territoires ultramarins nordistes, et les possessions de la couronne caratradaises. Le territoire national faravan pourrait lui aussi être ciblé. Pour autant, ne possédant aucun territoire ultramarin, et étant un pays afaréen, le ciblage du Faravan par le Churyan (bien que le pays soit directement mentionné dans le communiqué), pourrait se révéler contre-productif. Il en serait néanmoins avantageux pour l'OND si le Churyan s'y aventurait.
16. Le SPIE n'a décelé aucun élément laissant penser que le Churyan développe un programme d'arme de destruction massive. Le programme balistique en lui-même, bien que considérablement doté en moyens financiers, fait face à d'importants retards technologiques et à une portée restreinte. Si cette dernière n'empêche pas l'existence de la politique offensive, elle limite toutefois les capacités de nuisances directes et d'agression.
17. Le SPIE n'a décelé aucun élément direct laissant penser que le Churyan puisse s'en prendre au territoire aleucien de l'Empire du Nord. Néanmoins, les Territoires d'Outre-Mer peuvent eux faire l'objet d'une menace à long terme, celle-ci n'étant pas balistique dans l'immédiat. Le SPIE contribuera donc au renforcement des capacités de contre-renseignements et de défenses des populations, des institutions et de la souveraineté de l'Empire du Nord dans ses Territoires d'Outre-Mer.
18. L'EMG a pris la décision de réévaluer la situation sécuritaire dans l'isthme à la suite des menace perpétrées par le Churyan, en particulier à la frontière de la province de Kyli. Le redéploiement partiel des forces armées depuis la Zone Maritime Nord vers d'autres zones sera donc en particulier corrigé dans l'équilibre entre la Zone Maritime Centre et la Zone Maritime Est. Des moyens d'intelligence supplémentaires seront consacrés à la surveillance de l'évolution des capacités militaires churyanne à Sudéiss City et dans les alentours.
19. La décision prise par le Churyan de permettre le passage de bâtiments militaires dans le canal méridional de l'isthme, que le pays partage avec Qadisha, n'a pour le moment pas provoqué de réaction à l'internationale.
Posté le : 26 jui. 2025 à 17:46:23
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Portant sur les déclarations mensongères du Churayann.

L'Empire Islamique de Churaynn ne doit pas se tromper dans sa tentative, honteuse, de réécriture de l'histoire. Ce ne sont pas les armes des "impérialistes" de l'Organisation des Nations Démocratiques qui ont tué les deux millions de victimes d'Estham ou encore les Afaréens. Ce sont bien les missiles de l'unique Principauté de Carnavale. Le Gouvernement de Sa Majesté, avec la plus grande fermeté, condamne la tentative honteuse du Gouvernement de l'Empire de dédouaner un État agresseur, un État terroriste. Il ne fait aucun doute sur la nature de l'État de la Principauté de Carnavale, un régime dont l'agressivité, le mépris total pour la vie humaine, sont par ses actions, avérés et ne peuvent être remis en cause. Le Royaume de Teyla s'étonne ainsi de la position de l'Empire Islamique de Churaynn publique sur la Principauté de Carnavale et est consterné que la "Lettre au monde" place l'Empire Islamique de Churaynn comme un soutien de la Principauté de Carnavale.
La diplomatie du Churaynn précise ne pas utiliser les "armes". Il est important de rappeler, afin de dénoncer ce mensonge, que l'Empire Islamique de Churaynn a bombardé les populations afaréennes avec des missiles balistiques. Plus encore, cet État n'a pas cherché à viser des cibles militaires, mais il a bel et bien visé des populations civiles, occultant la morale la plus basique. Les actes militaires, privilégiés à la diplomatie, de l'Empire Islamique de Churaynn expliquent en partie le soutien de l'Empire pour la Principauté de Carnavale. Les comportements similaires, marqués par le mépris de la vie humaine, privilégiant le massacre de civils plutôt que la diplomatie, ne sont pas une coïncidence. Ils sont la preuve d'une convergence idéologique et stratégique entre deux régimes qui fondent leur puissance sur la terreur.
Or, il convient de noter que l'Empire Islamique de Churaynn n'égale en rien la puissance militaire de la Principauté de Carnavale. En se comportant ainsi, en privilégiant la force à la diplomatie, l'Empire Islamique de Churaynn ne fait que légitimer l'emploi de la force en retour. Si les autorités de l'Empire s'arrogent le droit de bombarder et de massacrer des populations civiles sous de faux prétextes, alors des nations étrangères seront tentées d'adopter le même comportement en retour, si l'attitude de l'Empire fonctionne sur la scène internationale. Par conséquent, la communauté internationale ne peut laisser passer un soutien à la Principauté de Carnavale, le Royaume de Teyla non plus.
Nous appelons, encore une fois, les autorités de l'Empire à user de la diplomatie pour faire avancer la noble cause de la décolonisation. Bien que l'Empire Islamique de Churaynn ait largement décrédibilisé cette cause par ses actes criminels et le recours à la violence armée, le Royaume de Teyla n'oublie pas les souffrances liées à la colonisation et n'abandonnera, sous aucun prétexte, sa diplomatie humaniste fondée sur des valeurs démocratiques, humanistes et de respect de la souveraineté nationale de chacune des nations.
Nous appelons les autorités du Churaynn à ne pas causer plus de tort que nécessaire aux Churaynns.
