11/05/2017
16:13:33
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Je dors chez toi ce soir, en Pal Ponantaise !

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JE DORS CHEZ TOI CE SOIR, EN PAL PONANTAISE !


Sur le retour de son séjour en Drovolski, et non sans avoir fait une nouvelle escale de repos bien méritée en République Translavique, Anton Matsimenko faisait à présent voile vers les côtes de la Pal Ponantaise. Il ne s'agissait pas d'une destination qu'il avait prévu initialement. Cela faisait certes quelques temps que le reporter hotsalien envisageait un voyage en Polkême, mais celui-ci ne devait pas se faire avant plusieurs mois, voire années, et son séjour en Drovolski était initialement censé s'achever sur un retour rapide au bercail. Toutefois, une lettre qui lui avait été directement adressée par plusieurs groupes locaux, dont il n'était pas tout à fait certain de la nature et des motivations, avait su attirer son attention sur les richesses visuelles et l'hospitalité des habitants de la région pâle. Si les mérites qui en étaient vantés étaient bien réels, la Pal Ponantaise constituait le terrain idéal pour le concept de Je dors chez toi ce soir.

Après une douzaine d'heures de trajet sur les eaux d'Eurysie méridionale, au cours desquelles Anton Matsimenko ne manqua guère de régurgiter les rations qu'il avait ingérées avant de prendre la mer, le navire atteint finalement sa destination. Le reporter kresetchnien posa le pied sur le quai de Port Palid, retrouvant enfin le sourire, non sans une petite trace de vomi restante à la commissure gauche de ses lèvres. Ça y est, il était enfin en Pal Ponantaise !


Anton Matsimenko, héros de l'émission hotsalienne Je dors chez toi ce soir
Anton Matsimenko
Créateur et héros de l'émission Je dors chez toi ce soir


Petit rappel des règles
Comme dans toute émission de Je dors chez toi ce soir, le joueur du pays d'accueil a la charge d'occuper le rôle de MJ en décrivant l'environnement qui se trouve autour d'Anton Matsimenko, en créant et en interprétant les personnages qu'il rencontre, ainsi qu'en exposant les conséquences de ses actions. C'est ainsi qu'il peut décrire son pays du point de vue des personnes qui s'y trouvent et délivrer un aperçu de la mentalité des gens qui y vivent.

La seule règle à respecter est qu'Anton Matsimenko ne doit ni mourir, ni être grièvement blessé au cours de son séjour. Si ses caméras de tournage sont perdues ou détruites, il rentrera chez lui et l'émission s'arrêtera.
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Port Palid porte bien son nom. Sa côte de calcaire fournit depuis des siècles la ville en pierres blanches pour ses bâtiments les plus majestueux. Le reste est brun, jaune et doré. C’est la couleur de la steppe et de l’argile avec laquelle sont construites les maisons. Plus longue que large, la ville s’étend langoureusement sur les rives du havre où le navire d’Anton Matsimenko a accosté. Les quais sont dépeuplés, largement plongés dans le brouillard matinal qui remonte de la mer. Au loin, on aperçoit les formes des grues qui servent à charger et décharger les porte-conteneurs mais la partie du port dédiée à accueillir les navires de plaisance transpire tout de la vieille Eurysie. On y monte et descends des sacs et des coffres, hissés à la force des bras par des poulies grinçantes. Un âne tire une charrette, des hommes fument et boivent le thé, leurs mains tendues au-dessus d’un réchaud.

Un petit groupe attend Anton Matsimenko à sa descente du navire. Ils sont chaleureux, souriants. « Bienvenue ! Bienvenue ! » disent-ils en lui tapant sur les épaules et en s’emparant de ses affaires. Dans l’ombre d’une ruelle, un autre groupe observe silencieusement sous leurs toques polk.

- Ne faites pas attention à ceux-là, monsieur Matsimenko, mon nom est Codrin Petrescu, nous avons discuté au téléphone.

L’homme a la quarantaine, un liseré de barbe blonde mal rasée lui colore la bouche et la mâchoire. Ses cheveux ondulés lui tombent sur la nuque.

- Je travaille au cabinet de monsieur Apostol Pop, il sera ravis de vous accueillir à Gurapest, venez, ne restons pas là, nous avons beaucoup de choses à voir, ce sont vos équipes ? venez, venez, allons nous mettre au chaud, la saison est traître…

On s’engouffre rapidement dans une maison qui ressemble à toutes les autres mais se révèle être un pub. Le plafond y est bas, une musique d’ambiance – de l’accordéon – joue un air folklorique d’Eurysie de l’est. Pour peu qu’on supporte les lumières tamisées et les banquettes trouées, l’endroit s’avère agréable. Il n’y a presque personne, mais d’instinct, les Blêmes baissent de ton, toujours souriants, ils se font confidentiels.

- Prenez quelque chose à boire, du thé peut-être, il est très bon ici, ou du tabac ? je ne sais pas si ça peut passer à la télévision chez vous. Nous allons attendre un peu pour discuter et quand la brume aura commencé à se lever nous verrons les plages puis nous visiterons le vieux port, c’est un endroit très beau, inquiétant aussi, il fourmille de secrets.

L’homme s’exprime avec entrain et un fort accent dans un slave assez bon. Les autres qui l’entourent se contentent de hocher la tête mais il est difficile de savoir ce qu’ils comprennent.

- Peut-être si vous voulez parfois des images où vous êtes seul nous pouvons nous cacher mais c’est mieux de ne pas aller sans être accompagné, il y a les Polk et puis aussi des gens étranges, vous rencontrerez, pas d’inquiétude, c’est des jolies images, c’est l’aventure aussi, Apostol Pop veut que vous passiez un bon moment, bonne émission, c’est sûr, un peu dangereux, du frisson, vous ne serez pas déçu.

Sans qu’ils aient commandé, on apporte du thé chaud et noir. Il est fort et pas du tout sucré.

- Peut-être que vous avez des questions ? Dites moi alors, je suis là pour accompagner mais je n’interviens pas, si vous voulez explorer c’est comme vous voulez. Je regarde juste au cas où.
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