01/03/2015
20:16:48
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Activités étrangères au Belograd

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Activités étrangères au Belograd

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Belograd. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Belograd, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Conférence à l'université de la capitale de Bay : 19 février 2015




Bay, un territoire au sein de l'Empire de Belograd. Pour beaucoup, ce territoire situé à l'Ouest du Nazum est purement une colonie de l'Empire, en effet la population possède des us et coutumes bien distincts. Une thèse soutenue par l'Union Universitaire Communiste (UUC). En effet, l'UUC est un groupe d'étudiants s'étant formé dans les années 2000, un groupe qui soutient ouvertement l'idée d'une République populaire de Wānguó, Wānguó étant la contraction de "nation de Bay" en mandarin. L'Union Universitaire Communiste, bien que petite, est présente dans la quasi-totalité des universités de la colonie de Bay. Ces derniers organisent, en cette journée du 19 février 2015, une conférence dans chacune des universités accueillant une UUC.

Lors des conférences, l'UUC partagea alors son idée de République populaire de Wānguó. En effet, l'idéologie mocheniste, très attractive chez les jeunesses communistes, notamment nazumies, était fortement présente lors des conférences. Un rappel historique fut également présenté, évoquant les nombreuses vagues mochenistes qui s'étaient propagées dans le Nazum au XXᵉ et XXIᵉ siècles. La fougue de la jeunesse dans toute sa splendeur.

À la fin de la conférence, certains universitaires ayant participé par pure curiosité se retrouvèrent inspirés par les paroles prononcées par Fan Su, une cadre du mouvement mocheniste de l'UUC. Elle était la maîtresse de conférence lors de cet événement. Habituée à échanger avec les universitaires souhaitant rejoindre le mouvement ou se renseigner, Fan Su ne se doutait pas que son destin allait devenir mouvementé dans les années à venir.

Idéologie mocheniste et la biographie de Mo Chen, fondateur du courant idéologique :

Enfin bon, une belle histoire qui aurait pu être réelle. Soupira alors Fan Su, en effet, cette dernière était en train de créer un monde alternatif sous forme d'une petite histoire pour faire endormir sa fille, une histoire qui, si elle le pouvait, serait réelle. Seul problème à sa réalisation... Les milliers de morts et déplacés de force. En effet, le gouvernement de l'Empire de Belograd a lancé en 2001 une purge ethnique des populations locales, ces dernières se virent offrir deux choix : la déportation vers les pays voisins, ou la mort. Fan Su fait partie de ces femmes qui sont parties, se réfugiant vers la République populaire du Zhōnguaï, qui s'était ouverte à l'accueil des déportés du Wānguó. Elle fait désormais partie de la communauté wānguoise du Zhōnguaï, une communauté regroupant de nos jours près de 3 millions d'individus venus trouver refuge au sein de la République populaire du Zhōnguaï.
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Opération "Dragon Rouge" de l'Armée populaire de la République populaire du Zhōnguaï



Introduction :

La République populaire du Zhōnguaï est une nation souveraine, de ce fait, elle ne peut tolérer la mise en place d'un cordon militaire à sa frontière avec l'Empire de Belograd. Cette nation est un empire connu pour sa cruauté. Ces derniers sont accusés de crimes contre l'humanité, notamment pour le déplacement forcé de millions d'individus autochtones de la colonie belograde de Bay, ainsi que le massacre des populations de la colonie de Bay refusant de quitter leur foyer ancestral. Un crime ayant provoqué près de 3 millions de déplacés, dont 2,8 millions rien qu'au Zhōnguaï. Un crime qui se répercuta sur le monde et plus particulièrement sur la stabilité de la République populaire du Zhōnguaï. Désormais, l'Empire de Belograd s'organise en une nation hostile à la nôtre, hostile à notre peuple et au peuple de Bay. Nous ne laisserons pas à nos frontières une force armée étrangère nous menacer sans nous protéger et prendre des précautions.

Description :

La République populaire du Zhōnguaï, en tant que nation souveraine et désireuse de protéger sa population, lance l'Opération "Dragon Rouge" à la frontière de Belograd. Cette opération sera temporaire et uniquement en réponse à la menace lancée par l'Empire de Belograd. Seront mobilisés 10 000 soldats professionnels de notre armée populaire, qui seront disposés en cordon militaire autour de la frontière de l'Empire de Belograd, avec une zone tampon de 14 kilomètres à partir de la frontière afin d'éviter tout accident inopiné. Ces 10 000 soldats professionnels de notre armée populaire seront équipés d'armes légères d'infanterie de dernière génération (11ᵉ génération pour être exact). Cette opération mobilisera le 1ᵉʳ Corps d'armée avec, au commandement de l'opération, le Maréchal de la Révolution Zhen Wu, qui dirige déjà le 1ᵉʳ Corps d'armée. La zone tampon sera évacuée de tout civil jusqu'au retour du calme dans la région. Des immeubles dans les grandes villes de Namsan seront mis à disposition pour un relogement même temporaire (cette mesure de relogement est possible grâce aux mesures mochenistes de protection des populations, poussant le gouvernement, depuis sa création, à prévoir des immeubles de relogement dans toutes les grandes villes de la République populaire du Zhōnguaï).

Conclusion :

La République populaire du Zhōnguaï donne des consignes claires aux autorités de l'Empire de Belograd, notamment sur les limites à ne pas dépasser. La République populaire du Zhōnguaï annonce que nous souhaitons mettre un terme à cette montée des tensions engendrées par l'Empire de Belograd et attendons de pouvoir ouvrir un canal diplomatique disposé à régler les tensions liées à l'emploi de l'armée de l'Empire de Belograd à notre frontière. La République populaire du Zhōnguaï étant encore une fois une nation souveraine, nous n'autorisons en aucun cas l'entrée sur notre sol de troupes étrangères ou de matériels étrangers venant de la frontière, notamment en mettant l'accent sur l'emploi de drones. Nous promettons qu'en cas de passage des drones de l'Empire de Belograd, nous tirerons à vue et les intercepterons. Nous interdisons formellement l'espionnage de votre gouvernement contre notre magnifique armée populaire.


Ministère des forces armées populaires.
République populaire du Zhōnguaï - 中华人民共和国.
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L'ascension de Fan Su, une mère de famille qui deviendra une pionnière du peuple Wānguois :



Biographie de Fan Su :


Fan Su est une jeune femme de 24 ans, elle vit aujourd'hui dans la grande ville de Zhenwei, une ville de plus de 9 millions d'individus, une ville qui a accueilli sur les 14 dernières années près d'un million de Wānguois. En effet, la population originaire du Wānguó a dû fuir son propre pays pour survivre à la colonisation du territoire par l'Empire de Belograd, fuir vers des pays voisins, et en particulier vers le Zhōnguaï, une République populaire qui a accueilli près de 2,8 millions de réfugiés au total depuis les crimes contre l'humanité commis par l'Empire de Belograd. Une charge sociale pesante, mais pas insurmontable. En effet, le gouvernement ayant des immeubles d'urgence, a pu reloger une grande partie de la population du Wānguó, notamment dans la ville de Zhenwei où les Wānguois sont le plus présents dû au relogement d'urgence de cette population.

En effet, Fan Su est née le 21 février 1991 à Zienluo, un petit village côtier de la colonie de Bay. Elle y a grandi malgré les persécutions qu'elle a pu subir de la part des autorités locales. Sa mère Xi Su était une activiste indépendantiste favorable à l'indépendance d'une République populaire de Wānguó, ainsi que son père Dian Su, lui aussi impliqué dans l'activisme politique qui dérangeait l'Empire de Belograd. La famille vivait essentiellement de la pêche, une activité peu onéreuse qui obligeait les deux parents à travailler pour pouvoir survivre eux et leurs 5 enfants dont Fan Su. Jusqu'en 2001 où les massacres et expulsions de force débutèrent, la famille, connue par les autorités locales pour leur activisme politique, fut l'une des premières familles à être expulsées. Cependant, le traitement injuste que la famille subissait poussa le père à lutter pour rester dans son village natal, une lutte à la frontière de la République populaire du Zhōnguaï dû au fait de leur expulsion, une lutte qui finit par le terrasser d'une balle à l'abdomen.

C'est ainsi que débuta la vie de Fan Su, une vie non sans rebondissement, poussant la jeune femme dans les bras de l'idéologie communiste et indépendantiste de sa mère qui éduqua ses 5 enfants dans le souvenir de leur vie passée. C'est ainsi que Fan Su fut éduquée à la fois à la maison, et à la fois à l'école. En effet, la République populaire du Zhōnguaï obligeait les habitants à faire éduquer leurs enfants à l'école populaire, une école publique obligatoire formatant implicitement les élèves à l'idéologie Mocheniste. Un explosif mélange pour Fan Su qui ne vivait que pour reprendre ce pays dont elle avait le souvenir. Mais ses projets universitaires atténuèrent ce désir flamboyant de reconquête avec la rencontre de Li Xian, un étudiant à la faculté de lettres de la ville de Zhenwei. Une histoire d'amour se créa et Fan Su oublia peu à peu son désir de vengeance au profit de son mari et de son enfant à venir. En effet, le couple eut une fille, Lia Xian, en hommage à son père. Une petite fille qui ne manqua pas d'histoires sur ses origines Wānguoises. Mais un beau jour, au lendemain d'une histoire sur ce pays que rêvait Fan Su, un événement bouscula les choses : d'énormes tensions au Wānguó, notamment avec l'armée de l'Empire de Belograd, firent rejaillir les événements passés dans la tête de Fan Su. Pleurant tout d'un coup à son petit boulot de secrétaire, elle se jura de faire quelque chose contre l'injustice de l'Empire de Belograd.

L'adhésion au "P.I.M.W", le Parti Indépendantiste Mocheniste du Wānguó :

Fan Su en était persuadée, c'était la bonne solution. Avec l'accord et le soutien de son mari, elle se rendit à Namsan, dans le siège du parti afin de prendre part pour une semaine aux activités du parti et d'y adhérer. Arrivée sur place après un long chemin en train, elle fut accueillie par Sio Luwong, le vice-président du parti, qui souhaitait qu'elle fasse un discours très spécial. En effet, elle était la fille d'un des plus reconnus pionniers de la résistance Wānguoise, et son histoire pourrait faire bouger les choses. Elle fut logée dans l'un des immeubles du Parti. En effet, ce dernier était financé par le milliardaire Tian Zu, un milliardaire d'origine Wānguoise mais qui a fait fortune en 1998 au Zhōnguaï en vendant des jouets pour enfants. Un milliardaire implicitement soutenu par le gouvernement qui veille à le garder sous contrôle.

Sio Luwong, quant à lui, prévoyait un événement important, une marche blanche en direction de la colonie de Belograd. Une marche symbolique, il le savait, mais une marche qui avait un sens. En effet, l'objectif annoncé de cette marche blanche était de demander à la communauté internationale l'installation d'une république où le peuple Wānguois pourrait s'installer et vivre en paix dans leur pays. Fan Su était perçue comme une potentielle leadeuse pour le Parti Indépendantiste Mocheniste du Wānguó. En effet, ils prévoyaient que durant cette marche, avant que la police n'arrête le cortège et commence à repousser les gens hors de la frontière, elle fasse un discours révolutionnaire. Mieux, ils prévoyaient secrètement qu'elle se fasse arrêter par les autorités Belogradiennes afin qu'elle devienne un martyre et qu'une possible révolution voie le jour afin d'enfin arriver à l'objectif final qu'est l'indépendance du Wānguó. Une indépendance sous une forme de République Populaire. Cette marche serait prévue pour le 4 mars 2015. Le Parti Indépendantiste Mocheniste du Wānguó espérait mobiliser près de 350 000 personnes pour cette marche (chiffre évidemment exagéré).


République populaire du Zhōnguaï - 中华人民共和国.
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Jakúz Poucave, le directeur de l'Agence Nationale de Vigilance Sanitaire de la République Fédérative d'Icamie, originaire de Marianópolis, un lanceur d'alertes patenté qui le nez creux, et qui serait l'une des "sources haut placées" de l'Icamian Report.
Professeur Jakúz Poucave, Directeur de l'Agence Nationale de Vigilance Sanitaire


- Communication de l'Agence Nationale de Vigilance Sanitaire -
- République Fédérative d'Icamie -


Mesdames et Messieurs,

Citoyens d'Icamie et d'ailleurs,

Je viens devant vous avec une nouvelle terrible, qui nous incite à la plus grande vigilance. Nos équipes épidémiologiques et nos enquêteurs sont en alerte maximale depuis la situation récente en République Osnienne. Avec la collaboration des équipes et des moyens militaires déployés par les forces armées jashuriennes présentes à nos frontières, elles auraient la suspicion qu'une souche de gastro pneumo-thrombotique féline ait pu échapper à la vigilance de nos troupes et de celles de l'ASEA pour se retrouver en Belograd.

Comment ? Nous ne pouvons l'établir à cette heure. Pour autant, des comportements typiques de cette maladie extrêmement dangereuse ont pu être retrouvés dans les informations provenant du pays, alors même que celui-ci applique la plus stricte censure. Ces symptômes, je vous le rappelle, incluent des sueurs froides, une logorrhée difficilement contrôlable à laquelle peut se mêler la confusion, l'impatience, l'irritabilité et une perte de la capacité à se repérer dans le temps et l'espace. Tout cela, nous avons pu le constater en dépit des efforts de l'empire bélograde pour le cacher.

Pour l'heure, tous les échantillons que nous avons pu collecter en provenance du Belograd se sont révélés négatifs à nos tests ; pour autant, nous n'excluons pas l'apparition d'une souche nouvelle, insidieuse et résistante qui aurait évolué pour se dérober à nos méthodes d'analyse. Pire, le passif isolationniste et belliqueux du Belograd peut même nous laisser à penser qu'il serait peut-être même question d'un accident de laboratoire sciemment orchestré : il existe malheureusement sur notre planète des gens suffisamment inconscients pour penser que cette maladie effroyablement mortelle peut être domptée et utilisée pour de sombres desseins, comme une supposée "amélioration de la productivité" des plus occultes dans le secteur de l'industrie et des finances.

Nous avons d'ores et déjà partagé les résultats de nos recherches à nos laboratoires partenaires en Jashuria, ainsi qu'à toutes les autorités sanitaires partenaires.

J'invite - que dis-je, j'implore - les autorités belogrades de collaborer avec les autorités transnationales pour faire la vérité sur cette affaire et éviter la perspective d'une catastrophe semblable à celle de l'Osno ou du Diambée.

En l'état, cependant, je ne peux rester sans agir. J'ai donc alerté le gouvernement de la République Fédérative d'Icamie. Je peux ainsi vous informer que la présidente Anahí Ñasaindy a signé un décret bannissant tout contact avec le Belograd pour éviter une potentielle contagion. Plus encore, il est question de mettre un cordon sanitaire autour de la province appelée "Kolnitsa" par le Belograd, au sud de l'Aleucie : cette région représente en effet une menace pour toute la péninsule avec sa population potentiellement contaminée.

Ce sera tout, merci pour votre attention.


Professeur Poucave,
Directeur de l'Agence Nationale de Vigilance Sanitaire de la République Fédérative d'Icamie
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Début de la "Marche Blanche", grande manifestation contre la colonie de Bay, 4 mars 2015 :



Le jour se lève le matin du 4 mars 2015 sur la République populaire du Zhōnguaï, s'étaient rassemblés là les manifestants pour l'opération "Marche Blanche" qui devait se dérouler à partir de 10 heures ce matin. S'étaient rassemblés là près de 68 000 manifestants de nationalité Zhōnguaise mais d'origine Wānguoise, venus manifester pour l'indépendance d'une République Populaire du Wānguó, hors de contrôle de l'Empire de Belograd. À la tête du cortège se trouvaient Sio Luwong accompagné par Fan Su, les deux personnages jouaient le rôle de leaders de la manifestation. Mais Fan Su avait une mission particulière : délivrer un message aux autorités de la colonie de Bay, elle devait raconter son histoire, devant les journalistes et la police/militaires de l'Empire de Belograd. Le cortège s'élança alors en direction de la frontière entre la République populaire du Zhōnguaï et la colonie de l'Empire de Belograd. Les militaires de la République populaire du Zhōnguaï, tenus informés de cette manifestation demandée légalement, autorisèrent les manifestants à traverser le barrage, en vertu des lois Mochenistes. C'est alors que les 68 000 manifestants avancèrent jusqu'à se retrouver bloqués par les forces de l'Empire de Belograd.

Reprise dans un topic diplomatique pour la narration de la suite des évènements :


Empire de Belograd.
République populaire du Zhōnguaï - 中华人民共和国.
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Multiplication des tensions à la frontière bélogradienne – 25/02/2015


Pays isolationniste s’il en est, le Belograd s’est illustré ces dernières années par sa politique autarcique et guerrière, qui a amené les observateurs internationaux à voir ce pays comme un accident de l’Histoire. Coincé en Aleucie et doté de colonies sur plusieurs continents, le Belograd ne tient, selon les experts, que par l’indifférence de ses voisins. Organisé autour d’un leader tout puissant et fantasque, le Belograd a pris la décision radicale en 2001 d’expulser tous les habitants indigènes de ses colonies, soit un total de 7 millions d’habitants, plaçant le pays loin en tête devant le Diambée dans la catégorie des « amis de l’humanité ». Justifiant ces actes par la nécessité de garantir une « suprématie culturelle et démographique », l’empire de Belograd a fermé les frontières et placé des millions de personnes dans les griffes de régimes aussi peu reluisant que le sien.

C’est dans ce contexte que la République du Zhonguaï, un autre régime tout aussi peu sympathique, s’est décidé à utiliser le ressentiment de milliers d’individus jetés entre ses griffes afin de faire progresser son agenda politique délétère. Le Monechisme, cette idéologie austère faisant de l’Autre un ennemi tant qu’il ne s’est pas converti, a visiblement gagné les têtes des réfugiés, qui se massent désormais à la frontière belogradienne du Zhonguaï, réclamant l’autonomie de la région de Bay, à titre de réparation pour les préjudices subis. C’est désormais pas moins de 68 000 individus qui se sont avancés vers les frontières du Belograd, exigeant d’être reçus et écoutés par les autorités belogradiennes.

La réaction du Tsar ne s’est pas faite attendre. Fidèle à la tradition isolationniste de sa politique, ce dernier a envoyé sur place l’Armée Noire, son contingent personnel, vidant les frontières bélogradiennes et le cœur du pays pour renforcer la présence bélogradienne dans la région. Si la stratégie de vider son propre territoire de ses forces armées pour créer cordon de sécurité sur le territoire nazuméens du Belograd prête à sourire, il ne faut pas oublier que le Tsar de Belograd est aussi celui qui a mis plus de 7 millions de personnes à la porte de son propre pays. Les réactions excessives et à l’emporte-pièce sont clairement dans son caractère, à défaut d’intelligence stratégique. Aujourd’hui, c’est toute l’Armée Noire qui se retrouve à Bay, laissant le cœur du pays aleucien vulnérable.

Ce face à face étrange entre les expulsés manipulés par le Zhonguaï et l’Armée Noire pourrait faire sourire si la situation ne risquait pas de dégénérer. En effet, l’Armée Noire est connue pour sa cruauté et malgré un matériel vieillissant, elle reste capable de tirer sur des civils sans sommation et sans aucune hésitation. De leur côté, les anciens réfugiés, instrumentalisés par le Zhonguaï, cherchent – vainement – à être entendus pour diffuser le Mochenisme dans la région. Quelle que soit la direction que prendra la région, ni le Mochenisme, ni l’autoritarisme belogradien n’augurent de belles perspectives pour les populations locales.

Face à cette situation, le Cercle Intérieur de la Troisième République du Jashuria a réagi publiquement, déclarant que le Jashuria suivait la situation avec beaucoup d’attention. Le Jashuria a réaffirmé par voie officielle que la stabilité de la région devait être maintenue dans le respect des conventions internationales.

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3h43 du matin, campagne du Kolnitsa, en Belograd

Il pleuvait à verse. L'une de ces innombrables averses tropicales à l'agréable chaleur, certes, mais qui ne manquait pas de vous tremper jusqu'aux os. L'une de ces averses qui ne s'arrêtait pas.

L'une de ces nuits que vous ne sentiez juste pas.

Oui, cette nuit, Artyom ne la sentait. Quelque chose dans l'air. Quelque chose dans la nuit. Peut-être était-ce l'absence de moustiques, pour une fois, alors qu'ils étaient toujours là pour le harceler sous la lumière de sa maigre cahute ? Peut-être était-ce le retrait soudain des troupes du gouvernement ? Quel qu'en fut la raison, quelque chose, cette nuit, le faisait frissonner. Comme un mauvais pressentiment.

Et puis un bruit lui donna raison. Un bruit caractéristique.

Des cris de bovins. Une cavalcade.

Artyom surveillait des pâturages pour les exploitations gouvernementales. Il essayait, du moins ; la tâche était déjà suffisamment difficile par temps clair ! Les bovins destinaient à la production impériale pour le Kolnitsa était, la nuit, sous sa responsabilité. Un emploi qui aurait pu lui faire gonfler le torse d'orgueil, s'il avait eu connaissance de l'héritage glorieux des garçons vachers des grandes plaines de l'Aleucie, que certaines cultures se plaisaient à immortaliser pour l'infinie liberté qui leur était prêtée.

L'ironie était inconnue d'Artyom, le vacher beloslave.

Ne restait que ces cris de bête paniqués, dans la nuit.

Une panique communicative.

Artyom avait peur.

Mais Artyom devait y aller. Il en allait de sa responsabilité.

Artyom avait peur de ce qui pouvait faire paniquer les bêtes, mais Artyom avait encore plus peur de devoir expliquer à son responsable pourquoi il n'avait pas enquêté. Ils sauraient, en effet : l'apanage de la surveillance omniprésente en Belograd, portée à la cheville de chaque sujet du tsar Sladikov. Les chaînes de la soumission. L'entrave d'un boulet de plastique et de silicium.

Artyom se saisit d'une barre de fer et d'une lampe-torche après avoir enfilé un poncho de pluie, et il fit chemin dans la boue vers l'enclos.

Il n'était pas préparé à ce qu'il y trouva :

Du bétail mutilé, semblable à celui retrouvé par Artyom. Qui -ou quoi- pouvait bien avoir fait cela ?

Une bête, au sol, immobile.

Et puis le faisceau de sa lampe en révèle une seconde, et une troisième.

Trois bêtes, oui. Trois bovins morts. Morts, et éviscérés. Éviscérés sans la moindre trace de sang, et plusieurs organes arrachés, avec une précision clinique.

Quelqu'un, ou quelque chose, semblait en avoir après le bétail du Kolnitsa ... Et Artyom n'avait ni traces dans cette pataugeoire, ni indice pour déterminer ce qui avait bien pu arriver aux pauvres bêtes !

Artyom ne savait pas s'il devait plus craindre cette menace inconnue, ou la réaction à venir de son responsable ...
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Rhême éternelle quand tu nous tiens...


Un beau jour en Leucytalée, non loin des côtes de la colonie Beloslave de Svirlansk,

Le balais s'abattit avec fracas sur le pont, manquant de justesse une mouette criarde au regard perçant qui avec esquivé le puissant coup comme si de rien n'était en s'envolant pourtant des plus lourdement, filant maladroitement jusqu'à gagner un promontoire hors d'atteinte sur le haut du navire, l'objet de son méfait dans le bec qu'elle savourait goulument sans aucune réserve, cela devait bien être le troisième poisson que ces odieux volatiles subtilisait aujourd'hui. Maudits soient-ils tous autant qu'ils étaient pesta Markos en marmonnant dans sa barbe tout en agitant de façon aussi menaçante que faire se pouvait l'ustensile de nettoyage employée comme épouvantail pour l'occasion sans toutefois de réel succès, ce sous les rires hilares du reste de l'équipage qui s'amusait bien de tels mésaventures.

Des mésaventures banales propres au quotidien de pêcheurs qui payaient une fois de plus un bête moment d'inattention, quoique payer était peut être un terme fort sur le moment au vue des quotas journaliers, mais c'était toujours après au moment de faire les comptes et d'additionner les jours que la différence se voyait in fine, les malheurs et maladresses du passé finissaient toujours par manifester des effets et conséquences désagréables dont l'on se passerait bien. C'était là une chose inévitable, une part du destin, encore un coup des Moires même si l'on devait même en croire les superstitieux nourris à grand renforts de mythologie et de contes de leurs aïeux, témoignages intemporelles d'une culture ancienne et riche.

Et pourtant... Et pourtant... Aucun des membres d'équipages de cette brave embarcation n'avait coeur à en faire l'étalage outre mesure car chaque pensée s'y référant s'accompagnait inévitablement de pensées maussades et d'indicibles dont ils n'étaient même pas responsables eux même à moins de considérer l'inaction et peut être un semblant de lâcheté comme à part entière de la chose. C'était là le lot des descendants d'exilés. L'héritage de la honte de la défaite, de l'échec d'avoir su préserver sa patrie et le legs des générations d'antan qui s'étaient certainement déjà retournés des centaines de fois dans leurs tombes perdues au fin fond du Tartare, des septs enfers ou qu'importe où leurs carcasses accablés pourrissaient désormais sans même pouvoir pleurer la désacralisation continue de leurs anciennes et augustes demeures. C'était là le lot de tous les fils et filles de Listylène. Asservis par un empire lointain, humiliés par ces mêmes oppresseurs puis finalement après plusieurs siècles, chassés de cet endroit qu'ils nommaient maison. Certains diraient certainement que c'était là une chance au vue de la tyrannie ambiante de pouvoir s'exfiltrer de ce que l'on pouvait qualifier d'enfer sur terre, mais cela ne permettait pas de combler le vide, un maigre réconfort n'était rien de plus qu'un palliatif insuffisant pour le néant distordu qu'étaient devenus les coeurs.

Tous dans l'équipage, le Capitaine Diogène ayant toujours le mot pour rire, les puissants frères Kasparos qui tiraient les filets pleines de prises, Andronicus l'ingénieur de bord que l'on vannait systématiquement de par son ascendance remontant jusqu'à l'ancienne Rhême, et même le dernier venu Markos faisant toujours face bravement à ses némésis ailés, ils se souvenaient tous d'une manière ou d'une autre de cette terre perdue. Ils n'étaient que des enfants à l'époque, mais ces bribes de souvenirs étaient précieuses, que ce soit l'odeur des oliviers, les courses à travers les sentiers forestiers ou même la contemplation du crépuscule illuminant une dernière fois les hautes montagnes d'Ascalonie par delà la baie depuis les plages. Des mémoires seulement. Enfin, quelque part ils pouvaient avoir la satisfaction de contempler l'aube se lever sur Listylène depuis l'autre côté de ce bras de mer, une bien maigre consolation.

Lykaron et son Impératrice avait beau les avoirs tous accueillis, ceux là même qui avaient été chassés avec uniquement ce qu'ils pouvaient emporter, ce au nom de la solidarité hellénique et en mémoire de la vieille Rhême, leur offrant gîte, couvert et une raison de vivre en tant citoyen de "l'Empire", la Gemme d'Ascalonia ne serait jamais véritablement leur maison. Et ce même après plus d'une décennie car la douleur ne s'estompait tout simplement pas. Les plus agés, et ceux au moral le plus faible s'étaient résignés mais n'étaient guère plus que des ombres. C'était la jeune génération, et ceux qui pouvaient encore alimenter leur force de vie via l'amertume et la colère qui avaient repris le flambeau. Refusant tout simplement d'en rester là et de se satisfaire d'un statut quo imposé. La Cour Impériale avait d'autres priorités à l'époque suivant le grand exil que de porter son regard à l'est, les Vendetta centenaires faisant encore rage, mais en près de dix ans les choses avaient évolués.

Le travail de terrain des Listylénois exilés avait été long, laborieux et des plus complexes, se heurtant à divers obstacles et problématiques parfois insolubles mais à force d'obstination, de sueur et parfois de sang avait finalement payé. Lykaron avait tendu l'oreille et buvait les paroles et les suppliques là où auparavant elle faisait l'Autruche. Le sang frais des exilés qui avait rejoint la Tagma afin d'implanter les graines d'une idée avait gravit les échelons et avait les oreilles de certains puissants. Ceux qui n'avaient pas franchis le pas mené la "lutte" à leur manière dans les rues, devant les églises, sous les remparts des Castellums, jusqu'aux campagnes et aux littoraux même allant parfois jusqu'à causer des troubles à l'ordre public. Troubles étrangement tolérés là où d'ordinaires ils étaient réprimés avec force. L'oeuvre de la force suprême au sommet de la pyramide qui avait fait en sortes de laisser libre voie aux Exilés, qui s'étaient avec le temps nommés les Hérauts de l'Odyssée, un mouvement parti de presque rien et qui désormais comptait d'innombrables âmes, et pas uniquement des Listylénois ou même des Lykaroniens sympathisant, mais bien des hellènes venues de tous les horizons ainsi que des Fortunéens de la métropole ou même de Canossa voir même paroifs d'étrangers. C'était là la consécration des efforts dont le tournant majeur avait été un effort de propagande massif visant à associer le concept de libération de Listylène à la réunification des territoires de l'ancienne Rhême, chose qui avait trouvé un écho immensément favorable localement et au delà. Les vielles gloires hein...

Les hérauts avaient pour ainsi dire le vent en poupe, et ce n'était que le commencement, les rumeurs allaient bon train, et les exilés de la Tagma ne s'étaient pas fait prier pour transmettre le mot : L'Impératrice Irène IV avait fait en sortes de mettre sur la touche les traitres et les saboteurs à la solde de ses ennemis héréditaires, et désormais elle avait les mains libres pour faire ce qu'elle entendait. Si certains eurent des doutes lorsqu'elle s'acoquina aux Loduariens afin de leur permettre d'aller châtier une Translavya s'étant mis au ban de l'humanité, ce qui en résulta dissipa tous les doutes. La position Impériale était claire, Lykaron entendait s'imposer en tant qu'égide des Hellènes et une nouvelle fois comme digne héritière de la vieille Rhême. De toute évidence les astres s'alignaient et tandis que les Strategos, les Optimates et les Héritiers des Croisés complotaient depuis les hauteurs du Palais, il revenait aux humbles sur le terrain d'utiliser le momentum et de forcer le destin. Le rêve était atteignable, tous ceux qui avaient survécu grâce au feu de l'ire et à l'aigreur des regrets voyaient désormais un espoir d'atteindre ce qu'ils désiraient plus que tout au monde.

Les deux soeurs de la Baie des Greniers, unis à nouveau comme aux temps jadis, les Barbaroïs châtiés comme il se devait et l'Aigle volant fièrement au gré des vents.

Pour ce faire il n'y avait jamais de petits actes. Point de petite victoire. Aucune volonté inutile. Même pour d'humbles pêcheurs. Des regards opiniâtres s'élevèrent et des sourcils se froncèrent lorsque la voix du capitaine tonna subitement. Embarcation de pêche en vue. Beloslave. Rivale. Venue tout droit de Listylène, ou "Donskoy" comme ils la nommait désormais dans leur langue de sauvages. Vraisemblablement ces derniers n'étaient pas très content de voir les grecs dans "leurs eaux", si près des côtes de la péninsule. Mais lesdits grecs n'en avaient cure. C'était là tout le point de venir pêcher au large de leurs anciennes demeures. Après tout, c'était LEURS poissons. Et si les Beloslaves n'étaient pas content, ils pouvaient toujours aller quémander une audience pour se plaindre à l'Impératrice, ou même aller pleurer devant le Doge dans son Palais à Fortuna, cela leur sierra fort bien, pour leurs parts les Hérauts de l'Odyssée n'entendait pas reculer.

Comble de l'audace, ces derniers sous les ordres du Capitaine Diogène, à la vue de l'embarcation concurrente au loin firent même lever un gonfalon inhabituel aux côtés du Luminoion Lykaronien. Tel une insulte adressé à leurs anciens oppresseurs, à ces parasites indésirables, le Casque d'Hoplite Azuréen cernée de deux branches d'oliviers sur fond azuréen, l'Emblème de Listylène flottait désormais fièrement face au vent pour la première fois sur un navire depuis plus de trois siècles. Ce sous les acclamations et les chants où se mêlait Latin et Grec proclamant la Gloire de la Rhême éternelle.
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