11/05/2017
16:07:15
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[RP OUVERT] Salle de presse "Madeleine Skølgund"

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Salle de presse "Madeline Skølgund"

La salle de conférence de presse "Madeline Skølgund", située à Manticore, Teyla (une annexe existe à Bandharan, Faravan pour le Conseil Militaire), du nom de la première Secrétaire Générale de l'organisation est ouverte à tous les journalistes désireux de poser des questions au personnel de l'OND et aux représentants des Etats membres de l'OND.

C'est généralement au porte-parole de l'Organisation que reviendra la tâche de répondre aux questions. Il n'est pas nécessaire de faire une demande d'accréditation (afin de faciliter le RP) bien que certaines puissent être amenées à être suspendues en cas d'actions contraires à l'éthique du journalisme.

En cas de questions destinées à un ou plusieurs Etats membres en particulier, prière est faite de bien vouloir préciser clairement le(s)quel(s). La même chose s'applique en cas de questions à destination du Conseil Militaire. Merci.

A vos questions.
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afarea awakens logo

Question de M. Louis Toma Liba, reporter à Afarea Awakens, pour le Secrétariat général de l'Organisation des Nations Démocratiques, et pour les Etats membres du Conseil Militaire

Monsieur le Secrétaire-Général,

Question pour Afarea Awakens, média indépendant gondolais et afaréen. Ma question porte sur l'interception par des forces militaires navales relevant de l'alliance militaire de l'OND, d'un convoi poetoscove se rendant en Antegrad. Confirmez-vous la tenue de cette interception ? Dans le cas contraire, pouvez-vous garantir qu'aucune force relevant d'un Etat associé à l'Organisation des Nations Démocratiques entrave la liberté de navigation au large de l'Antegrad ou de tout autre pays de la région ?

Dans la mesure où vous confirmez qu'elle a lieu, pourriez-vous préciser, Monsieur le Secrétaire-Général, le mandat et la clause légale au nom desquels est réalisée cette interception ? Dans le cas contraire, que vous inspire cette interception ?

J'aimerais élargir le propos à la présence non seulement de forces sylvoises, mais également nordistes, au large de l'Antegrad, tel que cela a été annoncé par les Etats mentionnés et indiqué par des observations faites sur le terrain. L'Opération Péla se déroule-t-elle sur la demande des Etats affectés, et si oui, quels sont-ils ? Sont-ce des Etats avec lesquels l'Organisation des Nations Démocratiques partage des valeurs et des intérêts ? Pouvez-vous garantir que les pays de la région ont consenti à ce déploiement ?

Certains ont critiqué la présence de l'OND dans la région, pour la raison qu'elle ne serait pas selon eux désirée et conforme au souhait des Etats de la région. Je fais référence à des critiques formulées par des membres de la société civile de certains pays, autant qu'à des informations non confirmées provenant de certaines chancelleries. Qu'avez-vous à répondre à ces critiques ?

L'article premier du Traité de Bandarhan stipule : "Les parties s'engagent à régler par des moyens pacifiques tous différends internationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, et à s'abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force de toute manière incompatible aux valeurs des nations démocratiques."
Considérant les critiques énoncées plus haut, l'Operation Péla vous semble-t-elle parfaitement cohérente avec cet article premier du Traité de Bandarhan ? Quelle conclusion en tirez-vous ?

Monsieur le Secrétaire-Général, je vous remercie pour votre réponse.
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La responsable qui répondra aux questions est Agathe Desmarais, fonctionnaire sylvoise informée de la situation ainsi que de l'ensemble des tenants et aboutissants dont il est question. Sans difficulté, elle répond méthodiquement point par point après les avoir notés sur un carnet de notes au gré des propos de Louis Toma Liba :

« Bonjour et merci pour ces questions, je tâcherais d'y répondre de manière détaillée. Il convient déjà de mentionner que les forces navales relevant de l'alliance militaire de l'OND n'opère pas sous mandat de l'OND même. Aucune initiative à l'échelle de l'alliance n'a été portée, il s'agit avant tout d'une manœuvre sous commandement sylvois à laquelle se sont joints plusieurs membres de l'OND, à savoir l'Empire du Nord, Tanska et Caratrad.

Concernant l'interception dont il est question, il s'agit d'un convoi humanitaire poëtoscovien sous escorte militaire, avec à son bord une cargaison revendiquée de quatre-vingt tonnes de vivres pour l'Antegrad suite aux derniers échanges de tirs. Considérant l'implication de la Poëtoscovie dans de nombreuses affaires en rapport avec des missiles balistiques, le caractère hors norme de leur présente en Afarée, la nature erratique de leur politique et l'absence de nécessité de pourvoir pas loin d'une centaine de tonnes de vivres après la mort d'un total d'une cinquantaine de personnes, les forces militaires sylvoise ont estimé qu'il s'agissait d'un convoi suspect méritant une fouille approfondie. Une fois chose faite et confirmée l'absence d'armes supplémentaires à destination de l'Antegrad, particulièrement balistique, pour alimenter le conflit, le convoi a été libre de se rendre à destination.
Nous pouvons conséquemment affirmer qu'aucun État associé à l'OND n'a entravé la liberté de navigation au large de l'Antegrad et Ouwanlinda. Les convois civils et humanitaires restent libres de circuler, l'embargo ne s'appliquant qu'au matériel militaire dans un souci de prévenir de toutes escalades, tels qu'indiqué par les communiqués sylvois sur la question.

Concernant les mandats au nom duquel est réalisée cette intervention, tout a encore une fois été clarifiée dans les communiqués officiels sylvois. L'absence de droit internationale sur la question ne permet pas l'existence de clauses légales reconnues internationalement. Cette affaire relève d'une initiative sylvoise, rejointe par des alliés de l'OND. Quant à ce que cela m'inspire, hé bien observons objectivement la chose : le Gondo est en guerre, l'Ouwanlinda s'invite dans les affrontements du Gondo où était impliqué l'Antegrad. Après un départ expéditif de l'Antegrad du Gondo, des tirs stratégiques sont opérés sur des cibles ouwanlindaises exclusivement militaires pour pousser le dictateur Ateh Olinga d'abandonner son excursion au Gondo. En réponse, l'Ouwanlinda initie une frappe terroriste contre le dirigeant. Et maintenant, Idi Amar qui n'était déjà pas particulièrement porté sur les valeurs démocratiques, a pour successeur un dirigeant d'autant plus radical à l'heure où se déroule l'embargo. Autrement dit, la situation escalade à vitesse grand V et s'étend. Après avoir débuté du Gondo uniquement, nous avons deux nouveaux acteurs au bord de la guerre au nom de l'Antegrad et Ouwanlinda. Considérant ces faits, cette interception contrôlée et sans heurts m'inspire plus de confiance qu'autre chose, de même pour l'ensemble de l'embargo dans lequel elle s'inscrit. S'il est regrettable que nous ayons à en arriver à de telles extrémités, et ce, sans l'aval de davantage de nations afaréennes, puisque c'est le cœur du propos, il faut regarder les choses en face : cet embargo contribue à limiter l'escalade militaire. Nous serions autrement certains qu'une pléthore de missiles seraient déjà livrés aux deux partis et que la guerre aurait impliqués plus de voisins.

Et si je dis bien « plus de nations afaréennes », c'est que l'opération Péla se fait sur la demande initiale du Gondo, ainsi que de Makola et Owembo. Ladite demande initiale du Gondo était à destination de l'OND plus précisément, et avait été approuvée sous réserve d'une entente conjointe avec le FCAN dans une volonté d'internationaliser l'intervention pour en garantir la légitimité. Mais constatant les délais de réponse et la vitesse à laquelle ce conflit se régionalisait avec une ampleur importante, le Duché a pris l'initiative de répondre à la demande initiale du Gondo et d'y inclure un embargo de l'Antegrad, acteur intermédiaire ayant initié les frappes de missiles contre l'Ouwanlinda, engrenage dans cette escalade. Autrement dit, le Gondo, Makola et Owembo consentent à cette intervention et partagent un intérêt majeur avec les nations militairement impliquées, à savoir la stabilité régionale.
Il faut également préciser que le Duché de Sylva perpétue les efforts d'internationalisation de cet embargo via des prises de contact avec les nations voisines, dont Marcine et Fortuna, pour parfaire l'efficacité dudit embargo. Il est de bon ton que les contrôles sont en effet centrés sur les navires à destination de l'Antegrad et Ouwalinda uniquement, puisqu'aucune légitimité ne saurait être accordée à intercepter des armes à destination de Marcine ou Fortuna, faute de moyen de distinguer si leur usage répond à un besoin souverain de ces deux nations, ou a une perpétuation de l'escalade régionale.

Quant à la critique sur la présence de l'OND... »

Elle fait un grand geste exubérant pour appuyer sa réponse :

« Que puis-je y répondre hormis ce qui a été dit ? Il est aisé de reprocher la présence de membres de l'OND, quand bien même, ils répondent à des appels de nations voisines à ces escalades, mais encore faudrait-il que les auteurs de ces critiques s'impliquent à apaiser le conflit de manière concrète. Nous avons la garantie, avec l'élection, pardon, désignation de Jakamé Idi Akim, que le conflit reprendra de plus belle dès l'instant où l'opération Péla mettra fin à l'embargo. Donc oui, on peut s'outrer que l'on en soit à devoir constater l'intervention Péla, mais on doit admettre que sans, une guerre ouverte éclatera.

Quant au traité de Bandarhan, l'opération Péla est, selon les développements effectués plus haut, parfaitement en accord avec ses principes en maintenant de manière professionnelle et sans heurts un endiguement de l'escalade.

Pour conclure, je rappellerais ce que les communications officielles sylvoises ont déjà annoncée : l'opération Péla est un recours déplorable mais nécessaire, et le Duché de Sylva, Empire du Nord, Caratrad et République de Tanska sont fondamentalement ouverts à ce qu'elle s'intègre dans une initiative afaréenne apte à prendre la responsabilité de ce conflit. Un successeur étant désigné à Idi Amar, nous pouvons déjà espérer le début d'une médiation avec Ateh Olinga... nous l'espérons sincèrement. »
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