Posté le : 20 déc. 2024 à 17:22:56
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⏸︎LoclenasqueTV ⏭︎
Catégorie : Reportage politique Date : 15/05/2015
Lieu : Désert de Fhansq
« Le désert, sec, aride, monotone. Sans fin. Il s’étend, mystérieux, dans les dunes ondulantes comme des vagues dorées. Silencieux. Intrépide. Secrets bien gardés sous le ciel parée d’argent et d’or, témoins éternels de voyages. Oasis cachés, reflets d’espoir et de vie. Animé. Sables mouvants où reposent nos souvenirs. Siècles, rires et soupirs cachés : Le Désert respire. Battements infinis.
LoclenasqueTV : la chaîne que vous faites vivre. Nous vous emmenons cette semaine au cœur de la partie sud du désert de Fhansq pour vivre une expérience unique avec nos quelques 3 117 jeunes adultes qui compose le groupe C de la traversé du désert. Motivés et déterminés, ils s’apprêtent à vivre une expérience unique au cœur de la flore et de la faune d’UC Sochacia. Quelques semaines de préparations et une folle envie de partir à l’aventure plus tard, tous les participants sont aujourd’hui réuni sur le site, après deux jours entrecoupés d’autobus le long des routes menant à Roully, porte du désert. Les dunes de sable s’étendent sur des kilomètres, donnant une impression d’infini, de presque irréel. Nous, êtres humains, face à la grandeur de la nature. L’aventure commence ici et maintenant. »
Premier jour :
Le groupe C se rassemble autour du chef d’expédition qui, avec une fierté lisible, donne les dernières instructions de la journée. Chacun d’eux foule le sol, faisant ses premiers pas dans le désert, un sac à dos, une gourde remplie d’eau fraîche et le cœur empli de détermination. Le sable sous leurs pieds les accueille, les adopte ; la traversé commence enfin. Pour certains il s’agit de l’accomplissement d’une vie, pour d’autre d’une simple obligation imposée et perpétuée depuis plusieurs années. Les premiers kilomètres permettent d’établir des premiers liens entre les jeunes adultes, chacun d’eux réalisant que cette aventure ne serait pas seulement une épreuve individuelle, mais aussi une expérience collective. La voix du chef de traversé résonne à travers les balises « Encore 5 km et nous ferons un arrêt », quelque peu brouillé par le vent. Le groupe avance en silence, chacun désormais perdu dans ses pensées, mais toujours bien unis par le même objectif. Le chef de groupe fait un signe de la main et les 3 117 participants sont divisés en petits groupes autour de jardinières en bois installées un peu partout. « Vous voyez cette plante ? Elle est reconnaissable par ses feuilles épaisses et charnues : c’est l’aloe vera, une plante miraculeuse qualifiable de merveille de la nature. Dans le désert, les ressources sont rares dues aux conditions extrêmes, ainsi, l’aloe vera sera un allié précieux que plusieurs associations ont pris l’initiative de planter dans les désert. Elle est connu depuis des millénaires pour ses capacités médicinales et sa caractéristique à s'épanouir dans des environnements arides, ses feuilles contiennent un gel transparent hydratant qui vous servira a apaiser les brûlures et favoriser la cicatrisation des plaies. Mais ce n’est pas tout, l’aleo vera est également comestible en coupant une feuille et en y extrayant le gel et possède des qualités anti-inflammatoires et peut donc être utilisé pour soigner des infections mineures, des piqûres d’insectes ou des douleurs articulaires. » conclue l’expert par l’intermédiaire de la balise. Une quinzaine de kilomètre plus tard, les jeunes adultes rassemblent autour d'une aire désertique où les rochers permettent un temps de rafraîchissement. Les experts distribuent à chacun une boîte contenant sandwich et fruits et légumes, les gourdes d'eau fraîche circulent parmi les participants et les discussions s'animent mélangeant rires et partage d'histoires. L’après-midi, une halte est organisée sous un rare groupe de palmiers. « Avant que nous n’entamions la prochaine étape de notre périple, j’aimerais partager avec vous une technique essentielle pour survivre dans le désert : la collecte et conservation de l’eau. » introduit l’un des experts en soutenant le regard d’un groupe de participants dissipé, « L’utilisation des condensateurs solaires peut paraître complexe, mais vous allez voir, c’est assez simple. Regardez, vous avez besoin d’un morceau de plastique transparent, d’un récipient et de quelques rochers : nous allons creuser un trou dans le sable, assez profond pour placer le récipient, et disposer des rochers autour pour ensuite venir recouvrir le tout d’un morceau de plastique. Mais attention, les bords du plastique doivent être scellés avec du sable. Ainsi, le soleil va chauffer l’air sous le plastique qui fera évaporer l’humidité du sol et des plantes. En quelques heures vous aurez de l’eau potable. », l’un des participants lève la main « Comment faire si il n’y a pas de rochers à proximité ? », « Très bonne question ! Dans ce cas, nous devons utiliser d’autres techniques pour s’hydrater : certaines plantes succulentes contiennent de l’eau, comme le cactus. Mais pour cela, il s’agit de connaître les plantes car certaines peuvent être toxique, un livre vous sera donné à la fin de la traversé et il est vivement conseillé de l’avoir sur soi. », conclue-t-elle et, par cette occasion, mettant fin à l’échange. Le soir venu, le groupe installe le campement pour la nuit : l’occasion pour les experts d’informer les jeunes sur le matériel à avoir pour une expédition dans le désert. Autour d’un feu de camp sommairement construit, le repas est un moment convivial où les histoires de la journée sont narrées, mêlant rires et réflexion. Sous un ciel étoilé, les participants se couchent dans leurs tentes, épuisés mais fière de leur premier jour.
Deuxième jour :
Dès l’aube, alors que la lune est encore visible à l’horizon, les jeunes sont réveillés par le bruit sonore de leurs balises. Le corps légèrement endoloris, ils s’habillent et rejoignent les experts pour un petit-déjeuner copieux de pain et confiture, fruits secs, légumes et graines, de quoi en faire grimacer certains. Les premières lueurs du jour colorent doucement le ciel, créant une atmosphère unique. Les quelques 1 000 tentes rangées, les jeunes adultes se réunissent autour du feu de camp encore allumé : « N’oubliez jamais d’éteindre votre feu de camp, barbecue, mégot de cigarette. Dans un environnement comme le notre, des feux se déclarent tous les jours par l’inattention des habitants. ». Les premiers kilomètres passent assez rapidement, animés par des chants, des danses, des histoires contées et dessinées dans le sable. Une halte s’impose au milieu du désert, lorsque le soleil est levé. « Ce matin, nous allons vous apprendre à vous orienter grâce au soleil, aux étoiles et à la topographie locale. Dans un environnement aussi vaste que celui-ci, savoir s’orienter peut faire la différence entre la survie et le désespoir. », les balises sonnent et divisent les jeunes en petits groupes afin de commencer à apprendre les points cardinaux grâce à la position du soleil. Les experts montrent comment utiliser une montre analogique, expliquent comment les anciennes civilisations utilisaient les dunes, les rochers et même les crottes d’animaux pour se guider. « La nuit, nous pouvons utiliser la constellation : l'étoile Polaire, par exemple, est une référence fixe dans le ciel nocturne puisqu’elle indique le nord, la Ceinture d’Orion peut également vous aider. La matinée se poursuit avec des exercices pratiques visant à enseigner aux participants l’utilisation de bâton pour projeter l’ombre du soleil et créer un cadran solaire improvisé et dessiner des cartes simplifiées du terrain. Vers midi, le groupe s’arrête pour une pause bien méritée sous un grand acacia. Le repas de midi, similaire à celui de la veille, suffit à régaler les 3 117 jeunes adultes du groupe avant de reprendre la marche. L’après midi est consacré à l’étude de la faune, les experts montrent aux jeunes des traces d’animaux et comment les interpréter, leurs apprenant à reconnaître les empreintes des animaux du désert. « Vous devez apprendre à respecter leur territoire et à vous protéger de manière appropriée : saviez-vous que les scorpions sont attirés par la chaleur ? Évitez de laisser vos chaussures sans surveillance et secouez-les toujours avant de les enfiler. » affirme l’une des expertes, « Maintenant, parlons d’un autre sujet préoccupant du désert : les serpents. Comme les scorpions, ils sont généralement actifs la nuit, à l’aube ou au crépuscule, ils se reposent souvent à l’ombre pendant les heures les plus chaudes de la journée. Les serpents venimeux du désert, comme les vipères à cornes et crotales, possèdent un venin contenant des toxines. Les morsures peuvent provoquer des douleurs, des enflures, des nausées et même des complications plus graves si elles ne sont pas traitée. » l’expert laisse sa place à un autre expert, « En deux temps, nous verrons comment minimiser les risques de morsure et les solutions en cas de morsure. Porter des chaussures fermées et des vêtements longs, surtout en fin de journée et la nuit est la première règle fondamentale en lieu désertique. Rester vigilent en marchant dans l’herbe ou des zones rocheuses et ne pas soulever de débris ou de rocher sans précaution et toujours avec un bâton. Maintenant, si vous êtes malencontreusement mordu, restez calme et ne paniquez pas, l’augmentation du rythme cardique peut accélérer la propagation du venin. Essayez de garder la partie mordue immobile et nettoyez la plaie avec de l’eau et du savon. », « Contre toute idée reçue, faire un garrot ou inciser la plaie peut aggraver la blessure. » coupe un expert, « Enfin, appelez les secours. Pendant ce temps, ne buvez pas d’alcool ou de caféine et restez immobile. Si possible, prenez note de l’apparence du serpent sans essayer de le capturer : cette information sera utile aux professionnels de santé pour déterminer le traitement adapter. », conclue l’expert avant de répondre aux questions et de se remettre en marche. Alors que le jour commence à décliner, les jeunes installent à nouveau le campement pour la nuit. Sous un coucher de soleil peint de nuances d’orange et de rose, le groupe se rassemble autour du feu de camp pour partager leurs ressentis de la journée et les histoires de leurs découvertes. Un repas plus tard, la journée se termine par une session de relaxation sous le ciel étoilé, où les participants prennent un moment pour pratiquer du yoga, enseigné par l’une des expertes du groupe.
Troisième jour :
Pour la troisième et dernière journée, les jeunes sont réveillés par le chant mélodieux des oiseaux. Le corps s’habituant à l’exercice, ils s’étirent sous la lumière naissante du jour avant de rejoindre les experts pour un petit-déjeuner riche. Le campement est rapidement démonté et chacun reprend son sac à dos, prêt pour une dernière journée d’apprentissage, en rejoignant les experts au centre. « Bon, les jeunes, aujourd’hui est votre dernière journée avec nous et par conséquent, nous retournerons sur nos pas pour rejoindre le village. Avant ça, nous allons approfondir vos connaissances sur l’utilisation des plantes en nourriture et remèdes naturels. » commence le chef en faisant sonner la balise pour les diviser en petits groupes, les experts commencent par guider l’exploration des plantes et comment les identifier « Pour savoir si une plante est comestible, il y a plusieurs tests possible : par exemple, vous pouvez frotter une petite partie de la plante sur votre peau pour vérifier une réaction allergique. Ensuite, vous pouvez mâcher une petite quantité et attendre quelques minutes pour voir si vous ressentez un goût amer ou des brûlures. ». Le groupe continue son chemin sur plusieurs kilomètres, animé par des chants, le trajet paraît plus simple malgré les dunes à monter. Les experts leurs montrent, parfois, des arbustes qui offrent des baies comestibles, des racines qui peuvent être transformées en farine et des feuilles qui peuvent être utilisées pour faire des thés médicinaux. Vers midi, ils atteignent une petite oasis. Les experts enseignent comment utiliser les ressources en eau et montrent comment la filtrer et la purifier. » dit l’un des experts en mettant en application ses propos. Après cela, le groupe déjeune près de l’oasis, un repas composé de plats simples mais savoureux pour cette dernière journée, composé d’ingrédients découverts depuis le début de la traversé. L’après-midi est consacré à l’apprentissage de la gestion de la chaleur et la construction d’abris, pour une dernière fois divisé en petits groupes, la balise fait résonner la voix des experts. « La fabrication de cordes à partir de fibres naturelles est une technique très utilisée, depuis des millénaires, et vitale pour créer des abris, sécuriser des charges ou dans des situations d’urgence. Les matériaux semblent rares dans le désert, mais avec un peu de connaissance, vous verrez que le désert regorge ressources. Les fibres des plantes comme les yuccas, les palmiers et certaines herbes robustes peuvent être utilisées pour fabriquer des cordes résistantes. Commençons par le yucca qui est la plante la plus rependue dans nos déserts. Ses feuilles longues et pointues contiennent des fibres étonnamment solides, pour les extraire, vous devez couper quelques feuilles à la base. Une fois extraite, il faut les faire bouillir dans de l’eau pendant environ une heure, les retirer et gratter doucement la pulpe verte. Lorsque vous avez assez de matière, prenez un petit groupe de fibres et tordez les, continuez à ajouter des fibres supplémentaire au fur et à mesure que vous tournez. » conclue l’expert en laissant sa place à un autre expert, « Avec ces cordes, il vous sera possible de construire un abri : une étape inévitable pour vous protéger. Utilisez les branches pour créer une structure et les feuilles pour fournir de l’ombre. Assurez-vous toujours que l’abri est bien ventilé pour éviter les coups de chaleur. », les jeune adultes sont amenés a mettre en application les dires de l’expert et créer un abri par groupe. Les derniers kilomètres sont parcourus en silence, chacun absorbé par ses propres pensées et souvenirs. Le groupe avance vers le village en fil indienne, les dunes s’effacent progressivement pour laisser place aux premières maisons. Les jeunes peuvent apercevoir les premières habitations de Roully et, avec elles, les visages souriants des habitants venus les accueillir et l’entrée dans le village se fait sous une haie d'honneur d’applaudissements et d’acclamations. La place centrale du village inaugure une estrade où tous les jeunes montent. Le chef d’expédition et les experts montent sur scène sous les applaudissements. « Chers amis, vous avez accompli quelque chose d’extraordinaire. Cette traversé n’était pas seulemment un défi physique, mais bien une preuve de résilience, de solidarité et de découverte de soi. », les jeunes, parents et amis écoutent avec attention et enthousiasme. Vient alors le moment de la remise des diplômes, chaque participant est appelé individuellement pour recevoir son diplôme des mains des experts. Après la cérémonie, un grand festin est organisé : les tables sont garnies et les jeunes partagent leurs histoires et souvenirs à leurs proches sous une ambiance festive, marquée de chants et de danse.