Posté le : 04 mai 2025 à 14:53:05
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Fête du Cactus : une tradition loclenasque festiveChaque année, sous le soleil implacable de Sochacia Ustyae Cliar, un miracle végétal et culturel s’épanouit : la Fête du Cactus. Bien plus qu’un simple événement populaire, cette célébration transforme le pays tout entier en un théâtre vivant, où traditions, musiques, savoirs et émotions se mêlent dans un hommage vibrant à la plante du désert, le sabaar. Des villages reculés aux métropoles côtières, la fête bat au rythme des tambours artisanaux, des chants partagés, et des rituels poignants qui unissent les générations.
Date : 01/06/2016
Chaque première semaine de juin, alors que la chaleur propre accablante propre aux pays désertique s'est déjà abattue sur Sochacia Ustyae Cliar depuis plusieurs semaines et que les cactus bourgeonnent déjà après les rares pluies d’hiver, une fièvre douce et joyeuse traverse le pays tout entier : celle de la Fête du Cactus, événement désormais emblématique et incontournable pour l’ensemble du peuple loclenasque. Pendant une semaine entière, bien que les festivités principales se concentrent sur le week-end, le pays tout entier entre en célébration. A Sochacia Ustyae Cliar, la fête est plus qu’un divertissement : c’est un socle culturel, un langage commun, une résistance poétique à l’âpreté du quotidien. Contrairement aux fêtes folkloriques figées dans le passé, ou aux grands événements commerciaux qui se répètent ailleurs dans le monde, la Fête du Cactus se vit comme un hommage vivant et évolutif à une plante aussi modeste que centrale. Le cactus – ou sabaar, comme on l'appelle ici – est omniprésent dans les vies loclenasques : dans les recettes, dans les récits, dans les proverbes, dans les rites de passage, et même dans l'architecture vernaculaire où ses fibres sont parfois intégrées aux murs en torchis pour renforcer les habitations. C’est donc avec une ferveur très sincère que, chaque année, le pays se pare de mille formes et couleurs pour célébrer cette plante du silence et de la persévérance. Des villages de bergers du sud loclenasque aux quartiers côtiers du nord-est loclenasque, en passant par les marchés nomades du nord-ouest, les rues deviennent galeries botaniques, les maisons s’ouvrent, les chants résonnent, et tout semble suspendu. Pour les habitants, cette célébration n’est pas un luxe, ni un simple plaisir. C’est une nécessité sociale, psychologique, presque existentielle. Dans un pays parfois confronté à l’isolement, à la sécheresse et à une certaine indifférence géopolitique, la fête est ce qui permet de respirer ensemble, d’exister ensemble, de créer du sens là où la vie semble parfois suspendue. L'esprit festif qu'incarne les loclenasques ne cessera de battre au coeur de Sochacia Ustyae Cliar.
Les journées commencent tôt cette semaine là. À l’aube, les enfants des écoles enfilent leurs costumes de fleurs de cactus ou de petits animaux du désert et participent à des défilés colorés au rythme des tambours artisanaux. Sur les places publiques, des marchés géants émergent, proposant tout ce que le cactus peut offrir : fruits frais, confitures, savons, infusions, œuvres d’art, tissus teints à l’encre de figue sauvage… Dans les jardins botaniques temporairement installés au sein des villages, des chercheurs, des éleveurs, des moines et des agriculteurs se côtoient pour expliquer les propriétés médicinales, écologiques et même spirituelles de leurs variétés favorites. Au fil de la journée, des “marches digestives” sont organisées dans les collines désertiques et les sentiers savaneux. Ces promenades, ponctuées de haltes explicatives, sont autant des moments pédagogiques que des rituels de reconnexion avec le territoire. Certains villages les clôturent par un rituel collectif appelé "salih" : il s'agit de planter un petit cactus offert en silence à la terre, en mémoire d’un proche disparu/décédé. Mais c’est la nuit, surtout, que la Fête du Cactus déploie sa magie la plus pure. Dès le coucher du soleil, les lumières s’allument dans les ruelles, les balcons se parent de lanternes fabriquées soi-même, les terrasses se transforment en scènes improvisées. Dans chaque village, aussi petit soit-il, un programme musical est prévu : cela va des ensembles à cordes aux des DJ des sables. Dans les grandes villes, de véritables festivals nocturnes se déploient sur plusieurs scènes, mêlant musiciens locaux, chanteurs engagés, poètes-slameurs, chorales et spectacles de feu. Des concerts itinérants, montés sur des charrettes tirées par des ânes, circulent d’un quartier à l’autre pour emmener les habitants "là où les chants naissent instinctivement". Des tentes à thé accueillent des veillées où l’on partage l’histoire des anciens, des projections de documentaires tournés dans le pays sont diffusées sur des draps tendus entre deux cactus, et des concours d’improvisation musicale voient des jeunes s’affronter en public dans des concours artistiques d’un niveau remarquable.