14/09/2016
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Décrets du Comité de Reconstruction [Post-Révolution Brune]

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Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Ici sera référencé toutes les mesures que le Comité de Reconstruction mettra officiellement en place par décrets exécutifs afin de mener à la reconstruction de la Kartvélie suite aux évènements de la Révolution Brune. Le Comité de Reconstruction est composé principalement de hauts fonctionnaires kartvéliens et sont dirigés par le Président du Comité, Nikoloz Volka, se chargeant par un droit de véto de la concordance des politiques décrétées par le Comité avec les objectifs de la Révolution Brune en elle-même. Le Comité a pris ses fonctions exécutives le 27 Février 2015 pour une durée indéterminée mais jugée comme temporaire.

Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Décret du 5 mars 2015 sur la sécurité alimentaire nationale :


Les infrastructures en ruine, la désorganisation agricole massive et les risques de famine imminente au sein de la Kartvélie force notre Comité à réagir en premier lieu dans l'intérêt d'une politique alimentaire et agricole qui puisse atténuer les risques de famines d'une part et surtout permettre au secteur agricole de regagner en productivité et s'adapter aux nouvelles réalités du terrain. Une concertation commune s'est déroulée le 2 Mars entre le Comité de Reconstruction et la Chambre des Négociations afin que celle-ci se charge de manière plus générale des accords bilatéraux qui seront passés entre la Kartvélie et l'Estalie; Mistohir ayant accepté volontiers de contribuer à notre effort afin de restaurer l'agriculture nationale et assurer une certaine sécurité alimentaire, à défaut d'être entièrement autosuffisants sur le plan agricole pour le moment. Notre objectif dans l'immédiat est donc d'assurer dans l'urgence les besoins primaires de la majorité de la population d'une part et surtout établir des bases solides en ce qui concerne l'agriculture kartvélienne, notamment sur ce que celle-ci doit devenir à l'avenir : en autre, une agriculture mécanisée fonctionnant en coopératives et reprenant les méthodes apprises avec succès auprès de l'agriculture estalienne. Cependant, pour que ces bases puissent être posées, nous devons nous assurer que nos mesures d'urgence sur l'agriculture puisse permettre à de futurs gouvernements démocratiquement élus de pouvoir effectuer les réformes nécessaires. Dans ce sens, nos décrets ont un objectif immédiat de stabilité alimentaire et politique mais également et surtout d'outil pour la postérité qui prendra la relève après l'accomplissement des missions assignées au Comité de Reconstruction en tant qu'organe technocratique et exécutif.

Les décrets mis en place à la chaîne par le Comité de Reconstruction comprend tout d'abord une cartographie et une gestion plus adéquate de nos ressources alimentaires internes : les pillages et les manifestations ont gravement faussés les rapports alimentaires du gouvernement central, sans oublier que ces derniers comprennent également des stocks alimentaires qui ne sont tout simplement plus dans des territoires sous notre juridiction. Ces rapports ayant donc été jugés obsolètes en l'état actuel du fait de l'évolution très rapide des données en un seul mois, le Comité de Reconstruction se chargera de mobiliser dans chaque commune des comités locaux visant à effectuer un inventaire précis des stocks, le Comité se réservant le droit de mobiliser l'armée kartvélienne pour effectuer cette tâche. Ainsi, l'évaluation interne de nos inventaires alimentaires permettra de ce fait au gouvernement de classifier plusieurs communes en différentes zones en fonction de leur niveau de vulnérabilité aux disettes alimentaires, les critères considérés étant principalement ici la disponibilité alimentaire des communes, la capacité de production agricole locale et le nombre de populations à charge. Les villes sont exclues du processus pour le moment, il est évident que la disponibilité alimentaire des villes est faible, leur capacité agricole très faible et la population nombreuse. De ce fait, cette évaluation permettra dans un premier temps la réquisition alimentaire dans certaines communes n'ayant aucun risque alimentaire pour le transférer aux communes les plus vulnérables afin de mieux répartir la production agricole à travers tout le pays afin de relever le niveau moyen. Le tout sera organisé temporairement par un comité central de coordination alimentaire qui devra se charger de superviser les opérations logistiques en coopération avec les comités locaux afin d'assurer la liaison entre le gouvernement fédéral et les communes (les institutions régionales supposément mises en place ne sont dans les faits pas encore suffisantes pour assurer un intermédiaire viable pour nos mesures). Les surplus identifiés dans les zones excédentaires seront désormais nationalisées, le Comité de Reconstruction se chargera de produire des décrets autorisant les autorités fédérales et militaires à saisir les surplus alimentaires détenus par les anciens propriétaires terriens, les exploitations abandonnées ou les réserves inutilisées. La redistribution de cette nourriture saisie se fera sous un système de rationnement qui seront distribués par les comités locaux et qui assurera pour chaque habitant un minimum vital de 1800 calories par personne et par jour en y incluant des céréales, des légumineuses et des graisses animales ou végétales.

Le rationnement et la nationalisation des surplus n'est en soit qu'une première étape qui doit éviter dans l'absolu la famine mais nous devons également nous charger de relancer immédiatement la production agricole afin d'augmenter les surplus réquisitionnés et ainsi mettre fin le plus tôt possible au rationnement. C'est pour cela que le gouvernement mobilisera les chômeurs urbains et les organisera en brigades de volontaires pour travailler dans les campagnes. Logés, nourris et blanchis par le gouvernement, ces brigades seront affectés dans des camps de travail temporaire proches des zones agricoles critiques où la production agricole est déficitaire afin de rendre ces communes autosuffisantes au moins sur leur production agricole. Ces camps de travail devront prioriser les cultures vivrières à cycle court pouvant être rapidement récoltées comme les pommes de terre (qui peuvent être récoltées en moins de trois mois) mais aussi le maïs (fort en calories) ou encore les légumes rustiques comme les betteraves, les choux ou les navets. De surcroît, le gouvernement va réquisitionner l'ensemble des semences stockées dans les greniers abandonnés ou sous-utilisés ainsi que tous les outils agricoles disponibles afin de mener une opération de redistribution aux coopératives agricoles actuelles afin de leur fournir un matériel plus élargi et leur donner les moyens nécessaires pour diversifier et agrandir leurs cultures.

La logistique est un point essentiel de la redistribution alimentaire et force est de constater que pour pouvoir poser les bases solides de notre future logistique agricole, nous devons nous appuyer sur le modèle estalien avec la mise en place de centres de distribution régionaux situés dans des carrefours logistiques entre plusieurs communes qui doivent donc se charger de centraliser depuis leurs points d'appui de la collecte, du stockage et du listage des produits agricoles avant de les envoyer directement aux marchés de consommation et aux distributeurs, notamment urbains. Ce système, comme ce fut le cas pour les Estaliens, permettra à terme à nos coopératives de réduire les coûts en mutualisant autour d'une structure publique (ces centres de distribution étant détenus par l'Etat et donc à usage public) les moyens logistiques afin de réduire les charges nécessaires des agriculteurs kartvéliens et ainsi leur permettre d'investir plus largement dans d'autres projets, notamment dans la mécanisation de leur mode de culture ou dans l'agrandissement de leur activité agricole et donc leur productivité, ce qui ets l'objectif recherché par le Comité de Reconstruction. Les brigades de travailleurs devront se charger à la fois de la production agricole dans les camps de travail mais devront également se charger de la construction des routes et du réseau ferroviaire nécessaire au transport des biens alimentaires entre ces centres de distribution et les centres urbains ainsi que des routes pour acheminer directement les biens alimentaires sur leur lieu de production jusqu'aux centres. Chaque centre se verra attitré des véhicules standardisés et réquisitionnés pour la plupart (afin de minimiser les coûts) qui devront assurer le service public de la logistique alimentaire. Ces centres seront surveillés par l'armée kartvélienne. Chaque ville disposera d'un centre de réception alimentaire qui devra se charger à son tour de transmettre les biens alimentaires récupérés chez les distributeurs en ville.
Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Décret du 8 mars 2015 sur la stabilité monétaire :


L'état du système monétaire kartvélien n'est pas très glorieux. L'inflation y est extrêmement élevée, la monnaie kartvélienne perd en valeur chaque jour qui passe et la confiance envers le lari est si basse que certaines communes se contentent d'utiliser le troc comme principal moyen de marchandage entre agents économiques. Les communes méridionales de Kartvélie semblent s'orienter vers la solution de l'unitas, la monnaie estalienne, qui est plus compétitive et plus adaptée dans l'immédiat au besoin de ces communes dont la production locale est relativement faible, ce qui implique donc une large consommation de biens d'origine estalienne par les consommateurs locaux, d'où le choix de l'unitas comme monnaie d'usage dans ces communes. Nous ne pouvons laisser le lari dans cet état, sans oublier que malgré la stabilité de l'unitas, nous ne pouvons économiquement et politiquement pas nous permettre de l'adopter. Nous devons donc faire du lari une monnaie plus viable dans l'immédiat et stabiliser la situation monétaire kartvélienne dans les plus brefs délais.

Dans un premier temps, le gouvernement va mettre fin à toute forme de politique indépendante de l'actuelle Banque centrale de Kartvélie afin que le Comité de Reconstruction puisse avoir la mainmise totale sur les décisions monétaires du pays afin d'établir une politique qui doit en favoriser la stabilité. Ainsi, la saisie de la Banque Centrale doit s'accompagner d'une suspension immédiate de toute politique d'impression monétaire, les émissions monétaires doivent être strictement planifiées. En effet, le décret du 8 mars imposera un quota monétaire strict sur la création monétaire équivalente à 5% du PIB nominal par an, toute émission monétaire supplémentaire doit être justifiée par des conditions économiques spécifiques et doit obtenir l'approbation explicite du Comité de Reconstruction. Le temps que ce quota entre en fonction de manière effective, un gel immédiat sera effectué sur les émissions monétaires pendant six mois. Une partie de la masse monétaire en circulation sera également retirée à travers une opération de retrait partiel de la monnaie excédentaire, le gouvernement exigeant que les billets de haute dénomination soient échangés dans les banques contre de nouveaux billets de moindre valeur avec des limites strictes pour chaque individu, le tout à travers un calendrier progressif sur quatre mois ; le gouvernement impose également des pénalités sur les échanges en excès pour neutraliser les surplus monétaires détenus illégalement. En plus de cela, les décrets du Comité de Reconstruction va introduire dans l'économie kartvélienne un nouveau lari avec un taux d'échange strict (1 nouveau lari vaudra 1000 anciens laris) afin de rétablir davantage la confiance envers la monnaie et apprécier artificiellement la monnaie fiduciaire.

Le décret prévoit également une épuration des finances publiques avec une suppression de la plus grande partie des subventions gouvernementales, notamment envers les entreprises anciennement privées afin de canaliser ces fonds vers d'autres priorités, notamment pour financer les mesures sur la sécurité alimentaire et surtout pour financer l'entretien et la reconstruction des infrastructures nationales. Un recensement fiscal obligatoire sera mis en place dans toute la Fédération pour limiter l'évasion fiscale post-révolutionnaire (suite à l'effondrement de l'administration républicaine un peu partout dans le pays) et imposera une taxe provisoire de solidarité qui s'appliquera sur les actifs des anciennes élites et des propriétaires terriens expropriés ainsi que sur les propriétés abandonnées par les grands groupes privés aujourd'hui dissous ou ayant fui le pays. Toutes les dépenses restantes de l'Etat seront réorientées vers les secteurs cruciaux que sont le transport, l'alimentation et la production des biens essentiels à l'économie.

Le décret du 8 mars visant à stabiliser les prix, le décret met en place un Comité national de stabilisation des prix sous l'autorité du Comité de Reconstruction et qui aura pour tâche de surveiller les prix des biens essentiels comme la nourriture, les carburants ou les produits de première nécessité afin d'intervenir en cas de hausse spéculative dans une ou plusieurs communes. Ce comité imposera un plafond temporaire sur les prix des biens de base en fixant des marges minimales pour les producteurs et commerçants afin de ne pas non plus désinciter à la production de ces mêmes biens tout en permettant à ces producteurs d'acquérir une marge certes faible mais raisonnable compte tenu du pouvoir d'achat actuel des Kartvéliens. Toujours dans l'objectif de redonner confiance à la monnaie nationale, les banques commerciales kartvéliennes seront nationalisées dans leur ensemble et réorganisées pour se concentrer exclusivement sur une politique de stabilisation monétaire en concert avec les objectifs gouvernementaux ainsi que la fourniture de crédits productifs pour les coopératives kartvéliennes naissantes. Un quota de dépôt bancaire obligatoire sera exigé pour les coopératives à hauteur de 4% de leurs fonds propres afin de financer dans l'ensemble le système bancaire restant. L'ensemble des ressources financières nationales présentes sur le sol national (métaux précieux, devises étrangères) seront centralisées au sein d'un nouveau Trésor Public chargé de former une réserve stratégique qui doit garantir au mieux la valeur du nouveau lari. Enfin, une taxe sur les liquidités non déclarées sera mise en place sur l'ensemble de la Fédération afin de décourager la thésaurisation et éviter l'accumulation de liquidités non productives, le but étant de redresser l'épargne moyenne des Kartvéliens et donner de nouvelles ressources financières au système bancaire qui seront réinjectées ensuite dans le tissu productif kartvélien ; il est à noter que les banques nationalisées proposeront des taux préférentiels sur les dépôts pour encourager davantage l'épargne par les Kartvéliens.

Néanmoins, le Comité de Reconstruction admet aussi qu'elle ne peut restaurer dans l'immédiat la valeur du lari et la confiance en seulement quelques semaines. Le décret autorise donc les communes à mettre en place des bourses d'échange locales où sera légalement autorisé le troc, ces bourses d'échanges ne devant concerner que l'échange de biens et de services entre les communes seulement, le but étant de faire compenser l'inflation en lari galopante par le troc dont les variations ne dépendent pas de la stabilité monétaire du pays à l'heure actuelle. Le décret autorisera également la mise en place de monnaies de transition dans les communes méridionales afin de donner une existence légale à l'unitas et recenser ainsi les échanges monétaires en devises estaliennes sur le territoire et ainsi pouvoir le taxer si nécessaire. Enfin, dernière étape du décret, le Comité de Reconstrucion cherche tout de même à réinciter l'économie à une plus large production, notamment agricole et industrielle, afin de pallier à la baisse continuelle de l'offre. Ainsi, le Comité propose dans ses décrets la mise en place à travers les banques nouvellement nationalisées des crédits d'urgence à intérêt zéro pour les coopératives agricoles et industrielles afin de relancer l'économie, augmenter l'offre structurelle de l'économie et réduire les pénuries afin de faire baisser le prix des biens kartvéliens. Les stocks publics inutilisés comprenant des machines, du carburant ou des matériaux seront redistribuées gratuitement dans les secteurs productifs, dans les coopératives les plus productives en priorité. Quant aux salaires, ceux-ci sont indexés temporairement sur les prix des biens essentiels afin de protéger la majorité des travailleurs kartvéliens contre la perte de pouvoir d'achat et ajuster le salaire aux biens essentiels permettant aux travailleurs de vivre le plus décemment qu'il est possible. L'indexation des salaires pourra être sujet à négociations entre l'administration et les travailleurs par l'intermédiaire des syndicats.
Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Décret du 14 mars 2015 sur la revitalisation industrielle :


Tout comme la plupart des secteurs économiques actuels, l'industrie kartvélienne a atteint le point le plus bas qu'il aurait pu atteindre durant ces derniers mois. La production industrielle kartvélienne est devenue insignifiante, sa part dans le PIB est passé de 35% du PIB en Décembre 2014 à seulement 8% du PIB actuel en Mars 2015. La plupart des entreprises ayant fuis ou fait faillite, nous n'avons pas d'autre chose que de restructurer complètement le modèle industriel actuel de la Kartvélie. L'avantage, c'est que nous repartons de zéro ou presque, ce qui permettra aux décrets d'urgence du Comité de Reconstruction d'accomplir ses objectifs à long terme qui est celui de remettre en place des bases solides pour la croissance industrielle nationale dans les années à venir, afin que la Kartvélie puisse retrouver une certaine prospérité économique et industrielle. Néanmoins, pour atteindre cet objectif lointain qui sera accompli par un gouvernement démocratiquement élu ultérieurement, nous devons établir pour cet hypothétique gouvernement des bases acceptables sur lesquelles travailler pour rétablir l'industrie kartvélienne et rendre notre pays un peu plus autonome sur le plan industriel.

Une des premières mesures que le Comité de Reconstruction sera assez simplement la nationale immédiate et le redémarrage des sites industriels stratégiques. Pour mener à bien cette nationalisation de masse, le Comité de Reconstruction mettra sous son aile un Comité de Redémarrage Industriel (CRI) sous ses ordres qui sera la base administrative du futur Ministère (ou de la Commission) de l'Industrie et des Finances de la Fédération. Ce comité devra se charger d'identifier rapidement les sites industriels stratégiques encore fonctionnels ou réparables, superviser les opérations quotidiennes des sites nationalisés et affecter les ressources disponibles de l'Etat (matières premières, main d'oeuvre, énergie) pour relancer une production minimale. Le but est de rassembler l'ensemble de l'industrie stratégique kartvélienne dans un seul et même réseau interdépendant afin de mutualiser les moyens et les capacités de chacune des branches industrielles du réseau et ainsi diminuer les coûts dans leur ensemble pour la relance de l'industrie, chaque industrie ayant besoin de l'autre pour fonctionner, l'Etat doit se charger de créer une synergie suffisante pour ces industries. Les industries stratégiques visées alors par le CRI seront le secteur énergétique (centrales électriques, raffineries, infrastructures de distribution d'électricité et de carburant), métallurgique (usines sidérurgiques et usines d'aluminium notamment), chimique (usines de production d'engrais, de produits pharmaceutiques et de matériaux industriels), militaire et du transport (usines de transport ferroviaire, équipementiers automobiles, etc.) ; ces secteurs sont surtout visées pour leur importance directe dans la reconstruction et la satisfaction commune de leurs besoins internes, chaque industrie stratégique fournissant tous les autres secteurs qui ont besoin de la production de leur prochain pour exercer leur activité (notamment le secteur énergétique dont l'Etat doit garantir non seulement l'accès mais également à bas prix pour les industries afin de diminuer les coûts d'exploitation de l'activité industrielle globale). La nationalisation sera évidemment accélérée avec une saisie immédiate des entreprises industrielles privées considérées comme essentielles avec une expropriation sans compensation ou avec une indemnisation minimale en fonction du degré de collaboration de l'entreprise avec l'Etat. Les entreprises nationalisées par le CRI qui appartiennent au même secteur seront ensuite regroupées dans des conglomérats d'Etat afin d'optimiser les ressources de chaque site et éviter les doublons autant d'un point de vue organisationnel, économique ou administratif et ainsi diminuer les coûts dans leur globalité. Le CRI sera chargé dans sa supervision de rationaliser le plus possible les processus de production, d'élaborer des plans de réactivation à court terme et de garantir que la production respecte des quotas qui seront fixés par le Comité de Reconstruction en fonction des besoins immédiats de l'économie pour la reconstruction.

Pour mener à bien le financement de cette nationalisation et du redémarrage qui sera exigé auprès du CRI, un fonds d'urgence industriel sera mis en place par le Comité de Reconstruction qui sera composé des recettes issues de la taxe de solidarité appliquée sur les anciennes élites et les entreprises expropriées et d'une partie des actifs gelés dans le système bancaire nouvellement nationalisé. Le Comité de Reconstruction se doutant bien qu'une telle nationalisation et un redémarrage aussi rapide se fera à perte pour les conglomérats d'Etats à court terme, ce fonds devra donc couvrir le salaire des travailleurs et l'achat des nouveaux équipements nécessaires au redémarrage ou à la réparation des sites endommagés (vu la production locale plutôt faible (et donc une offre trop faible pour supporter un prix raisonnable), la majorité de ces achats seront effectuées auprès des coopératives industrielles estaliennes dont le prix est plus attractif).

Bien entendu, nationalisation signifie également retour à la case départ pour le gouvernement. Ainsi, les décrets d'urgence du Comité de Reconstruction prévoient le gel temporaire de l'ensemble des dettes contractées par les anciennes entreprises nouvellement nationalisées afin de redémarrer l'activité industrielle des sites sans nouvelle pression financière. De plus, même si l'électricité et le carburant son rationnés compte tenu de la baisse massive de la production de ces deux produits, les décrets assure au moins 30% de la production nationale minimum aux conglomérats industriels, celles-ci restent prioritaires dans la répartition des ressources. Le Comité de Reconstruction, à travers le secteur bancaire nationalisé, mettra en place des crédits à taux zéro pour les conglomérats d'Etats industriels afin de couvrir leurs frais initiaux, notamment en cas de surcharge financière des fonds gouvernementaux, afin que tout dépassement puisse être contre-balancé directement par le crédit bancaire à taux zéro et ainsi garantir une certaine stabilité à moyen terme de la production industrielle.

Nous devons ensuite nous charger de réorganiser les chaînes d'approvisionnement et la logistique à l'échelle nationale afin de centraliser et rationaliser la distribution de matières premières et de produits finis afin de minimiser les coûts d'exploitation de la production industrielle, éviter toute pénurie dans le processus de production et surtout assurer une coordination optimale entre les différents secteurs industriels nouvellement nationalisés par l'Etat. Tout d'abord, pour mener à bien cette réorganisation, nous devons centraliser la logistique nationale autour d'une entité centralisatrice, l'Agence de Transport Fédérale (ATF) qui aura pour rôle principal de cartographier les besoins de chaque site industriel stratégique de la Fédération en matières premières, en équipements et en énergie, identifier et réhabiliter les infrastructures logistiques essentielles et coordonner la distribution des produits finis vers les zones de consommation du marché domestique à moindre coût afin d'éviter une augmentation partielle du prix final pour les consommateurs kartvéliens (car l'objectif final est évidemment de revaloriser la production kartvélienne pour que le prix moyen des biens industriels kartvéliens soit raisonnable pour les agents économiques nationaux). L'avantage de tout regrouper sous l'ATF sera évidemment de supprimer tout type d'intermédiaire privé entre les producteurs et les consommateurs, évitant ainsi la fragmentation de la logistique et l'intégration de l'ensemble du réseau logistique national sous le contrôle exclusif de l'Etat afin d'éviter toute forme de spéculation, de retard ou de surcoût caractéristique des sytèmes logistiques privatisés. L'ATF divisera la Fédération actuelle en régions économiques stratégiques qui disposera pour chacun d'eux un centre de stockage et de distribution polyvalent (capables d'être connectés au réseau routier et ferroviaire en même temps) afin de regrouper les matières premières et gérer les expéditions vers les zones de production et les marchés domestiques. L'ATF étant aussi dépendante du CRI quant à sa gestion stratégique de la logistique nationale, le CRI s'assure que chaque site industriel reçoit les matériaux nécessaires en fonction des quotas et des objectifs donnés à chaque conglomérat et site défini, l'ATF se chargeant ensuite de synchroniser la logistique entre les secteurs interdépendants en liant leurs missions de transport (comme entre le secteur métallurgique et le secteur du bâtiment) pour éviter les goulets d'étranglement et la surcharge du réseau logistique que l'ATF sait encore en reconstruction et donc assez fragile. L'ATF est évidemment chargé de rationaliser les flux et réduire le plus possible les coûts en minimisant les kilomètres parcourus, en maximisant la capacité des camions et des trains et en établissant des circuits d'approvisionnement en boucle pour éviter les retours à vide des véhicules et toujours charger les véhicules quoi qu'il arrive d'un entrepôt à un autre (autant qu'ils se déplacent, autant que ça serve à quelque chose).
Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Décret du 21 mars 2015 sur la relance de la croissance agricole :


Après la Révolution Brune, les communes autogérées en Kartvélie ont cherchés pour la plupart à adopter le même mouvement spontané que les communes estaliennes et de saisir les biens des entreprises présentes sur le territoire communal afin d'en faire des coopératives de travailleurs avec un modèle proche voire copiée de celui des coopératives estaliennes. Si on ne peut pas reprocher les avantages structurels des coopératives estaliennes qui ont démontrés contre l'ancien système capitaliste kartvélien une redoutable efficacité en terme de compétitivité structurelle, on ne peut pas nier que la formation des coopératives de façon autonome et autogérée n'a pas été une grande réussite dans le secteur agricole kartvélien. Sans législation et sans Etat pour encadrer la création de ces coopératives, le système complexe qui a remplacé les entreprises capitalistiques est composé d'une myriade de coopératives similaires sur le territoire d'une même commune, parfois des coopératives dites "d'indépendants" ne comprenant qu'un seul exploitant, parfois des coopératives en concurrence et qui utilisent tous les moyens, légaux comme illégaux, pour miner l'activité de son homologue. Enfin, il est à noter que les coopératives existantes dans le pays sont surchargées par une bureaucratie complexe, un manque de ressources et des tensions internes fréquentes. C'est, au sens strict, l'anarchie organisationnelle dans le système agricole et nos décrets d'urgence doivent se charger d'établir une législation de base qui se doit d'être adaptable et claire pour l'ensemble des communes. Sinon, il y a des risques que l'agriculture ne puisse pas redémarrer sur de bonnes bases structurelles, rendant la Kartvélie dépendante quant à sa sécurité alimentaire envers l'extérieur.

Nos décrets d'urgence doivent d'abord mettre en place une législation qui doit redéfinir le modèle de coopérative en Kartvélie qui se doit d'être simplifié au maximum afin que ces coopératives puissent s'adapter aux temps de crise actuels ; libre sera aux gouvernements ultérieurs de réformer ce modèle, nous cherchons surtout ici à adapter les coopératives aux mois qui suivent la création de la Fédération des Communes de Kartvélie. Ce modèle simplifié, qui doit surtout viser la relance économique locale, aura une gestion démocratique plus limitée avec la formation d'un comité exclusif élu par les membres de la coopérative, ce comité devant superviser les opérations et les activités de la coopérative et doivent disposer d'un président de coopérative qui représente auprès des autorités fédérales sa coopérative et ses intérêts. Les bénéfices sont partagés entre les membres selon leur participation au travail mais chaque coopérative sur le sol kartvélien doit allouer 5 à 7% de ses bénéfices à un fonds commun mis en place dans chaque commune et qui doit principalement financer l'entretien des services publics locaux et les projets d'investissement ou de reconstruction de la commune. Ensuite, l'intérêt d'avoir ces coopératives agricoles simplifiées sera de redistribuer plus aisément les terres abandonnées ou sous-utilisées étant donné que nos décrets devront établir une seule et même coopérative agricole pour chaque commune. Les coopératives indépendantes seront supprimées et les coopératives existantes de même nature au sein d'une même commune seront fusionnés avec la mise en place d'élections pour la nomination du comité exécutif de chaque coopérative afin de limiter les tensions internes sous des formes illégales. Il est à noter que la formation de telles coopératives devra aussi concerner toute la chaîne d'approvisionnement agricole (en dehors du transport vers les marchés de consommation) comme la transformation afin de diversifier l'emploi au sein des structures agro-alimentaires des communes et ainsi diversifier les niveaux de compétence nécessaires, de quoi fournir un emploi à la fois aux plus qualifiés comme aux non-qualifiés et ainsi réduire à une large échelle sociale le chômage. Les modes de production des coopératives sont également mutualisés avec une mutualisation obligatoire des terres, des machines et des outils des membres de la coopérative afin d'optimiser collectivement les rendements. Chaque membre des coopératives accumule lors de ses heures travaillées des "crédits-temps" qui détermine en soit leur part des bénéfices au sein de la coopérative ; c'est en somme une ébauche de la solde méritoire graduée estalienne, à la seule différence que la répartition des richesses ne se fait pas en fonction de la rentabilité de la coopérative mais du temps travaillé par le membre de la coopérative.

Bien sûr, en plus de la législation qui devra à terme résoudre les défauts actuels de la mauvaise organisation des communes autogérées, nous devons chercher à soutenir initialement les coopératives par des mécanismes financiers et techniques d'urgence afin de palier aux carences les plus fréquentes de ces coopératives que sont le manque de capital, la présence d'équipements agricoles obsolètes ou en trop faible nombre et, surtout avec l'exode des plus qualifiés à l'étranger, la faible expertise technique dans les zones rurales. Pour faire face à ces problèmes, environ 2% des bénéfices de chaque coopérative agricole sera versé çà un fonds d'urgence agricole qui doit se charger de financer plusieurs éléments. Tout d'abord, ce fonds devra subventionner l'achat de semences, d'engrais et d'outils agricoles afin d'en diminuer les prix ou d'en acheter directement aux exportateurs estaliens. Ce fonds devra également financer le recrutement d'agronomes, de techniciens agricoles et de vétérinaires par l'Etat afin de les déployer dans les zones rurales manquant d'expertise technique. Les comités de redistribution agricoles mis en place en début mars devront également garantir désormais la mise à disposition de machines agricoles mutualisées qui seront financés par le fonds d'urgence. Il est enfin nécessaire de former une banque de crédit agricole qui devra soutenir les agriculteurs et les coopératives agricoles et qui devra fournir différents types de crédits pour s'adapter à la demande (crédits à court terme pour les dépenses d'exploitation comme les intrants et la main d'oeuvre ; crédits à moyen terme pour l'achat ou la modernisation des équipements agricoles ; crédits à long terme pour financer de nouvelles infrastructures comme des bâtiments agricoles supplémentaires). La banque agricole nationale devra proposer des crédits à faible taux d'intérêt (pas à zéro ici, la banque met son taux vers les 0,1-0,2%) pour stimuler l'emprunt et garantir l'accès au crédit pour les agriculteurs les plus pauvres, généralement exclus sous le système bancaire classique. La banque devra mettre en place également un fonds d'équité rurale (financé justement avec les intérêts des crédits) destiné aux communes rurales les plus défavorisées afin de réduire la dépendance au crédit des plus pauvres et de promouvoir le développement économique des zones rurales les plus pauvres.

Ensuite, nous devons dynamiser la production en se basant le plus possible sur la mutualisation des moyens et l'innovation étant donné que nos coopératives, dans leur ensemble, souffrent d'un manque d'accès aux innovations technologiques et sont fragmentées. Nous allons donc instaurer des pôles agricoles régionaux devant regrouper surtout les coopératives agricoles sous des critères de cultures (les pôles regroupent des communes en fonction de la culture principale cultivée par l'agriculture sur place) qui servent à mutualiser les financements en R&D de ces coopératives et de donner un accès complet aux coopératives de chaque pôle aux innovations qui y sont développées afin que le plus grand nombre profite des innovations technologiques au sein de l'agriculture et augmentent ainsi leurs rendements avec. Enfin, nous devons garantir un marché plus équitable et viable pour les coopératives agricoles afin qu'elles puissent vendre leurs biens agricoles sans problème et ainsi faire fonctionner leur modèle de production. Pour cela, le Comité de Reconstruction doit créer un monopole d'achat étatique temporaire et automatique pour les surplus agricoles : l'Etat se chargera désormais d'acheter aux coopératives agricoles à un prix minimal garantir les surplus que les coopératives n'arrivent pas à vendre afin d'éviter que celles-ci ne vendent à perte (ce prix minimal étant fixé sur le coût d'exploitation moyen d'une quantité donnée d'un bien agricole, par exemple le coût d'exploitation moyen d'une tonne de blé). Des foires agricoles seront organisées afin de soutenir le commerce direct des coopératives avec leurs consommateurs locaux afin d'éliminer les intermédiaires et donc les charges d'exploitation qui en découlent.
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