07/05/2016
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Personnalités azuréennes


HRP : Cette section répertorie les personnalités importantes de l'Azur. Vous pouvez intervenir sur leur quotidien dans la section Activités étrangères, par exemple en tentant de vous gagner leur sympathie (ou de les corrompre, selon le point de vue...)

Jamal al-Dîn al-Afaghani (ministre des Affaires étrangères)

Habib Özem Taşdemir (ministre de l'Intérieur)

Lubna Sharim al-Qasîmi (ministre du Développement)


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﴿لَهُ مُعَقِّبَاتٌ مِّن بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ يَحْفَظُونَهُ مِنْ أَمْرِ اللَّهِ ۗ إِنَّ اللَّهَ لَا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّىٰ يُغَيِّرُوا مَا بِأَنفُسِهِمْ ۗ وَإِذَا أَرَادَ اللَّهُ بِقَوْمٍ سُوءًا فَلَا مَرَدَّ لَهُ ۚ وَمَا لَهُم مِّن دُونِهِ مِن وَالٍ﴾


Jamal al-Dîn al-Afaghani

Stratège et diplomate du Califat azuréen

rohani



Carte d'identité :

Âge : 68 ans Date de naissance : 23/01/1947 à Ectabane, district de Haghmatana, province de Dariane
Nationalité : Azuréenne Appartenance linguistique : Perse
Religion : Islam
Profession : Ministre des Affaires étrangères Lieu de résidence : Agatharchidès, province-district de la capitale
Statut conjugal : Marié à Sahebeh Ahjal, parent de Jamila al-Afaghani (28 ans) et d’Issa al-Afaghani (25 ans)
Affiliation politique : Nahda


Citations :

« La religion ne peut ni ne doit étouffer la science et le progrès. Au contraire, elle en est le meilleur et le plus assuré véhicule. On voit se multiplier, dans le vaste monde, les désordres et les malheurs d’une modernité dépourvue de guide ou de direction, autant que le fanatisme qui enferme les sociétés dans l’ignorance. Ces deux fléaux doivent être rejetés d’un même élan. Le Coran commande d’embrasser Dieu en même temps que la science. »

Extrait du discours tenu le 7 août 1990 lors du congrès national du Parti de la Renaissance islamique (Nahda), où il est élu au Bureau national, défendant une ligne islamo-démocrate majoritaire.

« Si notre première richesse est bien l’islam, et si c’est bien au nom des principes islamiques que nous proposons notre existence au monde en tant qu’Etat souverain, alors nous devons appliquer notre philosophie existentielle à nos principes et à nos pratiques dans les relations internationales. L’unité des musulmans doit être notre seule boussole face aux périls de la fitna. »

Extrait d’une tribune rédigée dans le journal national al-Urwâ al-Wûthqâ le 22 mars 1999 à l’occasion d’un débat suscité par la possibilité d’une opération militaire contre le Fakiristan, un pays étranger d’obédience musulmane hostile au gouvernement azuréen, contre lequel une partie du Sérail exigeait le recours à la force.

« La fitna, la division des croyants, est le plus grand danger spirituel et stratégique pour notre pays et pour l’islam. L’unité de la Oumma est le plus grand atout géopolitique des musulmans. »

Déclaration du 5 octobre 2013 en tant que Ministre des Affaires étrangères, consacrant le principe et la stratégie d’unification des pays musulmans, le panislamisme, sur la scène internationale et diplomatique comme axe central de la politique étrangère azuréenne.


Biographie :

Djamāl al-dīn al-Afaghānī naît dans une grande famille aristocratique d’Ectabane, en Dariane, le 23 janvier 1947. Son père Ṣafdar est un intellectuel chiite proche de la Qadiriyya, l’une des principales confréries soufies du sunnisme ; théologien et philosophe, l’essentiel de son travail est consacré à étudier la synthèse possible des principes coraniques entre les différentes branches de l’islam.

Jamal se convertit au sunnisme à l’âge de treize ans et étudie à la médersa de l’université Ibn Faruqi de Seylimsaray. Loin de chez lui, il fréquente les étudiants en religion, les softas, qui forment une communauté joyeuse et dynamique surveillée par la police républicaine. L’époque est en effet marquée par un durcissement de la dictature laïque et nationaliste des Jeunes-Altaï, d’abord sous le Président Husseyni Pacha, puis sous Cenanzade Pacha. Du fait de sa double appartenance à la communauté minoritaire des persophones d’une part, et aux institutions religieuses islamiques d’autre part, le jeune Jamal al-Afghani fait l’objet, comme de nombreux camarades, d’une menace quasi-permanente de la part de la dictature.

En 1978, les manifestations et les grèves viennent à bout du régime républicain qui s’effondre dans le chaos de la Semaine des Manguiers. Alors qu’il n’a pas encore terminé sa thèse de théologie, Jamal, âgé d’à peine 31 ans, se retrouve propulsé dans les premiers rangs des événements ; il participe à l’occupation du Palais présidentiel par les sympathisants du Parti de la Renaissance islamique, dont il est un militant fervent.

En 1979, il obtient son diplôme et sa fonction à la mosquée Ibn Suleyman d’Agatharchidès, où il devient professeur de droit islamique spécialisé dans la jurisprudence. Très impliqué en politique, il joue un rôle dans les négociations politiques entre le mouvement islamo-démocrate et les autres factions contestataires, et la mise en place d’un régime de « théocratie constitutionnelle » garantissant à ses citoyens le principe de l’égalité devant la loi, de l’élection des représentants politiques, et du respect d’un certain nombre de droits.

En 1987, alors qu’une crise écologique grave frappe la région du Plateau azuréen, il intervient pour tenter de trouver une issue aux violents affrontements qui opposent le gouvernement à des populations exposées à une sécheresse intense et à la baisse de la production énergétique. Il y défend l’embryon d’une synthèse entre islamo-démocratie et pensée écologique.

En 1994, se lance dans la politique plus séculière. Il est nommé à la tête d’une commission diplomatique chargée d’élaborer la normalisation des relations avec le Fakiristan, pays d’Afarée orientale en pleine crise diplomatique, ce qui est obtenu : c’est un grand succès. Il entre au cabinet du Grand Vizir Selim Karagöz en 1996 ; il conseille l’exécutif. Il est pressenti pour devenir le prochain ministre des Affaires étrangères à l’issue des élections législatives de 1997 dans le troisième gouvernement Karagöz, mais le décès du Calife Burwani perturbe l’aile gauche de la Nahda, alors majoritaire ; c’est un représentant de l’aile droite, l’islamo-conservateur Kubilay Ibn Sayyid, qui est élu à la fonction suprême de guide temporel et spirituel ; dès lors, les rapports de force s’inversent dans le parti.

Al-Afaghani échappe à l’isolement progressifs des « islamistes de gauche » en se concentrant sur les questions de politique étrangère. Il promeut une vision rénovée du panislamisme anti-impérialiste, qui devient l’axe central de l’idéologie du régime en matière de diplomatie à partir des années 2000. Il accède finalement aux responsabilités ministérielles en 2001, avec le portefeuille de Ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Khamuni ; en 2003, il porte la voix de l’Azur pour refuser l’intervention militaire internationale au Varanya. Cette position iconoclaste sur la scène internationale renforce son prestige interne.

L’importance et l’influence politique de Jamal al-Afaghani s’accroissent au point de faire de l’ombre aux chefs de la Nahda et en premier lieu au Calife Kubilay Ibn Sayyid. Bien qu’ils ne s’expriment jamais publiquement, des désaccords réels existent entre le ministre des Affaires étrangères, islamo-démocrate qui ne renie pas une certaine attitude orgueilleuse qualifiée de populiste, et les fidèles du Calife, conservateurs hostiles à un certain progressisme moderne.

Jamal al-Afaghani est pressenti pour prendre le poste de Grand Vizir lors de la campagne pour les élections législatives de 2008, qu’il mène avec un succès relatif, que ses détracteurs conservateurs jugent mitigé. Grand orateur de l’aile gauche de la Nahda, n’hésitant pas à surfer sur un populisme social, il déplaît à certains pontes conservateurs. Alors que la campagne touche à son terme, certains candidats du mouvement désapprouvent la conduite de Jamal al-Afaghani et s’associent dans plusieurs cas au parti islamo-conservateur A.I.P.P., qui entre pour la première fois au Sérail avec neuf délégués ; de plus, pour la première fois depuis longtemps, la Nahda perd la majorité absolue dans le collège des délégués élus (bien qu’elle la conserve sur l’ensemble des délégués). Ce qui devrait être vu comme un succès, le parti remportant le plus grand nombre de sièges et confirmant sa capacité à gouverner l’Azur, est considéré par la faction conservatrice comme un échec personnel d’Al-Afaghani. C’est finalement Rashid Beylan al-Beylani, figure centrale plus lisse, qui est nommée par le Calife à la fonction de Grand Vizir ; al-Afaghani conserve néanmoins le portefeuille des Affaires étrangères.


Eléments chronologiques :

1947 : Naissance à Ectabane.
1960 : Déménagement à Seylimsaray pour étudier le Coran à la médersa de la mosquée Ibn Faruqi.
1966 : Première arrestation par la police. Jamal passe la nuit en garde-à-vue pour avoir tenu des propos irrévérencieux à l’égard du Président de la République ; il est relaxé grâce à l’intermédiaire de sa famille.
1973 : Jamal devient adhérent de la Nahda.
1977 : Mariage avec Sahebeh Ahjal, assistante de recherche au département de sciences astrophysiques.
1978 : Participation à l’occupation du Palais présidentiel à Agatharchidès.
1979 : Diplôme de droit islamique ; premier poste de professeur à l’université Ibn Suleyman d’Agatharchidès.
1981 : Naissance du premier enfant du couple al-Afaghani, malheureusement décédé dès ses premières heures de vie à cause d’une malformation de la trachée. Ecriture d’un livre de poèmes par Jamal et Sahebeh.
1984 : Naissance de Jamila à Agatharchidès.
1987 : Manifestations contre le gouvernement en raison de la mauvaise qualité de l’eau et des insuffisances du réseau électrique dans les quartiers populaires d’Agatharchidès. Al-Afaghani s’adresse aux opposants dans un colloque à l’université et par le biais des médias. Naissance d’Issa.
1992 : Publication d’un essai au sujet de la possibilité d’une démocratie sociale dans le cadre des principes islamiques, dans le but de réaffirmer la validité de l’idéologie officielle du régime.
1994 : Envoyé au Fakiristan pour résoudre un litige diplomatique important.
1996 : Nommé conseiller au cabinet du Grand Vizir Karagöz Pacha.
1997 : Al-Afaghani ne fait plus partie du cabinet et retrouve son emploi de professeur de droit.
2001 : Nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Khamuni.
2003 : Discours au conseil officiel du Sommet international d’Abunaj dans lequel il annonce le refus par l’Azur d’une intervention étrangère au Varanya. La vidéo du discours devient un document historique.
2008 : Nommé chef de la campagne de la Nahda pour les législatives, qui résulte dans un succès en demi-teinte. Il redevient ministre des Affaires étrangères.

﴿لَهُ مُعَقِّبَاتٌ مِّن بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ يَحْفَظُونَهُ مِنْ أَمْرِ اللَّهِ ۗ إِنَّ اللَّهَ لَا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّىٰ يُغَيِّرُوا مَا بِأَنفُسِهِمْ ۗ وَإِذَا أَرَادَ اللَّهُ بِقَوْمٍ سُوءًا فَلَا مَرَدَّ لَهُ ۚ وَمَا لَهُم مِّن دُونِهِ مِن وَالٍ﴾
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Habib Özem Taşdemir
Habib Taşdemir, l’islamo-populiste

habib tashdemir



Âge : 60 ans Date de naissance : 26/02/1956 à Agatharchidès, province de Tigrane
Nationalité : Azuréenne Appartenance linguistique : Altaï (turcophones)
Religion : Islam
Profession : Chef d’entreprise dans la restauration Lieu de résidence : Sijilmassa, district de Sijilmassa, Syrane
Statut conjugal : Marié à Edime Fetulli, parent de Adam et Khadija
Affiliation politique : NAHDA (Parti de la Renaissance Islamique)



Citations :

« Nous ne baisserons pas la tête ! A ceux qui veulent notre fin, O Président, nous disons comme le poète : “Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats” ! »
Discours rapporté dans une autobiographie, tenu lors des manifestations contre la République en 1978, à Agatharchidès, peu avant la Semaine des Manguiers ; il critique alors le régime laïque et dictatorial de Muğarım Pasha.

« Tant que ce pays s’accrochera à la foi, tant qu’il ne s’abandonnera pas à l’impiété, l’espoir perdurera. »
Déclaration faite à la télévision d’Etat en 1997, à l’occasion de l’élection du conservateur Kubilay Ibn Sayyid à la fonction califale.

« Je suis pour la liberté de l’expression, je l’ai toujours été. La question n’est pas d’être contre la liberté. La question, c’est d’être contre le blasphème, la haine, les appels à la violence, l’apologie du terrorisme. Cela, oui, je suis contre ! »
Déclaration faite à la presse en 2011, lors de l’arrestation par la police de journalistes étrangers enquêtant sur de possibles abus dans les prisons azuréennes ; il est alors Ministre de l’Intérieur.

Biographie :

Habib Özem Taşdemir naît à Agatharchidès le 26 février 1956. Son père Necmettin, entrepreneur dans le secteur de l’électronique, est un patron de la classe moyenne aisée. La famille, musulmane pratiquante, est d’origine turque altaï ; le nom de “Taşdemir”, adopté en 1923, renvoie à une bataille remportée au Moyen-Âge par le sultan, à laquelle aurait participé des ancêtres de Habib.

Scolarisé à l’école publique laïque, il reçoit des cours du soir en cachette, pour étudier le Coran. A Agatharchidès, où l’on parle généralement arabe, il se familiarise avec le milieu conservateur durant son adolescence. Il joue en semi-professionnel au club de football “Edimiyye” de 1972 à 1977, jusqu’à son mariage avec Edime Fares, une militante conservatrice membre de la tariqa Naqshbandiyya.

Il est étudiant au moment de la révolte contre la République, et il participe à l’occupation de bâtiments officiels durant la Semaine des Manguiers. Contrairement à l’avis de son père, plutôt favorable à l’établissement d’une démocratie islamique, il milite pour l’adoption d’une Constitution libérale.

En 1982, il reprend la direction de l’entreprise de son père suite au décès de ce dernier. Restauration, travaux publics et installation des câbles téléphoniques sont les compétences de cette entreprise. Il développe des restaurants, et profite de la ré-émergence de la nourriture hallal liée à la réislamisation de la société azuréenne après l’établissement du Califat.
En 1990, il rejoint la Nahda pour reprendre la circonscription urbaine à l’opposition de l’Alliance Démocratique. C’est un succès et il est élu délégué au Sérail. Là, il se constitue un réseau influent. Sa capacité à susciter la sympathie, son leadership et son charisme facilitent son ascension. En 1995, il déménage à Sijilmassa, en Syrane, où se trouve la famille de sa mère. Réputé au sein du Parti de la Renaissance Islamique comme une machine à gagner les élections, il est tête de liste lors des municipales de l’année suivante. Administrée par l’opposition depuis le changement de régime, Sijilmassa est une ville ouvrière, à forte mixité ethnique et religieuse, où les idées de la Nahda peinent à imprimer. Son épouse Edime, religieuse et militante politique, est une alliée de poids dans son entreprise politique ; bien que dans l’ombre, elle est une part essentielle de son succès.

Taşdemir remporte néanmoins l’élection municipale, ce qui le propulse médiatiquement. Apportant un visage de fraîcheur, n’étant lui-même pas ouléma ou formé à la théologie, il est l’un des rares civils de premier plan dans la majorité califale essentiellement composée de religieux.

Lors du Congrès de la Nahda de 2006, il soutient Murad Hama al-Kaysari et une ligne conservatrice dure. Ce descendant du Prophète, partisan d’un islam orthodoxe et hostile aux réformes libérales ayant émaillé le Califat depuis les années 1990, est considéré comme le principal candidat des conservateurs, et un possible successeur potentiel au Calife Kubilay. Le Congrès s’achève cependant par un compromis entre l’aile gauche, alors majoritaire, et les tenants de l’aile droite ; Jamal al-Dîn al-Afaghani, populaire et pro-réformes, est écarté au profit de Rashid Beylan al-Beylani, un profil peu connu du grand public.

Les élections de 2008 confirment comme à chaque fois le pouvoir du parti califal. Sur recommandation d’al-Kaysari, qui prend la tête du Conseil des Oulémas, Beylan Pasha nomme Taşdemir au Ministère de l’Intérieur, tandis qu’Afaghani obtient le portefeuille des Affaires étrangères en compensation. Ce gouvernement de “poids lourds”, censé réconcilier les tendances divergentes du Parti califal, est l’occasion pour Habib de s’illustrer au premier plan de la politique.
Parmi les mesures qu’il défend se trouvent, d’une façon surprenante, une plus grande permissivité à l’égard de la libéralisation des médias et des réseaux sociaux, et une ouverture des chaînes de la télévision d’Etat au secteur privé. Il voit les médias comme un enjeu essentiel de la modernité, non pas comme pouvoir démocratique, mais comme moyen de diffuser une idéologie néo-conservatrice. En ce sens, il est très apprécié du petit parti ultraconservateur allié à la Nahda, l’A.I.P.P., bien qu’il prenne régulièrement ses distances avec les demandes de fermeté ou de rétablissement d’une brigade des moeurs. Sous son ministère, certaines associations dénoncent cependant une attitude hostile de la police à l’égard des minorités sexuelles, comme l’illustre un fait-divers survenu en 2010 ; un bar accueillant une clientèle homosexuelle est fermé après des dénonciations de riverains, bien que rien n’étaye les accusations de prostitution ou d’abus.

En 2015, Taşdemir prépare ses soutiens à une candidature au poste de Grand Vizir, qu’il pourrait présenter au Congrès de la Nahda de l’année suivante. Il apparaît alors comme le principal candidat conservateur, disposant d’une réputation de battant électoral ; il n’a en effet jamais perdu d’élection législative ou municipale. Sa stratégie, consistant à dénoncer la faiblesse et les divisions de l'opposition, repose sur une vision conservatrice de la société, où l'islam est le ciment et la règle. En raison de ses orientations politiques et de critiques contre lui, il est particulièrement ciblé par les opposants politique pro-féministes, ainsi que par les représentants de la minorité hindoue hostile à son centralisme islamique.

Eléments chronologiques :

1956 – Naissance à Agatharchidès dans une famille de la classe moyenne turcophone.
1972 – Joue comme attaquant au club “Edimiyye” d’Agatharchidès, où il restera cinq ans.
1974 – Début d’études à la faculté.
1977 – Habib épouse Edime, originaire de Sijilmassa, également turcophone.
1982 – Habib reprend l’entreprise de son père.
1990 – Il se découvre un goût pour la politique et remporte le siège de la circonscription locale sous l’étiquette de la Nahda.
1995 – Déménagement à Sijilmassa, dans la ville d’origine d’Edime, avec leurs jeunes enfants Adam et Khadija.
1996 – Il remporte l’élection municipale à Sijilmassa.
2006 – Participe au Congrès de la Nahda en tant que l’un des principaux soutiens d’Al-Kayseri.
2008 – Nommé Ministre de l’Intérieur.
2015 – Possible candidat au poste de Grand Vizir.


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Lubna Sharim al-Qasîmi
Al-Qasîmi, la technocrate

Lubna Sharim al-Qasimi



Âge : 55 ans Date de naissance : 4/02/1961 à Mednessalam, province de Syrane
Nationalité : Azuréenne Appartenance linguistique : Arabe
Religion : Islam
Profession : Chef d’entreprise dans la restauration Lieu de résidence : Agatharchidès

Statut conjugal : Mariée à Zayn Ibn Alilatakh, mère de Meryem
Affiliation politique : NAHDA (Parti de la Renaissance Islamique)



Citations :

« Les femmes sont la moitié de la société. Aucun Etat qui recherche la grandeur et la prospérité ne peut se passer des femmes. »
Propos tenus à un média occidental lors d'une interview à l'issue de sa nomination en tant que super-ministre du cabinet de Beylan Pasha.

« Les traditions de notre pays nous ont poussé à constituer un capital considérable, dont l'utilisation très parcimonieuse qui en a été faite devrait nous inciter à la créativité et à l'imagination. Notre époque est radicalement différente de celle dans laquelle nos prédécesseurs nous ont précédé. »
Tribune signée en 2004 dans le journal national Al-Urwâ al-Wûthqâ, dans laquelle elle revient sur les questions de libéralisme économique et de compatibilité avec les principes religieux du Califat.

« Considérer qu'on peut mettre de côté les problèmes budgétaires et économiques, c'est faire une erreur d'analyse lourde de conséquences. Il n'y a guère que les démagogues pour afficher de tels arguments. »
Réponse adressée aux critiques de l'opposition parlementaire écologiste contre le Plan Gazier, qu'elle a défendu devant la Commission des Affaires économiques en janvier 2016.

Biographie :

Lubna bint Adel Sharim al-Qasîmi naît en 1961 au sein d'une grande famille arabe installée de longue date près de l'oasis de Tal-Antef, jalon immémorial des routes caravanières et siège d'une grande puissance commerciale qui a vu l'émergence de son clan aristocratique. Les Qasimides, descendants de souverains locaux, sont toujours au XXème siècle une grande famille de propriétaires et de riches marchands, qui pratiquent un islam assez progressiste ; les femmes du clan ont depuis longtemps des responsabilités équivalentes à leurs frères et à leurs cousins. Les Qasimides sont l'une des grandes familles aristocratiques de l'Azur, et à ce titre ont fourni au pays de nombreux ministres, hauts fonctionnaires, généraux et diplomates, comme aujourd'hui Malika al-Qasîmi, ambassadrice au Burujoa. Étant l'aînée des enfants de son père, Lubna bénéficie d'une excellente éducation, et elle réalise notamment ses études en économétrie et en sciences économiques classiques dans les plus grandes universités eurysiennes, comme à Tanska, dont elle est diplômée de l'Université Norja I Panthéon-Guðdómlega en 1984.

Etudiant à l'étranger pendant les événements de 1978 qui voient la chute de la République et l'avènement du compromis politique du Califat constitutionnel, ainsi que la stabilisation du régime dans les années suivantes par l'adoption d'une série de réformes sociétales et institutionnelles, elle demeure relativement éloignée des préoccupations des Azuréens. Elle commence sa carrière dans le secteur privé, en travaillant dans une grande banque velsnienne. Elle se taille une réputation d'experte en questions financières, ce qui l'incite à revenir en Azur au début des années 1990, alors que le Califat entreprend une série de mesures visant à conforter des libertés civiques et à désenclaver l'économie nationale en l'ouvrant sur le reste du monde.

Consultante, elle fréquente à plusieurs reprises les ministères entre 1995 et 1997, avant de rejoindre le cabinet de Karagöz Pacha, Grand Vizir de l'Azur dont elle devient membre de l'équipe chargée des dossiers économiques et en particulier des réformes envisagées pour les années 2000, au sujet de l'industrialisation et de la numérisation de l'économie azuréenne après le passage à internet en 1996. Elle est affectée, entre 2001 et 2008, au Commerce extérieur ; sa connaissance et sa pratique d'acteurs internationaux, en particulier des grandes institutions financières occidentales, sont un atout aux yeux du pouvoir qui veut démontrer les signes d'ouverture et renforcer l'attractivité de ses productions. Ainsi, dans cette période où se structure la filière des hydrocarbures d'exportation, Lubna renforce son carnet d'adresses autant que son influence au sein de la haute fonction publique et des milieux économiques azuréens.

Travaillant auprès de Farid Jellal Sajam, le Ministre de l'Economie entre 2000 et 2010, elle construit avec lui et sous son autorité les bases d'une vision islamo-libérale de la politique économique azuréenne. Proche de Rashid Beylan al-Beylani, nommé au vizirat en 2008, ils élaborent des doctrines économiques visant à concilier les principes éthiques et juridiques du Califat, et la nécessité de moderniser l'économie nationale au moyen des instruments de l'économie classique. C'est cette approche qui conduit aux réformes douanières et commerciales visant à insérer l'Azur dans les échanges internationaux, en utilisant particulièrement le levier des hydrocarbures sur lequel le pays a un avantage compétitif majeur du fait de ses ressources et de ses infrastructures.

Lorsque Farid Sajam prend sa retraite, c'est naturellement à elle que revient le portefeuille de l'Economie, dont l'importance est rehaussée en lui subordonnant les questions budgétaires, commerciales et environnementales, au sein d'un "super-ministère du Développement". En devenant Ministre, Lubna intègre ainsi les sphères proprement politiques de la Nahda, le parti califal au pouvoir. Elle s'y distingue par sa compétence unanimement reconnue et sa défense d'une politique à la fois rigoureuse sur le plan budgétaire et ambitieuse sur le plan économique, dans le cadre des règlements islamiques dont elle reconnaît la contrainte. Plutôt favorable à une extension du libéralisme, elle ne met cependant pas ses projets en danger en prenant garde de se concilier les oulémas, les savants musulmans qui conservent le pouvoir réel dans la théocratie.

En tant que seule ministre femme du gouvernement de Beylan Pasha, Lubna al-Qasîmi incarne un visage progressiste de la politique azuréenne pour les médias occidentaux, qui voient en elle l'espoir d'une féminisation de la politique nationale. En réalité, Lubna ne fait que peu de cas du féminisme, qu'elle n'a jamais défendu publiquement. D'une règle générale, elle ne partage presque jamais ses opinions personnelles, et se réfère aux théories économiques pour justifier ses politiques ; elle n'a pas l'étoffe d'une politicienne, mais d'une ingénieure, ce qui lui est parfois reproché avec le sobriquet de "technocrate". Cette position s'explique par la précarité relative de sa position, en tant que femme, au sein d'un monde politique dominé par les hommes ; mais aussi par son tempérament et ses convictions personnelles, qui consistent à ne pas considérer l'économie comme un champ de débat, mais plutôt comme une science, presque une science exacte. Elle est en cela très imprégnée de la pensée politique néo-libérale, bien qu'elle soit loin d'en être une idéologue.

En 2015, elle s'implique plus concrètement dans l'inévitable débat national lié au Plan Gazier, qu'elle soutient en tant que Ministre du Développement. Pour cela, elle défend le projet devant la Commission des Affaires économiques du Sérail, en vain ; les oulémas, dubitatifs quant à l'intérêt même du Plan, décident d'ajourner les débats. Une décision qu'elle considère malvenue, étant donnés les risques qui pèsent sur l'économie nationale selon elle, et qui sont pointés par une défaillance des modèles économétriques et statistiques dont elle a la charge. Cette défaillance, révélée en 2015, révèle une sous-estimation chronique des performances économiques de l'Azur, et induit plusieurs décisions difficiles qu'elle assume, notamment le gel de crédits gouvernementaux et une politique "écocidaire" de relance économique.

Eléments chronologiques :

1961 – Naissance à Mednessalam, près de l'oasis de Tal-Antef, dans le clan Qasimide.
1977 – Départ pour Tanska où elle achève son lycée et commence des études de sciences économiques.
1984 – Diplômée d'un doctorat d'Econométrie & Analyse économique de l'Université Norja I Panthéon-Guðdómlega.
1986 – Carrière au sein de la Banque Grimaldi de Velsna.
1993 – Retour en Azur en tant que consultante privée. Mariage avec Zayn Ibn Alilatakh et naissance de sa fille Meryem.
1995 – Conseil auprès du Ministère de l'Economie.
1997 – Rejoint l'équipe de Karagöz Pacha sur les questions de politique économique et financière.
2001 – Conseillère auprès du Ministre chargé du Commerce extérieur, et rencontre avec Farid Jellal Sajam.
2010 – Nommée Ministre du Développement par Beylan Pasha.
2015 – Porte le Plan Gazier auprès de la représentation nationale, motif de critiques virulentes.

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