29/03/2015
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Discussions pour un traité de coopération [Icamie - Jashuria - Azur]




Rencontre à l'Université Ibn Sina

palais

La perspective qu'offre la terrasse du Pavillon septentrional de l'Université Ibn Sina s'ouvre sur les jardins agrémentés de couleurs et de motifs géométriques. Au coeur d'Agatharchidès, ce complexe architectural du XVIIème siècle, construit pour accueillir l'université sultanale dédiée à l'étude des sciences naturelles, est le lieu qu'a choisi le Diwan pour organiser la rencontre tant attendue avec les honorables représentantes des nations icamiennes et jashuriennes. Derrière les arcades ouvragées, les arbres ornementaux remarquablement acclimatés - manguiers, pêchers, jacarandas, tamaris, sycomores - se cachent les bibliothèques silencieuses et les parcelles expérimentales où s'alignent les variétés innombrables d'espèces cultivées ; des blés de toute taille, des millets aux reflets bruns et dorés, des légumes, des fleurs : tulipes ornementales, crocus à safran, roses pour la production d'essences parfumées. Par intermittences, l'arrosage automatique d'un dispositif d'irrigation méticuleux et automatisé fait retentir ses petits coups secs à travers les jardins. De loin en loin se reflète l'aveuglante lumière du soleil sur les toitures cristallines de serres expérimentales, sous lesquelles chaleur et humidité sont contrôlées pour la croissance de plantes merveilleusement étonnantes. L'Institut Botanique, l'une des plus vieilles institutions de recherche de l'Azur, fondé en 1631 par le Sultan Sélim III, est un joyau historique autant qu'un des centres de recherche les plus avancés en matière de biologie végétale, d'agronomie, de biologie moléculaire et d'étude du génome. Aujourd'hui intégré au centre universitaire Ibn Sina, l'Institut Botanique n'en est pas moins l'une, sinon la plus prestigieuse institution du pays en matière d'étude. Après une visite officielle accueillie avec calme et enthousiasme, les hôtes du Califat constitutionnel furent invitées à se retirer au Pavillon septentrional de l'Institut afin de se pencher sur la question d'un traité de coopération scientifique trilatéral.

Que la Paix soit sur vous, et la miséricorde de Dieu, et Sa bénédiction.

Madame la Seconde Ambassadrice Sumalee Saeloo,
Madame l'Ambassadrice Mariko Tatsushiro,
Excellences,

Nous vous remercions d'avoir accepté de recevoir la présente missive rédigée au nom de mon maître, Son Altesse Sémillante le Khalife Kubilay ibn Sayyid, pour cette invitation à une discussion commune. En son nom, ainsi qu'au nom du Diwan et de l'ensemble de la nation azuréenne, je souhaite d'ores et déjà la bienvenue à vos délégations et formule le voeu que vous trouverez pendant ce séjour le calme et l'intérêt que nous espérons susciter en vous.

Nos gouvernements ont déjà échangé, lors de précédentes interactions, au sujet de l'opportunité d'un rapprochement dans le but d'approfondir la coopération scientifique. Il est temps de concrétiser ce projet. Nous espérons recueillir vos réflexions et mener ici jusqu'à son terme la discussion pour l'établissement d'un accord digne de ce nom. J'ai donc rassemblé ici quelques humbles points spécifiques que l'Azur voudrait voir figurer dans un tel accord, afin de donner un corps à la coopération scientifique et universitaire entre nos pays. Je les liste et les présente ici, dans le but de structurer notre discussion et d'ouvrir des pistes de réflexion pour la discussion. Nous sommes très attentifs aux autres points que nous aurions oublié d'aborder ici, dans cette première missive, et que vous jugeriez pertinents d'apporter à la table commune. Nous sommes également en attente de vos remarques, modifications, commentaires éventuels, pour aller vers la rédaction d'un accord qui nous satisfasse toutes et tous pleinement.

1 - Facilitation des échanges académiques
Nous proposons de faciliter les transferts d'étudiants et de personnels de recherche entre les universités de nos trois pays. Cela impliquerait notamment (1) une facilitation de la mobilité, par un accès facile et inconditionnel à un visa pour les étudiants d'un pays inscrits dans une université d'un autre pays membre de l'accord, et pourquoi pas, par l'octroi d'un passeport premium aux scientifiques, leur garantissant la libre circulation et le libre exercice de leur mission de recherche d'un pays à l'autre ; (2) une suppression de tous les frais financiers et des conditions administratives supplémentaires pour les étudiants ressortissants des pays membres de l'accord, de manière à ce que ne soit jamais discriminé un étudiant postulant dans une université d'outre-océan par rapport aux étudiants locaux ; (3) la création d'un système de bourse d'études permettant aux étudiants étrangers qui manquent de moyens d'accéder à l'université, par une aide financière calculée sur la base de leurs ressources, quel que soit leur pays d'origine tant que celui-ci est membre de l'accord.

2 - Projets universitaires communs
Nous proposons de créer des projets de recherche transnationaux entre nos pays, sur lesquels les chercheurs pourraient s'associer au-delà des frontières, et mobiliser tous les moyens techniques, administratifs et publics à leur disposition pour multiplier leur prolificité intellectuelle. Très concrètement, nous proposons qu'une poignée de sujets fasse l'objet d'une coopération entre les chercheurs de nos trois pays. A ce stade, nous identifions trois sujets qui pourraient être investigués d'un même front :
  • la recherche contre le cancer du sein, fléau qui est l'une des premières causes de mortalité féminine ici en Azur et dont nous constatons avec désespoir l'incapacité actuelle de nos services de santé à offrir un traitement véritablement efficace.
  • la recherche pour de nouvelles variétés agricoles, afin de sortir de la dépendance aux intrants chimiques et de proposer aux agriculteurs des variétés productives, résistantes, économes en eau, adaptées aux contraintes de l'agriculture moderne et capable de nourrir la population mondiale dans un contexte de raréfaction des ressources.
  • la recherche pour l'ingénieurie climatique, afin d'explorer les possibilités de déclencher la pluie, de renforcer l'albédo planétaire, et de freiner les perturbations du système atmosphérique générées par le réchauffement climatique.

3 - Cadre de protection des technologies commun
A ce jour, il n'existe pas de convention internationale pour la protection de la propriété intellectuelle, en particulier des brevets technologiques. Nous savons que de nombreuses puissances internationales se livrent à l'espionnage et au pillage des connaissances scientifiques au profit d'Etats ou d'entreprises peu scrupuleux, au détriment des chercheurs et du modèle de l'université publique. Il y a donc, à notre avis, un véritable besoin pour créer à travers cet accord un cadre pour reconnaître et délimiter la protection des brevets technologiques. Nous pourrions ainsi garantir collectivement (1) l'équité de tous les inventeurs de nos pays respectifs pour obtenir la propriété intellectuelle sur leurs inventions ; (2) le principe de priorité, du secret industriel, et des autres clauses qui protègent les inventeurs contre les contrefaçons et les abus.

J'espère que ces quelques points contiennent à vos yeux des motifs d'intérêt pour un tel accord. Je vous prie de me faire savoir votre avis propre, et la manière dont vous envisagez à terme la conclusion d'un accord sur cette base.

A votre écoute,

teteJamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires étrangères
12.03.2015
palais


Au nom de la Troisième République du Jashuria, République des Deux Océans,

Monsieur le ministre Jamal al-Din al-Afaghani,
Madame l’ambassadrice Mariko Tatsushiro,

Excellences,

Nous vous remercions pour ces mots chaleureux et apprécions le geste qui est fait envers la Troisième République du Jashuria. Nous souhaitons par la présente renouveler l’amitié que nous portons à la République d’Icamie et au Califat d’Azur, dans un contexte où les puissances régionales cherchent plutôt des motifs de divergences que de concordances. Il est plaisant de voir que malgré la distance qui nous sépare, des pays aux traditions différentes cherchent à trouver des manières de travailler ensemble plutôt que de s’écharper sur d’anciennes rivalités. Nos gouvernements respectifs ont cette volonté de tisser ensemble des liens profonds et sincères les uns avec les autres et c’est dans cette optique que nous tenons à saluer le travail préliminaire de monsieur le ministre al-Din al-Afaghani et de ses équipes pour la rédaction de cette proposition de coopération scientifique. Suite à l’analyse de ces propositions, la Troisième République du Jashuria partage ses remarques et ses propositions d’ajout à cette charte de coopération, afin d’alimenter les débats.


1- Facilitation des échanges académiques

Le projet visant à faciliter les échanges académiques reçoit une pleine approbation de la part de la Troisième République du Jashuria. L’enjeu de la mobilité étudiante au XXIe siècle est avant tout celui de la facilitation des échanges universitaires dans des contextes étatiques variés. Ainsi, afin de permettre la circulation des savoirs, il est nécessaire de faire en sorte que les lenteurs bureaucratiques et administratives ne puissent plus constituer un frein aux ambitions de la jeunesse à pouvoir se former dans des universités étrangères. La Troisième République du Jashuria travaille depuis des années à simplifier les démarches administratives entre l’Afarée et le Nazum pour s’assurer que les spécificités administratives de chaque région ne soient plus des freins, mais deviennent un accompagnement adéquat dans les parcours des étudiants étrangers. La question de la vie quotidienne des étudiants en mobilité est aussi au cœur de cette réflexion et il nous apparaît nécessaire de développer le logement étudiant au niveau local afin de parfaire nos capacités d’accueil respectives. Il va de soi que faciliter la mobilité des chercheurs est aussi indispensable, notamment vis à vis du statut particulier des doctorants et des post-doctorants, qui ont une nécessité particulière d’accès à leurs terrains de recherche (ainsi que les chercheurs, mais étant un public moins précaire, nous préférons attirer l’attention des conférenciers sur cette particularité). La Troisième République du Jashuria s’associe donc aux points (1), (2) et (3) portés sur la table des négociations par monsieur Jamal al-Din al-Afaghani et souhaiterait ajouter à celà un point (4) visant à favoriser la création de cités universitaires afin d’accueillir les étudiants étrangers et les chercheurs qui séjourneraient dans les pays-membres durant leur mobilité.

2- Projets universitaires communs

La Troisième République du Jashuria souhaiterait mettre sur la table des négociations les projets de recherches suivants :

  • Programme de recherche n°1 : Chaire d’étude sur l’optimisation des systèmes de production d’énergie par géothermie.

Alors que la plupart des pays poussent les énergies renouvelables solaires et éoliennes en tête de leurs préoccupations technologiques, le Jashuria souhaiterait que l’accord tripartite finance les projets de recherche sur l’optimisation des systèmes de production d’énergie par géothermie. Les ressources de notre sol ne sont pas que des minéraux à exploiter : la chaleur naturelle de la Terre peut être utilisée à notre profit pour alimenter en continu des centrales géothermiques et participer à l’utilisation d’une énergie renouvelables pour nos industries. Ce projet de recherche visera donc à améliorer nos connaissances en matière de géothermie et de lever les principaux freins à la conception et à la réalisation de ces centrales, tout en optimisant leur rentabilité future. Il visera aussi à améliorer nos méthodes de prospection des zones de géothermie potentielle, ainsi qu’à perfectionner nos méthodes de création de géothermie artificielle dans les territoires qui en ont besoin.

  • Programme de recherche n°2 : Chaire d’étude sur l’utilisation de la robotique dans la fabrication industrielle et la fabrication additive

Ce programme de recherche est le fruit de deux approches conjointes se retrouvant dans la production industrielle : la fabrication additive et l’implémentation de la robotique dans la production industrielle. La fabrication additive, ou impression 3D, bouleverse la production de pièces industrielles : à partir de modèles 3D en CAO, elle permet de créer rapidement des pièces en déposant les matériaux par couches successives. Initialement destinée au prototypage ou à l’outillage, elle se développe à grande vitesse et investit le domaine de la fabrication directe de pièces complexes, tant dans les domaines aérospatial et médical, que dans l’automobile et d’autres secteurs industriels. L’efficacité des procédés additifs, l’optimisation des géométries et la légèreté des composants favorisent considérablement les économies de matériaux. En parallèle, l’évolution de la robotique contemporaine conduit à une automatisation de plus en plus poussée de la production industrielle. Cette nouvelle révolution industrielle provoquée par la robotique appelle à de nouvelles formes d’interfaces entre l’homme et les machines, de plus en plus connectées et sophistiquées. Ce programme de recherche a pour vocation de poursuivre les recherches entamées depuis plusieurs années sur cette révolution des méthodes de production, entre fabrication additive et robotisation poussée.

  • Programme de recherche n°3 : Chaire d’étude sur la cybersécurité

Les recherches sur la cybersécurité ne datent pas d’hier et sont au moins aussi anciennes que l’informatique. Cependant, l’émergence d’une société de plus en plus connectée par les réseaux sociaux, les serveurs de messagerie en ligne, et plus généralement la numérisation des sociétés conduisent à renouveler notre approche de la cybersécurité. D’une affaire purement industrielle, elle devient l’affaire de tous. Alors que le mouvement général tend vers une globalisation et une intensification des échanges à tous les niveaux, le déploiement de nouvelles technologies de communication comme la 5G appellent à revoir nos méthodes de protection des données et de défense face à des attaques extérieures, qu’elles soient le fait d’un Etat, ou d’un tiers. A mesure que les cybercriminels améliorent leurs techniques d’attaque, nous devons mettre en oeuvre des protocoles de sécurité capables de protéger la vie privée de nos citoyens, les informations sensibles détenues par les institutions, ainsi que les recherches menées par nos industries.


3- Cadre de protection des technologies commun

Le manque de convention internationale pour la protection de la propriété intellectuelle a causé de nombreux préjudices aux industries et aux centres de recherche jashuriens. Si au niveau régional, l’établissement de chartes communes a été une action suffisante pour à la fois promouvoir le partage de connaissances et limiter le pillage industriel ; il est malheureux de constater que tous les pays ne suivent pas avec rigueur les mêmes principes. La Troisième République du Jashuria s’associe à la volonté de monsieur Jamal al-Din al-Afaghani pour la mise en place d’une politique commune en matière de protection de la propriété intellectuelle vis-à -vis des abus qui pourraient être faits envers le travail de nos chercheurs.



Intervention de Son Excellence Mariko Tatsushiro, au premier jour des discussions à l'Institut Ibn Sina

palais


Mariko Tatsushiro, ambassadrice de la République Fédérative d'Icamie en Califat Constitutionnel d'Azur.


Monsieur le Ministre,

Votre Excellence,

Très chers et estimés partenaires,
Permettez-moi tout d'abord de remercier l'hôte, le Califat Constitutionnel d'Azur, et Son Altesse Khalife Kubilay ibn Sayyid, et de communiquer à notre tour la gratitude et la joie de la Présidente de notre République, Son Altesse Anahi Ñasaindy, ainsi que celles de notre Diète et de tout le peuple icamien pour l'honneur et la confiance qui lui est porté en l'invitant à ces échanges. La Califat Constitutionnel d'Azur et la Troisième République du Jashuria représentent des partenaires privilégiés de la République Fédérative d'Icamie dans les domaines commerciaux, culturels et diplomatiques, et l'exploration de pistes destinées à approfondir les liens qui unissent nos trois nations ne peut qu'enthousiasmer la péninsule icamienne : il est bien trop rare en ces temps troublés que les nations trouvent le temps de s'asseoir autour de la table des négociations pour y explorer des pistes qui ne concernent pas les armes, et il nous semble important de profiter de cette occasion pour souligner que la paix, l'entraide et la fraternité entre les peuples et les cultures, quelque soit la distance qui les séparent, n'a pas encore quitté notre planète ; quoique veulent en penser les pessimistes.

Permettez-nous d'adresser tout d'abord les points soutenus par Monsieur le Ministre Jamal al-Din al-Afaghani et Son Excellence, la Seconde Ambassadrice Sumalee Saeloo, avant d'évoquer à notre tour les sujets que notre République Fédérative souhaiterait pouvoir placer à la table des discussions.

La facilitation des échanges académiques transnationaux représente un enjeu important pour la République Fédérative d'Icamie, qui est déjà bien connu de nos homologues de la Troisième République du Jashuria pour les discussions que nous en avons eu concernant déjà les étudiantes et les étudiants que nos deux pays partagent déjà. Le déplacement des idées inhérent au déplacement des personnes est vu comme une formidable chance par la République Fédérative d'Icamie pour lutter contre les problématiques, il serait donc inconcevable que les lourdeurs d'administration chimériques soient un obstacle à cela, pas plus que la capacité à se loger ou à s'inscrire ; nous souscrivons entièrement aux points 2 et 3 évoqués par le ministre al-Din al-Afaghani, ainsi qu'à la création de cités universitaires, évoquée par Son Excellence Saeloo, qui pourraient devenir des fenêtres sur l'étranger et des phares pour nos nations. La seule réserve que nous souhaiterions évoquer irait à l'adresse de la proposition de passeport "premium" à destination d'une minorité : il semble qu'il n'est rien dans cette proposition qui ne puisse être couvert par un visa particulier. La République Fédérative d'Icamie apporte une importance particulière à la notion d'égalité et ne serait pas confortable à l'idée de pouvoir accorder un statut particulier à certains ressortissants, indifféremment du nombre, au risque de créer un précédent qui rappellerait chez nous l'époque douloureuse de la colonisation. Encore une fois, néanmoins, la République Fédérative d'Icamie n'est pas opposée à l'idée de création de visas particuliers aux prérogatives élargies.

Sur la question de projets de recherche communs, cette perspective enthousiasme l'Icamie, qui est d'autant plus heureuse que des thématiques auxquelles elle est déjà attachée, comme la fabrication additive, la cybersécurité ou encore, particulièrement, le cancer du sein.

Pour sa part, et pour proposer à son tour trois projets, la République Fédérative d'Icamie souhaiterait porter à l'attention des conférenciers les sujets de recherche suivants:

L'Icamie souhaiterait promouvoir la recherche historique comparée, tout d'abord : nos trois nations sont toutes les trois gardiennes d'histoires et de cultures riches et diverses, aux carrefours de multiples civilisations. L'Histoire des Altais et des peuples de Saba, de l'Empire Yahudharma ou des peuples Icamiabas et de l'Empire du Mazaticue gagneraient toutes à être explorées et analysées sous le spectre de regards neufs qui ne soient pas seulement celui eurysiano-centré du parallèle à l'Empire Rhémien. L'émergence d'un accord sur les recherches est une chance pour notre futur, mais devrait également pouvoir nous permettre d'explorer nos passés et de les faire ré-émerger pour élargir nos horizons dans le présent.

Dans une approche similaire, notre République Fédérative aimerait pouvoir profiter de cette occasion pour promouvoir les recherches sur la géopolitique locale et internationale. La richesse de notre monde et des acteurs qui le peuplent représente un grand vivier pour la recherche et la compréhension des dynamiques qui peuvent animer les communautés, les peuples et les gouvernements. Ces recherches pourraient à leur tour permettre la mise en place de discussions et de décisions éclairées par les découvertes de ces recherches, afin de minimiser les incompréhensions et les inconnus sociologiques et diplomatiques.

Enfin, l'Icamie souhaiterait enfin proposer à la considération de ses partenaires l'élaboration d'un programme de recherche spatial commun, qui pourrait bénéficier non seulement de financements transnationaux pour la création d'observatoires dédiés, mais également de sites couvrant des latitudes et des positions variés, permettant une collaboration inédite et importante pour la compréhension du cosmos.

Ces sujets exposés, nous souhaiterions enfin revenir sur le sujet de la protection de la propriété intellectuelle. Vous ne l'ignorez probablement pas, la question de la propriété intellectuelle s'est retrouvée récemment - et malheureusement - au centre des actualités internationales à la suite d'une affaire de suspicion de violation de brevet entourant l'une des boissons gazeuses les plus populaires en Icamie - et exportée mondialement -. Si le sujet peut prêter à sourire, ses conséquences, qui ont failli escalader jusqu'à une confrontation potentiellement armée entre des forces non seulement aleuciennes, mais également eurysiennes, souligne l'importance d'un cadre commun et de garanties légales qui puissent protéger non seulement les découvertes de nos chercheurs et inventeurs, mais également jusqu'à la paix mondiale : la République Fédérative d'Icamie se joint donc au Califat Constitutionnel d'Azur et à la Troisième République d'Azur dans leur volonté de concevoir un cadre permettant la protection des idées et des découvertes contre les actes de vol ou de malveillance, quelque puisse en être les motivations.

Merci à toutes et à tous pour votre attention

Mariko Tatsushiro, ambassadrice de la République Fédérative d'Icamie en Califat Constitutionnel d'Azur.
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