
Nous sommes le 20 octobre 2015. Cela fait maintenant presque quatre mois qu’Apex Energy a acquis les droits d’exploitation du gisement de pétrole offshore de Novyavik. En effet, au début du mois d’août, le gouvernement novais a décidé de vendre ces droits à l’entité qui investirait dans leur développement.
Après l’acquisition des droits d’exploitation, Apex a entamé son travail. Avant de pouvoir produire, il était nécessaire de mieux connaître les caractéristiques du gisement. Ainsi, le premier mois a été consacré à l’exploration du site. Des navires d’exploration ont été envoyés pour sonder le gisement en utilisant des ondes sismiques, afin d’en établir une cartographie précise. Une fois cette cartographie achevée, les forages exploratoires ont été réalisés pour recueillir des informations détaillées sur le gisement : pression interne, profondeur exacte, qualité du pétrole, teneur en gaz, etc.
Après deux mois d’analyses et de collecte de données, Apex a pu établir un profil précis du gisement. Il s’agit d’un gisement de pétrole lourd avec un degré API de 16, se situant à mi-chemin entre la borne inférieure du pétrole extra-lourd et la borne supérieure du pétrole moyen. En raison de sa densité, le pétrole contient une quantité relativement faible de gaz dissous, avec une estimation moyenne de 8,5 mètres cubes de gaz par baril. La profondeur moyenne du gisement a été évaluée à 3 600 mètres, avec une colonne d’eau de 150 mètres, tandis que la pression interne a été mesurée à 370 bars.
Fort de ces informations, Apex a entrepris d’adapter l’une de ses plateformes de classe Keryl à la situation. Ces plateformes sont des bijoux d’innovation dans l’industrie pétrolière, entièrement modulaires. Elles peuvent être adaptées à différentes profondeurs en modifiant simplement leur base. L’ensemble de leurs équipements est également interchangeable en fonction des caractéristiques du pétrole et de la pression du réservoir. Ainsi, la plateforme dispose d’une zone spécifique dédiée à la production de vapeur pour l’extraction du pétrole lourd, assurée par un réacteur nucléaire qui produit également l’électricité nécessaire au fonctionnement de la plateforme.
Après deux mois d’exploration, la plateforme de production est arrivée sur site le 2 septembre et a immédiatement commencé son travail. Ce travail, qui aurait normalement dû s’étendre sur plus de quatre à six mois, devait être accompli en seulement 2,5 à 3 mois grâce aux équipements de pointe employés par Apex. L’entreprise espérait terminer les tests de sécurité avant la fin de l’année et produire son premier baril d’ici la mi-janvier 2016.
Tout se déroulait sans encombre, aucune difficulté majeure n’avait été rencontrée, et le forage avançait à un rythme correct de 40 mètres par jour, atteignant parfois plus de 100 mètres en une seule journée selon la nature des couches géologiques. Cependant, la situation a pris une tournure plus préoccupante avec l’accident nucléaire du Navgrokra-Sovonograd, qui a entraîné une pollution radioactive conséquente.
Très peu de temps après cet incident, Apex a envoyé par avion jusqu’au territoire novais une cargaison de dosimètres et de comprimés d’iode pour protéger les travailleurs de la plateforme. Une équipe médicale a également été dépêchée afin de surveiller l’exposition des employés aux radiations et de rapatrier ceux dont le seuil d’exposition maximal serait dépassé. Une fois sur le territoire novais, la cargaison a été transportée par hélicoptère jusqu’à la plateforme.
En conséquence de cet accident, l’entreprise a annoncé que les délais précédemment fixés ne seraient probablement pas respectés, en raison du ralentissement des opérations lié aux nouvelles mesures de sécurité contre les radiations. Apex table désormais sur un démarrage de la production courant février 2016.