11/05/2017
16:06:12
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Sommet Kaulthie—LIBERALINTERN

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Port de Londres

La réforme de l’Internationale Libertaire avait, assez ironiquement, centralisé les institutions de l’organisation au sein de la commune non-militarisée de Kotios ; tout du moins dans l’attente d’une redistribution des différents organes de l’Alliance au sein des États membres. Ce qui est sûr est que le Haut Bureau pour la Sécurité était dorénavant et restera probablement à Kotios depuis la chute de la Merirosvo en Manche-Blanche — malgré une déportation de la cause pirate vers le Nazum du Sud-Est. Et dans le même temps… la commune était un lieu aussi symbolique que stratégique. Symbolique parce que Kotios est le symbole moderne de la liberté qui brise ses chaînes de la Réaction — l’Empire Francisquien — et stratégique puisqu'en plus d’être située au cœur de la Manche-Blanche, la commune en est aussi son portail, son antre avec l’allié Cantais.

Et en plus pour la délégation Zélandienne ; c’est à côté. À peine trois-cent vingt kilomètres de distance à vol d’oiseau entre les communes de Blankenvoorde et de Kotios ; et les deux cités sont situées sur la même façade maritime par-dessus le marché !


※ ※

Justement. Parlons-en de la délégation Zélandienne. Cette dernière est la première des délégations de l’Internationale à arrivée sur les lieux. Pour les Zélandiens ; c’est la deuxième fois qu’ils débarquent à Kotios et la première pour le diplomate de tête qui aura la tâche de représenter les tout nouveaux Syndicats-Unis de Zélandia au Liberalintern. Les bouilloires et les théières courent dans les couloirs. Les greffiers s’installent avec leur ordinateur. Sur le parvis de l’hôtel de ville de la commune — lieu du sommet — le représentant Zélandien, habillé d'un costume trois pièces bordeaux couvert d'un trench-coat long noir de jais et couvert d'un chapeau haut-de-forme tout aussi sombre porté sur le côté, grille une clope tout sourire aux lèvres en attendant patiemment ses camarades de l’Internationale et la délégation Kaulthe.

Nous sommes à la mi-mars, le printemps chasse l’hiver, le ciel est bleu, il pleut des cordes, Kotios est toujours autant une pile électrique se rechargeant en continu, le vent souffle, les délégations arrivent.

« — Tout est prêt pour accueillir les Kaulthes. »
Le représentant Zélandien éteint alors son joint lorsqu'il aperçoit les invités du jour s'avancer vers le parvis. Tout sourire aux lèvres, il s'avance à leur encontre.

« — Bienvenue à vous Camarades ! Nous n'avons pas été présentés il me semble ; Jesper Leusink, enchanté !

Venez donc, entrez. Les autres ne tarderont pas à arriver et mars est un mois encore frais en Manche-Blanche et dans l'hémisphère Nord. »

Les délégations traversent ces mêmes couloirs que les Zélandiens avaient traversés en suivant les Kah-Tanais et les Pharois quatre ans plus tôt. . . ces derniers sont toujours autant bondés de Kotioïtes affairés, mais malgré tout organisés dans l'anarchie ambiante qui caractérise la commune ; certains diplomates faisaient d'ailleurs partie de la première délégation de ces quatre années.

Ils arrivent enfin dans un salon, lui-même, évidemment, équipé d'un balcon. Tout le monde installé, thé et café posés sur la table basse entre les fauteuils et canapés où chaque diplomate est installé, le Zélandien.

« — Bien. Si vous le voulez bien, commençons. Pardonnez-moi si ce sommet puisse vous paraître comme prenant la forme d'un interrogatoire. Ce n'est absolument pas là notre objectif, mais le LiberalIntern étant une alliance défensive actuellement en pleine transformation, nous ne pouvons nous permettre de laisser entrer des agents de la Réaction.

Ainsi, quelles sont vos ambitions, dans votre région, en Eurysie et plus globalement à l'international ? Qu'attendent vos Communes de notre Internationale ?

Certains de nos membres sont isolationnistes. D'autres internationalistes, d'autres encore interventionnistes, mais tous. Nous tous ; sommes multilatéralistes.

Où se positionne ; comment se considère la Kaulthie, dans l'Internationale et ailleurs ? »
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Chilpéric Von Steinsbric, après son arrivée à Kotios, avait été étonné de la beauté étrange de ce lieu. Depuis des années, jamais un représentant Kaulthe avait foulé les terres de l'ouest. Cette présence diplomatique, aux premiers abords sans importance, était cependant une véritable bombe qui plongeait le pays dans une nouvelle ère.
Depuis plusieurs siècles, la Kaulthie n'a jamais connu réellement la paix, guerroyant pour garder un semblant de stabilité à cause des domaines royaux et princiers conservés depuis l'antique Empire Kaulthe qui s'étendait autrefois sur toute l'Eurysie Centrale, à l'image de la Dynastie Ushong des Xins au Nazum. Cependant, la mise en place, depuis quelque années maintenant, de l'Union des Fédérations de Communes, changeait totalement le petit pays des Kaulthes. En effet, alors que l'Empire, la Confédération et la Junte Impériale n'avaient qu'isolé la Kaulthie du reste du monde, le nouveau régime tentait, lui, de s'ouvrir à l'international, souhaitant donner un visage nouveau au pays. L'ère des guerres devait cessée, et l'époque de la diplomatie devait suivre.

C'est alors, grâce à cette ambition, que la Kaulthie avait fait le choix de demander à rejoindre le Liberalintern. Pourquoi ? Il y avait trop de raisons. En premier lieu car La plus importante reste la malheureuse absence de régimes communalistes dans la région, et que cela offrait un nid parfait pour empêcher la résurrection de la Kaulthie en tant que puissance à part entière. En effet, Rasken, Karty, la Kresetchnie et tant d'autres n'étaient pas communalistes, et souhaitaient, bien malheureusement, l'éradication des systèmes de gauche de manière générale. Dans ce chaos, seule la Marhénie était une alliée proche obéissant à un système similaire à la kaulthie. Ainsi, Chilpéric souhaitait clairement donner à la Kaulthie un moyen de se défendre, en se créant des réseaux d'alliés importants. Et ces alliés ne pouvaient être que les membres du Liberalintern.

Cependant, trêve de bavardage. Il était temps que les négociations viennent, pour enfin changer la donne dans les Belkariem.

Ainsi, après avoir écouté le représentant Zélandien, Chilpéric se présenta et répondit avec enthousiasme à son interlocuteur :

"Cher camarade, vous me faites là un immense honneur de venir représenter mon pays en ces lieux !
Mais permettez moi d'abord de me présenter. Je suis Chilpéric Von Steinsbric, diplomate du Comité de Volonté Publique et représentant de l'Union des Fédérations de Communes pour ce sommet.

Cependant, ne perdons pas plus de temps sur les présentations. A votre première question, je vais vous le dire avec honnêteté : nous souhaitons uniquement nous défendre en cas d'attaque et développer des liens solides, qu'ils soient commerciaux, militaires ou culturelles avec les nations qui seraient sensibles de nous soutenir.
En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la région des Belkariem est quelque peu... instable. La grande majorité des régimes de cette région souhaitent plus notre mort que notre vie, et cela est, vous comprenez bien, difficilement acceptable pour nous kaulthes, qui avons vécu dans la guerre depuis fort longtemps, de subir encore une fois cette infamie.

Ainsi, nous espérons, au sein du Liberalintern, obtenir des aides afin de nous protéger en cas d'agressions extérieures. Cela peut sembler bien précipité, mais cette région est si imprévisible qu'il faut se préparer à tout. L'organisation est forte, nous le savons, et regroupe également des entités politiques qui sont proches de nous par leurs régimes politiques. Alors comprenez que l'organisation serait un moyen de nous rassurer indirectement pour notre avenir, et pour éviter des nouvelles sanglantes guerres.

Cependant, résumer notre venue au Liberalintern au seul point militaire serait mentir. Nous souhaitons également développer des liens économiques et commerciaux avec les autres membres. Notre économie reprend difficilement de sa période isolationniste, et nous cherchons à tous prix des éventuelles nations intéressées par ces échanges. Ainsi, l'organisation serait, pour nous Kaulthes, comme un soutien qui permettra à la fin de relever l'économie générale de la Kaulthie et d'ainsi moderniser celle-ci.

Enfin, nous estimons que rejoindre le Liberalintern nous permettrait également de développer des liens culturels. Par exemple, nous manquons cruellement d'université ou d'écoles, détruites par les guerres ou les régimes autoritaires. De facto, nous espérons de cette organisation un soutien qui pourrait se traduire par des échanges universitaires, ou bien des voyages dans les pays membres de l'organisation afin de développer des liens plus forts entre nos concitoyens.

En bref, nous espérons que le Liberalintern pourrait devenir un véritable pôle d'avenir pour la kaulthie. A travers de l'aide militaire, économique, culturelle et même diplomatique, nous espérons que la situation soit favorable à des changements en ce sens.

Quant à votre deuxième question, cher camarade, je vous répondrais que la Kaulthie souhaiterait redevenir un centre important des échanges et de la diplomatie en Eurysie Centrale. Cette place a été autrefois perdue après la chute de l'Empire Kaulthe, et nous aspirons à revenir sur la scène régionale autant que possible. Ainsi, nos ambitions tendraient principalement sur du régional, notre force nous empêchant de réellement nous inscrire comme une grande puissance à l'internationale. Cependant, notre venue au sein du Liberalintern, si elle s'effectue en bonne et due forme, pourrait nous permettre de nous lancer sur la voie internationale. Mais pour cela, c'est aux membres de l'organisation de décider. "

Chilpéric se tut alors, attendant la réponse de son interlocuteur.
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Le représentant kah-tanais, assis avec une posture détendue mais attentive, écouta la réponse de Chilpéric Von Steinsbric avec intérêt. Le Grand Kah n'avait jamais été indifférent aux évolutions en Eurysie Centrale, et la transformation récente de la Kaulthie était une dynamique qui ne pouvait être ignorée. Elle correspondait en fait, aux yeux de l'Union, à l'aboutissement d'une décennie d'efforts intenses, qui avaient débutés avec la guerre civile et s'était prolongés par le biais de la politique Mährenienne.

Après un bref silence marqué par une réflexion, le diplomate kah-tanais prit la parole avec ce ton indifférent et précis, typique de la technocratie kah-tanaise dans les échanges internationaux.

« Camarade Steinsbric, nous vous remercions pour la clarté de votre intervention. Votre présence ici marque un tournant important, et le fait même que la Kaulthie se tourne vers une coopération structurée plutôt que vers une politique d'isolement ou de conflictualité permanente est un signal fort que la scène internationale devra pleinement considérer. »

Il marqua une courte pause avant de poursuivre.

« Nous comprenons votre situation et nous reconnaissons pleinement les défis auxquels vous faites face. Vous mentionnez les menaces extérieures pesant sur la Kaulthie, et il est vrai que votre région demeure instable, avec des forces qui n'ont jamais accepté l'émergence de systèmes communalistes et autogérés. »

Il croisa les mains devant lui et continua d'un ton égal.

« Nous partageons votre souci de ne pas voir la Kaulthie redevenir un simple champ de bataille pour des puissances qui souhaitent effacer toute alternative politique à leur modèle. Cela étant dit, une adhésion au Liberalintern ne peut se limiter à une garantie de protection militaire. Le rôle de cette alliance est de permettre aux peuples qui la composent d'établir des structures d'échanges durables et souverains. Militaires, et autres. Si vous pourrez donc compter sur toutes l'aide nécessaire à votre sécurité, nous n'en oublierons pas les autres aspects de votre intervention »

Il reprit, s'appuyant sur des dossiers préparés avant la rencontre.

« L'enjeu économique est, à ce titre, un point fondamental. Vous avez évoqué le besoin d'une réouverture économique après des décennies d'isolement. Il faudra que nous puissions étudier les secteurs dans lesquels des coopérations concrètes peuvent être établies – notamment dans les infrastructures, l'industrialisation légère et les circuits commerciaux inter-communaux, où l'expérience kah-tanaise pourrait être mise à profit. »

Il se pencha légèrement vers l'avant, appuyant son propos.

« De même, la question de la reconstruction éducative et culturelle est centrale. Il est clair que le sabotage des systèmes d'éducation sous les régimes autoritaires a laissé un vide structurel, et qu'il faudra un soutien adapté pour la reconstruction des universités et des écoles kaulthes. Il existe des modèles d'échange et de coopération universitaire au sein du Liberalintern qui pourraient être élargis pour inclure la Kaulthie. 

La Kaulthie cherche une réintégration dans les circuits d'échanges internationalistes, et cela ne peut être qu'une bonne nouvelle. Nous sommes disposés à travailler de manière efficace sur ces aspects, et nous serons particulièrement attentifs à ce que cette adhésion se fasse sur des bases solides, avec des engagements réciproques concrets et bénéfiques pour tous. Nous ne vous laisserons pas tomber. 
»

Dès que le kah-tanais eut terminé son intervention, l'un des représentants mähreniens, un homme massif à la barbe poivre et sel, se leva avec un grand sourire. Contrairement à leurs homologues kah-tanais, les délégués mähreniens n'avaient pas l'intention d'enrober leur joie derrière des formules mesurées.

« Camarade ! Excusez-moi de la formule mais il était plus que temps ! Quelle de vous voir enfin ici ! »

Il jeta un regard complice à ses collègues avant de reprendre d'un ton plus maîtrisé.

« Pour autant que notre confédération soit concernée, votre venue ici est le début d'un retour à ce qui n’aurait jamais dû cesser d’être. J’irais même jusqu’à dire, à la pacification tant attendue de l’Eurysie centrale. »

Un autre délégué prit la parole, plus posé mais tout aussi enthousiaste.

« Nous avons toujours su que la Kaulthie finirait par émerger à nouveau. Et maintenant que ce moment est venu, vous trouverez chez nous des alliés véritables, non pas seulement en paroles, mais en actes. Si vous avez besoin de soutien militaire, économique ou culturel, nous répondrons présents. Nous avons été moins touchés que vous par la guerre civile. Si nos moyens sont modestes, ils sont aussi solides. »

Le plus ancien des représentants, celui qui avait ouvert l'échange, conclut d'un ton empressé.

« Chilpéric, camarade, vous venez ici pour parler d'un avenir commun. Nous ne pouvons que dire : oui, mille fois oui. Vous êtes chez vous, ici, et vous trouverez en nous des alliés sincères. » Il pivota vers les autres délégations et eut un geste d’emphase. « Nous devrions expédier ces discussions, ces gens sont des frères communalistes et d’excellents amis ! »

Les kah-tanais se regardèrent entre-eux, certains haussant les épaules, d'autres acquiesçant doucement.
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Chilpéric Von Steinsbric écouta attentivement les représentants kah-tanais et leurs préoccupations vis-à-vis des dires prononcés par le représentant kaulthe. Il s'était quelque peu trop emporté par l'enthousiasme il est vrai, mais dans ce cas là ces membres savent à présent que la Kaulthie est plus que favorable au monde du Liberalintern. Ainsi, Chilpéric s'apprêtait à répondre avec milles excuses auprès de la délégation du Grand-Kah lorsque l'un des représentants Märheniens prit alors la parole et exprima vivement son avis clairement favorable à une entrée de la Kaulthie au sein de l'organisation.
Voir un camarade, non, un frère défendre ainsi l'entrée de la Kaulthie au sein du Liberalintern en aurait fait pleurer plus d'un en Kaulthie. Mais se laisser à de tels sentiments pourraient compliquer la rencontre. Après finalement la fin de la prise de parole des kah-tanais et du camarade Märhenien, Chilpéric Von Steinsbric répondit d'une voix tout aussi enjouée :

"Je suis honoré que vous faites autant d'éloges au nouveau gouvernement juste de Kaulthie. Nous n'en sommes qu'à nos débuts, nous ne méritons pas pareilles attentions.
La situation complexe que subit la Kaulthie nous amène inévitablement à entrer en concurrence avec nos voisins vous l'aurez compris, et cela doit parfois passer par la concurrence militaire. Par ailleurs, je crois que nous nous sommes mal compris et je m'en excuse milles fois. Si j'ai mentionné le secteur militaire en premier lieu, ce n'était pas évidemment pour uniquement se concentrer sur celui-ci lorsque, je l'espère, la Kaulthie intégrera le Liberalintern. Nous comprenons parfaitement que l'organisation ne vise pas uniquement ce domaine et il est aussi important que l'Union des Fédérations de Communes participent aux nombreux autres aspects présents au sein du Liberalintern. Nous sommes néanmoins rassurés de savoir que vos soutiens seraient indéfectibles en cas d'attaques.

Pour en venir au domaine économique, oui, il est terrible de constater que la Kaulthie a perdu de sa superbe et se doit de batailler afin de se reconstruire après une période d'infamie et de guerre d'une grande violence pour la population. Pour le dire très franchement, l'Union des Fédérations de Communes a très largement perdu le développement du secteur tertiaire mais aussi, de manière bien moindre, du secteur secondaire.

Le secteur primaire, lui, a su tenir durant la période de la Junte Impériale
- En disant ce nom il exprima un léger visage de dégout - car les ressources étaient primordiales dans le régime totalitaire. L'agriculture s'est principalement redéveloppée dans le sud de la kaulthie et au sein de l'Arovaquie, nous permettant de subir une certaine croissance dans la production de ressources agroalimentaires. Autrement, les activités minières ont repris dans l'ensemble du pays, nous permettant donc de reprendre l'initiative sur certains domaines.

Ensuite, le secteur secondaire, comme dit juste avant, a été quelque peu touché par les crises récentes en Kaulthie. Par exemple, les domaines de l'électronique, des industries navales, de l'automobile ont été restreint à cause de la Junte Militaire et suite aux crises successives. Ainsi, on pourrait considérer comme "arriéré" la Kaulthie dans de nombreux domaines. Mais fort heureusement, l'agroalimentaire, les industries textiles et la sidérurgique, entre autres, tiennent toujours debout et connaissent même une croissance phénoménale.

Enfin, le secteur tertiaire, est malheureusement fortement déstabilisé par les évènements qu'on connu la Kaulthie. Pour débuter, le commerce et le transport de ressources ont été majoritairement détruits suite aux guerres et à l'inaction du gouvernement totalitaire. Nous serions par ailleurs honorés que le Grand-Kah participe au renouvellement kaulthe dans ce domaine. L'Union des Fédérations de Communes a aussi tenté de restructurer ces domaines sans grands succès hélas, ce qui nous empêche de pleinement nous redresser économiquement. Plus grave encore, les prix de l'immobilier ont flambé, si vous me permettez l'utilisation de ce terme, ce qui provoque une nette pauvreté et surtout, une augmentation des sans-abris en Kaulthie, ce qui est une grande honte de la part du Comité de Volonté Publique. Ensuite, l'enseignement a été totalement défait par la propagande de la Junte Impériale et nous tentons avec beaucoup de difficultés de redresser un système éducatif fort et surtout, qui permet l'établissement de l'esprit critique et de la diffusion de la pensée communaliste - la seule à être capable de rendre libre les kaulthes. La santé est aussi aux aboies, et nous manquons cruellement de médecins et d'infirmiers - entre autre - par manque d'études spécialisées pour former la jeunesse à ces métiers.

J'espère que vous comprenez donc plus aisément la situation difficile - dans le domaine économique - que connait la Kaulthie depuis presque deux ans. Il n'est pas impossible de redresser le pays, mais la situation nous est pour le moment défavorable, cela en est certain.

Pour revenir sur le secteur éducatif, nous envisageons avec beaucoup d'intérêts l'intégration de la Kaulthie au sein des projets d'échanges et des coopérations universitaires des pays membres du Liberalintern. Je pense notamment à notre très chère nation soeur de Märhenie. Je suis également heureux d'apprendre que malgré la situation alarmante de la Kaulthie, vous vous dites prêts à nous soutenir dans nos efforts que nous savons difficiles.

J'aimerais conclure mon long discours par remercier chaleureusement les délégués de Märhenie. En Kaulthie, nous sommes heureux d'apprendre que vous ne semblez pas nous laisser de côté, mais plutôt que vous souhaitez nous soutenir qu'importe les étapes à suivre. Nous serions honorés de pouvoir plus clairement établir des liens de toutes sortes avec la Märhenie. Nous ne vous remercierons jamais assez pour le soutien inconditionnel de votre pays au nôtre. Je partage là l'amour de ma nation pour la vôtre, camarade !"


Il conclut ainsi son long monologue, et attendit les réactions des délégués du Liberalintern, en espérant que l'intégration kaulthe au sein de l'organisation se réalise.
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