Textes Fondateurs et Doctrines : "L’Idéologie au Service du Peuple"
Posté le : 02 déc. 2024 à 16:11:44
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Constitution de la République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen (R.H.S.A.Y.)
Préambule – La mise en bouche
Voici venu le temps des roses. Heureux lever de soleil, durant lequel Abou-Yamen laisse s'estomper le mirage de l'État providence, pour laisser apparaître dans la lumière rougeoyante l'oasis de l'État socialiste.
Parce que l’on porte en nous le courage, comme l’orage porte le tonnerre. Rien ne peut nous arrêter. Nous, peuple abou-yamenite, dans notre révolte, sommes implacables et bruyants comme la foudre. Par notre engagement au sein de la République heureuse et socialiste d'Abou-Yamen, nous montrons au monde que nos esprits sont aussi rouges que les fez qui se dressent sur nos têtes. Pour défendre nos idéaux, nos estomacs deviennent des fournaises, nos dents produisent des étincelles, nos poumons soufflent des flammes, notre sang bouillonne, et notre cœur crache autant de sang que de courage. Quiconque s'attaquera à la République verra face à lui, un peuple assemblé crépitant dans un brasier, dont les étincelles de la fureur s’échappent.
C'est nous, le peuple abou-yamenite, qui fondons la République heureuse et socialiste d'Abou-Yamen, une république par le peuple, pour le peuple ! Nous ne cesserons jamais de veiller sur cette vieille maison, même si pour cela nous devons cultiver le désert le plus aride et fendre la plus dure des montagnes.
Chapitre I – L’entrée
Article 1 – La République a pour nom officiel : « République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen » (R.H.S.A.Y. pour faire plus court). C'est une république parlementaire et socialiste, fondée sur le travail et la souveraineté populaire.
Article 2 – La République reconnaît que l’individualisme ne doit jamais prendre le dessus sur l’intérêt commun. Chaque abou-yamenite est égal dans l'unité populaire. Toute personne est digne d’œuvrer et de travailler. La République heureuse et socialiste d'Abou-Yamen se fait la gardienne de ces principes, comme une mère veille sur ses enfants.
Article 3 – Chaque abou-yamenite a le devoir de protéger et de défendre la République heureuse et socialiste d'Abou-Yamen. Si un ennemi menace le pays, il verra dans les yeux des abou-yamenites un feu ardent brûler !
Chapitre II – Le plat
Article 4 – Le parti politique : « Union socialiste des nations unifiées » (USRU) garantit l’expression et la représentativité d’un peuple uni et indivisible, en l’absence de partis concurrents qui sèmeraient la discorde parmi le peuple.
Article 5 – La République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen n’a pas de chef d’État, car ce serait trop individualiste. Le pouvoir est une chose commune (on est des communistes, bon sang !). Elle est gouvernée par des commissions parlementaires composées de députés et de hauts commissaires au parlement.
Article 6 – Les afandis (députés) sont tirés au sort parmi les membres du parti USRU. Si un membre est tiré au sort, il a la possibilité de refuser son mandat, auquel cas son siège sera remis à un nouveau tirage. S’il accepte, il est investi d’un mandat de député pour une période de 5 ans (c'est un peu la grande tombola de l'USRU).
Article 7 – L’armée et la gendarmerie abou-yamenite sont sous l’autorité du parlement et ne peuvent agir contre lui. Elles sont le sabre et le bouclier de la République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen.
Article 8 – Pour que l'ardeur et la force de la R.H.S.A.Y. s'abattent sur un pays, une déclaration de guerre doit récolter au moins 63,36 % des voix au parlement.
Article 9 – L’économie est planifiée par le parlement. Le budget annuel est voté par le parlement. Chaque abou-yamenite a le droit et le devoir d’exercer le travail qui lui est offert par la République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen. La loi « n’hérite ni ne laisse d’héritage » (la yarith wa la yurith) est en vigueur au sein de la République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen (il ne faut pas laisser la classe bourgeoise s’engraisser quand même !).
Article 10 – La justice est rendue par les tribunaux populaires, où les juges sont désignés par le parti (USRU). Conscient que la vie est précieuse, un tribunal populaire ne peut ôter la vie. Le droit à un procès équitable est garanti, à condition que l'accusé ne s'oppose pas aux principes fondamentaux de la République heureuse et socialiste d'Abou-Yamen.
Chapitre III – Le dessert
Article 11 – Le territoire de la République heureuse et socialiste d’Abou-Yamen est inviolable et le parlement abou-yamenite ne peut être sous influence étrangère.
Article 13 – L'article 12 ne peut être dévoilé ou publié.
Article 14 – Cette constitution entre en vigueur dès sa promulgation et remplace toute disposition antérieure ou contraire.
Chapitre IV – Le digestif
Article 15 – La constitution peut être modifiée si les membres du parlement votent pour à 101 % strictement supérieur, et contre à 0 % inférieur ou égal.