03/10/2015
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Index du forum Continents Afarée Cité du Désert

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ENCYCLOPÉDIE
de la Cité du Désert


SOMMAIRE


I - Présentation du pays en 2 minutes - ici

II - Culture et traditions - ici

III - Histoire - ici

IV - Politique et institutions - ici

V - Sciences et technologies - ici

VI - Géographie et architecture - ici

VIII - Arts, loisirs et sports - ici

VIII - Mouvements spirituels - ici
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I - Présentation du pays en deux minutes

La Cité du Désert n'est en réalité qu'une ville perdue au centre du désert central d'Afarée. Si l'ensemble des ressources présentent sur le territoire revendiqué par la Cité du Désert sont faibles, elles en demeurent tout de même indispensable à la survie de l'État.
La Cité du Désert est construite autour du Palais Princier, au sein duquel réside le Prince, ou la Princesse. Autour, l'ensemble des habitations et plus principalement des lieux de vie appartiennent à des Seigneurs qui s'occupent de leur territoire. Une fois par semaine, les Seigneurs se rejoingnent afin de prendre des mesures communes et de discuter de la vie au sein de la Cité-État. Ils, les Seigneurs et le Prince, votent alors pour les résolutions auxquelles le Prince peut déposer un veto.
Climatiquement, de fortes tempêtes de sable dévastent régulièrement tout sur leur passage, et l'ensemble des habitants s'étant aventurer à l'extérieur de l'enceinte de la ville sont généralement retrouvés mort. La puissance à laquelle les grains de sables peuvent être projetés est extrême, comme en témoignent la multitude de petits trous contre le mur d'enceinte de la Cité.
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II - Culture et traditions


Langues et cosmopolitisme

À ce jour, des multitudes de langues sont parlées dans la Cité, si bien que des caractéristiques linguistiques étrangères forment aujourd'hui l'identité nationale de la Cité du Désert. Après un passé riche en tant que ville commercial au carrefour des routes les plus empruntées du monde, la Cité garde un héritage culturel de ce passé cosmopolite. Nous nous intéresserons tout d'abord aux différents languages et dialectes employés au sein de la Cité du Désert avant de développer les points posant problème tant à l'administration qu'à la population depuis l'Antiquité.

La Cité est une espace multilingue. En effet, si la langue la plus parlée reste l'arabe, celui-ci n'est employée que dans environ la moitié des foyers à travers l'ensemble de la ville. Il s'agit de la langue traversant toutes les catégories sociales et les Quartiers de la ville. Ensuite vient le Rhêmo-Kami, dialecte d'origine non-attestée et parlée dans le Ghetto Kamite. Après viennent deux languages antiques qui ont perdurés : le Grec et le Latin. Restés irréprochables, subissant moins de transformations compte tennu de l'assiduité d'apprentissage de ceux qui le pratique et de leur petit nombre, nous retrouvons tout d'abord les hellénophones principalement dans le Quartier des Grands, par son histoire où les premiers marchands de l'Eurysie s'étaient installés ici pour effectuer le travail d'intermédiaires entre les personnes amenant les marchandises jusqu'ici et les marchands effectuant les retour vers le "vieux continent". La population latiniste quant à elle, bien qu'issue en partie des grands Empires qui nacquirent à la suite des hellistes, trouvent plutôt leurs racines dans la religion catholique. En effet, lorsque les populations d'Eurysie vinrent évangéliser les populations sur ordre des grandes puissances de l'époque, ne pensant rencontrer aucune résistance, la Cité étant de nature plutôt coopérative, les missionnaires de l'Église Chrétienne Catholique ont eu pour interdiction d'exercer, le prince de l'époque usant d'une directive donnée du temps du Prince Numa, fondateur de la Cité et mari de la Prophétesse, unique prince n'étant pas descendant de la prophétesse, déclara tout de même "la seule voix divine est donnée par la Prophétesse". Toutefois, toujours accueillis avec hospitalité comme le voulaient la religion qui n'était pas la leur, les prêtres sont restés sur demande des Seigneurs afin notamment de leur lire les ouvrages de l'Occident et pour servir de traducteur des rares livres antiques qui avaient fait le réapparition dans la Cité sans remonter jusqu'à leurs origines. Moyennant une somme confortable d'argent, ces ecclésiastiques sont restés et ont, après plusieurs générations, abandonné la foi Catholique pour se convertir à le religion d'État de la Cité, sans pour autant abandonné le Latin, constituant le coeur de leur métier et leur assurant un travail auprès de la haute-société encore aujourd'hui. Le Français, jadis parlé par la haute-société et les commerçants de luxes qui passaient par ici afin de remonter vers le Nord et donc l'Eurysie, est toujours employé par l'administration dans ses communiqués officiels, bien que l'arabe soit également la deuxième langue officielle de la nation. Évidemment, des dialectes locaux sont également parlés par certains, mais le caractère officieux de cette pratique empêche toute étude sérieuse sur le sujet, tant sur la construction de ces langages que par l'estimation du nombre d'habitants qui les parlent.

La multitude de langues, bien que constituant un riche patrimoine culturel, cause aussi de graves problèmes quant à la façon de "faire société". En effet, tandis que l'administration de la Cité n'emploie officiellement que l'Arabe et le Français, distinguant ce qui est respectivement à destination de la population ou à destination d'autres corps de l'adminitration, les individus de la Cité ne comprennent parfois ni l'un ni l'autre, rendant difficile l'exercice d'une construction comme une société. Ainsi, même la loi n'est pas comprise par tous, et cela peut engendrer des conflits entre différentes populations de langues différentes. Au Tribunal par exemple, les juges, procureurs et avocats sont dans l'obligation de s'exprimer dans l'un des deux langues officielles, afin de garantir l'aspect compréhensible des délibérations, mais rendant également opaque le système judiciaire et les procès aux victimes et aux accusés. De plus, dans les situations d'urgence, communiquer à l'ensemble d'une population donnée peut s'avérer difficile, et l'emploi de plusieurs langues par des interprètes s'impose alors. La langue, par extension, devient également un marqueur social pouvant entraver la réussite profesionnelle et sociétale des individus. Encore aujourd'hui, des enfants sont obligés de se rendre dans d'autres quartiers pour se rendre dans des écoles parlant leur langue. Les personnes issues de foyers francophones ou arabophones sont donc favorisées par rapport aux autres, notamment en étant assurées de ne pas être rejetées sur ce critère dans le milieu administratif. Enfin, l'accès aux services de base peut s'avérer compliquer. Si l'administration et l'Institution religieuse s'emploient à avoir à portée de main différents interprètes, le secteur privé n'y voit qu'une perte d'argent, notamment lorsqu'un dialecte n'est parlé que par des populations pauvres. Aussi peut-il est difficile de se nourrir dans certaines régions de la Cité. De plus, une certaine répugnance, à l'image du racisme occidental, peut avoir lieux notamment lors de la recherche de travail, et où seront toujours privilégiés des personnes parlant Français à des personnes parlant Latin par exemple.

Fruit de son histoire, l'enrichissement culturel de la Cité s'est fait à des degrés divers suivant les quariters et les populations. Il est à noter que cela pose d'importants problèmes administratifs et sociétaux en général, compliquant le démarche de "faire société" avec des gens de culture et de langue différente. Il serait intéressant d'étudier la manière dont la Cité du Désert fait face à ces problèmes, notamment en valorisant le multilinguisme des fonctionnaires ou en nommant des langues officielles par Quartier.




Graphique de répartition des langues dans la Cité




Habit traditionnel de la Cité

L'une de premières choses constatées par l'étranger lorsqu'il arrive dans la Cité du Désert, est le vêtement traditionnel porté par tous en toute circonstance. En effet, la cape s'inscrit historiquement dans le prolongement de la pensée au sein du désert, et demeure le plus fidèle accolyte de l'homme dans ce milieu hostile. Nous étudierons donc son histoire puis sa signification traditionnelle.

La cape est le vêtement historique de la Cité du Désert. En effet, sous la prophétesse déjà, les hommes portent des capes. À l'origine, il s'agit d'étoffes transportées par les marchands et avec lesquels ils se couvrent la tête et les yeux, se protégeant ainsi du Soleil et des grains de salbe par temps venteux. Tissus n'étant pas dimentionnés pour la tête mais bien pour la commercialisation, nous pouvons alors retrouver les origines de la cape à cette période où, déjà, le vêtement couvre la tête pour voler au dos de l'individu. Toutefois, il faut attendre l'arrivée de la Prophétesse afin de voir l'usage de cet habit se démocratiser. Traversant des territoires conquis par l'Islam, au sein duquel la femme passe comme dans beaucoup de religion pour un être inférieur à l'homme, la Prophétesse ne peut donc se promener à visage découvert, les cheveux au vent ou les formes corporelles dévoilées. Effectuant son aventure dans le désert en grande partie avec des marchands, ou du moins en croisant certains d'entre-eux sur la route, l'idée de porter la cape est presque l'unique solution qu'elle trouve et qui convienne parfaitement aux contraintes qui lui sont imposées. Lorsqu'elle arrive à la Cité et se marie au Prince Numa, fondateur de cette dernière selon les mythes, la Prophétesse n'abandonne pas cet habit pourtant issu de la "basse population", et garde le principe d'un simple morceau de tissu dénué de tout ornement, ce qui incite l'aristocratie nouvellement arrivée à se vêtir de la même manière qu'elle, sans pour autant que les usages ne changent du côté des traverseurs de désert. Aujourd'hui, le port de la cape est devenu obligatoire dans certains quartiers, considérant qu'il s'agit d'une forme d'égalité entre les individus ou d'un symbole prophétique. De plus, son utilité n'étant plus à démontrer dans le désert, celle-ci s'inscrit dans les outils indispensables de traverseur de désert voire même du Citadain du Désert.

La cape est également un marqueur socio-professionnel. En effet, lorsque la Prophétesse arrive bordée d'une cape violette, nul n'ose copier la couleur ce symbole religieux, considérant que l'imiter à l'extrême relèverait d'une profanation des coutumes qui lui sont réservées. Ainsi, le peuple s'habille avec les matières premières les plus accessibles financièrement, soit les tissus couleur noire, blanche ou sable. Bien vite, les Oracles s'habillent de blanc uniquement, couleur considérée comme pure, et l'on surnomme "capes blanches" tous les religieux par référence à ce manteau. Par oppposition, l'armée dont l'armure avait toujours été noire, use des teintes obscures afin de préserver esthétiquement la concordance des couleurs, notamment lorsqu'elle surveille les quartiers huppés de la ville. De plus, les assassins chargés de tuer les hommes politiques se vêtissent de noir pour passer inaperçu dans la nuit. Le noir devient bien vite la couleur du pouvoir. Enfin, dans l'objectif d'échapper aux pirates, les marchands et les médecins nomades, chargés et de traverser le désert tout en échappant aux pirates qui y demeurent, optent pour la cape couleur sable. Le sable trouve alors aux yeux des Citadains du Désert la correspondance avec notion de lien avec l'humain. Les fondement d'une classification sont donnés, et à partir de là chaque individu choisira sa nuance entre les trois couleurs principales afin de correspondre à sa situation socio-professionnelle, révélant du premier coup d'oeil une part importante de son identité. Les Seigneurs, se refusant à s'habiller sans distinction, choisissent d'user d'autres couleurs, notamment afin d'être reconnaissables parmis les soldats qu'ils dirigent. Aussi optent-ils pour trois teintes de rouges : le pourpre pour la religion, le bordeau pour le pouvoir et l'ocre pour l'humain. Chacun des Seigneurs affiache ainsi lui aussi son positionnement vis-à-vis de ces trois pilliers. Apparait alors un rouge intermédiaire pour les Seigneurs dans le souhait de montrer avant tout l'équilibre sans domination d'une valeur sur les autres. Le Prince, lui, conservera la couleur pourpre jusqu'à aujourd'hui, affichant ainsi distinctement son héritage religieux de la Prophétesse.

La cape est donc un outil historique qui s'est démocratisé et a pris un sens important dans la société contemporaine de la Cité du Désert. Si elle peut, pour les étrangers, ne paraitre que comme un simple habit, se cache derrière toute une signification héritée de l'histoire du vêtement et, indirectement, de la ville. Au delà donc de relfèter la personnalité de l'individu, la cape cache en réalité toute la complexité de la Cité, entre religion, histoire, traditions et culture, avec des personnes considérant que le port de la cape devrait être obligée et d'autres qui condamnent par exemple son utilisation dès l'école.


Couleurs des capes

Correspondance entre la couleur de la cape et les valeurs de l'individu qui la porte.




La pauvreté


Une part non-négligeable de la population vit sous le seuil de pauvreté selon les critères mondiaux en la matière. Concentrés dans certaines zones de certains quartiers, les individus en situation de précarité, voire d'extrême pricarité, se regroupent le plus souvent afin de faire face aux différentes problématiques de la vie à la rue. Conformément aux attentes religieuses d'hospitalité et de générosité, les quartiers organisent des distributions de repas sur initiativee des Seigneurs qui souhaient se faire bien voir du Prince, descendant du Prophète et donc représentant de la morale religieuse. Toutefois, l'ensemble des populations ne saurait être accueillie à l'intérieur de la Cité. À l'extérieur des murs d'enceinte de la ville se sont donc installés de nombreux bidon-villes. Lorsque les hauts-parleurs de la Cité annoncent une tempête, leurs habitants se réfugient alors dans le Palais du Prince qui organise la réception de toutes les personnes n'ayant nulle part pour se mettre à l'abris.
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III - Histoire


Contexte antique
Durant l'Antiquité, la Cité du Désert était un lieu au carrefour des différentes routes commerciales de l'Afarée. Ainsi, lorsque le vent commençait à souffler fort et qu'une tempête de sable se faisaient sentir, l'ensemble des voyageurs et commerçants aventureux se réfugiaient au sein de la Cité afin de se protéger. Se développant alors rapidemment, tirant partie de son isolationnisme comme d'un atout majeur, la Cité-État s'est alors enrichie considérablement, si bien que la région fut longtemps désignée comme "les dunes d'or". Toutefois, si les richessesses se sont vite accumulées, il en est de même des individus qui, contrairement à d'autres endroits du monde, formaient déjà des lieux surpeuplés. S'il est vrai qu'un faible cours d'eau passait sous une partie de la ville, les ressources ne suffirent pas à répondre aux besoins de tous. Une grande partie du budget fut alors alloué à l'importation d'eau par caravanes ou sur le dos d'animaux. Représentant des coûts de plus en plus exorbitants à mesure que la population continuait de croître, le Prince mit donc en place le premier impôt de la Cité : la taxe hydrique (TH).

Période d'échanges avec l'Empire Islamique | 680 à 1500 ap. J.-C.
[Il s'agit ici d'un RP passé commun avec plusieurs autres Nations de la Région, comme Azur.]

L'assaut de tribus nomades | 1128 ap. J.-C.
Point commercial stratégique, mais surtout considérable source de main d'oeuvre dans un espace plutôt désertique, la Cité du Désert figurait comme ville au coeur du monde économique du désert. Suscitant la convoitise des tribus normades du désert, elles tentèrent alors à plusieurs reprises de piller la Cité, afin de s'accaparer ses ressources mais également des moyens humains dans le dessein de revendre les populations sur les marchés dédiés, plus au Nord. Toutefois, chaque tentative d'assaut fut facilement écartée par la garde de la Cité qui bénéficiait d'un armement à distance relativement avancé pour l'époque. En revanche, en 1128, les guerriers nomades réussirent à franchir le rempart de la Cité, commettant d'importants massacres appelés les "Nuits de Sang". Celles-ci s'achevèrent lorsque le peuple décida de s'engager volontairement dans les différentes Gardes Seigneuriales, repoussant ainsi les attaquants et mettant fin à l'offensive.

Guerres mongoles | 1215-1397
La Grande Crise de l'Eau | 1312 ap. J.-C.
Une multitudes de facteurs expliquent la plus grande faute de l'histoire de la Cité. En effet, en pleine période de sécheresse, alors que l'eau de la source phréatique ne coulait plus, une violence tempête de sable éclata sans prévenir et avant que la ville ait reçue ses stocks en eau. Pendant plus d'une semaine, avec seules quelques interruptions momentannées, la Cité fut isolée du reste du monde, et l'on se rendit vite compte que l'eau venait à manquer. Le Prince de l'époque alerta les Seigneurs sur la situation, mais alors que ceux-ci étaient responsables des distributions d'eau dans leur quartiers, les nobles avaient vendus leurs ressources les plus précieuses. Il fallut donc rationner l'eau, et l'on buvait l'eau avec laquelle la famille s'était lavée, et l'on filtrait l'urine pour la revendre sur la marché noir intraurbain... L'eau était donc devenue une denrée d'une extrême rareté, et celle propre se vendait à prix d'or, si bien que les riches en firent des réserves tandis que les pauvres mourraient. En une semaine, environ un millier de personnes seraient décédées de soif, et un autre de maladies. Comme d'ordinaire après les violentes tempêtes, on pouvait s'attendre à ne pas recevoir de nouveau marchand d'eau avant au moins quinze jours, voire peut-être bien plus. L'ordre vint alors du Prince en personne, qui de peur de voir le nombre de morts décupler, ordonna de laisser mourrir les malades, et fit regrouper les femmes et les enfants dans l'actuel Ghetto Kami. On ferma physiquement le quartier, on le fît surveiller et aucune entrée ou sortie ne fut acceptée. Aux femmes et aux enfants on donna toute l'eau. Le choix du dirigeant avait été simple : il était bien plus simple de recréer une civilisation avec une centaine homme et un millier de femmes que l'inverse. Lorsque l'eau revint enfin, la légende veut que les hommes se soient tellement rué dessus qu'ils aient tué la moitié de ceux restés en vie jusque là.

Le projet d'abondance hydrique | 1314 ap. J.-C.
Après la crise, la priorité du Prince, en plus de matter les insurrections, a été de trouver une solution pour ne plus dépendre du commerce extérieur. Or, pour cela, il fallait nécessairement trouver un moyen de faire arriver l'eau directement dans la ville. L'un des Conseillers du Prince fît alors dessiné des plans de canal permettant d'acheminer les ressources nécessaires jusque dans la ville. Toutefois, avant même la mise en place du projet, celui-ci fut refusé pour deux raisons par l'Assemblée des Seigneurs. Premièrement, installer des pierres creuses sur du sable à la surface aurait été vain, car le réseau d'eau se serait alors bouché au moindre souffle de vent, et s'il fallait enterrer ce qui s'apparentait déjà à une forme de canalisation, le coût aurait été bien trop important pour se permettre de tels travaux. De plus, dépendre entièrement de cet accès à l'eau aurait posé problème, car la source n'étant pas sous le contrôle de la cité, chaque tribu de barbares souhaitant destabiliser la ville aurait endommagé volontairement le canal, la surveillance de ce dernier étant beaucoup trop complexe, car il devait s'étendre sur plusieurs kilomètres de long, et cela aurait alors mis la vie des soldats en péril de manière importante et régulière, coûtant bien trop cher en argent et en homme à la Cité du Desert.

Domination sous le Sultanat Azuréen | 1500 à 1802 ap. J.-C.
[Il s'agit ici d'un RP passé commun avec plusieurs autres Nations de la Région, comme Azur.]

Les attentats de la Milice de 53 | 1953 à 1955 ap. J.-C.

[En cours d'écriture avec les autres joueurs participant]
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IV - Politique et institutions


Institutions politiques :

Depuis plusieurs siècles, la Cité du Désert connait un fonctionnement structurel similaire garantissant une forme de stabiltié institutionnelle, soit la capacité pour l'État de ne pas devoir entammer de réforme majeure quant à l'organisation générale du pouvoir et sa répartition entre les différents corps politiques. Parallèlement, nous pouvons constater que les puissances en déclin ont fini par péricliter de l'intérieur, conséquence de leur taille et bien souvent d'un verticalité du pouvoir mise en place pourtant afin d'assurer une protection de l'État. En quoi l'organisation générale du pouvoir et sa répartition entre les différents corps politques de multiples échelles rend-t-elle donc possible une stabilité institutionnelle ? Afin d'organiser ce raisonnement, nous parlerons tout d'abord de la prise de décision politique avant d'étudier la répartion du pouvoir militaire entre les échelles de quartier et de la Cité.

Les Quartiers, bien que soumis au contrôle de l'État, possèdent une forme d'indépendance politique. En effet, chaque quartier possède un fonctionnement qui lui est propre. Nous retrouvons par exemple des quartiers où le Seigneur est élu démocratiquement tandis que d'autres fois ce pouvoir se lègue. Cela créée des climats stables et dont le développement se fait en accord avec la philosophie du quartier. Au niveau de la Cité, l'Assemblée des Seigneurs se réunit à interval régulier afin de statuer sur diverses demandes et se prononcer sur des textes de lois communs sur lesquels le Prince possède un droit de veto. Ainsi, les différents quartiers gardent une forme d'indépendance, chère aux populations qui y vivent et permettent l'expression plus juste d'un fonctionnement adapté aux enjeux de chaque quartier, et en même temps cela permet un cohérence et une politique globale à l'intérieure de la ville qui a besoin de directives à l'échelle de l'État. Par ailleurs, les quartiers sont totalement libres économiquement. Les recettes publiques, si elles doivent nécessairement être positives, peuvent être acquises par des taxes marchandes, une collectivisation des ressources, des impôts sur les entreprises, des impôts sur les particuliers, des entreprises publiques etc. C'est aux organes décisionnaires spécialisés et propores à chaque quartier d'organiser l'économie publique de sa juridiction, et seul le budget doit remonter auprès du Palais Princier. Il est également important de noter que les quartiers peuvent indépendamment emprunter à des organes nationaux et étrangers, mais qu'en aucun cas l'État en lui-même n'était débiteur.

Les Quartiers et la Cité possèdent tous deux un système régalien dont la répartition des objectifs définit clairement la séparation entre l'un et l'autre. En effet, les Citadains du Désert l'avaient très bien compris, les stabilités militaire/policière et judiciaires ne saurait tenir face à une concurrence de différents acteurs chargés du maintient de l'ordre ainsi que de la justice. Or, afin d'éviter des scénarios de rivalités entre l'État et ses collectivités, quoiqu'indépendantes, les compétences des organismes nationaux et locaux ont été départagés. Ainsi, la mise en application des lois nationales revient prioritairement aux instances de l'État, notamment la Garde Princière, mais n'empêche pas les interventions rapides de la Garde Seigneuriale en cas d'urgence. En revanche, le contraire est impossible. La Garde Princière ne peut intervenir qu'en cas d'un manquement à la loi nationale, et non celle du Quartier. De plus, la Garde Princière est la seule à pouvoir agir dans le désert au-delà du mur d'encinte de la Cité, sauf autorisation du Prince de manière exceptionnelle. De plus, la Garde Princière ne saurait se faire refuser l'accès à un Quartier, garantissant l'application de la loi nationale sur l'ensemble du territoire. À l'opposé, la Garde Seigneuriale ne peut quitter le Quartier auquel elle est attachée, sauf autorisation exceptionnelle du Quartier où elle se rend, ou lorsqu'il s'agit de la Garde Seigneuriale d'un quartier subdivisé en plusieurs parties détachées. Enfin, le Palais Seigneurial de chaque quartier, où son équivalent, peut faire l'objet de plusieurs lois d'exception. Par exemple, le Prince peut y être interdit d'accès, de même pour la Garde Princière, afin de garantir l'indépendance Seigneuriale.

Pour conclure, la Cité du Désert reste une tout uni, ce n'est que grace à sa volonté de distribuer le pouvoir entre les différents acteurs qui la composent, à commencer par les quartiers. Ainsi, permettant à chacun d'évoluer dans un cadre stable et qui convienne aux enjeux principaux de chaque territoire, qu'ils soient économiques, politiques ou sociaux, l'organisation générale politique offre une souplesse instituionnelle qui garantie à la fois l'assouvissement de la volonté d'indépendance de certains quartiers et à la fois le sentiment d'identité nationale commune.

La Cité
La Cité est gouvernée par l'Assemblée des Seigneurs qui se réunit chaque semaine au Palais Princier afin de prendre des mesures collectives. L'ensemble des décisions qui y sont prises s'appliquent dans toute la ville. Le Prince, ou la Princesse, y possède un droit de vote, mais également un droit de veto.

L'armée et la police
Les gardiens de la paix se regroupés en deux gardes. La Garde Princière est dirigée par le Chef de l'État et mène à bien des missions sur l'ensemble de la Cité, et plus largement sur tout le territoire. La Garde Seigneuriale, elle, est dirigée par les Seigneurs et ne peut exercer ailleurs que dans le quartier où elles font autorité.

Les quartiers
Tous les quartiers possèdent leur propre fonctionnement. Si l'un d'entre eux décide de faire élire leur Seigneur, cela est possibe. Si l'un d'entre eux veut être une démocratie directe avec un simple du rôle de représentation pour le Seigneur, là aussi tout est possible tant que l'entité au pouvoir valide le nouveau fonctionnement du quartier.


Politique internationale :

La Cité du Désert est, pour l'instant, plutôt tournée vers elle-même. Étant tout de même le centre spirituel du monde religieux pour beaucoup, il n'est pas à exclure que la Cité entretienne certains rapports avec de grands puissances notamment afin d'assurer sa protection.
Si la Cité fut autre fois aux coeurs des échanges commerciaux de l'Afarée, il est important de considéré que ce n'est plus le cas et que la nation subit la situation d'isolement géographique et géopolitique.
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V - Sciences et technologies

Sciences de l'enseignement

Rares sont les enfants ayant la chance d'aller à l'école dans la Cité du Désert. On estime que seul 10% de la population y a reçu une formation de quelque nature que ce soit. Parmi ces enfants on retrouve l'ensemble des fils de Seigneurs, d'hommes d'affaires ainsi que des jeunes prometteurs désignés par le Prince ou personne ou par des personnels du Palais Princier désignés pour former la future élite de la cité.

L'éducation à la cité est souvent appelée Agogé, qui vise à souder le corps social par une éducation stricte et émancipatrice socialement. D'origine grecque, l'éducation débute à 7 ans et, jusqu'aux 10 ans de l'individu, vise uniquement à lui apprendre à écrire, lire, compter et développer un esprit de solidarité. Enfermés dans un monastère, les enfants partagent tout : stylos, livres, armes, lits, vêtements et même sanctions.

De 10 à 20 ans les individus rejoingnent des casernes où les gardes les entrainent. Les apprentis n'ont le droit de posséder que leurs vêtement, principalement une cape noire, et marchent pieds-nus. Devant se débrouiller seuls avec interdiction de revenir au Quartier d'où ils étaient issus ni de demander de leur en faisant appel à des connaissances ou à leur famille, les apprentis s'occupent des affaires de la rue contre de la nourriture offerte par les habitants. Si certains sont amenés à voler et se font prendre, ils ramenés à la caserne où ils sont sévèrement punis, parfois privés de nourriture pendant de longues périodes, non pas pour avoir volé mais pour s'être fait prendre. Cela cultive chez l'apprenti un repect de l'autorité et un apprentissage de l'autonomie. Lorsqu'ils ne sont pas dans la rue, les apprentis s'exercent physiquement, en entraînant leurs forces, leur agilité ou leur robustesse. Sans répit, les apprentis doivent marcher en silence et en regardant le sol, tout en restant soumis à l'autorité de chaque garde qu'il croisera.

Comme épreuve finale, les apprentis sont chargés de partir à l'étranger et ne doivent revenir qu'après un an. Ils partent seuls et de la Cité sans pouvoir y rentrer, et doivent survivre par leurs propres moyens.

Au terme de leur formation, les apprentis sont censé avoir appris à vivre de manière similaire aux autres sans tenir compte de la classe sociale dont ils proviennent.
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VI - Géographie et architecture
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VII - Arts, loisirs et sports
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VIII - Mouvements spirituels


Place de la religion et des traditions au sein l'État ainsi que, plus largement, de la société :

La religion possède, dans la Cité du désert, une place de premier plan. Son dirigeant, le Prince, est d'ailleurs le décendant direct de la prophétesse, demeurant donc figure de représentation religieuse sans pour autant que les textes ou principes fondateurs de la religion ne lui décernent quelque pouvoir spirituel.

Les croyances religieuses

L'Arenisme est une religion ne reposant sur aucun livre saint. Elle se transmet oralement de génération en génération et est caractéristique par la forme du culte qui l'entoure. Comme la plupart des religions, l'Arenisme repose sur la croyance en un Dieu, mais qui ici ne possède pas d'apparence humaine, n'étant même pas une entité. Dieu est tout ce qui est abstrait et donc, par définition, n'est pas composé de matière. L'Amour, le temps comme un souvenir sont d'infimes fragments de Dieu qui disent - ou signifient - nécessairement quelque chose, quand bien même Dieu n'aurait aucune volonté.

Pour comprendre cette religion, il faut voir la vie comme une partie d'échec. Chaque pièce est composée de matière, mais celle-ci ne fait aucune règle. Ces règles sont l'œuvre de Dieu. Or, car Dieu est le temps, donc le passé, le présent et le futur, il connaît toutes les parties et sait pertinemment comme chaque se terminera. C'est à partir de cela qu'il définit les règles qui ouvrent ou referment les possibles.

Dieu est aussi notre pensée, il guide nos gestes et ne fait rien à proprement parler, car il n'est un être, il n'est une entité, il n'est une conscience. Par définition, Dieu est ce qui se crée de lui-même. C'est pour cela que si nous ne voulons sombrer dans la perversion, si nous voulons être aimé, si nous voulons ne jamais oublier certains moments, il est important de prier pour lui.

Le rôle de la Prophétesse lui, revêt bien plus du concrêt. Forte d'une vingtaine d'années de voyage, dont les souvenirs sont consignés dans ses mémoires, elle y apprend aux côtés de différents marchands d'ouvrages la philosophie et la théologie. S'inspirant sans doute d'autres concepts sans ne jamais les nommer, et rejettant d'autres idées, elle se forme sa propre idée du seul Dieu qui règnerait potentiellement sur l'Univers. En parcourant le monde, elle traverse la Cité du Désert où elle rencontre le Prince Numa. Désireux de s'instruire, la Prophétesse enseigne les sciences humaines au fondateur. Elle lui apprend même ce qu'elle suppose de la vie réelle. Ces pensées, le Prince Numa les voit comme une révélation. Lorsque la Prophétesse mourra en donnant naissance à son unique enfant, Numa se chargera de faire son éducation d'après les pensées de sa mère. Le jeune homme consacrera alors sa vie de dirigeant à assoire cette philosophie comme religion sur laquelle se basera l'ensemble du fonctionnement de la Cité.

Les enseignements de la Prophétesse
"La parole est un don de Dieu." En effet, il ne saurait y avoir d'expression sans pensée, et la parole est un don. Il ne saurait y avoir d'expression sans pensée, dans la mesure où une réflexion est nécessaire absolument à la transmission d'informations, et cela oblige les individus à employer un langage commun. Or, de ses multiples voyages la Prophétesse retient une profonde différence de comportement entre des invidus ayant conscience ou non de l'existence d'un concept. Or, l'unique chose permettant la conscientisation de l'existence d'un concept est sa nommination, et donc le fait de lui attribuer un mot pour le désigner. Aussi la Prophétesse se rend-elle compte que les sociétés n'usant pas de vocabulaire scientifique pour faire avancer le progrès sont constamment dans l'erreur, que les régimes où le mot "liberté" n'existe pas ne voient aucune résistance de la part du peuple et que les cultures ne désignant pas le "corps" n'y voient rien d'autre que de la matière, ni du vivant, ni du vice, ni quelque autre supposé issu des traditions linguistiques. Elle en conclut que l'homme savant ne saurait s'abstenir de nommer les concepts qui l'entourent.

"Il ne faut pas croire que Dieu est tout : tout est Dieu." Par cette phrase énigmatique tiré de ses carnets de voyage, la Prophétesse se confie en réalité sur ce qu'elle observe des cultes extérieurs. Dans de nombreuses religions, Dieu est une entité à laquelle on accord tout sans réfléchir, si bien que chaque acte n'est plus celui de l'homme mais le prolongement de celui du divin. La Prophétesse s'oppose à cette conception en affirmant qu'il est absurde de créer un Dieu substituant l'homme lorsqu'il cherche à fuire ses responsabilités. Ainsi, considérant le caractère divin comme la naissance à partir de rien d'autre que soit et l'immortalité, il apparait absurde de s'efforcer à imaginer un Dieu aux formes humaines, comme si Dieu ne faisait pas l'homme à son image mais que l'homme faisait Dieu à la sienne. La Prophétesse explique que seules les idées naissent des idées, et qu'elles sont la seule partie de l'homme qui lui survivent. En créant une idée, un homme crée un pouvoir dont il sera incapable d'arrêter de le cours. Chaque concept, chaque chose abstraite fait ainsi partie intégrante de Dieu, car elles seules sont en capacité d'avoir un impact éternel sur le monde. Dieu n'est pas ce qui parait convenir à sa définition, il faut résonner de manière inverse. C'est tout ce qui convient à sa définition qui fait partie de Dieu.

"Ne connait la mort que celui qui se trompe." Par cette phrase, la Prophétesse nous livre une interprétation sur l'un de plus grands questionnements de la philosophie antique. La Prophétesse nous répond ainsi qu'il ne faut ni la craindre ni plaindre la douleur causée par celle-ci. En exprimant qu'il est impossible de connaître la mort, soit de vivre sa propre mort, la Prophétesse revient au concept fondamental qui est la cessation de toute conscience et de toute sensation. Ainsi, par définition, nul ne doit redouter la mort car si un état de souffrance peut nous y conduire, sont principe même s'oppose à ce que nous ayons et conscience d'être décédé et conscience de la douelur qui nous abritte. En revanche, là où l'on peut pleurer nos morts, c'est qu'ils n'auront plus l'occasion de vivre le bonheur et de ressentir quoi que ce soit, ni la joie ni la souffrance.

"Le rêve serait une divine réalité pour l'individu." Par ces mots, la Prophétesse appuie sur une phénomène intéressant : celui de la sensation. Dans un monde imaginaire où toute logique est absente, où rien n'est matériel, tout n'est fruit que de pensée. Or, toute pensée est partie de Dieu. Le rêve est donc divin. Toutefois le vrai problème philosophique que pose la Prophétesse porte sur la réalité telle quelle est interprétée par l'individu. En effet, pour celui-ci à l'instant de son rêve, outre le fait qu'il ne puisse mourrir, l'individu ne connait-il pas des sensations autrement plus semblables à celles de la vie réelle ? En quoi ce monde imaginaire serait plus fictif qu'un monde réel si l'un comme l'autre permettent des ressentis similaires ?

"Il ne faut reproché au méchant ses actes mais son ignorance."

"Le défaut de l'un fait la faiblesse de tous, puis le défaut de tous fait la faiblesse de l'un."

"L'abandon à l'autorité est l'abnégation de la raison."


Hiérarchie spirituelle

1 - Dieu
Il est important de mettre Dieu au dessus, car il est spirituellement considéré que le reste ne saurait s'affranchir des normes supérieures (comme en droit), et la volonté de Dieu étant le fondement de la religion, il convient alors de le placer en tête.

2 - La Prophétesse
La Prophétesse se fait guide de l'Humanité en délivrant la parole du Dieu. Ses avis religieux, notamment dans ses écrits, comptent, et personne à part Dieu ne saurait aller à leur encontre.

3 - Le Prince
Le Prince est quant à lui, par son statut de descendant de la Prophétesse, capable d'interpréter les signes religieux, notamment en cas de désaccord entre des Grands Oracles.

4 - Les Grands Oracles
Les Grands Oracles sont au nombre de un par Quartier dans la Cité du Désert, ou de un par pays pour le reste du monde. Ils sont les référents religieux et leur interprétation spirituelle des textes est valable partout sur la planète, tant qu'elle ne contrevient pas aux interprétations supérieures. L'objectif, en plaçant un Grand Oracle par territoire, est de donner les capacités à l'Arenisme de coordonner les différentes actions tout en rendant accessible un juge en cas de désaccord d'interprétation de signe ou ouvrage religieux. L'ensemble des Grands Oracles est nommé par le Prince parmi les Oracles, et exercent souvent cela en plus d'autres fonction, comme ambassadeur ou Seigneur pour les Grands Oracles des quartiers de la Cité. Il est important de comprendre qu'en plusieurs centaines d'années, seuls quelques Princes ont refusé de nommer certains Seigneurs comme Grands Oracles, et cet acte fort de sens avait provoqué plusieurs crises d'instabilité politique au sein de la Cité. Pour destituer un Grand Oracle, il faut que la majorité des Grands Oracles et que le Prince y soient favorables, que le Grand Oracle démissionne ou qu'il meurt. Or, jamais un Prince n'a fait exécuter un Grand Oracle pour le remplacer, car cela est considéré comme immoral dans les écrits de la Prophétesse.

5 - Les Oracles
Les Oracles sont les hommes et femmes de l'Arenisme les plus proches de la population dans son ensemble. À la manière de prêtres pour faire un parallèle avec le christianisme, ils s'occupent de lieux sacrés locaux et peuvent s'organiser de manière hiérarchique notamment lorsque leurs fonctions font état de responsabilités supplémentaires. Toutefois, l'ensemble des Oracles se trouvent sur un pied d'égalité en matière de compétences religieuses et de reconnaissance de l'interprétation.

6 - La population
Enfin, contrairement à dans de nombreuses religions, il est possible pour toute personne de la population de pratiquer, de croire et d'interpréter les signes ou textes religieux sans l'aide d'une personne de l'Institution Religieuse. Toutefois, il est important de comprendre que ces interprétations n'ont aucune valeur spirituelle si elles contreviennent aux directives données supérieurement.


Pratiques religieuses

Consulter l'avis de Dieu :
Dieu n'étant pas une entité propre mais plutôt un ensemble abstrait de concepts spirituels incompréhensibles pour les non-croyants, il faut tout de même trouver un moyen d'entrer en contact avec le divin. C'est ce qu'on va appeler le hasard. Ainsi, pour interroger Dieu, il convient de procéder à de la bibliomancie dans des ouvrages bien spécifiques car écrits par la prophétesse elle-même. Ainsi, lâche le livre sacré verticalement, et on y lit la première phrase sur laquelle on tombe, exprimant ainsi l'avis du Dieu sur la question que nous souhaitions lui poser.

Remercier Dieu :
Afin de remercier un Dieu toujours abstrait, il convient donc de remercie l'entièreté du monde. Cette dévotion, exprimée par le respect de l'autre, par son hospitalité et par la générosité notamment envers les plus démunis d'inscrit dans la piété, qui définie alors les manières de "faire société". Ainsi, par opposition, les personnes ne faisant preuve ni de respect, ni d'hospitalité ou encore étant individualistes et égoïstes sont exclues de la société, afin d'éviter qu'elles lui fassent du mal, et c'est ce que l'on appelle l'impiété, et les individus s'inscrivant dans cette doctrine anti-religieuse sont appelés "impies".

Bien que la religion soit omniprésente dans le système politique de la Cité, il est important de noter que celle-ci n'a plus en charge la Justice, indépendante de la religion et du Prince depuis 1958. Toutefois, si dans des quartiers le respect des écrits prophétiques était inscrit dans la loi, un individu venant à commettre un acte contraire à la religion pourrait être jugé sur des critères spirituels, et des Oracles pourront être amenés à faire expliquer l'interprétation du texte sacré devant de Tribunal afin que les juge puissent se rendre leur verdict le plus en accord possible avec les voeux de la religion.
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IX - Problématiques contemporaines


Lutte contre la piraterie

Ces quelques années, le nombre de caravanes et d'hélicoptères attaqués dans le désert est croissant. Depuis le début de la seconde moitié du XXe siècle, des groupes d'individus armés et anonymes terrorisent le populations sur les dunes aux alentours de la Cité du Désert. Profitant de la vulnérabilité de ceux qui n'ont pas l'habitude de s'y aventurer et de ressouces transportées sans protection, les pirates volent une part considérables des marchandises à destination de la Cité pour les revendre sur le marché noir. Nous nous intéresserons donc aux moyens utilisés par ces pirates puis aux réponses apportées tant par la Cité que par la population.

Les pirates oeuvre avec rapidité et efficacité. En effet, bien que l'on puisse penser que les bandits agissent sans préparation, c'est en réalité tout le contraire. Utilisant les heures d'arrivée des caravanes affichées dans certains quartiers pour l'approvisionnement, notamment en eau, les déplacements en sont déduits de manière relativement précise. Lorsque cela n'est pas le cas, la régularité de l'arrivée des différentes importations permet également d'en déduire la trajectoire à un instant T, permettant de prévoire approximativement la position de chaque import de ressources. Le procédé est simple et se décline en plusieurs techniques. Lorsque le déplacement s'effectue par caravane tirée par des bestiaux, les pirates neutralisent ces derniers de leur montures à eux, et prennent ainsi possession de la caravane sans l'endommager. Les personnes à l'intérieur sont systématiquement tuées, et leurs cadavres sont laissés sur le sable. La caravane est alors accrochée à la monture des pirates qui repartent avec en un temps record. Toutefois, pour les marchandises ayant plus de valeur, celles-ci font le trajet en hélicoptère depuis l'aéroport jusqu'à la Cité. Les pirates, si les véhicules volants ne sont pas escortés par des hélicoptères de l'armée, s'y attaquent alors avec des missiles qui les neutralisent sans trop n'endommager le matériel. Ce mode opératoire reste marginal, car les forces de l'ordre arrivent vite et qu'il faut du monde pour rechercher les ressources précieuses parmi les décombres de l'hélicoptère. Quelle que soit la methode employée, les pirates se retirent ensuite vers la Cité pour y faire fonctionner les réseaux de l'économie souterraine. Revendant la marchandise à la population des quartiers défavorisés ou bien même aux grandes entreprises de la Cité, il n'est pas bien difficile de s'acheter le silence de la demande quand l'offre tient des prix défiant toute concurrence.

Afin de pallier ces attaques, le Prince et l'Assemblée des Seigneurs ont mis en place différentes mesures. Premièrement, la diffusion arrivée exacte des marchandises ont été interdites, et seule la semaine est désormais connue pour les denrées à approvisionnement mensuel. De plus, les caravanes ont pour conseil de ne pas arriver à des heures régulières ou d'effectuer la traversée avec une lampe allumée la nuit, car bien que cela permettent de voir si un assaut se prépare, la lumière communique directement aux assaillants la position du marchand. De plus, une fois toutes les deux semaines, un convoi sécurisé est effectué par la Garde Princière par de l'Est du Désert sous la tutelle de la Cité pour aller vers l'Ouest en passant par la Cité. Les deux semaine d'après, le trajet est effectué en sens inverse pour revenir au point de départ après 4 semaines. La situation nécessessitant, selon le pouvoir en place, une aide venue de l'extérieure, le Prince a récemment requis les services de l'armée Poëtoscovie qui, envoyant ses hommes au Diambée pour faciliter la transition vers un régime plus tolérant et démocratique, a accepté. Les soldats Poëtoscoviens sont alors remontés en luttant contre le terrorisme présent dans les régions de l'Afarée qu'ils traversaient pour arriver sur les terres de la Cité du Désert. Celles-ci participent notamment à l'escorte des convois mentionnés plus haut et à la lutte contre la piraterie désertique en général dans la région. L'introduction de militaires étrangers n'a néanmoins pas été aussi simple que ça, car tous les Seigneurs n'y étaient pas favorables. Enfin, afin maintenant de s'attaquer aux causes de cette piraterie puis de la contrebande engendrée, la Garde Princière a changé tout son discours. Si la possession d'arme à feu rendait un individu suspect, son port est maintenant conseillé en dehors des murs d'enceinte de la Cité afin de se protéger contre toute menace éventuelle. De plus, si les gardiens de la paix n'avaient que faire du marché noir des ressources avant production - or eau, la taxation des ressources brutes étant assez faibles - le Prince a ordonné récemment le démentellement de tous les réseaux de l'économie souterraine, espérant ainsi réduire considérablement les espoirs de revente des marchandises volées par les pirates du désert. Dans le prolongement de cela, la Garde Seigneuriale de certains Quartiers a entreprit de fouiller les véhicules entrant sur son territoire, mais cela coûte cher et n'est donc pas à la portée financière de toutes les régions de la ville. Ne se concentrant plus que sur les zones défavoraisées, il est à craindre que cela ne fasse qu'empirer l'écart déjà important entre les milieux aisés et populaires. Il est à noter qu'une licence de commerce avait été envisagée afin que tout le monde ne puisse pas entrer dans la ville plus d'un certain poids de marchandises, mais cette idée a vite été abandonné face au caractère trop difficile à mettre en place dans cette ville de plus de dix millions d'habitants et dont la population n'est, bien souvent, pas recensée.

Pour conclure, si la piraterie s'est intensifiée dans la région, relevant d'enjeux nouveaux et conséquents, la Cité du Désert a su y faire face comme elle a toujours sû résister aux grandes problématiques des époques qu'elle a traversée. Après avoir étudié les forces internes déstabilisant économiquement et médiatiquement la pays, il serait intéressant de voir quelles forces extérieures sont également responsable des différents problèmes rencontrés par la Cité du Désert.
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