11/05/2017
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Encyclopédie Princière

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ENCYCLOPÉDIE PRINCIÈRE


1/ Géographie

2/ Diplomatie

3/ Histoire
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I - Géographie
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II - Diplomatie
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III - Histoire


Tout d'abord, avant de lire ce qui vient, il est important de comprendre le fonctionnement du système généalogique et dynastique princier. Chaque dynastie correspond à un héritage politique marquant le règnes des princes qui y ont apparentu. Ainsi, le changement de dynastie correspond nécessairement à un point de rupture entre les politiques menées avant et pendant un prince donné.

NOTE : pour comprendre l'arbre généalogique, il est important de comprendre que les descendants mâles gardent le nom de leur géniteur tandis que les descendants femelles gardent le nom de leur génitrice. Toutefois cette coutume ne s'opère qu'au sein de la famille royale, et le nom des enfants en dehors est choisi principalement par les parents.

La Dynastie des Enchanteurs
C'est aux alentours de 180 avant Jésus Christ que la Cité du Désert fut fondée par le Prince Numa Ier, plus généralement appelé simplement Prince Numa. Avec différents marchands, il creuse dans la roche et fait amener des blocs de pierre dans l'objectif de fonder un refuge au milieu du désert. Bien vite, afin de se protéger contre d'eventuelles tempêtes de sable, de nombreux marchands passent par la Cité, alors appelée "orosime" (dérivé de ορόσημο, repère en Grec). De nombreuses routes commerciales existentes modifient légèrement leur itinéraire pour passer par la Cité, et de nouvelles voies de communication se créent, rendues possibles par la certitude de trouver une fortification en cas de météo peu clémente. Le Prince y rencontre la Prophétesse, arrivant du Nord avec une compagnie de marchands de fourrures. Dans un premier temps celle-ci lui enseigne les arts, la philosophie, la théologie et la littérature, mais elle et lui deviennent vite amants. Le Prince l'épouse alors et obtient d'elle un enfant, le Prince Numa II. La Prophétesse meurt en couche. À la mort de son père pour des raisons obscures et inconnues toujours actuellement, en -132, le jeune adulte prend les rènes du petit bourg d'un demi-millier approximatif d'habitants permanents, soit presque huit cents personnes en comptant les nomades de passage dans la Cité.

Le Prince Numa II prend alors pour première mesure de protéger les habitations qui se développent en dehors du bastion, coeur de la Cité. C'est ainsi que le premier rempart de la Cité du Désert commence à être bâti en -131, fortification qui aujourd'hui délimite le domaine Princier au coeur de la Cité. Toutefois les travaux se montrent chers, et très largement au dessus des moyens d'un État qui ne fait payer aucun impôt, ne tenant que par la participation de citoyens soucieux de faire évoluer le cadre de vie. Le Prince Numa II décide alors de taxer l'eau qui sera transportée par la Cité. Afin de ne pas faire manquer en eau la ville et de ne pas se mettre le peuple à dos, seule l'eau passant par la ville mais n'y étant pas destinée est taxée, et l'on paie ainsi la taxe hydrique (TH) lorsque l'eau sort de la Cité. Pour faire respecter cela, Numa II décide de la création de la Garde Princière qui ne s'occupe alors que de surveiller les frontières et d'assurer la sécurité du Prince. D'un point de vue religieux, la philosophie de sa mère lui est transmise par l'intermédiaire de son père, Numa. Il décide alors de fonder l'Arénisme, religion d'État sur laquelle se basera toute la société dans la Cité. Conscient d'être alors fils de la Prophétesse et que sa parole est interprétée comme ayant une valeure religieuse, il décide de ne donner vie qu'à un enfant, assurant de ne pas voir de schisme éclater entre les croyants. Son fils, conçu avec Dame Tyra, est appelé à règner en -120 lorsque Numa II succombe d'une maladie que l'imprécision des rares écrits d'époque rend impossible à déterminer.

Numa III prend ainsi possession du trône de -120. Succédant à un père ayant consacré sa vie à améliorer le cadre de vie des habitants, Numa III reprend les travaux là où ils ont été laissés et donne tout pour les poursuivre. Sans expérience, il se réfère sans cesse à sa mère, Dame Tyra, pour gouverner, si bien que certains considèrent que c'est elle qui dirige le pays jusqu'à la mort de son fils. Elle décide par exemple de créer un caserne de la garde dont l'objectif est de s'occuper des affaires internes à la Cité. En outre la taxe hydrique augmente et d'autres impôts font leur apparition, comme sur l'urine. Numa III finit par épouser sa mère qui lui donne deux enfants : Tyra II et Numa IV. Ne souhaitant en faire éxécuter aucun tout en préservant la stabilité politico-religieuse de la Cité, il les fait s'épouser entre-eux et leur donne à chacun le titre de Co-Princesse Tyra II et Co-Prince Numa IV.

Tyra II et Numa IV arrivent au pouvoir en 95 avant Jésus Christ et font face à une volonté d'indépendance des descendants de marchands qui, ayant hérités leurs parents leurs fonctions, trouvent injuste le traitement qui leur est fait alors qu'ils descendent de ceux ayant aidé à la fondation de la Cité du Désert. Ensemble, bien plus riches que l'État, ils pourraient facilement le faire sombrer, mais là n'est pas leur objectif. Afin d'apaiser les tensions, les grandes familles sont conviées aux réunions importantes pour la vie de la Cité, et la fille unique des co-princes épouse un membre de la famille la plus influente de la ville.

La Dynastie des Mères Cruelles
Tyra III reprend le flambeau de la main de ses parents à la naissance de son propre enfant avec Sieur Amad. Ainsi, en -60, naît le Prince Amad II, mais qui n'exercera pas le pouvoir avant 45 avant Jésus Christ. Tyra III ne comprend pas pourquoi elle a été forcée d'épouser un homme plus âgé qu'elle, et lui fait crever les yeux puis pendre face à son chateau. Les familles machandes prennent cet acte pour une offense mais celui-ci est récupéré par la Princesse auprès de la population comme signe de lutte contre la corruption qui gangrainerait selon elle la société trop fragile. Parallèlement, elle dilapide les fonds de l'État dans une vie de débauche, et Amad II prend en -45 la tête de la Cité en laissant sa mère à ses excès. Prétendant qu'il s'agit des enfants de Sieur Amad alors même que cela est est impossible, Tyra III tombe enceinte en -44 de deux jumeaux, Tyra IV et Amad III. Pouvant maintenant exterminer chaque trace de son mariage avec Sieur Amad, Tyra III fait exécuter son fils aîné en -31, prétextant qu'il ne lui fallait que deux enfants à marier au nom de la stabilité. Tyra s'occupe alors de la Cité jusqu'à être empoisonnée vers 23 avant Jésus Christ.

À la mort de sa mère, Tyra IV suit son exemple et tue la personne avec qui elle était censée se marier, à savoir son frère. Pour se venger de Tyra III, les familles organisent le viol de la Princesse par Sieur Dima. Contre toute attente, Tyra IV rend cela public et nomme son premier enfant Tyra V. Sieur Dima, héro des grandes familles et censé être intouchable tant que Tyra IV n'assume pas l'agression dont elle a été victime, est finalement arrêté tentant de fuire aux frontières, et est emprisonné. Tyra IV tombe enceinte d'un second enfant, et annoncera qu'il sera issu de sa vengeance contre Dima. À la naissance, Dima II sera brûlé vivant et servi comme plat de résistance à une réception des grandes familles. Celles-ci, horrifiées, jurerons d'éteindre la lignée de Trya et de s'emparer du pouvoir. Alors trop exposée, Tyra IV s'enfuit de la Cité du Désert en 10 après Jésus Christ et laisse à sa fille la direction de la Cité.

Tyra V commence donc à régner en 10 après Jésus Christ, dans un climat social tendu et face à des adversaires prêts à tout pour la tuer. Elle renforce alors la Garde Princière et fait sécuriser le bastion. Il sera alors possible de retrouver un fond de paranoïa dans chacune de ses décisions. Persuadée d'un complot, elle fera notamment exécuter toutes ses servantes. Consciente cependant des enjeux sociaux, elle utilisera les grandes familles pour satisfaire les attentes du peuple. Aussi proclame-t-elle le décuplement de toutes les taxes existentes, ruinant tous les marchands de la Cité mais comblant largement les déficits causés par Tyra II. Avec l'augmentation des recettes, Tyra V lance divers programmes de lutte contre la misère. Elle rachète pou rune bouchée de pain les stocks de nourriture de tous les commerçants et les distribue aux populations affamées. Elle donnera naissance à quatre enfants en quatre ans. Le premier sera tué, Sieur Muhamad II, sera assassiné par les grandes familles.

Les trois autres enfants de Tyra V, à savoir Tyra VI, Muhamad III et Tyra VII, se mettent d'accord pour se soutenir. Ils assassinent leur mère en 25 et décident qu'une fois au pouvoir, ils ne pourront prendre de décision qu'à la majorité. Muhuamad III et Tyra VI se marient et attendent un enfant, sans aucun doute le futur Prince. Durant la grossessse de Tyra VI, Muhammad et elle votent pour que le frère soit désigné Prince jusqu'à ce que l'enfant reprenne le fardeau. Cependant, Tyra VI meurt en couche, l'enfant aussi ,et Tyra VII en profite pour faire assassiner Muhammad III par des fidèles qu'elle possédait parmi la garde.

En 29, Tyra VII est donc officiellement seule sur le trône. Soucieuse de renouer des liens avec les grandes familles, et souhaitant faire s'accroître son patrimoine personnel, elle se marie avec Sieur Aminn, membre de la famille la plus influente de l'époque. Ils ont ensemble deux enfants : Dame Tyra VIII et Sieur Aminn II. Souhaitant perpétuer son nom, elle fait couper les testicules de son fils afin d'assurer à sa fille la possibilité d'être Princesse et de pouvoir engendrer une descendance. Ayant un relève assurée, Tyra VII se laisse porter par le luxe de sa vie de Princesse, et vide les caisses de l'État. Toutefois, la population s'en aperçoit : les soldats ne sont plus payés, la Princesse contracte des prêts importants auprès des banques mais aussi des particuliers. Devant trouver un coupable, Tyra VII point du doigt la communauté musulmane implantée dans certaines zones de la Cité. Officiellement, ceux-ci n'ont alors plus le droit de pratiquer leur culte à l'intérieur des murs d'enceinte. En réalité, la population se déchaîne sur les musulmans qui sont alors contraints de partir. Quelques émeutes opposent alors fanatiques de plusieurs religions, et les grandes familles somment alors Tyra VII de se retirer de la vie politique de la Cité du Désert.

Tyra VIII est alors proclamée Princesse en 88. Constatant l'augmentation considérable de la population, qui s'étend bien au-delà des murs d'enceinte de la Cité, elle décide de faire bâtir un second mur d'enceinte. Toutefois, la pauvreté de l'État empêche la réalisation de son projet. Devant nécessairement reprendre le contrôle sur la religion, Tyra VIII tempère les accusations portées par sa mère, se mettant à dos à la fois les islamophobes et les opposants politiques du pouvoir en place. Une ronde de gardes, appelée "La Républicaine", s'insurge alors en 94 et exige une forme de régime dont le pouvoir ne serait pas légué. Ils incendient les réserves de foin de l'écurie de la Garde Princière, privant l'armée de ses cavaliers. Ils sont finalement tout de même rattrapés et brûlés vifs devant le Palais Princier. Tyra aurait alors prononcé une phrase restée célèbre "Nulle vengeance ne satisfait davantage que la mienne". Les musulmans chassés et la population prévenue de la peine encourue pour trahison, le calme revient alors dans la Cité. En accord avec les grandes familles, la Princesse annonce l'annulation des dettes de l'État lorsque celles-ci sont issues d'un emprunt sur une personne actuellement décédée. Les banques, détenues majoritairement par des membres des grandes familles, acceptent d'effacer les prêts de l'État. La Princesse décide alors d'épouser dans ce contexte un homme de la plèbe dont elle est vraiment amoureuse : Sieur Darha. Elle en tombe enceinte et donne naissance à Dame Tyra IX. À 17 ans, la fille de Tyra VIII devient Princesse Tyra IX mais n'arrive toujours pas à avoir de décendant. Tyra VIII tombe à ce moment de nouveau enceinte et ne fait alors pas éxécuter l'enfant, comprenant que sa fille est infertile.

Les Universels
En 120, la Princesse Tyra IX monte sur le trône. Se rendant vite compte être infertile, elle décide de laisser pour unique trace de son passage un héritage culturel à la ville. Elle y construit notamment le plus grand temple religieux jamais construit jusqu'alors en plein centre de la Cité, à côté du Palais Princier - temple qui aujourd'hui en fait partie. Un nombre considérable de croyants s'y rend ainsi chaque jour. Tyra IX comprend aussi l'importance des relations internationales, et tente d'entrer en contact avec les puissances les plus proches, envoyant régulièrement des émissaires aux différentes tribues du Ben Bahè. Tyra XI meurt de manière inexpliquée en 162, dans son lit, sans doute de maladie.

Le Prince Darha IV monte ainsi sur le trône en 162. Petit fils de Dartha II, sa première mesure est de fair exécuter ses parents, Dame Almah II et Sieur Darha III, ainsi que sa soeur, Dame Almah III. Il épouse alors une descendante de la soeur de Sieur Aminn II, Dame Shérine. Cette union avec un membre des grandes familles renforce ainsi la stabilité politique de la Cité du Désert qui peut librement se développer. La ville devant son essor au commerce, Darha IV crée le concept de guilde qui regroupe des marchands d'un même milieu afin de mieux organiser le passage des marchandises. Sont ainsi créées les guildes du métal, de l'eau et des denrées alimentaires. Le Prince aura aussi deux enfants : Sieur Darha V puis Sieur Darha VI. Lors d'un entraînement militaire, Darha V est touché et succombe de sa blessure. Darha VI quant à lui fait un enfant avec la soeur de sa mère, Dame Shérine II, et est donc assuré d'être Prince. Son père lui cède sa place à la naissance de sa première fille.

Darha VI prend le pouvoir à la naissance de sa fille, Shérine III, en 223. Intéressé par les travaux de son père qui possède dans la Cité une image de sauveur de l'économie, il décide de donner plus d'importance encore aux guildes. Ainsi, les marchands désignent des représentants de chaque guilde qui sont régulièrement consultées par le Prince. De plus, de nombreuses autres guiles que celles existentes font leur apparition, comme la guilde des ouvrages, la guilde des tissus, la guilde du bois, la guilde du bétail ou encore la guilde des armes. Tandis que certaines grandes familles encouragent la création de telles organisations, d'autres craignent une diminution de leur pouvoir et donc de leur capacité d'influence sur la Cité. Darha VI fait cinq enfants : Shérine III, Shérine IV, Sieur Darha VII, Dame Shérine V et Sieur Darha VIII. Malgré leur âge, les deux plus jeunes conçoivent un enfant, Dame Shérine VII. Darha VI cède alors le pouvoir à la Co-Princesse Shérine V et au Co-Prince Darha VIII, comme l'avait fait son père pour lui.

La Co-Princesse Shérine V et le Co-Prince Darha VIII arrivent au pouvoir en 271, à la naissance de leur fille Shérine VI. Dès leur arrivée au pouvoir, certaines grandes familles leur expriment leur mécontentement vis-à-vis de l'importance prise par les guildes de la Cité. La Cité est alors séparée en 10 quartiers, et chacune des dix familles les plus influentes a le droit de s'intéresser aux affaires des guildes sur l'un de ces quartiers. Il est ensuite demandé aux guildes d'établir un bureau permanent afin d'être joignable et de définir quel grande famille y est liée. Les ordres sont très flous, et tandis que certaines grandes familles se cantonnent à valoriser les activités économiques de leur quartier, d'autres se conduisent en despotes et taxent abusivement tous les marchands. De l'autre côté de la famille, Dame Shérine III épouse le membre d'une grande famille et donne naissance à Dame Shérine VII. Les frères et soeurs Dame Shérine IV et Sieur Darha VII conçoivent aussi un enfant : Sieur Darha IX.

La Princesse Shérine VI donne un fils à Sieur Ryad en 325. Il s'appelle Ryad II. Comme s'il s'agissait d'une tradition, ses parents laissent à la Princesse Shérine VI le trône. Le pays connaît alors un procès sensationnel : un membre d'une grande famille est accusé par un magistrat. Celui-ci rallie à sa cause le peuple qui réclame un égalité de traitement judiciaire entre les classes pauvres et celles aisées. Or, le magistrat s'appuie sur un loi inexistente, ou du moins grandement modifiée. Transmis le plus souvent oralement, cette affaire met en lumière le problème des règles de la Cité. Shérine VI fait exiler le membre de la grande famille puis réclame alors à ce que l'ensemble des lois soient écrites et disponibles dans tous les quartiers. Cette idée est bien accueillie tant par les gardes que par le peuple. Les grandes familles en revanche s'y oppose, ayant peur que le pouvoir leur glisse des mains. Shérine VI les rassure et fait également traduire les textes du Français vers l'Arabe, le Latin ou encore le Grec. La princesse s'inquiète aussi du destin des membres de sa famille vivant toujours. Elle incitera ses cousins à se marier entre eux en restant vierges et priera ses oncles et tantes de ne plus procréer. La Princesse Shérine VI tombera de nouveau enceinte et mourra à l'acouchement. Sa fille, Shérine VIII, survivra par miracle.

Ryad II prend alors le pouvoir 368. Il constate que les cousins de la mère ont conçu un enfant contrairement aux indications de cette dernière. Toujours en deuil pour sa figure maternelle, énervé de leur non respect des consignes qui leur avaient été données et ayant peur d'un renversement par ces autres descendants de la Prophétesse, il fait exécuter toutes les personnes de cette branche de la famille. Sieur Darha X, fruit de ces relations interdites, est épargné comme preuve de la clémence du Prince. Aux quinze ans de sa soeur, ne souhaitant pas la tuer, il la fait épouser Darha X. Au sein de la Cité maintenant, il arrive que des politiques se contredisent, créant de fortes tensions au sein même des quartiers. Le Prince Ryad II décide alors de désigner un Seigneur chargé de faire la loi dans chaque quartier et qui a un pouvoir contenu par les règles applicables à l'ensemble de l'État. Les ordres du Seigneur devront être écrits et remonter auprès du Palais Princier. Enfin, le Prince Ryad II aura un enfant avec une prostituée dont le nom apparait comme étant Victoria. Sa fille sera alors nommée Victoria II. Il lui laissera le pouvoir lorsque celle-ci tombera enceinte du fils de son cousin, Sieur Darha XI.

En 433, Victoria II prend le pouvoir en même temps que naît son fils, Darha XII. Les populations pauvres de la Cité, qui habitent au-delà du premier rempart, réclament des protections supplémentaires contre les tempêtes de sable. Victoria II fait alors bâtir le rempart que souhaitait déjà Tyra VIII, mais l'agrandit afin de comprendre l'intégralité des habitations au sein de la ville. Pour financer les travaux, la Princesse exige de citoyens tirés au sort un travail gratuit au nom de la communauté. De plus, les Seigneurs participent financièrement à l'effort, contre quoi il leur est promis à tous un titre de "Grand Oracles" une fois les travaux achevés. En 492, son fils, le Prince Dahra, obtient de Dame Alix un enfant : Alix II. La Princesse Victoria lui cède alors le trône.

Le Prince Dahra arrive pacifiquement sur le trône en 491 dans une période de paix et de tranquilité dans la Cité. Il poursuit les travaux entamés par sa mère et souhaite établir une politique commune dans toute la Cité. Déplorant la décision de donner du pouvoir aux Seigneurs et craignant d'être renversé comme certains de ses aînés, il organise une assemblée annuelle avec chacun d'entre eux afin de se mettre d'accord sur le fonctionnement général de la Cité. L'Assemblée des Seigneurs est accueillie à bras ouverts par ces derniers, car elle constitue un moment privilégié des négociations commerciales à l'échelle de l'État.

La Princesse Alix II arrive au pouvoir en 543 dans un climat paisible tel que la Cité n'en a jamais connu. Dans l'objectif d'étendre son influence, elle renforce les moyens mis à disposition de l'armée notamment pour patrouiller dans le désert. Les lois applicables in muros le sont donc également à l'extérieur, du moins partout où les troupes du Prince se rendent. Si le territoire n'est pas intéressant pour ses ressources, contenant essentiellement du sable, la maîtrise des voies de communication, comme les principales routes marchandes, est un enjeu de taille. En les sécurisant, Alix II fait le choix de la stabilité territoriale et commerciale de la Cité. C'est alors que l'on considère la Cité comme ayant été à son apogée. Son rayonnement s'étendant sur tout le Nord-Est de l'Afarée, elle est la puissance principale de la région et le restera jusqu'unification des tribues nomades en Empire et l'arrivée de l'Empire Mongole. En 591, Alix II laisse le pouvoir à sa fille, Alix III.

Les Confessionnels
Alix III est élevée depuis sa plus tendre enfance par des religieux qui lui enseignent la philosophie de la Prophétesse. À son arrivée au pouvoir, elle ne semble pas comprendre l'objectif d'une telle puissance si ce n'est pas dans un objectif de domination spirituelle sur le peuples du territoire, et une influence sur ceux qui sont à l'extérieur. Pour permettre les enseignements religieux, la Princesse fait construire l'Académie Princière, située à côté du Bastion et de la Caserne Princière. L'établissement doit permettre la formation de religieux parmi les citoyens de l'aristocratie selon les commentaires apportés par la Prophétesse durant ses voyages, lesquels sont retranscrits dans ses carnets. L'agogée est par exemple mis en avant par celle-ci. Comme le veut la tradition, Alix III laisse le pouvoir à sa fille dès lors que celle-ci enfante d'un nourisson viable.

La Princesse Alix IV arrive alors sur le trône en 633, et est bien décidée à suivre les traces de sa mère. Elle aussi a été élevée par des religieux, et souhaite donner à l'Arénisme une grandeur encore inégalée. C'est sous son règne que s'achève la construction du deuxième rempart de la Cité, et elle y redéfinit clairement les contours de chaque quartier. Ainsi que convenu de nombreuses années plus tôt, les Seigneurs gagnent les titres de "Grands Oracles", chefs religieux en dessous de la Princesse. Lorque sa fille, Alix V tombe enceinte, Alix IV n'attend pas qu'elle accouche pour lui confier le pouvoir en 682.

Alix V arrive au pouvoir en 682 après J.-C., alors enceinte de deux jumeaux : Alix VI et Hassan II. Lorsqu'elle accouche, c'est sa fille qui qui naît en premier, et la Princesse y voit là un signe divin. Elle inscrira alors dans on testamment qu'elle souhaite que sa fille règne. La Princesse Alix V meurt en 688, laissant le trône à sa fille de 6 ans sans n'avoir jamais pu profiter de son règne pour lancer les réformes religieuses qu'elle souhaite et qui sont consignées dans son testamment.

Alix VI arrive au pouvoir en 688, à l'âge de 6 ans. L'âge de la fille n'était pas assez avancé, le pouvoir est confié à Sieur Hassan, son père, qui promet de lui donner le pouvoir à ses dix ans. Alix VI est envoyée dans une école religieuse où elle ne connait rien de l'actualité politique de la Cité, tandis que son frère peut suivre l'éducation de son choix. Le jour de ses dix ans, son frère, Hassan II, va chercher Alix VI pour lui pemettre d'accéder au trône. Toutefois, son père refuse de lui transmettre le pouvoir, n'ayant d'après lui pas encore la culture politique nécessaire. Son frère se propose alors pour conseiller Alix VI tout en lui laissant le privilège d'être Princesse, conformément à la volonté de sa mère, car lui a suivi une instruction politique. Face à l'opposition de son père, Alix VI aurait déclarée aux gardes présent "Je suis l'unique souveraine ici. Débarassez mon trône de cet homme qui ravit mon pouvoir." Les gardes auraient alors obéi et fait sortir Sieur Hassan. La première mesure d'Alix VI et son frère est d'exiler leur père hors des contrées où s'exerce l'autorité princière. Jusqu'en 742 où elle laisse le pouvoir, la Princesse Alix VI s'occupe de l'aspect religieux du pouvoir tandis qu'elle laisse son frère diriger, ce qui leur permet un équilibre. Donnant à la Cité une politique claire au niveau spirituel et au niveau commercial, la famille royale est adorée de la population. Concernant sa descendance, la Princesse Alix VI fait trois fausses couches et n'arrive pas à enfanter. Elle préconise donc à son frère de conserver son sperme afin d'assurer la lignée de la Prophétesse. La Princesse finit par laisser le pouvoir au fils de son frère, Hassan III.

Hassan III hérite du pouvoir par sa tante, Alix VI, en 742. Jusqu'alors constamment en déplacement pour représenter la famille royale à l'étranger, il est respecté par les autres monarques afaréens. Le Prince Hassan III crée alors un programme d'intégration des étrangers pour accéder aux hautes fonctions, notamment religieuses, afin d'attirer des savants du monde occidental et de transmettre plus facilement l'Arénisme à l'international. Cela fonctionne, puis que l'Arénisme connaît un essor, et on retrouve plusieurs centres culturels vecteurs de la pensée Aréniste, notamment en Afarée du Nord-Est.

[à poursuivre...]
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