Posté le : 07 déc. 2024 à 10:00:09
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Système Politique :
La réforme de iman Yassif marque le passage du Principat à une République marchande censée être démocratique et universelle. Elle a eu lieu en 1124 sous l’impulsion de la famille oligarchique des Yassif. La réforme a permis d’assurer le monopole des puissants et du pouvoir au plus puissant de la République, alors que dans ses promesses, elle se revendiquait comme démocratique, où chaque homme pourrait participer à la vie politique selon ses moyens. Et ce n’est pas faux, car effectivement, seuls ceux qui en ont les moyens peuvent participer à cette démocratie : c’est-à-dire l’aristocratie et l’oligarchie marchande, qui contrôlent le pouvoir à travers leurs monopoles sur toutes les institutions de la République : la magistrature et le collège des électeurs. Les aristocrates fonciers perdirent tout rôle politique et fonctions qu’ils occupaient avant l’avènement de la République, mais obtinrent en échange des privilèges d’ordre politique, économique et juridique leur permettant prospérité et tranquillité dans leurs domaines agricoles. La réforme modifia profondément le système interne de la République en un nouveau système plus performant et optimal au profit d’une toute-puissante minorité qui en a le monopole.
1- Magistrature
Émir :
L’Émir est le chef de l’État et la plus haute fonction au sein de la République de Mazhar. Il est également le chef de l’oligarchie dont il est issu et le commandant des armées. Autrefois véritable despote, les pouvoirs et fonctions associés à l’Émir ont été progressivement transmis à d’autres organes, devenant finalement une fonction cérémonielle et honorifique, symbole de l’État et de la continuité de la République. L’Émir est élu par le collège électoral à la majorité absolue des voix. Ses fonctions sont à vie, sauf en cas de haute trahison, où il peut être destitué et condamné à mort. De nombreuses conditions très strictes sont imposées aux candidats à cette fonction, notamment :
Ne pas être de la même famille que le précédent Émir (pour éviter les dynastie), n’avoir jamais quitté la cité de sa vie, être marié et avoir plus de 40 ans au moment des élections, n’avoir jamais été condamné et disposer d’une intégrité morale et spirituelle, être inscrit dans le répertoire des familles (en somme être un oligarque), disposer d’une résidence personnelle, d’un bâtiment économique ou d’un navire à son nom à Al-Mazhar et s’être acquitté pendant au moins cinq années consécutives l’impôt censitaire.
Ces conditions, imposantes, visent à réduire le nombre de candidats et à permettre un contrôle plus aisé des postulants, soumis à un long interrogatoire de la part de l’Inquisition de la République.
En tant que chef de l’État, l’effigie de l’Émir apparaît sur les pièces de monnaie, les ordonnances, les jugements judiciaires, ainsi que sur les lois et décisions prises en son nom. Pour qu’une décision entre en vigueur, il doit la sanctionner. Bien qu’il dispose du droit de veto, il n’en a jamais fait usage. L’Émir est membre de droit de la magistrature, qu’il préside. Il fixe l’ordre du jour des réunions et vote uniquement en cas de stricte égalité pour départager les voix. Il reçoit également les diplomates étrangers et représente officiellement la République lors de divers événements et festivités. En tant que commandant des armées, l’Émir : supervise les opérations militaires, nomme aux emplois militaires (officiers), accorde les honneurs et distinctions et est le seul à pouvoir ordonner une mobilisation générale de l’armée. Cependant, toute campagne militaire doit être approuvée par le collège électoral à la majorité absolue de ses voix qui est le seul organe autorisé à déclarer la guerre et la paix et la cité du désert c’est à dire le prince lui même, dont il doit agir en coordination pour toute opération militaire.
L’Émir est honorifiquement considéré comme un oracle de l’Avenisme. Il est également à la tête des services de renseignement, les Ombres des Dunes, chargés de contrer les menaces internes et externes à la République. Bien que leur existence soit quasi inconnue, leurs actions sont surveillées par l’organe judiciaire indépendant Vigilance, qui s’assure qu’ils agissent dans les limites légales.
Les Émirs jouissent d’immenses honneurs, avantages matériels et soutiens variés de la part de l’oligarchie et du collège électoral. Cependant, l’entretien de leur train de vie est à leur charge, l’aide publique ne couvrant que 40 % de leurs dépenses annuelles. Ces dépenses, qui incluent l’entretien fastueux de la cour, les rencontres diplomatiques et les festivités, poussent souvent les titulaires et leurs familles à s’endetter sur des générations pour maintenir leur prestige et niveaux de vie.
Les magistrats :