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[Antares / Clovanie] Rencontre Diplomatique entre Chefs d'Etat

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Rencontre Diplomatique entre les Chefs d'Etat de la République d'Antares et la République Impériale Pétroléonienne
15 Mars 2015


* * *



Il était bientôt Midi au Palais du Consortium dans la ville de Margaux, capitale de la République d'Antares. Dans le hall d'entrée, une équipe de ministres attendaient anxieusement l'arrivée des représentants clovaniens. Parmi eux, la Ministre des Affaires Etrangères Lexa Roos ainsi que sa sœur (et femme du Président du Conseil) Pamela Roos. Derrière eux, le Président du Conseil Gabriele Monteleone en personne, très enthousiaste à l'idée de rencontrer son homologue. Il essayait de rassurer ses collègues, de leur dire qu'il ne s'agissait en rien d'une rencontre stressante mais au contraire d'une opportunité de rapprochement diplomatique. On ne pouvait pas leur en vouloir, tout le monde est toujours un peu anxieux dans les moments d'attente.
Les représentants Clovaniens avaient atterri en douceur à l'Aéroport Ursa Major, l'aéroport international de la ville de Margaux, et se dirigeaient actuellement vers le Palais du Consortium. Le trafic était fluide, il n'y avait par de complications particulières. En moins d'un quart d'heure, ils purent parvenir au lieu du rendez-vous, où les ministres antariens les attendaient. Dès qu'ils sortirent de leur véhicule, le Président du Conseil antarien s'avança pour initier le tour des serrages de main, suivi de ses collègues gouvernementaux. Après de courtes discussions à l'intérieur du hall d'entrée, Gabriele Monteleone décida de ne plus attendre et effectuer ce pour quoi ils avaient organisé la venue.
Gabriele Monteleone: "Mes amis, je me réjouis sincèrement de votre présence ici au Palais du Consortium. Nous espérons que votre voyage ait été de qualité. Si cela ne vous dérange pas, je souhaiterait initier notre entretient privé que nous avions prévu pour cette rencontre. Pendant ce temps, j'invite les représentants de nos deux pays à se concerter entre eux, je suis convaincu que nous pourrons bien nous entendre."

Suite à ces mots, le Président du Conseil emmena le Chef d'Etat clovanien dans une salle a part et ferma la porte. La discussion pouvait commencer.
Il s'agissait seulement du deuxième voyage diplomatique du jeune empereur Louis Ier en terre étrangère. Son quinzième anniversaire avait été fêté en grande pompe à Legkibourg les jours précédents, et il posait donc le pied en territoire d'Antares plein de confiance. Ses ministres étaient toujours souriants, et son épouse Sofia demeurait calme auprès de lui. La première excursion qu'il avait menée hors des frontières clovaniennes s'étaient soldée par un succès diplomatique auprès de l'allié gondolais, mais l'empereur avait gardé un arrière-goût amer de cette entrevue. Il conservait le sentiment que les Ministres Impériaux avaient largement pris l'ascendant sur le plan diplomatique, aussi espérait-il de cette rencontre avec les représentants antariens de lui fournir l'occasion d'imposer le respect de son titre.

En arrivant au Palais du Consortium, la délégation impériale repéra rapidement la figure de Gabriele Monteleone, le Président du Conseil de la République d'Antares. Louis Ier prit les devants et tendit sa main à son homologue, puis à tous les membres du gouvernement qui s'étaient présentés dans le hall d'entrée.

"Nous sommes très content de vous rencontrer. Vraiment, cette rencontre Nous tenait beaucoup à cœur et Nous vous remercions infiniment d'accueillir notre délégation dans votre magnifique ville. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, et certainement de grandes choses à construire aujourd'hui ! Mais Nous espérons que ces conversations capitales ne nous empêcherons pas de visiter votre... capitale."

Regrettant instantanément ce jeu de mot improvisé, Louis Ier dissimula sa gêne et se hâta de présenter son épouse Sofia pour changer de sujet. Celle-ci, emprunte d'une grâce tout à fait différente des manières de son impérial mari, adressa ses salutations à la compagnie. Monsieur Monteleone proposa ensuite de s'entretenir dans un cadre privé avec Son Excellence Impériale Louis Ier. Ce dernier accepta et suivit son homologue jusqu'à l'endroit désigné.

"C'est bien Nous qui avons lancé l'initiative de cette rencontre, aussi Nous permettons-Nous de commencer cette discussion en vous exposant ses principales motivations. La première de celles-ci est tout à fait instinctive, et Nous ne cherchons nullement à la rabaisser par ce qualificatif. Au contraire, une amitié est d'autant plus sincère quand le sentiment qui l'a provoquée relève d'une compatibilité inexprimable et issue de notre for intérieur. Nous vous rassurons, il existe des raisons bien plus pragmatiques qui Nous poussent à Nous lier d'amitié avec vous, mais elles ne sont en rien incompatibles avec le registre des sentiments, et elles y sont même solidement cimentées.
Premièrement, Nous avons eu vent de vos récents troubles diplomatiques avec notre voisin commun, et Nous n'estimons guère faire preuve d'immodestie en affirmant que la Clovanie a une grande expérience en la matière. Sachez bien une chose : la concorde des nations présentant une compatibilité idéologique et culturelle est le seul moyen d'obtenir la paix à l'échelle internationale. Voilà pourquoi Nous sommes là ! Nous sommes venus vous proposer un pacte non seulement d'amitié, mais aussi... de solidarité, en matière de sécurité. "
Gabriele Monteleone fut très touché par les mots de son homologue clovanien, il avait beaucoup de respect pour lui et cela était visiblement réciproque. Il écoutait avec attention son discours introductif, et se faisait déjà une idée de la direction qu'allait prendre leur entretien. Pour lui, il n'y avait aucun doute, la Loduarie Communiste allait être le point principal à aborder. Cependant, il était vrai qu'une union au travers de cultures concordantes était un sujet tout aussi important à noter. Une fois l'introduction achevée, le Président du Conseil antarien prit la parole à son tour.

Gabriele Monteleone: "Ce que vous mentionnez là me paraît tout à fait juste. Les alliances les plus puissantes sont sans aucun doute celles fondées sur un socle culturel commun, nous ne serions pas ici face à face si nos mentalités n'étaient pas un minimum semblables. Je suis sincèrement touché par cet aspect là, j'admire votre désir d'aller au delà d'une simple union pour notre sécurité, croyez moi..."

Sur ces mots, le ton du Président du Conseil devint plus hésitant. Il savait bien qu'il allait devoir adresser le sujet principal à l'origine de la rencontre. Ce n'était guère une partie de plaisir que de parler de la Loduarie Communiste, mais il fallait faire le premier pas.

Gabriele Monteleone: "Néanmoins, nous nous devons d'être honnêtes à ce sujet. Comme vous l'avez bien constaté, nous avons récemment du faire face à des compromis quand à notre voisin, nous restons toujours dans une optique de coopération sans pour autant basculer dans la soumission. Il est dur en réalité de tenir tête au parti Lorenziste, prévoir une réaction de sa part s'avère être complexe. Nous ne pouvons être trop sûrs d'être en sécurité face à son armée imposante, aussi forts que nous soyons sur le plan diplomatique ne changera rien à cela. Pour pouvoir atteindre une forme d'égalité qui nous permettrait de converser plus facilement avec lui, nous devons nous résoudre à compenser notre désavantage militaire. Sachez le, notre armée est très loin d'être scabre, nos militaires sont très compétents mais manquent principalement de moyens et d'effectifs pour assurer une éventuelle défense. C'est dans cette optique là que nous cherchons du soutien, et vous êtes certainement le premier à nous comprendre."

Satisfait de son petit discours d'exposition de la situation, Gabriele Monteleone s'adossa lentement sur son fauteuil avant de se redresser d'un coup. Il voulait apporter une dernière précision.

Gabriele Monteleone: "Avant que je ne l'oublie, je tenais seulement à préciser un dernier point pour que nous soyons sur la même entente. Je ne crois pas en la méchanceté du Secrétaire Général du parti Lorenziste, cela peut vous paraître insolite mais je suis convaincu qu'en somme, son but n'est pas de nous rayer de la carte. Il s'agit seulement ici de favoriser l'échange diplomatique en éliminant l'éventualité d'une menace militaire. Sachez le, cet homme représente pour nous un défi à relever plus qu'un adversaire à confronter."
L'adolescent hocha mûrement le chef en signe de compréhension. Il avait tenté de mettre en avant les arguments d'une alliance avant tout amicale et dénuée de tout intérêt géostratégique, et ses propos avaient été soulignés et repris par Monsieur Monteleone. Cependant, celui-ci avait très vite orienté la conversation sur l'épineux sujet loduarien, thème dont il était ardu de discuter avant d'avoir établi quelques engagement généraux...

"Nous partageons entièrement votre point de vue. À parler franchement, celui qui souhaite la guerre est un fou qui précipitera vite son peuple dans les abîmes de la misère et de la mort. Il est évident qu'aucun de nous deux ne souhaite une telle tragédie à sa population. Notre préoccupation est bien au contraire la sécurité de nos citoyens et notre devoir premier est celui de les conserver hors de toute menace, extérieure comme intérieure. Nous pouvons contrôler les menaces intérieures, mais quant aux menaces extérieures... Il est bien difficile d'empêcher un gouvernement étranger de sombrer dans la démence et la barbarie sans mettre en péril sa propre tranquillité. Il ne nous reste plus alors qu'à agir de notre mieux pour parer aux éventuels débordements qui pourraient en émaner. Vous connaissez l'adage : Si vis pacem...

Ainsi, les liens par lesquels Nous sommes venu vous proposer de nouer nos deux nations sont des liens avant tout défensifs, et Nous considérons que seule l'efficience d'une alliance solide, assortie d'une franche amitié, peut garantir le maintien de la paix internationale. Des alliés solides, voilà le seul moyen de dissuader toute potentielle agression venue de l'extérieur. Bien entendu, il ne s'agit là que du volet sécuritaire de l'alliance que Nous vous proposons. Une amitié entre Antariens et Clovaniens aurait d'autres conséquences grandement favorables à la prospérité de nos deux peuples.

Nous comprenons parfaitement vos vues et vos craintes concernant la Loduarie. Mon immense prédécesseur a longtemps fait face à l'humeur volatile du parti Lorenziste, et surtout de son représentant principal éponyme. La figure de proue de cet État aussi étrange que belliciste est le reflet parfait des agitations internes de son gouvernement. Vous avez entièrement raison de vous en méfier, et ce n'est pas parce que la Clovanie est parvenue a rassurer sa population par quelques traités de non-agression que vous pourrez également y parvenir. Ce n'est pas le talent diplomatique qui est ici en jeu, mais le hasard des humeurs de Monsieur Geraert-Wojtkowiak.

Ainsi, Nous sommes prêt à vous assurer un soutien concret relativement à cette potentielle menace. Ce soutien est à la hauteur de l'amitié que nous vous portons, et il doit donc s'agrémenter d'un projet d'alliance bien plus vaste, liant nos pays d'un ciment puissant et ô combien pérenne. En matière militaire, la Clovanie dispose également de moyens matériels inférieurs à ceux de son voisin septentrional, mais elle dispose d'alliés fiables et puissants, et la coopération des deux voisins opposés de la Loduarie constitue un réel danger pour cette dernière en cas d'escalade militaire imprévue."


Louis Ier avait longuement parlé, laissant sa pensée s'exprimer. Il craignait toutefois d'avoir trop laissé s'échapper sa langue sur le problème loduarien et attendait avec fébrilité la réponse de Monsieur Monteleone.
Gabriele Monteleone réfléchissait longuement à ce qu'il venait d'entendre. Ce qui devait être dit avait été dit, il voulait terminer ce volet rapidement pour se concentrer sur d'autres aspects de l'alliance potentielle. Il voyait bien le jeune homme contrarié de son détournement de la discussion vers la Loduarie, mais s'accorder à ce propos représentait une priorité pour le Président du Conseil. N'ayant pas de désaccords particuliers, la question pouvait maintenant virer vers une résolution. Personne ne voulait parler de ça à longueur de journée.
Gabriele Monteleone: "Je vois très bien votre position sur la situation, je comprends les antécédents auxquels vous faites face. J'ai un respect considérable pour les offres que vous me proposez pour venir à bout de cette épée de Damoclès qui flotte sur notre contrée. Mais ne nous attardons pas sur ce sujet, je suis de votre avis à propos d'une alliance qui va bien au delà de simples enchevêtrements belliqueux. Pour l'instant, je me base sur nos deux visions pour proposer un renforcement de nos effectifs sur les frontières que nous partageons avec le pays ocre, notamment la partie sud de leur territoire. Au delà de cela, ma priorité est de se rapprocher de nouveaux alliés pour assurer une défense périphérique. Nous resterons toujours comme vous le dites à la merci des humeurs turbulentes du secrétaire général, mais contenir le danger immédiat s'avère essentiel si nous voulons nous épanouir sur d'autres domaines tels que la culture. Et justement, si nous n'avons rien à ajouter au sujet Loduarien, je propose de changer d'air et de parler de topiques plus clémentes. Nous pourrons travailler à des formalités tels que des contrats ou accords plus tard, c'est certain. Mais je suppose que comme moi, vous préférez une alliance basée sur une culture commune plutôt qu'un adversaire commun, ne trouvez vous pas ?"
Son discours terminé, il regarda son interlocuteur dans les yeux. Cette pilule était dure à avaler, mais il espérait pouvoir s'en débarrasser rapidement. Signons un contrat et parlons d'autre chose, le monde n'est certainement pas non plus au bord du précipice...
"Évidemment, vous dites tout à fait vrai, Monsieur le Président. Il semble que nos avis convergent totalement sur la question de la sécurité régionale, et nous aurons plus tard à discuter des formalités de notre accord sur le sujet. Mais Nous ne sommes pas venus en Antares seulement pour discuter de ces graves thématiques, il Nous importe aussi de constater la beauté de votre capitale et de votre culture !

Louis Ier commençait à s'inquiéter de ce que pensaient ses ministres abandonnés dans le hall d'entrée. Surtout, il y avaient des questions dont il ne pouvait pas discuter sans la compétence de quelques uns des hauts dignitaires du régime. Aussi-espérait-il pouvoir conclure cet entretien privé pour rejoindre les délégations diplomatiques.

"Nos ministres respectifs auront beaucoup à échanger, surtout sur le domaine de la sécurité, pourquoi ne pas les rejoindre pour poursuivre nos discussions ? Monsieur le Grand Maréchal de Clovanie pourra vous fournir une conversation plus approfondie sur le sujet."
Le Président du Conseil était très content de pouvoir changer de sujet. Pour lui, cette alliance devait être avant tout culturelle: établir des échanges, des contrôles aux frontières préférentiels, des événements culturels et bien plus encore. C'était une histoire d'amitié, et non de formalités. Il regretta un moment d'avoir dû entraîner le jeune empereur dans une discussion privée, mais cet échange avait été fondamental. Tous deux ont compris le type de personnalité qu'ils avaient face à eux, ils s'étaient tacitement accordés sur une direction plus amicale de l'entretient. Tout compte fait, la Loduarie n'était pas un problème, ni même un enjeu à considérer. Les deux nations pouvaient être amies sans qu'un potentiel danger ait à les rapprocher.
Gabriele Monteleone: "Je vois absolument où vous voulez en venir, et sachez que je partage vos opinions. Toutefois, n'essayons pas de nous mettre d'accord sur des thématiques que nous ne voulons aborder, ce n'est pas important dans l'immédiat. Je dois reconnaitre que je n'ai pas été très adroit en débutant notre rencontre de ce pas privé, mais c'est désormais derrière nous. Sortons donc, je suppose que vous êtes en train de mourir de faim !"
Gabriele Monteleone se leva en même temps que son homologue. Cette étape de la rencontre était peut être dure à digérer, mais elle lui permettait de comprendre qui se tenait face à lui. Il pouvait ainsi se faire une idée de la direction qu'allait prendre le reste de la rencontre et fixer des objectifs plus ciblés. L'un d'entre eux, le plus important, était sans doute d'instaurer un rapport amical avec Louis Ier, un rapport allant au delà de simples démarches diplomatiques. Avant de quitter la salle, il mit donc le pied à l'étrier.
Gabriele Monteleone: "Allons profiter de cet instant tant que vous êtes encore présent, ne perdons pas de temps sur les futilités. Oubliez la Loduarie, vous êtes nos invités. Je suis certains que nos ministres auront beaucoup à nous raconter."
Il était grand temps de détendre l'atmosphère. Le Président du Conseil et son homologue clovanien sortirent de la salle et allèrent rejoindre les ministres qui discutaient amicalement entre eux.
Louis se soulagea de la proposition de Monsieur Monteleone. Poursuivre trop loin la discussion sur ce sujet aurait pu compromettre la situation. La parole du Président du Conseil Antarien était sage et les deux chefs d'États se dirigeaient d'un pas vif vers l'ensemble des hommes et femmes réunis à l'extérieur. Lorsque Louis Ier parut auprès des Ministres Impériaux, Monsieur Téfrène s'approcha de lui d'un pas enjoué. Il abaissa son genou devant le jeune souverain, comme le veut l'usage, et adressa une salutation tout aussi respectueuse à Monsieur Monteleone.

"Monsieur le Président, débuta-t-il, je suis Jérôme Téfrène, Ministre Impérial de la Culture. En cette qualité dont Son Excellence Impériale Louis Ier a eu la grâce de prolonger la validité après son sacre, j'ai été très occupé par les dernières réformes mises en place par l'Empereur. Mais mon esprit n'a pas pu être totalement distrait, Dieu m'en pardonne, de ma nouvelle obsession : l'architecture antarienne !

Pardonnez-moi si je vais trop vite en besogne, mais j'ai pensé qu'il était absolument nécessaire que nous établissions des échanges culturels entre nos deux pays. Une exposition au Grand Musée de Legkibourg pourrait faire découvrir à tous les Clovaniens la grandeur de votre art. Nous pourrions aussi lancer de grands mouvements de publications de classiques de la littérature antarienne, dans des maisons d'édition clovaniennes. Nous avons beaucoup à apprendre de votre culture, de votre appréhension de la religion, de votre poésie et de votre dynamisme culturel. Nous le disions à l'instant : la culture est le ferment de l'amitié, de la soudure et de la fraternité ! Nous pourrons discuter plus précisément de mesures liées à l'éducation avec la Ministre Impériale de l'Éducation. Je suis certain que vous partagez notre point de vue et, si c'est bien le cas, nos échanges seront l'occasion d'un véritable bond en avant dans le domaine culturel, entre les peuples antarien et clovanien !"
Le Président du Conseil Gabriele Monteleone était très content de pouvoir parler de ces sujets là. Non seulement Antares était une nation littéraire, mais la Clovanie l'était tout autant. Ils avaient tout intérêt à travailler ensemble pour promouvoir leurs cultures et permettre aux intellectuels des deux pays de collaborer sur d'éventuels projets. Il y avait tellement à puiser d'une amitié comme celle-ci...
Gabriele Monteleone: "Je suis absolument d'accord avec tout ce que vous venez d'avancer. Il est évident que nos deux nations peuvent profiter l'un à l'autre. Il est vrai qu'Antares entretient depuis toujours une très grande culture littéraire et artistique, je suis vraiment ravi que celle-ci vous plaise autant. Certes, notre pays a toujours manqué de regard vers l'extérieur, nous avons plutôt tendance à garder nos créations à nous mêmes. Cependant, les temps ont bien changé de nos jours, nos plus grands intellectuels cherchent à tourner leurs regards vers leurs semblables à l'international. Pour ce qui est de l'art, nos musées sont très ouverts à l'exposition de leurs œuvres dans de nouveaux lieux, il en va de même pour les œuvres étrangères qui devraient recevoir le succès qu'elles méritent. Tout cela est bien beau, mais ne croyez pas que je néglige la culture clovanienne, très loin de là ! Tenez par exemple, la bibliothèque Sainte Guenièvre à Legkibourg ! Vous ne savez pas combien de nos intellectuels en parlent, c'est un vrai temple de la littérature que vous conservez chez vous. Ah, et l'éducation bien sûr ! Comment ai-je pu oublier ? Nos systèmes éducatifs, surtout dans le supérieur, se marient à merveille. Il y a longtemps que nos universités cherchent des partenaires au delà des frontières d'Antares, voilà donc une autre opportunité de consolidation. Bien sûr, je ne suis pas des plus experts pour vous en faire une liste exhaustive, je regrette énormément que notre Ministre de la Culture ni celui de l'Education Nationale n'aient pu parvenir à notre rencontre... Mais bon, disons les choses telles qu'elles sont: nos visions d'un rapprochement culturel concordent parfaitement, il y a peu à ajouter à cela. Nous pourrions discuter bien longtemps des possibilités à mettre en place, même simplement pour témoigner de votre sympathie..."
Gabriele Monteleone, ses collègues ministres ainsi que toute la délégation clovanienne passaient un superbe moment en compagnie de l'un l'autre. Les deux nations avaient tellement à partager qu'il semblait bête que de s'être rencontrés qu'à présent seulement. Une amitié des plus solides et des plus puissantes, telle que la désiraient les deux chefs d'Etat était en train de naître entre eux. Quel soulagement d'avoir pu évacuer les sujets difficiles dès le début ! Plus rien n'était là pour entraver la discussion. Il était désormais temps de passer à table, après presque une heure entière de concertations entre représentants. Le Président du Conseil emmena tout le monde dans une somptueuse salle à manger, entièrement décorée d'un style baroque typique d'Antares. Le ministre Impérial de la culture clovanien ne pouvait ôter son regard des murs et du plafond de la salle, si bien qu'il en oublia presque la grande table présente au centre. Les places attribuées avaient été méticuleusement choisies pour que la discussion puisse évoluer naturellement durant le repas. C'était une disposition assez commune dans la diplomatie antarienne, surnommée "diagonale", où les invités sont assis deux par deux avec un membre de leur délégation et font face à deux autres, décalés d'une demie place pour que chacun ait deux interlocuteurs en face de soi, même en bout de table. Ainsi, d'un côté de la table se tenait le jeune empereur et sa femme Sofia. À la droite de celle-ci était assise Lexa Roos, la ministre des affaires étrangères antarienne. De l'autre côté, le Président du Conseil faisait face au couple impérial. Le ministre impérial de la culture clovanien était assis à sa gauche et sa femme Pamela Roos à sa droite. Le Grand Maréchal de Clovanie ainsi que le reste des représentants étaient éparpillés de même façon sur les deux bords de la table à manger, légèrement arquées pour donner l'illusion d'une table ronde.

Après une brève prière de bénédiction, le repas pouvait désormais débuter. Le menu était composé de plats traditionnels antariens et de nombreux délices issus de production nationale. Tout était fait pour que le meilleur des échanges puisse avoir lieu. Après quelques mondanités et lorsque la femme du jeune empereur s'était occupée en discutant avec Lexa, le Président du Conseil décida de relancer les conversations diplomatiques en s'adressant conjointement à l'Empereur et au ministre impérial de la culture.

Gabriele Monteleone: "Je me réjouis de voir que ce repas est à la hauteur de vos attentes. Puisque nous sommes assis, que diriez vous de développer les idées que nous avons eu tout à l'heure ? Par quelles actions concrètes pensez vous commencer notre chemin vers une union culturelle puissante ?"
Louis Ier avait assisté à l'entretien entre Monsieur Téfrène et Monsieur Monteleone d'un œil attentif. Il avait grandement apprécié l'initiative du vieux Ministre Impérial et constaté avec plaisir que cette démarche avait trouvé un répondant de qualité du côté antarien. Rien ne semblait plus pouvoir entraver la bonne conduite de cet événement diplomatique. On avait beaucoup espéré du côté clovanien que la rencontre apporte de fermes assurances en matière de diplomatie régionale, c'est pourquoi l'ensemble des Ministres Impériaux cherchaient avidement le regard de leur tout jeune souverain. Tous tentaient intérieurement de deviner, à partir des silencieuses réponses de Louis Ier, si, oui ou non, la discussion privée des deux chefs d'État était parvenue à une issue favorable. Seul le Grand Maréchal de Clovanie, Paul Joffrin, conservait une attitude calme et réfléchie. Son expérience parlait au travers de son regard assuré : il était confiant sur la situation et ne doutait pas que les deux états-majors parviennent tôt ou tard à un accord.

Un murmure de ravissement parcourut la petite assemblée lorsque l'hôte annonça le moment du repas. L'Impératrice Sofia prit le bras de son époux et lui assura qu'il allait adorer la cuisine antarienne. Elle en avait goûté une fois dans sa jeunesse et, à ses dires, salivait déjà à l'idée de réitérer cette expérience culinaire. Une fois les convives disposés selon la coutume locale, ce qui ne manqua pas de distraire les dames, les conversations démarrèrent à nouveau. L'Impératrice narrait son mariage à madame Roos d'un air exalté, tout en ne manquant pas d'occulter le contexte pour le moins troublé dans lequel il avait pris place. Elle décrivait avec passion et détail comment l'ordre des plats avait été ajusté et à quel point l'on devrait s'inspirer de la disposition des tables à la "diagonale" pour les prochaines cérémonies clovanienne.

"Il faudrait même qu'on appelle cela le couvert à l'antarienne !" ajouta-t-elle en signe d'amitié, ce qui déclencha l'approbation des personnes attablées.

Le Président du Conseil antarien aborda à nouveau la question de la culture qu'avait soulevée Monsieur Téfrène. Ce dernier, Ministre Impérial de la Culture, arbora un sourire malicieux :

"Vous me demandez, Monsieur le Président, de parler d'actions concrètes pour caractériser un lien spirituel ! La culture... c'est immatériel, cela passe par l'esprit ! Enfin, pardonnez ma plaisanterie... je conçois tout à fait ce que vous voulez dire, et vous avez totalement raison : il faut parfois atterrir, organiser, planifier concrètement, comme vous le dites si bien, ces échanges... spirituels. Nous avons des idées très précises en tête, et vous nous fournissez une très belle occasion de recueillir votre sentiment à leur propos.

Tout d'abord, des échanges scolaires et étudiants me semblent une priorité. Il serait absolument formidable de favoriser le voyage en Antares pour les étudiants et les élèves Clovaniens, et inversement, afin de créer une classe éduquée coutumière de nos deux nations, et ce dans tous les domaines : des chercheurs en sciences pouvant entretenir les échanges techniques et scientifiques entre nos deux systèmes universitaires, des juristes aussi bien connaisseurs du droit clovanien que du droit antarien, des diplomates nourrissant l'amitié que nous sommes en train de créer, ou encore des entrepreneurs ambitieux à l'idée de lier nos deux marchés économiques ! Le voyage des jeunes gens est la source la plus féconde d'amitié binationale, car il découle sur tous les domaines de la vie publique.

Puis, comme vous l'avez si bien signifié tout à l'heure, l'échange culturel doit aussi passer par l'accueil d'œuvres et de pièces historiques incontournables de nos deux patrimoines dans nos musées respectifs. Des expositions pourront se tenir dans nos établissements culturels à propos des riches et nombreux pans de votre histoire nationale, contant et démontrant la nécessité pour les Clovaniens de se rapprocher de leurs frères d'Antares. Des dispositifs d'échanges de tableaux ou de pièces de musée peuvent aisément s'établir de notre côté, nous ne doutons pas une seule seconde du bon usage que vous en ferez.

Mais il ne faut pas se borner à contempler les œuvres du passé : nos traditions et nos patrimoines ne sont pas figés. Bien malheureux est celui qui contemple l'héritage de ses aïeux sans apporter sa pierre à l'édifice. Nos échanges pourront aussi concerner les œuvres actuelles, celles que nos plus brillants artistes créent en ce moment-même ! Que diriez-vous, par exemple, de la mise en place de quotas de films antariens dans les sorties du paysage cinématographique clovanien, et inversement ? Ces quotas favoriseraient grandement les familiarités et l'amitié entre nos deux peuples, et pourraient aussi concerner les livres, le théâtre, etc.

Évidemment, on pourrait énumérer encore des centaines de mesures visant à garantir l'échange culturel clovano-antarien, mais nous n'aurions pas le temps de mille repas comme celui-ci pour les citer toutes. Elles se construiront d'elles-mêmes, portées par les fondations que nous établissons maintenant. Auriez-vous l'infinie délicatesse de me répondre sur les points que j'ai exposés ? Je dois me taire et tâcher de déguster selon sa juste valeur l'exquise cuisine dont le fumet parvient à mes narines."



Le Président du Conseil avait écouté chaque mot de l'exposé du ministre impérial de la Culture. Tout était parfait, ses idées étaient réalistes et surtout avantageuses aussi bien pour Antares que pour la Clovanie. Il eut presque peur que le déjeuner ne se termine plus tôt vu qu'ils étaient d'accord sur presque la totalité des points soulevés.

Gabriele Monteleone: "Ne vous en faites pas, le déjeuner ne risque pas de se refroidir de sitôt. Je dois être honnête, je savais bien que nous serions d'accord sur la majorité des points évoqués mais je ne m'attendais pas à ce que nos idées concordent aussi bien. Dans mon avis, il suffit seulement de quelques formalités que nous pourrons échanger à distance comme des contrats ou autres types de tâches administratives, il n'y a rien à redire au sujet de la culture. J'espère que nous pourrons aborder les questions d'immigration et de douane avec la même sorte de synergie.

De notre côté, nous proposons d'alléger fortement les contrôles dans les transits entre notre pays et le votre, que ce soit dans le domaine de l'échange, du tourisme ou de façon générale, des transits de toutes sortes. Permettre aux habitants de s'installer chez l'un l'autre favorisera entre autres les échanges académiques et permettra aux étudiants de pouvoir franchir nos frontières sans visa.

La communication aussi est des plus importantes, rendre les frontières plus tolérantes signifie augmenter la sécurité périphérique et faire ainsi collaborer nos services de police et de renseignement pour que nous puissions limiter le nombre d'activités illicites qui profiteraient de cette réforme, toujours si elle vous paraît convenable.

Enfin, il est dans notre intérêt bien évidemment de chercher à renforcer notre commerce par la mer, nous avons la chance de pouvoir avoir accès aux eaux du Golfe des Empires pour un échange bien plus fluide. Nous avons surement à notre disposition des ressources que vous nécessitez, et inversement bien sûr. Pour l'instant, ces décisions me semblent tout à fait raisonnable, il ne faudrait pas non plus être irréaliste dès la première rencontre. Qu'en pensez-vous, votre majesté Impériale ?"
L'Empereur de Clovanie se hâta de répondre à Monsieur Monteleone. Il était satisfait de la tournure que prenait la conversation. La délégation clovanienne pourrait rentrer à la maison munie de certitudes optimistes concernant la relation qu'entretiendrait la Clovanie avec la République d'Antares pour les prochaines années. Il ne manquerait plus qu'un traité à ratifier pour parfaire cet événement diplomatique et graver dans le marbre les promesses qui survolaient pour l'instant les assiettes des convives.

"En effet, la fluidité entre nos deux territoires permettrait une collaboration optimale entre nos deux peuples. Elle est à vrai dire la condition sine qua non de la politique que Monsieur Téfrène vient de vous exposer. Nos vues concordent à nouveau en ce sens, et il serait absurde de garder nos frontières fermées alors que le but de cette rencontre est d'instaurer une relation privilégiée entre Antares et la Clovanie. Nous vous proposons donc d'inscrire les citoyens d'Antares sur la liste des "étrangers amis". Ce statut permettra à tous les Antariens de pénétrer en territoire clovanien munis d'un simple passeport et de bénéficier d'avantages concernant l'installation, l'emploi ou encore l'obtention de la nationalité clovanienne, pour ceux qui souhaiteraient s'installer à long terme parmi nous. Évidemment, d'autres dispositifs pourront être mis en place à l'échelon plus spécifiques, comme des bourses à destination des étudiants, ou encore d'opérations d'entraînement communes pour nos services de police ou de douane."

Louis Ier avait prononcé ces paroles avec fluidité, l'ambiance amicale qui régnait à présent autour de la table aidant. Ces mesures allaient de soi, et peu importait les idées qu'on énonçait maintenant, l'essentiel était de garantir une amitié durable entre la Clovanie et la République d'Antares. Le couple impérial était très satisfait des événements, et l'Impératrice Sofia complimentait du regard son jeune époux sur sa dernière prise de parole. Par rapport à son dernier voyage au Gondo, l'Empereur adolescent avait senti une nette différence, et la présence rassurante de sa femme à ses côtés n'y était certainement pas pour rien. Cette rencontre était une franche réussite. Cependant, un point demeurait en suspens, comme tous les points abordés, d'ailleurs, mais celui-ci méritait une assurance claire et nette, une entente formelle entre les deux chefs d'États avant que l'avion clovanien ne décolle à nouveau. Ce sujet était celui du voisin commun des deux nations, celui dont on redoutait les accès de fureur et de folie et dont l'Empereur et le Président du Conseil n'avaient discuté qu'entre quatre yeux au tout début de la rencontre diplomatique.


Le Président du Conseil était ravi de voir que les choses étaient aussi fluides. Jamais il ne s'était aussi bien entendu avec une autre nation, cela lui faisait chaud au cœur de savoir qu'ils pouvaient compter sur un allié plus ressemblant que jamais non loin de leur pays. Être d'accord était l'essentiel, le reste était que de la paperasse.

Le reste du dîner se déroula merveilleusement bien. Le dessert était composé de cannelés typiques d'Antares, les invités avaient tous l'air plus contents les uns des autres. C'était vraiment une réussite diplomatique, les deux nations débutaient de bon pied sur ce qui semblait être une longue amitié.

Peu de temps après, les invités se levèrent de table. Il était bientôt l'heure de repartir pour la Clovanie, non sans une certaine tristesse de devoir achever cette magnifique rencontre. Le Président du Conseil n'avait pas arrêté de converser avec Monsieur Téfrène au sujet de la littérature respective des deux pays et l'épouse du jeune empereur s'entendait merveilleusement bien avec la première dame Pamela Roos. Sur le parvis du Palais du Consortium, des vans attendaient déjà les invités pour leur départ en express vers l'Aéroport International de la Ville de Margaux. Malheureusement comme toute partie de plaisir, les discussions finirent par s'achever alors que la délégation Clovanienne regagnait les véhicules et les ministres antariens rentrèrent à l'intérieur du palais.

Cependant, dans le charme de toutes les discussions, une chose continuait à tracasser l'esprit de Gabriele Monteleone. Il fallait voir les choses en face, et un petit aparté improvisé avec le jeune empereur était nécessaire. Tous deux savaient qu'ils allaient devoir aborder ce sujet en détail et fermer la boucle qu'ils avaient initié avec leur entretient quelque peu embarrassant. Alors que la grande majorité des deux délégations s'étaient séparés, le Président du Conseil retint l'Empereur Clovanien alors qu'il marchait en direction des véhicules.


Gabriele Monteleone: "Accordez moi une seconde, je vous en prie. Vous et moi savons qu'il reste quelques mots que nous devons échanger..."
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L'harmonie qui régnait autour de la table avait orné les visages de chacun d'un sourire franc et les bons mots volaient de part et d'autre de la tablée. Monsieur Téfrène échangea

Les invités, pressentant que l'heure de partir approchait, éprouvaient un unanime pincement au cœur. Les dernières bouchées du dessert servis par les Antariens furent un délice absolu pour les papilles des convives, bien que nuancées d'une certaine ambiguïté : le plaisir de l'instant jouxtait un sincère regret de sa fugacité. Toutefois, il devait bien rester quelque chose de ce moment hors du temps partagé entre les Clovaniens et les Antariens. L'Empereur gardait en tête que le Ministère Impérial des Affaires Étrangères allait devoir plancher, une fois la délégation rentrée à la maison, sur un traité d'amitié entre les deux nations, lequel scellerait les engagements pris autour de la table. On n'avait toujours pas abordé de nouveau le sujet de la Loduarie, et Louis Ier savait que son hôte allait lui en reparler avant qu'il ne quitte le pays. Il le fallait, pour les deux peuples d'Antares et de Clovanie. Alors que son épouse et les Ministres Impériaux s'écartaient de lui pour rejoindre les voitures qui leur étaient attribuées, le Président du Conseil, Monsieur Monteleone, s'approcha de l'Empereur de Clovanie pour lui glisser quelques mots à l'oreille. Le jeune homme comprit immédiatement de quoi il serait question.

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Ces quelques mots échangés par les deux chefs d'États, la délégation clovanienne put vrombir vers l'aéroport de Margaux et grimper dans leurs avions qui les avaient attendus sur le tarmac. Une fois à bord de leurs engins, les Ministres Impériaux s'installèrent, épuisés, dans leurs sièges. Extrêmement satisfait de sa journée, Louis Ier regarda sa femme avec contentement. Sofia lui sourit.

"Je suis vraiment contente que tu te sois si bien exprimé aujourd'hui. Madame Roos est vraiment ravissante, il me plairait énormément de la rencontrer à nouveau. Cette femme a vraiment un charme et un tact inégalables. Et que dire de Monsieur Monteleone !"

L'empereur acquiesça vivement.

"Nous serons très certainement amenés à les revoir, Sofia. Les discussions que nous avons eues avec eux porteront des fruits très bénéfiques pour la Clovanie."

"D'ailleurs... de quoi avez-vous parlé, avant de rentrer dans la voiture, tout à l'heure ?"

"De ce pourquoi nous sommes venus ici, en grande partie. Là-dessus aussi, l'horizon semble bon."
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