Enciclopédie du Quartier des Grands
Posté le : 04 déc. 2024 à 13:00:32
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Ici je posterai tout ce qui a attrait à l'Histoire, la Géographie et la culture du Quartier des Grands.
Posté le : 04 déc. 2024 à 13:04:38
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Si son nom a un je ne sais quoi de grandiloquent, il ne faut pas s’y fier car les Grands Seigneurs ont fui l’endroit depuis bien longtemps et rares sont ceux qui daignent actuellement s’y intéresser ou encore de d’y mettre les pieds. Ce quartier, autrefois riche et puissant n’est plus que l’ombre de lui-même, considéré avant comme la première puissance locale, ses maîtres avaient autant de soldat que le Prince et maîtrisaient les voies commerciales qui relient les divers quartiers entre eux, ils pouvaient broyer la plupart des seigneurs et des bourgeois si ,nécessité se faisait sentir. Mais la vie reste la vie, les grands disparaissent et les petits prennent leurs places, et c’est ainsi que le quartier des Grands devint un petit quartier et disparut petit à petit des projecteurs au profit de puissants voisins ayant réussi à exploiter sa chute.
Nous tenterons ici de présenter l’histoire de ce quartier, de sa création jusqu’à son age d’or avant d’aborder sa chute et les marasmes économiques qui ont suivi.
Nous poursuivrons par une présentation des différents districts qui forment notre quartier et leurs importance dans l’économie locale.
Ce quartier a été fondé en même temps que la cité, les masses populeuses se réunirent ici en vidant les alentours du palais princier, le petit peuple, souhaitant plus de place pour pouvoir mettre au travail sa force de production et se lança dans une une mise en valeur assez importante des terrains que le prince avait accordé au quartier. En effet la puissance démographique du quartier lui permettait d’exiger des concessions de la part du monarque, pour le reste assez conciliant avec ses sujets, et ils purent ainsi gouverner de manière assez démocratique ( il faut se rappeler que c’était l’Antiquité et que à défaut de ne pas être parfaite elle était quand même en avance sur son temps [par exemple la démocratie athénienne pour vous permettre de vous faire un bon ordre d’idée]) et le premier conseil des citoyens eut lieu quelques siècles après la naissance du Christ. Cette « démocratie » permettait aux citoyens d’innover et de découvrir, ainsi les premiers reliquats de la philosophie locale apparurent (comme les questions relatives à la peine de mort). Mais ce quartier devint aussi un centre de production important qui produisait des poteries et des tuniques de bonnes qualités qui étaient vendues aux princes successifs et aux quartiers qui apparaissaient au fur et à mesure que le temps passait. Mais sur le plan intérieur la démocratie s’affaiblissait et des hommes en profitaient pour prendre le pouvoir en exploitant toutes les failles qui fragilisaient cette démocratie (je développerai ça InGame). Ils réussirent à transformer lentement mais sûrement le quartier en une oligarchie corrompue, cette dernière sera renversée par un oligarque plus cynique qui y instaurera une monarchie, le nouveau monarque, le Satrape al-Rachidoun se dépêcha de jurer fidélité au prince d’alors (je suppose que ce sera en 1000 et quelques..)
Le nouveau satrape se concentra maintenant sur l’administration du quartier, son principal objectif était de faire disparaître les résidus de la démocratie locale et d’impressionner les autres seigneurs qui luttaient alors pour devenir les plus importants de tous. Pour commencer il réprima violemment une révolte qui avait éclaté au niveau d’un des districts (qui existaient déjà sous la période démocratique) qui s’était spécialisé dans la production de tonneaux. Cette révolte réclamait entre autres un retour à la démocratie et un approvisionnement plus régulier en nourriture ( qui a toujours été le principal problème de ce quartier) cela risquait de se propager à travers la ville et le prince réussit à mater la révolte en y envoyant le tout nouveau « Corps de Sauvegarde du Quartier al-Hafa » (qui se prononce al-Rafa et qui était l’ancien nom du quartier des Grands) qui sera promis à un brillant avenir. Mais pour l’heure il obtint l’admiration de ses homologues qui se rendirent dans son nouveau palais pour l’acclamer et durant cette rencontre il obtint le droit d’exporter ses marchandises sans risquer de devoir payer des droits de péages à travers toute la cité et un accord du prince lui permit d’exporter dans la quasi intégralité du pays. Ces privilèges lui permirent de prendre le contrôle des principales routes marchandes et de devenir immensément riche et de se permit de devenir un intermédiaire obligé dans le commerce de la Cité. Son héritier tout aussi intelligent que son père et non moins cynique décida d’exploiter la grande conférence qui réunit tout les Seigneurs de la cité pour symboliser la puissance de son quartier et le rebaptisa le Quartier des Grands en recrutant pour la symbolique 3.000 soldats qui furent intégré dans le C.S.Q des Grands.
Bien malheureusement cette période de faste s’arrêta à partir du XIIe siècle, d’abord les routes commerciales dominées par le quartier se vidèrent de leurs marchands et de leurs marchandises à cause des volontés protectionniste des quartiers qui émergent. De plus l’arrivée de plusieurs milliers d’habitants venant des autres quartiers déclencha une crise du logement qui paralysa pendant quelques années la production du quartier des Grands, et ses capacités économiques se limitèrent et faillirent disparaître en quelques décennies. Le pire est certainement la série de satrapes qui succédèrent aux deux grands monarques, en effet Xérès le faible abolit les droits de péages sous la pression des autres seigneurs et pour stabiliser ses dépenses il réduisit le nombre de gardes et laissa des franchises aux licenciés (ces franchises les autorisaient à porter l’arme et peut servir de passe lois dans certains cas) qui s’avéreront bien regrettables par la suite. D’ailleurs les différents satrapes tentaient de conserver la situation et peu firent quelques choses pour sauver le commerce, il paraît clair qu’un souverain énergique aurait pu changer le cours des choses mais malheureusement elles restèrent telles quelles pendant deux siècles. Car à partir du XIVe siècle la situation empira, des marchandises venus d’autres continents inondèrent le marché de la cité, les monarques préféraient les jarres multicolores des indigènes d’Aleucie aux vases du quartier des Grands tandis que la nourriture se faisant rare dans le même quartier la production fut arrêté pendant plusieurs années et le peuple se souleva, la révolte fut matée mais les germes de la contestation populaire furent jetés et ils repousseront régulièrement avant d’exploser à la face de la cité.
Le XVIe siècle marqua la cité, en effet la dernière des Glorieuses Révoltes changea grandement le visage du Quartier, tout commença comme d’habitude, le satrape Orxinès augmenta les impôts et les citadins se soulevèrent, cette fois-ci les « Franchisés » soutinrent les révoltés et les troupes satrapales, déjà réduites ne purent contenir la révolte et les places fortes du Corps de Sauvegarde durent déposer les armes face aux révoltés. Le satrape put s’enfuir et rameuta une coalition (certes modeste) des autres princes qui craignaient pour leur pouvoir. Orxinès réussit aussi à retourner les franchisés contre les révolutionnaires en échange de plus de responsabilités lors de la restauration du satrapat (je sais ça n’existe pas mais ça sonne mieux à l’oreille), après de lourdes pertes les révoltés durent cédés et les armées des Seigneurs malgré de lourdes pertes rétablirent le satrape sur son trône. Mais cette guerre imposa la démocratie au satrape qui doit maintenant partagé le pouvoir avec trois chambres. Les Franchisés quant à eux devinrent très vite plus influents que le seigneur et commencèrent à se spécialiser dans la contrebande, et formèrent petit à petit des groupes criminels qui étaient en lutte ouverte avec les Gardes du Satrapat (le nom du Corps de Sauvegarde fut modifié.) pendant plusieurs décennies (1650-1730). L’age industriel, loin de favoriser l’essor de la production mit les petits producteurs à la rue et ces derniers rejoinrent les rangs des franchisés. Seules quelques usines furent construites au long du siècle tandis que les monopoles sur les routes commerciales du quartier (inappliqués depuis longtemps) furent abolis et que les marchandises issus du quartier des Grands peuvent circuler sans être contrôlées… Mais le grand plan d’industrialisation lancé dans la seconde moitié du XXe siècle commence à porter ses fruits et plusieurs usines ont ouvert leurs portes depuis 2010.
Mais pour vous permettre de mieux comprendre les lieux et la géographie et la description du quartier, la division des districts et la sociologie du Quartier ainsi que ses principaux problèmes je me suis permis de présenter ces informations dans l’ordre édicté.
Ainsi le quartier est plutot vaste, plusieurs milliers d’hectares, peu de verdures (sauf dans quelques districts) et plusieurs milliers de bidonvilles, c’est comme ça que beaucoup de personnes qui y ont mis les pieds le décrive, mais cette description est trop courte et pas assez précise. En effet les districts riches possèdent des centaines de maisons de bariolées de toutes les couleurs, des immenses tours permettant d’imaginer de riches teintures ou encore des hommes capés imposants escortés par des fonctionnaires satrapaux qui portent les armes aux couleurs du Quartier. Si quelques jardins sont à signaler, seul la rue oligarchique est verdie, des dizaines d’espèces de plantes différentes poussent dans cette rue. Mais malheureusement le reste de la ville est infiniment moins vert et plus populeuse, si quelques immeubles relativement bas (deux ou trois étages seulement) et relativement peu peuplé en comparaison des quartiers les plus populeux car en effet plusieurs milliers de personnes y vivent. Mais néanmoins les services publiques locaux sont peu nombreux et à défaut de ne pas être inefficaces ils restent pour le moins lacunaires et le temps d’attente est parfois assez long. Mais le quartier reste relativement calme et les mafia ne s’y risquent que très peu. En revanche le quartier le plus vaste, infiniment moins riche que les quartiers précédents, immense, pauvre aux « habitations » qui se rapprochent plus de la grotte préhistorique que d’une maison fonctionnelle et moderne. Pour vous donner une idée de ces lieux de vie, nous devrions citer le satrape : « C’est désolant, des milliers de tôles empilées de toutes parts et de la fumée embrumant les districts dans leur ensemble. » Il fait ici référence aux usines qui ont été construites pendant le XXe siècle et qui sont toujours en activité.
Ces districts sont pour la plupart séparés par des murets et plusieurs postes de gardes pour lutter contre la délinquance et plus largement contre les mafias qui s’entre-tuent violemment dans les quartiers populeux (j’aborderai cela plus tard). Mais néanmoins il faut constater que notre Quartier accueil que dix districts, chaque zone géographique d’ailleurs, peut être associé à une série de districts qui veulent chacun signifier quelque chose quant à la situation de la Cité, c’est en quelques sorte un miroir du découpage local. Prenons par exemple le district 1, les rues oligarchiques comme on les appelle, est très proche des quartiers résidentiels du quartier des Reliques (qui est immensément riche). Les districts intermédiaires (2 et 3) ou le Districts d’Al-Mehekech et d’Al-djedda qui jouxtent actuellement Al-Kurziya tandis que les autres districts (4,5,6,7,8,9,10) qui sont plus connu sous le nom de Xérèpolis (des hellénophones ont élus domicile dans la zone), Al-Tahabukk, El-Kyyro, Al-Mhuùyy, Tayouf, Al-Alahalouf qui joignent le quartier kamiste. Quartier assez pauvre malgré la présence de plusieurs institutions bancaires réputées. C’est ainsi que nous pouvons voir la chose, une représentation de la Cité à l’échelle locale, les populations très aisées au nord, les classes moyennes au centre les classes populaires au sud. Mais cela est aussi un indicateur des inégalités qui croissent actuellement car les districts « riches » représentent quasiment un cinquième de la superficie du Quartier (alors que le district 1 est peuplé par 10.000 habitants) les autres quartiers que la classe moyenne s’est accaparé sont représentent quant à eux un autre cinquième (pour 50.000 habitants) et les derniers districts ne représente que les trois cinquièmes restants (pour 440.000 habitants), autrement dit cela témoigne d’un fossé qui ne fait que se creuser entre les Riches et les Pauvres…
Ces inégalités sociales sont dues à deux choses, la première est avant tout le manque de services publiques efficaces, en effet les différents satrapes qui se succédèrent investirent uniquement pour éduquer une partie de cette classe moyenne naissante qui deviendra la future élite économique et qui pourra s’enrichir grâce au commerce en profitant des industries déjà présentes sur place et qui seront mises à leur disposition. Par conséquent, à la fois pour des raisons économiques (le financement d’un plan de réindustrialisation est très coûteux) et sociales (mieux vaut éduquer une classe travaillant déjà avec les oligarques et maîtrisant la base des affaires que les ouvriers qui pourraient se montrer plus récalcitrants au labeur) le service publique n’avait jamais connu de réels gains d’importance. Mais l’autre problème est du cette fois-ci aux franchisés, les alliés négociants leurs interventions aux cotés des satrapes devinrent à partir du XVIIe-XVIIIe siècle trop influents et ils se lancèrent dans la contrebande sans risquer leurs vies grâce aux franchises de Xérès le faible, si les Gardes Satrapales les vaincurent à l’usure, ils n’en demeurent que très légèrement affaiblis et s’unirent en différents groupes rivaux (les Quatre Familles) qui transforment les sept districts en zones de guerres (qui découragent les autorités souhaitant développer les territoires). Une question se pose, pourquoi s’entre-tuent ils ? La réponse est très simple, ces familles se détestent et le trafique de drogue (et d’armes en général) est quelque chose de trop lucratif, les ingrédients explosifs sont ainsi réunis, d’un coté la susceptibilité des uns et la cupidité des autres. Cette lutte peut permettre à Xérès Al-Rachidoun de reprendre le pouvoir et de rétablir l’ordre dans les différents districts sous contrôle du satrapat.
Bien évidemment, la présentation de ce quartier serait parfaitement inutile sans une esquisse de la vie politique du Quartier, nous représenterons pour ce faire les trois principaux organes politiques de ce quartier ; la Grande Chambre, le Parlement des Franchisés et le Palais du Satrape
Tout d’abord, la Grande Chambre, vaste bâtiment qui servait au départ de palais d’été aux satrapes successifs du XIVe siècle, elle est devenue l’un des centres de la Contre Révolution lorsque cette dernière éclata. C’est en partie pour cette raison que le palais est devenu une chambre parlementaire, elle permet de rappeler que les satrapes travaillent main dans la main avec les parlementaires. Mais les apparences peuvent être trompeuses, car cet organe n’est que législatif et très souvent son rôle se borne à proposer des lois. Si les députés sont tous élus au suffrage universel directe, beaucoup son corrompus et des forces politiques se forment, chacune représentent des opinions très opposées et il n’est pas toujours aisé de connaître le jeu d’alliance qui fait et défait les majorités. Ainsi plusieurs forces politiques s’affrontent et chacune représente ou surreprésente certains groupes sociaux. Par exemple les classes populaires (celles qui vivent dans les districts 4,5,6,7,8,9,10 ) soutiennent le parti « Renouveau et Anti-corruption » qui représente pourtant une minorité à l’Assemblée. Car ses principaux rivaux « Pour un Quartier prospère » représente les intérêts des classes moyennes et quelques riches propriétaires, ce parti à défaut de ne pas être ultra corrompu n’en reste pas moins dépendant aux généreux versements des franchisés… Tandis que les « Démocrates » (l’autre nom des franchisés) représentent les armées de gangs qui font régner la terreur dans les territoires qu’elle occupent.
Le Parlement des Franchisés est quant à lui un reflet des luttes de pouvoirs que connaissent les Quatre familles, celles qui réussirent à absorber les porteurs de franchises grâce à des alliances dynastiques et qui dorénavant s’affrontent pour le contrôle des différents districts et surtout des principales routes de la drogue, leur première source de revenus. Dans ce parlement le principal groupe politique est celui de la famille Octopès, sa position s’explique assez facilement car cette dernière a toujours été très proche du satrapat et elle entretient même des liens dynastiques avec ce dernier. Mais une autre famille tente de lutter contre cette quasi hégémonie politique, les Rastapoupolos, qui avait rallié à leur cause les minorités hellénophones des différents districts. Bien sur une transition de pouvoir est toujours sanglante, réglements de compte dans la rue ou encore intimidations régulières à l’encontre des divers opposants. Cette chambre possède des pouvoirs bien plus avancés, ainsi la famille mettant la main sur cette assemblée peut approuver des lois et les appliquer (avec l’autorisation du Satrape ) sur les districts. Il va sans dire que les Familles peuvent compter sur le soutien des autres quartiers pour pouvoir dominer les routes de la drogue…
Face à cette puissante oligarchie, le satrape doit naviguer habilement entre les intérêts des parlementaires « indépendants » et des franchisés pour espérer faire entendre sa voix. Si bien sur il a encore quelques atouts dans sa manche, notamment son droit de veto et sa main mise sur la justice satrapale. Bien sur pour rétablir un semblant d’autorité il devra affronter un jour ou l’autre les franchisés et leurs gangs. Mais c’est mal connaître Xérès, opportuniste et cynique, il n’hésiterait pas à déclencher une guerre de gang pour atteindre ses objectifs et profiter du chaos et de l’affaiblissement des forces des Quatre Familles pour imposer sa volonté et détruire les milices de franchisés. Mais il doit aussi jongler avec des finances publiques, ou du moins ce qu’il s’y rapproche, extrêmement faibles et qui ne pourraient supporter une nouvelle guerre de gangs (car comme tout le monde le sait, cela paralyse les activités économiques des zones touchées). Mais néanmoins il peut toujours s’appuyer sur les députés du R.A.C (Renouveau et Anti-corruption) pour lutter contre ce fléau qui ravage le corps de fonctionnaires du Quartier. Mais il peut espérer compter sur le soutien des quartiers riches (qui en même temps de financer les familles rivales, soutiennent politiquement le satrape) pour pouvoir restaurer l’autorité satrapale dans le Quartier des Grands.
Nous voyons ainsi que c’est en quartier en pleine mutation, en pleins changements et avec de nouvelles forces politiques en présence. Outre son histoire riche et une géographie complexe, nous constatons que des défis seront à relever pour regagner la superbe d’antan, surmonté la misère des bidonvilles, lutter contre la corruption et garantir la souveraineté du Quartier, tel sont les objectifs du satrape.
Nous tenterons ici de présenter l’histoire de ce quartier, de sa création jusqu’à son age d’or avant d’aborder sa chute et les marasmes économiques qui ont suivi.
Nous poursuivrons par une présentation des différents districts qui forment notre quartier et leurs importance dans l’économie locale.
Ce quartier a été fondé en même temps que la cité, les masses populeuses se réunirent ici en vidant les alentours du palais princier, le petit peuple, souhaitant plus de place pour pouvoir mettre au travail sa force de production et se lança dans une une mise en valeur assez importante des terrains que le prince avait accordé au quartier. En effet la puissance démographique du quartier lui permettait d’exiger des concessions de la part du monarque, pour le reste assez conciliant avec ses sujets, et ils purent ainsi gouverner de manière assez démocratique ( il faut se rappeler que c’était l’Antiquité et que à défaut de ne pas être parfaite elle était quand même en avance sur son temps [par exemple la démocratie athénienne pour vous permettre de vous faire un bon ordre d’idée]) et le premier conseil des citoyens eut lieu quelques siècles après la naissance du Christ. Cette « démocratie » permettait aux citoyens d’innover et de découvrir, ainsi les premiers reliquats de la philosophie locale apparurent (comme les questions relatives à la peine de mort). Mais ce quartier devint aussi un centre de production important qui produisait des poteries et des tuniques de bonnes qualités qui étaient vendues aux princes successifs et aux quartiers qui apparaissaient au fur et à mesure que le temps passait. Mais sur le plan intérieur la démocratie s’affaiblissait et des hommes en profitaient pour prendre le pouvoir en exploitant toutes les failles qui fragilisaient cette démocratie (je développerai ça InGame). Ils réussirent à transformer lentement mais sûrement le quartier en une oligarchie corrompue, cette dernière sera renversée par un oligarque plus cynique qui y instaurera une monarchie, le nouveau monarque, le Satrape al-Rachidoun se dépêcha de jurer fidélité au prince d’alors (je suppose que ce sera en 1000 et quelques..)
Le nouveau satrape se concentra maintenant sur l’administration du quartier, son principal objectif était de faire disparaître les résidus de la démocratie locale et d’impressionner les autres seigneurs qui luttaient alors pour devenir les plus importants de tous. Pour commencer il réprima violemment une révolte qui avait éclaté au niveau d’un des districts (qui existaient déjà sous la période démocratique) qui s’était spécialisé dans la production de tonneaux. Cette révolte réclamait entre autres un retour à la démocratie et un approvisionnement plus régulier en nourriture ( qui a toujours été le principal problème de ce quartier) cela risquait de se propager à travers la ville et le prince réussit à mater la révolte en y envoyant le tout nouveau « Corps de Sauvegarde du Quartier al-Hafa » (qui se prononce al-Rafa et qui était l’ancien nom du quartier des Grands) qui sera promis à un brillant avenir. Mais pour l’heure il obtint l’admiration de ses homologues qui se rendirent dans son nouveau palais pour l’acclamer et durant cette rencontre il obtint le droit d’exporter ses marchandises sans risquer de devoir payer des droits de péages à travers toute la cité et un accord du prince lui permit d’exporter dans la quasi intégralité du pays. Ces privilèges lui permirent de prendre le contrôle des principales routes marchandes et de devenir immensément riche et de se permit de devenir un intermédiaire obligé dans le commerce de la Cité. Son héritier tout aussi intelligent que son père et non moins cynique décida d’exploiter la grande conférence qui réunit tout les Seigneurs de la cité pour symboliser la puissance de son quartier et le rebaptisa le Quartier des Grands en recrutant pour la symbolique 3.000 soldats qui furent intégré dans le C.S.Q des Grands.
Bien malheureusement cette période de faste s’arrêta à partir du XIIe siècle, d’abord les routes commerciales dominées par le quartier se vidèrent de leurs marchands et de leurs marchandises à cause des volontés protectionniste des quartiers qui émergent. De plus l’arrivée de plusieurs milliers d’habitants venant des autres quartiers déclencha une crise du logement qui paralysa pendant quelques années la production du quartier des Grands, et ses capacités économiques se limitèrent et faillirent disparaître en quelques décennies. Le pire est certainement la série de satrapes qui succédèrent aux deux grands monarques, en effet Xérès le faible abolit les droits de péages sous la pression des autres seigneurs et pour stabiliser ses dépenses il réduisit le nombre de gardes et laissa des franchises aux licenciés (ces franchises les autorisaient à porter l’arme et peut servir de passe lois dans certains cas) qui s’avéreront bien regrettables par la suite. D’ailleurs les différents satrapes tentaient de conserver la situation et peu firent quelques choses pour sauver le commerce, il paraît clair qu’un souverain énergique aurait pu changer le cours des choses mais malheureusement elles restèrent telles quelles pendant deux siècles. Car à partir du XIVe siècle la situation empira, des marchandises venus d’autres continents inondèrent le marché de la cité, les monarques préféraient les jarres multicolores des indigènes d’Aleucie aux vases du quartier des Grands tandis que la nourriture se faisant rare dans le même quartier la production fut arrêté pendant plusieurs années et le peuple se souleva, la révolte fut matée mais les germes de la contestation populaire furent jetés et ils repousseront régulièrement avant d’exploser à la face de la cité.
Le XVIe siècle marqua la cité, en effet la dernière des Glorieuses Révoltes changea grandement le visage du Quartier, tout commença comme d’habitude, le satrape Orxinès augmenta les impôts et les citadins se soulevèrent, cette fois-ci les « Franchisés » soutinrent les révoltés et les troupes satrapales, déjà réduites ne purent contenir la révolte et les places fortes du Corps de Sauvegarde durent déposer les armes face aux révoltés. Le satrape put s’enfuir et rameuta une coalition (certes modeste) des autres princes qui craignaient pour leur pouvoir. Orxinès réussit aussi à retourner les franchisés contre les révolutionnaires en échange de plus de responsabilités lors de la restauration du satrapat (je sais ça n’existe pas mais ça sonne mieux à l’oreille), après de lourdes pertes les révoltés durent cédés et les armées des Seigneurs malgré de lourdes pertes rétablirent le satrape sur son trône. Mais cette guerre imposa la démocratie au satrape qui doit maintenant partagé le pouvoir avec trois chambres. Les Franchisés quant à eux devinrent très vite plus influents que le seigneur et commencèrent à se spécialiser dans la contrebande, et formèrent petit à petit des groupes criminels qui étaient en lutte ouverte avec les Gardes du Satrapat (le nom du Corps de Sauvegarde fut modifié.) pendant plusieurs décennies (1650-1730). L’age industriel, loin de favoriser l’essor de la production mit les petits producteurs à la rue et ces derniers rejoinrent les rangs des franchisés. Seules quelques usines furent construites au long du siècle tandis que les monopoles sur les routes commerciales du quartier (inappliqués depuis longtemps) furent abolis et que les marchandises issus du quartier des Grands peuvent circuler sans être contrôlées… Mais le grand plan d’industrialisation lancé dans la seconde moitié du XXe siècle commence à porter ses fruits et plusieurs usines ont ouvert leurs portes depuis 2010.
Mais pour vous permettre de mieux comprendre les lieux et la géographie et la description du quartier, la division des districts et la sociologie du Quartier ainsi que ses principaux problèmes je me suis permis de présenter ces informations dans l’ordre édicté.
Ainsi le quartier est plutot vaste, plusieurs milliers d’hectares, peu de verdures (sauf dans quelques districts) et plusieurs milliers de bidonvilles, c’est comme ça que beaucoup de personnes qui y ont mis les pieds le décrive, mais cette description est trop courte et pas assez précise. En effet les districts riches possèdent des centaines de maisons de bariolées de toutes les couleurs, des immenses tours permettant d’imaginer de riches teintures ou encore des hommes capés imposants escortés par des fonctionnaires satrapaux qui portent les armes aux couleurs du Quartier. Si quelques jardins sont à signaler, seul la rue oligarchique est verdie, des dizaines d’espèces de plantes différentes poussent dans cette rue. Mais malheureusement le reste de la ville est infiniment moins vert et plus populeuse, si quelques immeubles relativement bas (deux ou trois étages seulement) et relativement peu peuplé en comparaison des quartiers les plus populeux car en effet plusieurs milliers de personnes y vivent. Mais néanmoins les services publiques locaux sont peu nombreux et à défaut de ne pas être inefficaces ils restent pour le moins lacunaires et le temps d’attente est parfois assez long. Mais le quartier reste relativement calme et les mafia ne s’y risquent que très peu. En revanche le quartier le plus vaste, infiniment moins riche que les quartiers précédents, immense, pauvre aux « habitations » qui se rapprochent plus de la grotte préhistorique que d’une maison fonctionnelle et moderne. Pour vous donner une idée de ces lieux de vie, nous devrions citer le satrape : « C’est désolant, des milliers de tôles empilées de toutes parts et de la fumée embrumant les districts dans leur ensemble. » Il fait ici référence aux usines qui ont été construites pendant le XXe siècle et qui sont toujours en activité.
Ces districts sont pour la plupart séparés par des murets et plusieurs postes de gardes pour lutter contre la délinquance et plus largement contre les mafias qui s’entre-tuent violemment dans les quartiers populeux (j’aborderai cela plus tard). Mais néanmoins il faut constater que notre Quartier accueil que dix districts, chaque zone géographique d’ailleurs, peut être associé à une série de districts qui veulent chacun signifier quelque chose quant à la situation de la Cité, c’est en quelques sorte un miroir du découpage local. Prenons par exemple le district 1, les rues oligarchiques comme on les appelle, est très proche des quartiers résidentiels du quartier des Reliques (qui est immensément riche). Les districts intermédiaires (2 et 3) ou le Districts d’Al-Mehekech et d’Al-djedda qui jouxtent actuellement Al-Kurziya tandis que les autres districts (4,5,6,7,8,9,10) qui sont plus connu sous le nom de Xérèpolis (des hellénophones ont élus domicile dans la zone), Al-Tahabukk, El-Kyyro, Al-Mhuùyy, Tayouf, Al-Alahalouf qui joignent le quartier kamiste. Quartier assez pauvre malgré la présence de plusieurs institutions bancaires réputées. C’est ainsi que nous pouvons voir la chose, une représentation de la Cité à l’échelle locale, les populations très aisées au nord, les classes moyennes au centre les classes populaires au sud. Mais cela est aussi un indicateur des inégalités qui croissent actuellement car les districts « riches » représentent quasiment un cinquième de la superficie du Quartier (alors que le district 1 est peuplé par 10.000 habitants) les autres quartiers que la classe moyenne s’est accaparé sont représentent quant à eux un autre cinquième (pour 50.000 habitants) et les derniers districts ne représente que les trois cinquièmes restants (pour 440.000 habitants), autrement dit cela témoigne d’un fossé qui ne fait que se creuser entre les Riches et les Pauvres…
Ces inégalités sociales sont dues à deux choses, la première est avant tout le manque de services publiques efficaces, en effet les différents satrapes qui se succédèrent investirent uniquement pour éduquer une partie de cette classe moyenne naissante qui deviendra la future élite économique et qui pourra s’enrichir grâce au commerce en profitant des industries déjà présentes sur place et qui seront mises à leur disposition. Par conséquent, à la fois pour des raisons économiques (le financement d’un plan de réindustrialisation est très coûteux) et sociales (mieux vaut éduquer une classe travaillant déjà avec les oligarques et maîtrisant la base des affaires que les ouvriers qui pourraient se montrer plus récalcitrants au labeur) le service publique n’avait jamais connu de réels gains d’importance. Mais l’autre problème est du cette fois-ci aux franchisés, les alliés négociants leurs interventions aux cotés des satrapes devinrent à partir du XVIIe-XVIIIe siècle trop influents et ils se lancèrent dans la contrebande sans risquer leurs vies grâce aux franchises de Xérès le faible, si les Gardes Satrapales les vaincurent à l’usure, ils n’en demeurent que très légèrement affaiblis et s’unirent en différents groupes rivaux (les Quatre Familles) qui transforment les sept districts en zones de guerres (qui découragent les autorités souhaitant développer les territoires). Une question se pose, pourquoi s’entre-tuent ils ? La réponse est très simple, ces familles se détestent et le trafique de drogue (et d’armes en général) est quelque chose de trop lucratif, les ingrédients explosifs sont ainsi réunis, d’un coté la susceptibilité des uns et la cupidité des autres. Cette lutte peut permettre à Xérès Al-Rachidoun de reprendre le pouvoir et de rétablir l’ordre dans les différents districts sous contrôle du satrapat.
Bien évidemment, la présentation de ce quartier serait parfaitement inutile sans une esquisse de la vie politique du Quartier, nous représenterons pour ce faire les trois principaux organes politiques de ce quartier ; la Grande Chambre, le Parlement des Franchisés et le Palais du Satrape
Tout d’abord, la Grande Chambre, vaste bâtiment qui servait au départ de palais d’été aux satrapes successifs du XIVe siècle, elle est devenue l’un des centres de la Contre Révolution lorsque cette dernière éclata. C’est en partie pour cette raison que le palais est devenu une chambre parlementaire, elle permet de rappeler que les satrapes travaillent main dans la main avec les parlementaires. Mais les apparences peuvent être trompeuses, car cet organe n’est que législatif et très souvent son rôle se borne à proposer des lois. Si les députés sont tous élus au suffrage universel directe, beaucoup son corrompus et des forces politiques se forment, chacune représentent des opinions très opposées et il n’est pas toujours aisé de connaître le jeu d’alliance qui fait et défait les majorités. Ainsi plusieurs forces politiques s’affrontent et chacune représente ou surreprésente certains groupes sociaux. Par exemple les classes populaires (celles qui vivent dans les districts 4,5,6,7,8,9,10 ) soutiennent le parti « Renouveau et Anti-corruption » qui représente pourtant une minorité à l’Assemblée. Car ses principaux rivaux « Pour un Quartier prospère » représente les intérêts des classes moyennes et quelques riches propriétaires, ce parti à défaut de ne pas être ultra corrompu n’en reste pas moins dépendant aux généreux versements des franchisés… Tandis que les « Démocrates » (l’autre nom des franchisés) représentent les armées de gangs qui font régner la terreur dans les territoires qu’elle occupent.
Le Parlement des Franchisés est quant à lui un reflet des luttes de pouvoirs que connaissent les Quatre familles, celles qui réussirent à absorber les porteurs de franchises grâce à des alliances dynastiques et qui dorénavant s’affrontent pour le contrôle des différents districts et surtout des principales routes de la drogue, leur première source de revenus. Dans ce parlement le principal groupe politique est celui de la famille Octopès, sa position s’explique assez facilement car cette dernière a toujours été très proche du satrapat et elle entretient même des liens dynastiques avec ce dernier. Mais une autre famille tente de lutter contre cette quasi hégémonie politique, les Rastapoupolos, qui avait rallié à leur cause les minorités hellénophones des différents districts. Bien sur une transition de pouvoir est toujours sanglante, réglements de compte dans la rue ou encore intimidations régulières à l’encontre des divers opposants. Cette chambre possède des pouvoirs bien plus avancés, ainsi la famille mettant la main sur cette assemblée peut approuver des lois et les appliquer (avec l’autorisation du Satrape ) sur les districts. Il va sans dire que les Familles peuvent compter sur le soutien des autres quartiers pour pouvoir dominer les routes de la drogue…
Face à cette puissante oligarchie, le satrape doit naviguer habilement entre les intérêts des parlementaires « indépendants » et des franchisés pour espérer faire entendre sa voix. Si bien sur il a encore quelques atouts dans sa manche, notamment son droit de veto et sa main mise sur la justice satrapale. Bien sur pour rétablir un semblant d’autorité il devra affronter un jour ou l’autre les franchisés et leurs gangs. Mais c’est mal connaître Xérès, opportuniste et cynique, il n’hésiterait pas à déclencher une guerre de gang pour atteindre ses objectifs et profiter du chaos et de l’affaiblissement des forces des Quatre Familles pour imposer sa volonté et détruire les milices de franchisés. Mais il doit aussi jongler avec des finances publiques, ou du moins ce qu’il s’y rapproche, extrêmement faibles et qui ne pourraient supporter une nouvelle guerre de gangs (car comme tout le monde le sait, cela paralyse les activités économiques des zones touchées). Mais néanmoins il peut toujours s’appuyer sur les députés du R.A.C (Renouveau et Anti-corruption) pour lutter contre ce fléau qui ravage le corps de fonctionnaires du Quartier. Mais il peut espérer compter sur le soutien des quartiers riches (qui en même temps de financer les familles rivales, soutiennent politiquement le satrape) pour pouvoir restaurer l’autorité satrapale dans le Quartier des Grands.
Nous voyons ainsi que c’est en quartier en pleine mutation, en pleins changements et avec de nouvelles forces politiques en présence. Outre son histoire riche et une géographie complexe, nous constatons que des défis seront à relever pour regagner la superbe d’antan, surmonté la misère des bidonvilles, lutter contre la corruption et garantir la souveraineté du Quartier, tel sont les objectifs du satrape.
