08/07/2016
01:41:30
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[RP] Maintenant, l'impérium est tout et l'argent n'est rien.

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Il faisait un temps moche dans la capitale impériale, le ciel était gris et on avait annoncé hier de l'orage en début de soirée sur Ker'Ys. Il était environ 16 heures quand Sean O'Sullivan, le PDG de Fionán, la plus grande entreprise de pétrole du pays, sortit de sa voiture de luxe pour être face à un bâtiment qui ne lui était pas inconnu. C'était l'ancien siège de l'inquisition Catholique Menkienne. Un immense immeuble avec beaucoup d'histoires. Aujourd'hui, il était utilisé par l'état impérial pour diverses choses liés aux affaires publiques, le bâtiment était connu aussi pour ses archives non-déclassifiés. Si le milliardaire excentrique était devant cet immeuble cet après-midi, c'était parce-que le Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt l'avait convié lui et et les plus puissants oligarques de l'Empire pour une réunion importante et pour y discuter des affaires économiques. Le tout de manière informel et sans aucun journaliste.
Un autre oligarque était présent devant lui.

''Oh... Demat Monsieur O'Sullivan ! Quelle bonne surprise de vous voir ici.''

''Demat, je vous remercie monsieur Le Goff, je suis bien content aussi de vous voir ici. Comment allez-vous ?''

Madoc Le Goff, le milliardaire le plus influent de tout Menkelt et PDG du conglomérat de Rheidol. Ce dernier avait hérité de la fortune de son père décédé il y a tout juste trois ans, à 32 ans il était devenu un des hommes les plus puissants du pays. Les deux milliardaires s'entendaient plutôt bien, c'était même le PDG de Rheidol qui avait fait en sorte que Sean O'Sullivan soit observateur du groupe Mondow, il l'avait invité à devenir un membre à part entière de Mondow, mais le PDG de Fionán refusa l'offre. Une bonne entente néanmoins subsiste toujours entre les deux hommes.
Le Goff sourit.

''Je vais très bien merci, mais je dois avouer que je suis étonné de vous voir ici. Je pensais que les affaires politiques ne vous intéressaient pas.''

Sean O'Sullivan ricana.

''C'est le Premier Ministre qui nous convoque, je me dois bien d'obéir à l'état impérial quand même.''

Il regarda autour de lui.

''Et puis... je m'ennuyais.''

Le PDG de Rheidol fit laisser apparaitre un léger sourire sur son visage.

''Tant mieux, vous allez surement être satisfait alors, vous aurez du spectacle bientôt...''

L'oligarque ne fit pas attention à cette remarque et s’occupa plutôt d’observer attentivement le bâtiment en face de lui. Tout celui-ci était fait en marbre et était tellement large et impressionnant qu’on se sentait comme une fourmi à côté. Il devait y avoir au moins cinq étages, les vitres laissaient entre-voir des bureaux qui commençaient peu à peu à se remplir de fonctionnaires. Deux grandes portes à l’entrée, d’à peu près quatre mètres fait en bois de chêne, étaient gardées par des gardes de la Bezimpa, sûrement issue du contre-espionnage, qui étaient tous reconnaissables avec leur uniforme bleu avec ce fameux béret qu'ils portaient. Il revient d'un coup à ses esprits, le milliardaire avait eu une sorte d'absence et s'était perdu dans la beauté sombre du vieux bâtiment. Il voulut saluer Madoc Le Goff, mais celui-ci l'avait visiblement laissé pendant qu'il s'était perdu dans ses pensées. O'Sullivan se sentit un peu honteux et se dépêcha alors de rentrer dans le bâtiment.

En rentrant, l'Ardien découvrit qu'il était parmi les derniers arrivés. Le milliardaire ne voulut pas trop attirer l'attention et s'installa rapidement sur le fauteuil qui lui était dédié dans la grande salle. Cette dernière ressemblait d'ailleurs à s'y méprendre, étrangement, à un tribunal. Il regarde derrière l'estrade ou le Premier Ministre allait sûrement s'installer et admira sur le mur l'énorme carte de toute l'Eurysie.

Tout le gratin des affaires menkiennes étaient là aujourd'hui. Une trentaine d’hommes et une femme, dont la fortune cumulée atteint sûrement plusieurs centaines de milliards de Livres. Ce sont les fameux oligarques, qui au cours de la seconde moitié du XXe siècle et à la fin de la guerre Occulte en Menkelt avaient fait main basse sur une bonne partie des affaires économiques du Saint-Empire Menkelt. La bonne majorité d'entre eux appartenait au groupe Mondow, un club rassemblant les oligarques. Pareillement des politiciens, des militaires, des nobles et autres membres de l'élite menkienne faisaient partie de Mondow. Le groupe se réunissaient chaque trimestre pour discuter des affaires de ce pays. O'Sullivan était un des rares oligarques ne faisant pas partie de ce groupe, quoiqu'il en était cependant un observateur. Il ne voulait cependant pas les rejoindre, le magnat du pétrole pensait qu'il n'avait pas besoin d'eux et que ce club ne servait à pas grand-chose au final.

Des boissons étaient présentes, des gamins en tenu de servants, venant sûrement du palais impérial, invitèrent la cohorte d'oligarques à se servir. Une atmosphère étrange régnait dans la grande salle. Les raisons étaient multiples, premièrement les adolescents avec leur masque d'animaux qui les guidaient. Deuxièmement, la salle était étonnement fort peu éclairé. Enfin et surtout, la présence tout autour d'eux d'agents de la Bezimpa, armés, ne rassuraient définitivement personne. Malgré tout, la question qui était sur le bout des lèvres de tous ces milliardaires était : ''Pourquoi le Premier Ministre nous convoque t-il ici ?''

Le Premier Ministre Peter Kibener, le nouvel homme fort de Menkelt. Cet individu provenant de la toute petite noblesse Bretonienne avait fait sensation auprès de beaucoup avec non seulement son élection en 2014, mais également sa politique fortement réactionnaire et sa lutte contre ce qu'il appelait ''La cinquième colonne rouge''. En clair, les communistes et autres gauchistes de l'Empire. Cette politique n'avait pas trop déplu aux oligarques qui n'apprécient pas vraiment la gauche socialiste, à part chez quelques-uns vraiment libéraux qui avaient peur d'une tendance à l'autoritarisme chez le premier ministre.
Soudain, un oligarque parmi l'assemblée chuchota.

''Je me demande, est-ce qu'on va nous laisser sortir d'ici à la fin ?''

Cette seule phrase, pourtant balancé de manière ironique, fit frissonner plus d'une personne dans l'assistance.
La présence en masse autour de la salle d'agents de la Bezimpa, la convocation soudaine du Premier Ministre de Menkelt. Cette petite tension présente dans l'assemblée ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure qu'on attendait l'arrivée de Peter Kibener. Sean O'Sullivan n'était pas vraiment stressé ou apeuré, mais en fait plutôt perdu. Le magnat du pétrole se questionnait avec curiosité sur ce qui se passait véritablement et se fit de multiples scénarios dans sa tête. Il remarqua que tous les oligarques du pays étaient présents dans l'assemblée, pas un ne manquait à l'appel.
Sauf un.

Donald MacBrien, le PDG du Conglomérat Ailtirí, était le grand absent de cette réunion. L'Ardien était connu pour son opposition à l'ethno-nationalisme et au conservatisme du Premier Ministre. Pour marquer son opposition, la plus grande fortune de Menkelt avait financé à coup de millions la campagne politique du parti Libéral et même du Parti Social-Démocrate. Son absence en soit n'était pas étonnant.
Soudain, un jeune homme en costard cravate apparut sur l'estrade et avança ses lèvres au micro.

''Messieurs, mesdames, je vous prie de saluer Notre Honorable Premier Ministre, Peter Kibener.''

La voix était forte et assurée, le gamin en costard laissa aussitôt place au Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt. Peter Kibener s'installa sur le confortable siège de l'estrade et fit approcher le micro près de lui.

''Messieurs, je vous remercie de vous être tous rendu disponible pour cette réunion et de vous être déplacés. Si je vous ai convoqué aujourd'hui c'est tout d'abord pour l'avenir de ce pays, votre avenir.''

Le Premier ministre se mit à toiser pendant quelques instants les oligarques présents face à lui. Peter Kibener sait, oui définitivement, ce dernier sentait que déjà une bonne partie des oligarques présents étaient déjà effrayés.

''En effet, vous avez vous même contribuer à rétablir la paix dans ce pays à la fin de la guerre civile, vous avez en partie créer le nouveau Saint-Empire Menkelt comme on le connait aujourd'hui, c'est-à-dire un état moderne. Par conséquent je n'ai pas à me plaindre de vous. Vous n'avez pas trahi le Saint-Empire et vous ne maltraitez pas notre peuple, vous n'avez aucun souci à vous faire à ce sujet...

Peter Kibener sourit, un sourire étrange. Le Premier Ministre avait des yeux brillants et innocent comme ceux d'un enfant, ce qui lui donnait un air totalement candide. En revanche, ce sourire qu'il adressa aux oligarques faisait qu'il avait paradoxalement une mine malsaine.

''Cependant, aujourd'hui il est temps de se parler franchement et concrètement pour que nous gardions tous ensemble, disons, des relations claires et civilisées. Ainsi aucun clan, aucun oligarque ne devrait être autorisé à s'approcher du pouvoir impérial. Le lobbyisme est interdit je rappelle dans notre glorieux Empire. L'économie c'est votre domaine, la politique est chasse gardé en revanche. En somme, ne touchez plus aux affaires de l'état impérial.''

C'est ainsi que pendant plus d'une heure et trente minutes, le premier ministre Menkien assomma durant cette réunion en privée les oligarques en leur faisant comprendre que c'était lui qui dirige maintenant, qu'ils ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient dans ce pays, surtout en ce qui concerne la politique. C'était un avertissement brut et sans concession.

Seán O'Sullivan vit certains à la fin de la prise du parole de Peter Kibener qui avaient l'air choqué, voir même qui avaient l'air absent, comme spectateur de la scène. D'autres étaient pâles. Des oligarques inquiets réfléchissaient à comment ils allaient pouvoir faire maintenant en perdant leur influence durement acquis auprès de la politique impériale.

Seulement deux oligarques sortaient du lot dans le flot de réaction purement négatif de l'assemblée. C'était Madoc Le Goff, ce dernier ne manifestait aucune émotion depuis le début. La seule femme milliardaire du pays, Margaret Owen, une magnat des produits de luxe et autres bijouteries, était présente et assise à la gauche de Le Goff, n'afficha aussi aucune mine surprise et avait même l'air d'émettre un léger sourire sur son visage. Les deux oligarques côte-à-côte étaient tranquillement en train de discuter après la déclaration du premier ministre, ce qui donna un certain contraste à l'ambiance de la salle. O'Sullivan trouva ceci curieux.

Le Premier Ministre venait d'imposer de nouvelles règles de jeux aux oligarques. Cela avait l'air de fonctionner. Peter Kibener salua l'assemblée et s'en alla en dehors de la salle. Avec une certaine altitude autoritaire, la Bezimpa invita les oligarques à sortir de la salle.

Dehors, il s'était mis à pleuvoir. Sean, de retour dans sa voiture de luxe, demanda à son chauffeur de l'emmener à ses appartements dans Ker'Ys. Le PDG de Fionán consulta alors son téléphone et se rendit sur l'application Ogma, le réseau social le plus utilisé de Menkelt. La première chose qu'il vit fut la perquisition par la Bezimpa de la maison de Harry Lloyds, le célèbre banquier et PDG de ''Lloyds and co.'', une banque d'affaire privée. Selon les médias, c'était pour des soupçons de fraudes financières. Lloyds fournissait d'ailleurs, via une autre entreprise ''Kefex'', des services de consultations financières et juridiques, ainsi que des analyses politiques à ses clients, dont la plupart étaient des étrangers. Il vit aussi que les deux entreprises étaient aussi perquisitionnés. Harry Lloyds était présent à la réunion, il allait surement être très surpris de la situation en rentrant chez lui.

Le nouveau patron de Menkelt avait déjà commencé à agir pour imposer son autorité auprès des oligarques qui pourraient se montrer récalcitrant à sa politique. O'Sullivan n'avait rien à craindre de toute façon, il n'a jamais montré la moindre hostilité au Premier Ministre ou à l'état impérial.
En tout cas, le message était clair.



En se rendant à son lieu de travail, Erwan était en train de tranquillement jouer avec son rubik's cube pendant qu'il traversait tout le long d'un des tunnels de la plus grande mine de cobalt de l'Empire. Cette mine appartenait au conglomérat Ailtiri. Il y travaillait depuis quelques semaines déjà en tant qu'informaticien, avec un faux diplôme d'informatique de l'université d'Odimbourg, fait à la main par le service technique de la Bezimpa. En effet, Erwan était un agent de la Bezimpa qu'on envoyait aujourd'hui pour une mission bien spécifique, le jeune agent devait trouver des éléments pouvant compromettre un des plus grands conglomérats du Saint-Empire Menkelt, rien que ça. Ce soir, il ne serait plus un informaticien gérant le réseau informatique de la mine, mais un futur homme qui va démissionner de l'entreprise aux yeux de ses collègues. En réalité Erwan redeviendra un fonctionnaire de la Bezimpa et serait alors réaffecté sur une autre mission.
À son arrivée dans les bureaux informatiques de la mine, il rangea son rubik's cube qui n'était toujours pas fini à son grand désarroi. À ce moment-là, il regarda un peu autour de lui, Erwan n'avait pas fait attention, mais tout le monde a l'air d'être au branle-bas de combat. Une légère tape se fit sur son épaule.

''Hé mec ! Des hackeurs ont fait crashés le routeur d'infrastructure de toute la boite ! Tous les systèmes informatiques des mines sont en paniques ! Les gars à côté pensent que ce sont des hackeurs de l'AIAN !''

C'était son collègue, Matthieu, un Hyperalbien geek sur les bords et qui pouvait se montrer un peu étrange par moment. En tout cas, les hackeurs de la Bezimpa avaient fait du bon boulot, ce hacking permettrait sans doute de pénétrer plus facilement l'ordinateur de son collègue en plus de faire diversion, le laissant tranquille pour prendre les données nécessaires. Il avait eu un briefing hier soir par son supérieur sur ce qu'il allait se passer et ce que lui en revanche devait faire en parallèle.

''Pourquoi ce soupçon envers eux en particulier ?

''On pense que les enfoirés qui essayent de pénétrer notre base de données sont là pour voler des infos' sensibles de la boite ! En fait, Le gros patron avait déjà émit des critiques assez virulentes dans le passé à l'encontre de l'organisation qui empêcherait, selon lui, le commerce avec Velsna, une menace pour la démocratie et tout le blabla. Puis honnêtement, tu veux que ce soit qui d'autres ? ''

Le geek répondit étrangement de manière beaucoup trop excité. En même temps, comment ne pas trop le comprendre, pour sa défense c'était la première fois qu'il se passait quelque chose de vraiment d'intéressant dans ce boulot. Tout d’abord, Erwan fit mine d'être moyennement convaincu et salua son collègue, ensuite l'agent de la Bezimpa se dirigea vers son bureau où il remarqua très clairement son autre collègue de bureau qui était en train de s'énerver sur son ordinateur.

''Alors ? Ne me dis pas que tu es sur ce coup-là Trevor ?''

le vieil homme, un Hyperalbien roux avec une longue barbe qui faisait un peu hipster était en train de tapoter nerveusement sur son ordinateur.

''Bah... en fait ils m'ont un peu embarqué sur ce coup-là, il y a une brèche. Jack veut que je revoie leur code de faille. C'est un sacré bordel, ceux qui ont fait le hack' sont des professionnels. ''

Erwan ne put s'empêcher de sourire, avec la panique dans les bureaux tout serait beaucoup plus facile, c'était parfait. Trevor se mit soudainement à sortir précipitamment du bureau en lâchant.

''Putain pourquoi j'ai accepté d'aider...''

''Tiens bon !'' encouragea le jeune Bretonnien.

En voyant son collègue partant du bureau informatique de la mine, Erwan jeta un dernier coup d'oeil autour. Le jeune Bretonnien avec une légère impulsion de sa chaise roulante se lança vers le bureau de son collègue et se connecta le plus rapidement possible sur l'ordinateur de Trevor. Ce dernier avait un accès sur les dossiers les plus compromettants de la multinationale. Erwan ne chercha pas à comprendre et copia sur sa carte absolument tout ce qui était compromettant sur le Conglomérat Ailtirí. Il leva sa tête un peu paniqué pour regarder autour, il voyait plusieurs têtes qui s'agitaient aussi dans tous les sens et dans le lot il y avait Trevor sur un autre ordinateur avec d'autres gars du département informatique qui essayaient de réparer la faille informatique. Grace à ce hacking, tout le monde penserait que la fuite de données viendrait de là, alors que non, simplement une carte SD dans le bon ordinateur. Ainsi Trevor ne serait nullement inquiété par quoi que ce soit quand les dossiers seront révélés au grand public, Erwan était content de cela, car malgré tout le jeune homme aimait bien ce vieux rouquin colérique.
Évidemment, comme dans un film à suspens un peu pourri, il fallait que le transfert de données dure un petit bout de temps, 4 minutes et 30 secondes. Ce fut les 4 minutes les plus longues de la vie du jeune homme, pour l'instant. Erwan vit que Trevor avait fini et se redirigea vers son bureau lentement, mais surement, comment le fonctionnaire de la Bezimpa le sut ? Peut-être à cause du fait que Trevor était en train d'engueuler ses autres collègues tout en marchant, ce qui le rendait facilement détectable. Au dernier moment il retira la carte SD à la dernière seconde et fit en sorte avec un geste rapide de mettre la carte SD dans un petit compartiment caché de son rubik's cube. Le jeune infiltré eut seulement le temps de la ranger que celui-ci vit un Trevor un peu plus énervé rentrant dans le bureau pendant que sa chaise roulait en même temps vers le sien, donnant une scène un peu étrange.

''Mais Erwan qu'est-ce que tu fous ?''

''Vu qu'on est en chômage technique, par ennui je m'amusais avec ma chaise roulante tout frais payé par la boite. Sinon, plus sérieusement, c'est qui les responsables de la faille ?''

Trevor accepta sans broncher l'explication de son jeune collègue et répondit brutalement à la question.

''Un abruti Ardien évidemment, des putains d'amateurs quand il s'agit de faire de la cybersécurité. Je vais m'en plaindre à la direction tout à l'heure tient ! Ils vont voir ce qu'ils vont voir !''

L'agent secret sourit. Ce vieux hipster n'en donnait pas l'air, mais il pouvait entrer dans des colères assez légendaires.

''Les Ardiens n'ont jamais été à l'aise avec la technologie, surtout l'informatique, en revanche les armes...''

Erwan ne finit pas sa phrase. De toute façon Trevor savait instinctivement parfaitement ce qu'il voulait dire. Ce dernier s'installa maintenant tranquillement sur son siège de bureau, ce qui contrasta avec son altitude il y a moins de deux secondes. Le vieux rouquin s'alluma une cigarette en mépris de l'affiche en anglais menkien sur le mur interdisant de fumer à l'intérieur des bureaux. Il donnait l'impression de vouloir penser à autre chose.

''Tu te rends compte, nous vivons dans une société assez unique non ?''

Le Bretonnien haussa légèrement d'un sourcil. Trevor avait l'habitude de changer totalement de sujet sans transition, l'hipster de la mine n'était pas vraiment connu pour être quelqu'un de stable. Erwan n'allait pas se faire prier pour saisir l'occasion de détourner la conversation pour être un peu plus tranquille.

''C'est-à-dire ?''

Erwan regarda son collègue de travail en train de fumer nonchalamment, celui-ci attendit pendant quelques secondes avant de continuer.

''Nous avons une société qui se base sur notre appartenance ethnique, une société de caste pas seulement basé sur notre richesse matérielle non, non, mais également à quelle ethnie on appartient et cela joue dans notre futur boulot. Un exemple tout con tiens, tu savais que 67% des informaticiens du Saint-Empire sont des Hyperalbiens ?

Trevor avait dit cette dernière phrase avec une certaine pointe de fierté. Les Hyperalbiens étaient connus dans le Saint-Empire comme étant extrêmement fier de ce qu'ils étaient, encore plus que les autres, cela monter quasiment à de l'orgueil mal placé. Ce n'était pas rare que les adolescents du Saint-Empire Menkelt disent des expressions comme ''Hyperfier comme un Hyperalbiens'' pour se moquer de quelqu'un qu'on juge un peu trop orgueilleux. Beaucoup d'Hyperalbiens étaient reconnus pour être assez xénophobe voir même raciste, c'était la région avec le plus grand nombre de supporters du Front Impérial de Menkelt, le parti du Premier Ministre, avec les Bretonniens. Trevor faisait partie de ce genre d'Hyperalbiens.

''Je me demande surtout avec notre récente ouverture sur le monde comment les autres pays vont nous juger. Tu ne penses pas que ça va être intéressant ? Comment penses-tu qu'un monde mondialisé et cosmopolite va nous voir ? Les gens de ce monde ne vont-ils pas nous observer comme des racistes un p'tit peu ? Vu notre politique hors de la norme, ça ne m'étonnerait pas qu'on soit vu comme un pays étrange. Qu'en penses-tu gamin ?''

L'espion caché de la Bezimpa répondit calmement à son vieux collègue.

''Je ne pense pas. Les puissants de ce monde en dehors de notre pays ne croient en rien mise à part le fric et leur petite place. Ils n'ont pas la même vision de la politique que nous. Ces étrangers sont soumis à Mammon de toute façon.''

''Ah ! On sent que tu as lu les bouquins de Mickaël Land gamin, pas mal !''


Erwan sourit automatiquement face à l'affirmation.

''Peut-être...''

Le jeune espion se leva de sa chaise roulante. Trevor devina son intention sans mal.

''Tu te barres déjà ?''

''Euh... Ouai je n'ai rien à faire théoriquement vu que tout se barre un peu n'importe comment... et puis j'avoue me sentir un peu patraque. D'ailleurs je pense que je ne serais pas non plus là demain. Tu pourras prévenir Jack s'il-te-plaît ?''

''Pas de souci gamin, il faut bien que jeunesse se fasse ! Va voir ta petite amie et vadrouiller ailleurs au lieu de pourrir ici !''

Erwan lâcha un petit rire puis fit un sourire qui faisait mine qu'il se sentait un peu gêné de ne pas pouvoir l'aider dans cette situation.

''Te fait pas de bile pour moi, je dois seulement me coltiner Jack tout seul avec Matthieu, rien de grave.''

C'est à la fin de cette phrase qu'Erwan prit sa veste et qu'il se dirigea non sans hâte dans le tunnel de la mine qui le conduit vers la sortie. Le moment de vérité allait arriver, est-ce que son petit plan allait fonctionner ? Si son plan, un peu foireux, marche, il serait digne d'une augmentation et peut-être même d'être un agent à l'étranger pour la Bezimpa.

''T'as déjà joué avec ces trucs-là ?''

Le jeune employé balança le jouet au garde de sécurité, il espérait que ce petit stratagème ferait éviter le scanner sur ce rubik's cube que personne ne soupçonnerait de cacher les informations d'une des plus grandes multinationales de tout le pays avec à l'intérieur des preuves compromettantes contre le milliardaire qui s'oppose le plus à l'état impérial. Il fallait seulement espérait que les gardes ne soient pas trop à cheval sur le fait de scanner chaque objet. Sur un malentendu, cela pouvait se passer sans aucun problème. Le garde se mit à lâcher un petit ricanement.

''Quand j'étais gosse et innocent sûrement.''

Le garde se mit alors à tripoter dans tous les sens le rubik's cube. ''Bingo.'' pensa Erwan au moment d'entrer dans le scanner. Autour de lui des mineurs étaient en train de rentrer et de sortir, ils recevaient le même traitement que lui en matière de sécurité. Le troisième garde était en train de le scanner. Ce dernier se moquer d'ailleurs sans aucune vergogne de son collègue.

''Bon sang, j'y arrive définitivement pas avec ce genre de jouets. Tiens, essaie Flynn !''

Le garde passa le jouet à Flynn, un autre garde de sécurité, un Northmagwynien, ce qui était assez rare dans ce milieu, composé majoritairement d'Ardiens. Pendant un court instant, Erwan repensa alors à cette discussion tout à l'heure avec Trevor sur l'appartenance ethnique et son rôle dans la société menkienne. Le Northmagwynien avait aussi des difficultés, avec une certaine pointe d'amertume, il tendit le rubik's cube à Erwan.

''Laisse tomber, j'y arrive pas à ce genre de jeu.''

L'agent de la Bezimpa prit rapidement son rubik's cube, l'air pressé. Il n'oublia cependant pas de saluer poliment les 3 agents de sécurité.
Erwan se dirigea vers la sortie de la mine, un sourire éclatant sur son visage. Il espéra une dernière pensée.
''Mission accomplie, on prie pour l'augmentation.''
Une intervention normale dans un pays normal avec des gens normaux.



''PAS DE PIZZA !
TUT TUT,
C'EST LES STUPS',
FILS DE PUTE !''


C'est sur ces (très) sages parole lancée par leur chef d'escouade et après un coup de fusil à pompe dans la porte avec en prime un fumigène balancé dans le salon qu'une dizaine d'agents de la Bezimpa entrèrent dans le vieil appartement Ardien de Dablun dans lequel ils devaient intervenir. Quelle est l'origine de cette opération et pourquoi une intervention aussi... explosive ? Pour résumer brièvement, on avait découvert que le PDG du Conglomérat Ailtirí s'amusait à collaborer avec des gangs Menkiens, voir à les recruter pour de multiples raisons, comme mater des grèves ou s'occuper d'un employé qui voudrait diffuser des informations compromettante, du trafic de drogues, des exportations d'armes à l'étranger. Ce genre de choses. Sauf que la nouvelle politique du Premier Ministre Menkien faisait que la Bezimpa avait comme priorité de stopper les petites carabistouilles que commettaient les oligarques quand ils ne savaient plus quoi faire de leur fric. Résultat, grâce à un agent de la Bezimpa infiltré à Ailtirí, on a découvert des liens bizarres entre le PDG d'Ailtirí Donald MacBrien et le plus influent gang Ardien, qui était un peu comme une mafia.

Pourquoi dans cet appartement miteux précisément ? Déjà, les gangsters à l'intérieur de l'appartement avaient l'air vraiment incompétents et stupides, donc simple à gérer. Surtout, c'était l'occasion rêvée d'avoir encore plus de preuves compromettantes à l'encontre de Donald MacBrien et de pouvoir l'inculper sans trop de problèmes.

Comment ils avaient su qu'il y avait une planque de cette mafia Ardienne avec pleins d'informations compromettante sur Donald MacBrien en plein milieu de Dablun ? Rien de plus simples, des écoutes téléphoniques. Ils avaient également commencé à prendre en filature 4 jours plus tôt un membre de ce gang, qui allait à une pizzeria proche d'ici. C'était un Bretonnien gigantesque et imposant et qui avait l'air encore moins malin que les autres. Belle déduction de la part de la Bezimpa, l'homme, en allant vers la pizzeria, avait effectué un appel vers un ami, en lui avouant tout ce qu'il savait sur le sujet et sur Donald MacBrien. Ce fut tellement improbable et facile que l'agent qui le suivait était sur le cul. Les aveux étaient d'ailleurs tellement graves et importants que même des personnes dans la rue se retournèrent vers le géant, choqué par les paroles sur le conglomérat Ailtiri et les liens avec les gangs Ardiens. C'était carrément à se demander si ce n'était pas fait exprès venant de sa part. L'agent qui l'avait prit en filature n'en revenait pas et transmit immédiatement à ses supérieurs qu'ils avaient le feu vert pour une intervention dans la planque. En prime, l'agent eu le privilège de voir le gangster en train de tabasser un pauvre pizzaiolo qui avait refusé de lui servir une pizza à l'ananas. Le Bretonnien était ensuite allé faire diverses activités pendant 4 jours avant de retourner à l'appartement qui servait de planque. Pendant ce temps, la Bezimpa s'était préparé à intervenir dans l'appartement pour les choquer.

Situation ironique pour le premier agent qui rentra dans l'appartement qui vit justement ce colosse Bretonnien face à lui.


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2 minutes avant de l'arrivée surprise de la Bezimpa chez les gangsters Ardiens....


Nous suivons à l'intérieur de l'appartement deux jeunes gangsters pas exactement comme vous et moi, qui vont bientôt faire face à la force d'intervention de la Bezimpa (patience). Il faut savoir que nos deux gaillards étaient amis depuis un certain moment. D'ailleurs, ils avaient déjà fait plusieurs missions pour le gang Ardien. Cependant, ils n'en faisaient pas parti et ils servaient plus comme des mercenaires et des hommes à tout faire de cette mafia qui faisait appel à eux de temps en temps. Les deux hommes pouvaient tout autant servir d'autres gangs en parallèle, ils s'offraient au plus offrant tout simplement. Ces derniers étaient justement en train de discuter profondément du travail qu'ils étaient en train de faire. C'est-à-dire de garder une planque pendant quelques semaines avant le retour d'un cadre du gang et de continuer l'achat d'armes au conglomérat Ailtirí en échange de drogue, un travail simple quoique étrange. Les deux hommes, un Ardien et un Bretonnien, en avaient vu des choses sur le conglomérat Ailtirí. Ils pensaient tous les deux que l'entreprise Ailtirí était sûrement dans le top 3 des entreprises les plus malveillants de tous les temps, et certainement pas troisième.
Le Bretonnien était en train de nettoyer les énormes tâches de sangs qu'il y avait sur ses vêtements. L'Ardien lui, qui se nommait Aidan, avait l'air totalement exaspéré par la situation.

''Ça fait quatre jours que tu as disparus, précisément depuis que monsieur m'as dit qu'il allait simplement chercher une pizza chez une pizzeria qui était je cite, à même pas 200 mètres d'ici. Non seulement tu nous as fait une peur bleue via ta disparition temporaire, mais en plus tu n'as même pas de pizza pour nous ?!!? Mais bordel t'as foutu quoi ????

''J'ai justement foutu quelques coups au pizzaiolo pour de la merde et il m'a supplié d'arrêter. Étant donné qu'il me suppliait en même temps qu'il saignait, cela a eu comme conséquence qu'il me crachait du sang sur moi sans faire exprès et donc de laisser quelques tâches sur moi t'vois. En plus, je suis très malin, vu que je ne voulais pas que des Ardiens énervés ou des flics me suivent jusqu'à la planque, j'ai décidé de disparaitre un p'tit temps par mesure de prévention.''

''Mais ça ne justifie pas le pourquoi du comment tu as tabassé un pizzaiolo. Attend... Tu sais quoi ? Je vais pas même te demander la raison parce que sinon je pense que ma journée va être encore plus gâchée, mais tu as tabassé un taureau Velsnien pour qu'il y ait autant de sang sur toi ?''

''Bah...''


Il montra le reste des tâches de sangs sur sa chemise blanche.

''Oh ! Vas-y montre bien à tout le monde ta chemise dégueulasse ! on ne te dérange pas !

''Euh... Il n'y a que toi vu que les autres sont en train de dormir je te rappelle. Est ce que tu as des voix dans ta tête ?''

''Mais bordel on s'en fout ! Va nettoyer ça, nom de Dieu ! Tu t'es baladé comme ça dans la rue ? Je te rappelle pauvre con qu'on est censé rester discret.''

''Je n'allais pas rentrer à poil non plus t'es fou ?''

''Ah ! J'pense que toi et ton engin à l'air, cela aurait été moins suspect et bizarre qu'une veste et une chemise pleine de sang sur un grand gaillard comme toi !''


Leur diatribe continua pendant précisément 8.79 secondes, quand soudain ils entendirent la sonnerie de l'appartement. Ce qui faisait chier l'Ardien car il voulait vraiment encore engueuler son compagnon quelques minutes. Cependant, quelqu'un était en train d'attendre à la porte d'entrée. Les deux hommes firent un silence de mort, quelques secondes plus tard, l'individu sonnait à la porte encore 7 fois, ce qui fit réveiller un des camarades des deux hommes qui était en train de dormir sur un matelas un peu sale.

''Hmmm.... Il se passe quo...''

''Ta-gueule toi. Le Bretonnien borgne devait venir dans la planque aujourd'hui ?''
Théorisa Aidan.

''Non.''

''Le manouche alors?''

''Non.''

''C'est l'Hyperalbien chimiste bizarre qui devait venir ? Putain, dit moi que non, je l'aime pas ce gros narcissique de merde.''

''Oui.''


L'Ardien le fixa d'un air sceptique, son ami ricana.

''Je déconne, non il ne devait pas venir.''

''Mais bordel c'est qui alors le connard qui sonne comme un gogole à la porte ?''

''J'en sais rien putain.''

''Attend... Quelqu'un devait venir dans la planque aujourd'hui de base ?

''Non.''


Le téléphone d'Aidan sonna dans sa poche. Les deux hommes se regardèrent comme deux idiots.

''Bon... Je réponds à mon appel, toi en attendant va voir qui sonne comme un débile mental.''

Son ami s'exécuta, pendant qu'il décrochait son téléphone.

''Oui allô patron, qu'est ce qu'il y a ?''

Une voix inquiète résonna à l'autre bout du téléphone.

''Les gars... Rassurez-moi, vous ne vous êtes pas fait repérer par la Bezimpa depuis la dernière transaction ?''

Si on omettait les faits commit par son ami plus tôt, ils n'avaient fait aucune erreur effectivement. Il répondit du tac au tac, un peu étonné.

''Non, bien sûr que non, on est bien resté discret, comme des créatures du petit peuple.''

En répondant aux inquiétudes la part de son n+1, le gangster Ardien regarda en même temps son ami qui haussa un peu le ton à la porte d'entrée.

''Non... On n'a pas commandé de pizza ici monsieur, on n'en a pas besoin et j'ai pas faim en plus. Donc, ça ne serait pas rationnel que j'en commande vu que comme je l'ai dit plus tôt je n'ai pas faim.''

Révélation pour l'Ardien au téléphone.

''Oh ta mère la pizzaïol...''


Un tir de fusil à pompe se fit entendre.
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Musique d'ambiance


Le Bretonnien gigantesque reçu en tout premier lieu deux coups de crosse extrêmement bien placé, le tout à la suite, de la part des deux premiers agents de la Bezimpa qui entrèrent en gueulant.

''TOUT LE MONDE S'ALLONGE PAR TERRE LES MAINS SUR LA TÊTE OU CONSÉQUENCE !''

Le type qui était toujours allongé ne comprenant visiblement pas la situation, répondit.

''Mais.. Euh... Je... On n'a rien fait ! Vous z'avez pas le droit de rentrer ici sans montrer de mandat au préalable d'abord !

Un agent se rua sur lui.

''NE RAN KET FORZH !''

Coup de crosse sur son nez, visiblement c'était une passion chez la Bezimpa d'en filer. Néanmoins, c'était un argument très efficace ! La Bezimpa lui intima ensuite l'ordre d'abord, je cite, de ''fermer sa gueule'', et ensuite de mettre ses mains sur sa tête et de se mettre à genoux. L'Ardien, tout en voyant la scène, se rua vers la cuisine pour s'y cacher pendant que ses autres camarades se faisaient tout aussi tabassé comme le gars sur son matelas. Il y avait un autre associé de la mafia. Ils n'étaient clairement pas ici pour rigoler ces enfoirés. Un des agents tira sur Aidan et l'autre gars dans la cuisine, l'agent les avaient pris en chasse. Aidan avait besoin d'un plan et vite. Il rassembla ce qu'il restait de sa petite cervelle et l'illumination vint à lui. Aidan prit alors le type avec lui et le balança sur l'agent de la Bezimpa qui le poursuivait. Les deux hommes tombèrent non sans causer quelques dégâts dans la cuisine. Le pauvre gangster n'eut que le temps de vociférer deux trois insultes à l'encontre d'Aidan avant qu'il se fasse maitriser violemment par deux autres agents qui rentraient dans la cuisine. Aidan essaya d'ouvrir la porte qui donnait sur l'escalier de secours.

C'était fermé. Trop relou ça.

Il se souvint qu'il avait les clés dans sa poche, il réussit à les prendre malgré le stress et la panique. L'agent qui s'était prit le gangster, en voyant ce qu'essayer de faire Aidan, se releva rapidement et avec une dextérité quasiment surhumaine, visiblement fou de rage et couru en criant sauvagement avec son arme de poing et une matraque sur Aidan. Par un quelconque miracle, ce dernier réussit néanmoins à ouvrir la porte et il eut même le temps de fermer à clé la porte sur l'agent fou de rage qui tapa brutalement plusieurs fois sur la porte.

Avant de s'enfuir, la dernière chose que l'Ardien vit de son ami Bretonnien à travers la fenêtre à côté était celui-ci en train de continuer à lutter contre un agent de la Bezimpa au sol avec 5 autres agents qui faisaient comme s'ils étaient le public. Étonnement, son ami ne s'était pas évanoui malgré les deux coups de crosses et on dirait que les types de la Bezimpa allaient lui faire payer à leur façon.

''VAS-Y DÉFONCE MOI CE CONNARD ! AUJOURD'HUI TU ES GRAND MON GARÇON!'' lança un des membres de ce public improvisé.

Aidan prit ses jambes à son cou, il atteignit difficilement deux étages plus bas via les escaliers de secours. Il voulut aller tout en bas, cependant il chassa cette idée de sa tête en voyant des flics tout en bas des escaliers de secours. L'Ardien décida que c'était mieux d'aller sur le toit, sauf que le fou furieux de la Bezimpa qui l'avait prit en chasse avait détruit la porte en haut et prit aussitôt les escaliers. Il regarda la fenêtre de l'étage où il était.

''Bon... Quand faut y aller.''

Le gangster sauta à travers la vitre, faisant éclater cette dernièrement en mille morceau et en se blessant légèrement. Il se rua sur la porte d'entrée, porté par l'adrénaline.

Fermé. Et il n'avait pas les clés pour ouvrir. Il essaya d'ouvrir la porte plusieurs fois sans y parvenir, mais il entendit un bruit à sa gauche.
Le mafieux Ardien se retourna vers la salle de bain, pensant que c'était un agent de la Bezimpa.
Ce n'était pas un agent de la Bezimpa....


Mais Larry.

Larry
Larry le malicieux.

Il fut étonné de voir ce chat dans cette partie du bâtiment avec les agents de la Bezimpa. Une certaine folie s'empara alors de lui, le mafieux s'imagina que le chat était également un agent de la Bezimpa, sa paranoïa grandit encore plus quand il remarqua que le chat était dans une tenue pour chat assez ridicule représentant un fonctionnaire de la Bezimpa. Il perdit alors toute rationalité. Le mafieux pensa que la Bezimpa utilisait les chats pour lutter contre les opposants et les gens comme lui. Aidan se sentit victime d'un complot. L'homme fut effrayé par Larry le malicieux, il avait l'impression que le chat en costume de Bezimpa allait lui faire du mal, de très grosses goutes de sueurs coula du haut de son front luisant.

En vérité, le gangster avait raison, en partie évidemment, Larry le malicieux était bien dans la Bezimpa, mais ce pauvre chat noir n'était que la mascotte du groupe d'agents de la Bezimpa en intervention. Ces derniers avaient pensé qu'emmener ce chat pendant l'opération fut la meilleure idée qu'ils eurent de toute leur vie. Les agents avaient relâché Larry à côté de l'immeuble en lui donnant l'ordre de neutraliser les suspects qu'il croisait, comme si le chat était un familier qui comprenait le langage humain. Cependant, autour du chat circulaient des rumeurs plus qu'étrange. Dans leur département, d'autres fonctionnaires de la Bezimpa et des secrétaires ont déclaré avoir entendu Larry leur dire, je cite, ''Je vais te toucher la nuit'' ou encore des ''Viens là, viens là'' très oppressant et malsain, ces différentes expériences donnèrent lieu à d'étranges rumeurs au sein du département. On mit en arrêt maladie les pauvres fonctionnaires, car on les penser atteint d'une certaine folie, ou que ce n'était sûrement que de simples burn-out. Le pire, c'est que ce fut bien le cas. En vérité, Larry était un chat on ne peut plus normal, quoique son apparence physique peu banal lui donna une réputation des plus saugrenue. Il n'y avait rien d'étrange à son sujet, seulement les Menkiens parfois pouvaient se montrer extrêmement superstitieux et... étrange ?

L'Ardien allait s'en prendre au pauvre matou. Il avait comme plan de le prendre en otage, mais ce qu'il ne savait savamment pas, c'est que l'agent de la Bezimpa le rattrapa. Ce dernier vit alors le pauvre Larry face au mafieux, ce qui ne fit qu'un tour dans son sang. L'agent fonça avec une rapidité féroce sur le gangster en tenant sa matraque d'une main ferme pour viser le haut de son crâne.

''TOUCHE PAS À LARRY SAC'H KAOC'H!''

Le coup de matraque sur le crâne fit son plus bel effet, le gangster s'évanouit sur le coup et s'écroula comme un sac à patate qu'on jetterait au sol.
L'intervention devint un succès total pour les agents de la Bezimpa. Tous les gangsters furent neutralisé et en plus les agents étaient en train de récupérer des preuves bien compromettants sur le conglomérat Ailtirí allait être dans de sales draps pour les prochains temps. Le fou furieux de la Bezimpa balança à un collègue qui venait d'arriver derrière lui.

''Bon, on les a tous attrapés. Prenez des photos et ramassez-moi toutes les preuves compromettantes. Ce soir, c'est moi qui paye la tournée ! Je paye aussi les croquettes de Larry''

Il caressa le chat malicieux. Ce dernier était tranquillement en train de ronronner et se laissa faire.
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