Physiquement, l'Adélie se partage en trois zones. La première, qui recouvre la moitié au nord-est, est une zone montagneuse, vallonnée. C’est la chaîne du Zangor, qui culmine près de la frontière avec la Polkême, avec le Mont Deljur, à 1980 mètres d’altitude. L’altitude moyenne baisse à mesure que le descend vers le sud et vers l’ouest. Cette zone est traversée par trois fleuves qui y prennent leur source : le Jongë, la Poltava et le Shëne. Tandis que le premier s’écoule avec de nombreux méandres vers le Rosevosky, les deux autres s’écoulent vers l’ouest. La Poltava traverse notamment la capitale, Cité-Rouge, puis longe la frontière avec la Sitadie avant de se jeter dans la mer. Le Shëne, après une traversée dans la plus grande ville du pays, Fushjendija, s’écoule vers le sud et forme, non loin de la frontière avec le Rosevosky, un delta, dont nous reviendrons sur la partie explicative du sud.
La chaîne du Zangor représente certes la moitié de la superficie du pays, elle ne comporte que deux millions de personnes, sur les onze que comptent le pays. Trois villes, seulement, comptent plus de cent milles habitants : Kazresh, qui en compte 220 000, Pütesha, avec ses 130 000 âmes, et enfin Clermösh, à quelques kilomètres de la Polkême, qui en compte 110 000. Le Mont Deljur ne se trouve qu’à une trentaine de kilomètres de la ville, ce qui donne une vue spectaculaire sur la montagne depuis la cité. Qui plus est, Clermösh est la seule ville du pays de plus de 40 000 habitants à se trouver à plus de 1000 mètres d’altitude.
La chaîne du Zangor est propice à la randonnée. Quelques stations de ski sont présentes dans le nord, mais aucune n’est très grande et surtout, elles n’attirent pas grand-monde. L’est de la chaîne contenait également, avant, le plus grand parc d’attraction du pays, devenu centre de réfugié durant la guerre civile et avant-poste militaire après le début de la période transitoire. Autant dire que les activités de loisir sont rares dans ces régions.
Qui plus est, environ 5% de la population est encore nomade. Si la moitié l’était au début du XXè siècle, la population s'est grandement urbanisée, mettant un coup d’arrêt, ou presque, à l’élevage traditionnel de bovins de la région. On trouve ces nomades tout particulièrement dans l’est, faisant voyager leurs troupeaux au gré des saisons. Leur activité a particulièrement été touchée par la guerre civile, tant la région fût le théâtre de tentatives de fuite, et donc de combats.
C’est à une cinquantaine de kilomètres de la frontière que se trouve Vesh-Dötraj. Cette cité, dont la population oscille régulièrement entre 5 000 et 40 000 personnes, est la cité sacrée de ces populations nomades. Si de plus en plus ont abandonné leur religion ancestrale, polythéiste, cette cité reste de fait sacrée. Dans son centre se trouve le Temple de Barä, déesse de la fertilité. Elle n’a plus qu’une poignée d’adorateurs. Vesh-Dötraj est le centre névralgique de la région, beaucoup de nomades y font halte, et y reviennent régulièrement pour s’y reposer.
Vient ensuite la plaine centrale du pays. C’est là que vit la majorité de la population : un peu plus de six millions de personnes, avec en son centre la plus grande ville du pays, Fushjendija, qui compte deux millions de personnes à elle seule. A une centaine de kilomètres à l’ouest se trouve la capitale, Cité-Rouge, et ses 140 000 personnes.
Cette plaine centrale est en fait un grand plateau, dont l’altitude oscille entre 200 et 600 mètres. Le climat est à peu près identique dans toute la région, à savoir des hivers assez froids, mais non rigoureux, et des étés secs, avec des températures excédant rarement plus de quelques jours les 30 degrés. Le nord de cette zone est constitué d’une immense plaine marécageuse, qui est également la plus grande réserve naturelle du pays. C’est dire que les six millions de personnes se concentrent sur une trentaine de milliers de kilomètres carrés seulement.
Le sud du pays, enfin, est caractérisé par une baisse progressive de l’altitude en direction de la mer. Cette région n'est pas encore très peuplée, notamment la zone tampon entre la plaine centrale et le littoral. Les côtes ont gagné cependant énormément d’habitants ces quinze dernières années, étant relativement épargnées par la guerre civile. La principale ville, Port Shjabenji, a vu notamment sa population doubler, passant à 500 000 en 2014, devenant ainsi la deuxième ville du pays. Malgré cela, l’accroissement de la population a entraîné des problèmes, la ville, qui ne comptait que 230 000 personnes en 1998, n’étant pas préparée à un tel afflux de réfugiés.
Il s’agit également du plus grand, et à vrai dire du seul, port international du pays. Il concentre à lui seul 70% des importations/exportations par voie portuaire du pays. Cela dit, il reste un port modeste, tant le pays reste sur un modèle à moitié autarcique encore actuellement. Du reste, les plages adéliennes sont caractérisées sur 80% par des plages sableuses, propices au tourisme. Ce sont des plages pour la plupart encore très préservées, tant elles sont peu fréquentées. Les Adéliens du Sud prennent cependant de plus en plus de plaisir à fréquenter leurs plages locales, et les spécialistes de l’environnement constatent, malheureusement, une dégradation, lente mais certaine, du littoral. A ajouter à l’engouement qui prend forme, là aussi, pour ces plages. A l’est, les plages sableuses laissent place au delta du Shëne, qui prend sa source dans les Monts du Zangor. Ce delta s’étend sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés, et abrite une faune et flore incomparable. Les éleveurs de la région viennent tous les ans profiter des terres fertiles pour procurer à leurs bêtes une alimentation sans équivoque, tandis que des centaines de milliers d’oiseaux y passent chaque année lors de leurs migrations. Le Delta du Shëne fût la première zone naturelle à profiter d’une protection nationale, en 1956. Il fait l’émerveillement du pays ; le roman nationalement célèbre “Dans l’ombre des grues”, un oiseau très présent l’été, est étudié par tous les jeunes Adéliens.
Dans l’arrière-pays, la vigne prend une place considérable. Il est le seul produit national à avoir véritablement une bonne réputation à l’étranger : on a déjà vu des vins adéliens se vendre à des prix impensables dans certains marchés nazuméens. Bien évidemment, ce commerce a souffert de la guerre civile et le secteur fut l’un des premiers à se relever, la région du sud étant la moins touchée. Dans l’est, notamment aux pourtours du delta, l’élevage du bétail est très présent, ainsi que celui des ovins, quoique moins présent. On trouve également ça et là des oliveraies, notamment dans l’ouest, ainsi que des cultures d’orange le long de la frontière avec la Sitadie. La nord de cette zone est également responsable de 70% de la culture nationale de tournesols.
Climatiquement parlant, le sud est exposé à de fortes chaleurs l’été, atténuées par quelques pluies près du littoral. L’hiver est généralement doux, la neige rare. Il arrive quelquefois que les zones avoisinant le delta soient inondées lors des Shënaies, des épisodes pluvieux parfois d’une rare violence, et qui doivent leur nom au fleuve du Shëne.