07/07/2016
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Destint, la vie quotidienne d'un anterien

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Un matin matinal

Une musique résonne dans les rues de Destint, la grande capitale de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad. Le chant du matin, comme il est appelé, se fait entendre dans toute la ville. Abdoul Kazir l’entend également depuis son modeste appartement, situé au 44, rue Kasour Destint. Comme tous les jours, hors week-end, à 8h30, cette même musique le réveille. En se levant, il se rend à sa fenêtre pour observer le petit jardin bordé de différents commerces. En son centre se dresse une statue en bronze de neuf mètres de haut représentant Ismael Idi Amar, le chef suprême de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad. Ah, Ismael Idi Amar… Abdoul Kazir apprécie beaucoup ce dirigeant, il en est même fan, comme beaucoup d’Anteriens, ou plutôt comme énormément d’Anteriens. Mais pourquoi a-t-il regardé par la fenêtre, comme il le fait presque chaque matin ? Pour vérifier si la petite épicerie de la grande chaîne Al-Shed était ouverte. Et c’était bien le cas. Il se dépêche alors de s’habiller, prend ses clés et sort de son appartement. Il descend les escaliers de son immeuble, car depuis deux mois, l’ascenseur est en panne – panne, quel joli mot pour ne pas dire que les câbles ont lâché, envoyant l’ascenseur s’écraser dans la cave. Il est habitué à descendre ces trois étages à pied. Une fois dehors, il se dirige vers l’épicerie. Il y entre et salue la caissière, comme à son habitude. Elle le connaît bien : ils ont discuté de nombreuses fois, et elle connaît parfaitement sa routine. Il prend un café froid et ressort en direction de son travail.

Etant légèrement en retard, Abdoul Kazir marche rapidement dans une rue assez sombre traversé en haut par des cables grisonnant, il manque de tombé à deux reprise et arrive à l’arrêt de bus Badum-Assem juste à temps. Il attend le bus 45. Quand il voit son bus arriver, il monte à bord. À cette heure matinale, peu de personnes sont présentes. Il arrive à destination à 9h47, descend du bus et se dirige vers un large bâtiment où il travaille en tant que milicien, il était un des 560 000 miliciens que comptées la fédérations, c'est l'entité qui recrute le plus de toute la fédération .

Abdoul Kazir passa devant plusieurs militaires avant d’entrer dans le bâtiment. Il marcha dans le hall avant de monter les escaliers qui menaient à un long couloir. Il se dirigea vers les vestiaires, où il entra avant d’ouvrir le casier à son nom afin de se changer avec plusieurs autres miliciens. Abdoul Kazir travaillait dans la section d’intervention rapide de la milice nationale anterienne. Il redescendit les escaliers qu’il avait empruntés plus tôt vers le hall d’entrée et se dirigea vers une autre salle, un bureau. Il s’assit à son bureau attitré, alluma son ordinateur et ouvrit ses mails. Au bout d’une heure et demie, il décida de se lever après avoir fini de lire ses mails et alla se faire un café dans la salle de repos du bâtiment de la milice nationale. En revenant à son bureau, la voix d’une femme se fit entendre par un haut-parleur. Cette voix donnait plusieurs numéros représentant l’identité des miliciens, les appelant à se rendre en urgence à une certaine adresse, car un homme aurait été vu avec une arme à feu dans les rues de Destint. Cette voix appela Abdoul Kazir et plusieurs autres miliciens pour aller interpeller cet homme afin de le neutraliser. Les miliciens appelés coururent vers le garage et montèrent tous dans un véhicule avant de se diriger vers le lieu désigné.

Ils étaient quatre miliciens dans le véhicule, prêts à neutraliser cet homme armé. Une fois arrivés, ils aperçurent l’homme. Lorsqu’il vit les miliciens descendre de leur véhicule et le pointer avec leurs armes, il se rendit immédiatement et fut arrêté.

La suite plus tard
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Le Martyr dont il ne faut pas prononcer le nom

Gongo Harim Bel-Sama, un jeune Anterien de 22 ans, se réveille tôt. Enfin, Anterien... pas tout à fait. Gongo Harim Bel-Sama est en réalité un Aklafien, une ethnie peu appréciée par le gouvernement de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad en raison de ses aspirations indépendantistes. Mais Gongo Harim Bel-Sama est différent. Il respecte les règles, ne se prononce jamais sur ces sujets sensibles, respecte les restrictions imposées à son encontre et ne se plaint jamais. En se levant de son lit, il embrasse tendrement le front de sa femme, encore endormie. Il s’habille, sort de leur chambre et se dirige vers celle de ses enfants. Il les embrasse également, prend ses clés, sa carte d’identité marquée d’un symbole indiquant son appartenance à l’ethnie "Aklaf", ainsi qu’une pile de documents avant de quitter leur domicile.

Sa femme, Odessa Assan, se réveille peu après. Odessa est tout le contraire de Gongo. Elle partage aussi les origines Aklafiennes de son mari, mais à la différence de ce dernier, elle est farouchement opposée au gouvernement central. Odessa milite pour l’indépendance d’une république islamique d’Aklaf. Elle est active sur de nombreux groupes en ligne qui discutent de cette cause et croit fermement aux théories selon lesquelles les Aklafiens seraient déportés et éliminés progressivement par le gouvernement. Elle a déjà été arrêtée pour avoir refusé de porter le symbole "Aklaf" sur sa carte d’identité et pour avoir participé à des manifestations indépendantistes illégales. Odessa aimerait transmettre ses convictions à ses enfants, mais Gongo s’y est toujours opposé, souhaitant qu’ils se forgent leur propre opinion à l’avenir.
Ce matin-là, après avoir réveillé ses enfants et les avoir emmenés à l’école, Odessa part travailler. La famille vit confortablement. Les enfants ne manquent de rien : ils voyagent, participent à des activités. Une vie idéale... du moins en apparence. Mais cette existence paisible est sur le point de basculer.

À 19 heures, toute la famille est réunie à la maison. Odessa prépare le dîner plus tôt qu’à l’accoutumée, tandis que Gongo est installé à son bureau, remplissant des documents pour son travail. Les enfants jouent joyeusement dans leur chambre commune. Soudain, Gongo entend un bruit inhabituel provenant de l’extérieur. Il se lève pour fermer la fenêtre, mais sept minutes plus tard, un énorme vacarme retentit à l’entrée de leur appartement, situé au deuxième étage d’un immeuble.

En se rendant dans le couloir pour comprendre ce qui se passe, il tombe sur trois hommes lourdement armés qui le braquent immédiatement. Ils lui ordonnent de se mettre à terre. Odessa, qui était dans la cuisine, est déjà menottée. Les hommes menottent également les enfants. Ces hommes font partie de la Milice Nationale. Odessa est emmenée sans ménagement, tandis que Gongo et les enfants sont contraints de rester assis sur le canapé. L’un des miliciens explique à Gongo que sa femme a été arrêtée pour vol à main armée dans un musée.

En réalité, Odessa a été arrêtée pour ses activités indépendantistes : son appartenance à 18 groupes en ligne militant pour l’indépendance Aklafienne, ses publications hostiles envers Antegrad, et ses actions comme arracher plusieurs drapeaux Anteriens dans la ville. La Milice présente de fausses preuves du vol à Gongo, qui finit par croire leur version. On lui dit que sa femme risque entre 7 et 18 ans de prison. En vérité, cette arrestation n’est qu’un prétexte pour faire taire une voix indépendantiste. Des incidents similaires se produisent fréquemment à Paradise-Cliff, mais peu de gens osent établir un lien direct avec leur appartenance ethnique. Et ceux qui en parle disparaisse, soit disant parti en Eurysie vivre une nouvelle vie.

Gongo Harim Bel-Sama devra désormais élever seul ses enfants pendant une longue période. Il ne pourra ni assister au procès, ni connaître le verdict de ce dernier, ni rendre visite à sa femme en prison, il sais uniquement le lieu de sa détention, la prison de Kachroum proche de la ville de Cadkjikis à plus de 1000 kilomètre de Paradise-Ciff. Il ignore pour l’instant la date de sa libération, mais il continue de faire confiance au gouvernement de la Fédération Centrale Démocratique d’Antegrad.
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