
Un matin matinal
Une musique résonne dans les rues de Destint, la grande capitale de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad. Le chant du matin, comme il est appelé, se fait entendre dans toute la ville. Abdoul Kazir l’entend également depuis son modeste appartement, situé au 44, rue Kasour Destint. Comme tous les jours, hors week-end, à 8h30, cette même musique le réveille. En se levant, il se rend à sa fenêtre pour observer le petit jardin bordé de différents commerces. En son centre se dresse une statue en bronze de neuf mètres de haut représentant Ismael Idi Amar, le chef suprême de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad. Ah, Ismael Idi Amar… Abdoul Kazir apprécie beaucoup ce dirigeant, il en est même fan, comme beaucoup d’Anteriens, ou plutôt comme énormément d’Anteriens. Mais pourquoi a-t-il regardé par la fenêtre, comme il le fait presque chaque matin ? Pour vérifier si la petite épicerie de la grande chaîne Al-Shed était ouverte. Et c’était bien le cas. Il se dépêche alors de s’habiller, prend ses clés et sort de son appartement. Il descend les escaliers de son immeuble, car depuis deux mois, l’ascenseur est en panne – panne, quel joli mot pour ne pas dire que les câbles ont lâché, envoyant l’ascenseur s’écraser dans la cave. Il est habitué à descendre ces trois étages à pied. Une fois dehors, il se dirige vers l’épicerie. Il y entre et salue la caissière, comme à son habitude. Elle le connaît bien : ils ont discuté de nombreuses fois, et elle connaît parfaitement sa routine. Il prend un café froid et ressort en direction de son travail.
Etant légèrement en retard, Abdoul Kazir marche rapidement dans une rue assez sombre traversé en haut par des cables grisonnant, il manque de tombé à deux reprise et arrive à l’arrêt de bus Badum-Assem juste à temps. Il attend le bus 45. Quand il voit son bus arriver, il monte à bord. À cette heure matinale, peu de personnes sont présentes. Il arrive à destination à 9h47, descend du bus et se dirige vers un large bâtiment où il travaille en tant que milicien, il était un des 560 000 miliciens que comptées la fédérations, c'est l'entité qui recrute le plus de toute la fédération .
Abdoul Kazir passa devant plusieurs militaires avant d’entrer dans le bâtiment. Il marcha dans le hall avant de monter les escaliers qui menaient à un long couloir. Il se dirigea vers les vestiaires, où il entra avant d’ouvrir le casier à son nom afin de se changer avec plusieurs autres miliciens. Abdoul Kazir travaillait dans la section d’intervention rapide de la milice nationale anterienne. Il redescendit les escaliers qu’il avait empruntés plus tôt vers le hall d’entrée et se dirigea vers une autre salle, un bureau. Il s’assit à son bureau attitré, alluma son ordinateur et ouvrit ses mails. Au bout d’une heure et demie, il décida de se lever après avoir fini de lire ses mails et alla se faire un café dans la salle de repos du bâtiment de la milice nationale. En revenant à son bureau, la voix d’une femme se fit entendre par un haut-parleur. Cette voix donnait plusieurs numéros représentant l’identité des miliciens, les appelant à se rendre en urgence à une certaine adresse, car un homme aurait été vu avec une arme à feu dans les rues de Destint. Cette voix appela Abdoul Kazir et plusieurs autres miliciens pour aller interpeller cet homme afin de le neutraliser. Les miliciens appelés coururent vers le garage et montèrent tous dans un véhicule avant de se diriger vers le lieu désigné.
Ils étaient quatre miliciens dans le véhicule, prêts à neutraliser cet homme armé. Une fois arrivés, ils aperçurent l’homme. Lorsqu’il vit les miliciens descendre de leur véhicule et le pointer avec leurs armes, il se rendit immédiatement et fut arrêté.
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