Posté le : 13 jui. 2025 à 21:44:23
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Discours du Premier ministre de Sa Majesté visant à informer le Parlement d'opérations militaires.
Angel Rojas.
La tribune est à Son Honorable Premier ministre de Sa Majesté, Angel Rojas, déclara Julien Hallier, le Président de l'Assemblée nationale, dans une Assemblée remplie mais pas totalement. Certains députés étaient rentrés dans leurs circonscriptions, ce qui laissa mécaniquement des sièges vides. Le discours qu'allait faire le Premier ministre n'était pas seulement adressé à l'Assemblée nationale, bien qu'il y soit fait. Le discours était détourné au sein de l'Assemblée nationale par pur symbolisme envers les ultimes représentants du peuple. Faire une déclaration à la nation devant des élus indirects ne passerait pas auprès des Députés, mais aussi auprès des électeurs. Alors Angel Rojas, qui devait parler et informer le Parlement, fit son discours devant l'Assemblée nationale, retransmis à la Chambre des Nobles. Les deux chambres législatives avaient un taux de présence particulièrement élevé pour l'événement, démontrant qu'un moment d'histoire se jouait en ce moment même.
Un silence presque solennel s'installa lorsque le Premier ministre gravit les marches menant à la tribune. Il s’arrêta un instant, balaya l’hémicycle du regard. Puis il dit d'une voix grave :
- Honorables Députés, Honorables Nobles de la Chambre des Nobles, Teylais et Teylaises,
C'est le cœur lourd, mais avec une infatigable détermination, que je me tiens devant vous. À l'heure où je me tiens devant vous, suite aux attaques répétées de la Principauté de Carnavale contre l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, un membre de l'Organisation des Nations Démocratiques, je vous informe que l'Organisation des Nations Démocratiques mène actuellement une campagne militaire contre la Principauté de Carnavale, visant au désarmement balistique de la Principauté de Carnavale.
Un silence lourd, accompagné par le Premier ministre qui arrêta sa prise de parole pour marquer le moment, s'installa dans les hémicycles du Royaume de Teyla et sûrement dans de nombreux foyers teylais. Avec la menace Loduarienne, les Teylais avaient appris à se renseigner sur les questions de politique extérieure et ce qui pouvait mettre en danger le Royaume de Teyla. Dans l'opinion publique teylaise, la nation de Carnavale était entrée dans les potentielles menaces, et plutôt sérieuses, au fil du temps depuis l'effacement de la menace Loduarienne. Alors cette même opinion publique savait comment risquait de répondre la Principauté. La question qui tournait en boucle dans la tête des Députés, des Nobles, des Teylais et du renseignement, c'était de savoir si la réponse allait exécuter une réponse similaire à celle de l'Empire du Nord : une cible unique dans l'un des pays participants à l'opération défensive et une cible civile. Ou alors de multiples cibles au sein d'une même nation, ou alors la Principauté de Carnavale allait-elle viser toutes les nations membres de l'Organisation des Nations Démocratiques ? Ces interrogations étaient inscrites dans l'esprit de tous les Teylais, dès le début du discours prononcé par Angel Rojas.
Cet acte, Honorables représentants du peuple, n'est pas l'œuvre d'une volonté de conquête. Il est la réponse irrévocable aux actes de la Principauté de Carnavale envers un membre de l'Organisation des Nations Démocratiques et démontrant son ignominie envers des cibles uniquement civiles. C'est un acte que des partenaires ne peuvent tolérer, que personne ne peut tolérer. Honorables Députés, Honorables Nobles, lorsque la barbarie s’attaque aux innocents, lorsqu'elle s'attaque à des civils, lorsqu'elle oublie l'honneur, alors il est de notre devoir de répondre présent auprès de nos partenaires, qu'importe la dureté de l'épreuve. Cette épreuve, pour le peuple Nordiste, est terrible et je tiens à dire aux Nordistes que le Royaume de Teyla est à leurs côtés dans les épreuves comme dans les moments de joie. Le Royaume de Teyla restera au côté de l'Empire toute la durée nécessaire. Ce message est valable pour tous les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, car je suis certain qu'un jour viendra où vous, Teylais, Caratradais, Nordistes, Slyvois, Faravanais, Tanskiens, Yukanaslaviens, tout en gardant nos individualités, nous serons unis et nous construirons le monde ensemble.
Les actes de la Principauté de Carnavale nous poussent à l'impensable : la guerre contre cette dernière. Les génocides, le déplacement de populations, la maltraitance des populations, l'esclavage ont que trop duré. Honorables Députés, Honorables Nobles, je vous fais la promesse que de telles ignominies cesseront dans les plus brefs délais. Je vous fais aussi la promesse que nous viserons, au contraire de nos ennemis, uniquement des cibles militaires et nous autoriserons les opérations humanitaires. La campagne menée vise exclusivement à détruire l'appareil balistique carnavalais et ne s'étendra pas au-delà de Carnavale. Notre objectif est celui-là et uniquement tourné vers la Principauté de Carnavale. L'opération Dreamland ne vise aucunement une autre nation ou organisation à travers le monde. Le Royaume de Teyla a conscience de l'absolue nécessité de maintenir, autant que possible, la stabilité régionale, mondiale et la paix.
Ces principes, avec l'humanisme, sont le fondement de la politique diplomatique du Royaume de Teyla. J'en fais la promesse devant les deux chambres, devant les Honorables représentants du peuple, devant les Teylais et Teylaises, que ce sont ces principes qui guident en tout instant, y compris ici, le Gouvernement de Sa Majesté. La force ne vaut-elle pas que par la justesse de la cause qu'elle défend ? Je vous pose la question !
Une très large partie des Députés et des Nobles, favorable à l'Organisation des Nations Démocratiques pour tous, se levèrent et applaudirent les paroles du Premier ministre Angel Rojas, qui espérait bien bénéficier d'un effet drapeau pour les prochaines élections législatives qui s'annonçaient serrées. Les représentants du peuple étaient envahis d'une multitude d'émotions et souvent contraires. La gravité du moment était reconnue de tous, la reconnaissance de l'historicité du moment aussi. Mais c'était aussi un soulagement de voir que l'Organisation des Nations Démocratiques, au plus proche de la guerre, ne rompait pas ; au contraire, elle montrait une unité à travers ses actes, envoyant un message au monde tout en s'occupant d'une menace directe pour les États-membres et le monde.
À travers notre acte, nous répondons à la demande d'un État-Membre qui a été attaqué frontalement et de manière inhumaine par une nation dont les autorités sont inhumaines, barbares, sanguinaires. Rien de plus.
Aux citoyens teylais, dont je sais que vous vous sentez en danger, je veux vous dire que votre réaction est tout d'abord humaine. Nous avons tous, collectivement, il y a peu, connu la menace Loduarienne à nos portes. Nous avons su agir collectivement face à cette menace. Nous nous sommes rassurés alors que la Loduarie Communiste attendait le moindre faux-pas, venant des autorités teylaises, pour nous déclarer la guerre. Elle a tué deux citoyens teylais. Pourtant, chers compatriotes, nous avons survécu et plus que cela, nous avons grandi en tant que nation et société. Ils voulaient nous asservir. Ils nous ont permis de bâtir la nation que nous sommes : l'une des principales puissances militaires, économiques et diplomatiques que comporte ce monde, tant meurtri. Lorsque nous avons compris la menace Loduarienne, souvenez-vous de cette douleur frappant notre cœur. La mort de nos compatriotes, de notre famille, n'est jamais facile. Elle est une période de deuil pour toute la population.
Chers compatriotes, je vous promets la même force, le même courage dont vous avez su faire preuve dans les moments les plus difficiles de notre histoire moderne, de la part de mon Gouvernement. Il sera au service de la population et sa tâche prioritaire sera d'assurer la protection des civils et du Royaume de Teyla. Cette promesse, je la grave dans le marbre et les dorures de cette Assemblée, dans notre Drapeau. Il n'y aura pas de repos, de congé tant qu'une menace planera très clairement sur le Royaume de Teyla et sur vous. C'est dans les moments difficiles qu'on reconnaît la force d'une nation, dit-on. Je suis certain de la force du Royaume de Teyla et de nos partenaires. Nous ferons taire les missiles qui visent les civils pour maintenir la paix et la concorde entre les nations. Le dialogue reste une notion nécessaire à la diplomatie et j'invite les nations à ne pas chercher une escalade non nécessaire à une opération pourtant nécessaire pour la sécurité de tous.
La main du Royaume de Teyla sera toujours tendue envers les nations qui veulent dialoguer. Mais jamais nous ne fléchirons le genou envers ceux qui ont pour principe la barbarie. Face aux ténèbres, nous ne reculerons pas, nous leur ferons face. Triompher du mal par le bien, voilà ce que nous faisons. Il éleva la voix. Nous ne reculerons pas devant ceux qui attaquent nos alliés, nos frères et nos sœurs. Nous serons de ceux qui se tiendront toujours du côté de nos alliés lorsqu'ils sont attaqués impunément. L'injustice ne peut être une habitude et lorsqu'un peuple, une nation libre est attaquée, alors c'est notre propre liberté qui est attaquée. Nous ne devons pas l'oublier.
Vive le Royaume de Teyla ! Vive la liberté !
Une proposition est mise au vote par le Premier ministre, les oppositions usent de leur droit de parole.