
Activités intérieures en Nordfolklande
Posté le : 15 déc. 2024 à 06:16:11
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Un jour, après une énième dispute à propos de son manque de dévotion, ses parents, exaspérés, décidèrent de lui imposer une punition sévère. Ils l’envoyèrent dans l’immensité glacée et sauvage de l’ouest de la Nordfolklande, une région encore intouché par l'urbanisation, où seuls les plus endurcis pouvaient survivre. Là, il serait loin des distractions de la ville, confronté à la nature brute, aux traditions anciennes et aux épreuves physiques. Loin des conforts citadins, dans les steppes, les toundra et les montagnes froides, Mikhaïl serait forcé de grandir, de devenir un homme.
Alors Mikhaïl alla à la Gare de Sainkt-Friv, prit le Trans-Strangolkir, et alla en direction de l'arrière-pays. Le voyage fut long, dans sa tête, Mikhaïl pensait à ce qui allait lui arriver, aux dangers qui l'attendent, mais jamais il n'avait pensé ce qu'il allait vivre. Lorsque le Train fut soudainement arrêté, on demanda à certains passagers de descendre, dont lui, il allait devoir marcher dans les vastes plaines et les sombres forêts pendent près d'une semaine pour arriver au village ; il avait eu de la chance, car, au moins, il y était allé avec d'autres personnes. Du voyage, il était le seul à rester en vie. Il arriva sale, plein de cicatrices et autres blessures, moralement traumatisé, il se disait qu'il avait vécue pire, en réalité ce n'était que le meilleur de cette aventure.
Arrivé au village, il vit au centre une petite place en bois pour les annonces, entourée de nombreuses chaumières abritant les villageois, ainsi que quelques ateliers en bois situés un peu partout, y compris une forge en pierre. Les habitants, simples et résolus, étaient habitués à vivre dans des conditions extrêmes. Loin de la chaleur et des feux de la ville, Mikhaïl se retrouva entouré de l'immensité des steppes et des montagnes de Nordfolklande.
La première tâche qu'on lui confia est celle-ci : traire les bisons. « Traire les bisons ?! Ces énormes bêtes pourraient m'écraser sans effort ! » Il affirmait qu'il n'avait jamais appris à traire ni à faire pousser, la seule connaissance de la nature qu'il avait acquise était celle de la chasse, grâce à son père, un noble. « Si tu continues de te plaindre, lui déclara sa grand-mère, c'est moi qui vais t'écraser ! » Ce qui fit instantanément mettre au travail le jeune Mikhaïl. Sans aucune connaissance, ont dû lui apprendre tout depuis zéro, ce qui prit quatre mois, après lesquels il put s'adapter, faire les travaux lui-même, ce qui rendit fier sa grand-mère, maintenant, il était temps de passer au niveau supérieur.
Quelques jours après, il reçut la mission de faire paître le bétail ; bien qu'il manquait d'expérience, cette fois, l'apprentissage ne prit que deux mois. Plus tard, alors qu'il sortait le bétail, il aperçut un ours pour la première fois de sa vie en poussant les moutons. La peur l'envahit et il ne réussit pas à faire rentrer les moutons, car trop d'entre eux s'étaient échappés. Les chiens commençaient à aboyer. Il se remémora les dimanches pesants où il devait se rendre à l'église du village voisin, à presque trois cents kilomètres, pour prier. Ils parlaient souvent des exploits de David avant qu'il ne soit Roi. Se remémorant cela, il pria et, saisissant un bâton, il l'enfonça dans le crâne de l'ours, qui mourut sur-le-champ.
Quant à la chasse, au début, les armes semblaient trop lourdes pour ses bras maigres, mais petit à petit, il s’adapta. Il suivait les pistes des loups, des ours, et même des lions des montagnes, ou lions de Leone, ces prédateurs terrifiants qui rôdaient dans les hauts-Sommets, domaines du Saint-Haut. Il se fit un instinct de traqueur, observant les traces sur le sol, écoutant le vent, l'eau, le feu, la terre pour détecter les menaces, les pas, et les animaux buvants.
Les mois passèrent. Mikhaïl, l’enfant têtu et récalcitrant, était devenu un jeune homme plus fort, plus résolu. Ses bras étaient devenus musclés par le travail de la terre et la chasse. Son regard, autrefois trop orgueilleux, s’était durci, mais d’une manière plus sage. Il avait appris à respecter les lois naturelles, à comprendre la fragilité de la vie et la nécessité de l’effort constant. Les loups n'étaient plus une peur, mais un défi. Les bisons, autrefois des géants intimidants, étaient devenus des compagnons de travail. Il n’était plus le garçon qui refusait la prière, mais un jeune homme qui voyait dans la religion un moyen de se connecter avec une force supérieure qui transcende la nature et les hommes.
Lorsqu’il revint enfin à Pétrolgrad, après plus d’un an d’absence, Mikhaïl n’était plus le même. Ses parents le regardèrent avec étonnement : son corps musclé, sa peau blanchie par le froid implacable des steppes, et son regard, à la fois plus doux et plus ferme. Il n’était plus cet adolescent rebelle qui fuyait les cultes, mais un jeune homme qui avait appris à se tenir debout, à honorer sa foi et à prendre la responsabilité de ses actes.
Le garçon récalcitrant était devenu un homme de foi et de responsabilité. Et dans la lumière tamisée de la cathédrale, il se tenait désormais debout, à la fois fort et humble, comme une partie de la grande nature à laquelle il appartenait.
Posté le : 19 déc. 2024 à 15:12:26
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Un son aigu brisa notre sommeil, c'était la trompette du caporal Gueorgui Nialaokovsky qui retentissait :
— « Tout les élèves sont appelés en rang dans la cours dans cinq minutes ! »
Une fois que mon lit fut fait, que je m'étais lavé et que j'avais enfilé ma tenue, je me rendis, avec mes camarades, dans la cour, où nous attendions, comme d'habitude, le caporal et deux soldats. Ils nous ordonnèrent de nous ranger en lignes et vérifièrent nos uniformes. Mon camarade à ma gauche avait une tâche sur son uniforme, et le caporal le fit envoyer nettoyer les canalisations bouchées de la ville.
Bien sûr, voici une suite qui pourrait s'ajouter à l'extrait que vous avez écrit :
Après que le caporal eût donné ses ordres, nous restâmes tous immobiles, dans l'attente de la prochaine instruction. Le matin froid mordait notre peau, mais aucun de nous n'osait frissonner. La discipline était primordiale à l’École Militaire de Petrov-Z-Hvicz. Chaque mouvement devait être précis, chaque geste, maîtrisé. C’était la rigueur de notre formation.
Le caporal Gueorgui Nialaokovski se déplaça lentement entre les rangs, scrutant les moindres détails de nos uniformes, s’assurant que rien n’échappait à son œil aiguisé. Il s'arrêta enfin devant moi, ses yeux noirs perçant comme deux épées, puis les braqua sur mes bottes. Un léger bruit de sable crissant sous ses pas brisa le silence, mais aucun de nous ne bougea.
— « Tu as une éraflure sur ta botte gauche, soldat. » dit-il d'une voix froide.
Je n'osais pas répondre. Une simple excuse aurait été inutile. Tout était une question d’apparence ici, et chaque défaut était une faille dans le mur d'acier que nous devions ériger autour de nous.
Il tourna sur ses talons et se dirigea vers le groupe suivant. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale, mais je le dissimulai, comme il se doit. Derrière moi, un camarade de la section, dont le visage affichait la fatigue des semaines de pratique incessante, laissa échapper un léger soupir, vite étouffé. Le caporal Nialaokovsky l’entendit, bien sûr, et tourna les talons pour revenir vers lui.
— « Souffle encore une fois, et tu seras de corvée pour nettoyer les cuisines toute la semaine ! »
Le camarade se raidir, les lèvres serrées, le visage devenu rouge sous la réprimande. Rien n’échappait au caporal. Ses yeux scrutaient chaque fissure, chaque mouvement. Et chaque erreur était une occasion pour lui de nous rappeler que dans l’armée, l’imperfection pouvait coûter cher.
Le vent se leva soudainement, apportant avec lui une brume épaisse, comme si la nature elle-même voulait nous mettre à l'épreuve. La cour de l’École Militaire de Petrov-Z-Hvicz se coucha dans une lumière pâle et froide, et nous restâmes là, immobiles, silencieux, sous les yeux du caporal et des deux soldats qui faisaient la ronde.
L’un d’eux s’approcha de moi et posa une main ferme sur mon épaule.
— « Soldat, tu es en bonne forme. Mais ne t’avise pas de baisser la garde, pas ici. » dit-il d’une voix basse, presque familière, mais chargée de menace.
Je hochai la tête sans un mot, ressentant une étrange chaleur se répandre dans mes veines. La tension était palpable. Chaque regard était un duel, chaque geste, une démonstration de force. Nous étions tous des pierres, façonnées à coup de discipline et de volonté. Mais, au fond, nous n’étions pas tous faits pour résister à la même pression.
À la fin de l’inspection, le caporal donna l'ordre de se rassembler. Il attendit que nous soyons tous en place, alignés comme des soldats de métal, avant de lancer son discours. Sa voix se fit plus grave, plus autoritaire.
— « Vous êtes ici pour une seule chose : devenir des instruments du Royaume. Vous ne serez pas des hommes. Vous serez des soldats, et rien d’autre. Si vous échouez, vous deviendrez inutiles. Les faibles n’ont pas leur place dans l’armée de Nordfolklande. »
Le vent soufflait plus fort, emportant une partie de ses paroles, mais elles s’imprimaient dans nos esprits comme un poison lent. Nous n’étions que des rouages dans une machine gigantesque, et tout écart de conduite pouvait mettre en péril non seulement notre avenir, mais celui du Royaume tout entier.
Un silence lourd s’abattit sur nous. Personne ne répliqua. Nous savions que c’était la règle. Le caporal Nialaokovsky était l’incarnation de la discipline, et toute rébellion contre lui était impensable.
Puis, il brisa le silence :
— « Formation de marche, tout le monde ! »
Et sans attendre de réponse, il se tourna vers l’entrée de l'école. Nous nous mettons en formation, prêts à affronter une nouvelle journée d’entraînement, une nouvelle épreuve de plus dans cette école d’élite où seuls les plus forts, les plus déterminés, survivaient.
Posté le : 26 déc. 2024 à 15:12:47
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Je ne sais pas par où commencer. Peut-être par le début, mais tout est flou, comme un mauvais rêve dont je ne parviens pas à me réveiller. Ce matin, tout allait bien. Je me suis levé comme à l’habitude, dans ma chambre, dans mon monde rationnel. Le monde que je connais. La science, la logique, les faits. J’ai toujours cru en cela, en la méthode, en la raison. Jamais je n’ai cru aux légendes ni aux cultes archaïques des peuples de Nordfolklande. Ce sont des fables, des distractions pour les ignorants.
Et pourtant, aujourd’hui, tout a changé.
J’ai été pris. Enlevé, comme un objet sans valeur, jeté dans un cauchemar dont je ne comprends pas les règles. Des hommes inconnus, des ombres sans visage, m’ont fait taire. Pas un mot, pas une explication. Ils m’ont emmené. Loin. Loin de tout ce que je connaissais. La réalité elle-même semble s’être éteinte autour de moi. Et il y a ce froid… Un froid glacial, comme un couteau dans la chair, qui m’enserre et me coupe de tout ce que je connais.
Je suis dans un endroit que je ne reconnais pas. La forêt s’étend à perte de vue. La neige tombe, sans fin, étouffant le monde dans un silence effrayant. Le vent hurle comme un démon invisible. Et moi, je suis là, perdu. Inconscient de l’endroit où je suis, sans repères. Perdu.
Jour 2 : Je suiçs sauvéée ? ?
Le paysage autour de moi est à couper le souffle, mais il ne me réchauffe pas. Au contraire, il me glace encore plus. La taïga, cette immensité glacée, dévorante, est tout ce qui m’entoure. Des arbres d’une taille inimaginable, des cieux d’un gris perpétuel, comme si la lumière elle-même avait été engloutie par la neige. Le froid est insupportable, mes doigts sont engourdis, ma vue trouble. Et pourtant, je continue à avancer, sans but, comme un automate.
Les hommes qui m’ont pris ne sont plus là. Je suis seul, perdu, seul dans ce monde hostile. Parfois, j’entends des bruits dans la forêt, des bruits étranges, inexplicables. Des traces dans la neige. Quelque chose me suit. Quelque chose m’observe. Je sens la forêt elle-même me regarder. Elle est vivante. Elle respire. Et je suis un intrus. Un intrus qui ne comprend pas.
Ce soir, j’ai trouvé un village. Un village étrange, presque fantomatique. Les gens qui y vivent semblent… repliés sur eux-mêmes. Il y a une peur palpable dans l’air. Des visages marqués par le temps et par des secrets anciens. Ils m’ont accueilli, mais je sens qu’ils ne veulent pas que je pose de questions. Ils murmurent entre eux, et ces murmures me glaçent. Ils parlent de Moyashke et de Moyorke, deux frères, l’un mauvais, l’autre bon. La guerre entre eux, une guerre que personne ne peut comprendre. Une guerre qui se joue dans l’ombre. Mais pourquoi me parlent-ils de cela ? Et qui sont ces frères ?
Je suis fatigué. Trop fatigué pour comprendre. Je vais rester ici pour la nuit. Il fait trop froid pour repartir dans cette forêt.
Jour 3 : O, moya nauka 9?çCertf
Le matin est venu, et je suis resté éveillé toute la nuit, hanté par ce que l’on m’a dit. Ces pivroques, ces histoires de Moyashke et Moyorke, sont-elles réelles ? Je ne peux y croire. Mais je dois l’admettre : quelque chose cloche. Quelque chose est là, dans cette forêt. Ce n’est pas comme chez nous, ce n’est pas la nature que je connais, celle que j’ai étudiée, celle qui obéit aux lois de la science.
Ce matin, j’ai vu un cerf. Un cerf géant. J’ai d’abord cru que c’était une hallucination, mais non. Il était là. Imposant, presque irréel. Ses bois s’étendaient à l’infini, comme des branches d’un arbre ancien. Et ses yeux… ses yeux étaient d’un bleu profond, presque surnaturel. Il m’a regardé. Il m’a fixé, sans peur, sans haine. Il m’a observé, comme si je n’étais rien. Comme si j’étais déjà un fantôme.
Je ne sais pas ce que c’était. Un cerf ? Non. Ce n’était pas un cerf. Quelque chose en lui était… autre. C’était quelque chose que je ne peux pas expliquer. Peut-être que c’était Moyorke… Mais non, c’est impossible. Comment une légende pourrait-elle être réelle ?
Je suis retourné au village, plus perturbé que jamais. Mes pensées se mélangent. Et la science ? La science n’a plus de réponse. Je suis perdu dans un monde où la logique ne s’applique plus.
Jour 4 : Lą Ħň Ňűjʇ
Je ne sais pas ce qui se passe ici. Mais quelque chose dans cette forêt me terrifie. Ce n’est pas un lieu naturel. C’est comme si la forêt elle-même avait une conscience. La neige… elle bouge. Oui, vous ne rêvez pas. La neige se déplace, comme si des créatures invisibles se cachaient sous elle. Des ombres dansent autour de moi, se glissant entre les arbres. Et il y a ces bruits… des murmures dans le vent, des bruits de pas derrière moi. Je suis sûr qu’on m’observe. Mais je ne vois rien.
La nuit est tombée. J’ai entendu un cri. Un cri long, déchirant, comme un appel venant des profondeurs de la terre. Ce cri m’a traversé, m’a percé l’âme. Il est resté gravé dans mon esprit, comme une cicatrice. Il est le mal. Et je sais qu’il vient de la forêt.
Je suis resté dans la cabane ce soir. Fermé à double tour. Je n’ose plus sortir. La peur m’envahit. Je suis encore en vie. Mais je sens que quelque chose approche.
Jour 5 : ĀÙ͡ :ş€ç̃ŏ̶ûЯ҉
Les pivroques hantent mes pensées. Ces histoires de Moyashke et de Moyorke, de bien et de mal, ces deux frères ennemis, l’un lié à la lumière, l’autre à l’obscurité… Peut-être qu’il y a une vérité dans ces histoires. Peut-être que tout ce que j’ai cru jusqu’à présent n’est qu’une illusion. La science ne m’apporte plus de réponses. La vérité ici est bien plus étrange, bien plus terrifiante, que tout ce que j’ai jamais étudié.
Je suis sorti ce matin. La forêt est encore plus étrange qu’hier. J’ai vu d’autres créatures, des formes dans les ombres. La neige bouge. Il y a des bruits, des murmures qui me suivent. Mais ce cerf… Il m’obsède. Ce cerf géant, ou était-ce autre chose ? Quelque chose… d’autre.
Je me sens de plus en plus déconnecté de la réalité. Est-ce que ce que je vois est réel ? Ou ai-je perdu la tête ?
Jour 6 : Ŧừ ń̡ɛ̨̀ş ̣p̞â̧ś͠ şèů͟l̡...
Ce matin, je me suis réveillé avec un sentiment étrange. Comme si quelque chose m’appelait, m’attirait plus profondément dans la forêt. Peut-être que je vais trouver la vérité là-bas. Peut-être que cette Taïga a une explication. Mais à quoi bon ? La vérité est-elle encore rationnelle ? Ou suis-je devenu un fou, un pion dans un jeu plus grand que moi ?
Je vais suivre cet appel. Je vais m’enfoncer dans le mystère. Peut-être que je trouverai enfin ce que je cherche. Ou peut-être que je serai perdu à jamais.
La science m’a trahi. Je ne sais plus ce qui est réel. Mais je dois continuer. La vérité m’attend… ou elle me détruira.
A suivre...
Posté le : 26 déc. 2024 à 15:14:15
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Un jour, alors qu’il se promenait dans les montagnes et les plaines autour de son village d'Olikrof, il aperçut quelque chose d’inconnu. C’était un monstre gigantesque, aussi grand que les montagnes elles-mêmes, avec une masse énorme et quelques cheveux éparsements sur son crâne. Il avait un ventre tellement gonflé que Vladimir pensa que le monstre pourrait avaler tout le village d’Olikrof d’un seul coup ! Mais ce qui était encore plus étrange, c’est que le ventre du monstre était perforé, comme si quelqu’un y avait planté un bâton. Il ne pouvait plus manger quoi que ce soit de plus gros qu’un petit lapin.
Le monstre semblait souffrir, et Vladimir, toujours curieux et avec un cœur généreux, s'approcha prudemment. Il regarda Mokoukoué dans les yeux, qui le fixait de ses yeux luisants comme des braises. Le monstre grogna, mais il ne bougea pas. Et c’est là que Vladimir eut une idée.
Le lendemain, Vladimir revint avec une grande idée. Il savait qu’il fallait aider Mokoukoué à se soigner. Il avait entendu parler d'une vieille légende, selon laquelle les plumes d’aigle pouvaient guérir les blessures les plus graves. Armé de courage, il se rendit dans les montagnes les plus hautes, à la recherche des plumes sacrées. Après des heures de marche, il en trouva une, brillante et blanche comme la neige.
Avec la plume d'aigle dans les mains, Vladimir revint au monstre. Il se hissa près de Mokoukoué, qui était là, allongé dans la forêt, gémissant de douleur. Vladimir approcha doucement la plume de la blessure du monstre et l'appliqua avec soin sur son ventre. Comme par magie, la blessure se mit à se fermer, et le ventre de Mokoukoué se calma. Mais le monstre, qui ne savait pas comment réagir à cette bonté, se tourna soudainement et s’enfuit en courant.
Cependant, le lendemain matin, quelque chose de terrible arriva. Mokoukoué, furieux de la guérison, décida de se venger. Il se rendit directement à Olikrof, le village paisible de Vladimir, situé entre les montagnes et les plaines. Le monstre, affamé et en colère, dévora tout sur son passage. Les maisons s’effondrèrent sous la force de ses coups, et les habitants coururent se cacher dans les collines.
Vladimir, qui n’était pas encore rentré chez lui, aperçut la scène de loin. Mais ce qu’il vit était encore plus étrange. Le ventre du monstre, tellement énorme, finit par exploser sous la pression. L'énorme masse de Mokoukoué, qui avait englouti tout le village, se déchira sous l’effet du trop-plein. Il ne pouvait plus rien manger, son ventre était trop plein pour contenir quoi que ce soit d’autre.
Mais contre toute attente, Mokoukoué, bien qu’il soit resté vivant, ne pouvait plus rien avaler. Il avait trop mangé, et il n’était plus qu’une grande silhouette pathétique, errant sans but dans la forêt.
Le monstre s’enfuit, son ventre béant, errant dans la forêt de Triblikhof, mais il savait qu’il ne pourrait plus jamais manger quoi que ce soit. Son ventre éclaté ne lui permettait plus de se nourrir. Et depuis ce jour, le monstre vivait dans la forêt, privé de sa voracité, ne faisant plus de mal à personne.
Quant à Vladimir, il retourna chez lui. Olikrof était un village de cendres, mais les habitants avaient survécu. Grâce à son courage et à son cœur pur, Vladimir avait non seulement guéri le monstre, mais il avait aussi sauvé son village d'une terrible menace. Le monstre, quant à lui, ne représenta plus jamais aucun danger, et la forêt de Triblikhof, jadis un lieu de terreur, devint un endroit plus calme et mystérieux, où les ombres des légendes passaient sans effrayer les villageois.
Moralité de l’histoire
Parfois, la bonté et la sagesse peuvent dompter même les créatures les plus effrayantes. Mais le désir de vengeance ne mène qu'à la destruction.
Ceci est un comte pour enfant.
Posté le : 26 déc. 2024 à 16:47:49
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[nët]

La neige chante. Elle murmure des mélodies que je ne comprends pas, mais que je ressens dans mes os. J'ai vu quelque chose cette nuit. Un şhápp, une silhouette ? Une fissure dans la réalité ? Elle me regardait, ou peut-être pas. Je ne sais plus. Tout s'étire comme un écho.
Les habitants du village ne parlent plus. Ils me regardent de leurs yeux vides, leurs visages se délitant comme de la cendre au vent. Je ne sais pas s'ils sont réels. Je ne sais pas si je suis réel. Une femme m'a donné une épine aujourd'hui, longue, noire, froide comme la mort. Elle a dit que cela m'aiderait à échapper à Moyashke. Ou était-ce à Moyorke ? Elle a murmé son avertissement, mais ses mots se sont dissous dans le vent. Je ne l'ai jamais revue.
Jor 8 : Ḉąɾģơŭȇ dœñyťhé
La forêt s'est refermée sur moi. Chaque pas que je fais semble me ramener à mon point de départ, mais tout a changé. Les arbres saignent une sève noire, épaisse, et elle brûlait mon esprit quand je l'ai touchée. Des visages apparaissent sur les troncs, mais ils ne bougent pas. Je ne peux pas leur échapper.
J'ai revu le cerf. Il était accompagné cette fois, par des ombres mouvantes qui répandaient le silence autour d'elles. J'ai voulu courir, mais mes jambes ne m'obéissent plus. Le cerf a parlé, je crois. Ses bois scintillaient de lumières étranges, une constellation mouvante. Ses paroles étaient comme un chant venu de l'abîme, mais je n'ai rien compris. Elles m'ont laissé froid et brisé.
Jr 9 : ẝęşūś ĦöńƈƇū
Les traces dans la neige ne sont plus les miennes. Elles serpentent et disparaissent devant moi, mais je ne les ai jamais faites. Je suis sûr que quelqu'un, ou quelque chose, marche à ma place. La cabane où je suis retourné était différente. Les murs étaient plus proches, les fenêtres regardaient ailleurs, et la porte m'a murmé de partir. Mais partir où ? Je ne sais plus où est l'extérieur.o
Ce soir, j'ai écrit mon nom dans la neige. Mais e vent l'a soufflé avant que je puisse le finir. Peut-être que je n'ai plus de nom. Peut-être que je n'ai jamais eu de nom. Les habitants du village sont partis, je crois. Je n'ai plus vu peronne. Ou alors ils sont là, mais je ne peux plus les voir.
J10 : Æ̓ȄŴɅLḖ ÀQƵ
La journéee ne commence plus. Le tem se plit et se déroe comme one vieille toile. Il n'ia plus de froid, plus de chaleur. Je marche à travers um labyrinte de mes propres souvenirs, mais ils snt tous mavais. Moyashke o Moyorke ? Le bien ou le mal ? Je ne sais plus ce que cela signifim. Peut-être que je suis les deux § je l'avais vu, il était à pop!!!!!!!§§!!%m%mùk;lùj,IPY 86R76ųǎ– ß?????
L'épine me parle. Elle s'enfolus dans ma main, et elle saigne des images. Des visions. Des champs de neige où dansent des formes éphémères. Un ciel qui urle et pleure. Etmoi, ujours seul, m[TNPS]ais jamais l. J'ai comris que a forêt ne ne ne meme laisse pas partir parce qu'il n'y a pas d'ailleurs.[/TNPS]
JhGBDBHIihuHIU§ŠŁɅŻŃŦŲÑƵÏ
Ŧŭŀ̴ çơŋṕ̉ļėțè́ɾ́ rĕỵáłḭ̈ɭté mūé̌ř̅ŕą dɇþūįs ő'ƞǔḇlī ƀļẫķnî"""...Ƀ̉ŏșŧ̤¡̊ǩǩéğŷṱ~îmȵțüř... ÇƉƀêëņňňťũļɨȼôõ-- +¾Ǝ₽-ë̂s̺ṣȯãŸ@. Đōƿ́éŕļḿīņ âǣçøŭłáć, νįśśŭθę żåķùñßπ? ŁʍķĵrøⱮïń "òřŧ". À vǹïš, łë ĉüḯŧ– žéüμ¿. Ęëxęɯδųǎ– ßłāłōk? Ñæth hũʓèr... ÿċèř'¢-¡õ. "Ͼäťħ..." ΣƑņs' ęẹųřłú+–? Mâř~ †łøë £⟩ "Ápħâ, ûțìñîțīø": Ψōś' – £@₂.
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