05/10/2015
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Institut de Géographie

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Histoire

... Géographie sous l'empire islamique ...

portulan

Lorsqu'ils parachèvent la conquête du Mirobansar et mettent fin à deux siècles d'émirat indépendant à Mysore, les Altaïs, nouveaux maîtres de l'Azur, accèdent pour la première fois à la côte. Bien que le coeur de leur puissance se trouve sur le Plateau Azuréen, autour de l'Heureuse Vallée de Syr, du lac Shediz et des opulentes cités caravanières de leur nouveau domaine, ils prennent également conscience de l'importance de la mer dans la vie des Etats. Désireux de connaître l'origine des nombreux produits qui transitent le long des routes commerciales dont ils détiennent les clefs, les Sultans d'Azur financent dès le XIVème siècle de véritables expéditions, des voyages visant à cartographier, renseigner et computer les terres éloignées. En 1503, le sultan Cagatay crée le Bureau du Répertoire du monde connu, premier institut dédié à la collection et à l'édition de cartes et de données géographiques, visant à coordonner les efforts de connaissance et à centraliser les savoirs étrangers. L'embryon de l'Institut de Géographie est né.

L'Institut proprement dit sera créé par un firman royal en 1786, à la demande d'ambassadeurs étrangers, notamment Jean-René de Villesausanes, qui proposait ses services au sultan pour lui fabriquer un formidable globe terrestre de dimensions et de précisions jusque là inédites. Les crédits accordés à cette entreprise seront très importants, et de grandes expéditions sont préparées. Malheureusement, Villesausanes disparaît avec sa fortune peu avant l'invasion eurysienne de 1799, sans avoir pu concrétiser le projet d'Institut de Géographie, qui est alors remis à l'index.

Il faut attendre 1852 pour qu'Agatharchidès reprenne les travaux initiés dans le passé ; des spécialistes étrangers compilent le premier Atlas géographique des Terres & Domaines de S.M.I. le Sultan, incluant de remarquables descriptions du climat azuréen. Ils refondent l'Institut, sous la forme d'une association indépendante alimentée par des fonds privés, notamment en provenance d'Eurysie. La carte des routes est éditée pour la première fois. Pendant plusieurs années, l'Institut de Géographie s'emploie à former des scientifiques locaux, en même temps qu'il produit une importante littérature sur les richesses agricoles et géologiques de l'Azur. De nombreux gisements sont ainsi identifiés.

En 1885, l'Institut est réformé et annexé à l'Université Ibn Sina. Il perd son indépendance et doit se conformer au nouveau pouvoir politique de la Nahda et du Calife Abd-al-Qadir. Doté de nouveaux moyens, il cherche à produire une science essentiellement nationale. De concert avec les autres institutions scientifiques, il participe à des missions archéologiques, météorologiques et maritimes. Il se structure petit à petit. En 1924, l'Institut Polaire est fondé ; c'est une petite aile supplémentaire, dédiée à l'étude spécifique des antipodes glacés. Une mission polaire vers le Pôle Sud est réalisée en 1933, à la fois par les airs et par la mer ; elle doit néanmoins rebrousser chemin du fait des conditions météorologiques locales. Une deuxième mission touche le Pôle Nord en 1968. L'apparition des satellites, lancés par d'autres Etats, rend progressivement caducs un bon nombre d'activités de cartographie ; l'Institut, là encore, s'adapte en se concentrant sur la météorologie et l'océanographie.

En 2008, l'Institut forme des étudiants sur les thèmes variés touchant à la géographie. Il forme notamment les cadres des services météorologiques nationaux. Il abrite également des activités de recherche qui s'orientent de plus en plus vers l'océanographie et la prospection de nouvelles ressources minières.

Sites

...l'Institut possède plusieurs sites d'activités...

Recherches et expéditions en cours

  • Mission océanographique (01.05.2015 - en cours)
  • Mise à jour des cartes bathymétriques du Golfe du Diambée et cartographie des fonds marins
    Etude sismique et géologique dans la zone maritime réputée souveraine
    Observation halieutique et production de données sur les stocks en ressources marines sur la côte afaréenne
    Visite officielle en Anna et présentation des travaux de l'Institut de Géographie
    Identification des risques liés à la présence de mines sous-marines dans l'ensemble de la zone
    Etude écologique des récifs coralliens
    Mission polaire : traversée de la banquise et prélèvements dans la calotte glaciaire du Pôle Sud, production de données cartographiques sur le continent nivéréen.

Publications

Mission Océanographique de l'Albiréo - Carnet de Bord (2015)

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Mission Océanographique du navire scientifique Albiréo - Carnet de Bord

05.05.2015 - Premier départ vers les Coscades
Par Amsa Jelal, marin à bord de l'Albiréo

L'aube point à peine quand les moteurs démarrent. En quelques embrassades définitives, voeu de bonne chance, et sonnerie du cor de la capitainerie du port militaire d'Anaxandre, nous voilà sur le départ. Déjà on s'habitue au lent roulis sous nos pieds, qui va accompagner nos jours et nos nuits pour les huit mois à venir. Huit mois qui s'annoncent déjà intenses, et riches en expériences. Au mégaphone, le capitaine Bashtu annonce que le cap est mis sur la Grande Coscade, à cent vingt mille nautiques de là. Nous y serons demain matin. Déjà la journée s'annonce alors que la côte azuréenne s'éloigne de nous ; il y a du pain sur la planche. Les scientifiques préparent leurs instruments, et les plongeurs se concertent sur la marche à suivre. Dans la salle de réunion, juste à côté du poste de pilotage, le Professeur Yilmaz présente les grands enjeux de notre expédition à la quarantaine de chercheurs qui sont à bord. Ils viennent tous des grands centres de recherche azuréens. Ils savent quels espoirs reposent sur leurs épaules. En ce qui me concerne, je visite le navire.

Livré par les arsenaux Guandi, il est équipé de la meilleure technologie. Radio, satellite, sonar fonctionnent parfaitement. Les dernières inspections ont donné content de soi au Ministère de la Recherche Scientifique, qui a acquis ce bijou d'océanographie auprès des constructeurs jashuriens. Tout est prêt pour une expédition : vivres de croisière et de secours, boîtes noires, fusées de détresse ; et même quelques armes, dont des lance-roquettes pour éloigner d'éventuels importuns, qui sont cachées à un endroit que seuls connaissent le capitaine, le second et les deux fusiliers-marins des forces spéciales qui nous accompagne.

Certains des membres de l'équipage sont un peu anxieux. En effet, nous allons nous aventurer en haute mer, où règnent des dangers qui peuvent aussi bien venir de tempêtes que d'acteurs mal intentionnés. Néanmoins le Professeur Yilmaz se veut rassurante. Cette docteure en océanographie, âgée de 41 ans, parle couramment 4 langues et a une personnalité trempée dans l'acier. Sa voix n'accuse aucun stress. Elle explique simplement que ce sont des précautions normales pour tout bateau qui s'apprête à quitter les rivages familiers pour une longue période. D'ailleurs, il n'y a même pas raison de s'inquiéter, car les pays visités seront essentiellement des amis.

Le cap est donc mis sur les îles Coscades, qui appartiennent au territoire azuréen. Nos premiers objectifs sont d'y réaliser un diagnostic bathymétrique afin d'établir des cartes des fonds marins. Nous y ferons également de la prospection et des relevés pour contrôler le niveau des stocks de poisson, et pour assurer que les voies de passage des navires sont bien dégagées d'obstacle - dans le temps, quelques mines marines ont été déployées à l'époque de guerres antérieures. Si la plupart ont été retirées, les nouveaux moyens acoustiques nous permettront de débusquer d'éventuels résidus. Enfin, nous embarquons un anthropologue et un archéologue, qui prévoient d'effectuer quelques plongées avec leurs stagiaires dans une crique où, le suspectent-ils, aurait fait naufrage un navire il y a des siècles. Bref, nous avons du pain sur la planche !


23.05.2015 - Prélèvements halieutiques et collecte de données
Par Nefer Yilmaz, docteure en océanographie, chef de l'expédition scientifique de l'Albiréo

En cabotage le long de la côte azuréenne, l'Albiréo déploie ses premières missions océanographiques. Le temps est bon sur le Golfe du Diambée ; un vent de sud nous souffle continuellement au-dessus de la tête, écrêtant les vagues, poussant le navire qui ne dévie pas de sa trajectoire. Les équipes, elles, sont au travail.

Dans un premier temps, en application des directives du Ministère de la Recherche Scientifique coordonné avec le Ministère de la Mer, la collecte de données liées à l'évaluation de l'état écologique des ressources halieutiques a été réalisée. Cette collecte consiste à alimenter deux projets qui seront menés de front par notre expédition ; d'abord, réaliser des prélèvement halieutiques et collecter des échantillons sur un volet d'espèces d'intérêt, en recueillant les informations sur des critères de taille, d'âge, d'abondance à la profondeur du filet ; des individus sont prélevés, pour que leur teneur en éléments polluants soit également analysée. Par ailleurs, l'Albiréo s'est porté à la rencontre de pêcheurs pour estimer avec eux la qualité des prélèvements et des populations de poissons dans la zone. Dans l'ensemble, le contact avec les pêcheurs a été bon. Environ quatre sur neuf étaient assignés au port d'Anaxandre, et revenaient d'une collecte en haute mer, ou bien dans les eaux côtières des Coscades. Le reste étaient des navires étrangers, principalement faravaniens, transks et fortunéens, qui s'alimentaient en poisson à moins de sept cent kilomètres des côtes nationales.

L'ensemble des données ont été transmises à l'Institut d'Océanographie par le biais de l'équipement satellite inclus dans la technologie des Arsenaux Guandi. Les instruments de haute performance de l'Albiréo ont également permis la collecte de données cartographiques sur les fonds marins, dont l'usage est de deux ordres ; premièrement, cartographier l'altitude du plancher océanique et réaliser un mapping bathymétrique des eaux nationales, comportant une analyse géologique et la collecte de données prospectives ; deuxièmement, la réalisation de relevés photogrammétriques pour l'étude des habitats écologiques sous-marins. Ces deux missions ont pu être réalisées grâce au sondeur multifaisceau BO-SUN 21 de confection jashurienne, pour les relevés bathymétriques ; et grâce à l'appareil de photographie sous-marine intégré au navire, également conçu par les Arsenaux Guandi. Ces deux outils nous ont permis de collecter des données très précises sur la profondeur et la conformation des fonds marins sur une zone qui s'étend entre 200 et 300 kilomètres à l'écart des côtes nationales. L'ensemble de ces données permettra autant d'étudier la géomorphologie du plancher continental que de faire l'évaluation écologique des ressources halieutiques.

En d'autres termes, les données que nous avons récolté dans ces premiers jours de l'expédition permettront de construire les cartes sous-marines, d'identifier les dynamiques de population des différentes espèces marines exploitées au large de nos côtes, et de dresser une analyse des artefacts éventuels (présence d'épaves, de mines, d'obstacles naturels au passage des navires, etc.). L'ensemble de ces analyses permettra à l'Institut de Géographie de remplir sa mission d'information à l'égard du grand public et des services de l'Etat. En dernière étape, ce sera au Ministère de la Mer et aux autorités de déterminer si, au regard de la situation monitorée par notre expédition, des mesures conservatoires s'imposent pour, par exemple, autoriser l'émission de nouvelles licences de pêche, conduire des travaux de prospection minière plus approfondis, ou légiférer sur l'usage des ressources maritimes.

Bientôt vingt jours déjà, et tant a été accompli pour l'intérêt général !

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