19/09/2016
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Index du forum Continents Eurysie Confédération Zélandienne États confédérés Syndicats-Unis de Zélandia

[Encyclopédie]

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Encyclopédie.



CoA

Généralités :



Nom officiel : Feriene Fakbûnen fan Seelânia ou Syndicats-Unis de Zélandia.

Nom courant : (la) Zélandia, la Zélandie.

Gentilé : Les Zélandien•ne•s

Inspirations culturelles : Le Benelux, mouvements libertaires (Syndicalisme surtout et communalisme).

Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) : Zélandien (Frison), Flamand, Francien septentrionale (Wallon) et Hömburgeois (Luxembourgeois).
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Toutes langues importées par les individus immigrés (Dyffrynien, Kentois, Tanskien et Velsnien particulièrement).

Drapeau :
Drapeau

Devise officielle : Frijheid, Wolfeart, Mienskip(Liberté, Prospérité, Communauté).

Hymne officiel :

Monnaie nationale : La Seelânske Pûn(Livre Zélandienne).

Forme de l'État : Fédération de syndicats autonomes.

Chef d'État : Comité de Salut Public.
Comité de Salut Public

Capitales :(de facto, de jure il n'y en a pas) Blankenvoorde.

Population : 1 880 500 habitants.

Superficie : 11 684 km².


Sommaire :
Sociologie.
Politique et institutions.
Géographie.
Du Moyen Âge central au Moyen Âge tardif en Zélandia.

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Sociologie :



Mentalité de la population :

Les Zélandiens sont dans l'ensemble des individus épris de liberté, individuelle ou politique et économique. Ardents défenseurs de la liberté de navigation, liberté qui leur a permis d'entreprendre de nombreuses explorations autour du globe ainsi que de nombreuses découvertes scientifiques et technologiques. Ces voyages leur ont aussi fait découvrir de nouvelles cultures, leur donnant une grande ouverture d'esprit, faisant des Syndicats-Unis de Zélandia une terre d'accueil pour les émigrés du monde entier ou les personnes rêvant de faire fortune à condition que l'effort soit fait des deux côtés, et que les nouveaux arrivants s'intègrent un minimum. Les Zélandiens se ferment rapidement à ceux n'ayant pas la même ouverture d'esprit qu'eux.

Quelques tensions persistent malgré tout entre les communautés Néerlandophone et Francophone(Sud-Est du pays) bien que, à l'heure actuelle, ces tensions se cristallisent davantage sous forme d'humour noir et de stéréotypes.

Place de la religion dans l'État et la société :

La Fédération a interdit tous les cultes sans exception à sa proclamation au XVIe siècle. Cela a permis de faire main basse sur la fortune des Église, en termes monétaire, foncier et culturel et de donner aux femmes les mêmes droits que les hommes, puisqu'il n'y avait plus de dogme pour assurer qu'un sexe était plus faible ou fort que l'autre. Dans la société, cela se traduisit naturellement par une ouverture d'esprit encore plus poussée.

Cette interdiction des cultes se matérialise par l'interdiction d'entrée et de séjourner sur le territoire Zélandien des ministres des cultes existants ainsi que la nationalisation des lieux de culte et leur changement de destination(= utilisation). Dans la société, le port de signes religieux est interdit dans l'espace public et les pratiques religieuses ne peuvent se faire que dans l'espace privé avec le consentement éclairé de chaque participant. Les parents ne peuvent imposer leur culte à leur•s enfant•s.
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Politique et institutions.



Divisions administratives :

Les Syndicats-Unis de Zélandia : Fédération reconnue à l'international. Elle a les compétences de la Convention Générale dont elle est la représentation géographique.
Les Syndicats Communaux : Nouveau nom des communes. L'un des deux types d'entité à avoir les pouvoirs législatif et judiciaire. Il s'agit des agglomérations de grande à moyenne taille(= les villes).
Les Communautés Syndicales : Nouveau nom des communautés. L'autre type d'entité à avoir les pouvoirs législatif et judiciaire. Il s'agit des agglomérations de moyenne à petite taille(= les petites villes et les villages).
Les Syndicats de Quartier : Division des deux entités précédentes. Détient le pouvoir exécutif.

Les Compagnies :Les entreprises Zélandiennes. Détient le pouvoir économique. Est autonome des autres entités, mais doit observer la loi.
Les Directoires : Le conseil d'administration et pouvoir exécutif des Compagnies. Gérant les moyens de production de la compagnie (infrastructures, ressources, machineries) ; doit observer la loi du Syndicat Communal — ou la Communauté Syndicale — dans le ou laquelle se trouve•nt le ou lesdits moyen•s de production.

Les Chantiers Navals Syndiqués(d'Amstergraaf et de Noordcroen) : Doivent observer la loi de leur Syndicat respectif, mais leur organisation et leur production sont autonomes. À l'heure actuelle, ils produisent des armements et des navires pour l'ensemble des États confédérés et pas uniquement les Syndicats-Unis.

Institutions politiques :

Introduction :
Les Syndicats-Unis de Zélandia sont le regroupement des anciennes communes, communautés, cliniques, écoles(de tous niveaux), des compagnies et de différents syndicats et associations(i.e.: de quartier) tous regroupés sous le nom de syndicat. Fonctionnant en démocratie directe, dans laquelle la voix de chaque citoyen compte, homme comme femme. Les décisions sont prises à la majorité absolue ou proportionnelle ; Chaque Syndicat étant libre de choisir sa règle de majorité ou de vote.

Il est par ailleurs important de noter que tous les mandats pour quelques fonctions politiques que ce soit sont impératifs afin d'empêcher les représentants élus de sortir de leur•s prérogative•s.


I. Du pouvoir législatif :

Le pouvoir législatif s'exerce à deux échelles : fédérale et syndicale.
À l'échelle syndicale, le pouvoir législatif s'organise autour d'une Convention Syndicale(ancienne Assemblée de Conseil) ayant lieu automatiquement chaque dimanche, mais pouvant être programmé à n'importe quel moment sur pétition et si cette dernière obtient a minima la moitié des signatures du Syndicat. Une signature équivaut à un citoyen, majeur comme mineur. Cependant, la coutume a surtout pris en compte les citoyens majeurs.

Ce sont donc les Conventions Syndicales qui votent les lois de chaque Syndicat Communal ou Communauté Syndicale.

Les Syndicats ont pour compétences politiques la plupart des affaires dites intérieures, courantes ordinaires comme la fiscalité, la sécurité, la justice et le Droit ou encore l'urbanisme.
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À l'échelle fédérale, l'organe législatif est lui la Convention Générale. Basée sur celle de l'Union des Communes, Républiques et Syndicats du Grand Kah ; la Convention est le Parlement monocaméral des Syndicats-Unis. Forte de trois-cent-quarante-deux citoyens soit un par Syndicat Communal ou Communauté Syndicale ; ces derniers sont élus, tirés au sort ou bien nommés selon la règle de vote de son Syndicat pour un mandat de cinq ans.

La Convention Générale a pour compétence politique les affaires dites extérieures ou extraordinaires soient la diplomatie ainsi que le Commerce Extérieur, la Marine ou bien encore le renseignement. C'est aussi l'organe de contrôle du Comité de Salut Public. La Convention ne peut d'ailleurs pas proposer de projets internationaux et peut seulement voter les propositions faites par les différents Commissariats.


II. Du pouvoir exécutif :

Là encore ; le pouvoir exécutif s'exerce aux deux mêmes échelles : fédérale et syndicale.
À l'échelle syndicale, c'est le Syndicat de Quartier qui possède le pouvoir exécutif. Il a la charge d'appliquer à son territoire(= quartier) les décisions prisent par la Convention Syndicale.

Dans le cas de la fiscalité ; les taxes décidées par la commune sont un fond commun à chaque Syndicat de Quartier, une sorte de cagnotte, ensuite déversé au trésor du Syndicat Communal ou de la Communauté Syndicale.
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À l'échelle fédérale, c'est le Comité de Salut Public qui détient le pouvoir exécutif. Composé de Commissariats qui ne sont ni plus ni moins que les anciens Secrétariats Fédéraux plus le Bureau à la Sécurité Fédérale élevé à la mandature de Commissariat sous le nom de Commissariat à la Sûreté et au Salut Public. Ces Commissaires sont élus pour un mandat impératif de cinq ans renouvelable.
À l'exception des Commissaires qui sont élus, l'entrée dans ces Commissariats se fait sur concours pour les fonctionnaires.

Les Commissariats, s'occupant des affaires dites extérieures, ont à charge de représenter et de défendre les intérêts des Syndicats-Unis à l'international dans leur domaine respectif. Cependant, toutes leurs actions et tous leurs projets doivent être validés par un vote de confiance de la Convention Générale ; sans ce vote, les Commissaires ne peuvent aller plus loin.

Lesdits Commissariats sont les suivants :
— Commissariat Général : coordonne le Comité de Salut Public et les actions des différents Commissariats qui le composent.

— Commissariat aux Affaires Extérieures : chargé de la diplomatie. La présence de l'un de ses fonctionnaires est obligatoire dans les transactions entre un autre Commissariat et un ministère équivalent étranger.

— Commissariat à la Marine : chargé de coordonner les différents équipages composant la marine syndicale entre-eux et avec des marines alliées ainsi que d'assurer la défense des Syndicats-Unis.

— Commissariat au Commerce Extérieur : chargé de défendre les intérêts économiques des Syndicats-Unis ainsi que ses compagnies à l'international. En collaboration constante avec les Affaires Extérieures.

— Commissariat à l'Économie et l'Industrie : chargé de coordonner les productions agricoles, industrielles et de services des Directoires et leur compagnie respective. En collaboration constante avec le Commerce Extérieur.

— Commissariat à l'Innovation et la Recherche : chargé de la coordonner les productions intellectuelles des universités, laboratoires et musées. En collaboration avec les deux Commissariats susmentionnés.

— Commissariat à la Sûreté et au Salut Public : chargé du renseignement et de la sécurité intérieure et extérieure des Syndicats-Unis. En constante collaboration avec les Affaires Extérieures et la Marine.


III. Les Syndicats particuliers :

Les Syndicats particuliers sont les entités autres que les Syndicats Communaux ou les Communautés Syndicales et leurs Syndicats de Quartier. Un statut quelque peu bâtard regroupant des entités pas assez grandes pour faire partie des deux susmentionnées. Il s'agit souvent d'institutions comme les compagnies, les casernes des Stads Wacht et celles de la Home Guard(= Régiment de Partisans : milice), les cliniques, les écoles ou encore les musées. Cette énumération est non exhaustive et chacun des exemples seront détaillés plus en détails dans des articles qui leur sont dédiés. Ici, nous dirons juste qu'ils ont chacun des fonctionnements qui leur sont propres et autonomes des „grands Syndicats”.

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De la géographie en Zélandia.



Carte topo Zélandia
Carte satellite du territoire métropolitain de la Fédération || clique gauche pour agrandir.

Le territoire Eurysien de la Fédération est constitué principalement de marais dans le nord-ouest du pays. L'intérieur des terres, au Sud, est moins humide grâce aux vents secs venus du nord du continent et descendant sur le territoire. Le sud-ouest du pays, lui, vers la commune d'Amstergraaf, a vu ses marais asséchés par la plantation de forêts (chêne en particulier) au XVIIe siècle afin de répondre à la demande des armateurs et grandes compagnies maritimes, grandes consommatrices de bois pour la construction de leurs flottes commerciales et militaires. Ces marais asséchés ont donc fini par donner des Landes. Le sud-ouest étant célèbre pour ses forêts, les collines du Flatlân-Septentrionale* et la chaîne de l'Hegelân (Haut-Pays) sont elles connues pour leurs importantes mines de charbons, exploitées dès le Moyen Âge, et le Flatlân-Méridionale* pour ses terres plus fertiles que le reste du territoire Eurysien. C'est dans ces dites régions, justement, que l'on peut observer les célèbres champs de coquelicots et de pavots, faisant la renommée de la Fédération. La production de ces champs sert dans la fabrication de stupéfiant, dont la Fédération est une grande exportatrice, comme l'opium, le cannabis ou encore la morphine, entre autre (pour des usages médicaux).

Les Commune-Unies ont aussi sous leur juridiction sur un chapelet de six îles à l'Ouest :
— Le Geveldichlân ou Grande-Terre, regroupant les trois îles supérieures. Ces trois îles sont reliées, entrent-elles par des bandes de terre artificielles et des polders aménagés dès le XVe siècle afin d'y installer des fortifications et des batteries côtières censées empêcher tous risques d'invasions ; on est alors au début des guerres Zélando-Velsniennes. Leurs principales communes sont Harzaal et Nij-Stêd (Ville-Nouvelle).
— Le Lytslân ou Petite-Terre, regroupant les îles inférieures. Ces dernières n'ont pas été reliées artificiellement, mais des fortifications et des batteries côtières y ont quand même été installées. Ces îles étaient d'ailleurs les repères des Westmen durant le Haut Moyen Âge. Leurs principales communes sont Westermond et Oosterzijl.

Concernant les chantiers des canaux communaux, ont commencé avec la proclamation de la Fédération, en vue tout d'abord, de favoriser le commerce. Petit à petit, ces derniers [les canaux] ont été aménagés dans une optique de circulation des individus, ainsi que d'embellissement des communes.

Quant aux deux grands canaux fédéraux, répartis sur le territoire Eurysien, eux ont vu leurs chantiers commencer au tournant des XIXe et XXe siècles, dans la seule optique de commercer plus rapidement, en particulier dans le centre du pays. Grâce aux canaux nord et sud, les communes d'Emzijl(au centre), de Coeberg(au Nord) et de Freichâtel(au Sud) ont pu être reliés directement ; en plus de relier les deux fleuves du pays : l'Heer au Nord et la Vy au Sud.

Concernant la campagne Zélandienne, le nord-ouest n'est qu'un immense marécage, le sud-ouest s'est spécialisé dans la sylviculture, par ses grandes plantations forestières, ainsi que la construction navale — c'est sur la côte ouest que l'on retrouve le plus de chantiers navals —. Les terres du Flatlân (Plat-Pays) vers les collines de Coeberg ainsi que de l'Hegelân (Haut-Pays) au Nord-Est, se sont tournées vers les activités minières (extraction et vente), et enfin, le Sud ; Sud-Est du territoire Eurysien sont, par rapport aux autres régions, le plus tourné vers la production agricole : Céréale, mais surtout floriculture, notamment la culture du coquelicot, du pavot ainsi que du chanvre. Néanmoins, l'activité économique la plus répandue, toutes régions confondues, reste la pêche.

coquelicot
Champ de tulipes dans l'est du territoire Eurysien de la Fédération

Précis sur la commune-capitale de
Blankenvoorde.

Canaux
Photo d'un canal type d'une ville Zélandienne. Il s'agit ici du Grand Canal de Blankenvoorde.

Les villes Zélandienne d'Eurysie sont connues pour leur nombre important de canaux, en particulier par rapport aux voies automobiles. Les citadins Zélandiens se déplaçant bien plus en bicyclette, sinon à pied ou en barque ou en péniche, plutôt qu'en voiture. Et Blankenvoorde n’y fait pas exception.

La ville a été fondée à la fondation du Royaume de Zélandia à l’emplacement du camp — et capitale de facto — du seigneur de guerre et premier roi de Zélandia : Loadewyk. La raison de sa fondation vient du besoin impératif du roi d’administrer son royaume de façon moderne (pour l’époque) ainsi que de maintenir un œil sur ses bannerets. Blankenvoorde devait donc surtout permettre de faire vivre les rois et leur famille ainsi que d’abriter leurs administrations. Cette fonction de capitale politique qu'à toujours la commune avec la présence en son sein des différents Secrétariats Fédéraux à l’Hôtel de Ville et d’un quartier des Ambassades, ne lui donnait en conséquence pas cette “obligation morale” qu’ont d'autres capitales, en particulier en Eurysie latine, de surpasser les autres villes du pays ; posant ainsi les bases d’une extrême décentralisation qui mènera la Zélandia à ce qu’elle est actuellement : une fédération de communes ou villes autonomes.

Cependant, avec, justement, l’avènement de la Fédération en 1599, Blankenvoorde n’a à partir de ce moment qu’un rôle diplomatique. De ce fait, les différentes Assemblées de Conseil de citoyens prendront conscience que leur commune a dorénavant une image, un certain standing à respecter avant le profit. Ainsi, des lois d’embellissement de la commune ne tarderont pas à être votées à la chaîne. Loi sur un quota minimum de fleurs, tulipes surtout, loi sur la propreté et le nettoyage des canaux, rues et places publiques ; mais aussi les lois sécuritaires qui permettent à la commune d’avoir l’un des taux de criminalité les plus bas de la Fédération : proche de zéro. Au XIXe siècle, Blankenvoorde sera la première commune d’où partiront les idées et théories socialistes Zélandiennes et Kah-Tanaises, et la première commune Zélandienne dont l’Assemblée de Conseil prendra des mesures et des lois socialistes. Le XIXe siècle gravera d’ailleurs pour de bon la rivalité et la distance entre Blankenvoorde la Batave Communaliste et Amstergraaf la Rhêmienne Corrompue ; rivalité existant depuis la proclamation de la Fédération.

La ville est notamment connue pour ses universités, et particulièrement ses facultés en sciences humaines, que cela soit l’Histoire, la Géographie ou bien la Littérature et les sciences sociales. Son économie, elle, repose sur l’art et la culture principalement ; et par extension le tourisme. La commune est surtout connue pour ses canaux, mais aussi ses musées, ses théâtres et ses bibliothèques : souvent affiliées aux Universités.

Son port, que cela soit le passage de marchandise ou bien la location de quais lui assure aussi une source de revenu importante.


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Du Moyen Âge central au Moyen Âge tardif en Zélandia.



Bruges
Dans le port d'Amstergraaf par Gijsbert Van Duuren, 1330, Musée des Arts et des Lettres Historiques de Blankenvoorde.

1213, alors que le Moyen Âge central touche à sa fin, la cité Zélandienne de Leeuwningen prépare en ses murailles un édit sortant du lot pour cette époque très pieuse. Le souverain en cette année, le Roi Loadewyck III, dit De befrijer, acte le onze mai de l'an de grâce 1213 la liberté de culte et de conscience pour l'ensemble de ses sujets, tout en réaffirmant le lien indéfectible entre l'État, et la couronne à sa tête, et Sancte. Pendant longtemps présenté comme une cassure nette d'avec le reste de l'Eurysie, qui peut être considéré comme tel, cet édit n'a en fait eu que peu d'incidence sur le cours des évènements en Eurysie, tout au plus quelques condamnations de principes. Idem au sein des frontières du Royaume de Zélandia. L'édit de Leeuwningen est un acte juridique faisant que légaliser une tendance de libéralisation religieuse commencée un siècle plus tôt par le biais des voyages en mer et du commerce avec le reste de l'Eurysie mais aussi le monde Arabo-Musulman en Leucytalée. Cette libéralisation religieuse est le début de la construction d'une Zélandia comme terre d'accueil mais aussi les prémices de l'anticléricalisme latent datant de la Renaissance.

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Un siècle s'est écoulé et le Moyen Âge central a laissé la place à son successeur: le Moyen Âge tardif. La monarchie Zélandienne continue sa lente descente dans le désintérêt total de la gestion des affaires de l'État. L'impôt n'est plus levé que pour financer les activités de la Cour. L'Ost royal est vieillissant, particulièrement sur le plan humain. Les bureaux de recrutement ferment les uns après les autres faute de demande et de volonté étatique de maintenir à minima une force de défense; cette dernière étant laissée aux villes qui forment alors des milices — futures régiments de partisans — et, pour ne pas péricliter, finissent par lever leurs propres taxes lorsqu'elles ne font pas directement appel à la solidarité de leurs administrés pour se développer, elles et leurs infrastructures.

Mais les conseils communaux de ces villes finissent par se lasser de ce statut bâtard où ils leur faillent verser des taxes et demander des autorisations à l'accomplissement de leur développement à un pouvoir qui les délaisse. La colère qui gronde au sein des grandes familles de la bourgeoisie marchande éclate en un début de révolte avec le concours du reste de la population. À Blankenvoorde, Joan XV dit De luie, Roi d'alors, se fait rappeler par ses conseillers et vassaux la grande jacquerie de l'an 1008, causée par une famine précédée de mauvaises récoltes, et qui a mené à une perte de souveraineté alimentaire et sur la cité de Noordcroen au profit de la puissance agricole de la région: le Royaume de Norjà. Voulant éviter de répéter ces évènements, le Roi finit, en 1326 par l'édit d'Amstergraaf, d'accorder aux communes des libertés politiques et économiques. Plutôt, il délègue auxdites communes ses pouvoirs comme ceux de rendre la Justice — au nom du Roi, de frapper la monnaie, d'organiser leur défense; les communes n'ont plus besoins d'attendre une autorisation royale pour lancer leurs chantiers. Quant à l'économie, elle reste entièrement entre leurs mains. Les Rois Zélandiens eux, ou plutôt leurs gouvernements, gardent cependant dans leurs prérogatives la diplomatie et la capacité à lever l'Ost. Cette délégation du pouvoir royal aux communes se fait en échange de l'impôt. Quoi qu'il en soit, ce qu'il faut comprendre est que, tout comme l'édit de Leeuwningen, l'édit d'Amstergraaf ne fait que légaliser ce que la coutume avait déjà mise en place, avec quelques largesses en plus demandées par les élites économiques urbaines.

Toujours en 1326, l'élite économique Zélandienne, maintenant politique et à même de faire plier la volonté royale, décide alors pour leurs communes de s'unir en une association marchande ou hanse ayant pour objectif d'accaparer le monopole du commerce en Manche-Blanche, mais aussi de centraliser les revenus des associés en un endroit, avant de les partager, soit à parts égales, soit en fonction des besoins en développement de chaque membre. Une part de ces revenus n'étaient pas partagés en prévoyance de risques socioéconomiques qui pourraient toucher les associés et leurs entreprises. La hanse Zélandienne est alors considérée comme un collectif proto-mutualiste.

La Hanse s'enrichit rapidement, très rapidement même au point d'attirer les convoitises. Ses routes commerciales, terrestres comme maritimes se mettent donc à pulluler de groupes de brigands et de pirates. Ainsi, en invoquant leur capacité nouvellement légale d'organiser leur défense; les membres de la Hanse se mettent à armer leurs navires et leurs caravanes ainsi qu'à former — et armer — leurs propres troupes en lieu et place d'engager des mercenaires. Finalement, la Hanse se dote d'une convention de défense commune et fait enregistrer à l'Exchange — la bourse d'Amstergraaf — la modification de ses statut avec le changement de nom en Ligue Hanséatique Zélandienne.

Zélandienne, la ligue ne le sera pas longtemps. Avec des flottes et une force de sécurité plus puissante et de loin que l'Ost Zélandienne. La ligue s'arme, s'enrichit et entre dans le cercle des puissances de la Manche-Blanche d'alors; au point d'attirer rapidement d'autres cités d'Eurysie septentrionale.

Carte histo ligues hanséatiques
Le partage de la Manche-Blanche, carte d'époque montrant les deux ligues hanséatiques rivales qui se partageaient le commerce de cette région, Musée des Arts et des Lettres Historiques de Blankenvoorde.|| clique gauche pour agrandir.

Les premières à rejoindre la Ligue sont les cités Valkoïniennes de Konungens, Tønshamn, Leeuwenberg et Kønstantinópolis, suivient par les cités Cantaises de Roune, Le Roto et Weissborer.

Monopolisant le commerce en Manche-Blanche occidentale par le biais des principales cités de cet espace hydrographique qui en étaient membres, la Ligue se tourne des lors vers les Manche-Blanche centrale et orientale. D'abord en intégrant les cités Teylors de Saint-de-Tour et Hellemar, ouvrant alors la voie au commerce avec Manticore et l'Eurysie continentale. Puis vint l'intégration de la cité Tanskienne d'Halvø et sa république. Berceau de la culture éponyme, la ligue l'accepte en son sein lui permettant d'étendre ses marchés en Manche-Blanche orientale suivant les croisades blanches qui s'y déroulent contre les Albiens et qui verront l'installation et la fondation de colonies et villes là-bas, et même d'État comme l'Altrechter Hochstaat.

Mais cette nouvelle intégration n'est pas du goût de tous. En effet, le Royaume de Norjà veille sur ce qui est alors sa mare nostrum ou plutôt mare Tanskum; et lorsque que son berceau prend la décision de rejoindre le camp des rivaux, la couronne Norjienne prend-elle la décision de former sa propre ligue quand elle n'essaie pas de récupérer Halvø de façon plus directe. La nouvellement formée Ligue Norjienne a ainsi pour objectif clairement établi de contrer l'influence Zélandienne dans les Manche-Blanche centrale et orientale en monopolisant à son tour le commerce dans ces régions.

Bataille du Texel
La bataille d'Halvø par Hendricus Van Der Molen, 1601, Musée des Arts et des Lettres Historiques de Blankenvoorde.

Cette rivalité sera brutale et amènera à une série d'altercations, euphémisme pour dire qu'il s'agissait de véritables batailles navales. La République Halvienne passera alors à plusieurs reprises sous les influences et les contrôles Zélandiens et Norjiens pour finalement passer sous le giron de ces derniers le onze mai 1550 suite à la bataille d'Halvø, malgré une brève décennie en 1690 avant d'être réintégré une fois pour toutes par le nouveau Royaume de Tanska en 1700.

En plus d'Halvø, le Royaume de Norjà étendra sa ligue sur les côtes septentrionale et méridionale de la Manche-Blanche centrale en intégrant les actuelles villes portuaires Raskenoises de Salznitz, Lengenbruck, Weinssten, Lenzsteig et Bonnberg; alors partie intégrante de l'Empire Kaulthe, ainsi que la Ville Libre et Hanséatique de Hverajahlíð, alors indépendant du Royaume de Rimaurie.
Sur la façade occidentale de la Manche-Blanche, la Ligue Norjienne y aura un accès par la cité Zélandienne de Noordcroen. Celui lui permettra d'étendre son influence plus au Sud en Eurysie de l'Ouest, plus précisément sur le Duché de Françisc en s'associant à quelques reprises avec la ville de Valleteuse et sa Compagnie des Comptoirs et des Foires.

Finalement, les deux ligues s'essouffleront face à la montée en puissance de leur État respectif et la « découverte du nouveau monde » tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles pour finir, à un intervalle de temps réduit, par fermer chacune en 1817. La proclamation de l'éphémère République Cantaise et la perte de trois de ces premiers membres étant la cause de la fin de la Ligue Hanséatique Zélandienne.


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