08/07/2016
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[Encyclopédie] Le Brownie à Nebrownia

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Miam Gatô

LE BROWNIE


Véritable institution du pays de Nebrownia, symbole d'amitié, de bonne entente et du vivre ensemble, il est IMPOSSIBLE de voyager dans le pays sans trouver une spécialité locale de Brownie. Amis gourmets, gourmands ou simples curieux, ce petit magasine vous permettra de savoir tout du Brownie à Nebrownia, ses origines, les coutumes qui y sont liées (et vous verrez, elles sont nombreuses), les façons de le déguster, quelques recettes, bref... vous trouverez ici les raisons qui font de ce gâteau un incontournable et savoureux symbole de notre nation !
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Pâtisseries primitives et arrivée des ingrédients


Nebrownia est un pays de pâtisserie de longue date. En effet, le pays dispose traditionnellement de deux agents sucrants : le miel et le sirop d’érable. Il suffisait de mélanger cela à des œufs et de la farine pour faire une nourriture appétente et riche en calories, utile pour passer les hivers rigoureux de la partie nord du pays. L’équipe de l’archéologue Jim Blancbâton ont d’ailleurs retrouvé des restes d’un gâteau qu’on pourrait assimiler à un pain d’épices (au sens propre, les analyses ayant décelé une plante proche du piment comme un des composants du gâteau) dans une jarre en peau datant de -500 . Quelques études de reconstitutions ont permis de noter que la pâte très compacte pouvait également être façonnée en barres fines et très caloriques, facile à transporter pour de longs voyages. Curieusement, l’archéologie expérimentale tendrait à montrer que la présence de piment n'ait pas servi d’exhausteur de goût, mais bien de coupe faim, sans doute afin de faciliter le rationnement des gâteaux. Ces découvertes ont également permis de répondre à une interrogation : le nombre de caries retrouvées sur la dentition des crânes de nos lointains ancêtres ayant subitement connu un pic entre -600 et -400.

Plusieurs recettes existent à partir de ces trois ingrédients de base. Les œufs étaient initialement disponibles irrégulièrement puisque prélevés dans les nids des oiseaux sauvages. Les recettes se sont ensuite diversifiées suite à l’adjonction de fruits et de fruits secs, également très anciennes puisque ces ingrédients étaient disponibles alors que les natifs étaient encore nomades.

Aucune trace archéologique n’a été retrouvée mais il est probable que l’utilisation des huiles végétales a été faite très tôt. En effet, les noix de pécan, noix noire, tournesol et pignons de pin étaient disponibles, et il n’est pas impossible que les natifs aient essayé de les incorporer aux gâteaux afin d’en améliorer le goût où les apports nutritionnels. Diverses techniques primitives de broyage, de chauffage et de pressage des graines étaient déjà employées par de très rares communautés sédentaires autour de -300, et des preuves de commerce entre celles-ci et les tribus nomades sont nombreux (colliers de coquillages, couteaux d'obsidienne, etc.), renforçant cette hypothèse.

Jim Blancbâton et son équipe ont trouvé sur un autre site, un objet qui les a longtemps laissé perplexes, tant par son aspect que par son état incroyable de conservation. Cet objet était constitué de plusieurs tiges de saules très fines, issues probablement de très jeunes pousses. Les branches ont été écorcées et attachées entre avec une lanière pour constituer un manche. Les branches sont très souples. Cette découverte a été sujette à nombreuses hypothèses dans l’équipe. L’anecdote dit que c’est le soir, en rentrant chez lui et en voyant sa femme faire des meringues que l’utilité de l’objet lui est venue : un fouet pour battre les blancs en neige. Jim s’est précipité dans son jardin malgré la nuit tombante et a coupé les jeunes tiges d’un arbre en choisissant uniquement les plus souples, prit de la ficelle de cuisine et essayé de reconstituer l’ustensile. Après quelques essais et l’ajout successif de sel et de sucre , il est parvenu à effectivement monter les blancs en neige. Il a rajouté sa préparation dans le four et l’a ramené le lendemain à son équipe, triomphal.

Cette dégustation a eu deux effets : prouver que cet outil pouvait effectivement être la preuve de la première utilisation des œufs battus en neige à Nebrownia dès l’antiquité et envoyer toute l’équipe à l’hôpital. En effet, dans son excitation et la pénombre Jim n’a pas fait attention au type d’arbre utilisé et a cueilli du Sambucus racemosa, soit du sureau rouge, qui contient des composés toxiques. Ces composés ont contaminé la préparation. Heureusement, la cuisson en a éliminé une partie et l’équipe n’a souffert que d’une intoxication légère avec des vomissements, diarrhées et fortes douleurs abdominales. Jim Blancbâton, davantage atteint, avait également souffert de confusion mentale et de difficultés respiratoires car il s’était empiffré la moitié du plat. Lorsqu’il fit état de cette anecdote la première fois, il eut un mot qui resta célèbre dans le milieu archéologique : « depuis lors, la meringue, j’en suis plus trop dingue, le brownie, c’est beaucoup mieux, surtout sans parcimonie. »

En tout cas, Jim Blancbâton a pu déterminer la date de la première utilisation pour battre les blancs en neige, ce qui a révolutionné la pâtisserie nebrownienne, permettant la création de gâteaux beaucoup plus légers. Toutefois, la date estimée étant d’une part trop ancienne par rapport à d’autres chercheurs ailleurs sur la planète et l’article scientifique ayant été publié sous Clinton Kellem, des voix mettent en doute cette datation. Ce d’autant plus que ne nombreuses datations effectuées au même moment se sont révélées fausses, incriminant sérieusement la qualité du travail du laboratoire qui en avait la charge.

Contrairement à l’histoire de la pâtisserie en Eurysie, le chocolat est apparu assez tôt puisqu’il se trouvait au sud du continent. Des traces anciennes de chocolat retrouvées au milieu du XIVème siècle attestent de l’ampleur des relations intracontinentales pré-colonisation.

L’arrivée des colons et surtout l’introduction de leurs animaux domestiques tels que les poules, les vaches et les cochons ont permis aux Aleuciens natifs de faire évoluer leur pratique de la pâtisserie. L’élevage des poules permettait un accès régulier aux œufs tandis que la traite des vaches a permis de donner l’accès à du lait et à la crème mais surtout au beurre ! Il est dit que les premiers échanges commerciaux se portaient sur ces produits, ce qui a renforcé les liens entre les natifs et les immigrés, chacun profitant des bienfaits de l’autre. C’est également avec le développement de la chimie que Nebrownia a pu développer sa culture pâtissière avec l’arrivée du bicarbonate de soude, de la levure chimique et des extraits et arômes au cours du XIXè siècle.

Toujours curieux des nouveautés, les pâtissiers nébrowniens ont toujours été tentés par la pâtisserie moléculaire mais la politique de Clinton Kellem empêchait l’accès à de nombreux outils et ingrédients nécessaires. La connaissance de ces techniques ne s’est faite qu’au travers de vidéos internets piratés et de quelques rares voyages d’apprentissage à l’étranger, très souvent trop surveillés pour permettre un réel échange culturel.
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Un rite de passage


Si la transformation des filles en femmes est facile en raison de l’apparition des menstruations, le passage des garçons en hommes a toujours été plus complexe. Nombreuses sont les civilisations qui ont imposé aux garçons de passer différentes épreuves pour prouver que leur courage et leur valeur sont dignes d’un adulte. Les tribus natives n’en faisaient pas exception et chacune d’elle a proposé aux adolescents leur propre version des tests. Malgré les spécificités des tribus natives occupant l'espace de ce qui allait devenir Nebrownia, toutes avaient deux points communs : une épreuve imposée par les hommes et une épreuve imposée par les femmes. Si la première variait, la seconde était toujours la même : confectionner une pâtisserie et obtenir l’assentiment des anciennes. Cette tradition s’est étendue peu à peu aux familles de colons de Nebrownia, suivant les débuts de la colonisation et les premiers contacts. Diverses raisons expliquent le succès de ce rite : inciter les garçons à participer aux tâches ménagères, libérant ainsi du temps pour que les femmes puissent se reposer ou se concentrer sur leur tâches, avoir un prétexte pour passer du temps avec leur fils sans prendre de retard sur leur travail domestique, mais aussi l’usage de plus en plus répandu de la demande en mariage « à la Nebrownienne ». Durant cette demande, l’homme doit proposer un gâteau ou une pâtisserie à son aimée et celle-ci accepte si elle trouve que le gâteau est bon ou refuse si elle n’apprécie pas : un homme digne de ce nom devait savoir nourrir sa femme et sa famille. Il devenait donc important pour les hommes de savoir pâtisser.

Avec le temps, la tradition a légèrement évolué : il ne s’agit plus pour les anciennes de juger les gâteaux un à un mais d’organiser des fêtes où plusieurs pâtisseries (et donc plusieurs jeunes gens) sont jugées anonymement. Cela évitait de retarder l’entrée dans l’âge adulte de l’adolescent pour cause d’animosité personnelle ou de règlement de comptes.

Deux techniques sont employées par les garçons pour emporter sans crainte l’accord des anciennes : s’entraîner longtemps pour faire des gâteaux remarquables (les cours de pâtisserie sont très populaires et souvent remplis d’adolescents et/ou de jeunes adultes) ou bien préparer un gâteau inratable. La première technique a les préférences des amateurs de fabrication de gâteaux (la pièce montée est un loisir courant actuellement à Nebrownia, même durant l’ère Kellem, des compétitions amateures étaient organisées partout dans le pays), des perfectionnistes ou de tous ceux qui désirent être les seuls à passer à l’âge adulte cette année-là. En effet, il arrive de temps en temps qu’un candidat remette un gâteau si extraordinaire que les autres paraissent mauvais en comparaison. La seconde technique a la préférence de ceux qui détestent la pâtisserie, cette tradition ou qui se savent trop maladroits pour réussir quelque chose qui donne envie d’être mangé.

C’est parmi cette catégorie de personnes que le brownie a commencé à se populariser. Il s’agit en effet d’un gâteau quasiment inratable et particulièrement savoureux, plus que d’autres recettes simplissimes comme le quatre-quart ou le gâteau au yaourt. Il était donc difficile pour les jurées de retoquer un brownie et les garçons étaient en mesure d’emporter l’assentiment des grands-mères du village et d’être un homme sans attendre. À force de préparer ce gâteau, le brownie est devenu de plus en plus populaire : même les pères de famille mauvais en cuisine pouvaient passer un bon moment avec leurs enfants à leur enseigner ce gâteau, et les femmes en le mangeant sans risque d’intoxication alimentaire.

Il est à noter que les rites de passage préparés par les hommes ne sont quasiment plus d’actualité, remplacés par la majorité et le service militaire obligatoire, maisla tradition du jugement des Anciennes est bien vivante et répandue dans tout Nebrownia ; même dans la province arrachée à la Vietie en 1984, la population de natifs locaux a redécouvert cette tradition, étouffée par l’oppressant régime communiste de leur ancien suzerain. Il s’agit d’un moment important de la vie d’un garçon et nombreux sont ceux qui prennent cette épreuve très au sérieux, parfois trop au sérieux.

Curieusement, les qualité du brownie n’ont pas non plus fait en sorte que les grands-mères n’aient à juger que des brownies. Les garçons considèrent qu’il s’agit en effet d’un aveu de faiblesse, de manque de confiance en soi ou de je-m’en-foutisme et surtout, il est bien plus prestigieux de dire qu’on a passé son épreuve avec un gâteau plus élaboré. Le type de gâteau qui a permis de passer l’épreuve est quelque chose qui les définira et les catégorisera au sein de leur communauté et de leur famille jusqu’à la fin de leur vie.
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YABON BORDEL !!!

Chaque pâtissier et pâtissière de Nébrownia possède sa propre recette et ses astuces pour y parvenir : les brownies et ses déclinaisons peuvent être aussi variés que les palais qui les goûtent et les livres de recettes évoquant une ou l'autre version le sont tout autant. La référence du genre, cependant, reste le livre de Alicia Gooey sobrement intitulé « Brownie » et paru en 1998. Ce livre a atteint le top des ventes pendant plusieurs années et les ventes et ré-éditions restent conséquentes depuis. Le livre a été vendu à plus de deux millions cinq cent mille exemplaires (y compris à l’étranger). Ce livre a failli rester méconnu du grand public, et n'est pas passé loin de l'échec absolu, mais il a été sauvé par le message d’une mère l'ayant offert à son fils exécrable pâtissier pour s’entraîner pour l’examen des grands-mères. Celui-ci s’est tellement amélioré grâce à ce cadeau qu’il a ensuite reçu la médaille du meilleur gâteau en présentant un brownie dont la recette était inspirée d'une issue du livre offert par sa mère. Depuis, les ventes ont explosée et il est maintenant presque d’usage que chaque foyer ayant un fils lui offre un exemplaire un an avant l’examen des grands-mères. « Brownie » de Alicia Gooey est extrêmement complet sur le sujet. Passé une première partie sur l’histoire du Brownie, chaque chapitre présente les grandes variations. L’originalité de cet ouvrage est qu’il explique en quoi les ingrédients impactent la texture ou la saveur finale. Une page à la fin explique comment créer un nouveau gâteau ou adapter les recettes à son goût, favorisant ainsi les expérimentations les plus folles. La deuxième édition présente d’ailleurs un nouveau chapitre enrichit des meilleures créations des lecteurs.

Trois textures principales existent : Aéré, fondant, denses. Les brownies aérés sont légers, moelleux et aérés semblables à celle d’un gâteau. Les brownies fondants ont une texture qui rappelle le fudge (qui, selon certains pâtissiers nébrowniens, ne seraient qu’un dérivé du brownie) en moins compact. Les brownies denses ont une texture qui se rapproche également du fudge mais ils ont plus de mordant et paraissent plus élastiques lorsqu’on les mâche.


Table des matières de « Brownie »

Chapitre 1 Histoire

Chapitre 2 Chocolat
L’ inimitable : la recette traditionnelle
Le cacao : brownie au cacao en poudre
Le Reversi : brownie au chocolat noir et chocolat blanc
Le tolérant : brownie aux trois chocolats
Le brownîle : brownie chocolat blanc et coco
Le light : sans beurre ni gras (quand on a mangé trop de brownie, on peut encore avoir droit à un brownie)
Le sans gluten : pas de farine mais de la poudre d’amande (la maladie coeliaque est déjà une punition en soi, les brownies consolent de tout)
Le vegan : sans œufs ni lait (parce que le brownie est un droit universel)
Le Lermandien : brownie à la crème de Lermandie (parce que le brownie ne connaît pas de frontière)
Le bureau : brownie au micro-onde (parce qu’il n’y a pas de four au bureau mais qu’on veut satisfaire ses fringales de brownies)

Chapitre 3 : fruits à coque, fèves et épices
Le coqué : Recette de base avec fruits à coque de votre choix
Le double : Brownie aux noix et aux amandes
Le praliné : Brownie au praliné
Le Xartezien : Brownie aux noix et caramel au beurre salé
Le beurré : brownie au beurre de cacahuète
Le tâché : brownie à la pistache
Le caramélisé : brownie aux noix de pécan caramélisé
Le tonkanois : brownie amandes et fèves tonka
Le cannellownie : brownie à la canelle (ça vous é-pâte ?)
Le volcanownie : brownie chocolat noir, piment et noix de cajou
Le mentholé : brownie à la menthe

Chapitre 4 : gourmands
Le flemmard : oeufs et pâte à tartiner (ou comment 1+1 = plaisir infini)
Le ganache : brownie avec ganache au chocolat (ou comment rajouter du chocolat au chocolat)
Le spéculoos : brownie aux spéculoos
L’oréo : mini-brownie à base d’oréo
Le smarties : brownies aux smarties et aux flocons d’avoine (ou comment rajouter du chocolat dans le chocolat)
Le carambar : brownies chocolat-carambar
Le blondie : brownie sans chocolat (parce que les gens qui veulent faire une pause de chocolat ont quand même droit au brownie)
Le matcha : brownie chocolat blanc - thé vert

Chapitre 5 : mix
Le brookie : le brownie sur le cookie
L’iceberg : le cookie sur le brownie
Le Townie : brownie sur une pâte à tarte
Le "why-not-both ?" : brownie façon cheesecake
Le brownie d’épices : brownie façon pain d’épices
Le gauffré : brownie aux morceaux de biscuits de gaufres (à en tomber par terre !)
L’énergique : brownie au café
Le fortuné : brownie façon financiers
Le fudge : double fudge brownie

Chapitre 6 : les fruités
Le Rouge-Neige : brownie chocolat blanc et framboises
L’abricot : brownie chocolat caramel abricot et noix de pécan
L’acide : brownie au citron
Le banana : brownie à la banane
Le pas-paumé : brownie à la pomme
Le Nazuméen : brownie au tahini et halva
Le nageur : brownie aux cranberries et pignons

Chapitre 7 : légumes et légumineuses
Brownie et santé, vous y croyiez ?
Le soleil levant : brownie aux haricots rouges
Le mélanique : brownie aux haricots noirs
Le datté : brownie aux dattes (une recette très actuelle)
Le shiatsu : brownie à la courge shiatsu (le massage de l’estomac)
L’halloween : brownie à la courge butternut
La frite : brownie à la patate douce

Chapitre 7 : les accompagnements
Préparer votre crème glacée
Préparer votre crème anglaise
Préparer votre sauce au chocolat
Préparer votre glaçage
Préparer votre coulis de fruits
Préparer votre caramel
Préparer votre poêlée de fruits
Préparer votre chantilly maison
Préparer vos pétales de fruits cristallisées
Préparer vos gelées de verveine ou infusion froide d’hibiscus
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