Prière de ne pas poster à la suite de ce message.
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Ville Libre et Hanséatique d'Amstergraaf
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Posté le : 17 déc. 2024 à 21:26:16
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Prière de ne pas poster à la suite de ce message.
Posté le : 31 déc. 2024 à 00:24:23
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Un retour inattendu — Acte II.
Plus peuplée que Blankenvoorde, capitale économique de feu la Fédération de Zélandia, dénommée par la suite Fédération des Communes Zélandiennes, dorénavant Cité-État indépendante membre de la toute nouvelle Confédération Zélandienne. La Ville Libre et Hanséatique d'Amstergraaf continue cependant, malgré les liens encore forts qu'ils soient culturels, historiques ou linguistiques, à s'éloigner toujours plus du reste de la Zélandia ; montrant par la même la fracture au sein de la, ou plutôt des, sociétés Zélandiennes : anarchisme syndicaliste et Justice pour tous ou anarchisme radical et individualisme ?
Non en effet. Les chantiers navals Zélandiens sont un monde encore à part ; différents d'Amstergraaf et des Syndicats-Unis, ces derniers sont bien plus proches des chantiers navals Pharois d'Helmi ou même de Porto Mundo tant ils sont poreux. Là, les navires y apparaissent comme ils peuvent aussi y disparaître.
Gabriel l'avait bien compris.
En Zélandia, en plus d'être généralisée à toutes les strates de la société, la corruption n'est pas mal vue dans une société qui valorise l'individu sur le groupe. Bien au contraire, cette dernière n'est même vue comme une simple transaction à l'amiable.
Cela aussi Gabriel l'avait bien compris.
— Faites confiance et taisez-vous. Tout se passera bien. »
Derrière une poker face, Gabriel commençait à s'agacer de ce Kentois qui avait immigré en Zélandia. Probablement originaire de l'East End de Bryngaerdinas Pil. Son accent cockney et ses manières de rustre avaient tout pour déplaire au Grand-Capitaine donc l'appellation de patron, PATRON !!! en lieu et place de capitaine, n'était que la cerise périmée sur une pâtisserie de très mauvaise qualité. Néanmoins, il ne pouvait pas s'en débarrasser : du moins pas tout de suite tant il faisait partie des vingt individus à avoir accepté de s'engager à son service comme gorille et homme de main.
Mais je sais quelle question tu te poses, cher lecteur. Pourquoi le Grand-Capitaine Gabriel, émigré Pharosi en Zélandia depuis la chute de la Merirosvo et non encore citoyen Zélandien, attendait avec trois de ses larbins sur ce quai d'Amstergraaf ; maintenant indépendant des Syndicats-Unis ?
La réponse est simple. Gabriel a besoin de main d'œuvre et d'ingénieur pour reconstruire une flotte noire ; et un obscur dictateur d'Afarée propose de lui envoyer ce qu'il demande en échange de bâtiments de guerre Zélandiens. Et pas n'importe lesquels ! Un transporteur de chalands de débarquement et ses chalands ; autrement dit un navire qui n'a jamais servi à la Marine Zélandienne et qui est resté à quai, engloutissant des ressources financières, matérielles et humaines dans un entretien inutile et coûteux.
Le Grand-Capitaine en avait conscience et pensait de cette information que les Zélandiens ne feraient pas Grand-Kah de la disparition de plusieurs de leurs bâtiments. C'était là la grande inconnue de cette „commande” de son client Afaréen.
Il ne s'était pas laissé démonter pour autant et avait sauté le pas en contactant le capitaine du vaisseau qui avait lui accepté de le rencontrer en cette fin de soirée.
En parlant du loup justement, le capitaine Zélandien se dirigeait maintenant vers le Pharois suivi d'une femme ; probablement son XO. Arrivé au niveau de Gabriel ; le militaire tendit une main gantée au Grand-Capitaine à laquelle ce dernier répondit par une autre main qu'il libéra de sa canne.
— Enchanté Capitaine. L'honnêteté et la confiance m'oblige à me présenter sommairement ainsi que mon XO ici présent. Capitaine Pekka Rollins et voici Penny Morris. Nous sommes ici avec l'accord du reste de notre équipage afin de nous assurer de la bonne finalisation de cette vente.
— Enchantée.
Pour vous rendre la pareille, je suis le Capitaine Johannes et voici trois de mes associés, là pour s'assurer que leurs investissements ne soient pas mal usités par ma personne
Johannes est un prénom courant en Zélandia et c'est celui donné aux enfants abandonnés à la naissance. Un nom d'emprunt parfait en somme.
— Et c'est compréhensible, moi-même le fait. Mais trêve de mondanité si vous le voulez bien. Nous avons ce pourquoi vous êtes intéressé. Il pointe du doigt le Transporteur de chalands à quai. Mais vous ; avez-vous l'argent qui nous intéresse ?
Il prend alors de sa main non encombrée de sa canne une mallette en cuir brun qui était posée entre ses jambes. Invisible sous l'ombre de son caban long de jais et l'obscurité environnant.
Le Zélandien d'origine Dyffrynienne ouvre la mallette et compte mentalement les liasses de billets à l'intérieur. D'un geste de la tête entendu ; il la referme sans un mot ni un bruit.
— Bon. Je crois bien que tout est en ordre. C'était un plaisir de faire affaire vous Capitaine. Tenez, voici le titre de propriété.
— Au fait. Je ne suis pas capitaine!