19/08/2016
08:29:33
Index du forum Continents Eurysie Fédération de Kartvélie

Armée Révolutionnaire de Kartvélie - Luttes d'influence

Voir fiche pays Voir sur la carte
15008
.


La Révolution Brune a grandement bouleversé l'armée kartvélienne à la fois dans sa structure, son commandement ainsi que dans son positionnement politique vis-à-vis des évènements en Kartvélie. L'armée d'avant la révolution était discutable à tous les points de vue. En effet, elle manquait d'abord de matériel mécanisé et devait compter plus largement sur un secteur militaro-industriel assez restreint qui ne satisfaisait que peu ses besoins pour la défense nationale. La guerre dans le Saïdan a été le point de discorde central au sein de l'armée kartvélienne que ce soit sur la doctrine employée pour lutter contre les terroristes de la Rache, la protection des civils dans les opérations ou les méthodes employées pour limiter le nombre de victimes dans les rangs de l'armée. Le Saïdan était synonyme de boucherie inutile pour les subordonnés militaires et les soldats les plus en-dessous de la hiérarchie rechignaient à aller se battre dans les montagnes du Saïdan. Ce manque de motivation liée au conflit du Saïdan a accentué les tensions existantes au sein de l'armée mais pas seulement. Le SRR a mené une véritable campagne de sabordage interne de l'armée kartvélienne afin de la rendre dysfonctionnelle et ainsi disposer d'un avantage tactique et stratégique certain en cas de conflit estalo-kartvélien. Ce conflit n'a jamais eu lieu ; au lieu de cela, la Kartvélie s'est effondrée sur elle-même. Néanmoins, les défauts liés au sabotage estalien sont restés et continuent de miner l'armée kartvélienne en terme d'efficacité mais aussi sur son commandement, sa structure et sa loyauté politique.

Les forces armées kartvéliennes post-révolutionnaires ont subis une saignée à cause des désertions récurrentes et de la désertion. De ce fait, le moral au sein de l'armée, que ce soit des troupes actuellement en poste ou des nouvelles recrues sont très basses, sans oublier que les restrictions budgétaires de la défense par le Comité de Reconstruction ont causés une baisse de moitié de la solde des soldats, y compris des officiers. A ce moral s'ajoute le manque d'encadrement légal de l'armée : il n'existe plus aucune cour martiale pour les militaires. Ainsi, les exactions commises par l'armée ne sont que rarement punies, seuls les actes individuels semblent obtenir justice, souvent par des représailles physiques des civils eux-mêmes. En toute impunité, pour arrondir les fins de mois avec une demi-solde, les soldats trouvent d'autres moyens d'obtenir des revenus. Le trafic d'armes est donc devenu le deuxième métier des militaires : le réseau d'armes à feu déjà mis en place par le SRR s'est généralisé après la Révolution dans toute l'armée et aujourd'hui, l'ensemble de l'armée semble impliqué dans ce trafic important d'armes à feu dans tout le pays et même au-delà. Les militaires sont souvent en coopération étroite avec la mafia locale et il n'est pas rare que des groupes de militaires mènent des attaques de représailles contre d'autres unités pour le monopole du trafic. En somme, l'armée en elle-même est devenue une gigantesque mafia.

Ce n'est pas tout. En plus du trafic auquel les militaires s'adonnent dans l'illégalité la plus totale, les officiers eux-mêmes y participent. Les officiers, justement. Ceux-ci, en plus d'être fortement corrompus, de commettre des exactions récurrentes sur les populations sous forme de réquisitions de nourriture, de substances divertissantes (comme la drogue ou l'alcool) ou de meubles par exemple. On constate en effet que les soldats de l'armée kartvélienne ont un ravitaillement plus que restreint : les rations de combat sur lesquels l'armée et les soldats comptaient pour s'alimenter étaient produits par Karasis, une entreprise de la défense en contrat avec l'Etat pour fournir des rations de combat spécifiques à l'armée kartvélienne. La crise et la Révolution ont eu raison de cette entreprise qui a fait faillite peu après la Révolution, coupant la chaîne d'approvisionnement de l'armée kartvélienne. Ces réquisitions servent donc effectivement à nourrir les soldats mais encore sont-elles faites dans la violence et les réquisitions s'accompagnent de privations peu utiles, davantage réquisitionnés pour le confort des soldats que par utilité pratique. Les officiers gèrent et commandent ces réquisitions souvent de leur propre initiative et se montrent complaisants avec les villes et villages qui leur versent une certaine somme d'argent pour leur compte personnel, sans oublier que certains officiers gèrent eux-mêmes le trafic d'armes afin d'en tirer des revenus personnels à large échelle sur le dos de leurs hommes. En plus de leur corruption, du népotisme et du favoritisme ambiant dans l'armée kartvélienne, c'est la loyauté politique qui est sévèrement impactée : la plupart des officiers ayant en moyenne 35 ans passés, ils ont faits pour la majorité leurs classes d'officiers sous la République Socialiste de Kartvélie (1963-1998), ils font donc partie d'un vieil establishment militaire datant du siècle dernier et qui s'est acclimaté après la Révolution Rose au pouvoir républicain. Si la Révolution Brune a par la suite permis une certaine purge des officiers d'aspiration républicaine au sein du corps des officiers, la nouvelle génération d'officiers formés dans les années 2000 et 2010 sont en concurrence permanente pour expulser la vieille génération d'officiers du pouvoir militaire central. Au sein de l'état-major, les officiers de l'ancienne et la nouvelle génération se livrent une lutte sans merci dans des guerres clandestines entres unités, petites mafias et emplois de voyous, le tout financés par des trafics d'armes et de drogues. C'est donc une guerre interne générationnelle entre ces deux partis qui se lancent.

La division est aussi politique, et ce à plusieurs niveaux. Il y a bien des officiers apolitiques qui serviraient sous n'importe quel régime mais la majorité des officiers ont des aspirations politiques, une confrontation politique civile qui s'est transposée dans le domaine militaire sur la question de la nature même de l'armée. Les officiers dits radicaux souhaitent une armée décentralisée et communale, une armée en somme divisée en fonction des communes du pays avec un état-major pour diriger le tout à l'échelle fédérale. De l'autre côté, les officiers réformistes souhaitent la mise en place d'une armée unitaire et commune, dirigée directement par l'Etat fédéral et qui ferait fi des divisions territoriales des communes, sur un modèle beaucoup plus proche de celui de l'Armée Rouge estalienne dans les faits. De plus, les deux camps se divisent également sur la doctrine militaire à employer pour l'armée révolutionnaire : les radicaux souhaitent faire de l'armée kartvélienne une armée populaire s'appuyant sur la masse numérique et qui servirait d'armée de soutien aux opérations militaires estaliennes, l'armée principale de l'Anarchisme Renouvelé ; en cas de conflit armé sur le sol kartvélien, l'armée kartvélienne serait une force populaire capable d'employer une grande partie de sa propre population pour se défendre face à un ennemi certes supérieur mais qui s'empêtrerait dans une guerre insurrectionnelle de masse où la majorité de la population expulserait l'ennemi des frontières nationales par le harcèlement constant, la guérilla et les méthodes insurrectionnelles. Les réformistes estiment cette approche comme réductrice et servile, l'armée kartvélienne n'est pas destinée à cirer les bottes de l'Armée Rouge dans les conflits extérieurs qui ne concernent guère la Kartvélie ; au contraire, l'armée kartvélienne doit adopter une doctrine de combat professionnelle, basée sur une force mécanisée et une aviation de qualité capable de mener une tactique de choc et effroi contre toute force armée conventionnelle afin de protéger le sol national. Deux visions donc très différentes de la guerre et de la façon de mener celle-ci s'opposent. Au sommet de la hiérarchie militaire se trouve Husik Dzhugashvili, le chef d'état-major de l'armée kartvélienne rallié à la Révolution. Celui-ci n'est rien de moins qu'un agent estalien dans les faits : sa solde est entièrement dûe au SRR et le général suit en grande partie les intérêts estaliens en priorité. Tant que son existence en tant que chef d'état-major existe, l'emprise du SRR et de l'Estalie sur l'armée kartvélienne restera importante et permettra certainement à l'Estalie de faire avancer ses propres projets. En bas de la hiérarchie, pourtant, les généraux des régiments et autres unités de l'armée kartvélienne ralliée à la Révolution sont majoritairement opposés à Husik Dzhugashvili, et ce parmi toutes les factions politiques. Les réformistes le voient comme un pion de l'Estalie et comme un conservateur corrompu qui empêche l'armée de se réformer et les radicaux le voient comme un général corrompu qui refuse de changer la structure militaire par peur du changement. Malgré cette opposition, Husik Dzhugashvili dispose de ses propres partisans dans la société civile et dans l'état-major : tant que cette clique sera au pouvoir, Husik Dzhugashvili conservera son poste d'état-major et par extension, le SRR aura le contrôle sur l'armée kartvélienne et sur les décisions qu'elle prendra.

La structure de l'armée est également très disparate. En effet, actuellement, l'armée kartvélienne est divisée en deux structures propres : l'armée régulière et les milices politiques paramilitaires, ces deux structures étant elles-mêmes divisées en plusieurs entités antagonistes. L'armée régulière kartvélienne est composée du 1e Régiment de Chasseurs et du 1e Régiment d'Infanterie, les deux unités principales de l'armée kartvélienne qui regroupe le gros de l'armée, ainsi que le SSTG qui a fini par regrouper l'ensemble des forces spéciales de l'armée. Ces trois composantes de l'armée se livrent déjà entre elles une forme de guerre d'influence politique : le SSTG est majoritairement radical, le 1e Régiment de Chasseurs est surtout composé de réformistes et le 1e Régiment d'Infanterie est pour le coup très cosmopolitique et regroupe énormément de tendances politiques, de la gauche à la droite. En face, les milices politiques paramilitaires sont beaucoup plus disparates et éparpillées sur le sol national, sans entraînement concret mais celles-ci accomplissent dans plusieurs communes (notamment en ville) le rôle de la police (dissoute dans de nombreuses communes), commettant aussi des exactions durant leur mission de maintien de l'ordre. Certaines milices sont simplement apolitiques, se contentant d'être le bras armé des communes, d'autres sont indépendantes des communes et sont souvent des milices politiques (radicales, réformistes, eurycommunistes) se comportant le plus souvent comme des mafias armées et répondant aux ordres de l'Assemblée (le centre de décision de la faction radicale) ou de l'Opéra (le centre décisionnaire des réformistes). En somme, ces milices, en plus de se disputer entre elles pour les trafics illégaux ou le contrôle des communes, mènent aussi une forme de conflit permanent avec l'armée régulière, souhaitant la dissolution ou au moins la perte de puissance des militaires afin de monopoliser la violence armée dans le pays en retirant le plus de moyens de coercition de l'armée contre les milices. Ces milices assurent jouer un rôle de contre-pouvoir dans le cadre de la crise que touche le pays pour éviter soi-disant un Coup d'Etat militaire, une justification douteuse qui vise, pour beaucoup, à monopoliser le pouvoir régalien dans plusieurs communes.

Enfin, au-delà de toutes ces fissures qui font de l'armée kartvélienne une épave vivante, c'est directement l'armée qui est visée. L'armée est tout simplement déclassée, conséquence à la fois du délaissement de l'armée par la République dont le réarmement sous la pression estalienne a été relativement insuffisante et des conséquences directes de la Révolution. La chaîne de commandement est complexe et inefficace, encombrée par des obstacles bureaucratiques insurmontables la plupart du temps et par des procédures de vérification passant par des officiers chargés de rôles de faible envergure qui encombrent la chaîne de commandement. La disparition de l'aviation d'une part et surtout la faiblesse de l'artillerie montrent une faible expérience de l'armée dans la coordination interarmes, les officiers durant la République avaient du mal à se coordonner avec les autres armes à cause d'une très mauvaise organisation et une correspondance interposée encombrante entre les unités d'infanterie et l'artillerie par exemple. On constate aussi une absence ou une faiblesse des doctrines militaires kartvéliennes, la majorité des officiers ont étés formés au siècle précédent et malgré le Saïdan, les tactiques de combat restent largement inspirés de théories développés au milieu du XXe siècle dans le monde universitaire militaire kartvélien, peu adaptée aux conflits contemporains. La formation est aussi problématique. La formation initiale est insuffisante et l'armée ne dispose d'aucun dispositif de suivi de formation de ses troupes qui n'ont reçus que l'entraînement de base (en dehors des forces spéciales), beaucoup de troupes ne sont même formées aux menaces modernes comme les combats de guérilla ou la lutte contre le terrorisme, sans oublier les méthodes d'instruction obsolètes de l'armée. Suite à la Révolution, les régiments et les unités (souvent celles de première ligne) sont incomplètes et parfois plus d'un tiers des soldats manquent à l'appel soit à cause des désertions après la Révolution, soit à cause de la mauvaise organisation chronique des troupes dispersées sur tout le territoire. On constate donc que dans certains régiments, les unités sont en sous-effectif chroniques, sans oublier que la crise institutionnelle a complètement réduit à néant le système de recrutement dans les zones rurales. Le matériel, en dehors de l'équipement d'infanterie qui est considéré comme relativement bon, reste obsolète ou mal entretenu dans le reste des cas ; la disparition de l'industrie de la défense avec la crise économique et la Révolution rend l'armée kartvélienne dépendante de la fourniture de munitions et de pièces détachées importées d'Estalie, sans oublier que le matériel n'est en général pas adapté au terrain, que ce soit au climat ou au relief. La logistique, c'est pas mieux : les chaînes d'approvisionnement de l'armée sont faibles, rompues voir délocalisées en Estalie, les infrastructures de transport sont réquisitionnées par le Comité de Reconstruction, délaissant les besoins logistiques et stratégiques de l'armée et le matériel sensible manque de capacités de stockage sécurisé, ce qui permet aux milices ainsi qu'aux militaires mal intentionnés de voler du matériel dans le cadre du trafic d'armes. L'armée dispose de capacités très limitées pour la maintenance de ses équipements, elle manque de pièces détachées et de techniciens qualifiés, dépendant en grande partie du service logistique de l'Armée Rouge pour la réparation de ses véhicules et de son matériel le plus complexe. Le renseignement n'est pas meilleur : la coordination entre les services de renseignement militaire et civil est quasi-inexistante, l'armée ne dispose d'aucun système de collecte et d'analyse moderne et les services de renseignements kartvéliens sont réduits à un siège social d'une centaine d'employés mal formés suite aux purges post-révolutionnaires. Enfin, l'armée manque de services médicaux, elle ne dispose quasiment pas d'équipements ou d'un personnel qualifié pour les évacuations médicales et les bases militaires posent de sérieux problèmes d'hygiène et de santé très récurrents.

L'armée est donc dans un sale état et il est clair que les capacités de la Fédération des Communes de Kartvélie à s'engager dans un conflit quelconque, avec ou sans l'Estalie d'ailleurs, ainsi que la capacité des Kartvéliens à gérer eux-mêmes le terrorisme sur leur sol dépendra à la fois des vainqueurs et des vaincus de cette grande lutte d'influence qui se joue au sein de l'armée ainsi que l'avancement des réformes militaires afin de rendre avant tout l'armée kartvélienne efficace.


Statut de l'armée kartvélienne :

  • Trafics illégaux au sein de l'armée (drogue, armes, êtres humains, etc.) : Extrêmement récurrents (4).

  • Exactions commises par l'armée régulière : Très courantes (4).

  • Influence des jeunes/anciens officiers : Légère influence de la nouvelle génération (1).

  • Balance des pouvoirs entre radicaux/réformistes : Légère influence réformiste (1).

  • Corruption dans l'armée : Moyennement présente (3).

  • Balance des pouvoirs entre l'armée régulière et les milices : Fort pouvoir régulier (4).

  • Tensions entre milices et réguliers : Modérées (2).

  • Mainmise des miliciens sur le territoire : Modérée (2).

  • Menace d'un Coup d'Etat militaire (colère militaire) : Très faible (1).

  • Mainmise du SRR sur l'armée kartvélienne : Totale (5 / tant que Husik Dzhugashvili ou un de ses partisans est chef d'état-major, cet indicateur est bloqué).

  • Progression des réformes militaires : 11%.

  • Note HRP : ce RP est ouvert, il peut être impacté par des opérations d'ingérence étrangère si celles-ci sont destinées à ce RP. Un bilan vous sera proposé à chaque action d'ingérence dans les affaires militaires. Toute action devra se faire dans tous les cas dans le topic des Activités Etrangères.
    Le Grand Nettoyage :

    La Justice frappe.


    La Révolution Brune n'a pas été une étape facile pour l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie, celle-ci a été malmenée à la fois par les forces terroristes qui ont pris le contrôle des villes durant la Révolution et qui n'ont pu être repoussées que grâce à l'intervention estalienne. On ne peut donc que constater l'échec que fut les forces armées loyales à la Révolution qui peut être imputé à la fois par les circonstances mais pas seulement. En effet, la Révolution a pu mettre à la lumière du jour les défaillances structurelles et techniques de l'armée kartvélienne dû à l'incompétence et surtout au manque de préoccupation sérieuse qu'a pu avoir la République avant la Révolution. Ainsi, les problèmes se sont accumulés discrètement au cours des années avant de finalement éclater et devenir une affaire d'intérêt publique pour l'ensemble des Kartvéliens après la Révolution, nos citoyens constatant l'état déplorable de ses forces armées d'une part, l'effet de tromperie des campagnes de publicité de l'ancienne République sur la soi-disante force militaire kartvélienne et surtout le comportement immoral des militaires. En effet, c'est un secret pour personne : le moral de l'armée kartvélienne est exceptionnellement bas et la discipline manque à l'appel. Les conditions de vie médiocres, la surcharge de travail, le manque de reconnaissance de la société civile envers l'armée et surtout la très faible rémunération des militaires a ruiné le moral des soldats kartvéliens. Tout cela a entraîné à son tour l'insubordination des soldats avec des cas de plus en plus fréquents d'absentéisme et de désertion (jusqu'à 10% des soldats dans certaines unités désertent ou s'absentent sans permission), notamment au sein des forces d'anciens conscrits qui sont devenus actifs à temps plein, faute d'avoir pu trouver un travail dans le civil avec la crise économique post-révolutionnaire. En plus de cela, il faut ajouter une forme de bizutage assez fréquent au sein des forces armées, une pratique assez répandue en somme dans les rangs de l'armée qui est souvent tolérée par les officiers et qui entraîne des abus physiques et psychologiques graves. Les cas de bizutages dans l'armée se multiplient et sont même dévoilés au public : autant dire que les nouvelles recrues, avec ce type de récits, ne se pressent pas au portail des bureaux de recrutement (sans oublier le taux de suicide chez les nouvelles recrues qui augmente de façon exponentielle). On recense depuis Février près de 2500 cas d'agressions physiques entre soldats. L'absence de sanctions et le fait que les officiers ferment souvent les yeux sur ces abus perpétue le problème. Les conditions de vie sont également difficiles pour les militaires : les coupes budgétaires récurrentes du Comité de Reconstruction en faveur de la reconstruction de l'économie kartvélienne a entraîné à son tour un grand nombre de problèmes dans la vie quotidienne des militaires qui se sont ajoutés aux problèmes structurels déjà inhérents de l'armée. Les logements sont inadaptés avec beaucoup de casernes qui sont souvent surpeuplées ou en mauvais état (dans certaines communes, les casernes hébergent jusqu'à 150% de leur capacité prévue, créant ainsi des conditions insalubres), la qualité de la nourriture est assez mauvaise avec des rations alimentaires insuffisantes ou de mauvaise qualité (25% des rations alimentaires ne répondent pax aux normes de qualité minimale selon certains rapports internes) qui entraîne à son tour des problèmes de santé et multiplie les cas d'intoxication alimentaire. Pour ne rien arranger, l'armée manque de personnel médical qualifié et d'accès aux infrastructures médicales adaptées pour les militaires en mauvaise santé.

    A cela, nous devons ajouter un recrutement désuet (pour ne pas dire obsolète et archaïque) qui oblige les militaires à faire preuve d'enrôlement forcé compte tenu de la faible réputation de la vie militaire chez les civils (20% des recrues échouent aux tests physiques ou psychologiques requis avant leur déploiement ce qui démontre un usage trop fréquent du recrutement forcé). Les relations interethniques et même linguistiques sont également importantes, les minorités sont souvent victimes de discrimination dans la progression de leur carrière ou dans leurs conditions de vie, les kartulis sont largement mis en avant par rapport aux ossètes, aux arméniens, aux abkhazes ou aux russes qui sont largement sous-représentés voir inexistants. La corruption y est systémique avec des détournements de fonds réguliers à divers niveaux hiérarchiques ce qui entraîne un gaspillage évident des ressources financières de l'Etat destinés à la défense (environ 10% du budget de la défense semble déjà avoir été détourné), pourtant déjà relativement limitées. Enfin, les problèmes sont également idéologiques avec une perte de foi dans l'idéologie avec une désaffection importante envers le système communiste et son discours, l'influence républicaine et libérale continue de subsister et de contribuer à une perte évidente de loyauté au sein de l'armée même s'il est évident que ce manque de loyauté se situe davantage chez les militaires du rang que chez les officiers et les sous-officiers qui, pour la plupart, ont rejoints volontairement les rangs de la Révolution en Février 2015 (par idéologie ou par opportunisme).

    Discipline et justice militaire :

    Afin de restaurer un semblant de discipline au sein des forces armées et de faire respecter le légalisme au sein de l'armée afin que celle-ci ne se comporte plus au sein du pays comme une troupe de bandits itinérants, le Comité Exécutif a décidé de frapper fort en proposant une politique de répression stricte de l'indiscipline au sein des forces armées, avec une forte approbation au sein du Parlement Fédéral. La tolérance zéro est mise en avant : tout acte d'insubordination, même mineur, doit être traité avec une grande sévérité. Le Comité Exécutif mettra en place une série de règlements de sanctions qui prévoient en somme la mise en place de détentions, d'amendes et de réductions des permissions en cas d'indiscipline. Les infractions les plus graves telles que les refus d'ordre direct, les mutineries ou encore les violences faites aux civils kartvéliens peuvent entraîner un jugement accéléré par un tribunal militaire et dans certains cas, l'exécution des mutins peut être décidée. En plus de cela, la Constitution ayant récemment mis en place des tribunaux militaires, ces derniers seront mis en place proches de chaque garnison de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie afin de juger rapidement tout acte d'indiscipline dans un délai relativement court. Une loi sera promulguée afin que les procès soient non seulement publics (comme le prévoit la Constitution) mais que procès au sein du tribunal militaire soit exposé au reste de l'unité dont l'accusé fait partie, les soldats devant faire partie du public du tribunal durant le procès. Le tout doit servir d'exemple et les tribunaux militaires, contrairement au domaine civil, répondent directement au Comité Exécutif et ont pour ordre d'être le plus dur possible. Des canaux anonymes sur Internet seront également mis en place par le gouvernement fédéral afin de permettre aux soldats de signaler les actes d'indiscipline ou de corruption, les soldats ayant dénoncés les comportements contraires à la discipline militaire peuvent recevoir par la suite des primes supplémentaires en cas de fait avéré d'acte d'indiscipline ou de corruption. Toute dénonciation infondée est au contraire sanctionnée de lourdes amendes.


    Règlement disciplinaire de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie a écrit :
    Article 1.

    1. Le service des armes, l'entraînement au combat, les nécessités de la sécurité et la disponibilité des forces exigent le respect par les militaires d'un ensemble de règles qui constituent la discipline militaire, fondée sur le principe d'obéissance aux ordres.
    2. Le militaire adhère à la discipline militaire, qui respecte sa dignité et ses droits.
    3.La discipline militaire répond à la fois aux exigences du combat et aux nécessités de la vie en communauté. Sa forme est différente dans le service et en dehors du service, où elle a pour objet d'assurer la vie harmonieuse de la collectivité.


    Chapitre Ier : Hiérarchie et commandement

    Article 2.

    1.L'organisation des armées et formations rattachées est fondée sur la hiérarchie qui définit la place de chacun et son niveau de responsabilité par l'ordre des grades, et, dans chaque grade, par l'ordre d'ancienneté.
    2.Sous réserve des dispositions de l'article 3 du présent règlement, les militaires dans l'exercice de leur fonction sont subordonnés les uns aux autres selon l'ordre hiérarchique.
    3.La hiérarchie particulière de chaque corps ainsi que, le cas échéant, sa correspondance avec la hiérarchie générale définie par le statut général des militaires sont précisées par le statut particulier de chaque corps.
    4.Le grade consacre l'aptitude à occuper des emplois d'un certain niveau, à assumer la responsabilité et à exercer l'autorité qui y sont attachées.
    5.Le titulaire d'un grade a le devoir de faire respecter les règles générales de la discipline par tous les militaires qui sont placés au-dessous de lui dans l'ordre hiérarchique, même s'ils ne relèvent pas fonctionnellement de son autorité.
    6.Tout militaire est tenu de se conformer aux instructions et d'obtempérer aux injonctions d'un autre militaire, même placé au-dessous de lui dans l'ordre hiérarchique, si ce dernier est en service et agit pour faire respecter les ordres qu'il a reçus.


    Article 3.

    1.L'autorité est liée à la fonction. Celui qui la détient assume personnellement la responsabilité des actes nécessaires à son exercice. Elle respecte l'ordre hiérarchique, sauf lorsqu'elle est assurée par le titulaire d'une lettre de service ou d'une lettre de commandement.
    2.Elle peut être entière ou limitée à un ou plusieurs domaines particuliers, en fonction de nécessités opérationnelles, techniques ou administratives et peut s'exercer de façon permanente ou occasionnelle.
    3.Tout militaire qui exerce, même par suppléance ou par intérim, une fonction est investi de l'autorité et de la responsabilité afférentes à cette fonction.
    4.L'autorité attachée à une fonction ne peut être déléguée que dans les cas où le texte réglementaire qui l'instaure l'autorise.
    5.La délégation de pouvoir dégage la responsabilité du délégant pour les actes pris en vertu de cette délégation.
    6.Lorsque le titulaire d'une fonction charge l'un de ses subordonnés d'agir en ses lieu et place, sa responsabilité demeure entière.
    7.Tout commandant de bâtiment de la flotte, d'aéronef ou de véhicule a autorité à ce titre sur toutes les personnes présentes.


    Article 4.

    1.Le commandement de certaines formations administratives procède des pouvoirs du Comité Exécutif et est exercé en son nom par les titulaires désignés. Ces derniers sont investis au cours d'une cérémonie publique et reçoivent un titre de commandement délivré dans les conditions fixées par une instruction du ministre de la défense. Ils peuvent être révoqués à tout moment sous décision du Président de la Fédération ou du Parlement Fédéral.
    2.Le commandement d'une formation administrative ou d'une unité qui lui est subordonnée implique, à la fois, le droit et l'obligation d'exercer l'autorité sur tout le personnel la constituant.
    3.Les fonctions de direction sont assimilées à celles de commandement.

    Chapitre II : Devoirs et responsabilités du militaire

    Article 5.

    Tout militaire peut être appelé soit à donner des ordres en tant que chef, soit à en recevoir en tant que subordonné. L'une ou l'autre de ces situations comporte les obligations générales suivantes :

    1. Membre des armées et des formations rattachées, le militaire doit :
  • obéir aux ordres reçus conformément à la loi ;
  • se comporter avec honneur et dignité ;
  • observer les règlements militaires et en accepter les contraintes ;
  • respecter les règles de protection du secret et faire preuve de réserve lorsqu'il s'exprime, notamment sur les problèmes militaires ;
  • prendre soin du matériel et des installations appartenant aux armées et formations rattachées ou placés sous leur dépendance ;
  • prêter main-forte aux agents de la force publique si ceux-ci requièrent régulièrement son aide ;

  • 2. Exerçant une fonction dans sa formation, il doit :
  • apporter son concours sans défaillance ;
  • s'instruire pour tenir son poste avec compétence et contribuer à la valeur collective de sa formation ;
  • s'entraîner en vue d'être efficace dans l'action ;
  • se préparer physiquement et moralement au combat.

  • Article 6.

    Dans l'exercice de l'autorité, le militaire :
  • prend des décisions et les exprime par des ordres ;
  • assume la responsabilité entière des ordres donnés et de leur exécution ainsi que leurs conséquences pénales, cette responsabilité ne pouvant être dégagée par la responsabilité propre des subordonnés ;
  • a le droit et le devoir d'exiger l'obéissance des subordonnés ; il ne peut ordonner d'accomplir des actes contraires aux lois de la Fédération ;
  • respecte les droits des subordonnés ;
  • informe les subordonnés dans la mesure où les circonstances et la conservation du secret le permettent ;
  • récompense les mérites ou sanctionne les fautes dans le cadre des attributions attachées à sa fonction ;
  • porte attention aux préoccupations personnelles des subordonnés et à leurs conditions matérielles de vie ; il veille à leurs intérêts et, quand il est nécessaire, en saisit l'autorité compétente ;
  • veille à la formation et à la préparation de ses subordonnés dans le cadre des activités de service.

  • Article 7.

    1. Le subordonné exécute loyalement les ordres qu'il reçoit. Il est responsable de leur exécution. En toutes occasions, il cherche à faire preuve d'initiative réfléchie et doit se pénétrer de l'esprit comme de la lettre des ordres.
    2. Le subordonné a le devoir de rendre compte de l'exécution des ordres reçus. Quand il constate qu'il est matériellement impossible d'exécuter un ordre, il en rend compte sans délai.
    3. Le subordonné ne doit pas exécuter un ordre prescrivant d'accomplir un acte manifestement illégal ou contraire aux lois fédérales.


    Article 8.

    1. L'efficacité au combat exige que chaque militaire participe à l'action contre l'ennemi avec énergie et abnégation, y compris au péril de sa vie, jusqu'à l'accomplissement de la mission reçue.
    2. Le chef conduit la lutte et poursuit le combat jusqu'au succès ou à l'épuisement de tous ses moyens. Il stimule la volonté de combattre et maintient en toutes circonstances l'ordre et la discipline. Il prend toutes dispositions pour qu'aucun document important ni matériel utilisable ne tombe aux mains de l'ennemi. En cas de regroupement fortuit d'unités relevant de différents commandements et coupées de leur chef, le commandant de l'unité le plus ancien dans le grade le plus élevé prend le commandement de l'ensemble. Il confirme à ces unités leurs missions et, le cas échéant, en fixe une nouvelle à celles qui ne seraient plus en mesure d'exécuter leur mission initiale.
    3. Le militaire, seul ou comme membre d'une formation ou d'un équipage :
  • met tout en oeuvre pour atteindre l'objectif désigné ou tenir le poste qui lui est assigné ;
  • sert les armes ou le matériel dont il a la charge et assure au mieux le service des armes ou des matériels collectifs dont le personnel a été mis hors de combat ;
  • évite la capture et rejoint la formation ou l'autorité la plus proche si, dans l'impossibilité de remplir sur place sa mission, il ne peut plus recevoir d'ordres de ses chefs.
  • En aucun cas il ne doit :
  • abandonner des armes et des matériels en état de servir, le drapeau ou l'étendard de sa formation ;
  • entrer en rapport avec l'ennemi ;
  • se rendre à l'ennemi avant d'avoir épuisé tous les moyens de combattre.
  • 4. Quand tous les chefs sont hors de combat, le militaire le plus apte prend le commandement et poursuit le combat.
    5. Fait prisonnier, tout combattant reste un militaire dont le devoir est d'échapper à la captivité, de résister aux pressions et de chercher à reprendre le combat.


    Chapitre III : Droits du militaire

    Article 9.

    1.Tout militaire a le droit de s'exprimer librement dans le respect des dispositions du statut général des militaires.
    2.Le militaire peut individuellement saisir de propositions visant à améliorer les conditions d'exécution du service ou la vie en communauté ainsi que de questions relatives à sa situation personnelle soit l'autorité supérieure, soit, s'il y a lieu, les organismes créés à cette fin.
    3.Les manifestations, pétitions ou réclamations collectives sont interdites.

    Article 10.

    Tout militaire peut saisir les officiers généraux inspecteurs de la police d'une question relative à sa situation personnelle, aux conditions d'exécution du service ou à la vie en communauté. Les motifs de la demande d'audience doivent être fournis à l'avance sous peine de sanctions.

    Chapitre IV : Règles de service

    Article 11.

    Les militaires participent à la prise des décisions relatives à la vie courante de leur unité.

    Article 12.

    Dans l'intérêt du service, le Comité Exécutif ou le commandement peut imposer aux militaires relevant de son autorité de résider soit dans des limites géographiques déterminées, soit à l'intérieur du domaine militaire.

    Article 13.

    1. Tout militaire en service porte l'uniforme. Dans certaines circonstances, le Comité Exécutif ou le commandement peut autoriser ou prescrire le port de la tenue civile en service pour les militaires relevant de son autorité.
    2. L'uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires. Il doit être porté, au complet, avec la plus stricte correction.
    3. La coupe de cheveux, le port de la barbe, des bijoux et ornements divers sont soumis aux exigences de l'hygiène, de la sécurité et du port des effets et équipements spéciaux.
    4. L'uniforme ne peut être porté en dehors du service militaire sous peine de sanctions.


    Article 14.

    1.En uniforme, tout militaire doit le salut aux autres militaires en uniforme placés au-dessus de lui dans l'ordre hiérarchique.
    2.Tout militaire salué doit rendre le salut.


    Article 15.

    Dans les enceintes et établissements militaires, à bord des bâtiments de la flotte et en général dans les lieux de séjour militaire, il est interdit :
    1. De se livrer à des jeux d'argent ;
    2. De procéder à des collectes, souscriptions ou loteries ;
    3. D'introduire des spiritueux, des substances ou plantes classées comme stupéfiants, des toxiques, des matières inflammables ou explosives.


    Article 16.

    1. Le Comité Exécutif ou le commandement est habilité à restreindre l'usage de moyens de communication et d'information, quels qu'ils soient, pour assurer la protection des militaires en opération, l'exécution de la mission ou la sécurité des activités militaires. La détention et l'usage d'appareils photographiques, cinématographiques, téléphoniques, télématiques ou enregistreurs ainsi que de postes émetteurs ou récepteurs de radiodiffusion ou télévision dans les enceintes et établissements militaires ou en campagne, dans les cantonnements et véhicules, ainsi qu'à bord des bâtiments de la flotte et des aéronefs, sont interdits en dehors du matériel de même nature fourni directement par les installations et établissements militaires.
    2. La publication ou la cession de films, de photographies ou d'enregistrements pris dans les enceintes, établissements militaires, bâtiments de la flotte et aéronefs, ou à l'occasion d'opérations, de manoeuvre ou de toute autre activité militaire est interdit.


    Article 17.

    1. Les armes ne sont portées qu'en tenue militaire. Les armes sont obligatoirement portées par les militaires lorsqu'ils participent à l'encadrement de militaires en armes ou lorsqu'ils en ont reçu l'ordre du commandant de leur formation administrative pour l'exécution de missions particulières.
    2. Il est interdit aux militaires de détenir dans les enceintes et établissements militaires ou en campagne, dans les cantonnements et véhicules, ainsi qu'à bord des bâtiments de la flotte et des aéronefs, et de porter, même en uniforme, une arme personnelle.

    Ce nouveau règlement disciplinaire pour les forces armées devra être signé par chaque soldat et officier sous peine de sanctions immédiates et sera introduit dans chaque garnison de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie. Les académies militaires mobiliseront plusieurs équipes mobiles d'instruction à travers le pays afin de former dans une durée de trois semaines maximum les unités pour la compréhension du nouveau règlement, des sanctions appliquées en cas de faux pas et les devoirs et droits que les soldats doivent respecter. A la fin de ces formations, un test obligatoire sur la discipline militaire et ses procédures sera mis en place et devra ainsi catégoriser les profils les plus indisciplinés de l'armée en fonction des résultats et devra permettre l'établissement d'une liste de suivi des indisciplinés afin de les exposer potentiellement à des poursuites judiciaires du tribunal militaire de leur unité. Avec l'aide de l'Estalie, le Comité Exécutif prévoit également la mise en place d'une base de données centralisée basée sur la structure du SOES estalien afin de suivre les infractions disciplinaires de chaque militaire qui devront être mises à jour régulièrement par la police militaire au sein des unités. Les soldats qui ont plusieurs infractions mineures recevront des sanctions cumulatives tandis que les récidivistes seront spécialement visés pour des mesures exemplaires pour leurs autres camarades.

    La justice martiale, à son tour, va être renforcée drastiquement. Les refus d'obéir à un ordre direct devront recevoir au moins six mois de détention dans une prison militaire pour l'accusé et les actes de mutinerie ou de violence contre un supérieur mèneront à une expulsion immédiate de l'armée et les sanctions peuvent aller de dix ans de détention à une mise à mort pure et simple. Les officiers supérieurs verront leurs compétences élargies envers leurs subordonnés avec le pouvoir d'imposer des sanctions immédiates sans attendre un jugement formel pour les infractions mineures. Les commandants devront néanmoins rendre compte à la police militaire chaque trimestre les mesures disciplinaires appliquées dans leurs unités.

    Enfin, la police militaire sera revue au sein de l'armée avec la mise en place d''unités spéciales disciplinaires nommés l'Unité Spéciale de Discipline et de Supervision (USDS) qui agiront comme des commissaires politiques et disciplinaires dans les rangs de l'armée afin d'intervenir en cas de mutinerie ou d'indiscipline, ces unités disposent du pouvoir d'exécuter sommairement les soldats mutins ou faisant acte de banditisme. Ces unités seront également chargées d'effectuer des inspections régulières et inopinées des unités afin d'y détecter les défaillances disciplinaires et identifier les responsables (gradés ou non) des comportements non conformes au règlement. Chaque unité recevra une note basée sur son respect des standards disciplinaires. Ils doivent jouer un rôle dans l'encadrement psychologique des troupes en promouvant les valeurs militaires fondamentales telles que la loyauté, l'obéissance ou la ferveur révolutionnaire. L'USDS est organisé autour d'un commandement très centralisé afin un directeur de la discipline militaire (un général rattaché directement au Comité Exécutif) qui dirige l'USDS qui est ensuite divisé en deux quartiers généraux régionaux qui sont des bureaux responsables de la coordination locale des opérations et des inspections. Chaque unité militaire de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie (bataillons) seront accompagnés par un commissaire de discipline spécialement formé dans la discipline militaire et indépendant de la chaîne de commandement traditionnelle. Il sera chargé de superviser les officiers et les soldats pour s'assurer qu'ils respectent le règlement militaire, ils détiennent le pouvoir de sanction immédiate ou de transmission des cas graves aux tribunaux militaires et fournissent au quartier général régional des rapports hebdomadaires sur l'état de la discipline dans leur unité. L'USDS se charge également de réhabiliter les fautifs par un programme de redressement intensif pour ceux ayant commis des infractions mineures. Evidemment, pour éviter que l'USDS soit lui-même sujet aux abus et à l'indiscipline, le recrutement sera très rigoureux avec une sélection parmi les officiers et les sous-officiers les plus exemplaires avec des tests psychologiques et moraux stricts et réguliers afin de garantir l'intégrité des commissaires. Ils recevront à la fois une formation militaire avancée sur la maîtrise des tactiques d'intervention et de désarmement des mutins, une formation juridique afin d'acquérir des connaissances approfondies sur les lois militaires et le règlement disciplinaire et enfin une éducation idéologique afin qu'ils puissent transmettre les valeurs révolutionnaires et l'obéissance dans les rangs.


    Changements du statut de l'armée kartvélienne :

  • Exactions commises par l'armée régulière (-1) : les soldats sont moins prompts à aller piller les populations locales afin de ne pas se faire fusiller par le commissaire.
  • Corruption dans l'armée (-1) : le système de dénonciation anonyme pour les militaires dissuade une certaine partie des militaires à ne pas tenter le diable.
  • Colère dans l'armée (+1) : très peu de militaires apprécient ce serrage de vis très autoritaire du gouvernement.
  • Avancement des réformes militaires : +2%

  • Contrôler les milices :

    .


    Dans la continuité de la Révolution Brune, lorsque le gouvernement s'est effondré et ce qui restait de l'armée kartvélienne se divisa entre ceux qui continuèrent de résister au nouveau régime et à ses alliés estaliens et ceux qui restèrent sous la bannière de la nouvelle Fédération des Communes, les communes qui avaient su émerger du chaos au sein de la Fédération n'avaient aucune confiance dans la protection de leurs droits. Certains s'armèrent donc, créant des milices rattachées à leurs communes respectives afin de protéger leurs intérêts, leurs possessions et leurs libertés face à un régime dont la direction démocratique laissait un doute subsister au sein de la population : ce régime sera-t-il réellement démocratique ? Bien que les populations urbaines étaient généralement convaincues, bercés par la propagande du SRR estalien, que la Fédération était démocratique et anarchiste avant tout, les campagnes restaient étroitement liés aux valeurs conservatrices d'une Kartvélie. Ce n'est pas pour rien par ailleurs que l'électorat de la droite kartvélienne était en grande partie rurale. La nature méfiante des populations rurales les forcèrent donc à s'autonomiser. Pour beaucoup, l'effondrement de la République avait constitué un choc, les scènes de guerre aux frontières et dans les villes avaient fait craindre le pire à beaucoup et les affrontements entre réformistes et radicaux dans la capitale avant que les Estaliens ne s'interposent en médiateurs avait fait craindre également l'ombre de la guerre civile.

    Bien que conservateurs pour beaucoup, les ruraux s'organisèrent en communes, point dans un idéal libertaire ou anarchiste quelconque comme le voyait alors le gouvernement provisoire mais par sécurité et particularisme pour beaucoup. La commune, c'était le moyen de rester autonome, de "rester tranquille" et par conséquent, pour conserver cette autonomie chérie, il fallait les moyens de la défendre. C'est là que les milices entrent en jeu. Les milices ne se sont pas constituées par hasard au départ : flot de déserteurs de l'armée kartvélienne, émergence du marché noir post-révolutionnaire, croissance du trafic illégal d'armes. A vrai dire, la presque quasi-totalité des milices constituées dans l'immédiat post-révolutionnaire ont obtenues leurs armes illégalement, souvent en achetant ces armes à des unités ayant désertés leurs postes, en achetant leurs armes à des militaires corrompus ou en se servant juste soi-même dans les dépôts souvent peu gardés de l'armée kartvélienne alors en pleine réorganisation. Aujourd'hui, si le trafic d'armes se régule petit à petit et que les militaires en eux-mêmes deviennent moins une source de problèmes du fait du renforcement autoritaire de la discipline, des règlements intérieurs et de la répression systémique au sein des rangs, il n'en reste pas moins que chaque semaine, une partie des stocks de l'armée finissent entre les mains des miliciens.

    Qui sont ces miliciens à proprement parler ? Au début, on peut effectivement attester que ce n'étaient que de simples citoyens, souvent ceux de la commune ayant déjà effectué leur service militaire sous la République. Ces derniers ont donc parfois une certaine expérience militaire et parfois ont déjà effectués leur baptême du feu au Saïdan. Au début, ce ne furent que des milices d'autodéfense, faites pour protéger les communes des troubles sociaux qui secouaient la Kartvélie. Cependant, avec la stabilisation politique du régime et la diminution des violences politiques et sociales, les milices commencèrent à changer de nature. Si une partie vont rester effectivement apolitiques et se contenter de la protection de leurs communes respectives, certaines vont se détacher complètement de leurs communes d'origine et se politiser. Beaucoup, entraînés dans la rivalité entre réformistes et radicaux, vont se joindre aux bannières des deux clubs. Dans les faits, on constate qu'une partie non négligeable de la milice vont s'investir dans cette lutte politique, devenant de facto les forces paramilitaires des deux plus importants clubs du Parlement Fédéral. Il arrive donc fréquemment que ces deux forces paramilitaires se confrontent : parfois dans des rixes particulièrement violentes dans les rues des grandes villes mais aussi moins fréquemment en menant des escarmouches dans des zones isolées des lieux d'habitation. Bien que ces combats ne soient que peu meurtriers et n'impliquent aucune population civile la plupart du temps, ces escarmouches alimentent à petit feu un climat de guerre civile latent qui n'est retenu que par les interventions de l'armée régulière qui disperse elle-même les milices à coups de semonce. Lorsque ce ne sont pas des escarmouches, ce sont des enlèvements, des assassinats, des vols à main armée, tout un lot de tactiques empruntées à la mafia méridionale (il n'est d'ailleurs pas rare de voir les milices faire appel aux services mafieux kartvéliens pour résoudre leurs différends) qui laisse à n'importe quel observateur une impression de guerre de gangs étendu dans tout le pays (la proportion de radicaux et de réformistes étant réparti de façon très proportionnée dans tout le pays, il est difficile de définir des zones d'influences radicales ou réformistes, tant la carte électorale ressemble de fait à un puzzle féodal).

    On compte actuellement 5000 miliciens dans le pays (considérés ici comme réservistes dans l'atlas), avec une proportion non négligeable de politisés. Pour ainsi dire, on compte 4000 miliciens engagés politiquement en tant que paramilitaires (1900 dans les rangs des radicaux, 1800 dans les rangs des réformistes et environ 300 eurycommunistes, bien que les eurycommunistes aient tendance à être moins virulents). Pour le reste, on compte un millier d'apolitiques mais apolitique ne signifie pas saint pour autant : ces milices d'autodéfense agissent souvent comme des mafias locales, extorquant les populations et faisant preuve d'une grande violence dans leur mission de maintien de l'ordre.

    L'armée régulière, seul rempart contre la milice sauvage :

    Ce déchaînement de violence n'a évidemment pas échappé ni au Comité Exécutif, ni au Conseil à la Défense Nationale et encore moins à l'état-major kartvélien lui-même qui perd patience face aux violences persistantes dans l'arrière-pays qui mobilisent un grand nombre de troupes et de matériel qui ferait mieux d'être envoyé combattre la Rache dans le Saïdan. Il faut donc sécuriser les lignes arrières de l'armée régulière. Le problème est que l'état-major ne souhaite pas non enflammer trop vite les miliciens : la rhétorique des miliciens tourne autour de l'idée d'autogestion (concept auxquels eux-mêmes ne croient guère bien souvent, c'est un simple moyen de prendre les anarchistes à leur propre jeu) en exigeant le droit à autogérer la défense de sa commune. Le Comité Exécutif est divisé sur la question, premièrement car chaque club est réticente à l'idée d'affaiblir sa propre aile paramilitaire mais en même temps très enthousiaste quand il s'agit d'affaiblir celle des opposants. Si le Comité Exécutif ou le Parlement ne sont pas capables de s'entendre, alors c'est à l'armée d'agir. L'armée est théoriquement neutre sur la question, elle ne prend parti pour aucun des clubs et doit se contenter d'assurer son rôle de protecteur de l'intégrité de la Fédération. Les milices apportant le désordre et la désunion, leur neutralisation est donc prioritaire.

    Note du SRR (confidentielle).

    Sigle du SRR.

    Bien qu'il existe une volonté sous-jacente au sein de l'état-major kartvélien et parmi les officiers kartvéliens d'une suppression progressive de l'influence des milices dans la Fédération, cette volonté découle d'un esprit de compétition entre réguliers et irréguliers plus que pour des considérations politiques. Le réseau illicite d'armes, de drogue ou encore d'êtres humains en Kartvélie est devenu vaste, se reposant soit sur des réseaux déjà existants avant la Révolution, soit qui se sont développés sur la conjoncture d'instabilité politique post-révolutionnaire. Ce réseau agit quasiment comme un marché, chaque agent économique récupérant une part du marché pour lui et les dividendes qui en découlent. De ce fait, les officiers réguliers kartvéliens s'opposent aux miliciens non pas pour les affrontements et l'instabilité politique qu'ils engendrent par leurs méthodes mafieuses (puisque les militaires kartvéliens appliquent à peu de choses près les mêmes méthodes à vrai dire) mais à cause de la concurrence économique entre ces deux groupes sur les réseaux illicites qui parcourent de part en part la Kartvélie.

    Loin de nous satisfaire que l'armée kartvélienne est corrompue et pratique des activités illégales (à vrai dire, cette corruption entérine leur efficacité au combat, ce qui porte préjudice à nos troupes au Saïdan et fait de la Kartvélie un allié encore peu fiable et encombrant), nous devons jouer de cet esprit de concurrence entre les deux pour nous assurer d'abord le soutien de l'establishment militaire et la coopération des officiers dans les actions de leur état-major et donc nous assurer que les troupes kartvéliennes effectueront les tâches exigées. L'Estalie a tout intérêt aussi à éliminer les milices afin de stabiliser la Kartvélie et éviter une concurrence entre miliciens et militaires qui ne fait qu'accroître d'une part la violence sur le sol kartvélien et surtout renforce le réseau illégal d'armes et de drogue situé en Kartvélie car dans les faits, ce réseau s'enrichit au dépend de la croissance économique kartvélienne et surtout a des impacts directement sur l'économie estalienne puisque les armes illégales kartvéliennes arrivent parfois entre les mains des criminels estaliens. Il ne faut aussi pas oublier qu'une partie du réseau illégal d'armes de guerre qui sévit dans ce pays est détourné vers le Saïdan et renforce ainsi la Rache en armement, ce qui complique ainsi les opérations de l'Armée Rouge et mènent à la mort de braves camarades estaliens. Cette situation ne nous avantage donc pas réellement.

    Nous avons donc exigés auprès de Husik Dzhugashvili qu'il ordonne à son état-major et à ses officiers de sévir contre les milices. En premier lieu, il devra surtout s'affairer à neutraliser les milices réformistes et eurycommunistes et minimiser les dégâts sur les milices radicales, il est évident que le SRR ne souhaite pour le moment pas affaiblir les partisans kartvéïstes, entièrement favorables à l'Estalie, bien que ces milices radicales, une fois seuls acteurs, devront aussi disparaître, peut-être par des moyens plus conciliants. Il disposera du soutien financier du SRR pour atteindre son but et sera secondé par un agent du SAP.


    Pour ce faire, l'état-major a donc décidé d'agir par deux moyens d'actions : l'intégration et la dissolution. L'état-major a décidé de convoquer tous les représentants des milices en leur proposant le choix d'intégrer les forces armées kartvéliennes. Bien entendu, plusieurs concessions seront accordées aux miliciens. Tout d'abord, l'amnistie totale des miliciens. Pour beaucoup, ceux-ci ont déjà un casier judiciaire et un passif juridique assez élevé, certains sont reconnus comme de grands criminels (trafiquants, meurtriers, assassins ; généralement, les milices sont remplis de personnes peu fréquentables). L'amnistie est donc à la fois reconnue sur leur casier judiciaire (celui-ci sera effacé en entrant dans l'armée et les procès en cours seront transférés à un tribunal militaire qui effectuera l'abandon des poursuites) mais également sur leurs armes, pour la majorité d'entre elles obtenues illégalement. Ces armes seront considérés comme des armes de service (bien que la réglementation appuie l'idée qu'une arme de service appartient à l'armée, dans les faits, ce sont des armes personnelles pour la plupart et rares sont les poursuites judiciaires de militaires usant de leurs armes n'importe comment, c'est au contraire un cadre juridique parfait car l'appartenance de l'arme aux forces armées empêche tout tribunal civil d'engager des poursuites pénales en cas d'utilisation de celles-ci puisque c'est le tribunal militaire qui s'en occupe et n'engage généralement aucune poursuite). C'est donc une garantie dans les faits et une protection juridique qui est accordée aux miliciens. Deuxièmement, l'état-major propose aux milices une garantie d'une solde complète en toutes circonstances, ce qui devrait notamment compenser l'inconvénient majeur de ces miliciens en entrant dans l'armée : la diminution de leurs activités illégales. Enfin, bien entendu, tous les avantages en nature de l'armée leur sont offerts : droit au gîte, droit au logement, droit à la retraite militaire, droit aux avantages militaires (réduction des tarifs en transport en commun, majoration du salaire dans le retour au civil, etc.).

    Un certain nombre de milices, notamment les réformistes, vont accepter les propositions de l'armée du fait de certains avantages découlant naturellement de la proposition des forces armées, bien que ce soient souvent les milices aux méthodes les plus discutables qui acceptèrent cette idée du fait de l'amnistie proposée par les militaires. Personne ne sait si la loyauté de ces troupes subsistera et encore moins si ces hommes ne déserteront pas dans les prochains mois. Une seconde option existe néanmoins pour les miliciens : intégrer la structure de commandement militaire. On pourrait penser que ça revient au même mais pas réellement dans les faits. En effet, ceux qui vont intégrer l'armée seront incluses directement dans des unités régulières déjà existantes en fonction des besoins de ces unités dont les rangs sont généralement minés depuis 2015 par la désertion ou l'absentéisme régulier. Ceux qui intègrent la structure de commandement n'intègrent pas directement l'armée, ils ne sont pas considérés comme militaires mais comme paramilitaires en contrat avec l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie. Ils conservent une structure indépendante, la milice constituant une unité à part (au même titre qu'une division est séparée hiérarchiquement d'une autre) avec son propre commandement, sa propre structure interne et sa propre organisation mais elle répond cependant aux ordres venant de sa hiérarchie, prenant ses ordres directement de l'état-major kartvélien. Ce système agit comme compromis pour ceux souhaitant obtenir certaines garanties sans pour autant intégrer l'armée et de ce fait se dissoudre dans la masse armée car elle conserve une certaine autonomie des milices, leur évite le statut de militaire et ses contraintes juridiques mais les met directement sous le commandement de l'armée, ce qui leur assure une certaine sécurité et toujours la possibilité de discuter les ordres si jamais. On constate que ceux sont principalement les radicaux qui ont acceptés ce choix (sous contrainte du SRR).

    Ceux qui refusent d'intégrer l'armée doivent dissoudre leurs milices respectives. Bien entendu, de ceux qui ont refusés d'intégrer l'armée ou sa structure, aucune n'a acceptée de se dissoudre en dehors de quelques milices apolitiques très mineures et ne souhaitant pas s'attirer le courroux de l'armée. Ce sont principalement les milices eurycommunistes qui ont refusés de se soumettre à l'ordre de dissolution (ce qui peut être compréhensible, la faiblesse politique eurycommuniste les obligent à se retrancher partout où ils le peuvent, y compris en conservant une aile paramilitaire qui leur assure une certaine sécurité). En conséquence de ce refus, les troupes kartvéliennes ont débutés l'ordre de dissolution des milices visées.

    La dissolution : plume ou épée ?

    Bien que l'idée d'une dissolution refusée par les milices signifie dans l'image de beaucoup comme une nécessité d'employer la force armée pour résoudre le problème, l'état-major (sous le conseil du SRR) a proposé d'employer plusieurs tactiques en combinant pressions politiques, incitations économiques et, si nécessaire, l'usage de la force pour dissoudre les milices eurycommunistes sans forcément entraîner un conflit de basse intensité au coeur de la Kartvélie et choquer le Club Eurycommuniste. Tout d'abord, les militaires kartvéliens tenteront d'offrir des incitations financières et politiques aux miliciens en leur proposant d'acheter leurs armes (une milice désarmée n'est plus une milice) à un prix au-dessus des prix de marché habituels. L'amnistie conditionnelle leur sera offerte, certains chefs de milices pourront obtenir des garanties d'immunité ou des postes au sein de l'appareil d'Etat. Des propositions dans l'administration peuvent être proposés en fonction de la situation économique locale. Dans le cas où des postes au sein des gouvernements communaux locaux sont accessibles, l'armée nominera les miliciens les plus influents des groupes au sein de l'administration afin que ces derniers puissent disposer d'un emploi et de la sécurité de l'emploi habituel des fonctionnaires. Si les négociations échouent, l'armée devra utiliser des moyens détournés pour parvenir à la dissolution de la milice en effectuant une asphyxie financière de cette dernière en leur coupant leurs sources de financements (en s'attaquant au réseau illicite local et en coupant les voies de communication autour de la commune, ne faisant passer que les biens essentiels pour la population locale). La propagande pourrait aussi être utilisée sur la population de la commune en montant celle-ci contre ses miliciens afin de contraindre les miliciens à réagir (soit en acceptant la dissolution, soit en répondant à l'opposition de la population par la violence, ce qui légitimera l'action armée à suivre). Si les milices refusent les négociations ou effectuent des exactions contre la population dans le cas précédent, l'action militaire pourrait effectivement être prise. Néanmoins, tout cela doit rester progressif, l'armée allant de commune en commune et évitant de diviser ses forces lors de la dissolution des milices eurycommunistes. Les forces spéciales kartvéliennes de la SSTG seront employés pour effectuer des assassinats ciblés contre les chefs des milices ou en effectuant des raids sur les bases et les QG des milices afin de désorganiser les milices ou détruire leur matériel. Les troupes régulières doivent quant à elles se charger d'encercler les communes et effectuer un blocus pour forcer soit les populations à retourner leurs armes contre les milices, résolvant le problème eux-mêmes, soit en isolant la milice jusqu'à sa capitulation.

    Il est à noter que les troupes régulières ne doivent pas user de leur matériel lourd : les troupes régulières sont en supériorité numérique et sont généralement mieux entraînés et disposent de l'appui des forces spéciales, il n'est ni nécessaire de faire appel ni à l'artillerie, ni à l'aviation et encore moins aux blindés lourds. Seuls les transports blindés seront utilisés pour assurer la couverture des soldats à pied lors des opérations de reprise des communes aux miliciens. Le but est d'éviter d'avoir à utiliser le matériel lourd à disposition de la Kartvélie et ayant une forte puissance de feu afin de limiter les pertes civiles (si possible, les soldats kartvéliens seront équipés d'armes non-létales pour capturer les miliciens afin de les traduire en justice et en faire un exemple).


    Changements du statut de l'armée kartvélienne :

  • Mainmise des miliciens sur le territoire (-2) : l'inclusion des miliciens dans l'armée ou leur dissolution a permis de réduire considérablement l'emprise de ceux-ci sur le territoire, ceux intégrés dans l'armée sont chargés de missions militaires ; leur absentéisme cause donc la perte de leur mainmise sur le territoire, seules les milices radicales continuent de conserver une influence notable sur le territoire kartvélien.

  • Balance des pouvoirs entre l'armée régulière et les milices (-4) : en dehors des milices radicales désormais très conciliantes, l'armée dispose d'un large contrôle sur la violence légitime en Kartvélie (pour le meilleur et pour le pire).

  • Balance des pouvoirs entre radicaux/réformistes : ironiquement, l'inclusion de miliciens majoritairement réformistes a renforcé leur présence idéologique dans l'armée régulière et donc leur influence en son sein.

  • Menace d'un Coup d'Etat militaire (-1) : la baisse de la concurrence sur les marchés illégaux avec la disparition de nombreuses milices satisfait les militaires et les officiers qui profitent largement de ce vide au sein de ces réseaux illégaux pour accroître leurs richesses.

  • Progression des réformes militaires (-1%) : l'inclusion des milices radicales dans une structure où ces derniers restent indépendants va retarder l'uniformisation des structures militaires et l'entrée de nombreux miliciens au sein des structures déjà existantes accentue les disparités en ce qui concerne la formation, la plupart des miliciens étant mal formés et mal entraînés par rapport à leurs compères réguliers.
  • Haut de page