-6000 env. Première trace attestée de peuplement de la région de Nebrownia, dans le nord du pays, une trace de foyer dans une grotte ainsi que plusieurs éclats de silex et d’ossements. Sans doute une tribu de chasseurs cueilleurs utilisant de la pierre taillée, le climat de l’époque évoque une région plutôt de type toundra et les ossements sont ceux d’un grand cervidé. Des traces d’occupation postérieure sont trouvées dans de nombreux autres sites, prouvant que le climat, s’il se réchauffait indéniablement, était encore assez froid à l’époque. Des tombes, datant de la même époque, ont montré certains rites funéraires, et aussi la confection de bijoux funéraires en coquillages. Plusieurs styles ont pu êtres identifiés et rattachés à plusieurs tribus ou civilisations de chasseurs cueilleurs qui, étrangement, semblaient partager des lieux de prédilection pour inhumer leurs défunts. Les archéologues se posent de nombreuses questions à ce propos, comme par exemple : voyageaient-ils avec leurs morts pour les inhumer à cet endroit ? Le climat encore froid des lieux devait aider à la conservation des corps, mais le faisaient-ils ? Ou bien avaient-ils des constructions primitives sédentaires qui n’ont pas résisté au temps ?
-3000 env. Premières traces d’implantations sédentaires au centre du pays, des petits villages n’excédant à priori pas la centaine d’habitants, souvent non loin de grandes nécropoles. Ils vivaient sans doute de chasse et de cueillette, mais peut-être entretenaient-ils les zones de cueillettes, car les archéologues ont retrouvé des outils primitifs en silex, leur utilisation pourrait ressembler au fauchage ou à la coupe d’herbe.
-1300 env. Premières traces avérées d’agriculture, autour d’un lieu de sédentarisation primitive au centre du pays. Les indices archéologiques n’ont pas permis de trouver ce qui était cultivé à l’époque à cet endroit, mais les indices concernant le climat leur laissent penser qu’il pourrait s’agir de tomates primitives, ou de poivrons. D’autres trouvailles semblent indiquer des tentatives de stockage, mais le contenu n’a pas pu être identifié.
-800 env. La culture orale des natifs de Nebrownia remonte jusqu’à cette période, ou du moins, des indices archéologiques de cette période corroborent de nombreux évènements transmis dans la culture orale des natifs. Il s’agit des premières traces avérées d’une organisation civilisationnelle, un site où se réunissaient en même temps toutes les tribus d’une même civilisation tous les trois ans, selon les traditions orales, afin de répartir les territoires de chasse, de discuter des événements survenus durant les trois ans, d’élire un chef ou de voter la guerre. Le premier roi fédérateur, le roi Ohitekah, remonterait à ces dates. Le terme de “Roi” est ici un peu exagéré, un tel concept n’existait pas encore à l’époque, et Ohitekah n'a de réelle existence que dans les légendes et contes oraux des populations. Qui qu’il soit, le grand chef de ce proto-royaume aurait fédéré presque 50 tribu à l’époque, dans le centre de Nebrownia, et mené nombre de guerre (les chiffres diffèrent même au sein de la tradition orale, mais le nombre de 6 est le plus couramment retenu). A sa mort, son hégémonie se dissout, et les guerres entre tribus nomades reprennent de plus belle.

expansion maximum du premier proto-royaume de Nebrownia.
-500 env. Première trace avérée de pâtisserie, retrouvée dans un vestige de jarre en peau. Première trace avérée aussi de la récolte et de la transformation de la sève d’érable en sirop d’érable. Le processus ayant mené à cette pratique régulière est inconnu, mais il n’est pas impossible que les natifs aient imité quelques animaux et découvert le côté sucré de la sève d'érable, mais pour ce qui est de la transformation de l’eau d’érable en sirop, les archéologues se perdent en conjectures. Premières traces de culture organisée de Maïs, mais aussi de divers types de haricots, sans doute issu du commerce avec des nations plus au sud. Cette diversité des cultures précède le commencement d’un net accroissement de la taille de ces implantations.
-300 env. Premières traces avérées de pressoirs primitifs pour récupérer l’huile ou le jus des aliments (les analyses réalisées sur le plus ancien ont révélé qu’à peu près tout ce qui était pressable était passé dessous, même du sang humain a été découvert…) Bien évidemment, de telles installations n’ont été découvertes que dans des implantations sédentaires. Première découverte d’objets coupant en obsidienne dans une sépulture, mais leur usage reste vague, tout comme leur présence dans la sépulture. Aucune trace de récolte d’obsidienne locale n’ayant été découverte datant de cette époque, l’hypothèse d’un commerce avec des peuplades bien au sud est souvent avancée. Les traces des implantations sédentaires montrent qu’elles gagnent encore davantage en taille, ayant presque sextuplé depuis les premières traces d’agriculture grâce au commencement de leur diversité, et leur nombre augmente. Leur implantation n’est alors plus assujettie à la présence d’une nécropole, mais à d’autres impératifs, d’ordre défensifs et hydriques notamment. Des Traces de conflits plus nombreux, mais également plus cruels, se font jour, avec la première preuve archéologique d’une mise à sac et d’un massacre de population dans la région du Ge’tahl Ruus (pierres rouges) au sud-ouest du pays.
-220 env. Apparition de l’écriture dite “Parjii Bevikii” (bâtons des Vainqueurs). Au départ code simpliste, constitué principalement de bâtons (ou de traits) disposés de façon codifiées pour exprimer des valeurs, utilisé donc principalement pour la gestion des stocks d’une cité nommée “Mesh'la” (la Beauté), ce code évolue au cours des décennies suivantes pour former rapidement une vraie écriture, avec sa grammaire, sa conjugaison. A partir de là, elle est utilisée pour tout ce qui concerne l’administration, et donc est pensée pour permettre rapidement l’écriture dans les plaques d’argile à la dictée (L’archéologie expérimentale a prouvé qu’il était tout à fait faisable de retranscrire mot pour mot les détails d’une conversation avec cette écriture). Cette écriture sera un des piliers essentiels du royaume à venir.