07/07/2016
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[Encyclopédie] Histoire de Nebrownia [En cours de rédaction]

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Du commencement au premier Royaume

-6000 env. Première trace attestée de peuplement de la région de Nebrownia, dans le nord du pays, une trace de foyer dans une grotte ainsi que plusieurs éclats de silex et d’ossements. Sans doute une tribu de chasseurs cueilleurs utilisant de la pierre taillée, le climat de l’époque évoque une région plutôt de type toundra et les ossements sont ceux d’un grand cervidé. Des traces d’occupation postérieure sont trouvées dans de nombreux autres sites, prouvant que le climat, s’il se réchauffait indéniablement, était encore assez froid à l’époque. Des tombes, datant de la même époque, ont montré certains rites funéraires, et aussi la confection de bijoux funéraires en coquillages. Plusieurs styles ont pu êtres identifiés et rattachés à plusieurs tribus ou civilisations de chasseurs cueilleurs qui, étrangement, semblaient partager des lieux de prédilection pour inhumer leurs défunts. Les archéologues se posent de nombreuses questions à ce propos, comme par exemple : voyageaient-ils avec leurs morts pour les inhumer à cet endroit ? Le climat encore froid des lieux devait aider à la conservation des corps, mais le faisaient-ils ? Ou bien avaient-ils des constructions primitives sédentaires qui n’ont pas résisté au temps ?

-3000 env. Premières traces d’implantations sédentaires au centre du pays, des petits villages n’excédant à priori pas la centaine d’habitants, souvent non loin de grandes nécropoles. Ils vivaient sans doute de chasse et de cueillette, mais peut-être entretenaient-ils les zones de cueillettes, car les archéologues ont retrouvé des outils primitifs en silex, leur utilisation pourrait ressembler au fauchage ou à la coupe d’herbe.

-1300 env. Premières traces avérées d’agriculture, autour d’un lieu de sédentarisation primitive au centre du pays. Les indices archéologiques n’ont pas permis de trouver ce qui était cultivé à l’époque à cet endroit, mais les indices concernant le climat leur laissent penser qu’il pourrait s’agir de tomates primitives, ou de poivrons. D’autres trouvailles semblent indiquer des tentatives de stockage, mais le contenu n’a pas pu être identifié.

-800 env. La culture orale des natifs de Nebrownia remonte jusqu’à cette période, ou du moins, des indices archéologiques de cette période corroborent de nombreux évènements transmis dans la culture orale des natifs. Il s’agit des premières traces avérées d’une organisation civilisationnelle, un site où se réunissaient en même temps toutes les tribus d’une même civilisation tous les trois ans, selon les traditions orales, afin de répartir les territoires de chasse, de discuter des événements survenus durant les trois ans, d’élire un chef ou de voter la guerre. Le premier roi fédérateur, le roi Ohitekah, remonterait à ces dates. Le terme de “Roi” est ici un peu exagéré, un tel concept n’existait pas encore à l’époque, et Ohitekah n'a de réelle existence que dans les légendes et contes oraux des populations. Qui qu’il soit, le grand chef de ce proto-royaume aurait fédéré presque 50 tribu à l’époque, dans le centre de Nebrownia, et mené nombre de guerre (les chiffres diffèrent même au sein de la tradition orale, mais le nombre de 6 est le plus couramment retenu). A sa mort, son hégémonie se dissout, et les guerres entre tribus nomades reprennent de plus belle.

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expansion maximum du premier proto-royaume de Nebrownia.


-500 env. Première trace avérée de pâtisserie, retrouvée dans un vestige de jarre en peau. Première trace avérée aussi de la récolte et de la transformation de la sève d’érable en sirop d’érable. Le processus ayant mené à cette pratique régulière est inconnu, mais il n’est pas impossible que les natifs aient imité quelques animaux et découvert le côté sucré de la sève d'érable, mais pour ce qui est de la transformation de l’eau d’érable en sirop, les archéologues se perdent en conjectures. Premières traces de culture organisée de Maïs, mais aussi de divers types de haricots, sans doute issu du commerce avec des nations plus au sud. Cette diversité des cultures précède le commencement d’un net accroissement de la taille de ces implantations.

-300 env. Premières traces avérées de pressoirs primitifs pour récupérer l’huile ou le jus des aliments (les analyses réalisées sur le plus ancien ont révélé qu’à peu près tout ce qui était pressable était passé dessous, même du sang humain a été découvert…) Bien évidemment, de telles installations n’ont été découvertes que dans des implantations sédentaires. Première découverte d’objets coupant en obsidienne dans une sépulture, mais leur usage reste vague, tout comme leur présence dans la sépulture. Aucune trace de récolte d’obsidienne locale n’ayant été découverte datant de cette époque, l’hypothèse d’un commerce avec des peuplades bien au sud est souvent avancée. Les traces des implantations sédentaires montrent qu’elles gagnent encore davantage en taille, ayant presque sextuplé depuis les premières traces d’agriculture grâce au commencement de leur diversité, et leur nombre augmente. Leur implantation n’est alors plus assujettie à la présence d’une nécropole, mais à d’autres impératifs, d’ordre défensifs et hydriques notamment. Des Traces de conflits plus nombreux, mais également plus cruels, se font jour, avec la première preuve archéologique d’une mise à sac et d’un massacre de population dans la région du Ge’tahl Ruus (pierres rouges) au sud-ouest du pays.

-220 env. Apparition de l’écriture dite “Parjii Bevikii” (bâtons des Vainqueurs). Au départ code simpliste, constitué principalement de bâtons (ou de traits) disposés de façon codifiées pour exprimer des valeurs, utilisé donc principalement pour la gestion des stocks d’une cité nommée “Mesh'la” (la Beauté), ce code évolue au cours des décennies suivantes pour former rapidement une vraie écriture, avec sa grammaire, sa conjugaison. A partir de là, elle est utilisée pour tout ce qui concerne l’administration, et donc est pensée pour permettre rapidement l’écriture dans les plaques d’argile à la dictée (L’archéologie expérimentale a prouvé qu’il était tout à fait faisable de retranscrire mot pour mot les détails d’une conversation avec cette écriture). Cette écriture sera un des piliers essentiels du royaume à venir.
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le Prajii Haat (Vrais Vainqueurs), Premier vrai Royaume de Nebrownia

-135. Les écrits retrouvés mentionnent cette année comme celle fondatrice du Royaume Prajii Haat, ce royaume est noté comme étant la fusion de cinq tribus nomades s’étant alliées pour attaquer la ville de Mesh’la, laquelle leur avait refusé de troquer de la nourriture. Nécessitant un commandement commun, elles avaient élu un chef qui les mena à la victoire. Magnanime, il aurait strictement interdit tout pillage et massacre des gens de la cité qui, reconnaissants, l’auraient reconnu comme leur chef à leur tour en lieu et place de la hiérarchie qui existait à l’époque. Les cinq tribus se sédentarisent donc sous l’égide de celui qui devient le Roi de Mesh’la, le premier vrai Roi de Nebrownia, le Roi Wahkoowah. Cette sédentarisation agrandit considérablement la ville de Mesh’la, qui devient cette année-là la première ville en termes de population de la région, avec une estimation de presque 12 000 habitants. Mais ce n’est pas que sa taille qui augmente, son influence aussi. En effet, si Mesh'la était déjà florissante grâce à son écriture, l’adjonction de cinq tribus guerrières renforce d’autant plus son potentiel guerrier, et donc la menace qu’elle pourrait représenter pour les villes et villages adjacents. Pourtant, aucune trace de conflit ne semble émailler le règne de Wahkoowah, qui devient pourtant, de par les ralliements successifs, le chef d’une région bien vaste. Fort heureusement, pour lui et pour les archéologues des siècles plus tard, ce roi, apparemment très sage, répand dans chacune de ses possessions des administrateurs écrivant le Parjii Bevikii. Il répand aussi une coutume de sa tribu natale : l’égalité absolue entre les sexes. En effet, sa tribu, originaire du Nord de Nebrownia, a survécu grâce à une répartition des tâches plus basée sur les réelles capacités qu’un biais sexué, et nombre des guerriers de sa tribu étaient en fait des guerrières.

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Royaume de Wahkoowah à sa mort

-98. Décès de Wahkoowah. Ses deux fils aînés ne souhaitant pas reprendre sa suite, l’un, Ohanzee, préférant la voie du guerrier et le métier des armes, l’autre, Kangee, celle du sage, et donc sera un administrateur, c’est son cadet, Wanikiya, âgé alors de 16 ans, qui reprend le trône. Fort heureusement pour lui, il peut très tôt compter sur ses deux frères aînés qui éloignent promptement et très fermement tous ceux tentant de jouer d’influence sur le jeune souverain. Les traditions orales relatent la fois où l’aîné de la fratrie décapita un aristocrate en pleine réunion avec le roi, car des preuves avaient été faites qu’il fomentait un assassinat sur le jeune roi. De fait, étroitement protégé et conseillé par ses deux aînés, le règne de Wanikiya est dans la même ligne que celui de son père, même si de nombreuses menaces commencent à pointer le bout de leur nez à l’Ouest. En effet, d’autres Cités s’inspirent de l’exemple de Wahkoowah en nommant des rois, mais leur expansion est, elle, plus agressive. Quelques tensions frontalières éclatent, mais l’énergique réaction de Ohanzee calme à chaque fois les ardeurs belliqueuses.

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royaume de Wanikiya à sa mort

-78. Décès de Wanikiya d’un mal soudain après une collation (on sait aujourd’hui, d’après les descriptions lues, que le malheureux a fait un choc anaphylactique suite à l’ingestion d’un allergène, mais nous ignorons duquel il s’agit). Le Malheureux n’ayant pas de descendance, c’est sa veuve que les frères du défunt placent sur le trône, la jeune Noya, qui a alors 22 ans. Réputée pour sa grande beauté, les royaumes frontaliers ne la voient que comme une reine trop jeune pour être efficace, et déclarent l’un après l’autre la guerre au royaume de Prajii Haat. Veuve depuis deux mois, elle se retrouve en guerre avec tous ses voisins. Mais, si Noya était en effet très jeune, elle avait, en plus de deux excellents conseillers avec les frères de son défunt mari, un esprit extrêmement vif. Ainsi, par le biais de rumeurs et de faux décrets, elle attisera le ressentiment entre tous les belligérants, de telle sorte que rapidement, ils commenceront à se faire la guerre entre eux, délaissant le Royaume de Prajii Haat. Noya, grâce à l’impulsion énergique de Ohanzee, renforce considérablement la force de son armée et lance ensuite ses troupes sur les royaumes adverses, qui cèdent les uns après les autres. Partie quasiment vaincue, Noya a su, en l’espace de un an, amener un statut quo dans le conflit entre elle et les royaumes voisins ; en quelques mois, elle a su attiser le ressentiment entre eux, les menant tous au conflit entre eux et les faisant oublier Prajii Haat. Après trois ans supplémentaires durant lesquels ils s'affaiblissent pendant qu’elle se renforce, elle lance enfin l’offensive qui mène ses troupes à la victoire. En cinq ans, elle a doublé la taille du royaume de son défunt époux, établissant et sanctuarisant les frontières définitives de Prajii Haat, qui ne changeront plus pendant les deux siècles à venir. Noya passe à la postérité comme la première femme de guerre dans l’Histoire écrite de Nebrownia.

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expansion maximale de Prajii Haat

-43. Décès de Noya. La mort de cette figure féminine forte est un véritable traumatisme à l’époque. On raconte qu’elle est morte de chagrin après le décès de sa fille adoptive, survenu quelques semaines seulement avant le sien. Adulée de son vivant, elle sera divinisée par celle qui prendra sa succession, sa nièce Ptaysanwee, fille cadette de Kangee. La nouvelle reine unis la nation dans la vénération de la défunte, sans pour autant mettre au ban les traditions Chamaniques. Le règne de Ptaysanwee est dans la droite ligne de la fin de celui de Noya (qui deviendra “Bui‘hiir Noya”, mère Noya, sous son règne) : alphabétisation des population, amélioration des conditions de vie, réformes administratives pour alléger la gestion du territoire, réformes de l’armée… Si aucun conflit ne vient émailler son règne, qu’il soit civils ou armés, on ne peut pas pour autant dire que Ptaysanwee a connu un règne calme et tranquille. Persuadée qu’un bon dirigeant doit tout connaître de son territoire et de ses gens, elle passera la moitié de son règne sur les routes, parcourant le pays, lançant réformes sur réformes, projets sur projets. Les historiens s’émerveillent encore du fait qu’elle ai en plus trouvé le temps de faire et d’élever huit enfants

0. Décès de Ptaysanwee. Les frontières du Royaume dont elle avait hérité de Bui’hiir Noya n’ont pas bougées. Sa succession pose cependant problème, car aucun de ses héritiers ne souhaite reprendre sa succession, et les débats à ce sujet entre eux sont souvent houleux. Finalement, la cadette se dévoue pour prendre la succession, l’aîné, honteux que la cadette ai finalement plus de courage que lui, décide de l’épauler. C’est la première fois que Prajii Haat aura deux souverains travaillant de concert, inaugurant ce qui fera la particularité du royaume pendant le siècle à venir. Helki et Molimo travailleront donc main dans la main pour poursuivre l'œuvre de leur mère. Nulle volonté d’expansion ici, la gestion d’un royaume aussi vaste et vallonné leur prendra déjà suffisamment de temps et d’énergie.

16. Molimo décède d’un accident de chasse. Déjà moquée à l’époque (l’argot actuel désigne encore par “molimo” quelqu’un ayant une mauvaise vue), sa très mauvaise vue lui joue une dernière et funeste fois un tour : croyant voir un autre gibier, il s’attaque à un ours au couteau de chasse. Mortellement blessé, il charge, sur son lit de mort, sa fille aînée,Yenene, de prendre sa suite et d’épauler au mieux Helki. L’énergique jeune femme va entraîner Prajii Haat dans une nouvelle ère, celle du commerce. En effet, si les contacts commerciaux existent déjà depuis bien longtemps par le biai de caravanes de marchands, Yenene va être la première à Prajii Haat à étatiser la chose, créant des infrastructures entièrement dédiées au commerce, lançant des caravanes marchandes avec des diplomates en leur sein dans le but de nouer des relations entre états eux mêmes. Elle vient de lancer son royaume sur le chemin des affaires étrangères.

40. Décès de Helki. Son petit-fils Wahkan,18 ans, ayant été celui qu’elle a désigné pour lui succéder, c’est lui qui épaule désormais une Yenene nettement moins énergique que 24 ans auparavant. Toujours très orienté vers les relations extérieures, Wahkan commence à s’intéresser aux techniques d’autres pays pour améliorer les conditions de vie de leur peuple, lançant un progressif recentrage vers les affaires internes.

48. Décès de Yenene. Wahkan propose son épouse, Haiwee, comme co-régente, et c’est elle qui l’épaulera dans la gestion des affaires d'État. Sous leur règne, le culte de Bui’hiir Noya perd de son influence et devient un culte intégré aux rites chamaniques, comme personnification de l’esprit du Serpent, le plus sage des animaux. Ironiquement, les traces écrites de cette période montrent un net recul de l'alphabétisation des masses populaires, malgré la volonté affichée des souverains de la voir progresser. Les historiens s’accordent à dire que Prajii Haat a déjà vécu ses plus belles années, et que, malgré la volonté des deux monarques de poursuivre l'œuvre de leurs prédécesseurs, la pente descendante a déjà commencé durant leur règne.

90. Mort de Wahkan et de Haiwee, à un mois d'intervalle. Après cette date, et pendant les 15 ans à venir, les rois ne seront plus issus de la famille royale, mais seront choisis parmi leurs conseillers. Les luttes de pouvoir que se livrent les conseillers entre eux commencent à miner l’Etat, les injustices se multiplient et la grogne populaire augmente aussi. Durant ces 15 années, pas moins de 18 rois se succèdent, l’assassinat devenant monnaie courante. Il faut attendre l’avènement du dernier Roi pour que ne cessent ces assassinats à répétition.

105. Wawetseka, arrière petite-fille cachée de Wahkan, fait valoir son droit au trône et tue en duel sacré les deux détenteurs du pouvoir de l’époque. Véritable force de la Nature, elle relance le royaume moribond sur la voie du renouveau… ou du moins en donne-t-elle l’ordre. Mais les luttes de pouvoir finissent par avoir raison d’elle, et elle est finalement assassinée.

127. Mort de Wawetseka, assassinée. L’histoire veut que, face à une trentaine de conjurés, ses gardes et elle aient vendu très chèrement leur peau et, alors que seule survivante de sa partie, elle avait quasiment vaincu tous ses assaillants, une flèche tirée dans son dos l’ai finalement forcée à mettre genou à terre, le reste des conjurés lui sautant alors dessus comme des fauves à la curée, la lardant de coups de couteaux. Le reste de sa garde, ayant très tôt senti la partie perdu, a fui avec ses enfants, selon un plan élaboré de longue date par elle. Les conjurés survivants souhaitant chacun prendre le trône aux autres, une guerre civile éclate, chacun d’entre eux ayant ses partisans et un territoire au sein du royaume. Finalement, seule une infime partie de ce qui était jadis Prajii Haat en sera le réel héritier idéologique, même si la tradition apporté par le premier souverain, Wahkoowah, concernant l’égalité absolue des sexe, et la vénération pour Bui’hiir Noya seront finalement le vrai lien que partageront tous les royaumes et tribues qu’engendrera la destruction de Prajii Haat. Il est à noter aussi que, après ce jour, et hormis chez les Hiisatsin'om, comme s'appelleront les héritiers de Prajii Haat, les seules traces de leur histoire qui nous sont parvenues ne sont que via l’archéologie, les traditions orales et les quelques écrits Hiisatsin'om les concernant nous étant parvenus.

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Territoire Hiisatsin'om, les héritiers de Prajii Haat
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L’ère sombre des tribus combattantes (de 127 à 1521)

Peu de dates nous sont hélas parvenues de cette période, y compris en provenance des Hiisatsin'om, alors les seuls ayant conservé une tradition écrite. Le massif recul de l’alphabétisation de la fin de l’ère Prajii Haat et les nombreuses disparitions de traditions orales de l’époque en sont la raison principales, même si les nombreuses traces d’une extrême violence ont été retrouvées lors de fouilles archéologiques, donnant à cette période le surnom d’ère sombre. Les découvertes archéologiques permettent cependant de définir trois périodes grâce aux recoupements avec les traditions orales et écrites, et les rares écrits récupérés intactes nous renseignent sur quelques conditions de vie de l’époque. Il va sans dire que la compréhension de cette période troublée est appelée à évoluer au gré des découvertes archéologiques futures.

De 127 à 500 env, le règne de la violence. Les tribus issues de la scission du Royaume Prajii Haat se font continuellement la guerre. Les traces archéologiques relevées dans de nombreuses villes montrent de gigantesques incendies. Pillages ou événements naturels, la période est visiblement extrêmement violente et ne laisse que peu de répit aux membres des différentes tribus. Les destructions sont légions et les traces de nombreuses cités montrent un abandon progressif de celles-ci, sans doute dû aux nombreux sacs qui émaillent la période. Les Hiisatsin'om eux aussi subissent de nombreuses invasions dévastatrices, malgré leur organisation militaire qui semble occasionnellement leur donner l’ascendant dans de nombreuses batailles malgré une infériorité numérique criante. Ces pillages et grandes batailles ont effacé pour toujours des pans entiers de l’Histoire, jusqu’au nom des assaillants des seuls témoins suffisamment érudits de cette période. Rare trace écrite de l’époque, le Siège de la capitale Hiisatsin'om en 476, et la victoire inespérée qui a suivi, est notée dans ces quelques écrits comme un renouveau, la campagne militaire suivant cette victoire permettant au royaume de retrouver ses frontières de 127, et raffermit sa position de puissance majeure de la région pendant encore au moins deux siècles.

De 500 env. à 1000 env, le début de l’entente. La période précédente semble se calmer. Les Hiisatsin'om subissent toujours les assauts répétés de nombreuses tribus guerrières, mais la tendance générale semble être à l'apaisement des tensions. Cependant, à partir de 680 environ, les Hiisatsin'om perdent du terrain au nord de leurs frontières, tout en en conquérant au Sud, annexant le territoire d’une tribu dont le nom complet n’est pas connue, la seule mention de leur nom et un “‘om” se trouvant sur une plaquette d’argile brisée, ce terme signifiant “peuple” dans de nombreux dialectes natifs étant trop vague et rien ne pouvant les rattacher à quoi que ce soit dans la culture orale, ce peuple est tombé dans l’oubli pour le moment. Leur précédente capitale devient donc une “simple” ville frontalière autour de 750, la date précise n’a hélas pas pu être trouvée. De manière assez curieuse, une des tribus les ayant repoussés de leur territoire d’origine apparaît dans leurs écrits, une centaine d'années plus tard, comme des alliés, voire un peuple frère. Cette tribu est celle des Dine Tsiidi, les “Hommes Oiseaux”, dont la particularité était d’être semi-nomade, et dont les peuplement sédentaires étaient uniquement sur des plateaux rocheux. Ils se caractérisaient aussi par une étonnante maîtrise de l’irrigation des champs, et d’un proto-système d’eau courante dans leur logements. Cette alliance permet aux Hiisatsin'om de repeupler leurs anciennes cités, dont certaines deviennent des sortes de banlieues de cités Dine Tsiidi, mais également d’améliorer grandement les conditions sanitaires au sein des villes Hiisatsin'om, grâce à l’utilisation du système d’eau courante de leurs alliés. Les traces écrites parlent à cette même époque d’au moins six autres tribus en guerre plus ou moins perpétuelle les unes avec les autres, dont seul deux noms ont pu être retrouvés : la tribu des Mogo Oollon et celle des Hioka’om, respectivement “Peuple des roches” et “Hommes des bois”. Ces deux tribus sédentaires, l’une troglodyte, l’autre vivant principalement en milieu boisé, arrivèrent à un compromis de paix en demandant la médiation des Hiisatsin'om dans l’affaire, qui n’oublièrent bien évidemment pas de se donner le beau rôle en rédigeant les événements, survenus autour de 986. Il va sans dire que la paix, très récente, fut fragile, mais à chaque fois, la pression de l’Alliance des Hiisatsin'om et des Dine Tsiidi coupa court aux tensions, et la paix s'installa définitivement entre ces peuples. Les Mogo Oollon subissent néanmoins les assauts d’une tribu autochtone venue du nord et encore jamais rencontrée avant : les Innusannon. Malgré de nombreuses tentatives de médiations, toutes soldées par le massacre des délégations diplomatiques, les relations avec ce peuple migrateur seront toujours teintées de sang, “Innusannon” signifiant, littéralement, “les buveurs de sang” dans la langue des Mogo Oollon.

De 1000 env. à 1521, La paix et les premiers contacts avec les étrangers. Durant les siècles qui suivirent, l’Alliance des Hiisatsin'om et des Dine Tsiidi parvint à conserver la paix dans la région, mais également à amener une nouvelle tribu dans son giron, celle des Di’ine Pativaa, ou “hommes poissons”, un des très rares peuples de la région capable de maîtriser la navigation en haute mer. Principalement maritime, les implantations de cette tribu consistent en une multitude de villes et villages côtiers, dans lesquels ils vivent de la pêche, de la culture d’algues et d’un semblant d’agriculture. Relativement discrets, ils sont restés pendant des siècles à l’abri des guerres, en partie grâce à leur capacité d’évacuer la totalité de leurs implantations en quelques heures au moindre signe d’une armée adverse. Ils ont également été les premiers à coloniser l’Ile Cardinale. Leur intégration dans la zone d’influence de l’Alliance des Hiisatsin'om et des Dine Tsiidi leur permet d’assurer leur sécurité sur le long terme, aussi ne tardent-ils pas à demander une Alliance plus complète. Ce qui est chose faite en 1505. Suivant cet exemple, les Mogo Oollon demandent eux aussi une intégration plus complète dans cette alliance en 1506, motivant la demande de leurs anciens ennemis l’année suivante. L’ensemble de la région étant à présent sous l’égide d’une seule et même alliance, des assemblées sont régulièrement organisées pour discuter la possibilité de formation d’une entité plus grande, regroupant tous les membres de l’Alliance, mais en vain, aucun consensus n’est obtenu. C’est la tribu des Di’ine Pativaa qui relancera ces discussions, suite à son entrée en contact avec les colons venus d’Eurysie, sur l'Île Cardinale, en 1520. D'abord prudents, leurs échanges deviennent vite amicaux, les Di’ine Pativaa aidant les colons, des réfugiés fuyant l’oppression religieuse, venus de Clovanie, à s'installer, leur indiquant aussi où ils pourraient trouver d'autres terres. En 1521, de l’autre côté de l'Île Cardinale, c’est des Colons de Caratrad que les Di’ine Pativaa rencontrent et aident de la même manière. Arguant de la nécessité d’une unité pour défendre au mieux leurs intérêts dans de futures négociations avec ces étrangers, les Di’ine Pativaa parviennent à motiver la création d’une entité unique pour faciliter les négociations avec les nouveaux venus, mais également faire front commun contre les Innusannon, dont les incursions posent de plus en plus de problèmes à l'ensemble de l'Alliance.
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Les colonies et la création de la confédération Joha Tsad (1521-1687)

A partir de 1520-1521, nous pouvons compter non seulement sur les quelques écrits Joha Tsad, mais également sur les témoignages écrits, lettres et autres Journaux produits par les colons. La quantité d’information disponible est beaucoup plus importante et permet de croiser les informations de diverses sources avec les nombreuses preuves archéologiques ou architecturales encore debout. Ainsi, après l’installation de premiers comptoirs sur l’Ile Cardinale, les colons, qu’ils soient Clovaniens ou Caratradais, s’implantent dans des régions en dehors de la sphère d’influence de l’Alliance des Hiisatsin'om et des Dine Tsiidi. En gros, on retiendra que Caratrad s’installe dans la partie nord de l’actuelle Nebrownia, tandis que les Colons Clovaniens, sans doute cherchant la protection d’alliés locaux puissants, choisissent de s’implanter proche de la sphère d’influence des Hiisatsin'om et des Dine Tsiidi, à l’est de l’Ile Cardinale et sur quelques portions de terres octroyées par la confédération tribale sur le continent. Nous allons évoquer ces deux implantations séparément, mais tout d’abord, parlons de la Confédération Joha Tsad


La Confédération Joha Tsad

1521. L’idée de base, comme nous l’avons précédemment évoquée, remonte cependant bien avant cette date. Après de nombreux échecs, chaque membre de l’Alliance avait pris son parti que rien ne serait fait, et seuls quelques doux rêveurs continuaient leurs recherches d’une langue commune, pour faciliter les discussions. Les premiers rapports de contacts avec les colons Eurysiens, en 1520, laissent à penser qu’il faudra prochainement rebattre la donne, les contacts suivant achèvent de convaincre les plus récalcitrants de la nécessité d’afficher un front uni et le processus de réflexion autour d’une unification est accéléré. Selon un chroniqueur Clovanien, un homme d’église nommé Charles Dukeslne, chargé à l'époque des échanges diplomatiques entre les comptoirs et les tribus autochtones, Joha Tsad aurait pu voir le jour dès 1523, mais les sages des tribus ont souhaité doter la confédération d’une langue commune, portant les héritages de toutes les tribus la composant, et ralentissant de fait l’établissement du nouveau système politique autochtone.

Septembre 1522. Bien que l’unification ne soit pas encore actée, un contingent de guerriers autochtones, essentiellement des Dine Tsiidi, est envoyé épauler les colons Caratradiens dans la re-conquête du comptoir qu’ils ont perdu en début d’année. Peu habitués aux méthodes de combat des colons, ils passent plusieurs mois à se familiariser avec leurs méthodes et systèmes d’armes, afin d’offrir la meilleure coordination possible. Les colons Caratradiens découvrent dans les autochtones, des voisins très protecteurs et avides d’apprendre.

Avril 1523. Re-conquête du comptoir perdu. Les colons et le contingent autochtone découvrent la sauvagerie dont les Innusannon se sont rendus coupables en ces lieux. L’ensemble du comptoir a été anéanti, hommes, femmes, enfants, vieillards, même les animaux ont été massacrés et horriblement mutilés, placés au bout de piques autour des bâtiments calcinés. Ensemble, les nouveaux arrivants baptisent l’endroit Innocent Creek, enterrent dignement les dépouilles des malheureux et entament des travaux de fortification temporaires. Grand bien leur en prend, à peine un mois après leur arrivée, ils sont attaqués par un fort contingent Innusannon, supérieur en nombre. La combinaison entre les fortifications temporaires, la coordination entre les colons et les troupes Dine Tsiidi et la rage des colons, bien décidés à venger les leurs, octroie une victoire écrasante sur les terribles guerriers les ayant attaqués. Les colons, ivres de vengeance, asservissent les survivants et les familles des guerriers Innusannon responsables de l’assaut. Après avoir pleuré les morts subis durant la bataille, le contingent autochtone reste aux côtés des colons pour les aider à finaliser leur installation.

1525. Fondation officielle de la Confédération Tribale Joha Tsad. Doté d’un conseil de sages, rassemblant les représentants élus de chaque tribu composant la confédération, d’une langue commune, d’un codex de lois écrites, d’une langue et d’une écriture commune, la confédération envoie immédiatement des représentants dans les comptoirs Eurysiens, afin d’assurer la liaison entre la confédération et eux, mais aussi pour apprendre à ceux le souhaitant, la nouvelle langue.
[En cours de rédaction]


Les colonies de Caratrad

Fin 1521, les Colons de Caratrad, qui se feront appeler bientôt les Tradériens, ont déjà deux ébauches de comptoirs : un sur la côte ouest de l’Ile Cardinale, qui deviendra la cité de Ponodover Harbor et deviendra célèbre pour ses noix de Pécan, l’autre sur la pointe Est du Nord de ce qui deviendra Nebrownia, et qui sera plus tard nommée Innocents Creek. Autant, sur l’Ile Cardinale, les contacts avec les Di’ine Pativaa se passent bien (ces derniers servant aussi de médiateurs entre les futurs Tradériens et les colons de Clovanie), autant, sur le continent, les autochtones se montrent immédiatement hostiles, bien que les colons se soient assurés qu’aucun campement ne se trouve à proximité lors de leur implantation. Les escarmouches se multiplient, faisant craindre le pire aux colons présents sur place.

1522. Après des mois d’escarmouches, les autochtones, se faisant appeler Innusannon, attaquent et massacrent les colons de la future Innocents Creek, plaçant leurs corps mutilés sur des pieux en bois bien en évidence sur le port. Le message est clair : ils promettent le même sort à tous ceux qui viendront s’implanter ici. Or, les Inusannon posent aussi problème aux autochtones alliés des Di’ine Pativaa. Ceux-ci servent de nouveau d’intermédiaire et une centaine de guerriers Dine Tsiidi sont envoyés protéger la deuxième tentative d’établissement.

1523. Après des mois de préparation et l’arrivée d’un nouveau contingent de colons et d’armes, l’expédition pour une deuxième tentative d’établissement de comptoir sur le continent. Traumatisés par la vision d’horreur qui les accueille, les carcasses décharnées de leurs prédécesseurs toujours au bout des pieux où les avaient placés les Innusannon, les colons, après avoir rendu hommage aux victimes et les avoir enterrées dignement, sombrent dans une colère noire, jurant vengeance. Ils rebaptisent l’endroit Innocent Creek et entament prestement des travaux de fortification. Visiblement enhardis par leur facile victoire de l’année précédente, les guerriers Innusannon attaquent brutalement avant la fin desdits travaux. Bien qu’en supériorité numérique, ils se font littéralement balayer par la défense efficace des guerriers Dine Tsiidi épaulés par des colons enragés et leurs armes modernes. Malgré la tentation, une fois la victoire obtenue, les colons ne massacrent pas leurs prisonniers, mais les réduisent en esclavage. Les faits, bien écrits et détaillés, seront la seule trace écrite de l’asservissement de prisonniers autochtones lors de la colonisation de Nebrownia. Le contingent Dine Tsiidi reste aux côtés des colons pour les aider dans l’établissement et la protection de leur comptoir.

1526. Après trois ans de présence, le contingent de Dine Tsiidi, ou du moins ceux ayant décidé de rentrer, laisse les colons, désormais suffisamment nombreux et bien retranchés derrière des fortifications en bois, se défendre seuls. Les colons décident de dévoiler à leurs compagnons d’armes une stèle en granit, gravée des noms des autochtones morts en les aidant à se défendre. Ce monolithe, toujours visible aujourd’hui au centre de l’hôtel de ville de Innocent Creek, sera, par la suite, la preuve que l’amitié entre les peuples, si chère à Nebrownia, existait bien avant la fondation du pays. Les autochtones refusèrent cependant la proposition des colons d’une indemnité pécuniaire, ne sachant quoi faire de la “monnaie” qu’ils leurs proposaient.
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Les colonies Clovaniennes

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