11/05/2017
16:05:00
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Les grandes Familles

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Ici sera posté une petite présentation des principales familles qui dirigent la Chambre des Franchisés. Ces informations nous permettrons de mieux comprendre le fonctionnement de ces dernières et de concevoir la mentalité des oligarques.
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La Famille Octopès.

La famille Octopès tente de mettre la main sur le Quartier, à la fois en usant et en abusant de la corruption, tout en tentant de se dégager une image respectable, dans sa concurrence effrénée avec le Satrape. Pourtant, ses actions ne se limitent pas uniquement à quelques pots de vins filés à des fonctionnaires peu scrupuleux ou à quelques rixes entre ses hommes et les forces de police du Satrape, en effet, cette dernière dirige un important réseau criminel qui va de la prostitution au trafic de drogue en passant par le trafic d’êtres humains. Mais si cette famille peut compter sur autant d’influence, c’est avant tout grâce à sa pleine domination du Parlement des Franchisés et d’une importante armée de gangsters équipés aux frais du Satrape et des familles rivales souhaitant maintenir la paix. Sa domination des routes commerciales lui donne un avantage indubitable sur ses adversaires, et sa parfaite maîtrise de l’offre et de la demande en stupéfiants lui permet de s’imposer assez vite comme un acteur majeur dans la politique satrapale et dans les rapports de force entre Franchisés. Ainsi, afin de permettre aux lecteurs de mieux comprendre la politique locale, ses ressorts, ses vices et ses intérêts, nous leurs présenterons les principales familles qui dominent le vaste marché qu’est le Satrapat et nous commencerons dès maintenant par la famille Octopès, nous aborderons son histoire, les moyens qu’elle a mis en œuvre pour s’imposer durablement à l’échelle locale et les défis qu’elle connaît actuellement. Cet article doit être considéré comme neutre et objectif, il ne tend pas à véhiculer de fausses idées sur cette famille afin de lui nuire, mais a contraire, notre idée est de pouvoir permettre à tous de comprendre les dynamiques de pouvoir à
l’échelle locale et ce sans prisme idéologique ou politique.

Avant de présenter plus en détail cette famille, il nous paraît bon de rappeler un point important, en effet, un travail d’historien doit être fait avec rigueur et sérieux, ainsi, ce dernier doit se baser sur des sources sures, ou du moins recoupées ces dernières pour permettre de facilement démêler le vrai du faux, malheureusement, dans le cas d’étude de cette famille, sachant que certains iraient m’accuser de propager une vision dénaturée et politisée de la chose (alors que c’est bien évidemment faux) je me dois de rappeler que ce travail ne se base pas sur des sources sures, nous tenterons bien sur de les recouper, mais nous pouvons être certains que seules celles retraçant l’histoire de cette famille peu avant qu’elle atteigne le rang suprême, c’est à dire qu’elle ne réussisse à devenir celle que l’on connaît aujourd’hui, sont sures. Malheureusement, elles restent rares et parfois lacunaires, nous n’avons dans certaine tablettes issues des registres satrapaux que le nom et la profession d’un Octopès, ainsi, il paraît certain que présenter une histoire complète de cette famille n’est pas tache aisée, surtout lorsque celle-ci propage un récit familial généralement biaisé se rapprochant tout au plus de la propagande. Puis, lorsque nous arriverons au commencement de l’apogée de cette famille, les sources se diversifieront, mais, beaucoup de ces dernières ne seront que des présentations subjectives écrites par des contemporains et parfois même des rivaux, et ces commentaires se contredisent même, nous forçant à nous méfier encore plus de ces sources. Nous pouvons néanmoins affirmer que le travail qui va vous être présenté est certainement le plus sur et les moins subjectif.

L’histoire de cette famille débuterait au même moment que celle de la Cité, le premier des Octopès, Esfandiar Octopès, serait un marchand qui se serait installé avec le reste d’une caravane au niveau du palais princier actuel, puis, venant les décennies, son fils s’installa avec une partie de la population à proximité du palais, dans ce qui deviendra le Quartier des Grands, ainsi, petit à petit, la ‘’dynastie’’ se perpétue, et les octopès se spécialisent dans la poterie avant que ne naisse un arbre généalogique assez diversifié avec la branche principale, plutot orientée vers l’artisanat et les branches secondaires se tournant souvent vers le domaine militaire. C’est de cette branche secondaire que naquit une troisième branche, une sorte de bâtarde entre les Octopès et les Alamès, une autre famille s’étant progressivement spécialisée dans la production textile. Ces familles appartenaient dès le départ aux notables locaux, de par leurs richesses, mais aussi de par leurs liens avec les philosophes locaux, ainsi, dés le début de son histoire la dynastie Octoplès jouissait d’un certain prestige. Néanmoins, les coups d’éclats les plus frappants sont certainement les victoires militaires d’Iraj Octoplès, brillant stratège qui réussit à maintenir la ville indépendante face aux barbares qui menaçaient alors la pérennité de cet établissement multiséculaires. Le général Iraj, s’il n’a certainement pas « sauvé à lui tout seul la Cité » a certainement contribué grandement à son avenir en réussissant à défendre la parcelle de muraille que le Prince lui a chargé de protéger. Puis, les siècles passants, le satrapat s’installant, la famille Octopès a certainement du acquérir certaines charges honorifiques, avant de disparaître des tablettes pendant quelques siècles, peu après l’age sombre du quartier (au niveau du XIIIe siècle) et l’apparition de nouveaux rivaux à l’intérieur du palais qui cherchaient bien entendu à acquérir honneurs et gloires tout en humiliant si possible la famille rivale. D’ailleurs cela traduisait souvent par la perte de titres, les Octopès on certainement connu un cycle similaire et ont du se retirer de la cour. Les raisons de ce retrait restent inconnus, mais la perte de revenus financiers suite à la concurrence de produits occidentaux peut certainement être un facteur déterminant dans la chute de la Maison.

Cette dernière, néanmoins, n’était pas non plus à l’agonie, elle conservait son rang et se permettait parfois des esclandres au palais satrapale, comme nous le rapporte un chroniqueur de la seconde moitié du XIVe siècle : « Le Garde Général Octopès (titre aux allures importantes, mais en vérité il se rapproche en quelques sorte d’un sergent d’un bataillon de seconde main que l’on pourrait traduire par « brigadier ») de son grand manteau délavé et de ses tuniques ternes était connu pour ses capacités à créer de l’émoi au sein de la cour, il pouvait en quelques heures transformer la salle des fetes en un immense champs de bataille opposants grandes familles et gardes du satrape, ce n’était certes pas des émeutes, mais plutot des rivalités qui se soldaient par le renvoi de l’impertinent garde général. En effet, ce dernier avait tendance à user de piques qui auraient hérissés les poils d’un scorpion, il était mauvais et pourtant, ce dernier savait que tout lui était permis, d’abord car l’homme est fils d’une grande famille, ensuite c’est aussi l’un des protégés du Satrape dit on. » autrement dit, cette famille s’accroche et jouissait encore d’une certaine estime. Cela peut être attesté par la carte de franchise que reçut son fils, malheureusement licencié lors d’une énième coupe budgétaire du satrape… Cette franchise est certainement l’élément majeur qui permit au militaire de s’élever par la suite, en effet cette dernière permettait le port d’arme et rendait la contrebande beaucoup moins risquée… Cette franchise fut transmise de génération en génération, et tout au long des décennies les Octopès tissaient des liens avec nombre de franchisés, d’abord (et surtout) l’élite aristocratique déchue puis, (quoique de manière plus restreinte) avec les sous officiers n’ayant que quelques gouttes de sang noble dans leurs veines. Ce réseau d’alliance permit très vite à la Famille de se faire un nom dans ce milieu du crime organisé.

Puis, vint un moment décisif qui marque le début de l’ascension des Octopès ; la Révolution, ce processus inarrêtable dés 1551 (dates des premières émeutes rassemblant de nombreux habitants quelques soient leurs corps de métier et leurs catégorie sociale), eut lieu, cette dernière est en partie causée par des émeutes menées par Makan Octopès au sein des districts proches du pouvoir, en effet, ces derniers étaient bouillonnant et le peuple n’attendait qu’un soutien d’une garde fortement équipée pour se soulever. Ainsi, durant les quelques mois que dura cette révolution, Makan oscillait entre deux bords, d’un coté les révolutionnaires extrémistes souhaitant l’instauration d’une démocratie, et de l’autre, des agents du Satrape tentants de gagner son soutien en offrants présents et honneurs. Le choix fut en revanche vite résolu suite aux victoires de la coalition menée par Xérès le faible, les franchisés, se sachant importants et puissants purent ainsi négocier les conditions de leurs trahisons, ils abandonnèrent les révolutionnaires en se retournant contre eux. Ce que permit cette révolution à Makan est avant tout l’acquisition d’un nouveau statut social et économique, certes, il continuait à affronter les gardes satrapales, il continuait à pratiquer la contrebande, mais il gravitait maintenant au plus près des sphères du pouvoir, il était quelqu’un qui comptait à la cour et toute son intelligence fut de pouvoir continuer à exercer son influence tout en ralliant des franchisés autour de promesses et de cadeaux.

D’ailleurs cette influence auprès du souverain se perpétua plusieurs décennies après sa mort, le paroxysme de la domination octopèsienne se situe en mai 1845, le Satrape se marie avec Atusa Octopès, qui régnera sous le nom d’Atusa I, ainsi la famille, en plus d’acquérir une gloire sans précédent, c’est la seule famille oligarchique partageant du sang commun avec Xérès, elle a pu même prétendre au titre de Satrape en 1950, mais finalement, après de rudes négociations entre les autres familles et le dernier représentant des Al-Rachidoun, il fut finalement conclu qu’un cousin par alliance deviendra satrape. Les raisons de cet échec diplomatique sont nombreuses, en premier lieu des familles rivales encore puissantes menaçaient de s’allier, toute alliance aurait d’ailleurs mené à mal la toute puissance octopésienne. D’abord car les troupes venaient de se remettre d’une longue guerre d’usures avec les armées satrapales, la contrebande devenant de plus en plus risquée… Puis avec l’industrialisation du quartier, les fonds décernés aux trafics s’estompèrent et l’investissement dans les biens plus rentables débuta… Ainsi, une perte d’influence au niveau économique dut forcer la Maison Octopès à capituler face à ses rivaux. Tout au long du siècle d’ailleurs, l’influence des Octopès n’a fait que décliner en partie à cause de la chute de quelques établissements bancaire au sein desquels la famille avait une grande partie de ses actifs.

Aujourd’hui, elle est dirigée par Xérès Octopès, un homme mince et rusé capable de jouer à tout les jeux pour maintenir son influence sur le Quartier, en premier lieu sa mainmise sur le trafic en tout genre, en effet, ses prédécesseurs avaient déjà initiés ces renversements, notamment à partir des années soixante avec la première guerre de gang du Quartier des Grands, en effet, avant ce n’était que des rixes entre malfrats, quelques réglements de compte en pleine rue, mais ce n’était en rien comparable à la violence actuelle, des centaines d’hommes s’affrontant directement en pleine rue, à la machette, au fusil mitrailleur et parfois même à coup de tendons ! Car si la puissance des Octopès est aujourd’hui importante, c’est avant tout grâce à l’un des mariages les plus rentables et les plus dotés de l’Histoire, la liaison entre la dynastie Octopès et la dynastie Antigonide, ainsi, non seulement cette famille en voie de perdition réussit l’exploit de flatter l’ego d’une famille rivale, mais en plus, elle réussit le miracle d’intégrer cette dernière dans le groupe octopèssien. Ainsi, la Dynastie fut renforcée, à l’Assemblée, sur les routes de la drogue et au sein du palais. Bien sur, Xérès a encore bien des défis à relever, à commencer par la mise sous silence d’une partie des élites de la Grande Chambre, commençant à dénoncer de manière trop virulente la corruption ambiante, l’insécurité galopante et bien entendu cette oligarchie que mène la Maison Octopès. Le Satrape Xérès représente certainement un rival de poids, il jouit d’un prestige certain et surtout de pouvoirs légaux face à la Famille qui reste (aux yeux du monde) un ramassis de trafiquants et de criminels. Bien entendu, il peut compter sur sa Majorité, il peut compté sur une dizaine de milliers de guérilleros engagés et sur un réseau solide, l’argent et la drogue ne sont pas des problèmes, ainsi Xérès II Octopès peut avoir confiance en l’avenir.

Mais d’ailleurs, qui est il ? Si nous avons pu voir que sa famille est certainement l’une des plus ancienne et l’une des plus prestigieuse, il n’en est pas moins faux de dire que le sang fait un homme. Ainsi, il est né en Janvier 1989, de sa mère, Cléopatra IV Antigonide et de son père Makan VII, ainsi, il peut compter sur un patrimoine politique solide, la fusion de ces deux dynasties a permis (comme nous l’avons vu plus tôt) de rallier deux formations distinctes à la chambre des Franchisés, permettant à la dynastie de conserver sa Majorité tout en accroissant son influence sur les routes de la drogue… Notre Xérès II serait un homme calme, parfois cruel mais généralement pragmatique, tellement qu’il réussirait à effrayer un antérinien sur le sujet. C’est aussi une personne cultivée et raisonnée. L’homme ne vit pas pour les honneurs, mais plutot pour les « risques du métier », ce qui le fascine est la propension des hommes à se précipiter dans une chute, la capacité des uns à fonder des empires et la stupidité des autres qui fait chuter ce même empire quelques siècles plus tard. Autrement dit Xérès est un homme qui réfléchit et qui n’a qu’une seule ambition : maintenir sa famille et ce quoiqu’il en coûte.

Quant à la famille, elle peut compter sur une série d’auxiliaires dévoués à sa cause, parfois par intérêts, généralement par attachement à l’oligarque, qui ne manque pas d’un certain charme et d’un certain charisme… Mais la famille en elle même reste assez traditionnel, d’un coté le Père (ou la mère), représentant de l’autorité familiale, il éduque et il punit, il est à la fois la pluie et le beau temps, fort heureusement pour ses futurs enfants, l’Oligarque est un bourreau du travail, il passe plus de temps que de raison dans son bureau et sa tante, sa mentor et son principal auxiliaire l’aide grandement, se chargeant si nécessaire du « sale boulot ». Son homme de main est plus discret, rarement vu, mais pourtant, d’une efficacité redoutable ! Le garde du corps est attaché à Xérès à la fois par des sentiments familiaux forts (son père travaillait pour le père de l’Oligarque) et par fidélité, en effet, lorsque le garde du corps fut pris dans une sinistre affaire de dettes, l’Oligarque n’hésita pas à faire disparaître les malheureux créanciers… Puis vient la troisième catégorie, liée par l’argent et non pas par les sentiments ou le sang, elle est bien plus surveillée et l’avocat tout aussi véreux qu’un costasuenalejais représente la Famille devant les tribunaux. Ainsi l’oligarque compte sur des alliés de poids, de simples mains dévouées ou intéressées à des aides fidèles.

Patron FLN 1
Xérès Octopès, actuel chef de la famille Octopès
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