Réconciliation à Antrania.
Le Premier Ministre attendait dans son vaste bureau du Palais des 1130, derrière lui attendaient deux hommes, l’un portant les uniformes de la Garde Impériale et l’autre vêtu des costumes classiques des secrétaires d’états, c’est à dire les complets bleu marins dotés des petits drapeaux antériniens. Les rideaux étaient grands ouverts et un flot de lumière illuminait la salle tandis que les nombreuses glaces et tableaux reflétaient cette dernière sur les murs. Le bureau était quant à lui inondé par de multiples babioles, quelques statuettes représentants les héros de l’Empire, des documents en tout genre, des stylos plumes dorés et quelques missives en attente depuis des mois. Mais petit à petit le vaste meuble se vidait, les domestiques à traîné se dépêchaient de ranger les documents, les décorations et bien entendu les missives dans les classeurs appropriés. L’homme d’état observait la pièce, cela faisait maintenant quelques mois qu’il travaillait ici, mais il n’arrivait toujours pas à s’habituer à ces murs richement décorés et à ces peintures vives en émotions et couleurs. Ce qui l’intriguait le plus était surtout cette cheminée, grande imposante, comme toute celles appartenant au palais mais pourtant plus jolie, moins grave et triste. Les armes impériales tronaient au dessus de cette dernière tandis que deux drapeaux antériniens encadraient les armoiries de l’Empereur. Devant la porte d’entrée, deux autres hommes en faction attendaient, ils portaient l’uniforme de la garde sénatoriale, rouge et bleu et fortement inspirées des uniformes de parade des soldats cartaradais. La porte était grande et les arabesques s’enchaînaient sur les boiseries séculaires.
Mais néanmoins, le Premier Ministre de Sa Majesté avait quelques doutes quant au résultat de la conférence, certes, il savait que les choses devraient bien se passer, les Stérusiens avaient quitté l’Agence Aleucienne, une droite traditionaliste avait pris le pouvoir et les échanges quelques peu salés qui avaient eu lieu paraissaient visiblement oubliés. Mais pourtant, il restait dubitatif, d’abord, il craignait de manquer aux traditions stérusiennes en commettant Dieu seul sait quelques faux pas, ensuite venait des questions plus difficiles, les accords entre l’Empire et la Fédération, bien entendu que l’objectif était d’apaiser les relations, mais il était méfiant, il savait que l’Antérinie était une puissance commerciale à tendances mercantiles, le Stérus était plus militariste et pouvait considérer les échanges économiques comme superflu, alors que l’Empire se montrait assez frileux en matière militaire. Bien sur cela ne pouvaient être que de simples pressentiments et autant dire que si la Fédération propose un accord défensif, l’Empire n’allait pas le refuser, il pourrait ainsi s’assurer que la Nouvelle-Antrania soit défendue par une armée puissante et bien organisée. Mais l’Empire souhaitait en contrepartie que ses intérêts économiques, tels que les droits de douanes ou les accords commerciaux soient reconnus par la Fédération. Et pour peu que la droite locale ait des tendances protectionnistes, ces accords pourraient être mis en péril. Ainsi, par pure prudence, le Premier Ministre cherchait intérieurement comment aborder le sujet. S’il fallait mieux attendre que la conversation prenne un tournant favorable, ou s’il fallait qu’il mette les « pieds dans le plat » directement en abordant le sujet qui fâche ?
Lorsqu’il demanda conseil à son secrétaire, qui s’assit près de lui, ce dernier lui répondit d’une voix calme que mieux valait débuté la rencontre par les sujets qui fâchent, « Après tout, la Fédération nous a bien remercié d’avoir fait fi des nos échanges peu glorieux, alors autant essayé, et si un refus se fait présentir, nous retenterons notre chance à la fin de la rencontre, voire dans une missive quelques mois après… En plus, je n’ai pas l’impression que les négociations seront rudes, quelques cadeaux de prix et les verra certainement fléchir, je vous conseille néanmoins de débuter cette rencontre par les accords, vous n’ignorez pas que nous aurions tout à gagner que de commencer, outre les formules d’usage, nous pourrions commencer par quelques remerciements et bien entendu nous promettrons de ne pas interférer dans les opérations stérusiennes en Aleucie, nous n’aurions aucun intérêts à se mouiller sur ce continent. » « Je vous remercie » fit simplement le Premier Ministre, et il pense que ce secrétaire chargé aux relations internationales que Louis d’Antrania lui avait laissé est rudement efficace.
Mais il n’avait pas le temps d’approfondir plus en avant ses réflexions, déjà il entendait le convoi du consul approcher, les applaudissement de la foule étaient généralement des indicateurs fiables. Déjà le politicien courut à travers les couloirs du palais, il voulait éviter d’être en retard pour sa première rencontre diplomatique. La voiture, se rapprochait du portail et le Premier Ministre arriva devant les immenses portes du vestibule du Palais, il pouvait entendre les députés débattre et sentait que l’ambiance devait être palpitante et que les débats devraient certainement s’enflammer lorsque l’aide au Wanmiri sera abordée… Mais bon, heureusement que les pièces du second étage sont insonorisés, sinon… il serait regrettable de devoir s’excuser pour les grands enfants qui s’expriment à coup de « Mais vous etes complètement fous ! » ou de « Quelle honte ! », autant dire que le pauvre consul serait dérouté par la passion… communicative des dirigeants. Ainsi, mieux valait que la conférence débute dans un endroit calme et silencieux afin d’éviter que le Consul ne s’inquiète. Tout en réfléchissant à cela, il avait néanmoins réussi à rejoindre le parvis de l’imposant palais, tandis que les grilles de fer forgé se refermaient doucement et que la garde impériale et sénatoriale ne se mettent à former une haie d’honneur en faveur de la délégation stérusienne. Tandis que le Premier Ministre s’inclinait respectueusement.
Les deux hommes se serrèrent la main sous le feu des projecteurs tandis que la police se chargeait de disperser avec une certaine délicatesse les photographes en faisant un chaîne humaine afin que rien ne puisse troubler la visite des hommes d’état. Puis une fois les salutations d’usage faites, le Premier Ministre guida son homologue à travers les couloirs du vaste bâtiment tendis que les cris des députés s’étaient calmés et qu’un relatif silence régnait au premier étage. Le chef d’état antérinien expliquait en Français à son invité le rôle de chacune des salles qui se situaient sur leurs cotés : « Ici se trouve la salle des votes, ou les députés de tout les ordres se réunissent pour débattre des principaux projets de lois »…
Puis après avoir servi de guide touristique le Premier Ministre entra dans le bureau tandis que son homologue s’assit sur une chaise confortable. « Les négociations commencent maintenant » se dit l’Antérinien, il se leva et prononça un petit discours de bienvenue au Stérusien.
« Votre Excellence, je me permets ici de vous souhaiter la bienvenue et mes salutations les plus distinguées, il me semble que ce soit votre premier voyage en Eurysie, dés lors nous espérons que les palais et les églises d’Antrania soient à la hauteur de vos espérances. Nous espérons aussi que les négociations que se déroulent actuellement ne feront qu’embellir votre voyage et que ces dernières nous permettront de donner un renouveau aux relations Stérusio-Antériniennes et de nombreux points sont à définir, ils concernent des échelles variées, à la fois les relations entre l’Empire et la Fédération, mais aussi les accords commerciaux qui pourraient être signés entre le Grand Duché et la Fédération. Nous aimerions aussi vous retourner vos remerciements, en effet il nous paraît tout naturel d’aider un état qui voit la vie de ses concitoyens menacés par un régime autoritaire, l’Empire a connu le dueil, et l’Empire voudrait éviter que d’autres état aient à subir cette épreuve.
Ainsi, quant aux accords économiques qui pourraient être envisagés, nous vous prions de bien vouloir accepter des traités de libre échanges sur les biens et les services que les entreprises proposent dans nos territoires respectifs. Nous encouragerons pas ailleurs la distribution de capitaux entre nos deux états et les accords de recherche pourraient être organisés. Cela est bien entendu une brève esquisse des possibilités qui s’offrent à nous, et sachez, que nous ne voyons aucun problème à ce que des propositions concernant le domaine militaire soient échangées. »
Une fois cette introduction terminée, l’Antérinien se rassit et attendit avec une certaine appréhension la réponse du Stérusien.
Antérinie-Stérus | Vers une nouvelle Réconciliation ?
Posté le : 26 déc. 2024 à 18:22:28
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Posté le : 26 déc. 2024 à 22:39:18
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Lors de son trajet en avion, le consul prit le temps calmement de faire le point sur la situation entre la fédération et l'Antérinie. Les deux pays durant le mandat de Cameus Bondamet avaient passé de nombreuses heures à s'insulter et à envisager des conflits armés. La fédération avait même envisagé d'utiliser l'accès aux ports militaires Teylais pour mener des frappes militaires stratégiques sur l'Antérinie. Mais à ce moment-là, la fédération était bien moins puissante qu'aujourd'hui et la colère d'autrefois n'était plus d'actualité. Le consul actuel, Cristobal Pandoro était de ceux qui s'étaient opposés à des interventions militaires Stérusiennes ou que ce soit dans le monde. Pourtant pas contre l'interventionnisme, simplement Pandoro jugeait l'armée Stérusienne pas assez opérationnelle durant ces moments-là. Aujourd'hui 28 fois plus puissantes qu'il y a 3 ans, cette armée à largement su se moderniser. Mais en réalité, ce détail était assez peu important à l'heure actuelle pour le consul. Alors que l'intérieur de sa propre capitale son pouvoir était contesté, celui-ci cherchait désespérément à se forger de nouvelles alliances aux quatre coins du monde. Paradoxalement, l'Antérinie devenait une nation particulièrement intéressante pour la fédération, certes celle-ci n'était pas si militarisé que la fédération. Mais pour autant, elle ressemblait en beaucoup de points à notre pays que ce soit l'économie, ou la population.
Le consul appela son conseiller pour que celui-ci le brief rapidement sur la posture à avoir avec l'Antérinie. "C'est un pays avec lequel nous n'entretenons ni relation politique ni commerciale, ils sont ouverts au dialogue et entretiennent des relations que l'on peut classer d'ambigus avec un proche allié L'Akaltie. Ce qui risque de compliquer les choses reste leur esprit colonial. Qu'on se le dise entre nous sans langue de bois, c'est une forme d'empire colonial. En Aleucie, nous avons failli intervenir pour aider les groupes armés. Il semblerait que pour l'instant la situation soit calme, après la création de la république Etznabiste. En tant qu'état protecteur des minorité indigénes d'Aleucie nous devons afficher clairement notre position en la matière à mon humble avis monsieur le consul." Le consul remercia son conseiller et se mit à nouveau seul avec son esprit. Compliqué d'aborder cette rencontre en toute sincérité comme avec un allié. Comme son homologue allait il aborder cette rencontre ?
La fédération de Stérus bien que séparé de l'ASEA, n'a pas pour autant l'intention de brader son économie ou son territoire pour des nations étrangères et lointaine. Pour autant, il semble évident, que comme dans n'importe quel pays, il est nécessaire de trouver de nouveaux partenaires, notamment en Eurysie, qui semble être le continent le plus proche culturellement de la fédération. Le royaume de Teyla est sûrement l'allié le plus important aux yeux de la fédération, et celui-ci se trouve bel et bien en Eurysie. Alors la Fédération semble tout avoir à miser sur ce continent.
Lorsque le consul arriva, il fut touché de voir l'importance avec laquelle il était accueilli. Bien que coutumier des haies d'honneur militaire, il était touchant de voir que l'Antérinie mettait un point d'honneur à cette rencontre. Au sein de la fédération, les caméramen et photographes sont souvent assez peu apprécié par les politiques, souvent considérés comme des bêtes assoiffés de la moindre image pour en faire un scandale, rare étaient les hommes politiques à prendre la pose devant eux. C'est pourquoi le fait de ne pas s'y attarder aujourd'hui, et que la sécurité Antérinienne les écartes était quelque chose de très bien fait pour la fédération. Surement pas une volonté de prime abord, mais qui était tout de même la bienvenues. Cristobal fut cependant légèrement décontenancé quand son homologue s'adressa à lui en français, Latiniste de naissance, le français était pour loin u peu lointain, il l'avait appris au lycée, mais certains mots très spécifique était dur à comprendre pour lui. Mais en tant que bon chef d'Etat il ne laissa rien paraître et attendait que ses conseillers lui chuchotent la traduction à l'oreille. Il était mieux d'éviter de trop montré ses difficultés en français, dans un pays ou la majorité de la population est trilingues, ne pas savoir parler une des trois serait un réel poids pour lui. Il s'efforçait donc de répondre dans un Français simple mais compréhensible.
Le consul une fois entré dans la salle de la rencontre se place assis sur une chaise dans une position assez ferme, les deux bras posés sur les accoudoirs de la chaise et les jambes légèrement écartées. C'était une position d'un homme avec de l'assurance, mais il s'efforce tout de même d'avoir un visage très souriant pour ne pas donner l'impression d'un homme qui se croit au-dessus des autres. La n'était absolument pas son intention. IL voulait que cette rencontre se déroule bien. Il écouta donc attentivement ce que disait sont homologue et hocha la tête de temps en temps comme pour montrer qu'il était sur la même ligne que son homologue. Lorsque celui-ci eut terminé, Pandoro prit quelques secondes le temps de réfléchir avant de parler. Il se redressa sur sa chaise, caressa d'un coup bref son menton puis regarda l'homme qui venait de parler.
" Tout d'abord Monsieur, permettez moi de vous remercier pour cette accueil. J'ai rarement, et surtout depuis ma dernière sortie en Westalia eu la chance d'être accueilli avec respect et courtoisie comme ici. Pour ma part, je vais commencer pas briser la glace une bonne fois pour toutes. Vous avez ici, devant vous, le consul Pandoro de la fédération de Stérus, celui qui avait insulté votre grande nation, le consul Bondamet, n'est plus. Considérez ce jour comme le premier du restant des relations qui nous uniront dans le futur. Pour ce qui est de l'économie, vous n'avez pas à vous en faire, nous signerons avec vous des accords de libres échanges. Nous souhaitons juste nous mettre d'accord sur les secteurs de nos industries que nous souhaitons privilégier chez l'un et l'autre. Nous souhaitons également connaître vos priorités scientifiques, vous avez parlé d'accord sur les recherches, alors je pense que si nous trouvons des domaines dans lesquels nous sommes prêts à nous investir largement alors je pense que nous avons tout à y gagner.
Sur un autre point, celui-la plus politique. Nous voyons bien que l'organisation C.I.T.A.D.E.L ne semble pas remplir les missions qu'elle avait décidé de mener. Il semblerait que cette organisation soit en état de mort cérébral. Alors j'aimerais ensemble que nous trouvions un moyen de forger une nouvelle alliance, ou un nouvel accord international. Un accord international basé sur une certaine forme de conservatisme. De même, si nous forgeons des liens permanents avec l'Antérinie, soyez assurés que la fédération attache une importance capitale à la protection et aux soutiens de ses alliés. Nous mettrons pour votre pays autant de moyen que pour le nôtre en cas de besoin. Mais en échanges nous attendons un soutien indéfectible, notamment depuis que nous sommes sortis de l'ASEA, il est capital pour la fédération d'avoir des soutiens de poids pour affirmer sa puissance sans être dans l'ombre de cette organisation. D'autant qu'ayant dans ses membres un état fasciste et dépourvus de bourse."
Au moment où le consul eu fini cette phrase, nombreux de ses conseillers se regardèrent quelque peu étonnés de la tournure de sa phrase. On savait le consul très franc et cru dans ses mots, mais une fois de plus, celui-ci avait réussi à étonner ceux avec qui il travaillait. Tout le monde avait compris qu'il s'agissait de la Westalia, mais beaucoup pensaient que cette haine avait finie par disparaître avec le départ de la fédération. Le consul reprit.
En matière militaire, je vous avoue que la fédération est toujours intéressée par cet aspect, mais pour le moment nous estimons qu'il est plus important de s'entretenir sur des questions économiques. Sauf bien sûr si vous-même avez des choses à dire sur ce coté là.
Le consul appela son conseiller pour que celui-ci le brief rapidement sur la posture à avoir avec l'Antérinie. "C'est un pays avec lequel nous n'entretenons ni relation politique ni commerciale, ils sont ouverts au dialogue et entretiennent des relations que l'on peut classer d'ambigus avec un proche allié L'Akaltie. Ce qui risque de compliquer les choses reste leur esprit colonial. Qu'on se le dise entre nous sans langue de bois, c'est une forme d'empire colonial. En Aleucie, nous avons failli intervenir pour aider les groupes armés. Il semblerait que pour l'instant la situation soit calme, après la création de la république Etznabiste. En tant qu'état protecteur des minorité indigénes d'Aleucie nous devons afficher clairement notre position en la matière à mon humble avis monsieur le consul." Le consul remercia son conseiller et se mit à nouveau seul avec son esprit. Compliqué d'aborder cette rencontre en toute sincérité comme avec un allié. Comme son homologue allait il aborder cette rencontre ?
La fédération de Stérus bien que séparé de l'ASEA, n'a pas pour autant l'intention de brader son économie ou son territoire pour des nations étrangères et lointaine. Pour autant, il semble évident, que comme dans n'importe quel pays, il est nécessaire de trouver de nouveaux partenaires, notamment en Eurysie, qui semble être le continent le plus proche culturellement de la fédération. Le royaume de Teyla est sûrement l'allié le plus important aux yeux de la fédération, et celui-ci se trouve bel et bien en Eurysie. Alors la Fédération semble tout avoir à miser sur ce continent.
Lorsque le consul arriva, il fut touché de voir l'importance avec laquelle il était accueilli. Bien que coutumier des haies d'honneur militaire, il était touchant de voir que l'Antérinie mettait un point d'honneur à cette rencontre. Au sein de la fédération, les caméramen et photographes sont souvent assez peu apprécié par les politiques, souvent considérés comme des bêtes assoiffés de la moindre image pour en faire un scandale, rare étaient les hommes politiques à prendre la pose devant eux. C'est pourquoi le fait de ne pas s'y attarder aujourd'hui, et que la sécurité Antérinienne les écartes était quelque chose de très bien fait pour la fédération. Surement pas une volonté de prime abord, mais qui était tout de même la bienvenues. Cristobal fut cependant légèrement décontenancé quand son homologue s'adressa à lui en français, Latiniste de naissance, le français était pour loin u peu lointain, il l'avait appris au lycée, mais certains mots très spécifique était dur à comprendre pour lui. Mais en tant que bon chef d'Etat il ne laissa rien paraître et attendait que ses conseillers lui chuchotent la traduction à l'oreille. Il était mieux d'éviter de trop montré ses difficultés en français, dans un pays ou la majorité de la population est trilingues, ne pas savoir parler une des trois serait un réel poids pour lui. Il s'efforçait donc de répondre dans un Français simple mais compréhensible.
Le consul une fois entré dans la salle de la rencontre se place assis sur une chaise dans une position assez ferme, les deux bras posés sur les accoudoirs de la chaise et les jambes légèrement écartées. C'était une position d'un homme avec de l'assurance, mais il s'efforce tout de même d'avoir un visage très souriant pour ne pas donner l'impression d'un homme qui se croit au-dessus des autres. La n'était absolument pas son intention. IL voulait que cette rencontre se déroule bien. Il écouta donc attentivement ce que disait sont homologue et hocha la tête de temps en temps comme pour montrer qu'il était sur la même ligne que son homologue. Lorsque celui-ci eut terminé, Pandoro prit quelques secondes le temps de réfléchir avant de parler. Il se redressa sur sa chaise, caressa d'un coup bref son menton puis regarda l'homme qui venait de parler.
" Tout d'abord Monsieur, permettez moi de vous remercier pour cette accueil. J'ai rarement, et surtout depuis ma dernière sortie en Westalia eu la chance d'être accueilli avec respect et courtoisie comme ici. Pour ma part, je vais commencer pas briser la glace une bonne fois pour toutes. Vous avez ici, devant vous, le consul Pandoro de la fédération de Stérus, celui qui avait insulté votre grande nation, le consul Bondamet, n'est plus. Considérez ce jour comme le premier du restant des relations qui nous uniront dans le futur. Pour ce qui est de l'économie, vous n'avez pas à vous en faire, nous signerons avec vous des accords de libres échanges. Nous souhaitons juste nous mettre d'accord sur les secteurs de nos industries que nous souhaitons privilégier chez l'un et l'autre. Nous souhaitons également connaître vos priorités scientifiques, vous avez parlé d'accord sur les recherches, alors je pense que si nous trouvons des domaines dans lesquels nous sommes prêts à nous investir largement alors je pense que nous avons tout à y gagner.
Sur un autre point, celui-la plus politique. Nous voyons bien que l'organisation C.I.T.A.D.E.L ne semble pas remplir les missions qu'elle avait décidé de mener. Il semblerait que cette organisation soit en état de mort cérébral. Alors j'aimerais ensemble que nous trouvions un moyen de forger une nouvelle alliance, ou un nouvel accord international. Un accord international basé sur une certaine forme de conservatisme. De même, si nous forgeons des liens permanents avec l'Antérinie, soyez assurés que la fédération attache une importance capitale à la protection et aux soutiens de ses alliés. Nous mettrons pour votre pays autant de moyen que pour le nôtre en cas de besoin. Mais en échanges nous attendons un soutien indéfectible, notamment depuis que nous sommes sortis de l'ASEA, il est capital pour la fédération d'avoir des soutiens de poids pour affirmer sa puissance sans être dans l'ombre de cette organisation. D'autant qu'ayant dans ses membres un état fasciste et dépourvus de bourse."
Au moment où le consul eu fini cette phrase, nombreux de ses conseillers se regardèrent quelque peu étonnés de la tournure de sa phrase. On savait le consul très franc et cru dans ses mots, mais une fois de plus, celui-ci avait réussi à étonner ceux avec qui il travaillait. Tout le monde avait compris qu'il s'agissait de la Westalia, mais beaucoup pensaient que cette haine avait finie par disparaître avec le départ de la fédération. Le consul reprit.
En matière militaire, je vous avoue que la fédération est toujours intéressée par cet aspect, mais pour le moment nous estimons qu'il est plus important de s'entretenir sur des questions économiques. Sauf bien sûr si vous-même avez des choses à dire sur ce coté là.
Posté le : 30 déc. 2024 à 13:53:20
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Car maintenant Stérus devenait un état très intéressant pour l’Empire, une relative proximité culturelle, une proximité géographique et surtout un état entretenant des relations conflictuelles pour l’Empire, ainsi, une réconciliation avec la Fédération permettrait de faire une pierre trois coups, se faire un état neutre/amical, délivrer les frontières du Grand Duché d’une potentielle pluie balistique et enfin gagner une victoire politique, permettant de fidéliser les conservateurs et de réduire au silence les fascistes du P.F.A tout en assurant les communistes des visées pacifistes de l’Empire. Ainsi le Premier ministre avait une pression à la fois politique et diplomatique sur les épaules, outre le fait que bien entendu, il devait permettre aux firmes de s’exporter tout en diversifiant le marché antérinien, autrement dit en apportant des avantages et pour les antériniens mais aussi pour les firmes antériniennes, qui devront affronter de nouveaux concurrents sur de nouveaux marchés. Paradoxalement le Ministre n’avait pas penser aux natifs, il avait oublié à quel point ces derniers comptaient pour la droite pour protéger ces derniers. Car si les natifs n’étaient en rien maltraités, bien au contraire d’ailleurs, ils restaient des citoyens antériniens, sans plus, ni moins, de droits que les autres. Ainsi, le Premier Ministre préférait ne pas s’y attarder et se concentrer sur les points importants de cette rencontre.
Le Premier Ministre attendit donc que le Consul eut terminé de parler, il voyait que les accords économiques étaient envisageables, les accords culturels ne posaient aucun problèmes et des accords militaires restaient envisageables, pourtant, pourtant, il eut du mal à savoir que penser de la dernière proposition de l’homme d’état stérusien et il craignait s’avancer un peu trop, en effet, C.I.T.A.D.E.L est en quelques sortes le pilier stratégique qui permet à l’Antérinie de s’assurer de son intégrité territoriale en Eurysie, mais aussi afin de clairement afficher son tournant conservateur qui devient en vogue auprès des populations antériniennes. Malheureusement, le Premier Ministre ne saurait comment gérer la nouvelle s’il annonçait aux Assemblées qu’il a été décidé de former une nouvelle alliance avec l’ennemi d’hier… Mais néanmoins, l’idée le séduisait, certes, ce n’était qu’une idée balancée aléatoirement lors d’une rencontre à huis-clos, donc sans réel poids pour l’avenir, mais toujours est il que cette idée paraissait prometteuse au Premier Ministre, mais il fallait trouver tout de même trouver le corps de l’idée, son application et ses répercussions sur les états membres, cela promettait de devenir un sujet d’actualité qui animerait une fois de plus la politique antérinienne.
Paradoxalement, si le Premier Ministre ne saisit pas directement que cette pique était adressée à la Grande République de Westalia, cet état du nord de la Presqu’île aleucienne, son secrétaire le détrompa, en effet le chef d’état antérinien croyait que ces mots forts visaient l’état fasciste de Rimaurie. Ainsi il ne put s’empêcher de penser : « espérons néanmoins que cela ne brisera en rien les politiques de rapprochements entreprises à l’A.S.E.A », car s’il devait soutenir la Fédération face à Westalia, il n’hésiterait pas, mais en revanche, il lui était difficile de dénoncer l’Agence Aleucienne et ce pour des raisons essentiellement géopolitiques, car il ne fallait pas oublier que les républiques etznabiennes étaient sous influence akaltienne et que s’opposer directement à l’Akaltie signifierait faire peser un risque certain sur les habitants du Grand Duché qui devaient déjà lutter contre la R.R.N.G.A. Ainsi, il voudrait éviter de briser les efforts de rapprochement entrepris avec les Akaltiens pour des rivalités qui ne concernaient pas l’Antérinie. Mais néanmoins, il savait que mieux valait éviter de foutre en l’air les rapprochements avec Stérus, il se permettrait donc de condamner Westalia sans pour autant s’attaquer à l’A.S.E.A, surtout lorsqu’il sait que l’Akaltie peut avoir de bonnes griefs contre la Grandes République à cause de ses tendances anti-natives. Quant à la fidélité de son alliance, il ne voyait pas en quoi on pourrait la remettre en doute, l’Antérinie considère qu’elle a toujours tenue et respectée sa parole, ainsi elle respectera et tiendra ses engagements avec la Fédération.
Tout en pensant à cela, le Premier Ministre fit au secrétaire ; « appelez un diplomate du Scintillant, si personne n’est en poste en Métropole, pour des vacances ou pour des réunions de la plus haute importance au ministère, n’hésitez pas à contacter un officiel du gouvernement local, l’objectif serait de pouvoir prendre en compte les aspirations des néos antériniens lors de nos accords, surtout lorsqu’ils vont devoir être validés par les assemblées locales. » Puis en voyant le Consul quelque peu surpris par ces manières, il fit :
« Excusez moi votre Excellence, il faut avouer qu’en Antérinie nous avons une vision particulière des conférences diplomatiques, notamment lorsque nous connaissons de restructurations administratives historiques qui sont pour le moins nouvelles, ainsi, nous vous prierons de nous excuser si un homme entre en plein milieu de la conversation, il aura bien entendu l’élégance de laisser finir son futur interlocuteur de parler. Il est vrai que nous sommes loin d’etre aussi « tatillon » et accroché à l’étiquette que les Jashuriens. Une fois ces excuses présentées, nous pouvons en revenir au vif du sujet, la diplomatie antérinienne et ses relations vis à vis de l’A.S.E.A et de Westalia.
Vous devez certainement vous doutez que la plus grave erreur de la diplomatie antérinienne fut certainement son opposition, il faut l’avoué que nous n’avions pas prévu qu’un refus de collaborer dans un obscur projet spatial nous coûterait diplomatiquement si cher, à l’A.S.E.A et son soutient inconditionnel au Saint Empire de Karty lors des échanges salés entre l’organe diplomatique d’I.S.A.K.A et l’A.S.E.A. Ainsi, notre objectif durant mon premier mandat que j’exerce actuellement est de resserrer les liens avec les états du monde entier, et ce notamment avec les nations composants l’A.S.E.A et notamment l’Akaltie avec qui nous sommes en train de normalisées nos relations diplomatiques actuellement, c’est d’ailleurs pour cette raison que le souverain est au Grand Duché. Ainsi, vous comprenez qu’il nous paraît discutable de tout de suite condamner l’Agence Aleucienne pour des raisons diplomatiques évidentes, notamment lorsque l’on négocie des accords économiques et sécuritaires avec cette dernière. En revanche concernant le cas westalien, ces « fascistes sans bourses » nous ne voyons aucun problème à ce que nous soutenions diplomatiquement parlant la Fédération, en effet nous même, ou du moins en Métropole, nous voyons d’un mauvais œil ce pays menant des politiques répressives à l’encontre des populations natives et adoptant une gouvernance autoritaire et particulièrement violente. Ainsi soyez assuré de notre soutien le plus total quant à vos politiques anti-fascistes. Nous essaierons en revanche de ne pas entrer en confrontation de manière directe avec l’A.S.E.A, pour des raisons éminemment politique et géopolitique.
En revanche vous proposez une idée intéressante, une alliance conservatrice censée remplacée l’Union Médiane des Traditionalistes et C.I.T.A.D.E.L, en effet nous avons vu que cette dernière est en plein coma et que peu de membres s’investissent pleinement dans le projet, à commencer par nous, il me semble d’ailleurs que Messire Albert VI de Saint de Luz n’a prit qu’une seule fois la parole et mis à part le représentant clovanien, personne d’autres n’a décidé de se positionner sur le sujet. Ainsi il paraît évident que l’Organisation est morte-née, et c’est un malheureux constat auquel nous devons nous résoudre, ainsi l’Empire ne voit rien à redire à ce projet visant à redonner vie à une autre organisation conservatrice qui transcenderait les états et les continents, permettant une unification des mouvements conservateurs mondiaux. Pourtant, je dois avoué que même si l’idée me séduit au plus haut point, il paraît nécessaire de trouver comment les états pourraient s’investir et accepter cette idée qui semble s’écrouler à chaque fois, comme l’atteste l’U.M.T ou C.I.T.A.D.E.L, ainsi, l’objectif serait de trouver des états conservateurs actifs et des accords qui ne seraient que peu engageants, en effet, plus le temps avance, moins nous sommes disposés à aller défendre des états fascistes et autoritaires. Mais je le répète cette idée reste séduisante et je vous prierai de développer plus en avant le sujet.
Quant aux accords économiques, bien sur qu’ils ne doivent pas concerner l’intégralité de nos industries, tout comme moi vous voyez votre pays se surindustrialisé et la production intérieure ne réussit pas à satisfaire la demande toujours croissante de nos nouveaux centres industriels, ainsi je vais tacher ne pas perdre mon temps à présenter le nouveau complexe industriel d’Antrania mais plutot les secteurs dans lesquels les usines antériniennes pourraient avoir besoin de matières premières, en effet nous nous sommes contentés de développer l’industrie lourde, tel que le B.T.P et la production de biens de consommations en général, alors que les industries nécessitant de la précision et du personnel qualifié, comme par exemple le monde de la pharmaceutique et de l’industrie des micros composants, utiles pour le matériel électronique et le monde balistique. De plus, le secteur chimique et des télécommunications a besoin de matériaux rares que nous ne produisons pas. En revanche nous sommes capables d’exporter des produits dits « généraux », biens de consommations, nourriture, produits nécessaires à la construction, enfin la vente en « gros ». Ainsi, nous serions ravis de pouvoir fournir la Fédération en biens « industriels », autrement ceux que j’ai cité plus haut.
Quant au monde de la culture et aux échanges académiques que nous proposons, nous sommes aussi ravis de constater que vous vous montrez favorables à de tels échanges, en effet nous possédons quelques bonnes écoles réputées au niveau mondial, comme l’atteste le classement Pradipta qui fait référence en la matière, en effet, la Faculté de Saint Jérôme d’Antérinie, l’une des meilleures de la planète derrière celle de Sancte. Ainsi cette dernière serait ravi d’accueillir des étudiants stérusiens en Lettres et en Théologie, de plus nombreux sont nos étudiants en sciences politiques qui souhaiteraient découvrir Stérus, notamment les cours qui sont prodigués à l’Université de Barba, ainsi je suis persuadé que ces échanges permettraient des rapprochements entre nos étudiants tout en renforçant et en améliorant les cursus scolaires que proposent nos universités. De plus, nombreux sont les latinistes décus par les lacunes de certains de nos professeurs, qui sont spécialisés avant tout dans la période rhémienne et non pas dans la langue (une des innombrables subtilités du monde estudiantin antérinien), ainsi ils pourraient découvrir l’héritage linguistique de l’Empire de Rhème.
Je vous remercie et de votre attention et je reste assez curieux de découvrir comment vous imaginez l’accord international entre les puissances conservatrices."
Posté le : 13 jan. 2025 à 11:20:00
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Le consul abordait cette rencontre avec une certaine forme d'angoisse. Non pas à cause de ceux qui le recevaient, mais en raisons des troubles profonds qui étaient en cours au sein de sa capitale. Ces jeunes socialistes pour la plupart qui s'étaient opposés à la sortie de la fédération, avaient répondu à l'appel de révolte de la maire de la capitale. Ces affrontements avaient fini par aboutir à l'instauration de la loi martiale pour une durée temporaire et à l'arrestation d'Omerz Sniap. Si ça ne tenait qu'au consul, il enverrait directement les blindés et procédés à des arrestations massives. Mais il est consul d'une démocratie, et on ne peut fonctionner de la sorte. Pour autant, le consul était un fin admirateur de l'empire Stérusien, durant cette période relativement prospère en matière de droits civiques. Les Empereurs étaient particulièrement connus pour leur haine du socialisme et des mouvements de gauches, tout le monde se souviens du 13 février 1887 quand l'empereur avait fait tirer à vue au canon sur les communistes de la Place des fondateurs d'Isma dans les phrates. Ou encore le sort des communistes Albert Heinshker et Vermer Bergender venu d'eurysie pour y développer leurs théories. Ces deux communistes ayant propagé des idéaux collectivistes et profondément anti empereur ont étaient tout deux conduits droit aux prisons de Barba où ils furent écartelés devant l'ensemble des prisonniers. Tous ceux ayant porté leur aide à ses deux eurysiens furent massacrés par le feu.
Lorsque le consul écoutait le dirigeant Antérinien, il sentait à sa façon de parler que celui-ci s'exprimait avec beaucoup de pincettes et tenait à ne pas particulièrement entrer dans une diplomatie trop engagée dans un camp ou dans l'autre. En soit ce souci n'était pas bien grand, la fédération après tout ce temps à l'ASEA avait fini par s'habituer aux politiques de neutralité. Et même si la fédération ne fonctionnait pas par les diktats de la bienséance elle pouvait d'une certaine façon comprendre que d'autres s'y attachent. L'intérêt pour l'Antérinie de se rapprocher de l'ASEA était bien pour eux, mais à l'heure actuelle consistait plutôt en une politique du passé pour le Consul. Car Stérus cherchait maintenant justement à sortir de la politique trop ASEA centré. D'autant que vraisemblablement les partenariats bilatéraux comme entre l'Akaltie et la fédération étaient plus intéressants sur le long terme qu'avec toute l'ASEA. Ainsi, le Consul pouvait comprendre que chacun souhaitait développer des intérêts avec cette alliance qui semblait être dominante en Aleucie, mais qui en réalité était affaiblie plus que jamais. Le départ de la fédération de Stérus était déjà un sérieux revers à cette alliance qui se voulait différente des autres. La réalité était que cette alliance n'était pas capable d'affronter les problèmes les plus élémentaires. Les intérêts privés étaient devenus la norme avec une Westalia égo-centré, la Lermandie dans son incompétence accrue passait son temps à justifier son admiration de la Westalia par leur histoire commune, tout en oubliant que la Westalia elle ne passe pas autant de temps à proclamer son amour pour son voisin. Ce qui fait donc d'une Lermandie suivant tel une petite fille sa maman, et une Westalia qui la récompense par l'indifférence. Il suffit que la Westalia fasse une petite caresse à la Lermandie pour lui dire ", c'est bien moi aussi je t'aime bien", et ensuite la Lermandie remue la queue. Mais à cela s'ajoutait d'autres problèmes. L'ASEA avec le départ de la fédération de Stérus devenait maintenant encore plus polarisé qu'avant, laissant d'un côté les états coloniaux n'aillant que peu de considération pour les natifs, et de l'autre côté les états natifs qui pour le moment tolèrent leurs voisins du nord. La ou Stérus apportait avant une forme d'équilibre puisque étant un état au passé très colonial, mais pour autant largement pro indigène.
Je ne sais pas si c'est une erreur de votre part d'avoir refusé ou non la collaboration, mais ce que je peux confirmer, c'est que les conditions de refus n'ont pas particulièrement étaient appréciés de l'autre côté de l'océan. Pour autant, aujourd'hui, nous sommes là. L'un face à l'autre dans des conditions tout à fait pacifique et dans l'intention d'enterrer la hache de guerre. Et il va de soi, que votre intérêt de resserrer les liens avec l'Akaltie nous rend plus qu'heureux. C'est un de nos partenaires les plus importants et les plus privilégiés, nous serons donc plus qu'heureux que vos relations deviennent parmi les plus importantes, et nous sommes prêt également à mettre à disposition nos diplomates pour aider à une meilleure intégration de l'Antérinie en Aleucie. Car même si nous ne voyons maintenant plus à travers l'ASEA, certains des états membres resteront pour nous des partenaires de premier plan, et l'Akaltie en fait partie.
Sur cela, vous avez tout à fait raison, la Fédération non plus ne s'est absolument pas investie dans cette organisation. Mais le fait est que nous ne partageons de liens réels avec aucun des états y siégeant alors la première des difficultés reste celle de s'intégrer. En somme, nous sommes favorables au fait de poursuivre dans cette alliance, mais si et seulement si nous réussissons à lui redonner un vent nouveau. Je pense que c'est possible, mais il faudrait beaucoup de volonté. Sur le plan personnel, le fait qu'un état soit fasciste, dictatorial ou autre ne nous fait ni chaud ni froid. La ou nous insultions la Westalia de fasciste était surtout une critique sur le non-respect du traité de Barba. Si un état est fasciste, mais ne déroge aucune règles internationalement reconnues, alors nous n'avons rien à y redire. La Westalia, elle s'était engagée au sein de la fédération de Stérus, au sein de notre capitale à respecter les conditions du traité, ce qu'elle ne fait assurément pas.
Effectivement, votre complexe industriel se base sur des piliers qui différent en de nombreux points de la fédération. Au sein de la fédération, nous privilégions l'agriculture, le pharmaceutique, l'électronique, le monde du luxe et les hydrocarbures. Dans le sens ou notre économie, tourne principalement autour de ces 5 secteurs. En therme de commerce avec l'Antérinie, nous sommes surtout en capacité de diriger vers vous nos hydrocarbures, nos produits pharmaceutique ainsi que nos produits textiles, de joaillerie et de maroquinerie du secteur du luxe. Nous pouvons également exporter vers chez vous nos biens issus d'agriculture, mais hormis pour la consommation de nourriture ça ne serait pas bien utile. Ce que je vous propose, la fédération s'engage à ouvrir ses marchés aux entreprises de BTP venangts d'Antérinie, cependant, vous devez savoir que les règles d'urbanisme au sein de la fédération sont très strictes et répondent à des normes établies depuis des siècles. Il est primordial que vos sociétés, qui viennent s'implanter chez nous fasse en amont un travail de recherches fournis sur les méthodes de construction et de rénovation de nos bâtiments. Comprenez que nous tenons énormément à garder la valeur et l'architecture néo-classique de notre patrimoine.
Lorsque le consul écoutait le dirigeant Antérinien, il sentait à sa façon de parler que celui-ci s'exprimait avec beaucoup de pincettes et tenait à ne pas particulièrement entrer dans une diplomatie trop engagée dans un camp ou dans l'autre. En soit ce souci n'était pas bien grand, la fédération après tout ce temps à l'ASEA avait fini par s'habituer aux politiques de neutralité. Et même si la fédération ne fonctionnait pas par les diktats de la bienséance elle pouvait d'une certaine façon comprendre que d'autres s'y attachent. L'intérêt pour l'Antérinie de se rapprocher de l'ASEA était bien pour eux, mais à l'heure actuelle consistait plutôt en une politique du passé pour le Consul. Car Stérus cherchait maintenant justement à sortir de la politique trop ASEA centré. D'autant que vraisemblablement les partenariats bilatéraux comme entre l'Akaltie et la fédération étaient plus intéressants sur le long terme qu'avec toute l'ASEA. Ainsi, le Consul pouvait comprendre que chacun souhaitait développer des intérêts avec cette alliance qui semblait être dominante en Aleucie, mais qui en réalité était affaiblie plus que jamais. Le départ de la fédération de Stérus était déjà un sérieux revers à cette alliance qui se voulait différente des autres. La réalité était que cette alliance n'était pas capable d'affronter les problèmes les plus élémentaires. Les intérêts privés étaient devenus la norme avec une Westalia égo-centré, la Lermandie dans son incompétence accrue passait son temps à justifier son admiration de la Westalia par leur histoire commune, tout en oubliant que la Westalia elle ne passe pas autant de temps à proclamer son amour pour son voisin. Ce qui fait donc d'une Lermandie suivant tel une petite fille sa maman, et une Westalia qui la récompense par l'indifférence. Il suffit que la Westalia fasse une petite caresse à la Lermandie pour lui dire ", c'est bien moi aussi je t'aime bien", et ensuite la Lermandie remue la queue. Mais à cela s'ajoutait d'autres problèmes. L'ASEA avec le départ de la fédération de Stérus devenait maintenant encore plus polarisé qu'avant, laissant d'un côté les états coloniaux n'aillant que peu de considération pour les natifs, et de l'autre côté les états natifs qui pour le moment tolèrent leurs voisins du nord. La ou Stérus apportait avant une forme d'équilibre puisque étant un état au passé très colonial, mais pour autant largement pro indigène.
Je ne sais pas si c'est une erreur de votre part d'avoir refusé ou non la collaboration, mais ce que je peux confirmer, c'est que les conditions de refus n'ont pas particulièrement étaient appréciés de l'autre côté de l'océan. Pour autant, aujourd'hui, nous sommes là. L'un face à l'autre dans des conditions tout à fait pacifique et dans l'intention d'enterrer la hache de guerre. Et il va de soi, que votre intérêt de resserrer les liens avec l'Akaltie nous rend plus qu'heureux. C'est un de nos partenaires les plus importants et les plus privilégiés, nous serons donc plus qu'heureux que vos relations deviennent parmi les plus importantes, et nous sommes prêt également à mettre à disposition nos diplomates pour aider à une meilleure intégration de l'Antérinie en Aleucie. Car même si nous ne voyons maintenant plus à travers l'ASEA, certains des états membres resteront pour nous des partenaires de premier plan, et l'Akaltie en fait partie.
Sur cela, vous avez tout à fait raison, la Fédération non plus ne s'est absolument pas investie dans cette organisation. Mais le fait est que nous ne partageons de liens réels avec aucun des états y siégeant alors la première des difficultés reste celle de s'intégrer. En somme, nous sommes favorables au fait de poursuivre dans cette alliance, mais si et seulement si nous réussissons à lui redonner un vent nouveau. Je pense que c'est possible, mais il faudrait beaucoup de volonté. Sur le plan personnel, le fait qu'un état soit fasciste, dictatorial ou autre ne nous fait ni chaud ni froid. La ou nous insultions la Westalia de fasciste était surtout une critique sur le non-respect du traité de Barba. Si un état est fasciste, mais ne déroge aucune règles internationalement reconnues, alors nous n'avons rien à y redire. La Westalia, elle s'était engagée au sein de la fédération de Stérus, au sein de notre capitale à respecter les conditions du traité, ce qu'elle ne fait assurément pas.
Effectivement, votre complexe industriel se base sur des piliers qui différent en de nombreux points de la fédération. Au sein de la fédération, nous privilégions l'agriculture, le pharmaceutique, l'électronique, le monde du luxe et les hydrocarbures. Dans le sens ou notre économie, tourne principalement autour de ces 5 secteurs. En therme de commerce avec l'Antérinie, nous sommes surtout en capacité de diriger vers vous nos hydrocarbures, nos produits pharmaceutique ainsi que nos produits textiles, de joaillerie et de maroquinerie du secteur du luxe. Nous pouvons également exporter vers chez vous nos biens issus d'agriculture, mais hormis pour la consommation de nourriture ça ne serait pas bien utile. Ce que je vous propose, la fédération s'engage à ouvrir ses marchés aux entreprises de BTP venangts d'Antérinie, cependant, vous devez savoir que les règles d'urbanisme au sein de la fédération sont très strictes et répondent à des normes établies depuis des siècles. Il est primordial que vos sociétés, qui viennent s'implanter chez nous fasse en amont un travail de recherches fournis sur les méthodes de construction et de rénovation de nos bâtiments. Comprenez que nous tenons énormément à garder la valeur et l'architecture néo-classique de notre patrimoine.
Posté le : 19 fév. 2025 à 18:42:57
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Et le dirigeant antérinien ne voyait aucun problème à soutenir la Fédération tant que la gestion de la crise ne remets pas en cause les institutions politiques et qu’une chasse à l’opposant est organisée par les autorités consulaires. Et ce non pas pour des raisons éthiques, il considère que les états sont parfaitement indépendants et que ça ne concerne en rien l’Empire, en revanche, il serait dommageable pour sa réputation si l’un de ses partenaires commerciaux, voire sécuritaire, devenait persona non grata. Et il serait encore plus dommageable que l’on en vienne à considérer l’Antérinie de manière péjorative, notamment lorsqu’elle se rapproche des « grands » de ce monde, à savoir le Royaume de Teyla et le Grand Kah (même si dans ce cas, c’est surtout le Royaume de Marcine). Ainsi, il préférait tout de même émettre des réserves et prendre des pincettes sur la situation à Barba tout en se montrant relativement ouvert à la gestion stérusienne de la crise.
Le Premier Ministre tenait aussi à prendre des pincettes vis à vis de l’A.S.E.A, d’autant plus lorsque cette dernière peut accueillir de nombreux partenaires commerciaux et économiques intéressants pour l’Empire. Ainsi, il préférait éviter de se fermer les portes d’une potentielle coopération avec l’Agence. Bien sur, il devait veiller à ne pas trop froisser les intérêts stérusiens, et si l’Empire était à des dizaines de milliers de kilomètres de ces affaires là, le Grand Duché, lui, était toujours concerné et il est certain qu’il souhaiterait se rapprocher le plus possible de l’organisation continentale. Ainsi, tant qu’un diplomate scintillanais n’est pas arrivé, il préférait ne pas trop s’avancer sur le sujet et attendait avec impatience l’arrivée d’une personne maîtrisant bien mieux que lui ce genre de sujet et des situations aussi tendues, d’autant plus lorsque des rivalités régionales s’ajoutaient à ce tableau complexe, qui amenait des tensions palpables entre les différents états de l’Occidalie. Ainsi, le Premier Ministre préférait appliquer le dicton cartaradais « wait and see » en espérant ne pas se retrouver impliquer dans la tourmente.
Avant de prendre la parole il pensa que lorsque des intérêts convergent, les réconciliations sont d’autant plus faciles. Il y a de cela à peine quelques mois, l’Empire se préparait à se défendre en investissant massivement dans la formation de troupes et leur équipement en armes anti-balistiques, comme des lances-missiles antiaériens mobiles, et se essayait d’envisager l’aide kartienne en l’invitant à installer des bases en Nouvelle Antérinie ou encore en imaginant de multiples moyens pour éviter toute confrontations directes. Alors qu’aujourd’hui, les deux hommes, se faisaient face, dans une atmosphère détendue et apaisée, il faut dire qu’entre temps la situation a bien évoluée, les anciens ennemis ont d’autres problèmes, la Fédération a coupé les ponts avec l’A.S.E.A et l’Empire s’est concentré sur les territoires confédérés et se montre bien moins impulsif et borné qu’auparavant, et même mieux, il est dorénavant bien plus ouvert et entreprenant sur la scène internationale. Et l’apaisement des tensions, en grande partie facilitée par l’apparition de nouvelles tensions avec la Grande République de Westalia, qui a poussé la Fédération à se retirer de l’A.S.E.A et qui s’oriente, du moins se réoriente sur des pactes et accords bilatéraux.
Puis, il prit la parole et fit :
Nous sommes ravis de voir que votre état se montre ouvert à des échanges commerciaux avec l’Antérinie, ainsi, soyez assuré que nous sommes favorables à ce que certains de ces produits soient vendus en dessous des prix du marché antérinien. Initiative qui sera appliquée de manière réciproque chez notre nouveau partenaire commercial. Ainsi sachez aussi que nos entreprises ne feront aucune difficultés et qu’elles respecteront les conditions nécessaire à leur implantation, y compris celles qui concernent l’urbanisme… En revanche, nous tenons à rappeler que vos entreprises devront répondre à des normes concernant la sécurité de leurs produits assez strictes, notamment en ce qui concerne les produits pharmaceutiques, qui doivent être contrôlés en raison des risques pour les consommateurs…
Je tiens aussi à vous remercier pour votre proposition, mais je me dois de la décliner dans la mesure que des accords sécuritaires ont été signé pour lutter contre la piraterie et le terrorisme. En effet, les rachistes de la R.R.N.G.A, des individus ouvertement racistes et anti-eurysiens, sévissent et s’attaquent aux navires marchands évoluant dans le golfe Alguareno, ainsi votre allié natif en a fait les frais ces derniers mois… Mais soyez assuré que votre proposition est saluée, car non seulement elle témoigne de votre bonne volonté et que tout est susceptible de changer. Et je pense aussi qu’il est nécessaire que nous redevenons actifs, et même mieux, que nous adoptons des positions communes sur les points qui seront évoqués, et je vous propose de nous mettre dès maintenant d’accord. Ainsi, nous devons définir dès maintenant les orientations que devrait prendre l’alliance avant de proposer cela à la Chambre haute…
Puis un homme entra en trombe et paraissait visiblement essoufflé, il venait de recevoir un message alors qu’il était à l’aéroport pour rejoindre la Nouvelle Antrania. Et tout au long du trajet, Jean-Noel Legris essaya de remettre au clair les objectifs néos antériniens. Car malgré une conférence sur les objectifs du Grand Duché durant les prochaines années, tout n’était pas forcément très clair, et il semblerait que Messire des Bournos ait le même objectif que de la Geauce au niveau diplomatique. Il souhaite avant tout conserver ses bonnes relations avec la plupart de ses voisins tout en se rapprochant le plus possible de l’A.S.E.A, qui est avant tout un espace économique avantageux qui permettrait aux soutiens financiers du Premier Ministre scintillanais de pouvoir étendre leurs zones de vente comme Terrabilis ou encore Carbonnex. De plus, l’homme d’État considérait qu’il ne fallait en rien froisser la Fédération, qui permettrait lutter plus efficacement dans la lutte contre le terrorisme rachiste, ainsi la question d’une alliance entre les deux états paraissait centrale dans la future diplomatie ducale.
Ainsi, interrompant le Premier Ministre Antérinien, le diplomate scintillanais essaya d’etre bref mais compréhensible :
Votre Excellence, je me présente, je suis Jean-Noel Legris, chargé de représenter à cette table les intérêts scintillanais au nom du Premier Ministre des Bournos. Ainsi il est important que je vous propose des accords défensifs pour endiguer les raches, qui sont une menace pour nos deux états. Ces accords défensifs permettraient aussi à la fédération de s’assurer du soutien du Grand Duché, notamment au niveau de la droite, inspirée par vos politiques économiques novatrices et qui devraient servir d’exemple pour la Confédération toute entière. Et je pense même que nous pourrions ainsi faciliter nos relations bilatérales.
Après cette prise de parole brève, pour ne pas dire anecdotique, le diplomate s’assit et espérait ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien, car même si entendre quelques uns des innombrables dérapages de membres du P.F.A entre deux séances à l’Assemblée… Mais après tout, mieux valait rencontrer ici son potentiel allié plutot que de devoir perdre un temps précieux à organiser une autre rencontre…
Posté le : 03 mars 2025 à 21:00:17
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La réponse antérinienne n’était pas exactement celle attendue par le consul Pandoro. Il espérait de l’Antérinie de plus grandes garanties d’engagement du côté de la fédération plutôt que de l’ASEA, et cette forme d’ambiguïté stratégique ne plaisait guère à la fédération.
À l’heure actuelle, les événements évoluaient à une vitesse folle, et la fédération envisageait désormais la possibilité d’entrer directement en conflit militaire avec certains États de l’ASEA d’ici quelques années. À vrai dire, selon le consul, tout dépendrait de ce qui allait se passer en 2016. En cas de provocation, il avait déjà prévenu : il ferait feu, sans même prendre la peine d’évaluer l’ampleur des dégâts. La fédération possédait la deuxième marine du continent et n’avait aucune intention de se laisser impressionner par des fascistes sans envergure.
C’est pourquoi elle s’était largement investie dans la création de nouvelles alliances puissantes, notamment avec le Lofoten, qui figurait dans le top 5, voire le top 3 des puissances mondiales. La fédération s’était rapprochée de Karty, avait renforcé ses liens avec Teyla et envisageait de jouer la carte de l’OND, entre autres stratégies. Toutefois, elle avait établi une ligne diplomatique claire : à l’instar de ce qui avait été fait au Costa, la règle était simple : soit vous êtes neutres, soit vous êtes pro-stérusien.
Pour autant, cette ligne n’était pas appliquée de manière stricte avec tout le monde. Plusieurs exemples, comme Akaltie, Teyla ou Poetoscovie, montraient qu’il était possible d’entretenir des relations équilibrées avec des États proches de l’ASEA. Ainsi, la fédération n’était pas complètement fermée, mais elle restait extrêmement méfiante. Car le jour où un affrontement physique éclaterait si tant est qu’il doive éclater qui pourrait-elle réellement considérer comme un soutien ?
D’autant plus que la fédération avait déjà prévenu : elle ne serait pas à l’initiative d’un conflit, mais elle répondrait à toute provocation physique.
Le meilleur exemple résidait dans la volonté de l’État raciste qu’était la Westalia d’envoyer une flotte militaire dans le sud de l’Aleucie une idée inimaginable pour la fédération, qui la considérait comme une atteinte grave à ses intérêts. La fédération avait déjà tiré la sonnette d’alarme, demandé des accords sur cette question, mais sans aucun engagement en retour. Qu’ils ne viennent donc pas s’étonner lorsque leurs navires subiront la charge de l’un de nos missiles.
Et qu’on se le rappelle bien : voilà des années que nous demandons un consensus sur ce type de situation afin d’éviter toute escalade inutile. La fédération a été ignorée. Alors, à l’avenir, elle ignorera elle aussi, et elle frappera.
Ainsi, que l’Antérinie veuille nouer des liens économiques avec l’ASEA n’était pas forcément un problème. L’économie, c’était l’économie. La véritable ligne rouge serait une alliance sécuritaire ou militaire avec l’ASEA, ce qui serait perçu comme une insulte aux récentes tentatives de rapprochement entre les deux pays. D’autant plus que la fédération et l’Antérinie étaient déjà engagées ensemble dans un accord sécuritaire au sein d’une alliance intercontinentale.
Nous n’avons aucune objection concernant ce que vous proposez en matière d’échanges commerciaux, et nos entreprises se conformeront évidemment à toutes vos normes, déclara le consul.
Puisque vous abordez l’orientation politique de l’alliance, je tiens à être clair. Nous devons nous engager à promouvoir les valeurs de droite dans tous les pays du monde. Il est hors de question de soutenir des États communistes ou socialistes. Nous sommes des démocrates convaincus, et nous n’envisageons pas de les combattre militairement. Mais sur le plan idéologique, nous devons lutter contre l’expansion des valeurs de gauche à l’échelle mondiale.
Les traditions culturelles de nos nations ne doivent jamais être remises en question par des socioterroristes. Nous pensons également que les signataires de la charte sécuritaire devraient envisager d’organiser des exercices militaires communs et de renforcer leur posture de défense afin d’acquérir une influence stratégique plus pesante sur la scène internationale.
Le consul fut alors surpris par l’arrivée précipitée du représentant scintillais. Pourtant, il était ravi de le voir, convaincu que cela contribuerait à clarifier la coopération entre les États présents. Il était, bien entendu, extrêmement favorable à la signature d’accords militaires et de mesures de lutte contre le terrorisme. D’autant plus que les nouvelles méthodes stérusiennes en la matière avaient permis d’éradiquer plus de 300 ans de terrorisme en seulement une décennie.
Monsieur, bonjour. Prenez votre souffle, ne vous en faites pas, déclara-t-il avec un sourire amical et beinveillant. Je suis tout ouïe pour écouter vos propositions en matière de lutte contre la rache. Soyez assuré que, comme nous l’avons toujours fait avec nos alliés, si nous nous unissons par un accord, alors considérez que votre pays deviendra, en quelques mois, l’un des plus sûrs du monde. Et que vous pourrez compter sur le poids de notre armée pour faire respecter vos intérêts, sans jamais bafouer votre souveraineté.
À l’heure actuelle, les événements évoluaient à une vitesse folle, et la fédération envisageait désormais la possibilité d’entrer directement en conflit militaire avec certains États de l’ASEA d’ici quelques années. À vrai dire, selon le consul, tout dépendrait de ce qui allait se passer en 2016. En cas de provocation, il avait déjà prévenu : il ferait feu, sans même prendre la peine d’évaluer l’ampleur des dégâts. La fédération possédait la deuxième marine du continent et n’avait aucune intention de se laisser impressionner par des fascistes sans envergure.
C’est pourquoi elle s’était largement investie dans la création de nouvelles alliances puissantes, notamment avec le Lofoten, qui figurait dans le top 5, voire le top 3 des puissances mondiales. La fédération s’était rapprochée de Karty, avait renforcé ses liens avec Teyla et envisageait de jouer la carte de l’OND, entre autres stratégies. Toutefois, elle avait établi une ligne diplomatique claire : à l’instar de ce qui avait été fait au Costa, la règle était simple : soit vous êtes neutres, soit vous êtes pro-stérusien.
Pour autant, cette ligne n’était pas appliquée de manière stricte avec tout le monde. Plusieurs exemples, comme Akaltie, Teyla ou Poetoscovie, montraient qu’il était possible d’entretenir des relations équilibrées avec des États proches de l’ASEA. Ainsi, la fédération n’était pas complètement fermée, mais elle restait extrêmement méfiante. Car le jour où un affrontement physique éclaterait si tant est qu’il doive éclater qui pourrait-elle réellement considérer comme un soutien ?
D’autant plus que la fédération avait déjà prévenu : elle ne serait pas à l’initiative d’un conflit, mais elle répondrait à toute provocation physique.
Le meilleur exemple résidait dans la volonté de l’État raciste qu’était la Westalia d’envoyer une flotte militaire dans le sud de l’Aleucie une idée inimaginable pour la fédération, qui la considérait comme une atteinte grave à ses intérêts. La fédération avait déjà tiré la sonnette d’alarme, demandé des accords sur cette question, mais sans aucun engagement en retour. Qu’ils ne viennent donc pas s’étonner lorsque leurs navires subiront la charge de l’un de nos missiles.
Et qu’on se le rappelle bien : voilà des années que nous demandons un consensus sur ce type de situation afin d’éviter toute escalade inutile. La fédération a été ignorée. Alors, à l’avenir, elle ignorera elle aussi, et elle frappera.
Ainsi, que l’Antérinie veuille nouer des liens économiques avec l’ASEA n’était pas forcément un problème. L’économie, c’était l’économie. La véritable ligne rouge serait une alliance sécuritaire ou militaire avec l’ASEA, ce qui serait perçu comme une insulte aux récentes tentatives de rapprochement entre les deux pays. D’autant plus que la fédération et l’Antérinie étaient déjà engagées ensemble dans un accord sécuritaire au sein d’une alliance intercontinentale.
Nous n’avons aucune objection concernant ce que vous proposez en matière d’échanges commerciaux, et nos entreprises se conformeront évidemment à toutes vos normes, déclara le consul.
Puisque vous abordez l’orientation politique de l’alliance, je tiens à être clair. Nous devons nous engager à promouvoir les valeurs de droite dans tous les pays du monde. Il est hors de question de soutenir des États communistes ou socialistes. Nous sommes des démocrates convaincus, et nous n’envisageons pas de les combattre militairement. Mais sur le plan idéologique, nous devons lutter contre l’expansion des valeurs de gauche à l’échelle mondiale.
Les traditions culturelles de nos nations ne doivent jamais être remises en question par des socioterroristes. Nous pensons également que les signataires de la charte sécuritaire devraient envisager d’organiser des exercices militaires communs et de renforcer leur posture de défense afin d’acquérir une influence stratégique plus pesante sur la scène internationale.
Le consul fut alors surpris par l’arrivée précipitée du représentant scintillais. Pourtant, il était ravi de le voir, convaincu que cela contribuerait à clarifier la coopération entre les États présents. Il était, bien entendu, extrêmement favorable à la signature d’accords militaires et de mesures de lutte contre le terrorisme. D’autant plus que les nouvelles méthodes stérusiennes en la matière avaient permis d’éradiquer plus de 300 ans de terrorisme en seulement une décennie.
Monsieur, bonjour. Prenez votre souffle, ne vous en faites pas, déclara-t-il avec un sourire amical et beinveillant. Je suis tout ouïe pour écouter vos propositions en matière de lutte contre la rache. Soyez assuré que, comme nous l’avons toujours fait avec nos alliés, si nous nous unissons par un accord, alors considérez que votre pays deviendra, en quelques mois, l’un des plus sûrs du monde. Et que vous pourrez compter sur le poids de notre armée pour faire respecter vos intérêts, sans jamais bafouer votre souveraineté.
Posté le : 08 juin 2025 à 23:25:04
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Par conséquent, le principal levier qui s’offre aux antériniens est l’économie, qui est selon Louis d’Antrania (le ministre des Affaires Étrangères) « est intrinsèquement liée à la diplomatie, car une économie et un commerce prospères permettent d’améliorer les relations entre états plus efficacement que n’importe quel cadeau ou pirouettes politique. » En effet, la fameuse règle des « trois P » (la prospérité amène la paix, puis le partage) est probablement celle qui aura connu le plus d’échos auprès de la diplomatie antérinienne. Et il faut pour cela remonter au début des années 2010, l’Antérinie était alors une puissance peu développée, vaguement industrialisée et avait une économie qui reposait quasi-exclusivement sur ses produits tropicaux et sur son embryon d’industrie lourde qui a pu être conservée après le désastreux mandat des sociaux-démocrates et de leurs soutiens républicains qui a eu lieu à la fin du XXe siècle. Et dès lors, l’objectif antérinien a été de s’imposer comme un meneur économique dans tout le sud de l’Eurysie (objectif qui sera bientôt atteint d’ici courant 2017 affirment de nombreux économistes). Et par conséquent, seule une entrée dans un bloc économique influent, tel que l’O.N.D, ou l’U.E.E, permettrait à l’Antérinie de trouver des débouchés économiques importants, voire de trouver des partenaires commerciaux fiables, comme le Rasken l’est pour les importations automobiles antériniennes, et réciproquement, comme l’Antérinie l’est pour le domaine agricole, représenté par Terrabilis. Et c’est justement la croissance économique antérinienne (qui a presque doublé de P.I.B en 3 ans) qui lui permets d’obtenir une influence croissante sur l’U.E.E, et ce malgré quelques « tensions » avec le Rasken sur l’orientation de l’organisation.
Ainsi, la croissance économique, permit aux antériniens d’aplatir les points de mésententes entre l’Akaltie, l’ancienne rivale aleucienne de l’Antérinie. Car les accords furent à la fois portés par la lutte anti-terroriste dans le golfe d’Aleucie, notamment à cause des diverses opérations rachistes qui perturbent durablement les échanges commerciaux dans la région (comme l’atteste les abordages répétés près du port franc d’Ahawala) mais aussi par la possibilité d’entretenir des rapports commerciaux ; l’Antérinie souhaitant maintenir un semblant d’influence en Etznabie, et l’Akaltie pouvant ainsi développer la région à moindre coûts (les dépenses liées à l’éducation et à la santé étant assurées par les hôpitaux et universités antériniennes). L’idée est la même avec l’A.S.E.A, à la différence près que la coopération purement sécuritaire sera mise en avant, le Grand Duché ne pouvant assurer sa survie et son commerce sans le soutien tacite de l’A.S.E.A. Et cette coopération, reste bien entendu tournée contre la rache et non pas contre les futurs partenaires stérusiens. En revanche, il est bien entendu certain que les Antériniens ne tenteront pas de s’immiscer dans les affaires et les relations stérusio-aséannes, les intérêts commerciaux n’étant pas assez forts pour soutenir tel ou tel camps, même si il est clair que l’honneur (caractéristique des monarchies) forcera nécessairement la Confédération à se mobiliser pour soutenir la Fédération en cas de conflit, d’autant plus lorsque les armées confédérales se développent rapidement et que les effectifs militaires qui peinaient à atteindre trente milles hommes il y a deux ans, dépasseront les cent-quatre-vingt milles soldats courant 2017. Tandis que les corps d’armée se développent petit à petit. Ainsi, les stérusiens n’avaient pas de quoi s’inquiéter du rapprochement qui s’opère entre la Confédération et l’A.S.E.A, les affaires étant les affaires, et les besoins de débouchés commerciaux importants étant les fondements même de la nouvelle politique diplomatique antérinienne.
Quant au niveau idéologique, la question ne se posait même pas, le conservatisme prédomine au sein de la Confédération, à Marcine les pans-afaréens d’obédience conservatrice mènent la danse à Kalindi, les néos-libéraux de la Nouvelle Antrania font valser les vagues reliquats que les sociaux-démocrates ont établi et à Antrania, les conservateurs enchaînent les pirouettes pour maintenir leur majorité. Ainsi, le soutien à C.I.T.A.D.E.L, qui se meurt, reste un enjeu pour les politiques, qui espèrent ainsi raisonner les clovaniens (qui s’attirent les foudres de Marcine) et les encourager à devenir plus discrets au Gondo. D’ailleurs, tout un plan est imaginé pour les encourager à suivre une voie moins ouverte, certes plus lâche, mais qui permettrait de résoudre les problèmes d’ingérence des puissances au Gondo (même si, là encore, ce ne serait qu’en surface, les lauriers mal-acquis valant mieux que des soufflets). De plus, les idées conservatrices se renouvellent et le « conservatisme international » gagne de plus en plus de terrain au sein de la classe politique qui cherche ainsi à redorer le blason d’une idéologie si modérée, pourtant tant décriée et ridiculisée dans le monde par une droite qui mérite à peine ce surnom, et par une gauche trop occupée à faire oublier ses errements idéologiques à l’international dans l’optique de permettre à la Confédération d’entretenir ou de solidifier ses relations avec d’autres états en ayant en plus des intérêts communs, des visions politiques communes… Choses bien pratiques pour maintenir ou faire naître des relations plus que cordiales…
Et si le nom était (en apparence) une antithèse formidable, il y avait tout de même une véritable recherche idéologique qui permettait de légitimer une telle conception qui s’appuyait en partie sur les bases universalistes inhérentes aux groupes politiques de gauche, et ce, cette fois-ci, sans les sinistres délires colonisateurs qui considèrent toute culture non « républicaine » comme un état qui mérite de connaître les joies des lumières de la démocratie. Au contraire, les conservateurs « internationalistes » ne souhaitent pas donner vie à une myriade de partis fantoches aussi insipides qu’interchangeables, des parachutés sans aucune connaissance des us et coutumes locales, des religions ancestrales et des traditions nationales, qui considèrent les locaux non pas comme de véritables camarades de lutte, mais plutot comme de simple marchepieds visant à faire triompher la Révolution des puissances étrangères qui voient ainsi apparaître un énième état-client. Au contraire, le conservatisme international cherche à soutenir avec force et vigueur les groupes déjà en place (le conservatisme étant toujours présent dans chaque société, à des degré moindre certes, mais intrinsèquement lié à la vie politique de chacun, au travers du rapport de l’État à la Religion, à la culture, aux traditions…) tout en s’assurant que ces derniers ne considèrent pas leur liens avec les autres partis conservateurs comme ceux d’une dépendance, mais plutot comme une coopération étroite, une générosité qui ne fait que donner et qui ne veut pas qu’on lui rende son investissement qui pourrait ainsi se dénaturer… Et bien entendu, le corpus idéologique initial n’est en rien altérer ou soumis à des changements du fait de pression étrangères…
- « Bien, fit le Premier Ministre, je remarque en effet qu’il faut reprendre une véritable prestance à l’International, nous ne pouvons rester stoïques et semblables à des retraités à Legkibourg alors que plusieurs sujets embrasent le monde, la guerre au Gondo, un semblant d’unité afaréenne, des tensions en Eurysie ; il apparaît nécessaire, et même vital, d’affirmer la position de l’Organisation, qui rassemble tout de même plusieurs puissances régionales et internationales majeures, nous atteindrons bientôt le top 15 des puissances économiques, nous dépasserons les mille milliards de Produit Inérieur Brut, mieux encore, nous améliorons nos capacités de projection et notre armée, encore incomparable à la puissance stérusienne, devient chaque jour de plus en plus puissante et peut par conséquent participer avec les autres états membres à des exercices visant à rappeler que le conservatisme reste une idéologie qui peut encore se défendre et qui a réussi à guider des états vers des sommets de la puissance. Ainsi une projection de cette dernière pourrait permettre de redonner de la visibilité à l’organisation, dans la mesure où il serait nécessaire de ne pas provoquer les autres « blocs » mais plutot d’apparaître comme sensés et raisonnés, afin de ne pas dissuader les nouveaux états en passant pour fous et des agitateurs qui menacent le repos de la planète. Ainsi, il est nécessaire d’organiser des exercices conjoints, ne serait-ce que pour rappeler que nous restons unis et que nous jouissons d’une certaine capacité de projection.
Quant à la nécessité de développer et d’encourager la propagation des idées conservatrices, je ne suis qu’on ne peu plus d’accord avec vous. L’idée même a été extériorisée et présentée au travers d’une nouvelle doctrine ; ce fameux conservatisme international qui ne cherche qu’en vérité à promouvoir les partis conservateurs en établissant en premier lieu les bases du conservatisme en tant que tel et en les différenciant de leurs rivaux de l’extrême droite fasciste ou réactionnaire, puis en présentant les moyens qui s’offrent à nous pour les aider à submerger la vie politique ; les aides, les écoles de pensées toute une armée de procédés s’offre à nous, mais bien entendu, il faut considérer un aspect éthique qui soit aussi en valeur avec nos valeurs ; nous ne pouvons tenter d’imposer notre propre conception du conservatisme ; les traditions stérusiennes sont radicalement différentes de celles des antériniens, et celles des marcinois le sont tout autant. De cette manière il apparaît évident que nous devons encourager une sorte de « multi-culturalisme » dans notre approche afin de soutenir les conservateurs, et surtout de réellement définir le concept même de cette idéologie. Ainsi je pense que nous devrions agir en ce sens lors des prochains débats à Legkibourg. Puis, nous aviserons pour préparer nos services de presses afin de permettre de présenter un conservatisme « moins hors sol » aux yeux des attardés du progressisme, ces fameux socio-terroristes qui remettent en question nos société, Dieu et nos traditions. »
Il laissa une petite minute de silence afin de permettre à son collègue de poser ses affaires et de reprendre son souffle. Puis, Legris, après avoir réajusté son veston et sa cravate fit avec un sourire jovial :
«- Merci beaucoup, je peux comprendre qu’une arrivée aussi impromptue soit aussi surprenante, mais la Nouvelle Antrania est en pleine réorganisation et plusieurs diplomates ont été envoyés en mission un peu partout autour du Globe pour régler quelques problèmes d’ordre financier. Enfin passons. Je tiens ainsi à vous présenter de simples propositions, et j’attends de vous des remarques sur la faisabilité de telle ou telle chose. En premier lieu, comprenez que nos autorités restent dépassés, si les Antériniens et les akaltiens coopèrent activement en envoyant cinq milles hommes en Nouvelle-Antérinie, le compte n’y est toujours pas et les risques restent pesants et peuvent mettre en péril la stabilité même du nouveau régime en place. Par conséquent, nous ne pouvons nous lancer dans des opérations de grande envergure, tout au plus fortifier les frontières en attendant l’arrivée des renforts. Au mieux nous avons déjà opérer plusieurs patrouilles aériennes et maritimes et quelques corvettes antériniennes escortées et soutenues par des vedettes akaltiennes opèrent dans le golfe alguareno. Ainsi je suppose que le soutien aérien stérusien pourrait aussi permettre de déblayer les cotes suenalejaises et les préserver de toutes présences indésirables ; à commencer par les rachistes. Au niveau terrestre des conseillers militaires ou civils pourraient aider à organiser les sections antiterroristes des armées etznabiennes et antériniennes, les méthodes utilisées appartenant souvent au domaine de la lutte anti-criminalité. Je pense aussi qu’une collaboration rapprochée sur certains sujets diplomatiques d’envergure notamment au niveau de points sensibles (comme en Hernandie) pourrait nous être à tout deux bénéfiques, tant que les actions ne dépassent pas les simples échanges de renseignements sensibles… »
