L'Interrogatoire du Nouvel An
Attention! Scène confidentielle comportant de la torture. Âme sensible s'abstenirLe premier jour de l’an 2017, grâce aux informations obtenues par l’Agence de la Sécurité Intérieure (A.S.I.), une agence dédiée au contre-espionnage et à la sûreté de l’État lermandien, la Police Nationale a pu perquisitionner un ancien entrepôt industriel désaffecté situé dans la commune de Buryville, avec l’autorisation de la Préfète du Bemar, Mme Alice Rochand, et le soutien du Ministère de l’Intérieur.
Cette opération, menée par le Lieutenant Michel Rabelais, officier de la Police Nationale chargé de l’enquête visant le démantèlement d’une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de stupéfiants, devait initialement se dérouler dans la nuit du 2 au 3 janvier 2016.
Cependant, les renseignements de l’A.S.I. ont alerté le commissariat de Buryville de la présence d’un certain Diégo Montiel, un grand trafiquant de drogue luchafeguien, entré illégalement sur le territoire lermandien.
L’A.S.I. soupçonne que cet individu figure parmi les plus hauts placés dans la hiérarchie criminelle luchafeguienne, en raison de ses nombreuses activités illicites.
Autrement dit, l’arrestation de M. Diégo Montiel dans l’un des lieux où s’organisent des trafics illégaux confirmerait aux yeux du gouvernement de la République de Lermandie que la soi-disant République de Luchafego est un narco-État, ce qui entraînerait son classement comme État infréquentable.
À 14h00 dans le Centre Pénitencier de Pitrat, le Ministre de l’Intérieur, Thomas Perez, ainsi que Patrick Roland, directeur de l’A.S.I., s’entretiennent avec le Lieutenant Rabelais et la Préfète Rochand.Thomas Perez: “Mes félicitations pour cette belle prise, Lieutenant Rabelais. Grâce à cette intervention réussie, vous avez contribué à la paix et à la prospérité de notre beau pays.”
Michel Rabelais: “Je vous remercie, Monsieur le Ministre. J’espère bien faire payer à ce petit salopard son insolence d’avoir ouvert le feu sur mes hommes.”
Thomas Perez: “Je ne peux que vous comprendre. Il est essentiel de dissuader toute émergence d’organisation criminelle en Lermandie.”
Ces propos du Ministre de l’Intérieur font indirectement référence aux organisations criminelles présentes dans la Grande République de Westalia, alliée de la République de Lermandie, telles que les mafias madrerienne et Kyōkai.
L’intervention de la nuit dernière a sans doute causé des dégâts, certes mineurs, à ces réseaux mafieux, contre lesquels les deux gouvernements luttent avec acharnement.Michel Rabelais: ”Monsieur Roland, si je puis me permettre, avez-vous pu obtenir des informations complémentaires sur notre invité ?”
Le directeur de l’A.S.I., dont la présence sur le terrain le jour de l’an, avait surpris la plupart des autorités policières, répondit:Patrick Roland: ”Eh bien, Lieutenant, les seules informations relativement fiables que mes services ont pu extraire du téléphone satellite de notre illustre invité sont des numéros luchafeguiens. Nous avons transmis ces données à l’A.S.E. afin d’associer les noms aux numéros.
D’après le directeur de l’A.S.E., les résultats prendront du temps en raison du manque de renseignements disponibles sur Luchafego. Pour le reste, je vous fais confiance pour interroger notre invité comme il se doit.”
Michel Rabelais: ”Des consignes particulières concernant l’interrogatoire de notre invité de marque ?”
La préfète du Bemar esquissa alors un léger sourire en coin.Alice Rochand: ”Lieutenant Rabelais, vous êtes libre d’utiliser toutes les méthodes nécessaires pour faire parler ce clandestin de luxe. Après tout, il n’est pas citoyen d’un État reconnu par la République de Lermandie.
D’ailleurs, si vous estimez que cette personne est inutile, n’hésitez pas à lui annoncer que ses prochaines vacances se passeront au Saint Empire de Karty.”
Dans le cadre d'un rp commun, Kartyucha peut prendre en compte l'interrogatoirePeu après le briefing, deux officiers en uniforme réglementaire de la Police Nationale entrèrent dans la salle d’interrogatoire où M. Montiel était installé, menotté à la table.
Le Lieutenant Rabelais se plaça face au suspect, tandis que les deux agents se positionnaient derrière lui.
En entrant dans la pièce, le Lieutenant Rabelais se montra satisfait de constater que l’invité de prestige était fortement ébloui par une lampe à lumière blanche, placée stratégiquement pour inciter l’homme à parler.
Et le Lieutenant Rabelais, ainsi que les deux officiers de police, espère avoir l’occasion de s'acharner sur lui pour avoir empêcher de fêter le nouvel an par sa simple présence avec leurs familles.Michel Rabelais: "Bonjour monsieur Montiel ? Comment allez vous dans ce magnifique pays de Lermandie?"
Diego Montiel: "Z'êtes qui ?"
Michel Rabelais: "Je peux comprendre cette réaction. Cependant je ne vais pas vous mentir, en homme courtois que je suis. Vous êtes plutôt, et c’est un euphémisme, dans une sacré merde. Savez-vous seulement ce qu’on vous reproche?"
Diego Montiel: "Je ne suis qu'un honnête marchand qui a cherché à étendre son commerce. Rien de plus, rien de moins."
Michel Rabelais: "Mh, un honnête marchand hein ? Un qui entre illégalement sur nos sols, avec des kilos de substances illicites?"
Diego Montiel: "A la mère patrie, la drogue c'est légal tout comme le port d'armes."
Michel Rabelais: "Fort bien. Sommes-nous ici, à cette “mère patrie” ? Assurément non, vous êtes en Lermandie sous d’autres juridictions, sous notre juridiction."
Diego Montiel: "Vous m'en direz tant."
Michel Rabelais: "Dois-je supposer que vous êtes au-dessus de nos lois, monsieur Montiel?"
Diego Montiel: "Encore une fois, je ne suis qu'un modeste marchand ayant cherché à vous exporter notre gamme pharmaceutique, quel mal y trouvez-vous ?"
Le Lieutenant Rabelais le dévisagea. Quel mal y’a-t-il ? Sérieusement ? Après quelques intenses secondes, l’ayant fusillé du regard, Diego reprit la parole pour continuer sur la “gamme” des provocations.Diego Montiel: "Même si vous parvenez à m'interner, mes camarades guérillos vont me libérer. El Commandante Brasalibre vous a certainement déjà menacé de part cet interrogatoire!"
Le Lieutenant Rabelais fit un signe, donnant un ordre à un des officiers de la Police nationale. ce dernier lui asséna un large coup dans le ventre, lui coupant brièvement la respiration. Cela fait, il le redressa, le réinstalla correctement sur son siège, l’interrogatoire pouvait continuer. Michel passa une main dans ses cheveux, tout était calculé pour faire monter la tension. Une température expressément élevée, des hommes au regard d’acier, une pièce oppressante. Après tout, Diego n’était même pas un citoyen Lermandien, pourquoi lui donner un traitement de faveur ?Michel Rabelais: "Reprenons, voulez-vous ? A présent vous allez répondre à mes questions. Qui êtes vous au Luchafego ? Que représentez-vous ? Pourquoi être venu sur nos terres ?"
Diego Montiel: "Vous êtes bouché ? Je vous ai déjà dit que je suis venu pour étendre mon commerce, c’est réellement le cas."
Michel Rabelais: "A moins que vous soyez victime d’un complexe d’appréciation de la douleur, vous parlerez désormais sur un autre ton. Je ne suis pas votre ami, je suis celui qui interroge une ordure ayant ouvert le feu sur nos policiers. Admettons que vous me disiez la vérité monsieur Montiel. Êtes vous stupide ? Croyez-vous sincèrement qu’une telle entreprise allait prendre pied ? Enfin passons, disons que je vous crois, ce point n’est pas le plus important. Répondez à ma question, pour qui travaillez-vous ?"
Diego Montiel: "Je suis mon propre chef, je n’obéis à personne. J’ai jugé pertinent de m’étendre vers vous c’est tout, quelque chose a capoté quelque part."
Michel Rabelais: "Mh, admettons. Hormis ce fiasco, quel rôle jouez-vous au Luchafego ? Un baron de drogue, quelque chose du genre je suppose ?"
Diego ne répondit pas, le Lieutenant Rabelais était plus qu’agacé, ses questions étaient pourtant simples. Il reprit donc.Michel Rabelais: "Aimez-vous les poissons monsieur Montiel ?"
Diego Montiel: "Euh je… hein ?"
Michel Rabelais: "Avez-vous remarqué que ces animaux ont la capacité de respirer sous l’eau ? Contrairement aux humains, je ne vous apprends rien. A moins que vous vouliez appuyer ce raisonnement, vous feriez mieux de parler."
Diego n’oscilla pas, il fut convaincu de pouvoir rester muet. Michel fit un signe à l’officier, ce dernier enroula la tête du criminel dans un fin tissu avant de l’asperger d’eau froide. Diego était soumis à de la noyade forcée, cela le ferait sûrement parler.Michel Rabelais: "Ma patience a ses limites, monsieur Montiel."
Diego Montiel: "Ok… Ok je vais parler… Je suis un des cinq chefs de cartel du Luchafego, on a notre importance au sein du pays mais on agit dans l’ombre…"
Michel Rabelais: "Bien, ce n’était pas si dur vous voyez ? Pouvez-vous m’en dire plus sur ces mafieux ?"
Diego Montiel: "Eh bien on est cinq en tout… j’en sais pas plus je vous jure ! Ils utilisent des pseudonymes, un s’appelle Al quelque chose je crois… "
Michel Rabelais: "Comme c’est dommage, vous travaillez avec eux mais vous ignorez totalement leur identité ? Leur apparence ? Même leur nom ?"
Diego Montiel: "Al Ulebron qu’il s’appelle ! Les autres je sais pas je vous jure ! Sinon pourquoi je vous en aurais parlé hein ?"
Michel Rabelais: "Des caractéristiques sur ce “Al Ulebron” ? Quelque chose à me donner ? Et sur les autres ?"
Diego Montiel: "Euh non… Enfin si ! C’est le seul d’entre nous à s’être fait élire pour son poste, il est connu pour être humaniste, ce genre de conneries vous comprenez ?"
L’interrogatoire continua, et rien de supplémentaire de pu être tiré de Montiel. Malgré des frappes répétées, diverses douleurs ou autres, rien. Le Lieutenant Rabelais se leva puis annonça.Michel Rabelais: "Vous m’êtes aussi inutile que pitoyable. A la vue de votre coopération, je peux vous dire qu’une simple prison Lermandienne ne vous suffira pas. De plus, il faut éviter que vos petits copains essaient quoique ce soit, préférant éviter toute tension inutile. Vous allez donc être envoyé loin monsieur Montiel, très très loin."
Diego Montiel: "Où … où ça ?"
Michel Rabelais: "Un charmant pays je vous assure, allié de la Lermandie, vous verrez. Le Saint Empire de Karty."
HRPScène rédiger en collaboration avec Kartyusha