24/01/2016
06:47:54
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Rencontre Teylaise en territoire novais.

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Après quelques échanges forts amicaux entre l'Union de Novyavik et le royaume de Teyla, il a été conclue que les deux pays ce rencontreraient en territoire novais le 13 Juin 2015 à l'occasion d'une rencontre diplomatique dans le but de clarifier les relations entre les deux états.

La température était bonne et le ciel dégagé, c'était une belle journée et la population avait encore en tête les jours précédents de fête. Les touristes repartaient et la population s'était remise au travail. Cependant, une grave crise qui ce déroulait avait gravé les esprits de tout le monde, et l'ambiance retombait.

Le Ministre des affaires étrangères du Royaume de Teyla, Pierre Lore, était en route vers l'aéroport de Novyavik.
Alors que La Ministre des affaires étrangères Sweltana Volkov attendait à l'aéroport la délégation teylaise, l'avion était visible en phase d'approche. La Ministre regarda ça montre.


Sweltana Volkov : Pile à l'heure !

Après quelques minutes, l'avion atterrit majestueusement et la ministre des affaires étrangères, après que Pierre Lore soit sorti, le salua.

Sweltana Volkov Salutation à vous, c'est un grand honneur pour moi et notre nation de vous accueillir aujourd'hui !
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Alors que l'avion diplomatique du ministère volait au-dessus du continent Eurysie pour rejoindre l'Union de Novyavik, Pierre Lore, le ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla, fixa quelque chose à travers le hublot. Il n'y avait rien de bien ordinaire à l'extérieur, mais le ministre n'arrêta pas de fixer le hublot, comme si une force supérieure à l'homme s'y trouvait. Pierre Lore était plongé dans une intense réflexion vis-à-vis de l'Union de Novyavik qui avait invité le Royaume de Teyla à une rencontre diplomatique. Le Royaume de Teyla, à travers la voix de son ministre des Affaires Étrangères, avait répondu par l'affirmative, après une réunion tendue à la Résidence Faure, autour du Premier ministre Angel Rojas. Les réunions du Premier ministre à la Résidence Faure, entouré par son entourage, étaient toujours intéressantes à suivre à travers les rumeurs et les commérages qu'on retrouvait dans la presse le lendemain. Les fuites, dont la plupart étaient contrôlées par le gouvernement de Sa Majesté, relevaient que le Royaume de Teyla avait à la tête de son entourage un homme qui se prenait pour un stratège politique et qu'il faisait partie des politiciens sur la scène intérieure.

À la Résidence Faure, la réunion qui avait précédé le départ de Lore avait effectivement pris une tournure inhabituelle. Les ministres et les conseillers, habituellement prudents dans leurs mots et leurs prises de position, s'étaient lancés dans des débats enflammés. On ne retrouvait pas l'habituel débat sur la pertinence, l'opportunité d'enclencher des relations diplomatiques avec une dictature, un régime émettant sa volonté de transition démocratique. Non, ici le débat principal tournait autour de l'esclavage. Que devait être la réaction diplomatique du Royaume de Teyla vis-à-vis de cette politique esclavagiste menée par l'Union ? Certes, le dirigeant actuel semblait hostile à l'esclavage, mais la politique menée contre l'esclavage n'était pas la plus dure des politiques menées. Le plus gros courant au sein du gouvernement voulait que Teyla engage des sanctions économiques par la voie diplomatique auprès de Novyavik. Pierre Lore était de cette voix qui défendait cette hypothèse.

Cette position, bien que majoritaire, ne faisait pas l'unanimité. La nouvelle ministre de la Défense, Lucie Jaunette, prônait une politique de dialogue afin d'obtenir des concessions, comme ce qui s'était fait avec le Saint Empire de Karty. Le temps était en sa faveur. La rencontre Teyla-Karty, menée par Pierre Lore, avait eu lieu il y a peu de temps et maintenue malgré les lourdes critiques venant de l'opposition. Cela ne fut pas vain. En outre, Karty avait cédé sur plusieurs points cruciaux pour le Royaume tout en engageant sincèrement des réformes afin de mener le régime vers l'idéologie de la démocratie. Certains membres du gouvernement pensaient que Pierre Lore pouvait réaliser un tel exploit de nouveau avec l'Union. Pierre Lore trouva cela optimiste étant donné que l'esclavage est ancré de manière culturelle. Toutefois, le Premier ministre trancha en faveur de l'hypothèse défendue ardemment par la ministre de la Défense.

Néanmoins, les objectifs établis par Pierre Lore étaient des plus clairs et si jamais ils n'étaient pas atteints, alors le Royaume de Teyla, à travers son représentant, avait carte blanche pour augmenter la pression sur l'Union de Novyavik. L'Union voulait parler, le Royaume de Teyla aussi. Mais Pierre Lore, absorbé par ce point invisible à l'extérieur, savait pertinemment que les deux nations voulaient parler de sujets différents. La rencontre diplomatique risquait de ne pas être calme, elle risquait d'être aussi enflammée que les débats qui ont lieu à la Résidence Faure. Une chose est sûre dans la tête de Pierre Lore, il ne pouvait céder sur les pratiques inhumaines.


En descendant de l'avion, Pierre Lore faisait la mine grise. Il ne voulait pas être là. S'il s'agissait uniquement de lui, il aurait déjà condamné le pays publiquement ainsi qu'envoyé une missive diplomatique afin de faire augmenter la pression diplomatique autour de l'Union. Pierre Lore avait reçu la veille la missive de la République Fédérale de Tanska, suivie dans la minute par une missive de Novyavik. Le temps allait vite, très vite, trop vite, se disait Pierre Lore. Il devait s'affairer à mettre au clair si des éléments de la missive diplomatique teylaise avaient fuité. Si tel est le cas, c'est interdit au Royaume de Teyla et répréhensible de prison pour les malfaiteurs. De plus, une partie de la missive tanskienne avait semble-t-il fuité dans la presse, alors qu'un communiqué aurait eu le même effet et en mieux, afin d'éviter ce sentiment de précipitation.

C'est avec toutes ces considérations que le ministre s'approcha de Sweltana Volkov, alors que la démission du Président et la dissolution du Parlement venaient de tomber. Avec les récents événements qu'il avait vécus à l'étranger, il ne serait pas étonné s'il ne participait pas au comité provisoire et de transition afin d'aider le pouvoir à rester crédible dans cette période de grande tension diplomatique. Peut-être est-ce le moment de prévoir une visite diplomatique en Loduarie Communiste ? Sur cette pensée intérieure, il tendit la main vers Sweltana et dit sur un ton neutre :

" Enchanté, l'honneur est tout autant pour moi que pour vous, Votre Excellence. Je suis un peu gêné d'être ici en cette période de trouble pour votre nation, d'autant plus que la situation du gouvernement n'est pas claire. Certes, le Président a démissionné et le Parlement est dissous, mais qu'en est-il du gouvernement ? Je suppose que ce dernier reste en poste et n'est pas démissionnaire vu qu'aucune annonce a été faite à ce sujet.

Quoi qu'il en soit, Votre Excellence, si les conditions requises sont respectées, le Royaume de Teyla souhaite vous offrir son aide, afin de prévenir les ingérences étrangères et discuter d'un programme de transition qui soit crédible auprès de vos partenaires internationaux. C'est ce que je puis faire de mieux, je crois. Ma présence ici doit être consacrée à cela. Qu'en dites-vous ?"
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Sweltana Volkov semblait pâle. En effet, les récents événements avaient privé la ministre de sommeil. Elle était également en permanence sous stress en raison de la crise.

Sweltana Volkov : Vous l'avez deviné, le gouvernement n'est pas démissionnaire, et le pouvoir semble, malgré la dissolution, rester entre les mains des anciens parlementaires. Les régions commencent à faire la loi toutes seules, accentuant la crise. Le nouveau président, le plus démocrate du parti de Yuri Lavrov, a l'intention de créer une démocratie entrepreneuriale, c'est-à-dire une sorte de monarchie constitutionnelle où le pouvoir n'est pas détenu par un monarque, mais par un entrepreneur, tout en disposant d'un parlement.
HRPJe m'excuse pour la taille de la réponse, le nombre de messages reçu est trop grand, je ne peux pas me concentrer sur un message à chaque fois sachant que quand j'en écrit un, deux me sont envoyés, ce commentaire HRP ne génère pas de points.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Pierre Lore cogitait sur les premières phrases de la ministre. Il ne faudrait pas que la crise se révèle être une guerre civile ou encore une crise politique interne entre les régions et le pouvoir central. Cela mettrait à mal chacun des diplomates que tenteraient le Royaume de Teyla et l'Organisation des Nations Démocratiques. En outre, dans une telle situation, avec qui devrait communiquer Teyla ? La situation deviendrait floue pour chacune des parties. Il fallait calmer la population, les régions et les entreprises. Une situation délicate et le pouvoir central de l'Union de Novyavik est sûrement au courant de la situation et de sa délicatesse. Heureusement, Pierre Lore avait réussi à faire émerger un début de plan crédible à proposer à l'Union pour calmer les tensions en interne, mais aussi internationale, lui permettant de retrouver un semblant de crédibilité sur la scène internationale. Tout cela devrait permettre aux marchés de se stabiliser et de faire baisser les taux d'emprunt du pays.

"Je vois" dit Pierre Lore dubitatif sur la situation. "J'ai construit avec mes conseillers un plan d'action dans l'avion. C'est un plan en construction, donc il reste largement perfectible, mais cela devrait rassurer les marchés, notamment sur votre trésorerie, étant donné l'abolition de l'esclavage. Nous pouvons faire des achats auprès de vos entreprises, baisser les droits de douane, décider d'une aide au développement par exemple (ce qui peut se traduire par des versements IRP). Concernant les autres sujets, nous n'avons pas à décider à votre place, bien entendu. Nous plaçons la souveraineté internationale au-dessus de tout. Toutefois, nous avons plusieurs propositions à vous faire pour que la transition se passe dans les meilleures conditions. Quoi qu'il arrive et que vous décidiez sur ces sujets, cela ne remettra pas en cause notre volonté de vous aider financièrement, sachez-le. Étant donné vos récentes réformes, le Royaume de Teyla peut envisager un accord qui vous permettra une protection financière et militaire. Il me semble qu'avoir le soutien de la deuxième puissance du continent eurysien est assez utile.

Avez-vous un endroit dans lequel nous pouvons discuter au calme et en privé ? "
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Sweltana Volkov Oui, nous pouvons entrer dans la base, les garnisons de la capitale et l'armée mécanisée principale qui stationne actuellement quelque part en Rusalie sont encore loyales. Nous pouvons entrer dans le quartier général de la base aérienne, à quelques pas d'ici.

Quand à votre projet, nous sommes forts intéressés. Les contre coups économiques de l'instabilité et de la fin du travail forcé sont déjà catastrophiques pour le développement, nous étions dans les objectifs d'atteindre 16.5% de croissance, mais finalement, nous ne pourrons pas respecter ce but.Nous avions demandés à l'OND de participer à un accompagnement politique pour rendre le pays plus démocratique et souhaiterions un rapprochement diplomatique avec votre nation. Nous ne sommes pas en mesure de proposer beaucoup d'accords à la vue de notre posture géopolitique et politique mais nous sommes à l'écoute de vos propositions. Mis à part cela, j'aimerais aussi vous tenir au courant sur les factions qui se forment sur le pays. Des militaires Kartyens dont nous ne savons pas encore l'action, l'extrême droite totalitariste qui menace de créer une guerre civile pour rétablir l'ancienne dictature, ainsi que flamme slave (mouvement terroriste démocratique) qui est presque totalement détruite à cause des répressions policière Morcèlent toutes le pays. Les forces loyales quand à elles, sont composées de l'armée gouvernementale et de Novokrat qui ne dispose plus d'armée car entièrement cédée au gouvernement mais qui dispose d'une forte influence politique et économique.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Le ministre des Affaires Étrangères teylaise se retroussait les manches alors que les mots de la ministre Novaise tournaient en boucle dans sa tête. La situation d'urgence devenait de plus en plus une situation de crise. Il était rare qu'un pays reçoive sur son sol un dirigeant étranger dans une base militaire pour être en sécurité, tout en précisant que les troupes là-bas sont loyalistes et donc fidèles au pouvoir. Il n'aimait pas ce que sous-entendaient les paroles de la ministre. S'il y a des loyalistes, il y a des troupes infidèles qui pourraient enclencher un conflit armé dans le pays et pourraient viser le gouvernement. Le ministre des Affaires Étrangères teylaise se passa une main sur le visage, les sourcils froncés, alors que ses pensées s'emballaient. Il était pile à côté d'un membre du gouvernement qui semblait gagner de minute en minute de plus en plus d'influence au sein du gouvernement et du pays.

Il tapota nerveusement ses doigts alors que lui venaient en tête plusieurs scénarios plus ou moins heureux ainsi que les solutions pour faire face aux scénarios qu'imaginait sa tête. Mais il était sûrement trop tôt pour se faire des scénarios, la situation restait trop floue. Où sont positionnées les forces non-loyalistes ? Les régions vont-elles vraiment chercher un affrontement avec le pouvoir central afin d'obtenir plus de pouvoir ? Plusieurs factions s'affrontaient sous le regard attentif de Pierre Lore qui tapotait toujours nerveusement ses doigts. Il était en pleine réflexion sur la stratégie à adopter. Mais il ne pouvait pas parler sur le tarmac de l'aéroport, il devait faire face aux officiels du pays afin que la méprise ne s'installe pas. Le silence qu'installa Pierre était long. Il ne voulait pas laisser s'installer un silence malaisant, mais il devait réfléchir. Alors que ses sourcils n'étaient plus froncés, il déclara à son interlocutrice.

"Ne vous inquiétez pas pour les Kartiens, le Royaume de Teyla est partenaire avec cette nation. Ils nous font confiance et inversement. Ils ne feront rien, les militaires kartiennes resteront dans leur base sauf si le gouvernement légitime en décide autrement dans le but de défendre le gouvernement légitime. Faites-moi confiance sur ce dossier, nous nous assurons qu'ils ne feront rien.

Avez-vous prévu de réunir le gouvernement au complet dans la base dans laquelle nous allons ? Si la réponse est négative, je crains qu'il vous faille le faire afin qu'une réunion de crise soit formée dans les plus brefs délais avec les acteurs nécessaires. Vous allez avoir besoin des personnes qui sont compétentes dans leurs domaines et connaissent la situation du pays actuellement. Demandez à l'un de vos conseillers de sortir un communiqué dans lequel on acte que Teyla s'engage à acheter auprès de vos entreprises, faciliter les échanges entre nos pays et que nos nations discutent pour le moment d'une aide au développement pour l'Union de Novyavik. Nous confirmerons le communiqué, ce qui rassurera les régions qui font du zèle, mais avant tout les marchés qui ne s'effondreront pas.

Bon, je pense qu'on peut aller dans la base militaire maintenant. Histoire qu'on discute plus en détail à l'abri des regards. Et ne vous en faites pas pour l'Organisation des Nations Démocratiques. Celle-ci a décidé de vous accompagner dans le processus de démocratisation du pays. Ainsi, vous n'aurez pas uniquement l'aide du Royaume de Teyla, mais d'une organisation entière."
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Sweltana Volkov Dans la base où nous allons, le ministre de l'éducation et de la culture, le ministre de l'économie, moi même et le président seront présents. Nous sommes donc en l'absence du ministre du ministre des armées et du ministre de l’intérieur. Ce dernier étant infidèle. Nous pouvons également aller à la base, ne vous inquiétez pas, la capitale est stable et les armées y restent en notre faveur.

La troupe ce dirigea vers une voiture blindée de luxe accompagnés de deux voitures chargées de gardes également blindées. Ils entrèrent dans la voiture et elle démarra. Le trajet se fit sur 7km, du sud ouest au sud est de la ville. L'inquiétude ce ressentait dans les rues, les civils craignait une seconde guerre des firmes, un guerre civile entre factions entrepreneuriales. Mais ce scenario n'était que peux probable, les autres que firme de Novokrat ne représentait qu'une part infime du PIB, les concurrent à l'entreprise au pouvoir était surtout des petites et moyennes entreprises fondées par des novais.

La voiture avançait, les minutes défilait et le pays entier retenait son souffle. Pendant ce temps, à la base, le ministre de l'économie était dégouté, il avait prêté serment que l'objectif de croissance serait tenu, mais les ralentissements récents on rendus la chose impossible. Il attendait le représentant Teylais, en effet dans le moment, le seul pays étranger capable de soutenir économiquement le pays était Teyla. Le ministre plaçait beaucoup d'espoir sur le pays et souhaitait de tout cœur qu'il puisse respecter, par une chance incroyable, respecter ces objectifs. Mais il le savait très bien, dieu ne joue pas aux dés. Novyavik avait besoin d'actes concrets que ce soit en interne ou en externe.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


- Le président démissionnaire sera présent ? Ou a-t-il déjà été remplacé par les instances politiques de l'Union ? Je ne doute pas de la stabilité de votre capitale, ni de votre nation, ce qui me dérange et me tracasse, c'est plus le système politique qui n'est pas fait, selon moi, pour une stabilité en cas de crise. En outre, un régime politique basé sur les entreprises oblige à la concurrence entre les entreprises, vous en conviendrez. Les entreprises pourront utiliser ce contexte de crise à des fins commerciales et tuer la concurrence, excusez-moi pour ce terme quelque peu barbare. Bien sûr, elles peuvent estimer que le contexte de crise et d'instabilité n'est pas à souhaiter pour leurs profits. Mais verront-elles à long ou court terme, Votre Excellence ? C'est la question à laquelle nous devons répondre au plus vite. Et si la réponse est "long terme", alors une autre question survient : Est-ce que l'État de l'Union, dirigé par un président d'une entreprise, ce qui équivaut à un conflit d'intérêt dans ce contexte me semble-t-il, est à même de gérer la crise ? A-t-il les capacités pour gérer une crise ?

Je ne peux répondre à cette question. Votre gouvernement le peut et peut améliorer la situation en rassurant la population tout en affichant une certaine fermeté à l'égard de tous les acteurs, mais sans montrer de mépris. Si dans la communication, vous affichiez du mépris, alors tous vos efforts n'auraient servi à rien.


Pierre Lore s'installa dans la voiture avec une pudeur étudiée, entrant en contraste avec l’opulence qu'affichait le véhicule blindé tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il ne voulait pas paraître imposant envers la ministre des Affaires Étrangères de l'Union de Novyavik. Il ne montra aucun signe de jugement, mais l'esprit de Pierre Lore jugeait fortement l'opulence affichée à travers cette voiture de surcroît blindée. Certes, la ministre accueillait sur son sol un émissaire d'une nation étrangère, la deuxième puissance économique du continent. Mais il n'était pas sûr que d'afficher un tel luxe devant lui, mais aussi devant les citoyens qui allaient observer la voiture filer à travers les rues de la ville était la bonne stratégie à adopter en raison de la crise actuelle. Alors que sa main effleura délicatement l'accoudoir en cuir, il fustigea ce qu'il pensait être une erreur de la part du gouvernement en place et légitime.

La ministre avait évoqué à Pierre Lore des factions. Le sous-entendu était très visible dans l'esprit de Pierre Lore, comme si celui-ci pouvait lui parler. Si des factions étaient visibles, dont une qui tentait de créer une guerre civile selon les propres mots de la ministre, alors le risque de guerre civile pouvait tout aussi bien être élevé qu'à faible. Pierre Lore n'avait pas confiance, pour le moment, en Sweltana Volkov. Tout en elle respirait l’essentiel, le contrôle et l'autorité. Était-ce la situation qui rendait cette femme si éloignée de lui en ce moment ? Pierre Lore n'avait jamais vécu en tant que ministre de Sa Majesté une période de trouble aussi stressante pour Teyla depuis sa nomination, alors il imagina tout simplement que la situation devait jouer sur le comportement de la ministre Volkov. Il n'arrivait pas à imaginer ce que donnerait son comportement dans une telle situation à Teyla. Il n’y parvenait pas, trop enfermé dans sa propre arrogance et dans cette certitude inébranlable que le système politique teylais était un modèle de stabilité absolue.

Le silence qui régnait dans la voiture était assourdissant. Il sentait ses épaules s'alourdir sous le poids de ce silence pesant de plus en plus. On ressentait la tension monter de minute en minute alors que la situation à l'extérieur pouvait déraper à tout instant. Les doutes sur l'évolution de la situation étaient nombreux dans la tête de Pierre Lore. Ils étaient plus nombreux qu'il ne se retrouvait dans le cœur de l'action sur un territoire étranger et plus encore dans une base militaire étrangère. Il ne connaissait pas la culture du pays dans lequel il vivait cette "aventure" la plus folle et la plus dangereuse de sa vie. Il regarda vivement la femme à ses côtés. Il vit en elle toujours cette froideur alors que son échange avec elle lui revint en tête. Elle ferait une très bonne présidente dans un système purement politique, se dit-il. Certes, il y avait cette voiture opulente, en période de crise, mais malgré sa froideur, elle avait une efficacité redoutable pour l'instant. L'accueil avait fonctionné sur Pierre Lore, un événement rare. Il profita de ce moment de calme pour envoyer des SMS, dont certains au Premier ministre Angel Rojas.

Arrivé à la base militaire, le ministre descendit de la voiture et salua les soldats présents, tout en faisant attention de rester dans l'ombre de la ministre. Il n'avait pas à se montrer plus prompt à l'action qu'elle, il n'avait pas à se montrer plus rassuré qu'elle. Ce n'était pas à lui de jouer ce rôle, mais bel et bien aux membres du gouvernement, mais aussi au Président de l'Union de Novyavik. Il s'installa sans faire de bruit après avoir salué tout le monde. Il installa ses stylos toujours dans l'ordre qu'il avait établi dès son plus jeune âge. Cette disposition l'aidait à se concentrer et se rassurer dans les situations stressantes comme celle-ci. L'adrénaline monta en lui comme à chaque réunion de crise. Certes, ici, il ne s'agissait pas de Teyla, mais un pays, une nation entière était en train de basculer dans une guerre civile et Pierre Lore avait carte blanche pour cela. Teyla avait carte blanche. Les dés étaient jetés, cela était plus qu'entre les mains des hommes.

Alors que le reste du personnel s'installait dans la pièce, Pierre Lore attendit gentiment en se faisant oublier dans la foule. Il écouta attentivement les divers briefings exercés par les divers officiels et ministres. Il attendit gentiment qu'on lui donne la parole pour la prendre et donner son avis sur la situation. Bien plus que cela, dire comment pouvait aider le Royaume de Teyla.
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Alors que Volkov et Pierre Lore étaient dans la pièce, assistant aux divers comptes-rendus des différents ministres et officiels de l'Union, qui discutaient de sujets concernant l'actualité nationale sur les plans économiques, militaires, internationaux et, bien sûr, politiques, Sweltana Volkov prit la parole.

Sweltana Volkov Je ne suis pas sans dire que la situation actuelle est bien alarmante. Concernant nos relations extérieures, j'affirme que nous avons le soutien de plusieurs pays : officieusement le Nordfolklande, le Royaume de Pravoslavnyy, et officiellement la République d'Antares. Cependant, ce qui enterre mon optimisme, ce sont toutes ces factions internes qui se forment un peu partout sur le territoire. Cependant, une nation est venue aujourd'hui nous afficher son soutien. Veuillez donc accueillir le représentant du royaume de Teyla, le ministre des Affaires étrangères Pierre Lore.

L'ensemble du conseil accueillit comme il se doit le ministre Pierre Lore. Le conseil était composé du maréchal Mikhail Girgoryev, généralissime des forces novaises ; Oksana Zaitseva, ministre de la propagande ; Sergei Vlasov, ministre de l'Éducation et de la Culture ; ainsi qu'Igor Malinov, ministre de l'Économie, et le vieux mais populaire Anton Mirov, président en place. Étaient aussi présents le président-directeur général Yuri Lavrov, que jamais les membres de son gouvernement n'avaient vu avec un visage aussi sombre. On peut croire que, démissionnaire, il n'a plus de pouvoirs. Cependant, il n'avait démissionné que de son rôle de chef d'État et restait propriétaire de la firme Novokrat, qui représente alors près des trois quarts de l’emploi et des richesses générées dans le pays. Le conseil était également en présence d'un nouveau venu, Viktor Mirov. Il a longtemps été maire d'une petite ville en Vostroya, puis aurait été élu de la région. Il est maintenant porte-parole du gouvernement, et les spécialistes estiment que le potentiel futur candidat au parti de Yuri Lavrov serait probablement Viktor Mirov ou Sweltana Volkov, deux personnages dont l'influence sur le pays se renforçait de jour en jour : Mirov, auprès du peuple ; Volkov, auprès du gouvernement.

Président Anton Mirov Sieur Lore, la situation actuelle est fort alarmante pour l'ensemble des politiques restés fidèles. Nos forces spéciales cherchent par ailleurs le traître Sokolov. Ne vous inquiétez pas de l'embrasement que son arrestation pourrait déclencher : il est en effet impopulaire auprès de 95 % de la population. Notre but est de couper la tête du serpent ; la population immobilisera le corps. Nous souhaiterions jouer sur le sentiment à l’égard des soldats infidèles et les convaincre de reprendre la vie d'avant. Certes, nous sommes dans une situation de crise absolue, mais des 10 000 soldats que compte la modeste armée novaise, seuls 500 environ nous sont hostiles. Quant aux rebelles de Flamme Slave, nous n'avons aucune inquiétude. Ils sont déjà hors-jeu. Ce qui nous inquiète le plus, ce sont les chiffres économiques, mais aussi les réactions des autres nations. Malgré ces données, qui peuvent vous sembler rassurantes sur ce qui aurait pu arriver, la rébellion risque de créer un embrasement en chaîne qu'il ne faut pas écarter. Nous nous voyons donc dans l'obligation d'avancer méthodiquement. J'en viens donc, après cette déclaration, à vous demander quel est votre avis, et surtout quelles propositions le royaume de Teyla est prête à nous faire.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Les stylos de Pierre Lore n'avaient jamais autant servi qu'en ce jour. L'homme ambidextre prit énormément de notes alors que les officiels du régime légitime prenaient la parole à tour de rôle pour donner un aperçu de la situation à Pierre Lore et à toutes les personnes dans la salle. Chaque intervention semblait plus grave que la précédente. Pierre Lore prit la mesure des événements lorsque Sokolov, un ancien ministre, fut recherché par les autorités de l'Union. L'actuel président par intérim venait de le confirmer. Cela ressemblait à une vague ambiance de pré-guerre civile et, a minima, à un régime très instable. Il n'espérait pas que l'Union allait rentrer dans une situation de guerre civile et les mots de la ministre des Affaires Étrangères le rassurèrent, même si son analyse de la situation pouvait être fausse. Mais il avait confiance en cette femme de marbre qui laissait apparaître une confiance sans faille malgré la situation. Quant au Président, il ne savait pas grand-chose sur lui. Il allait apprendre à le connaître durant cette réunion de crise.

- Vos Excellences, merci de votre écoute. Tout d'abord, veuillez recevoir le plein et entier soutien du Royaume de Teyla face à la situation actuelle. Comme vous le savez, le Royaume de Teyla, dans une situation normale, serait venu ici pour vous demander des efforts sur votre système et notamment l'abolition de l'esclavage et du servage. Étant donné que les autorités de l'Union de Novyavik ont accepté d'abolir le servage et de s'engager dans une période de transition démocratique, nous ne pouvons que nous satisfaire des changements qui seront entrepris tout en vous accompagnant. Sachez tout d'abord que l'Organisation des Nations Démocratiques acceptera de vous accompagner, tout comme le Royaume de Teyla, dans cette transition démocratique. Cet accompagnement fera très certainement l'objet d'un texte qui sera soumis au Conseil général et négocié avec les autorités de l'Union de Novyavik.

Toutefois, en attendant, sachez que le Royaume de Teyla vous soutient sur tous les aspects, y compris la notion militaire. Il convient que si l'Union de Novyavik se retrouvait en guerre civile ou qu'une nation extérieure profitait de votre situation pour vous envahir, le Royaume de Teyla répondra présent auprès de l'autorité centrale et légitime. À savoir auprès de toutes les personnes qui se trouvent autour de cette table. Outre ces sujets importants, le Royaume de Teyla, dans son souhait d'accompagnement de la transition démocratique, souhaiterait aider votre nation économiquement. Comme je l'ai notifié à Son Excellence Sweltana Volkov sur le tarmac de l'aéroport, l'important ici me semble de stabiliser les marchés financiers. En outre, les régions et les factions se forment contre le pouvoir central parce que votre nation repose avant tout sur la construction d'une entité économique puissante. Même le pouvoir politique revient aux entreprises.


Il releva la tête de ses notes et jeta son regard dans la salle à la recherche d'approbation dans les visages de ceux qui le regardaient et l'écoutaient avec envie et parfois méfiance. Il regarda la ministre des Affaires Étrangères en lui souriant, puis le Président de l'Union en lui souriant tout autant, bien qu'il s'agît pour le Président que d'un sourire de façade. Il remit en ordre pendant quelques secondes ses notes sur l'Union et la situation actuelle. La plupart des informations qu'il avait sur la situation venaient de la réunion de crise et des journaux du pays. Autant dire qu'il apprenait les informations en même temps que les autorités de l'Union, à quelques minutes près. Après avoir remis en ordre ses feuilles, il se racla subtilement la gorge et reprit la parole sur un ton neutre :

Vous convenez avec moi que l'importance est donc ici, j'en suis certain. Pour arriver à cette fin, le Royaume de Teyla envisage tout d'abord de vous accorder un don économique d'une somme que doit décider le Parlement du Royaume de Teyla. Si vous pouvez énoncer vos besoins, nous en serions satisfaits. Le montant sera transmis au Parlement qui se saisira de la question. Ce don économique prendra la forme d'une aide au développement dont les axes principaux seront définis par une discussion entre nos deux nations et par le Parlement. En premier lieu, le Royaume de Teyla voudrait qu'une partie de cette aide économique, disons cinq pourcents, soit réinvestie dans le financement d'associations qui défendent les droits fondamentaux et la démocratie. Nous pensons que financer les infrastructures est important pour que l'opinion publique ne se sente pas délaissée, tout en permettant une croissance économique via des contrats et des appels d'offres émis pour le secteur de la construction. Ainsi, l'allocation de trente-cinq pourcents du montant aux infrastructures paraît pertinente au Royaume de Teyla. Il est évident que si la forme de l'aide vous convient, alors vous êtes maîtres du choix des infrastructures. Cela relève de votre politique intérieure et non de celle du Royaume de Teyla. Concernant les pourcentages restants, soit soixante pourcents du montant, vous seriez entièrement libres de vos investissements.

Je suis ravi et soulagé d'entendre que les factions qui se formaient ne sont plus un problème. Toutefois, je ne peux que conseiller à l'administration actuelle de veiller à ce que ses fonctionnaires répondent bien aux ordres et demandes qu'elle émet. Il est nécessaire que les décisions qui seront prises ici par vous, Vos Excellences, doivent être appliquées si nous ne voulons pas que la situation empire. Pour que les ordres soient appliqués, il faut que tout le système administratif soit obéissant. Mais j'ai cru comprendre que le pouvoir politique, en partie, est donné aux entreprises. Je ne suis pas sûr qu'un tel système équivaut à obéissance en cas de crise, notamment quand les entreprises peuvent couler des concurrents. Quelles sont vos analyses sur la situation ?
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Anton MirovPrésident Anton Mirov (N'est plus au pouvoir désormais)


Le Président de la république, Anton Mirov, fut rassuré des promesses d'aide au développement que lui faisait le royaume de Teyla. Grâce au soutien affiché par l'OND et surtout Teyla, Novyavik pourrait retrouver relativement rapidement l'ancienne croissance ainsi que l'ancienne stabilité. Le ministre de l'économie du gouvernement démissionnaire pris la parole.

Igor Malinov : Monsieur Lore, j'estime après de rapides calculs fais ils y a quelques instant par moi même que les besoins de l'union en unités de transactions internationales serais compris entre 5000 et 6000 unités. Ce qui ferait entre 250 et 300 pour les associations de défense des droits de l'homme et la démocratie, les trente-cinq pourcents dans les infrastructures représenterais 1750 environ dans les secteurs de la construction pour le développement d'infrastructures et environ 3000 à 3600 qui irait dans les caisses du gouvernement pour un investissement libre.

Anton Mirov : J'assure au royaume de Teyla qu'il n'y aura pas un Novark d’investi dans l'armement. Ce qui serait libre de nos choix serais probablement réinvestit dans des usines de production industrielles ou encore dans l'aide au développement de centres de recherches qui ne ferais que du bien au minorités technistes ainsi que sur le long terme, à l'économie nationale. Nous souhaitons avec le reste des unités restantes, lancer un programme de développement des régions reculées en retard de développement par l'amélioration des routes, l'aide à la mécanisation agricole ou encore l'ouverture d’incubateurs d'entreprises et l’émission de prêts au développement. Les quelques points qui resterais éventuellement, pourrait être dépensés dans la dépollution de zones contaminées par notre industrie lourde ou encore pour supporter les couts d'énergies plus vertueuses mais moins rentables. Mis à part ceci, je m'engage à respecter les demandes du Royaume de Teyla pour la redistribution dans les associations de défense des droits de l'homme et de la démocratie ainsi que la part pour les infrastructures demandées par Teyla.

Yuri Lavrov le président démissionnaire et PDG de l'entreprise Novokrat attendit quelques instants avant de prendre la parole.

Yuri Lavrov Dans votre phrase, monsieur Lore, avec tout le respect que je vous doit, vous mettez entreprise au pluriel. En réalité, la seule influence entrepreneuriale dans notre gouvernement et bien celle que je dirige, c'est à dire Novokrat. Nous ne sommes pas un régime anarcho-capitaliste et par conséquent, le pouvoir est centralisé et ne dépend pas d'une lutte de pouvoir sans interruption. Nous avions eu, en effet, une brève période anarchique en 1990 avant que mon entreprise ne se révolte face au autres entreprises car mécontente du traité de partage de l'union émis par ce qu'on appelait alors le grand combinat. S'en suit la fameuse guerre des firmes qui prend fin en 1991 après la victoire de Novokrat. Novokrat qui dirige le gouvernement est donc parfaitement encadrée. Pourquoi des sous traitants trahirait la firme alors qu'ils en dépende que se soit pour leur salaire que pour leur emplois ? Tout justement, les seuls qui se sont révoltés ne sont pas des concurrents mais des politiques. La concurrence qui n'a tout simplement aucune force face à Novokrat car ne dispose que d'une influence moindre.


Viktor MirovViktor Vladimirovitch Mirov
Viktor Vladimirovitch Mirov, le porte parole du gouvernement, un des trois personnages politiques les plus populaires du moment annonça :

Viktor Vladimirovitch Mirov Monsieur Lore, nous vous remercions pour votre aide économique ainsi que la protection qu'offre l'Organisation des Nations Démocratiques à notre pays. Il y a un point sur lequel je sent que vous êtes préoccupé. C'est bien la forme de notre gouvernement que vous jugez comme non-viable et instable. Cependant, le gouvernement et notre Président de la république s'activent pour, comme promis, engager la transition démocratique et modifier le système du gouvernement qui c'est avéré en interne, efficace à coups de propagande, de police politique et de récompenses financières. Mais bien entendu fortement instable au contact d'autres nations et dans un contexte de transition démocratique. Nous souhaitons donc vous demander si, le renflouement d'une somme comprise entre 5000 et 6000 unités de transaction internationales est acceptée, mais aussi, si vous proposez une futur forme de gouvernement que nous devrions adopter au terme de la transition.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


À la dernière remarque de Viktor Vladimirovitch Mirov, le porte-parole du gouvernement de l'Union de Novyavik, Pierre Lore, ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla, ne put se retenir de laisser échapper un gloussement. La situation n'avait rien d'amusant, cependant Pierre Lore eut ce gloussement face à la question de Viktor. Pierre Lore était convaincu que le Royaume de Teyla ne devait pas s'ingérer dans les affaires de l'Union à ce point. Si une nation étrangère venait voir le Royaume de Teyla en lui demandant de changer de système et de régime politique, alors cette dernière risquait plutôt de recevoir en réponse une énumération d'insultes. Il espérait que le pays n'allait pas entrer en guerre. Cependant, si le Royaume de Teyla s'impliquait autant dans les affaires du pays, il était évident pour Pierre Lore que la légitimité des instances de transition ou encore la légitimité du gouvernement allait être fortement remise en question par l'opinion publique.

Que pouvait être la réponse de la population ? À l’évidence, elle ne serait ni tendre ni empreinte de compréhension. Pierre Lore imaginait déjà les journaux nationaux de l'Union tourner en boucle sur l'ingérence teylaise, sans parler des chaînes d'informations en continu. Il imaginait déjà les nombreuses manifestations dans les rues du pays et devant le Parlement, les lieux du pouvoir de l'Union. La méfiance envers les politiques atteindrait des sommets, ce qui n'est souhaitable dans aucune nation pour Pierre Lore. Enfin, il vit de nombreux morts et blessés dans les rues de la capitale aux alentours des lieux de pouvoir. Non, définitivement non, le Royaume de Teyla n'avait pas à répondre à l'interrogation du porte-parole du gouvernement.

Devant Viktor Vladimirovitch Mirov, Pierre Lore réajusta ses manches après son gloussement qui pouvait être pris par Viktor comme un affront personnel. Alors que Pierre Lore réfléchissait aux derniers mots de sa réponse, il fixa Viktor pour lui montrer qu'il s'adressait particulièrement à lui. Après tout, c'était lui qui avait posé la question et non une autre personne présente dans cette base militaire. Pierre Lore avait presque oublié qu'il était dans une base militaire, même si les nombreux soldats présents l'aidaient à s'en rappeler à tout moment, ce qui le mit très mal à l'aise, mais il tenta de ne laisser rien paraître.

- Je crois qu'avant toute chose, le Royaume de Teyla n'a pas à s'ingérer dans les affaires intérieures de votre nation. En outre, le Royaume de Teyla ne peut se prononcer sur le futur régime politique de votre nation. Je crois que nous sommes tous conscients de la puissance du Royaume de Teyla, nous essayons d'utiliser cette puissance sur la scène internationale pour les bonnes causes, dont l'abolition de l'esclavage ou encore du servage. Nous évitons de remettre en cause la souveraineté populaire. Après, si vous voulez une réponse officieuse, je ne peux que vous dire de regarder le nom long de ma nation, à savoir le Royaume de Teyla. Je ne connais pas assez l'histoire de votre pays pour savoir s'il existe des branches légitimes pour une couronne.

Toutefois, en réponse officielle, je peux vous dire ceci, continua-t-il en fixant le porte-parole du gouvernement étranger. Le Royaume de Teyla estime effectivement que le régime politique actuel n'est pas le régime qui permet la meilleure stabilité. Tout d'abord, je m'excuse pour mon erreur concernant le nombre d'entreprises détenant le pouvoir politique. Malgré tout, cela ne change pas le fait que cela crée un environnement malsain. Monsieur le Président, qu'est-ce qui garantit que les entreprises nationales jouent le jeu politique qui convient bien entendu à l'entreprise détenant la présidence, le pouvoir ? Dans un modèle économique capitaliste, ce qu'appliquent nos deux nations en somme, la concurrence est vue comme une nécessité pour arriver à satisfaire les demandes du marché. Il revient aux consommateurs de trancher face aux différents choix qui leur sont présentés. Nous serons tous d'accord sur ce constat, je crois.

Alors, le but des entreprises qui sont dans des domaines similaires et même des domaines éloignés chercheront à prendre le plus de part de marché et à être la meilleure entreprise du domaine. Je parle de domaine éloigné parce que le consommateur n'a pas un pouvoir d'achat illimité. Si je suis une entreprise qui vend des télés, tout ce qu'achètera le consommateur autre qu'une télé sera de l'argent en moins qu'il dépensera dans une télé. En ce sens, l'entreprise dirigeant le pays aura une influence accrue sur le marché. Je ne parle pas de corruption ou autre, mais tout simplement de publicité médiatique. Le président élu, qui est aussi un PDG forcément, réalise la plus grosse pub pour son entreprise. Ce système fausse systématiquement la concurrence loyale. Comment peuvent se défendre les entreprises qui ne sont pas au pouvoir face à la puissance médiatique de celle détenant le pouvoir ? En déstabilisant le régime en place. Cela passe par le financement de manifestations, des oppositions ou encore provoquer des crises financières comme celle qui a lieu en ce moment. Enfin, tout ce qui permet de déstabiliser le pouvoir en place en gros.

Ainsi, le Royaume de Teyla vous conseille, pendant la transition démocratique que vous entamez, de convoquer une assemblée constituante consultative. Les membres de cette assemblée pourront être des citoyens tirés au sort, des membres de partis politiques ou que sais-je. En outre, elle devra être consultative, je pense, pour que les travaux émis par l'Assemblée soient une source d'inspiration pour les autorités politiques en place. Il reviendra aux forces politiques constituées de prendre les propositions sorties de l'Assemblée constituante qu'elles trouvent intéressantes au regard du contexte politique de votre nation.


Pierre Lore en avait fini avec les mots de Viktor Vladimirovitch Mirov. Il attendait une réponse de l'Union sur le sujet, mais en attendant, Pierre Lore devait répondre aux attentes de l'Union de Novyavik sur l'aide au développement teylaise. Le programme d'aide au développement teylais était strictement contrôlé par le Parlement teylais, ce qui laissait peu de marge au gouvernement quant à ses capacités de négociation. Toutefois, sur ce dossier, le sujet fut discuté en amont entre le gouvernement de Sa Majesté et les membres de la majorité. Les deux parties, d'une même pièce, étaient tombées vite d'accord sur les limites à ne pas dépasser et surtout les objectifs de l'aide au développement. Il était crucial, pour que le Parlement accepte l'aide, qu'une partie de celle-ci aille dans les associations de défense de la démocratie et des minorités. Pierre Lore était satisfait de voir que pour l'Union, cette demande n'était pas un problème, montrant la sincérité du régime dans sa transition démocratique. Du moins, l'espérait-il.

- C'est un montant raisonnable. À vrai dire, le Gouvernement de Sa Majesté envisageait un montant total de douze mille unités internationales concernant l'aide au développement. La première partie de cette aide interviendrait en deux mille quinze, après le vote d'un budget rectificatif par le Parlement teylais. C'est une procédure courante qui ne posera aucun problème. La seconde partie de l'aide interviendra durant l'année deux mille seize. Nous aurons l'assurance ainsi que les efforts entrepris sont faits dans la durée et pas uniquement temporairement pour plaire au Royaume de Teyla. Si vous l'estimez nécessaire, le Royaume de Teyla peut augmenter le montant de cette aide, elle peut même doubler, cela ne pose aucun souci pour les finances du Royaume de Teyla. Toutefois, le Royaume de Teyla voudra des concessions plus importantes de la part de l'Union de Novyavik. C'est l'une des conditions fixées par les parlementaires qui est ressortie des discussions informelles que nous avons eues avec eux, des différents partis politiques bien entendu.
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Viktor Vladimirovitch Mirov avait interprété ce gloussement et ce retroussement de manche de Pierre Lore comme une insulte. Mais il considérait que ce n'était pas à lui de faire des remarques négatives à son homologue. Après tout, il n'était qu'un porte parole. Pas un dirigeant.

Sweltana Volkov : Il existe en effet une couronne légitime pour Novyavik, bien que je crains que se ne soit pas la question. Cette couronne date de l'Empire de Slaviensk, mais elle n'est pas très populaire chez les partisans de la démocratie et jamais Novokrat et son représentant ici présent n'accepterais de faire des concessions si importantes que de céder intégralement le pouvoir.

Yuri Lavrov Je confirme les dires de madame Volkov. Jamais je n'autoriserais de telles concessions. Novokrat avait conquit le pouvoir pour remplacer un gouvernement incompétent puis un causant des actes inhumains bien plus graves que ceux de Novokrat. Le tout au prix de milliers de morts. De plus Novokrat est extrêmement populaire, même si un régime autre qu'une démocratie entrepreneuriale ou qu'une dictature du même type était sur le trône, le pouvoir reviendrais automatiquement à Novokrat grâce à une révolution. Je crains que vos propositions de faire "sans Novokrat" sont tout bonnement impossible à réaliser. Quand à "laisser la concurrence faire", c'est possible en réduisant les avantages dont Novokrat dispose sur son territoire, et je l'accepterais moi-même ainsi que la population. Mais je crains que le problème soulevé par rapport à la publicité dont Novokrat dispose grâce au pouvoir politique est tout à fait irrémédiable. La liberté des médias, prévue par l'ensemble des candidats potentiels aux futures élections de mon parti pourrais la réduire, mais pas la faire disparaitre. Je pense qu'il faudrait maintenant revenir sur la question de l'aide et de concessions supplémentaires.

Viktor Vladimirovitch Mirov soucieux d'apporter ces idées à la conversation, déclara :

Viktor Vladimirovitch Mirov :
J'ai l'intention d'intervenir avant de laisser la parole aux négociateurs des aides supplémentaires.
Je pense, pour relancer un certain esprit concurrentiel dans l'économie de Novyavik, qu'il serait possible d'aider par des propositions de prêts plus faciles à obtenir en partant d'un principe simple de l'économie libérale : accorder à tous la chance de réussir en estimant qu'au moins un accord de prêt sur cent démarrerais une licorne. Ce qui est généralement le cas; surtout dans un état économiquement autant libéral. Aussi pourquoi pas améliorer la formation de la population par des prêts étudiants à taux zéro pour augmenter la chance de tomber sur un inventeur qui fera progresser les capacités en recherche-développement de Novyavik ajouter à cela des soutiens en aide pour les nouvelles entreprises et des réductions d’impôts pour ces mêmes nouvelles entreprises. Nous pourrions en plus du tout, faciliter l'accès à des bureaux d'exportation dans les régions reculées dans le but de renforcer la croissance locale et son accès au commerce international.
Je laisse donc maintenant les personnes compétentes discuter de l'aide économique.

Le Président de la République et le Ministre de l’Économie se regardèrent, attendant la réponse ou l'accord de l'autre. Le ministre de l'économie finit par hocher la tête.

Président Anton Mirov : Nous sommes en accord avec votre proposition, autant dire qu'un investissement de cet ampleur ne peut que nous intéresser. Vous nous parlez de concessions contre un renflouement de votre aide économique, pouvez vous nous éclairer sur vos revendications ?
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Après avoir fait des calculs dans sa tête sur l'aide au développement, Pierre Lore était pensif et dubitatif quant à la manière d'amener les concessions que souhaitait le Royaume de Teyla. La discussion continuait dans le concret, c'est ce qu'il préférait dans les discussions. Il n'était pas un théoricien et il le savait très bien. Il ne se voyait pas non plus comme un homme d'action, du moins il trouvait les personnes qui se décrivaient comme cela ridicules. Pierre Lore se considérait comme un diplomate, c'est-à-dire comme un négociant, un négociateur. Voilà ce qu'il aimait. Aller décrocher des victoires que personne n'attendait après de longues négociations. Pierre estimait qu'on pouvait changer d'avis les hommes, il tentait de le prouver à chaque instant. Jusqu'ici, Pierre Lore prouvait que sa technique marchait à merveille. Il avait gagné de grandes victoires liées à la démocratie du Saint-Empire de Karty. Celui-ci avait entrepris d'énormes réformes structurelles pour transiter vers un régime démocratique petit à petit et être observateur au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques. Il avait obtenu des victoires en Union de Novayik, notamment avec l'abolition de l'esclavage et une transition vers un régime démocratique. Toutefois, il devait l'avouer, sans l'aide de la République Fédérale de Tanska, il ne saurait dire s'il aurait obtenu des résultats aussi excellents sur ce dossier.

Les négociations étaient toujours en cours avec l'Union de Novayik, dans l'une des bases militaires du régime proche de la capitale. Il trouva l'ambiance pas si alarmante que pouvait le laisser penser la situation à l'extérieur. Alors, Pierre Lore pensa petit à petit que la situation était de manière générale gérée par le pouvoir central. Pierre Lore plongea son regard sur les murs de la pièce dans laquelle ils étaient tous réunis. Se retrouver avec les plus hauts gradés du régime faisait naître un sentiment de satisfaction chez Pierre Lore. En outre, ce n'est pas tous les jours que les plus éminents officiels d'un régime sont à votre totale écoute. Après avoir participé à un Conseil militaire kartyen, portant sur la signature d'un traité, il trouva sa carrière en tant que Ministre des Affaires Étrangères plutôt réussie. Il prit la parole sur un ton cordial :

- Eh bien, les demandes du Royaume de Teyla sont assez banales en somme. Tout d'abord, le Royaume de Teyla aimerait que ses entreprises aient un accès total au marché de l'Union de Novayik. Bien évidemment, lesdites entreprises ouvriront des usines sur votre sol. Les conditions de travail ici permettent de produire à moindre coût, ce qui est bénéfique et attirent nos entreprises forcément. Bien que nous soyons sur le même continent, vous êtes à l'opposé du Royaume de Teyla. Ainsi, votre nation remplit les conditions pour être un élément essentiel de la politique commerciale et économique teylaise en Eurysie de l'Est, du sud et du nord avec la République Translavique. Cette relation sera bien évidemment bénéfique pour nos deux économies. Avec le Saint-Empire de Karty, le Royaume de Teyla aurait ses routes commerciales protégées dans toute l'Eurysie et, en plus de cela, aurait des hubs de production aux quatre coins de l'Eurysie, ce qui est une nécessité.

D'un geste de la main, Pierre Lore fit tourner plusieurs fois son stylo. Après avoir regardé l'ex-président, il tourna plusieurs pages de ses notes jusqu'à avoir sous ses yeux la note qui l'intéresse grandement.

La deuxième demande du Royaume de Teyla peut paraître particulière, mais elle est cohérente, je vous prie de me croire, et satisfera toutes les parties. En outre, votre nation aurait une relation privilégiée avec le complexe militaro-industriel teylais et de ses partenaires, car il arrive à ce complexe de sous-traiter. En outre, notre nation sera la seule à qui vous pouvez acheter des armes, et cela vaut pour tous les types d'armes. En contrepartie d'une réduction importante sur le prix des armes, vous conviendrez que cette relation, comme je l'ai annoncé au préalable, satisfait chacune des parties. Le Royaume de Teyla n'a pas d'autres concessions à demander afin que nous doublions l'aide au développement. Il convient que le Royaume de Teyla se réserve le droit d'annuler à tout instant l'aide au développement, si l'Union réalise des actions hostiles au Royaume de Teyla ou l'un de ses partenaires.

Concernant la couronne, comme nous vous l'avons signifié, le Royaume de Teyla n'a pas à donner son avis sur ce qu'il considère comme des affaires intérieures. Bien que nous estimions que le système politique actuel n'est pas le plus stable, nous n'avons aucun avis à donner publiquement ni aucune raison de nous ingérer. Ce choix relève de votre entière souveraineté nationale et populaire. Il est acquis, comme vous l'avez, que la nature de votre régime rend irrémédiable la publicité offerte à l'entreprise gagnant le pouvoir. Mais je tiens à rappeler que des mesures d'atténuation peuvent être prises. Tout d'abord, il est vrai qu'une loi garantissant la liberté de la presse est nécessaire pour atténuer la situation qui peut être gênante pour la stabilité du pays et des institutions. Si cette loi se veut être efficace, je crois que l'État garantirait le financement de tous les journaux qui respectent les différentes lois en vigueur. Cela montrera que l'autorité centrale politique est ouverte aux oppositions.

L'essentiel se trouve ici, si on demande mon analyse sur les événements qui ont conduit aux événements actuels. En outre, le pouvoir doit se montrer ouvert aux oppositions, cela passe par cette loi de liberté de la presse, mais aussi par l'introduction d'une dose de proportionnelle dans les chambres législatives. La proportionnelle intégrale n'est pas nécessaire, une proportionnelle partielle me semble suffisante, bien que l'intégrale semble être idéale. Je ne connais pas par cœur l'organisation de l'État de l'Union, mais il me semble que légaliser les rassemblements, les grèves et les idéologies qui ne sont pas en accord avec votre propre idéologie pourraient permettre de réduire cette instabilité en donnant des garanties au peuple. Au Royaume de Teyla, nous pensons que l'interdiction freine une nation, l'affaiblit, quand la liberté la grandit et assure sa stabilité. Le Royaume de Teyla ne peut que vous encourager à garantir ces mesures dans la loi et pourquoi pas dans une constitution si vous décidez de convoquer une Assemblée constituante.

Ce nettoyage communiste entache fortement votre réputation à l'internationale et sera utilisé par les nations communistes pour lutter contre votre régime. Réformez cette partie-là pour autoriser cette idéologie à concourir aux élections, Vos Excellences. L'instabilité ne gagnera pas votre pays parce que trois personnes sont communistes, ou alors cela signifie que vous connaissez les faiblesses de votre propre régime politique. Vous avez promis des réformes démocratiques, le Royaume de Teyla attend des actions après les promesses, tout comme l'Organisation des Nations Démocratiques.
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Le Président remarqua l'erreur de prononciation du nom Novyavik. Mais il décida de ne pas y faire de remarque considérant cela comme une simple erreur de prononciation de la part d'un diplomate dont le russe n'est pas la langue natale.

Le Président Anton Mirov se passa la main sur le front, Il transpirait. En effet, cette situation de crise l'avais fatigué au plus haut point. En plus des demandes de légaliser le communisme à l'assemblée. En effet, il était conscient que jamais il ne gagnerais et n'obtiendrais jamais de sièges par manque d'implantation locale. Mais cette légalisation serais pour les populations de Novyavik un affront à leur identité. En effet, le communisme est très largement détesté par les novais, alors pourquoi le légaliser ? Symboliquement, se serais rendre l’ensemble de l'identité que se sois populaire comme du pouvoir, un échec des plus retentissant pour son pouvoir. Il ne pouvait s'y résoudre.

Anton Mirov : Ne prenez pas cela comme une insulte cher Lore, mais nous ne pouvons autoriser le communisme, que se sois pour le symbole ou l'identité novaise. Cependant, sachez que le socialisme sera légalisé et si vous le souhaitez, nous ferons un vote dont l'objectif serais la légalisation du communisme. Si ne serais-ce qu'un pourcent vote en faveur, nous serons favorable à cela. De plus, bien qu'ils ne pourrons pas participer au élections, si le vote ne passe pas, ils ne serons plus marginalisé, nous espérons que cet accord alternatif vous va.

Il marqua alors une petite pause dans le but de réfléchir aux autres concessions.
Il pensais au commerces du Jitsama et du retard technologique de la République en matière d'armement. Il ne pouvais pas non plus se permettre de cela.


Anton Mirov : Novyavik est ouvert aux négociations en matière du marché d'armement. Nous sommes déjà d'accord sur un point, que Novyavik achète en priorité à l'OND. Cependant, Novyavik n'a pas l'intention de détruire toute son aide au développement dans des prix plus élevés dans l'OND qu'autre part. Nous sommes donc disposés à vous faire ces concessions à la différence prêt que Novyavik refuse cela en matière d'armement léger d'infanterie. Nous serions donc plus fournis en aviation par l'Antérinie mais par l'OND. Ce qui est de l'accès Teylais à notre économie, il est bien entendu accepté. Ensuite, pour les grèves, manifestations et rassemblement, nous légalisons les deux derniers, mais pas le premier. Je pense Lavrov de mon avis.

Yuri Lavrov : En effet, Je ne permet pas de concessions dans le domaine des grèves.

Le Téléphone de fonction du Président vibra. Il regarda discrètement. Il sembla tout à coup de meilleur humeur.

Anton Mirov : Je vous informe que l'ancien Ministre de l'intérieur, Viktor Sokolov, le conspirateur contre le pouvoir, a été arrêté avec aucun mort dans les forces spéciales qui ont menés l'opération.
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