04/10/2015
10:56:36
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

[Karty-Teyla] 11 Avril, Fête Nationale

1016
HRPLa discussion Karty-Teyla ne se fait pas dans le topic de la cérémonie du Kremlin. En effet, la rencontre ne se faisant pas par discord, elle nécessite un autre topic.
Lors de la fête Nationale Kartienne, de nombreuses attentions ont été faites envers Teyla. Notamment la présence de la délégation Teylaise sur les balcons en haut du Kremlin, ou encore le défilé des aéronefs de manufacture Teylaise. Tout cela était dû à un rapprochement diplomatique fait préalablement, celui-ci fut d'une importance cruciale en raison de l'élaboration d'un traité de défense mutuelle. Le Tsar avait donc décidé de s'entretenir avec la délégation Teylaise, composée de la Reine de ladite nation ainsi que son fils.

Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Votre majesté, c'est un véritable honneur de vous accueillir dans le Palais Impérial Kartien.

Tout en parlant, le Tsar se dit que le rapprochement Karty-Teyla était une véritable réussite. N'étant qu'à la deuxième rencontre avec le Royaume Eurysien, la présence de la Reine Teylaise et de son fils ne devrait pas être. Nonobstant elle était, sa majesté, la Reine Catherine III et Son Altesse Royale Lucas Courvoisier avaient accepté de venir en sol Kartien.
8005
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Sa Majesté Catherine III se tenait droite au milieu de la salle dans laquelle la réception battait son plein. La lumière chaude projetée par les longs et sublimes chandeliers et lustres dansait le long du corps et de la robe en soie bleu royal de Catherine III. Chaque éclat de lumière finissait indubitablement sur la silhouette longiligne de Catherine et conférait à ses mouvements une majesté naturelle. Bien qu’elle ait la quarantaine, un âge pouvant paraître comme avancé, elle dégageait une grâce qui pouvait fasciner tout autant qu'intimider les convives à la réception. Les nobles étrangers, tout comme les Kartiens, pouvaient être aspirés par cette souveraine occidentale qui ne baissa pas la tête face à cette foule de nobles kartiens et étrangers. Elle eut ce réflexe de relever la tête devant n'importe qui, dans cette salle où les puissants du monde se sont retrouvés pendant un instant. Personne ne savait qu'elle faisait partie des Changelins, une société secrète.

Une mélodie slave se propageait dans la pièce, recouvrant les discussions les plus importantes comme les ragots les plus horribles de la noblesse kartienne. Les rires des convives recouvraient parfois la douce mélodie de cette musique slave que s'efforçaient de réaliser à la perfection les musiciens. Sa Majesté regardait, fixait les convives qui discutaient, dansaient voire faisaient les deux exercices en même temps. Elle semblait dans son environnement, bien qu'étranger, mais on remarquait que Catherine III avait reçu l'éducation pour ces moments. Lorsque la diplomatie rencontre la scène musicale, voire dansante. À ses côtés, Lucas Courvoisier, son fils et second dans l’ordre de succession, marchait à pas inconstants, montrant aux yeux des nobles étrangers sa gêne. Comme sa mère, son regard parcourait la salle de fond en comble et aperçut les musiciens puis plus loin le Tsar du Saint Empire de Karty, lequel il salua d'un geste subtil et vif de la tête. Avant de concentrer son regard sur les invités avec lesquels discutait sa mère.

Sa mère fit subtilement signe à son fils de se calmer et d'être serein. Il avait participé à plusieurs rencontres diplomatiques avec sa mère et le Premier ministre Angel Rojas. Mais jusqu'ici, jamais il n'avait, avant ce jour, participé à des réceptions à l'étranger. C'était un environnement qu'il découvrait sans envie. Certes, cela changeait des réceptions teylaise qui devenaient redondantes, mais Lucas Courvoisier n'aimait pas gouverner, bien qu'il en avait les capacités intellectuelles. Il pouvait simuler et c'est ce qu'il faisait sous cette douce musique. Cette musique l'aida à se concentrer sur ses tâches afin de préserver l'image de la Couronne et aussi son honneur.

Le costume de Lucas Courvoisier aux couleurs sombres, marron et noires, allait de pair avec l'uniforme des militaires qu'ils avaient vus défiler quelques heures plus tôt. Les lumières des lustres se reflétaient sur la bague que portait sur sa main gauche le jeune adulte. Cette bague forgée dans les entrailles de la capitale Manticore rappelait à celui qui la portait son destin et ses devoirs. Elle rappelait à Lucas Courvoisier la dureté du pouvoir, la dureté qu'il fallait avoir, même en tant que chef de famille, lorsque la famille dont on est né règne sur un pays. Elle rappelait sans cesse que si son frère venait à succomber, il devait régner à sa place et montrer le moins d'émotion possible au peuple teylais. Catherine III n'était pas en accord avec la pensée de son fils. Elle avait rendu hommage à son père, en public, lors de son couronnement afin de montrer sa peine due à la perte d'un être cher à ses yeux. Si la lumière des lustres et des chandeliers dansait sur la robe en soie bleu royal de Catherine III, elle semblait glisser sur le costume sombre de Lucas, comme la pluie sur les imperméables. La différence entre les deux personnes royales teylaise était frappante, évidente aux yeux de tous.

En plus de cette bague lourde de sens, il portait à son cou un collier en or sans signe distinctif. Mais ce collier lui avait été offert par un cher ami rencontré à l'internat il y a quelques années. Les deux amis discutaient et se retrouvaient souvent la nuit, la nuit sombre qu'offraient certaines rues de la capitale teylaise. Bien que toujours accompagné d'un garde, Lucas parcourait les ruelles sombres aux abords du fleuve qui traversait la ville, afin d'observer la nature, mais aussi la vie nocturne que pouvait offrir la capitale. On ne trouvait pas la vie nocturne la plus palpitante aux abords du fleuve dans les ruelles sombres, cependant cela offrait un panorama intéressant de la société teylaise.

Près des arches d'un des ponts en pierre de la capitale Manticore, Lucas observa de loin des marchands installant des étals qui allaient proposer, dans quelques heures aux lueurs du jour, les journaux qui décidaient de la vie médiatique du moment. Ce jour-là, à la une des quotidiens, on retrouva le classement des universités mondiales créé par un organisme nazumi mais aussi les explications de plusieurs économistes sur la réussite économique du Royaume de Teyla qui était déjà la deuxième puissance économique du continent eurysien. Les gestes des marchands, dans la nuit faiblement éclairée par des lampadaires lointains, étaient calculés à l'avance et minutieux. Quelques pas plus loin que ces marchands de journaux, un homme dont les rides trahissaient son âge avancé déballait des bougies d'un carton. Il alluma deux des bougies et l'air fut envahi par une odeur parfumée, rassurant les cœurs et boostant les esprits.

À une centaine de mètres de lui, Lucas Courvoisier perçut ce jour-là des éclats de rires qui résonnaient au bord du fleuve. Ils provenaient d’un des balcons d’un immeuble qui dominait avec prestance les eaux de la capitale. Les rires s'étaient faits plus forts après qu'une personne du groupe sur le balcon minuscule eut lancé dans l'eau un objet que Lucas ne put distinguer dans cette nuit. L'eau, momentanément perturbée dans son courant par l'objet atterrissant frontalement dans l'eau, reprit la normalité de son écoulement, alors que sur les balcons on discutait d'une personne inconnue de Lucas Courvoisier. La conversation finit par divaguer sur le régime politique de Teyla, sans qu'on évoque la monarchie, mais bel et bien la méthode de gouvernement. Au bord de l’eau, sous l'un des lampadaires à LED, on apercevait deux pêcheurs amateurs nocturnes. La législation locale comme nationale n'interdisait pas cette pratique, bien qu'elle soit rare parmi les habitants des grandes villes. Il se mit à sourire alors que l'un des pêcheurs faillit tomber dans l'eau alors qu'il tentait tant bien que mal de remonter un poisson à la surface qui s'était agrippé au bout de sa canne à pêche.

Mais tout cela allait s'arrêter, parce que Lucas Courvoisier devait, comme chaque Teylais, faire son service militaire. Comme chaque membre de la famille royale, il allait faire son service militaire pour servir le Royaume de Teyla et pouvoir accéder au trône si jamais son frère venait à mourir sans héritiers. Il allait faire son service militaire à l'étranger, très certainement en Fédération de Stérus. Une période durant laquelle sa formation diplomatique et d'aristocrate allait s'arrêter pour laisser place à une formation militaire, plus barbare que la diplomatie sur certains aspects. Il ne savait pas quoi penser de son futur service militaire, bien qu'il pensât cela nécessaire pour montrer que la famille royale est tout autant égale aux citoyens teylais.

Alors que ces pensées traversaient l'esprit du jeune prince, on avertit Sa Majesté et son fils que le Tsar souhaitait une entrevue avec eux. C'est d'un pas décidé que Sa Majesté, enroulée dans sa robe, traversa la salle et donnait de la hauteur à sa présence en relevant sa tête afin de se faire un passage parmi la foule présente. La lumière sublimait les pas décidés de Sa Majesté, qui, se rapprochant, prit une coupe de champagne à un serveur en lui demandant sa permission. Son fils suivait ses pas d'une force moins assurée, d'une présence amoindrie comparé à Catherine III, sa mère. Derrière les pas hésitants, on pouvait apercevoir dans ce jeune prince une étincelle discrète mélangeant une détermination à une envie de réussir profonde. Chaque pas exercé pour se rapprocher vers le Tsar renforçait l'assurance et la conviction de Lucas Courvoisier. La foule semblait s’écarter avec respect et curiosité devant le passage du duo royal. Ce n'était pas qu'un duo royal, ils représentaient à eux deux la plus puissante des monarchies dans le monde. L'éclat de la bague brillait faiblement tandis que Lucas Courvoisier regardait les convives. Une fois à hauteur du Tsar, Sa Majesté inclina sobrement la tête en guise de politesse et son fils l'imita, bien que le geste fût moins fluide. Catherine III ainsi que Lucas regardèrent et écoutèrent attentivement le Tsar, puis Catherine III émit une réponse :

"Votre Majesté Impériale, c'est un honneur pour moi d'être présente ici et d'avoir assisté au défilé militaire. Son Altesse Royale Lucas Courvoisier est tout autant honoré que moi d'être présent dans ce somptueux Kremlin. Félicitations pour cette réception des plus réussies."
1097
Le Tsar fut agréablement surpris par la prestance de la Reine Catherine III du Royaume de Teyla ainsi que sa tenue qu'il jugea d'une qualité exceptionnelle. Tout en pensant cela, les musiciens Kartiens continuaient de jouer des morceaux typiquement Kartiens, faisant une mélodie entraînante sur laquelle la discussion avec la Reine Teylaise allait commencer.

Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Je vous remercie, accueillir la couronne Teylaise est un véritable honneur soyez en certaine, je vois par ailleurs que vous n'êtes point venue seule.

Après avoir adressé ces quelques mots à la monarque Teylaise, le Tsar posa ses yeux sur l'intéressé. Son Altesse Royale Lucas Courvoisier, fils de Catherine III et donc successeur potentiel à la couronne. Le Tsar ne s'attendait pas à tant d'honneur, deux membres de la famille royale Teylaise, une première en Karty.

Tsar Stanislas I: Je vous salue également votre altesse royale, soyez donc le bienvenu dans le Palais Impérial de Volkingrad.

Subséquemment à ces formalités, le dirigeant Kartien recentra son attention vers Catherine III et dit:

Tsar Stanislas I: L'air Kartien est-il à votre goût votre majesté ? Je vois également que le champagne se joint à notre discussion. Comment se porte votre nation depuis la rencontre diplomatique avec Pierre Lore ?
3954
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Sa Majesté écouta attentivement ce qu'avait à dire le Tsar. Hélas pour Sa Majesté, le Tsar n'avait pas grand-chose à dire pour l'instant. Elle était un peu déconcertée par cela. Elle s'attendait à ce que le Tsar, dirigeant et représentant d'un Saint Empire, du Saint Empire de Karty, ait des choses à dire, à demander à Sa Majesté, la représentante de la plus puissante des monarchies, en dehors des banalités. Toutefois, si le Tsar avait des banalités à conter et à demander à Sa Majesté, Catherine III n'avait d'autre choix que d'accepter et paraître sereine. Une attitude que respectait tout autant Lucas Courvoisier. Il ne fallait pas montrer un signe d'ennui sous peine de vexer le Tsar, un dirigeant d'une nation partenaire du Royaume de Teyla et comptant parmi les nations importantes afin d'assurer la défense du Royaume de Teyla en cas de conflit armé avec la Loduarie Communiste. Étonnamment ou pas, c'est Lucas Courvoisier qui répondit le premier au Tsar. Il inclina légèrement la tête et sur un ton neutre pointant vers la satisfaction, il dit :

- Je vous remercie, Votre Majesté Impériale. Je suis tout à fait comme Sa Majesté ma mère quant à cette réception. Elle fait honneur au Saint-Empire de Karty, sa culture et ses traditions, comme certains ont coutume de dire. En outre, il est toujours important qu'une culture soit préservée dans une certaine mesure, j'entends par là. Ces réceptions que nous menons au Royaume de Teyla et que vous menez dans le Saint-Empire de Karty aident à cela.

Sa Majesté Catherine III hocha brièvement la tête aux propos de son fils. Elle ne savait pas s'il était sincère ou si ces paroles étaient de la flatterie envers un homme de pouvoir. Peut-être un mélange des deux, se dit Catherine intérieurement. Alors que son fils avait terminé sa prise de parole, Catherine regarda brièvement sa robe qui lui rappelait Teyla. Une chose importante au regard de la question du Tsar. Plusieurs souvenirs de son enfance revinrent brutalement dans ses pensées, puis de son service militaire à Fortuna, l'époque où elle avait intégré les Changelins. Une intégration qui s'était faite par l'actuelle Doge de Fortuna, une histoire bien mystérieuse et inconnue de tous. Toutefois, ce sont les sujets économiques et politiques qui suivirent sa pensée après celle de Fortuna.

- Je crois que le Royaume ne s'est jamais aussi bien porté que de nos jours, sous mon règne. Nous nous sommes ouverts diplomatiquement depuis deux mille onze, soit l'année de la prise de fonction du prédécesseur d'Angel Rojas, Antoine Carbasier. Il a eu un court mandat, un an, mais que de réussites sous son mandat. Il a relancé la croissance économique, permettant une croissance du produit intérieur brut à deux chiffres sur l'année deux mille onze. Il a participé à la création de l'Organisation des Nations Démocratiques. Votre Majesté Impériale, c'est un homme d'honneur à l'évidence, qui fait partie des grands du Royaume de Teyla bien qu'il gouverna qu'une année. Il mérite une décoration. Maintenant, il dirige un groupe de travail à l'Organisation des Nations Démocratiques. Dire que ce sont des jeux internes à son parti politique qui l'ont tué et ont précipité sa chute. Parfois la démocratie est injuste vous savez.

Dorénavant, la Loduarie Communiste n'est plus vue comme la principale menace pour le Royaume de Teyla. Ce qui démontre que les politiques menées jusqu'ici étaient les bonnes afin d'ériger le Royaume de Teyla en puissance régionale. Le gouvernement souhaite désormais changer sa politique économique pour qu'elle soit un peu plus sociale et réduire l'influence du libéralisme économique. Mais la politique internationale reste inchangée, je vous rassure. Sur la scène internationale, nous aidons principalement la République Translavique, que je crois votre nation reconnaît. Les autorités translaves en sont très reconnaissantes par ailleurs. C'est une aide précieuse qu'est la reconnaissance d'une nation sur la scène internationale.


Elle prit soin de ne pas dire "son Royaume". Après tout, elle n'était que de passage au poste de Reine et sur Terre. Elle n'était qu'une page de l'histoire qui sera plus ou moins longue, importante selon ce que décideront les historiens une fois qu'elle sera morte. Sa Majesté semblait vraiment admirative d'Antoine Carbasier. Elle en parlait avec passion et presque avec un fanatisme déconcertant. Le passage d'Antoine Carbasier avait marqué Sa Majesté assurément.
1206
Le Tsar écouta attentivement sont interlocutrice, il lui avait demandé une chose sans trop d'importance dans le but de démarrer la discussion. Il allait à présent passer au cœur du sujet, l'Organisation des Nations Démocratiques.

Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Je vous remercie pour ces détails et me réjouis de voir que votre nation se porte au mieux sous votre règne. Il est important de se tenir informé quant à ses alliés, n'est-ce-pas ? Enfin, trêve de banalités, si je vous parle en ce moment même c'est pour une raison bien plus importante, autant pour le Saint Empire de Karty que pour le Royaume de Teyla: L'Organisation des Nations Démocratiques. Votre majesté, je ne vous apprends rien en disant que Karty souhaiterait se rapprocher de l'OND, et, je pense sincèrement que le temps est venu de commencer ledit rapprochement. Karty a entamé de nombreuses réformes démocratiques, qui, j'en suis sûr, ne vous sont pas passées inaperçues. La Saint Empire souhaiterait ainsi se rapprocher de l'OND et peut être même à terme, en faire partie intégrante. Cette volonté est naît depuis l'escarmouche en Mer Espérance qui nous a valu la perte de valeureux hommes, il n'y a rien de plus triste pour une patrie que la perte de ses concitoyens. C'est ainsi que le Saint-Empire s'est rapproché de Teyla, sur un sentiment pour le moins négatif envers la Loduarie. Alors, pourquoi pas étendre ce rapprochement jusqu'à votre organisation ?
5948
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Sa Majesté Catherine III pensa intérieurement à la proposition du Tsar Stanislas Ier. Elle savait que la demande kartienne allait finir par arriver. Elle s'y était préparée depuis que Pierre Lore l'avait avertie des volontés kartiennes à la suite de la visite officielle du ministre des Affaires Étrangères dans le Saint Empire de Karty. Il avait eu l'occasion de rencontrer le Tsar, le ministre des Affaires Étrangères et tout un tas d'officiels et de hauts gradés militaires kartiens. Le pouvoir teylais et notamment Angel Rojas avait longuement aidé Karty à s'intégrer afin de devenir plus démocratique et pouvoir accéder à l'un des statuts que préparaient les critères de Norja, qui ne manquaient plus qu'à être votés par les États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. La présentation du texte, présentée par la représentation tanskienne, avait reçu de nombreuses critiques de la part de plusieurs nations et sur des points différents. Teyla s'était contenté de critiquer la procédure d'adoption qui essayait de contourner la procédure d'amendement de la Charte principale.

Face aux critiques, la République Fédérale de Tanska ne s'était pas braquée, bien au contraire. Elle avait noté les critiques et revu sa copie. Une nouvelle version du texte fut proposée au Conseil général de l'Organisation des Nations Démocratiques. Celle-ci avait de très bonnes chances d'être votée et ainsi de proposer un rôle d'observateur, mais aussi de pouvoir exclure des nations ne répondant plus aux critères démocratiques des différents textes fondateurs de l'organisation. Le texte satisfaisait largement le Royaume de Teyla. Si ce texte finissait par être adopté, alors cela ouvrait le champ des possibles pour le Saint Empire de Karty. Il avait tant fait pour plaire au Royaume de Teyla, que le Royaume de Teyla lui devait bien d'entrer dans la sphère d'influence de l'Organisation des Nations Démocratiques pour une intégration progressive. Les changements brusques de la diplomatie kartienne risquaient de faire naître des réserves chez les membres de l'organisation, mais le rôle d'observateur était là pour cela.

Le Saint Empire allait pouvoir prendre ses marques petit à petit. Tandis que les États-membres s'assureraient de la fidélité du Saint Empire à l'Organisation des Nations Démocratiques. La diplomatie teylaise avait toujours peur que le Saint Empire retombe dans des travers fascistes, d'extrême interventionnisme, enclenchant une invasion des plus illégitimes entraînant des courants inarrêtables, même pour la plus puissante des digues. C'était au tour de Catherine III de prendre la parole :

- Votre Majesté Impériale, vous avez sûrement, bien que vous sachiez mieux que moi les besoins de votre honorable nation. Tout d'abord, je vous envoie mes sincères condoléances pour vos soldats morts. Nous savons que la Loduarie est un régime brutal et barbare. L'action de la Loduarie Communiste envers vos aéronefs était des plus inutiles et barbares. Elle renforce ma conviction envers ce régime qu'est la Loduarie Communiste, une nation gouvernée par un homme à la fois intelligent et fou.

Lucas Courvoisier profita de la pause que faisait sa mère dans sa prise de parole pour l’interrompre avec une force insoupçonnée qu'il trouva en lui. On n'interrompait pas Sa Majesté, même s'il s'agissait de sa mère, d'un claquement de doigt quand cette dernière parlait avec un souverain étranger. Toutefois, s'il y avait une nation qui faisait consensus sur la politique à mener contre elle, c'était bien la Loduarie Communiste. C'est pour cela qu'il le fit, bien que Lucas Courvoisier paraissait plus réservé que sa mère, à côté de Sa Majesté sa mère, il paraissait plus petit, plus en retrait que sa mère. Il ne fallait pas s'y méprendre, ce retrait s'alliait au mot sagesse. Il écoutait attentivement la discussion depuis le début et s'arma de patience pour décider de ses mots. Chaque mot qui allait être prononcé était pesé :

- Mes condoléances rejoignent celles de Sa Majesté ma mère, mais aussi celles de mon peuple et du Royaume de Teyla entier, Votre Majesté Impériale. Vous avez raison, à mon sens, de vouloir protéger votre nation de la Loduarie Communiste qui reste nourrie par les régimes communistes ou neutres, afin de créer une puissance qui puisse mettre la pression sur les nations d'Eurysie quand ces régimes agissent illégitimement dans des contrées étrangères. Ainsi, l'Organisation des Nations Démocratiques est le meilleur moyen de se prémunir de ce danger. La menace loduarienne n'est plus aussi puissante qu'avant pour les nations de l'organisation. Elle reste une menace tout de même que nous prenons au sérieux, mais dorénavant, si elle souhaite affronter seule l'Organisation des Nations Démocratiques, alors elle perdra.

Catherine ne dit rien pendant la prise de parole de son fils. Elle était d'accord les mots de son fils. Elle regarda la réaction du Tsar et continua :

- Je crains que le Saint Empire de Karty ne puisse prétendre au statut de membre entier pour le moment. En outre, les différents atermoiements de la diplomatie du Saint Empire sont le principal frein pour accéder à ce statut de membre. Il est vrai que si vous rejoignez l'Organisation des Nations Démocratiques pour la quitter dans les mois qui suivent, cela portera un coup au sérieux de l'organisation. Nous ne pouvons pas prendre un tel risque, de plus, vos élections annuelles, bien que démocratiques, augmentent ce risque. Un changement brutal de la politique diplomatique du Saint Empire reste possible. Si nous voulons éviter ce risque, il convient de vous faire intégrer l'organisation petit à petit, dans un statut de membre observateur. Petit à petit, ainsi, le champ politique kartien sera de moins en moins hostile à l'organisation. Les chances d'un départ seront normalement amoindries.

Bien évidemment, Votre Majesté Impériale, je ne fais que rapporter les propos du Premier ministre teylais, Angel Rojas. Comme vous le savez sûrement, je n'ai aucune prérogative diplomatique. Il convient de discuter de cette éventualité très sérieusement avec le gouvernement ou un ambassadeur teylais. Je ne souhaite pas m'inscrire en faux par rapport à la constitution du Royaume de Teyla. Alors mes mots sont uniquement officieux pour l'instant. J'espère que vous le comprenez. Pour en revenir au sujet principal, le Royaume de Teyla a entamé des discussions informelles avec des nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, concernant votre intégration, adhésion. Nous avons fort bien anticipé votre demande comme vous pouvez l'observer. Ainsi donc, l'intégration dans un statut observateur me semble être la meilleure stratégie et ne remettra pas en cause le militarisme de votre régime. Qu'en pensez-vous Votre Majesté Impériale ?
1581
Le Tsar fut amusé de la prise de parole de Lucas Courvoisier, en outre, Stanislas Valaski aurait plutôt tendance à penser qu'il ne prendrait que très peu la parole ou même pas du tous. Les mots de ses deux interlocuteurs étaient pesés et calculés, mais le Tsar pensa que le Royaume de Teyla cherchait à éviter la discussion. Comme l'a justement souligné le fils de la Reine "Alors mes mots sont uniquement officieux pour l'instant", ce qui laisse entrevoir qu'aucune vraie proposition n'est actée. Enfin bon, Teyla a déjà fait beaucoup pour Karty se dit le Tsar, il ne laisserait pas passer cela d'habitude mais décida de ne pas relever pour ne pas vexer la monarque Teylaise.

Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: La Loduarie Communiste, ou menace rouge comme on la surnomme en Karty est qualifiée de terrorisme pour notre part. Vos majestés royales, je vous remercie tous deux pour vos condoléances quant à nos défunts soldats, cela est une attention portée de sincérité.
Je vois que vous soulignez l'autodéfense vis-à-vis de la Loduarie, ce qui nous tient à cœur. Bien que la militarisation accrue du Saint Empire puisse tenir tête a régime communiste, être proche de l'OND serait un ultime rempart face à cette nation.
Nous savons pertinemment que rejoindre entièrement l'OND n'est possible pour le moment, et j'ajoute que Karty n'est pas prêt pour cela. Une démarche progressive est la meilleure solution, car comme vous l'avez souligné, le Conseil des Elus change tous les ans. Outre le Parti Reconquête Royale, je pense que tous les autres partis représentant 7/10 de l'électorat y seront favorables, mais le temps est facteur de confiance je vous l'accorde.
Je vois par ailleurs que votre nation a déjà préparé le terrain et nous vous en remercions, ainsi pour de plus amples accords, il faudrait effectuer une rencontre sur votre sol en présence de votre gouvernement.
3007
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


- Vous n'avez pas à me remercier, ni moi ni mon fils, pour les condoléances. Comme je vous l'ai dit, elles sont sincères et la prochaine fois que la Loduarie Communiste vous attaque, le Royaume de Teyla répondra présent, je vous l'assure. Ce sont les mots d'une Reine, d'une Souveraine. Une promesse qui n'est pas faite à la légère. Le Royaume de Teyla a toujours défendu ses alliés et respecté les liens d'honneur qui nous unissent. De plus, nous avons toujours respecté les traités qui nous lient à des nations étrangères. Vous avez raison de mettre en avant votre militarisation qui est remarquable, je dois le dire. Votre gouvernement et les institutions politiques du Saint-Empire de Katy ont su s'adapter de manière impressionnante à la menace loduarienne. L'armée kartyenne et surtout l'armée de l'air est impressionnante de force et de vitalité en tout point. Grâce à vos achats, mais aussi à votre production nationale, votre armée de l'air est l'une des meilleures armées de l'air du continent, peut-être pas au niveau du Royaume de Teyla, mais je suis certaine que vos pilotes sauraient rivaliser avec les nôtres.

Je suis ravie d'observer que le Royaume de Teyla et le Saint-Empire se rejoignent concernant votre future entrée au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques. Comme je vous l'ai dit, mes mots sont officieux, mais je peux vous assurer que le Royaume de Teyla use de toute son influence auprès des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques pour que cette organisation soit reconnaissante de vos réformes démocratiques, que vous avez entreprises, au grand plaisir de mon Royaume. Il n'est pas donné à tous les hommes et les gouvernements de réaliser des changements aussi conséquents sans que cela ait une influence pouvant être néfaste sur le pays, car mal réalisés. Votre gouvernement a su faire ces réformes de la bonne manière, je tenais à vous féliciter personnellement pour cela.


Catherine III reprit une gorgée de champagne et termina le fond de sa coupe de champagne qu'elle tenait de sa main droite. Sa Majesté, à côté du Tsar, était toujours aussi élégante que sublime. Alors que Catherine III débitait un flot de paroles énorme, les lumières continuaient de danser sur la robe de soie de Sa Majesté. Les lumières semblaient prendre leur aise avec la corpulence et les habits de Lucas Courvoisier. Au fur et à mesure que Lucas Courvoisier prenait de l'assurance dans la conversation, durant cette soirée, les lumières qui glissaient le long de son corps semblaient s'imprégner du costume de plus en plus. Chaque geste qu'il faisait, chaque mouvement de son bras ou inclinaison de sa tête, pour affirmer les propos de sa mère, paraissait confirmer la condition royale du jeune Prince. Le contraste entre la robe ensoleillée de Catherine III et le costume terne de Lucas Courvoisier offrait aux spectateurs et observateurs les plus aguerris un mélange de couleurs mais aussi de personnalité étonnant.

- Il est normal que nous préparions le terrain. En outre, nous tenons vraiment à ce que le Saint-Empire rejoigne l'Organisation des Nations Démocratiques en tant que futur membre observateur dans un premier temps. La diplomatie teylaise vous contactera lorsqu'un accord sera trouvé au sein de l'organisation concernant les critères de Norja qui mettent en place un statut de membre observateur.
1128
Tout en écoutant la Reine Teylaise parler, le Tsar, de ses yeux bleus, scrutait la salle où il se trouvait. Il jeta un rapide regard vers sa femme qui conversait avec la Première Dame Pamela Roos. Le dirigeant Kartien se reconcentra pleinement lorsque les mots "Organisation des Nations Démocratiques" furent prononcés. Après avoir réajusté la manche de son bras gauche, Stanislas Valaski reprit la parole.

Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Il est ma foi naturel de remercier le soutien, même si celui-ci est diplomatique, de votre nation votre Altesse royale. Je vois que vous abordez le sujet de l'Imperial Air Force, en effet, celle-ci a pris une ampleur que nous pourrions qualifier d'importante. Nos pilotes sont désormais habitués à vos appareils et en ont pleinement pris possession. Pour connaître le sort d'un combat entre nos nations, amical j'entends, il faudrait voir cela en situation réelle ne trouvez-vous point ?
L'OND est donc un objectif futur pour notre gouvernement, mais comme vous l'avez souligné, patience ne vaut plus que force ni que rage. Le temps n'est désormais plus que le seul facteur restant avant d'avoir notre réponse quant au destin de Karty dans cette organisation.
Votre majesté, je pense que tout est dit ! A moins que vous auriez une éventuelle chose ou remarque à ajouter, je vous dit au revoir et à bientôt.
2280
Portrait officiel de Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla. Le portrait officiel fut peint par le célèbre peintre Amouro Lucio, un peintre Teylo-Velsnien.
Sa Majesté Catherine III, Reine du Royaume de Teyla


Sa Majesté Catherine III sentait monter en elle l'adrénaline de la compétition militaire. Ainsi, le Tsar Stanislas I avait proposé aux deux armées de l'air un affrontement militaire sous la forme d'un exercice militaire, très certainement avec à la clé la décision de qui du Royaume de Teyla ou du Saint-Empire de Karty gagnerait un tel affrontement. À vrai dire, Sa Majesté était certaine que le Royaume de Teyla allait gagner la bataille, mais elle ne savait pas si cela serait haut la main ou alors si l'affrontement allait être serré et ainsi donc la victoire. Alors que Catherine III réfléchissait, son regard se perdit dans la foule qui continuait à discuter, danser sur une mélodie plus entraînante, mais toujours slave. Elle se retourna vers le Tsar, un sourire subtil au coin des lèvres, et dit sur un ton enjoué :

- Est-ce une proposition, Votre Majesté impériale ? Si c'est une proposition pour que nos aviations et nos pilotes se confrontent, alors préparez vos hommes, car le Royaume de Teyla ne recule pas devant les défis et les compétitions qui se dressent devant lui. Contrairement à l'Organisation des Nations Démocratiques, il ne sera pas question de patience, enfin toujours un peu, mais de stratégie militaire et d'intelligence. Les aéronefs n'ont que très peu d'incidence sur le résultat d'un combat aérien, cela en a une mais minime dirons-nous. Le Royaume de Teyla accepte bien entendu votre proposition implicite. Cela sera avec un honneur d'affronter l'Imperial Air Force. À ce propos, je me suis toujours demandé pourquoi le nom de la force aérienne est en anglais. En soi, votre langue nationale est le russe. Il me semble que votre nation reconnaît aussi l'allemand. Je ne vois aucune mention de l'anglais dans votre constitution si je me rappelle bien. Bref, tout cela augure un bel affrontement quoi qu'il advienne.

Sur ces mots, Sa Majesté salua le Tsar, puis se retourna vers la foule et replongea son regard insistant dans cette foule immense, dans un palais plutôt à ses goûts, elle devait l'avouer à elle-même. Son fils, Lucas Courvoisier, fit de même. Alors que d'un pas assuré et discret elle s'enfonça dans la foule, pour en faire partie dans quelques instants, elle dit en dernières paroles au Tsar, tout en souriant :

- Entraînez vos hommes, parce qu'ayez l'assurance que les Teylais ont reçu l'un des meilleurs entraînements au monde grâce à l'Organisation des Nations Démocratiques.

Après ces mots, elle n'était qu'une inconnue dans la foule, qu'un point lointain.
Haut de page