Lorsque les représentants des trois pays furent réunis, le Délégué Impérial aux Affaires Gondolaises prit la parole.
"Chers Anteriens, je tenais d'abord à vous reformuler mes remerciement et ma grande satisfaction de voir en vous un nouvel allié du peuple gondolais, tant martyrisé ces dernières années. Surtout ces derniers mois, les Gondolais ont été victimes des rebondissements meurtriers de la guerre civile et fratricide. Heureusement, vous avez montré le courage qui précède votre réputation, et l'historique sens de l'honneur de la Fédération d'Antegrad en vous joignant à cette bataille historique. Le peuple du Gondo et l'Armée Impériale vous seront éternellement reconnaissant de votre aide à sa libération. Mais pour y parvenir, nous devons nous unir. C'est le but de cette réunion, qui comporte deux objectifs.
D'abord, nous devons nous engager autour d'un pacte tripartite qui guidera toutes nos actions contre les rebelles et qui sera le pilier de notre action sur le sol du Gondo. Ce pacte doit avoir un fondement clair : notre plus ferme volonté de libérer le peuple gondolais des rebelles séparatistes, communistes et ethno-suprémacistes, et rendre à la République gondolaise son territoire légitime. Cette volonté doit s'appuyer sur une collaboration claire et transparente entre les différents corps d'armée que nous engageons sur le terrain. Si nous demeurons aveugles aux mouvements les uns des autres, nous serons victimes de la division, celle qui devrait demeurer l'apanage de nos ennemis. La division est la cause de leur échec à vaincre totalement les forces républicaines, elle ne doit pas nous habiter. Seule la collaboration nous permettre le recouvrement du territoire du peuple du Gondo, et cette collaboration doit se reposer sur un engagement. Je vous propose donc de former, aujourd'hui et ici, ce que j'ai baptisé la Coalition pour la Paix au Gondo. Bien sûr, si le nom de cette coalition ne vous évoque pas assez la justesse de notre cause et l'essence de notre lutte, nous sommes à l'écoute de vos propositions. Sous ce nom, nous pourrons agir au Gondo comme une seule entité plutôt que comme deux acteurs dispersés.
La seconde destinée de cette entrevue est d'établir notre stratégie de contre-attaque commune contre les rebelles.
Cette question posée aux représentants anteriens, de Tholossé fixa son regard sur ses interlocuteurs dans l'attente d'une réponse de leur part. L'impétuosité de son ton et de sa voix reflétaient l'urgence de la situation. Il espérait beaucoup des nouveaux alliés de la Clovanie. L'arrivée de la Fédération d'Antegrad pouvait vraiment changer la donne et permettre un retour rapide des forces républicaines et clovaniennes sur le territoire du Gondo. Aussi attendait-il que les Anteriens comprennent qu'il fallait agir vite et avec coordination.