Cartel des PĂŞcheries Icamiennes
Regroupement paralégal d'intérêts entre le secteur de la pêche et le crime organisé en IcamieInitiative datant des années 1990, le "Cartel des Pêcheries Icamiennes" tel qu'il est appelé par les médias de la République Fédérative, consiste en un regroupement de plusieurs entreprises de pêche icamiennes avec les milieux du crime organisé icamien alors à la recherche de débouchés à l'international.
La motivation d'une telle initiative se trouve en 1987 avec l'adoption d'un corpus de lois environnementales réglementant drastiquement la pêche industrielle au large des côtes icamiennes pour l'intégralité des navires qui viendraient à s'y trouver. Cette législation, particulièrement poussée, inclut un cadre légal pour des mesures de sanctions économiques à l'égard des armateurs et des sociétés bénéficiant des produits de la pêche récupérés par les contrevenants, autant que des peines de prison et jusqu'à la saisie des navires et du matériel dans son intégralité, sans contrepartie. Ce cadre légal autorise également l'armée icamienne à intervenir pour arrêter les contrevenants avec des facilités pour l'emploi de la force, létale s'il le faut.
C'est véritablement en 1988 que les pêcheries icamiennes découvrent l'ampleur de la détermination des autorités à faire respecter la nouvelle législation, avec le torpillage préventif du
Gabega au large de Lahunkal. Le navire, qui refusait de répondre aux sollicitations des gardes-côtes icamiens et fit obstruction à son arraisonnement finit par "servir d'exemple", pour reprendre les paroles du gouvernement nationaliste d'alors, mené par le Sentier Lumineux. Si l'affaire a fait grand bruit à l'époque et n'a mené qu'à des sanctions plus importantes encore au terme des procès initiés par le secteur de la pêche icamien, elle a suffi à calmer durablement les ardeurs de l'industrie, qui n'a pas retenté de manœuvres du genre depuis au large des côtes icamiennes.
La nécessité de respecter de nouvelles législations draconienne s'est révélé particulièrement compliqué pour la direction des grandes pêcheries de la République Fédérative d'Icamie. Le modèle économique même de la pêche "à l'icamienne", contrainte par une population colossale et des moyens techniques restreints, ne permettait pas de négocier correctement le virage. Toutes les sollicitations portées au gouvernement, à l'assemblée et même - alors qu'il était encore à peu près "raisonnable" - au sénat se firent en vain. De la même manière que l'Icamie s'illustra à l'international par son inflexible diplomatie aux idiosyncrasies propres et juste
bizarres (avec en tête sa misandrie latente), sa vie politique intérieure s'illustra avec cette même rigidité : le Sentier Lumineux avait pris une décision, et ne saurait revenir sur un cadre législatif aussi important si rapidement après sa mise en application. Il était tout bonnement impossible pour le corps législatif ou le gouvernement icamien d'admettre qu'elles étaient peut-être été allés trop vite, ou trop loin ... Et l'amendement n'était pas une solution. Pas pour cela. Après tout, les principales victimes de ces lois étaient des pêcheurs d'origine listonienne ou burujoise, pas les icamiabas, historiquement dans les terres et disposant d'autres sources de protéines ...
C'est donc après ces tractations malheureuses que les liens commencèrent à se tisser entre directions de pêcheries et cadres du crime organisé icamien. Le cadre de cet accord est simple, il consiste en un échange de bons procédés : le crime organisé icamien dispose des fonds et de la volonté pour aider les pêcheurs à retrouver une activité pérenne, et les pêcheurs icamiens disposent des navires, du savoir-faire et des façades légales capables d'apporter les débouchés dont le crime organisé avait besoin pour diffuses ses produits.
Dans les années 1990 et 2000, l'activité de pêche icamienne connut donc un renouveau proprement miraculeux avec une modernisation et des opérations de plus en plus lointaines et de plus en plus poussées. Parallèlement à cela, de nombreux pots-de-vin commencèrent à être verser pour fermer les yeux sur les modalités de ce nouveau commerce à la fois nécessaire et particulièrement lucratif : les Icamiennes et les Icamiens ont leur poisson, les emplois sont créés dans les circonscriptions maritimes, les impacts du crime sont globalement délocalisés ... La situation du Cartel des Pêcheries Icamiennes est globalement positive pour tous, tant que l'on se cantonne à l'Icamie.
Bien évidemment, les années 2010 et le renforcement toujours plus rapide et massif des flottes de pêche, de leurs moyens, de leurs méthodes et de leur influence semble rendre leur ascension inarrêtable. Pour autant, si l'Icamie détourne les yeux, il n'est pas dit que les conséquences de la pêche industrielle et du crime organisé icamien à l'étranger ne finisse pas par provoquer des réactions ailleurs...
Apparitions en jeu : Compagnie des HonnĂŞtes Convoyeurs de Marchandises de la CĂ´te de Cuivre
L'une des plus grosses et "publique" émanation du Cartel des Pêcheries IcamiennesLa Compagnie des Honnêtes Convoyeurs de Marchandises de la Côte de Cuivre se présente comme une "compagnie" icamienne sur le modèle des regroupement d'"honnêtes" velsniens, dont elle s'inspire ouvertement. La Compagnie n'a évidemment d'honnête que le nom (si toutefois on s'arrête à cette définition, qui n'avait de toutes façons pas perspective à être suivie) et tient plus du regroupement de forbans, de criminels et de pillards de ressources halieutiques que de convoyeurs véritables.
Pour autant, la Compagnie est tout de même organisée, de la même manière que le Cartel des Pêcheries, en un "conseil" regroupant les différents équipages ainsi que les meneurs des équipes qui assurent au sol la logistique et la sécurité des installations de la compagnie. En cela, on peut reconnaître dans la compagnie une inspiration et un héritage qui ne serait pas sans rappeler celui des syndicats du Pharois. Dans une perspective similaire, la Compagnie dispose de ressources bien supérieures à de "simples pirates", avec du matériel leur permettant d'assurer leurs opérations au mépris des protestations de pêcheurs d'autres nations : les honnêtes convoyeurs disposent d'armes en tout genre, allant jusqu'aux missiles portatifs et aux mortiers qu'ils n'ont aucun scrupules à employer pour assurer leur mainmise sur les ressources halieutiques des endroits où ils exercent leur "droit de pêche".
La compagnie se qualifie en "honnêtes convoyeurs" car ils profitent de leurs moyens logistiques pour assurer des missions de livraisons en tout genre, de la plus pure légalité à la contrebande la plus éhontée. Ces deux branches sont néanmoins très proprement délimitées d'un point de vue juridique pour permettre à la compagnie de ne pas être inquiétée lors de ses opérations légales ou "grises", par rapport à ses opérations complètement illégales.
Récemment,
Salvatore Lograno, protecteur de la Cité de Volterra, membre de la Dodécapole, a sollicité les services de la Compagnie pour ses ambitions sur les autres cités de la Ligue et sur la Manche Blanche en général. Devant les avantages proposés par le leader éclairé de la République Libertarienne, le porte-parole de la Compagnie désignée par ses pairs, l'Aimable
Magali Jandira Kawahib a accepté la requête au nom de la Compagnie.
La Compagnie des Honnêtes Convoyeurs de Marchandises de la Côte de Cuivre fait donc pour le moment partie des forces employables par la Cité-Etat de Volterra en Manche-Blanche, où elle redirige d'ores et déjà une grande partie de ses activités pour accomoder les changements et agrandissements prévus. Profitant du marché eurysien et de ses double-casquettes de colporteurs et de contrebandiers - et au mépris de possibilité d'être qualifiés de traîtres à la fédération icamienne -, la Compagnie explore également des pistes pour travailler avec la Listonie Pénitente, prête à lui faire des ponts d'or pour assurer l'approvisionnement du pays renégat.
Apparitions en jeu :