03/10/2015
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Fonctionnement politique de la Fédération des Communes de Kartvélie (Juillet 2015).

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Fonctionnement politique de la Kartvélie :

Emblème officiel du Comité de Reconstruction.


Après la Révolution Brune de Février, la Kartvélie fut secouée par des troubles politiques intenses, que ce soit l'émergence de groupes terroristes réactionnaires et ultranationalistes qui tentèrent de mettre à bas les acquis de la Révolution et la conquête de la liberté face à l'oligarchie régnante du peuple kartvélien. De même, les restes de la Kartvélie furent divisées entre factions politiques diverses qui tentèrent de s'accaparer le pouvoir au dépend des autres, la démocratie n'était plus à l'ordre du jour et l'affrontement entre factions révolutionnaires était aussi craint que le terrorisme d'extrême droite. Entre ces deux luttes intenses pour le contrôle de la nation, les accords entre factions, la nomination d'un gouvernement technique sous la figure du Comité de Reconstruction et le maintien de la paix par les armes de l'Estalie a permis d'éviter le pire : le pays n'est pas tombé dans une sale et sanglante guerre civile et son économie, chamboulée par la Révolution, a réussi à retrouver une certaine forme de stabilité. Désormais, la mission du Comité de Reconstruction étant quasiment achevée sur le plan économique, le cadre plus calme qu'offre la tutelle du Comité sur la nation va lui permettre de créer les bases d'une institution politique fiable et résiliente qui devra contenter le maximum de nos concitoyens et apporter enfin la flamme de la démocratie. Certes, le Comité de Reconstruction dispose d'une légitimité populaire par le référendum de fin Février mais son mandat et sa tutelle n'est pas éternelle, il est grand temps que les Kartvéliens disposent d'un gouvernement élu démocratiquement. Pour cela, le Comité a réuni à Tbilgorod une Assemblée Constituante durant le mois de Juillet 2015 afin d'établir les bases institutionnelles de la nouvelle Fédération des Communes de Kartvélie. Cette assemblée, rassemblant toutes les factions politiques représentées dans le pays, comptent des éléments radicaux de la faction kartvéïste, des membres de la faction réformiste ainsi que des éléments eurycommunistes de l'ancien PCK communiste. Il est à noter aussi la présence de délégués kartvéliens du Mouvement Eurysien, club politique du Congrès International des Travailleurs, qui favorisent l'unification de l'Estalie et de la Kartvélie au sein d'une seule et même Fédération eurysienne.

Sommaire :

1) Principes fondamentaux du système politique kartvélien
2) Le pouvoir exécutif central
3) Le pouvoir législatif fédéral
4) Le pouvoir régional et communal
5) Le pouvoir judiciaire
6) Institutions de contrôle et de régulation


Principes fondamentaux du système politique kartvélien :

Le Kartéïsme a écrit :La pensée Kartvéïste :

1 : L'État capitaliste est un danger pour les honnêtes travailleurs. Cet État capitaliste doit à tout prix être combattu, quitte à prendre les armes contre lui pour éviter qu’il ne reste au pouvoir. La pensée Kartvéïste cherche à décentraliser l'État et à augmenter l'autonomie locale par des mesures fortes. L'État doit jouer un rôle de fédérateur et non de pouvoir central brutalisant la population dans un capitalisme exacerbé.

2 : L'État, pour exister, doit être militariste. De par son essence vitale qui est le peuple, il doit subsister et protéger la population des menaces de tout genre. Le pacifisme est proscrit, et chaque citoyen-camarade doit contribuer à cette protection du foyer de la mère patrie.

3 : La monnaie est un moyen nécessaire pour la lutte internationale ; cependant, celle-ci doit être contrôlée par le vœu démocratique commun, afin d'éviter toute forme d'esclavage moderne.

4 : La démocratie est directe. Nous pensons que chaque commune doit élire une Assemblée communale, et que la population doit également élire l'Assemblée de sa Grande Commune. De même, la population doit élire l'Assemblée de la Fédération, qui définira ses propres ministres par le vote ainsi que ses représentants à l'international.

5 : Le salariat est considéré comme une forme d'esclavage moderne ; l'État se doit d'interdire cette forme en décrétant que chaque entreprise devra élire son propre Conseil, lequel pourra élire à sa guise un représentant ou non. L'ère des patrons est révolue, et c'est aux travailleurs de décider qui exercera le pouvoir ou non ; chaque entreprise décidera de fonctionner sous un conseil qui prendra toutes les décisions, ou d'élire un représentant.

6 : Le nationalisme est un poison pour la société. Cette idée politique mène fatalement à des massacres de populations ; cette idéologie nauséabonde pousse la Fédération vers une guerre sans fin, créant des frontières artificielles entre les peuples.

7 : L'industrie est la forme la plus pure d'humanisme, permettant à l'humanité de progresser dans son développement tout en améliorant la qualité de vie. Elle crée également les outils nécessaires pour libérer nos camarades dans le monde entier soumis aux idéologies capitalistes exacerbées.

8 : Les représentants élus par le conseil d'entreprise n’ont aucun droit de contrôle sur le temps de travail et les conditions de vie des travailleurs. Le représentant peut être remplacé par le conseil, tout comme le conseil peut être remplacé par les travailleurs eux-mêmes.

9 : L'individualisme est proscrit, car il encourage l’égoïsme et mène au capitalisme exacerbé, ce qui est prohibé. Cette idéologie détruit les relations humaines et pousse à une forme de guerre entre individus, renforçant les systèmes autoritaires.

10 : Aucune forme de discrimination, marginalisation, censure, ou répression n’est tolérée à l'encontre de toute race, langue, religion, ethnie, culture ou genre. L'humanité est un ensemble complexe et diversifié qui doit former une unité sans se déchirer pour des différences absurdes. La pensée Kartvéïste n'est pas anti-religieuse : chaque croyance est respectée et encourage une ouverture d’esprit bénéfique. Chaque religion est égale devant la loi, et la foi divine est laissée à l'appréciation personnelle.

11 : L’héritage culturel est un bien universel qui doit être préservé pour la mémoire collective. En revanche, l'héritage matériel et financier, vestige aristocratique, perpétue des inégalités néfastes. Ce système doit être aboli, car il favorise l’accumulation des richesses au détriment des travailleurs et soutient une forme d’asservissement des masses.

12 : Le modèle familial traditionnel est un socle sain pour l'humanité et doit être encouragé dans les foyers. Les familles non-traditionnelles sont vues comme un moyen de division exploité par le capitalisme pour asservir le peuple. Le consumérisme excessif, la destruction des valeurs morales, et le divorce sont découragés. L'avortement est permis uniquement en cas de maladie mentale ou de handicap grave, car la vie est sacrée.

13 : Les vaincus, les prisonniers et les ennemis doivent être traités avec dignité ; la pensée Kartvéïste doit être un modèle pour le monde, incarnant une lumière d'espoir même après une défaite. Cela permet de préserver la vie et de maintenir l'honneur de notre cause internationale.

14 : L'éducation est essentielle au peuple, considérée comme un bien divin, gratuit, laïque, universel et obligatoire. Elle représente un capital intellectuel qui garantit la liberté de pensée, motivant chacun à défendre ses convictions jusqu'au bout pour la cause de la lutte internationale.

15 : La pensée Kartvéïste vise une révolution totale et internationale ; toute la planète est concernée par cette révolution rouge et noire. Le capitalisme exacerbé et les idées totalitaires n'ont plus leur place sur la terre. Les oppresseurs trembleront au soulèvement des travailleurs, et nous serons là pour soutenir cette révolution.


Le Kartvéïsme est une pensée politique tout à faite récente, issue des premiers signes de la crise politique de la République en Novembre 2014. En vérité, le Kartvéïsme est une forme surtout localisée de l'Anarchisme Renouvelé, une idéologie venue d'Estalie et qui se traduit plus communément comme de l'husakisme (de son principal auteur, Pyotr Husak). Si on peut résumer cette pensée en quelques phrases, c'est en somme une forme d'anarchisme qui mélange des éléments plus larges de l'anarcho-syndicalisme, du communisme libertaire (anarcho-communisme) et certains éléments du municipalisme libertaire. Néanmoins, il est à noter que les notions de l'anarchisme, qu'il soit estalien ou kartvélien, repose avant tout sur un idéal politique et une certaine dose d'utilitarisme économique et institutionnel. Les husakistes, de manière générale, reconnaissent la nécessité d'un Etat dans la première phase de la Révolution et reconnaisse son rôle nécessaire en tant qu'entité protectrice de la Révolution et de la liberté des peuples face à la réaction. L'Anarchisme Renouvelé ajoute à cela une large dose de militarisme dans sa vision du monde moderne : l'Etat capitaliste et autoritaire ne peut être vaincu que les armes à la main, son système est suffisamment bien ficelé de l'intérieur pour qu'il ne s'effondre pas sur lui-même, d'où la nécessité d'un premier domino anarchiste afin d'inciter les peuples à prendre les armes contre leurs tyrans respectifs. L'Anarchisme Renouvelé est plus globalement axé sur la lutte internationale contre le capitalisme et le systèmes oppressifs en proposant un modèle sociétale collectiviste et décentralisé qui serait fondé sur les principes d'égalité, de solidarité et de rejet des hiérarchies traditionnelles. En somme, si on tente de résumer réellement cette idéologie, que ce soit les écrits originaux venus d'Estalie ou l'adaptation qui en fut faite en Kartvélie, on peut dire que le Kartvéïsme et plus généralement l'Anarchisme Renouvelé est un anarcho-communisme révolutionnaire militarisé disposant de certaines nuances de socialisme libertaire et avec un fort accent collectiviste reposant sur un rejet total du capitalisme et de ses structures, vu comme la source des inégalités, de l'exploitation et des guerres (l'husakiste souhaite son abolition et son remplacement par un système égalitaire et collectiviste), une décentralisation et une autogestion des communes coordonnées autour d'une fédération disposant de pouvoirs régaliens afin d'y garantir la stabilité et la défense, un militarisme pragmatique jugé nécessaire pour défendre les acquis de la Révolution, un internationalisme total qui se caractérise par une lutte mondiale pour éradiquer le capitalisme et mettre en place une société sans frontières ou divisions artificielles, une opposition au modèles individualistes et libéraux qui est vu comme un prolongement de l'égoïsme capitaliste qui doit être surmonté par le collectivisme (le libéralisme, le patriotisme et le nationalisme sont vus comme des obstacles à la paix), une vision morale stricte et un humanisme militant.

Cette vision politique a largement pris une place importante, pour ne pas dire centrale, dans la gauche kartvélienne. Non seulement les kartvéïstes, aussi appelés les radicaux, ont étés d'une importance vitale dans la Révolution Brune mais ils sont également ceux qui disposent à ce jour de la plus grande influence politique sur le pays et la plus importante force paramilitaire de la Kartvélie. On peut donc affirmer que les institutions politiques de la future Fédération vont beaucoup s'appuyer sur les préceptes idéologiques des radicaux, et donc copier le modèle estalien. Or, une variante survient dans cet uniformisme idéologique. En effet, la deuxième faction politique du pays, les réformistes, dirigés par Adrian Sokulis, ne sont pas de cet avis. Aux yeux des réformistes, le centralisme démocratique est primordial et si les réformistes admettent l'idée d'une société libertaire, ils refusent tout bonnement le collectivisme proposé par les husakistes et encore moins l'aspect militariste de l'idéologie. Promoteurs de l'indépendance nationale, les réformistes souhaitent une nation qui est capable d'osciller entre centralisme démocratique et autonomie locale. Cependant, la marge de manoeuvre des réformistes reste étonnamment faible au sein de l'Assemblée Constituante étant donné que la majorité des sièges sont détenues par les radicaux et surtout car la faction réformiste est divisée en diverses tendances, les réformistes ne sont pas un bloc monolithique et doivent donc composer avec les différentes tendances politiques, tantôt plus proches du communalisme kah-tanais pour certains, pour d'autres plus proche du centralisme démocratique ouest-eurysien, et d'autres encore (en majorité) qui oscillent entre les deux. Tous sont cependant animés par l'idée d'une Kartvélie indépendante, certes alliée de l'Estalie, mais qui lui est indépendante. La Kartvélie doit se comporter comme une nation égale à l'Estalie et ne doit en aucun cas en devenir la colonie. Cette faction réunit également toute la frange nationaliste de gauche, tous ceux qui s'opposent à l'idée husakiste que le patriotisme et le nationalisme sont des poisons qui tuent les nations et les peuples, telles que le disent fréquemment les husakistes.

Dans cette assemblée, ces deux tendances, autrefois ouvertement hostiles l'une à l'autre au point de s'affronter dans les rues de la capitale, doivent composer ensemble pour trouver une forme de compromis. C'est un compromis nécessaire qui doit permettre d'éviter la guerre civile entre les deux factions. Le fonctionnement politique qui a donc été décidé en Juillet 2015 est un juste milieu qui doit concilier anarchisme fédéral et centralisation démocratique, les réformistes appelant à ce que l'Etat fédéral central, contrairement au modèle estalien, puisse disposer de prérogatives plus larges et qu'une Constitution soit écrite afin de régir ces règles, les réformistes refusant tout bonnement la mise en place d'un système de règlementaires institutionnels comme l'OMT en Estalie et y préfèrent une Constitution dont la modification et l'amendement sera plus difficile et ne sera pas modifiable par le premier gouvernement venu n'étant pas d'accord avec les idées de compromis qui imprègnent le fonctionnement politique de la Fédération. La Constitution est donc, pour les réformistes, un gage de sécurité, au mépris de l'adaptabilité que revendiquent les radicaux comme essentiel pour une telle Fédération. En échange de cela, les réformistes acceptent que des contre-pouvoirs plus importants issus du peuple soient mis en place au sein du régime afin d'encadrer les actions de l'Etat désormais plus puissant, contentant ainsi les radicaux. Les deux camps se sont enfin mis d'accord sur l'autonomie de la diversité locale, les deux factions s'étant mis d'accord afin d'accorder un statut particulier aux minorités ethniques et linguistiques qui peuplaient la Kartvélie (notamment les populations russophones et les Abkhazes).


Le pouvoir exécutif central :

Le pouvoir exécutif central est représenté par le Comité Exécutif qui agit comme un gouvernement exécutif pour l'ensemble de la Fédération. Institution suprême de la Fédération Kartvélienne, c'est l'organe de coordination central des politiques à l'échelle nationale et qui est le garant du respect de l'autonomie des régions et des communes tout en assurant la cohérence entre les décisions locales et les objectifs plus globaux de la Fédération. Le Comité Exécutif est un rassemblement en somme de délégués régionaux élus directement par les assemblées des communes fédérées. En somme, le Comité est un amas d'un ensemble de conseils qui agissent chacun sur un domaine spécifique. Ainsi, on retrouve plusieurs conseils au sein du Comité Exécutif :

  • Conseil à la Défense Nationale : chargé de coordonner les milices fédérales ainsi que les forces armées kartvéliennes de manière globale afin d'assurer l'intégrité territoriale de la Fédération, ils sont chargés de planifier la défense du pays.
  • Conseil aux Relations Internationales : gère les alliances, les accords commerciaux et les projets internationaux, se charge de mener à bien la politique extérieure de la Kartvélie.
  • Conseil aux Politiques économiques : chargé de coordonner les plans de développement, assurer la bonne santé de l'économie socialiste de la Kartvélie et se charge de la gestion des entreprises publiques et des ressources fédérales, ils sont aussi chargés de superviser la gestion des coopératives (la politique monétaire reste entre les mains de la Banque Populaire Kartvélienne).
  • Conseil à l'Education : chargé de l'harmonisation des programmes éducatifs entre les communes tout en respectant les langues, les cultures et les spécificités locales.
  • Conseil de Justice : chargé d'élaborer les principes de la justice à l'échelle fédérale tout en garantissant aux communes une large autonomie judiciaire.
  • Conseil de la Santé Publique : chargé de coordonner les efforts sanitaires, les campagnes de vaccination ainsi que la gestion d'éventuelles crises sanitaires.
  • Conseil de l'Environnement : chargé d'émettre des mesures de protection des ressources naturelle et de mettre en oeuvre des projets d'infrastructures favorisant les énergies renouvelables.
  • Conseil de la Logistique et des Infrastructures : chargé de la construction et de la maintenance des moyens de transports et des services publics ainsi que de l'ensemble des infrastructures publiques du pays.

  • Il est à noter que contrairement aux gouvernements exécutifs habituels, ces conseils, qui semblent de prime abord des ministères, sont en vérité de véritables institutions multipartites sans réel chef de file. En effet, la composition de chaque conseil se se définit par un ensemble de délégués issus des communes : chaque commune envoie un délégué afin de représenter sa commune dans les décisions du conseil. Un conseil est divisé en deux : l'organe populaire qui est composé des délégués désignés par les communes et un organe directeur qui est composé d'experts techniques dans le domaine concerné par le conseil. L'organe directeur est la partie du conseil qui propose la mise en application des lois et la mise en oeuvre des politiques à l'échelle fédérale mais l'organe directeur, compte tenu de sa composition technique et non élue, ne dispose d'aucun pouvoir de décision. C'est l'organe populaire qui approuve ou non les propositions de l'organe directeur, l'organe n'ayant à son tour le droit que d'amender les propositions de l'organe directeur et de modifier les textes qui bloquent en fonction de la teneur des débats, le but étant d'atteindre la majorité. Les conseils sont donc autant de petites assemblées qui agissent comme des organes exécutifs. Chaque délégué vote après consultation de sa commune, le mode de prise de décision au sein du Comité Exécutif s'apparente donc à une forme de démocratie directe déléguée. Au sein des conseils, seules les décisions prises à la majorité qualifiée (deux tiers des délégués) sont valides mais certaines décisions, comme la soumission d'un projet d'amendement ou de modification de la Constitution, nécessite l'unanimité afin d'être considérée comme valide. Les mandats y sont évidemment impératifs, les communes ont le droit de révoquer de façon immédiate leurs délégués au sein des conseils si nécessaire.

    Le Comité Exécutif est rassemblée autour d'un Président qui est de fait le Président de la Fédération. Le Président de la Fédération, s'il joue un rôle honorifique et symbolique chez les Estaliens, dispose de certaines prérogatives importantes dans le système politique kartvélien. En effet, s'il est le garant symbolique de l'unité fédérale (représentant de la Fédération à l'international, superviseur des cérémonies officielles), il est surtout le chef de file du Comité Exécutif. Techniquement chef de l'ensemble des conseils du Comité, il dispose d'un droit de véto contre les mesures votées dans un conseil, il est en capacité de décréter l'état de siège en cas de crise militaire ou politique (ce qui lui confère les pleins pouvoirs) et surtout, en l'absence de consensus ou en cas de blocage au sein du Comité Exécutif, il est en capacité de convoquer une assemblée extraordinaire afin de modifier ou d'amender la Constitution. Il dispose également du droit de grâce et d'amnistie et est en capacité de rétrograder et révoquer un militaire (sous la validation du Conseil à la Justice néanmoins). Il dispose donc de pouvoirs plus étendus que sous la Fédération estalienne par exemple mais ne dispose que de peu de pouvoirs décisionnels unilatéraux et il reste avant tout dans un rôle de médiateur au sein du Comité Exécutif et un porte-parole à l'extérieur de la Fédération. Il est à noter qu'il est en capacité de convoquer enfin une Commission d'Harmonisation afin de coordonner l'action de deux conseils dans l'élaboration de lois qui touchent plusieurs domaines différents. Dans le cas de la mise en place d'une Commission d'Harmonisation, les conseils concernés nomment dans l'organe populaire un représentant qui exprimera le point de vue de son conseil. En cas de désaccord entre les conseils, si aucune solution n'est trouvée, le Président dispose du dernier mot et a la capacité de trancher le débat. Enfin, pour finir, le Président est élu au suffrage universel pour un mandat d'un an seulement non-consécutif et renouvelable (un Président ne peut être élu deux fois de suite mais peut être réélu l'année qui suit par exemple).


    Le pouvoir législatif fédéral :

    Le pouvoir législatif kartvélien est le pilier central de la gouvernance national, basé sur un système un peu différent de son modèle estalien avec un système bicaméral conçu pour refléter la diversité et la pluralité des intérêts locaux et régionaux, garantissant ainsi une participation démocratique équilibrée entre les communes et les entités régionales tout en supervisant les activités de l'exécutif.

    L'organe législatif fédéral principal de la Kartvélie se nomme le Parlement Fédéral qui est l'organe législatif suprême de la Fédération et qui est chargé d'élaborer, d'adopter et de surveiller la mise en oeuvre des lois fédérales. Le Parlement se décompose en deux chambres distinctes dans une structure bicamérale où chaque chambre dispose d'un rôle spécifique dans le processus législatif. La première des deux chambres se nomme la Chambre des Communes qui est une assemblée réunissant les délégués élus directement par les assemblées locales des communes, ceux-ci sont élus par des élections locales tenus tous les deux ans. Ces délégués sont évidemment tenus par des mandats impératifs, ils sont tenus de respecter les directives de leurs assemblées locales et peuvent être révoquées à tout moment par leurs communes respectives (dans ce cas, c'est un délégué tiré au sort au sein de l'assemblée locale qui est désigné pour le remplacer). La Chambre des Communes est chargé de représenter les intérêts des citoyens au niveau communal en veillant à ce que les besoins et les préoccupations locales soient intégrées dans les projets de lois à l'échelle fédérale, ils se chargent donc que les mesures mais aussi les lois qui concernent leurs communes respectives adoptent des amendements qui s'adaptent bien aux communes visées. La Chambre dispose de la capacité de proposer et d'examiner des projets de lois et dispose du droit d'amender ou de rejeter les propositions venus de la Chambre des Régions ou du Comité Exécutif.

    Justement, parlons de la deuxième chambre : la Chambre des Régions. La Chambre des Régions est une assemblée de représentants élus par les deux régions de la Fédération (élus sur le même modèle que la Chambre des Communes et élus tous les quatre ans) et qui s'assure de la représentation équitable des régions au sein du processus législatif national, en tenant compte de leurs spécificités géographiques, culturelles et économiques. Chaque région dispose d'un total de vingt sièges (nombre fixé dans la Constitution) peu importe le poids démographique de ces derniers, afin de préserver l'égalité de traitement entre les territoires. De même que la Chambre des Communes, ils sont chargés d'examiner et de voter les projets de lois adoptés par la Chambre des Communes et ils garantissent que les lois fédérales respectent les particularités et les prérogatives régionales, auquel cas ils peuvent amender les lois allant contre ces principes.

    Le processus législatif est conçu pour être le plus inclusif possible, transparent et surtout participatif en reposant sur une étroite collaboration entre les deux chambres. Tout d'abord, la proposition des lois (l'initiative législative) peut venir de plusieurs acteurs : la Chambre des Communes, la Chambre des Régions ou le Comité Exécutif. Plusieurs choses sont à remarquer néanmoins. Tout d'abord, compte tenu que le mandat des délégués des deux chambres sont impératifs, les délégués ne peuvent proposer de leur propre initiative les lois, ils sont chargés de transmettre les projets de loi que leur soumet leur commune ou leur région. Ils ne sont donc pas tenus de la moindre prérogative et se contentent de transmettre les projets proposés par les assemblées des communes ou des régions en fonction de la chambre. Les assemblées locales des communes sont cependant tenues de proposer des projets de lois disposant d'un mandat populaire, c'est-à-dire que la proposition de projet de loi doit d'abord avoir été voté à la majorité (simple ou qualifiée, les communes disposent de leurs propres règles de validation) avant d'être porté à la Chambre des Communes. Quant au Comité Exécutif, il dispose également du droit de proposer des projets de lois après vote à la majorité qualifiée (ou à l'unanimité dans le cadre de la Constitution) mais un tel projet peut subir en revanche un véto présidentiel. Vient ensuite l'examen initial du projet de loi : peu importe l'origine du projet de loi, elle est toujours soumise en premier lieu à la Chambre des Communes. Elle est automatiquement refusée si la majorité qualifiée à la Chambre des Communes n'est pas remplie. Ensuite, le projet de loi fait la navette législative vers la Chambre des Régions qui a ensuite le choix entre approuver la loi et ainsi l'adopter, amender celle-ci et la renvoyer à la Chambre des Communes afin d'émettre une nouvelle discussion sur la loi ou elle peut tout simplement rejeter celle-ci. En cas de rejet par la Chambre des Régions, si la loi vient du Comité Exécutif, le Président de la Fédération dispose du droit de créer une Commission de Médiation si le Président estime la loi essentielle. Il est à noter qu'en cas d'adoption finale ou de rejet d'une loi, les citoyens peuvent contester celle-ci en convoquant une assemblée pétitionnaire : cette assemblée pétitionnaire doit réunir un nombre de signatures suffisantes (5% de la population) afin de convoquer un référendum populaire qui permettra d'approuver automatiquement la loi ou de la rejeter si elle a déjà été adoptée.

    Le Parlement Fédéral joue également un rôle de contre-pouvoir avec le Comité Exécutif, n'importe quel délégué du Parlement peut exiger des rapports détaillés des conseils du Comité Exécutif sur la mise en oeuvre des politiques adoptées par l'organe législatif et chaque délégué dispose de la prérogative de convoquer un représentant désigné par le conseil afin de participer à des sessions de questions-réponses publiques afin de clarifier une situation sur la mise en oeuvre (ou la mauvaise mise en oeuvre, voire leur absence) d'une loi adoptée par le Parlement. Chaque délégué dispose, en cas de dysfonctionnement majeur ou de soupçon de mauvaise gestion, du droit de lancer une enquête parlementaire. Dès lors, un comité d'enquête peut être constitué avec des représentants des deux chambres afin d'examiner les faits et proposer des recommandations. Ce comité est également en capacité de proposer des projets de lois (dans le cadre restreint de son enquête et approuvés par la Cour Fédérale). Chaque chambre dispose également du droit de voter une motion de censure contre un conseil du Comité Exécutif ou contre le Président de la Fédération, entraînant ainsi leur destitution et la dissolution de celui-ci, permettant la convocation de nouvelles élections. Une telle motion nécessite cependant la majorité qualifiée (deux tiers) des deux chambres pour être approuvée, afin d'éviter les abus de pouvoir ou les manœuvres politiques mesquines.


    Le pouvoir régional et communal :

    Les communes sont la cellule de base de la politique kartvélienne, c'est l'épicentre de toutes les décisions politiques et de la vie politique et démocratique de l'ensemble des citoyens kartvéliens. Dans les faits, les communes pratiquent un modèle autogestionnaire socialiste et participatif. C'est à partir de ce niveau que l'on remarque de véritables différences de fonctionnement entre le système politique kartvélien et le système politique estalien. Tout d'abord, contrairement aux Estaliens, aucune différence entre campagnes et villes, toutes les communes disposent des mêmes droits et des mêmes prérogatives sans distinction de leur démographie. Les frontières des communes sont dessinées en fonction des impératifs économiques et linguistiques/culturelles de la région et non en fonction de la démographie (là où les frontières communales estaliennes cherchent à limiter le nombre d'habitants par commune à environ 10 000 habitants). En plus de l'absence de villes et de communes distinctes, les délégués présents au sein des assemblées ne sont pas tirés au sort au sein de l'assemblée locale de chaque commune. En effet, chaque assemblée locale ne tire au sort au final qu'un certain nombre de délégués (en fonction des besoins de la commune, aucun nombre n'est fixé par la loi) qui n'ont pour rôle que de désigner un délégué parmi eux qui sera leur représentant à la Chambre des Communes. Ces délégués ont également pour rôle de remonter les projets de lois, de leur propre chef ou sous demande populaire, au président de l'assemblée (élu au suffrage universel sous mandat impératif (mandat modulable pour chaque commune) et chargé d'animer les débats et d'y faire respecter son règlement). Les projets de lois sont ensuite votés par référendum dans la commune. Ainsi, contrairement au modèle estalien qui laisse les délégués tirés au sort voter au nom de toute la commune, c'est la commune elle-même qui vote ses propres lois et non ses délégués. Tout comme en Estalie néanmoins, la commune décide de sa politique économique (sauf exceptions comme la politique monétaire, les lois du travail, etc.), l’organisation des travaux publics, la gestion des affaires locales comme les services publics, la sécurité, les politiques migratoires, la distribution équitable des ressources ou encore la résolution des problèmes communautaires ; le contrôle et le maintien en place des hôpitaux, des services publics et des écoles. Il est à noter que contrairement à l'Estalie, les communes ne disposent pas de leurs propres forces de police : compte tenu du terrorisme ambiant au moment de l'écriture de la Constitution de 2015, il a été préféré que la police reste là aussi une prérogative fédérale et qu'une seule police professionnelle et fédérale soit institutionnalisée afin de favoriser une réponse étatique contre le terrorisme et la réaction. Autre différence avec l'Estalie, la Kartvélie dispose de deux forces armées différentes : un ensemble de milices communales chargés de la protection locale en temps de crise et une armée professionnelle (un mélange étrange qui découle de l'opposition permanente entre réformistes et radicaux ; il est cependant à noter que l'institution de forces militaires, qu'elles soient miliciennes ou professionnelles, n'a pas été écrit noir sur blanc dans la Constitution et découle d'un règlement militaire écrit dans la foulée, il est donc possible que cette situation change rapidement). Enfin, dernière grande différence avec l'Estalie, les conseils de coopératives. En effet, les assemblées locales ne sont pas les seules institutions communales, les conseils de coopératives sont également présentes afin d'y promouvoir l'autogestion socialiste dans le fonctionnement politique interne des communes. Les conseils de coopératives sont des organes de décisions de nature économique qui sont principalement chargés de coordonner les actions des coopératives entre elles et d'émettre des rapports de leur unité économique (l'équivalent de la commune plus toutes les coopératives qu'elle abrite). Son rôle est donc de favoriser l'entraide et la coopération mutuelle entre les coopératives, de mettre à disposition des moyens de mutualisation afin de favoriser l'efficacité économique et la diminution des coûts d'exploitation pour tous les membres. Les conseils de coopératives ne sont pas cependant composés de l'ensemble des travailleurs : chaque coopérative est tenue de nommer en son sein un directeur qui agit comme un représentant de la commune et d'y élire le président du conseil (même fonction que le président de l'assemblée). Chaque mois, une réunion est dédiée à chaque secteur de la commune (et sachant qu'un secteur = une coopérative, cela revient à dire qu'une réunion est convoquée chaque mois pour une coopérative) afin que le directeur de la coopérative concernée effectue le rapport des performances de la coopérative du mois, expose les éventuelles problématiques que les travailleurs du secteur rencontre et peut possiblement émettre un projet de loi lié à son secteur qui, s'il est adopté par le conseil des coopératives, remonte à l'assemblée locale qui peut ensuite le remonter au Parlement. C'est donc un moyen participatif de faire participer le monde économique et les travailleurs au monde politique en faisant remonter des lois très spécifiques qui touchent personnellement les travailleurs et qui pourraient ainsi améliorer leurs conditions de vie. De ce postulat là, il n'y a rien de plus démocratique : un travailleur peut faire remonter au directeur ses difficultés, celui-ci élabore un projet de loi qui résoudre la difficulté et cette loi, avec un peu de chance, peut devenir fédérale. N'importe qui peut donc être à la source d'une loi. C'est la démocratie à l'état brut.

    Les régions, au nombre de deux au sein de la Fédération, ont un rôle plus mineur et moins déterminant que dans l'équivalent politique estalien. Là où en Estalie, les assemblées régionales sont essentielles pour la préservation des droits des minorités ethniques, culturelles et linguistiques, ici, ce sont les communes qui assurent directement ce rôle et non plus les régions. Les régions sont cantonnés à deux rôles spécifiques. Le premier est celui de la résolution des litiges entre les communes, comme en Estalie, les régions sont dotées d'un tribunal administratif régional chargé de résoudre les litiges en fonction de la loi. La deuxième mission des régions est de faire le rôle de représentativité de l'ensemble des communes à travers la nomination des délégués de la Chambre des Régions. Ainsi, pour cela, de façon sporadique, les assemblées régionales sont convoquées pour désigner ces dits délégués, les assemblées régionales se composant d'un délégué de chaque commune de la région désigné par les assemblées locales. Il est à noter également que chaque région dispose d'une capitale régionale désignée, c'est à la fois la ville où se réunit l'assemblée régionale (Arashvili pour la Région Nord et Vardani pour la Région Sud) mais c'est également là que les institutions régionales disposent de leurs sièges, notamment les branches régionales de la Banque Populaire Kartvélienne ou le siège de la police fédérale dans la région. Il est à noter qu'en plus de la nomination des membres de la Chambre des Régions, les assemblées régionales peuvent se réunir à deux autres occasions. La première, c'est pour la nomination des chefs des milices communales. La deuxième, c'est pour le vote de projets de lois à l'échelle régionale (touchant plusieurs communes de la région, sans nécessairement englober toute la région dans son entièreté) mais qui ne sont ou ne peuvent être approuvés à l'échelle fédérale.


    Le pouvoir judiciaire :

    Le système judiciaire kartvélien est au fond assez similaire à son modèle d'inspiration estalien, c'est un système judiciaire très décentralisé et indépendant qui se cantonne pour la plupart des tribunaux aux limites des communes auxquelles les tribunaux sont affiliés. Il existe dans un premier temps les tribunaux locaux, des tribunaux somme toutes très similaires à leurs compères estaliens. Il n'existe par exemple aucune variété de tribunaux dans le système judiciaire : le juge change en fonction de nature du procès (pénal, administratif ou civil) mais le tribunal reste le même. Le juge ne dispose d'aucun moyen de décision, son rôle est d'énoncer les faits relatés et de clarifier le litige d'un point de vue judiciaire, il a le pouvoir de convoquer des témoins à la barre et il apprécie la valeur des preuves imparfaites mais en dehors de cela, il ne prononce aucun verdict. En effet, c'est au jury populaire du tribunal, composé de citoyens tirés au sort, qui décident du verdict final à la majorité simple, chaque membre du jury pouvant s'exprimer librement et développer son point de vue sur l'affaire. C'est seulement dans le cas où la sentence du verdict du jury n'est pas conforme avec la loi que le juge prend effectivement la relève et prononce de son propre chef le verdict final. Il est à noter que, comme en Estalie, les procès à huis clos sont formellement interdits, l'ensemble des procès sont ouverts au public en échange de quoi les accusés et leur famille bénéficient d'un droit de protection physique et professionnelle durant la procédure (une protection policière peut être demandée par le juge pour l'accusé dans le cadre d'une affaire pénale où l'accusé est acquitté). Le tribunal géographiquement compétent à prendre la décision est celui où la faute a été commise, elle ne se base donc pas sur le domicile de l’individu accusé. Enfin, il est à noter que les membres du jury sont tirés au sort parmi une liste de citoyens ayant prouvés avoir reçu une formation juridique qu'elle soit citoyenne ou professionnelle/universitaire. Il est à noter qu'en contraste avec l'Estalie, la loi et la jurisprudence des tribunaux locaux s'uniformise à l'échelle fédérale, la Kartvélie ne laisse pas de place à la loi coutumière comme en Estalie et privilégie un droit uniforme dans toute la Fédération sans distinction, étant donné que contrairement à l'Estalie, la Kartvélie ne possède pas d'équivalent de tribunaux régionaux chargés d'uniformiser le tout. Le seul tribunal existant à l'échelle régionale est le tribunal administratif qui est chargé de régler les litiges et les différends entre les communes seulement, ce tribunal est donc chargé de trancher des affaires de nature politique, administratif ou économique et nullement pour des raisons liés au droit civil et encore moins pénal.

    Au-dessus se trouve la Cour Fédérale, c'est l'institution judiciaire suprême de la Fédération kartvélienne, c'est en somme l'équivalent de la Cour Suprême en Estalie. Elle arbitre les litiges entre les deux régions, elle vérifie la conformité des sentences rendues dans les tribunaux locaux avec la loi fédérale, elle établit la jurisprudence par des arrêts de cassation mais surtout, elle agit comme garant de la Constitution. En effet, c'est à la Cour Fédérale d'émettre un droit de véto à une loi si celle-ci n'est pas conforme à la Constitution. De plus, la Cour Fédérale doit aussi approuver toute modification ou amendement de la Constitution avant qu'elle ne soit soumise au vote à l'organe législatif.


    Institutions de contrôle et de régulation :

    Enfin, afin de prévenir des dérives, deux institutions fondamentales ont étés rajoutés aux textes constitutionnels face au fléau rampant de la corruption et de la fraude électorale qui seront les deux plus grands défis de la future démocratie socialiste kartvélienne en ces temps difficiles. Tout d'abord, la Constitution met en place le Conseil Constitutionnel. En complément de la Cour Fédérale, c'est une seconde institution garante de la Constitution qui, en plus d'émettre un véto en cas de non-conformité d'une loi avec la Constitution, est surtout chargée du bon déroulement des élections à tous les niveaux (local, régional et fédéral) et se charge de la conformité légale du processus électoral. En cas d'abus de pouvoir d'un représentant élu, qu'il soit fédéral, régional ou local, le Conseil Constitutionnel dispose de moyens judiciaires coercitifs afin de sanctionner l'individu. Dans les cas les plus doux, le Conseil Constitutionnel peut émettre une amende, dans d'autres cas, la personne peut tout simplement être révoquée de son poste (y compris le Président de la Fédération, aucun poste à responsabilité n'échappe au Conseil en vérité) et si nécessaire, il peut être poursuivi au nom de l'Etat. L'affaire est ensuite jugée par un juge nommé par la Cour Fédérale qui est chargée de régler elle-même la sentence. Contrairement aux tribunaux locaux, les procès à la Cour Fédérale sont plus traditionnels avec un juge décidant de la sentence et un procureur de la Cour Constitutionnelle qui représente l'Etat, il n'y a pas de jury à un tel procès.

    En deuxième institution, on retrouve la Cour des Comptes. La Cour des Comptes est surtout chargée de la bonne gestion des fonds publics par les représentants de l'Etat. C'est à travers la comptabilité de la Cour des Comptes que les fonctionnaires fédéraux et régionaux sont payés, c'est la Cour des Comptes qui valide le budget annuel de la Fédération en dernière instance et c'est elle qui vérifie de la conformité de la comptabilité des fonds de l'Etat, s'assurant que l'argent public n'a pas été détourné et que l'argent public est bien arrivé à destination là où il devait aller. C'est donc un organe qui est davantage fait pour faire face à la corruption au sein des institutions étatiques et fédérales mais c'est aussi la principale plateforme de comptabilité de l'Etat fédéral pour ses finances publiques. Tous les rapports et les travaux de la Cour des Comptes sont obligatoirement publics.
    Drapeau de la Fédération (Août 2015)


    Constitution de la Fédération des Communes de Kartvélie :


    Préambule.

    1.En 1998, la République Socialiste de Kartvélie a été renversée dans une violente Révolution, dite la Révolution Rose, qui mit en place le régime républicain de la République de Kartvélie qui fut alors dominée par un ensemble de partis et d'institutions réactionnaires et identitaires de la droite nationale qui va plonger la nation dans le nationalisme et la guerre avec la Rache ultranationaliste. En 2014, le régime commence à vaciller grâce à la lutte crépusculaire que se livre le régime républicain et la Fédération des Peuples Estaliens. Son économie s'effondre, sa cohésion politique disparaît et de larges manifestations éclatent en Novembre 2014 lorsque le PCK (le parti communiste de Kartvélie) est dissout par les forces de l'ordre républicaines. Sous ce prétexte, de larges manifestations éclatent qui se transforment rapidement en émeutes en décembre avant que le régime, tentant ultimement de survivre en imposant la loi martiale, fut renversée par la Révolution Brune de Février 2015, proclamant ainsi la Fédération des Communes de Kartvélie.

    2. La Fédération a dû connaître un régime technocratique dans les premiers de mois de son existence entre Février et Août 2015, le Comité de Reconstruction devant remettre à plus tard les questions démocratiques afin de stabiliser l'économie et la stabilité du pays.

    3. En Juillet 2015, le Comité convoqua une Assemblée Constituante à Tbilgorod composés des représentants des différentes factions politiques issues de la Révolution Brune afin de décider du futur fonctionnement des institutions politiques du pays et ainsi pouvoir convoquer directement de nouvelles élections pour le mois suivant. L'Assemblée Constituante a ainsi décidé de l'écriture de la dite Constitution de la Fédération des Communes de Kartvélie.

    4. Après la fondation de la Fédération des Communes de Kartvélie, notre société est passée progressivement de la démocratie nouvelle au socialisme révolutionnaire et libertaire. La transformation socialiste et libertaire de la propriété privée des moyens de production a été réalisée, le système de l'exploitation de l'homme par l'homme aboli et le régime socialiste définitivement instauré. Un régime mixte entre réformisme kartvélien et husakisme, dirigée par la classe ouvrière et basée sur l'alliance des ouvriers et des paysans, s'est consolidée et développée. Le peuple kartvélien et l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie, en faisant échec à l'agression, aux sabotages et aux provocations armées du nationalisme et de la réaction, ont sauvegardé l'indépendance et la sécurité du pays et renforcé sa défense nationale. Grâce aux importants succès obtenus dans l'édification économique, un système industriel socialiste indépendant et relativement complet a été, pour l'essentiel, établi, et la production agricole s'est sensiblement accrue.

    5. Dans notre pays, les exploiteurs ont été liquidés en tant que classe, mais la lutte de classes n'en subsistera pas moins pendant une longue période et dans des domaines déterminés. Le peuple kartvélien aura à lutter contre les forces et les éléments qui, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, agissent en ennemis et en saboteurs de notre régime.

    6. Dans la construction du socialisme, nous devons nous appuyer sur les ouvriers, les paysans et les intellectuels, et rallier toutes les forces susceptibles d'être ralliées à nous.

    7. La Fédération des Communes de Kartvélie est un État multinational fédéral, créé en commun par les diverses nationalités et groupes linguistiques du pays. Des rapports socialistes fondés sur l'égalité, la solidarité, l'entraide et des relations harmonieuses entre les nationalités, les langues et les religions ont d'ores et déjà été établis et continueront à se renforcer. Dans la lutte pour la sauvegarde de l'union des nationalités, il faut combattre le chauvinisme et le particularisme. L'État déploiera tous ses efforts pour contribuer à la prospérité commune de nos diverses nationalités.

    8. La présente Constitution, sous forme de loi, consacre les réalisations de nos diverses nationalités dans leurs luttes et définit les institutions et les tâches fondamentales de l'État, est la charte fondamentale de notre pays, elle a donc force de norme suprême. Les diverses nationalités du pays, les organismes d'État et les forces armées, les clubs politiques et les groupements sociaux, les entreprises publiques, les coopératives et les services publics doivent prendre la Constitution comme le critère fondamental de leurs activités et assumer la responsabilité de préserver son inviolabilité et d'assurer son application.


    Chapitre premier
    Des principes fondamentaux de la Fédération


    Article premier.

    1.La Fédération des Communes de Kartvélie est un État libertaro-socialiste fédéral et démocratique, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans.
    2.Le régime libertaire et socialiste est le système fondamental de la Fédération des Communes de Kartvélie. Il est interdit à toute organisation ou à tout individu de porter atteinte au régime libertaire et socialiste de la nation.


    Article 2.

    1.Tout le pouvoir au sein de la Fédération des Communes de Kartvélie appartient au peuple.
    2.Les organes par lesquels le peuple exerce le pouvoir d'État sont le Parlement Fédéral et les assemblées et conseils locaux aux différents échelons.
    3.Conformément aux dispositions prévues par la loi, le peuple participe, par diverses voies et sous diverses formes, à la gestion de l'État et à celle des affaires économiques, culturelles et sociales.


    Article 3.

    1.Les organes d'État de la Fédération des Communes de Kartvélie fonctionnent suivant les principes de l'Anarchisme Renouvelé.
    2.Le Parlement Fédéral et les assemblées et conseils locaux aux différents échelons sont élues démocratiquement, elles sont responsables devant le peuple et se soumettent à son contrôle.
    3.Les organes administratifs, les organes de contrôle et les organes judiciaires, qui émanent des assemblées locales, sont responsables devant ces dernières et se soumettent à leur contrôle.
    4.La répartition des attributions entre les organismes d'État de l'autorité fédérale et ceux des autorités locales se fait conformément au principe de mettre pleinement en jeu l'initiative et le dynamisme des pouvoirs locaux, tout en maintenant la direction multipartite du pouvoir fédéral.


    Article 4.

    1.Toutes les nationalités et peuples sont égaux en droits en Fédération des Communes de Kartvélie. L'État garantit les droits et les intérêts légitimes des minorités ethniques, il maintient et développe les rapports entre les nationalités selon les principes d'égalité, de solidarité, d'entraide et d'harmonie. Toute discrimination et oppression à l'égard d'une nationalité, tout acte visant à saper l'unité des nationalités et toute activité séparatiste sont à proscrire.
    2.L'État aide les régions de minorités nationalités à accélérer leur développement économique et culturel en tenant compte de leurs particularités et de leurs besoins.
    3.Toutes les nationalités jouissent de la liberté d'utiliser et de développer leur langue et leur écriture, de conserver ou de réformer leurs usages et coutumes.


    Article 5.

    1.La Fédération des Communes de Kartvélie s'efforce de diriger le pays conformément à la loi et en construisant un État de droit socialiste et libertaire. L'État assure l'unité et l'intégrité de la légalité socialiste et libertaire.
    2.Toute loi, tout règlement administratif, tout règlement local ne peut entrer en contradiction avec la Constitution.
    3.Les organismes d'État et les forces armées, les clubs politiques et les groupements sociaux, les entreprises, les coopératives et les institutions sont tenus d'observer la Constitution et la loi. Tout acte violant la Constitution et la loi est passible de poursuites.
    4.Toute organisation, tout individu ne peut avoir le privilège d'être au-dessus de la Constitution et de la loi.


    Article 6.

    La Fédération des Communes de Kartvélie repose sur une économie socialiste où les moyens de production essentiels, tels que les terres, les ressources naturelles, certaines entreprises industrielles, les infrastructures stratégiques, les institutions financières et les réseaux logistiques, sont la propriété collective du peuple, représentée par l'Etat ou les communes.

    Article 7.

    L'économie sous la responsabilité de l'État constitue un secteur socialiste fondé sur la propriété du peuple tout entier, elle est la force dirigeante et stratégique de l'économie nationale. L'État assure son renforcement et son développement complet.

    Article 8.

    1.Les coopératives autogérées, dirigées démocratiquement par leurs membres, constituent le pilier de l'économie nationale. Elles incarnent la participation directe des travailleurs à la gestion économique et assurent la collectivisation progressive des richesses dans un cadre décentralisé. Les diverses formes de l'économie coopérative qui englobent les entreprises des agglomérations urbaines s'occupant de l'artisanat, de l'industrie, du bâtiment, des transports, du commerce et des services appartiennent toutes au secteur socialiste de l'économie fondé sur la propriété collective des masses laborieuses.
    2. L'État protège les droits et les intérêts légitimes des organisations économiques collectives, urbaines et rurales, encourage, oriente et soutient le développement de l'économie collective.


    Article 9.

    1.Les ressources minérales, les eaux, les forêts, les montagnes, les prairies, les terres incultes, les bancs de sable et de vase, ainsi que les autres ressources naturelles sont propriété d'État, c'est-à-dire propriété du peuple entier. Font exception les forêts, les terres montagneuses, les prairies, les terres incultes et les bancs de sable et de vase qui, en vertu de la loi, relèvent de la propriété collective.
    2.L'État assure l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et protège les plantes et les animaux rares. Il est interdit à toute organisation, à tout individu, d'user d'un moyen quelconque pour s'approprier ou endommager les ressources naturelles.


    Article 10.

    1.Dans les villes, la terre est propriété d'État.
    2.A la campagne et dans les banlieues des villes, elle est propriété collective, exception faite de celle qui, en vertu de la loi, est propriété d'État ; de même les terrains pour construire des logements et les parcelles de terre cultivable ou montagneuse réservées à l'usage personnel sont propriété collective.
    3.Dans l'intérêt public, l'État peut, selon les dispositions de la loi, exproprier et réquisitionner la terre pour cause d'utilité publique et moyennent indemnité.
    4.Nulle organisation, nul individu ne peut s'approprier des terres, les vendre, les acheter ou les céder illicitement à autrui sous diverses formes. Le droit d'utiliser des terres peut être cédé conformément à la loi par les communes.
    5.Toute organisation et tout individu faisant usage de la terre doivent le faire rationnellement.


    Article 11

    La Fédération des Communes de Kartvélie garantit le droit des citoyens à la propriété personnelle des biens nécessaires à leur vie quotidienne, tels que les logements, les biens de consommation et les outils de production à usage individuel.

    Article 12.

    1.Les biens publics socialistes sont sacrés, inviolables.
    2.L'État protège les biens publics socialistes. Il est interdit à toute organisation, à tout individu d'user d'un moyen quelconque pour s'approprier ou endommager les biens de l'État et les biens collectifs.


    Article 13.

    1.L'État s'emploie à exalter l'ardeur des travailleurs et à élever le niveau de leurs connaissances techniques, à propager les sciences et les techniques avancées, à perfectionner le système de gestion économique et le système d'exploitation et d'administration des entreprises publiques et des coopératives, à faire appliquer le système socialiste de responsabilité sous ses diverses formes et à améliorer l'organisation du travail afin d'élever sans cesse la productivité du travail, d'améliorer le rendement économique et de développer les forces productives de la société.
    2.L'État pratique un régime de stricte économie et lutte contre le gaspillage.
    3.L'État établit un rapport rationnel entre l'accumulation et la consommation, tient compte à la fois de l'intérêt de l'État, des collectivités et de l'individu et, sur la base du développement de la production, améliore graduellement les conditions de vie matérielles et culturelles du peuple.
    4.L'Etat établit et améliore un système de sécurité sociale correspondant au niveau de développement économique.


    Article 14

    1.L'État met en oeuvre l'économie socialiste décentralisée et autogérée husakiste.
    2.L'État met en oeuvre la législation économique, il réalise les ajustements et les contrôles macro-économiques, et il interdit à tout groupe ou à tout individu, conformément à la loi, de troubler l'ordre socio-économique.


    Article 15.

    Les entreprises publiques jouissent de l'autonomie d'exploitation et de gestion dans les limites définies par la loi. Elles pratiquent, en vertu de la loi, la gestion démocratique par l'intermédiaire des assemblées générales des ouvriers et des employés et par d'autres voies.

    Article 16.

    Les organisations économiques collectives ont le droit de mener en toute indépendance leurs activités économiques, à condition qu'elles observent les lois appropriées. Les organisations économiques collectives pratiquent la gestion démocratique, l'autogestion, élisent et révoquent les cadres chargés de la gestion et décident sur les questions d'exploitation et de gestion d'importance majeure, conformément à la loi.

    Article 17.

    1.Conformément aux dispositions de la loi de la Fédération des Communes de Kartvélie, celle-ci autorise les entreprises, les autres organisations économiques et les citoyens de pays étrangers validés par les instances fédérales à investir en Kartvélie et et à y pratiquer diverses formes de coopération économique avec les entreprises ou les autres organisations économiques kartvéliennes.
    2.Les entreprises et les autres organisations économiques de pays étrangers, ainsi que les entreprises mixtes, à capitaux kartvéliens et étrangers, installées en territoire kartvélien sont tenues d'observer les lois de la Fédération des Communes de Kartvélie. Leurs droits et intérêts légitimes sont protégés par le loi.


    Article 18.

    1.L'État développe l'éducation socialiste, populaire et autonome pour élever le niveau scientifique et culturel de tout le peuple.
    2.L'État fonde des établissements d'enseignement de tout genre, généralise l'enseignement primaire obligatoire et développe les enseignements secondaire, professionnelle et supérieur ainsi que l'enseignement préscolaire.
    3.L'État développe divers moyens d'enseignement destinés à liquider l'analphabétisme et à donner aux ouvriers, aux paysans, aux travailleurs de l'État et à d'autres travailleurs une formation politique, culturelle, scientifique, technique et professionnelle, tout en encourageant ceux qui s'instruisent eux-mêmes à acquérir la qualification nécessaire.
    4.L'État encourage les organisations de l'économie collective, les organisations des entreprises publiques et des institutions de l'État, ainsi que d'autres forces de la société à créer, en vertu des dispositions de la loi, des œuvres d'éducation en tout genre.
    5.L'État généralise l'emploi de la langue kartuli dans l'ensemble du pays en tant que langue officielle.


    Article 19.

    L'État développe les sciences de la nature et les sciences sociales, contribue à la vulgarisation des connaissances scientifiques et techniques et récompense les succès obtenus dans la recherche scientifique, les inventions et les découvertes techniques.

    Article 20.

    1.L'État développe les services médicaux et sanitaires, la médecine et la pharmacologie modernes, ainsi que la médecine et la pharmacologie kartvéliennes, encourage, tout en leur prêtant son appui, les organisations de l'économie collective rurale, les entreprises et les institutions de l'État, ainsi que les organisations de quartier à aménager diverses installations hospitalières et sanitaires, et à développer les activités de masse en matière d'hygiène pour protéger la santé du peuple.
    2.L'État développe les sports et les activités sportives de masse pour améliorer l'état physique du peuple.


    Article 21.

    1.L'État développe les lettres et les arts, la presse, la radiodiffusion et la télévision, les éditions et les services de distribution, les bibliothèques, les musées, et les maisons de la culture, ainsi que d'autres oeuvres culturelles au service du peuple et du socialisme, et il encourage les activités culturelles des masses.
    2.L'État protège les sites pittoresques, les monuments historiques, les objets antiques de valeur et autres héritages culturels importants légués par l'Histoire.


    Article 22.

    L'État veille à la formation, dans les différentes branches, d'un personnel spécialisé pour servir le socialisme et l'esprit libertaire, à l'élargissement et l'accessibilité des rangs de l'intelligentsia au plus grand nombre et à la création des conditions nécessaires pour lui faire jouer pleinement son rôle dans la modernisation socialiste et libertaire du pays.

    Article 23.

    1.L'État renforce l'édification de la civilisation spirituelle socialiste et libertaire, en étendant l'éducation à tous pour que chacun ait un idéal et une haute moralité, et qu'il soit cultivé, discipliné et respectueux des lois, et en recourant à des règles de conduite, conventions et engagements de tout genre élaborés par les masses urbaines et rurales des différentes catégories.
    2.L'État défend les valeurs socialistes et libertaires fondamentales, il prône les vertus civiques que sont l'amour de la Révolution, l'amour du peuple, l'amour du travail, l'amour de la science et l'amour du socialisme et de la liberté, éduque le peuple dans l'esprit du collectivisme, de l'internationalisme et du communisme, lui donne une formation dans l'esprit du matérialisme dialectique et du matérialisme historique et lutte contre les idées capitalistes, libérales et féodales et les autres idées décadentes.


    Article 24.

    L'État encourage la planification familiale pour assurer l'harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social.

    Article 25.

    1.L'État protège et améliore le milieu dans lequel les gens vivent et l'environnement écologique et mène la lutte contre la pollution et les autres nuisances.
    2.L'Etat organise et encourage la plantation d'arbres et le reboisement et protège les arbres et les forêts.


    Article 26

    1.Tout organisme d'État, qu'il soit fédéral, régional ou communal applique le principe d'une administration simplifiée, le système de responsabilité et le système de formation et de contrôle du personnel, pour améliorer sans cesse la qualité du travail, en accroître l'efficacité et combattre la bureaucratisation de la société et de la politique.
    2.Tout organisme d'État et son personnel doivent s'appuyer sur le peuple, maintenir constamment des liens étroits avec lui, écouter ses opinions et ses suggestions, se soumettre à son contrôle et le servir de tout cœur.
    3.Tous les agents de l'État doivent publiquement prêter serment d'allégeance à la Constitution, à leur entrée en fonction, conformément aux dispositions de la loi.


    Article 27.

    1.L'État fédéral maintient l'ordre public, réprime les actes de trahison nationale et les autres activités criminelles et terroristes qui compromettent la sécurité de l'État et du peuple ; il châtie ceux qui compromettent la sécurité de la vie publique, sabotent l'économie socialiste ou se livrent à d'autres activités criminelles, il punit et rééduque les criminels.
    2. L'Etat fédéral doit en priorité privilégier les solutions non coercitives envers le peuple avant d'engager la force de la violence légitime. C'est seulement dans l'échec des négociations et de la non coercition que la violence peut être exceptionnellement mis en oeuvre pour conserver à tout prix l'ordre public.


    Article 28.

    1.Les forces armées fédérales de la Fédération des Communes de Kartvélie appartiennent au peuple. Leur tâche est de renforcer la défense nationale, de résister à l'agression, de défendre la patrie, de protéger le peuple afin qu'il travaille en paix, de prendre part à l'édification du pays et de servir de tout coeur le peuple.
    2.L'État renforce l'édification des forces armées pour les rendre plus révolutionnaires, plus modernes, plus régulières, en vue d'accroître les capacités de la défense nationale.


    Article 29.

    La division administrative de la Fédération des Communes de Kartvélie se compose en communes puis en régions (ordre croissant géographique), les communes relevant directement de leurs régions respectives tandis que les régions relèvent de l'autorité partielle de l'autorité fédérale, entité suprême administrative de la Fédération, conformément à la loi.

    Article 30.

    L'État établit, s'il est besoin, des zones administratives spéciales. Les systèmes à appliquer dans ces zones administratives spéciales sont déterminés, selon la situation concrète, par le Parlement Fédéral, en vertu des dispositions prévues par la loi.

    Article 31.

    1.La Fédération des Communes de Kartvélie protège les droits et intérêts légitimes des étrangers vivant sur son territoire ; et ces derniers sont tenus de respecter ses lois.
    2.La Fédération des Communes de Kartvélie peut accorder l'asile à tout étranger qui le demande pour des raisons politiques.


    Chapitre II
    Des droits et des devoirs fondamentaux du peuple kartvélien

    Article 32.

    1.Sont citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie tous ceux qui ont acquis sa nationalité.
    2.Tous les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie sont égaux devant la loi. Tout citoyen jouit des droits prévus par la Constitution et la loi, en même temps qu'il doit s'acquitter des devoirs prévus par celles-ci.
    L'Etat respecte et garantit les droits de l'Homme.


    Article 33.

    Tous les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ayant 18 ans révolus ont le droit d'élire et d'être élus, sans distinction de nationalité, de race, de sexe, de profession, d'origine sociale, de croyance religieuse, de niveau d'instruction, de situation de fortune et de durée de résidence. Nul ne peut être privé de ses droits politiques sans être privé de la nationalité elle-même.

    Article 34.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie jouissent de la liberté d'expression, de la presse, de réunion, d'association, de défiler et de manifestation.

    Article 35.

    1.Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie jouissent de la liberté religieuse.
    2.Aucun organisme d'état, aucun groupement social, aucun individu ne peut contraindre un citoyen à épouser une religion ou à ne pas la pratiquer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou du citoyen incroyant.
    3.L'État protège les pratiques religieuses normales. Nul ne peut se servir de la religion pour troubler l'ordre social et nuire à la santé des citoyens.
    4. Les groupements religieux et les affaires religieuses ne sont assujettis à aucune domination étrangère. Tout financement des institutions religieuses par un organisme étranger quelconque est prohibé. L'ensemble du financement des instituts religieux revient aux donateurs particuliers kartvéliens et à l'Etat.
    5. L'Etat autorise l'existence d'une éducation religieuse parallèle à celle de l'éducation publique dans les limites imposées par la loi.
    6. L'Etat est formellement laïc, les affaires religieuses sont strictement séparées de celles de l'Etat.


    Article 36.

    1.La liberté individuelle des citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie est inviolable.
    2.Aucun citoyen ne peut être arrêté sans l'accord ou la décision d'un tribunal local ou sans décision exceptionnelle de la Cour Fédérale, et cette arrestation doit être opérée par les services de la sécurité publique.
    3.Sont interdits toute incarcération illégale ou tout autre moyen illégal de priver les citoyens de leur liberté individuelle ou de la limiter, ainsi que toute fouille illégale de ceux-ci.


    Article 37.

    La dignité personnelle des citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie est inviolable. Il est interdit d'outrager, de diffamer les citoyens ou de porter de fausses accusations contre eux par quelque moyen que ce soit.

    Article 38.

    Le domicile des citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie est inviolable. Est interdite toute perquisition illégale ou intrusion au domicile d'un citoyen.

    Article 39.

    La liberté et le secret de la correspondance des citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie sont garantis par la loi. À l'exception des services de la sécurité publique ou des tribunaux locaux qui sont habilités à soumettre, conformément aux modalités prévues par la loi, la correspondance au contrôle quand la sécurité de l'État ou l'enquête sur les affaires criminelles le nécessitent, il n'est permis à aucune organisation ou à aucun individu, sous quelque prétexte que ce soit, de violer la liberté et le secret de la correspondance des citoyens.

    Article 40.

    1.Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont le droit de formuler des critique et des suggestions à l'adresse de tous les organismes et travailleurs d'État de présenter des requêtes, de porter plainte ou de procéder à une dénonciation devant les organismes d'État intéressés contre tout organisme ou travailleur de l'État pour violation de la loi ou manquement à ses devoirs.
    2.Ayant pris connaissance des requêtes, de la plainte ou de la dénonciation en question, les organismes d'État intéressés doivent procéder à une vérification des faits et traiter le cas.
    3.Il n'est permis à quiconque d'user de pressions et de représailles contre ceux qui ont déposé de telles plaintes.
    4.Ceux qui ont subi des préjudices dans leurs droits civiques de la part des organismes ou des travailleurs d'État ont le droit d'être dédommagés conformément aux dispositions prévues par la loi.


    Article 41.

    1.Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont droit au travail et le devoir de travailler. Le parasitisme social est sévèrement prohibé.
    2.L'État crée les conditions pour l'emploi par divers moyens, renforce la protection du travail, améliore les conditions de travail et, sur la base du développement de la production, assure une rémunération accrue du travail et accroît le bien-être des travailleurs.
    3.Le travail est le devoir glorieux de tout citoyen qui peut travailler. Les travailleurs des entreprises publiques et des organisations de l'économie collective urbaine et rurale doivent tous se comporter, envers leur travail, en maîtres du pays. L'État encourage l'émulation socialiste au travail, accorde des récompenses aux travailleurs modèles et d'avant-garde. L'État encourage le travail bénévole parmi les citoyens.
    4.L'État donne la formation professionnelle nécessaire aux citoyens avant qu'ils reçoivent un emploi.


    Article 42.

    1.Les travailleurs de la Fédération des Communes de Kartvélie ont droit au repos.
    2.L'État multiplie les facilités permettant aux travailleurs de prendre une période de repos ou de rétablissement, fixe pour ces derniers la durée du travail et établit le système des congés conformément aux lois disposées par le Parlement Fédéral.


    Article 43.

    L'État adopte, en vertu des dispositions de la loi, le système de la retraite pour l'ensemble des travailleurs rémunérés de l'économie nationale kartvélienne. La vie des retraités est garantie par l'État et la société.

    Article 44.

    1.Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont droit à l'assistance matérielle de l'État et de la société dans la vieillesse, en cas de maladie ou de perte de leur capacité de travail. Pour garantir aux citoyens la jouissance de ce droit, l'État développe les assurances sociales, l'assistance sociale et les services médicaux et sanitaires.
    2.L'État et la société assurent les conditions de vie des invalides de guerre et accordent des allocations aux familles des martyrs de la révolution et un traitement de faveur à celles des militaires.
    3.L'État et la société aident à organiser le travail et la vie des aveugles, sourds-muets et des autres citoyens handicapés, et leur donnent une formation.


    Article 45.

    1.Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont droit à l'instruction et le devoir de s'instruire.
    2.L'État donne une formation aux enfants, aux adolescents et aux jeunes sur le plan moral, intellectuel et physique pour leur permettre un épanouissement total.


    Article 46.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont la liberté de se consacrer à la recherche scientifique, à la création littéraire et artistique et autres entreprises culturelles. L'État encourage et soutient le travail créateur des citoyens qui se consacrent, dans l'intérêt du peuple, à l'éducation, la science, la technologie, la littérature, l'art et autres activités culturelles.

    Article 47.

    1.Les femmes jouit en Fédération des Communes de Kartvélie de droits égaux à ceux de l'homme dans tous les domaines de la vie politique, économique, culturelle, sociale et familiale.
    2.L'État protège les droits et les intérêts de la femme, applique le principe selon lequel l'homme et la femme reçoivent un salaire égal pour un travail égal et veille à la formation, à la sélection et à la promotion des cadres parmi les femmes.


    Article 48.

    1.Le mariage, la famille et la mère et l'enfant sont protégés par l'État.
    2.Le mari comme la femme ont le devoir de pratiquer le planning familial.
    3.Les parents ont le devoir d'élever et d'éduquer leurs enfants mineurs, et les enfants ayant atteint l'âge de la majorité de prendre soin de leurs parents.
    4.Il est interdit de porter atteinte à la liberté du mariage et de maltraiter les vieillards, les femmes et les enfants.


    Article 49.

    La Fédération des Communes de Kartvélie protège les droits et les intérêts légitimes des ressortissants kartvéliens à l'étranger, des membres de leur famille résidant en Kartvélie et des ressortissants kartvéliens de retour dans leur patrie.

    Article 50.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ne doivent pas, dans l'exercice de leurs libertés et de leurs droits, porter atteinte aux intérêts de l'État, de la société et de la collectivité, ainsi qu'aux libertés et droits des autres citoyens, prévus par la loi.

    Article 51.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont le devoir de préserver l'unité du pays et l'union de ses diverses nationalités.


    Article 52.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie doivent respecter la Constitution et la loi, garder les secrets d'État, prendre soin des biens publics, observer la discipline du travail et respecter l'ordre public et les règles de la morale publique et sociétale.

    Article 53.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont le devoir de défendre la sécurité, l'honneur et les intérêts de la patrie, aucun acte pouvant y porter atteinte n'est permis. Le rejet de conscience est prohibé.

    Article 54.

    1.C'est le devoir sacré de chaque citoyen de la Fédération des Communes de Kartvélie de défendre la patrie, de combattre pour la Révolution et de résister à l'agression.
    2.C'est un devoir d'honneur pour les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie d'accomplir le service militaire, hommes et femmes, conformément à la loi.


    Article 55.

    Les citoyens de la Fédération des Communes de Kartvélie ont le devoir de payer les impôts prévus par la loi.


    Suite.
  • Chapitre Trois : De la structure de la Fédération.
  • Section première : Du Parlement Fédéral
    Section II : Du Président de la Fédération des Communes de Kartvélie
    Section III : Du Comité Exécutif
    Section IV : Des assemblées communales et régionales
    Section V : Des organes de contrôle et de régulation
    Section VI : Des tribunaux locaux et de la Cour Fédérale
  • Chapitre Quatre : Du drapeau, de l'hymne national, de l'emblème national et de la capitale.
  • Chapitre III
    De la structure de l'État

    Section première : Du Parlement Fédéral

    Article 56.

    Le Parlement Fédéral de la Fédération des Communes de Kartvélie est l'organe suprême du pouvoir d'État à l'échelle fédérale. Le Parlement est une assemblée bicamérale divisée entre la Chambre des Communes et la Chambre des Régions.

    Article 57.

    Le Parlement Fédéral exerce le pouvoir législatif de l'État.

    Article 58.

    1.Le Parlement Fédéral est composée de délégués élus par les assemblées communales pour la Chambre des Communes et par des délégués élus par les assemblées régionales pour la Chambre des Régions.
    2.Le nombre des délégués à la Chambre des Communes est prescrit par le nombre de communes de l'ensemble de la Fédération tandis que celui de la Chambre des Régions est fixé à vingt sièges par région par la Constitution. Le mode d'élection des délégués est prescrit à la discrétion des communes et régions de la Fédération.


    Article 59.

    1.La Chambre des Communes est élue pour un mandat de deux, la Chambre des Régions est élue pour un mandat de quatre ans.
    2.Deux mois avant l'expiration du mandat des deux chambres, le président de l'assemblée doit s'assurer que l'élection des délégués du Parlement Fédéral de la nouvelle législature est terminée. Dans des circonstances exceptionnelles qui rendent l'élection impossible, celle-ci peut être reportée, et la durée du mandat du Parlement Fédération en fonction peut être prolongée en conséquence, avec l'approbation du Président de la Fédération. Cependant, une fois ces circonstances disparues, l'élection doit être terminée dans l'année qui suit.


    Article 60.

    1.Le Parlement Fédéral se réunit en session une fois par mois sur convocation de son président. Elle peut également être convoquée chaque fois que le président de l'assemblée le juge nécessaire ou sur proposition d'un cinquième au moins des députés.
    2.Lors des sessions, le Parlement Fédéral élit un nouveau présidium pour conduire ses travaux.


    Article 61.

    Le Parlement Fédéral exerce les fonctions et les pouvoirs suivants :

  • Amender la Constitution ;
  • veiller à l'application de la Constitution ;
  • proposer et voter les lois ;
  • voter le Code pénal, le Code civil, les lois fondamentales relatives à la structure de l'État et les autres lois essentielles, ainsi que les amendements apportés à ces lois ;
  • élire le président de la Cour Fédérale ;
  • examiner et approuver la planification de l'économie nationale, ainsi que le rapport sur son exécution ;
  • examiner et approuver le budget de l'État et le rapport sur l'exercice budgétaire ;
  • modifier ou annuler les décisions inopportunes prises par le Comité Exécutif ;
  • ratifier l'institution des zones administratives spéciales et des systèmes à y instituer ;
  • décider des questions de la guerre et de la paix.

  • Article 62.

    Le Parlement Fédéral a le pouvoir de relever de leurs fonctions :

  • Le Président de la Fédération des Communes de Kartvélie ;
  • tout délégué ou fonctionnaire faisant partie du Comité Exécutif ;
  • tout membre des forces armées de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie ;
  • le Président de la Cour Fédérale.

  • Article 63

    1.Tout amendement à la Constitution est adopté à la majorité des deux tiers au moins des délégués des deux chambres du Parlement Fédéral.
    2.Les lois et résolutions sont adoptés à la majorité simple des délégués des deux chambres du Parlement Fédéral.


    Article 64.

    1.Le Parlement Fédéral institue une Commission des nationalités, une Commission de la Constitution et des lois, une Commission des affaires financières et économiques, une Commission de l'éducation, des sciences, de la culture et de la santé publique, une Commission des affaires étrangères et les autres commissions spéciales jugées nécessaires.
    2.Les commissions spéciales étudient, examinent et élaborent sous la direction du Parlement Fédéral les motions qui les concernent.


    Article 65.

    1.Le Parlement Fédéral peut créer, s'ils le jugent nécessaire, des commissions d'enquête sur des questions déterminées et adopter, sur la base des rapports de ces commissions, les décisions qui s'imposent.
    2.Au cours des enquêtes de ces commissions, tous les organismes d'état, tous les groupements sociaux et tous les citoyens intéressés sont tenus de mettre à leur disposition les informations nécessaires.


    Article 66.

    Les délégués du Parlement Fédéral ont le droit, conformément aux modalités prévues par la loi, de proposer des projets de loi qui relèvent respectivement de la compétence dudit Parlement.

    Article 67.

    Les délégués du Parlement Fédéral, lors de leurs sessions respectives, ont le droit d'interpeller, conformément aux modalités prévues par la loi, le Conseil Constitutionnel. Les intéressés sont tenus de fournir réponse.

    Article 68.

    Aucun délégué du Parlement Fédéral ne peut être arrêté ou traduit en justice sans l'assentiment du présidium du Parlement Fédéral en session.

    Article 69.

    Aucun délégué du Parlement Fédéral ne peut être poursuivi pour les opinions et les votes qu'il a émis au cours des différentes réunions de ladite assemblée.

    Article 70.

    1.Les délégués du Parlement Fédéral doivent observer de façon exemplaire la Constitution et la loi, garder les secrets d'État, et contribuer à appliquer la Constitution et la loi au cours e leur travail de production et de leurs activités professionnelles ou publiques.
    2.Ils doivent entretenir un lien étroit avec les communes et les régions qui les ont élus et avec le peuple, prêter l'oreille aux opinions et aux revendications de ce dernier, se faire son interprète et s'efforcer de servir le peuple.


    Article 71.

    Les délégués du Parlement Fédéral sont soumis au contrôle des communes et des régions qui les ont élus. Les communes et les régions peuvent, conformément aux modalités prévues par la loi, remplacer les délégués qu'elles ont élus si nécessaire.

    Article 72.

    L'organisation et le mode de fonctionnement du Parlement Fédéral sont fixés par la loi.

    Section II - Du Président de la Fédération des Communes de Kartvélie

    Article 73.

    1.Le Président de la Fédération des Communes de Kartvélie est élu par le peuple au suffrage universel avec scrutin majoritaire à un tour.
    2.Tout citoyen de la Fédération des Communes de Kartvélie, ayant 21 ans révolus, électeur et éligible, peut être élu président de la Fédération des Communes de Kartvélie.
    3.La durée du mandat du président est d'un an, celui-ci est renouvelable et non-consécutif.


    Article 74.

    Le président de la Fédération des Communes de Kartvélie, en vertu des décisions du Parlement Fédéral, promulgue les lois ; il décerne les ordres, les décorations et les autres distinctions honorifiques de l'État ; accorde l'amnistie ; rétrograde tout militaire de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie ; applique l'état d'urgence et déclare la guerre ; et décrète la mobilisation.

    Article 75.

    Le président de la Fédération des Communes de Kartvélie, au nom de la Fédération des Communes de Kartvélie, conduit les activités diplomatiques, reçoit les représentants diplomatiques étrangers et, en vertu des décisions du Parlement Fédéral, nomme et rappelle les représentants plénipotentiaires à l'étranger, ratifie et dénonce les traités et les accords importants conclus avec les États étrangers.

    Article 76.

    Le président de la Fédération des Communes de Kartvélie exerce ses fonctions et pouvoirs jusqu'à l'entrée en fonction du président élu de la nouvelle législature par le peuple.

    Article 77.

    Si le poste de président de la Fédération des Communes de Kartvélie devient vacant, le Parlement Fédéral a recours à des élections supplémentaires pour élire un nouveau président ; avant l'élection, le poste de président sera assumé provisoirement par un président provisoire désigné par le Parlement Fédéral.

    Section III - Du Comité Exécutif

    Article 78.

    Le Comité Exécutif, c'est-à-dire, le Gouvernement fédéral est l'exécutif de l'organe suprême du pouvoir d'État fédéral, c'est l'organe administratif suprême de l'État fédéral.

    Article 79.

    Le Conseil des affaires d'état est composé de conseils élus par les assemblées communales, chaque commune a droit a son propre siège au sein de chaque conseil. Ces élus sont rassemblés autour de l'organe populaire. Les conseils disposent également d'un organe directeur composé d'experts techniques dans le domaine concerné par le dit conseil, ils sont nommés conjointement par l'administration fédérale et le Parlement Fédéral.

    Article 80.

    Le durée du mandat du Comité Exécutif est la même que celle du Président, c'est-à-dire un an.

    Article 81.

    Le Comité Exécutif exerce les fonctions et les pouvoirs suivants :

  • Conformément à la Constitution et à la loi, arrêter des mesures administratives, élaborer les lois et les règlements administratifs et émettre des décisions et des ordonnances ;
  • proposer des projets de loi au Parlement Fédéral ;
  • déterminer les tâches et délimiter les attributions de ses ministères et de ses commissions, exercer une direction unique sur eux et diriger le travail administratif d'intérêt national qui n'est pas de leur ressort ;
  • exercer une direction unique sur l'activité des organes administratifs fédéraux dans tout le pays, délimiter concrètement les fonctions et les pouvoirs des organes administratifs du gouvernement fédéral et ceux des organismes administratifs des régions et des communes relevant partiellement de l'autorité fédérale ;
  • élaborer et mettre à exécution le planification de l'économie nationale, ainsi que le budget d'État;
  • diriger et administrer le travail économique, le développement urbain et rural et la protection de l'environnement ;
  • diriger et administrer le travail dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de la santé publique, de la culture physique et du planning familial ;
  • diriger et administrer le travail dans les domaines des affaires civiles, de la sécurité publique et de l'administration judiciaire ;
  • administrer les affaires étrangères et conclure des traités et des accords avec les États étrangers ;
  • diriger et administrer l'oeuvre de construction dans la défense nationale et approuver la construction des infrastructures de l'Armée Révolutionnaire Kartvélienne ;
  • diriger et administrer les affaires concernant les nationalités, garantir l'égalité en droits des minorités nationales et le droit à l'autonomie des régions d'autonomie nationale ;
  • protéger les droits et les intérêts légitimes des ressortissants kartvéliens résidant à l'étranger, ainsi que les droits et les intérêts légaux des membres de leurs familles résidant en Kartvélie et des ressortissants kartvéliens de retour dans leur patrie ;
  • modifier ou annuler les les ordonnances, les instructions et les règlements mal fondés émanant des commissions spéciales du Parlement Fédéral;
  • modifier ou annuler les décisions et les ordonnances mal fondées émanant des régions et des communes ;
  • approuver la délimitation territoriale des régions et des communes, et approuver la création et la délimitation territoriale des zones administratives spéciales ;
  • décider, conformément aux dispositions de la loi, d'appliquer l'état d'urgence dans une partie du territoire des régions et communes ;
  • déterminer, après examen, les effectifs des organes administratifs fédéraux et, conformément à la loi, nommer ou révoquer, former, contrôler, récompenser ou sanctionner le personnel administratif ;
  • exercer les autres fonctions et pouvoirs qui lui seraient impartis par le Parlement Fédéral.

  • Article 82.

    1.Les conseils sont responsables du travail de leurs organes respectifs, ils convoquent et président respectivement l'administration fédérale et locale de leurs domaines, discutent et décident des questions importantes relevant de leurs domaines respectifs.
    2.Les conseils émettent, conformément à la loi, ainsi qu'aux règlements administratifs, aux décisions et aux ordonnances du Comité Exécutif, des ordres, des instructions et des règlements qui sont du ressort de leurs domaines respectifs.


    Article 83.

    Le Comité Exécutif est responsable devant le Parlement Fédéral et leur rend compte de son activité.

    Section IV - Des assemblées communales et régionales

    Article 84.

    1.Des assemblées communales et régionales et des gouvernements populaires sont établis dans chaque commune de la Fédération ainsi que dans les régions qui englobent celles-ci.
    2.L'organisation des assemblées communales et régionales et des gouvernements populaires locaux aux différents niveaux est définie par l'autogestion de ces dites communes et régions.


    Article 85.

    1.Les assemblées communales sont les organes locaux de gouvernance et d'autogestion des communes.
    2.Les assemblées régionales sont les organes régionaux élus par les assemblées communales qui autogèrent les relations inter-communales.


    Article 86.

    1.Les délégués des assemblées communales et régionales relèvent directement de la responsabilité impérative du peuple.
    2.Le nombre et le mode d'élection des délégués des assemblées communales et régionales sont autogérées par les communes et les régions.


    Article 87.

    La durée du mandat des délégués des assemblées communales et régionales sont définies par l'autogestion de leurs communes et régions respectives.

    Article 88.

    1.Les assemblées communales et régionales assurent l'observation et l'application de la Constitution, des lois et des règlements administratifs dans leurs communes et régions respectives, adoptent et publient des décisions, examinent et arrêtent des plans d'intérêt local concernant le développement économique et culturel et les services publics dans les limites des pouvoirs qui leur sont conférés par la loi.
    2.Les assemblées communales et régionales examinent et approuvent les plans pour le développement économique et social, les budgets de leurs circonscriptions administratives respectives, ainsi que les rapports sur leur état d'exécution ; elles ont le pouvoir de modifier ou d'annuler les décisions mal fondées émanant du Parlement Fédéral ou du Comité Exécutif.
    3. Les assemblées communales et régionales disposent du droit sacré de l'autogestion ; en dehors des restrictions des lois fédérales, elles ont tout droit et accès à toute forme de prérogative politique, économique, culturelle ou toute autre prérogative relevant de leurs communes et régions respectives.


    Article 89.

    Les assemblées communales peuvent élaborer des règlements de caractère local à condition qu'ils ne soient pas contraires à la Constitution, aux lois et aux règlements administratifs de l'État. Ces règlements doivent être approuvés par référendum local.

    Article 90.

    Les assemblées communales et régionales élisent et peuvent relever de leurs fonctions les délégués élus au Parlement Fédéral.

    Article 91.

    Les assemblées communales doivent élire à travers le suffrage universel de la commune un président de l'assemblée ; il est responsable devant l'assemblée communale et lui rend compte de leur activité. Il est chargé d'y animer les débats et de faire respecter le règlement de l'assemblée entre les délégués et au sein de la commune elle-même.

    Article 92.

    Les assemblées communales, dans les limites des pouvoirs qui leur sont conférés par la loi, dirigent, dans leur commune respective, le travail dans les domaines de l'économie, de l'éducation, de la science, de la culture, de la santé publique, des sports, du développement urbain et rural, des finances, des affaires civiles, de la sécurité publique, des affaires des nationalités, de l'administration judiciaire, du planning familial ; ils émettent des décisions et des ordonnances ; ils nomment ou révoquent forment, contrôlent, récompensent ou sanctionnent le personnel administratif.

    Section V - Des organes de contrôle et de régulation.

    Article 93.

    1.La Fédération des Communes de Kartvélie institue un Conseil Constitutionnnel.
    2.Le Conseil Constitutionnel est composé du personnel suivant : le président, les vice-présidents, et les membres.
    3.Le mandat du président du Conseil Constitutionnel est de quatre ans. Le président du Conseil Constitutionnel ne remplira pas plus de deux mandats consécutifs.


    Article 94.

    1.Le Conseil Constitutionnel de la Fédération des Communes de Kartvélie est l'organe de contrôle suprême de la Fédération.
    2. Le Conseil Constitutionnel dirige les travaux de contrôle législatif et constitutionnel à tous les niveaux.


    Article 95.

    Le Conseil Constitutionnel est responsable devant le Parlement Fédéral.

    Article 96.

    1.Le Conseil Constitutionnel exerce en toute indépendance, conformément aux dispositions de la loi, le pouvoir de contrôle, et elles ne sont soumises à l'ingérence d'aucun organe administratif, organisation sociale ou individu.
    2.Les organes de contrôle, lorsqu'ils traitent les cas de délits ou de crimes liés à la fonction, collaborent avec les organes juridictionnels, les organes de la Cour Fédéral et les autorités chargées de l'application des lois ; tous exercent un contrôle mutuel les uns sur les autres.


    Section VI - Des tribunaux locaux et de la Cour Fédérale

    Article 97.

    En Fédération des Communes de Kartvélie, les tribunaux locaux sont les organes judiciaires des communes.

    Article 98.

    1.Sont établis en Fédération des Communes de Kartvélie la Cour Fédérale, les tribunaux locaux, ainsi que les tribunaux militaires et d'autres tribunaux populaires spéciaux.
    2.Le président de la Cour Fédérale reçoit un mandat dont la durée est de quatre ans ; il est rééligible, mais pour un second mandat seulement.
    3.L'organisation des tribunaux locaux est définie par la loi.


    Article 99.

    Dans les tribunaux locaux, les causes sont jugées en public, les procès en huis clos sont prohibés. L'accusé a droit à la défense.

    Article 100.

    Les tribunaux locaux procèdent de façon indépendante, conformément aux dispositions de la loi, et ne souffrent aucune ingérence des organes administratifs, des groupements sociaux ou des individus.

    Article 101.

    1.La Cour Fédérale est l'organe judiciaire suprême.
    2.Elle contrôle l'activité des tribunaux locaux et des tribunaux populaires spéciaux.


    Article 102.

    La Cour Fédérale est responsable devant le Parlement Fédéral. Les tribunaux locaux sont responsables devant les assemblées communales et les communes qu'elles sont sensées représenter.


    Chapitre IV
    Du drapeau, de l'hymne national, de l'emblème national et de la capitale

    Article 103.

    1.Le drapeau national de la Fédération des Communes de Kartvélie est un drapeau noir représentant un marteau, un cercle blanc autour de celui-ci et une étoile.
    2.L'hymne national de la Fédération des Communes de Kartvélie est « l'Internationale ».


    Article 104.

    L'emblème national de la Fédération des Communes de Kartvélie est la faucille et le marteau soviétique ainsi que l'étoile noir-rouge anarchiste.

    Article 105.

    La capitale fédérale de la Fédération des Communes de Kartvélie est Tbilgorod.
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