25/09/2017
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Conseil Révolutionnaire Provisoire

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Résultats des élections législatives d'Août 2015 :

Chambre des Communes :



Lors de ces élections, quatre clubs politqiues se sont distingués et ont réussis à accéder aux sièges du Parlement Fédéral :

  • Club de l'Assemblée : radicaux kartvéïstes (husakistes), ces derniers souhaitent la mise en place d'un Etat anarcho-communiste sur le modèle fédéraliste qui permet à l'Etat d'exercer certains pouvoirs régaliens limités comme la défense, la justice ou la stabilité avec un remplacement progressif des structures étatiques par des assemblées populaires locales, ils prônent la mise en place de milices locales démocratiques coordonnées à l'échelle fédérale, l'abolition du salariat, la suppression de toute forme d'héritage sur le plan pécunier ; ils souhaitent mettre en place une éducation laïque, gratuite, universelle et obligatoire et veulent que les écoles soient des lieux d'autogestion et de coopération qui permettent de former des citoyens éclairés, ils souhaitent protéger et conserver la famille traditionnelle comme socle civilisationnel et stable. Enfin, ils prônent une coopération complète avec l'Estalie.
  • Club de l'Opéra : aussi nommés les réformistes, ces derniers sont un mélange de groupes anarchistes, taihoranistes, communalistes ou encore anarcho-syndicalistes ; ils prônent l'autorisation limitée des entreprises et la non-domination des coopératives en tant qu'agents économiques principaux mais souhaitent tout de même une structure d'autogestion démocratique à l'intérieur de celles-ci, ils souhaitent la mise en place de syndicats autogérés ; ils souhaitent néanmoins la mise en place d'une armée centralisée comme forme d'indépendance nationale kartvélienne contre les ingérences étrangères et prônent la mise en place d'un partenariat équitable et équilibré entre la Kartvélie et l'Estalie où la Kartvélie suivrait sa propre voie indépendamment des intérêts de la Révolution promue par l'Estalie.
  • Club Eurycommuniste : eurycommunistes issus de l'ancien PCK, proches des idéaux loduaristes prônant une forme de loduarisme et de centralisme démocratique ; néanmoins, la vision eurycommuniste kartvélienne reste très proche du modèle de la République Socialiste de Kartvélie de 1963-1996 (parti unique, centralisme démocratique, système socialiste basé sur l'égalité, nationalisation des moyens de production et planification centralisée), ils rejoignent néanmoins l'avis de leurs compères sur quelques points comme l'abolition du salariat ou la mise en place de coopératives dans le domaine agricole pour assurer la mécanisation et la modernisation de la production alimentaire, ils sont également favorables à la création d'une armée centralisée ; néanmoins, ils estiment que le régime politique fédéral actuel ne convient pas à une forme plus efficace de centralisme démocratique et promeuvent la restauration d'une République socialiste unitaire ; enfin, ils ont une politique étrangère plutôt isolationniste, estimant que les Kartvéliens n'ont aucun intérêt ni à s'allier aux Estaliens ni à les combattre et que la Kartvélie doit développer sa propre forme de socialisme à l'intérieur de ses frontières indépendamment de toute ingérence étrangère.
  • Mouvement Eurysien : mouvement pan-eurysien issu de la politique estalienne ; ils estiment que les nationalismes sont non seulement un poison et qu'entre peuples libérées de l'oppression capitaliste, l'existence de frontières n'a pas de sens, ils estiment donc nécessaires de combattre toute forme de nationalisme et réprouvent le principe du patriotisme et souhaitent à l'inverse la création d'une Fédération des Peuples Eurysiens qui devrait débuter par l'union de l'Estalie et de la Kartvélie sous une seule bannière pan-eurysienne, ils avancent l'idée d'une unification du continent eurysien sous l'oriflamme du socialisme libertaire ; de ce postulat, ils estiment que les husakistes sont les plus à même sur le plan idéologique à accomplir un tel projet et sont donc des alliés officieux du Club de l'Assemblée.

  • Les prochaines élections de la Chambre des Communes sont prévues pour Août 2017.

    Chambre des Régions :



    Les prochaines élections de la Chambre des Régions sont prévues pour Août 2019.

    Résultat des élections présidentielles d'Août 2015 :

  • Nikoloz Volka (Club de l'Assemblée) : 48,71% des voix.

  • Adrian Sokulis (Club de l'Opéra) : 36,23% des voix.

  • Ramaz Nemsadze (Club Eurycommuniste) : 12,01% des voix.

  • Sergei Tskitishvili (Mouvement Eurysien) : 3,05% des voix.

  • Président élu :

    Nikoloz Volka.

    Nikoloz Volka (Club de l'Assemblée) est élu Président de la Fédération des Communes de Kartvélie pour le mandat 2015-2016.
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    Evolutions politiques en Kartvélie (2015-2017) :

    Une Révolution ratée ?



    Depuis 2015, de nombreux événements politiques ont secoués en coulisses les pouvoirs kartvéliens. Il faut dire que le pays n'était pas prêt pour devenir un Etat révolutionnaire et encore moins une force autonome révolutionnaire capable de faire jeu égal avec ses partenaires estaliens et encore moins avec d'autres Etats réactionnaires. Certes, la Kartvélie n'avait pas de menaces à ses frontières et bénéficiait de la protection estalienne mais au fur à mesure que l'Estalie avançait, qu'elle disposait de son influence dans une sphère d'influence toujours plus large, la Kartvélie passa au second plan. Pierre angulaire de la politique extérieure estalienne il y a quelques années encore, la Kartvélie représente aujourd'hui un théâtre secondaire que l'Estalie veut oublier : la guerre au Saïdan est un véritable bourbier, cela fait près de deux ans depuis l'intervention estalienne dans le conflit et rien n'a changé pour autant. En effet, bien que la moitié du saillant a pu être conquis par les forces estalo-kartvéliennes, le réduit restant de la Rache, ce qui reste de nationalistes, de monarchistes et d'accélérationnistes en Kartvélie et en Estalie, se battent comme des lions alors que les moyens alloués aux forces de la coalition estalo-kartvélienne s'amenuisent. D'un côté, des Estaliens de plus en plus aux abonnés absents : l'aviation estalienne est toujours occupée ailleurs (Hotsaline, Retsvinie, Barvynie, Kaulthie) et elle n'a pas le temps d'effectuer de longues campagnes aériennes de frappes chirurgicales comme l'année dernière ; les forces estaliennes font des allers-retours entre la Fédération et le front du Saïdan, certaines unités sont rappelés, d'autres sont envoyées, les unités effectuent des rotations constantes en refilant la patate chaude à l'unité d'après et bien que les pertes soient minimes pour les Estaliens comme pour les Kartvéliens, cette absence de pertes résulte davantage d'un immobilisme des officiers qui font des rotations, restent quelques semaines pour donner la suite à leurs collègues. Les Kartvéliens ne sont pas en reste. Bien qu'ils pressent leurs alliés estaliens d'attaquer et d'achever la Rache, les protestations de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie restent lettre morte. Non seulement les Estaliens ont d'autres priorités mais les Kartvéliens se rendent compte eux-mêmes qu'ils ne peuvent, avec une armée aussi dysfonctionnelle, mener l'assaut par leurs propres moyens. Les Kartvéliens ont tout juste les moyens de sécuriser le périmètre autour duquel la Rache tient encore sa zone et à faire du travail de garnison. Le problème était surtout que l'armée kartvélienne ne pouvait se charger que de cette mission, elle était incapable de régler ses problèmes internes et encore moins de faire régner le calme et l'ordre public parmi les communes. Le gouvernement fédéral, malgré les aides économiques apportées aux communes et les tentatives de réforme, échouait perpétuellement à imposer sa légitimité aux communes et se trouvait de plus dans l'incapacité de les contrôler par la force. En effet, les Estaliens étaient devenus si irréguliers dans leur intervention au Saïdan que la grande majorité de l'armée kartvélienne était stationnée au Saïdan, laissant le reste du pays en proie aux milices communales qui n'hésitaient pas à faire valoir leurs intérêts. Certes, le pouvoir kartvélien avait tenté de riposter en négociant, en incluant les miliciens dans l'armée mais les milices aussitôt démantelées réapparaissaient sous d'autres noms.

    La branche politicienne, elle, était complètement paralysée : le Club de l'Assemblée et de l'Opéra se faisaient perpétuellement la guerre parlementaire au sein de la Chambre des Communes et dans la Chambre des Régions tandis que la branche exécutive, un amas de plusieurs conseils faisant office de ministères, étaient à leur tour complètement paralysés, les différents clubs de la Kartvélie s'entredéchiraient dans une lutte d'influences perpétuelle qui bloquait tout espoir de réforme. En début 2017, la situation politique était devenue dramatique au point où les élections présidentielles furent annulées pour éviter des affrontements armés durant la campagne électorale entre les kartvéïstes et les réformistes, le poste présidentiel fut temporairement saisi par Givi Aleksidze, un général de l'Armée Révolutionnaire de Kartvélie connu pour sa relative neutralité politique et son intégrité, il avait été désigné difficilement par l'ensemble des clubs pour assurer les charges de la fonction présidentielle le temps que la situation politique s'apaise. Pourtant, elle ne s'est pas apaisée : la prise de pouvoir d'un militaire au poste présidentiel avait été mal pris par la population qui rejetait alors la faute sur l'opposition politique, en fonction de là où on se situait en Kartvélie. Un climat de tensions politiques intense qui dura jusqu'en Juillet 2017. En juillet, alors que l'Estalie entrait en guerre en Eurysie Centrale, les élections de la Chambre des Communes avançait à grands pas et on craignait que pendant que l'Estalie avait le dos tourné, le pays pouvait réellement tourner à la guerre civile. Givi Aleksidze, désespéré et prêt à démissionner, n'eut d'autre choix que de faire appel au dernier grand acteur encore capable de maintenir la Kartvélie sous une poigne de fer sans que le pays ne tourne au conflit civil : l'AFRE.

    L'AFRE, présente en Kartvélie depuis automne 2016, était un organisme plus ou moins indépendant, une agence de mercenariat international et révolutionnaire visant à soutenir les Révolutions à l'échelle mondiale en participant aux différents conflits impliquant des forces d'obédience communistes ou réactionnaires face à la pègre capitaliste et fasciste. Bien qu'on puisse supposer que l'AFRE ne soit que l'extension du bras interventionniste estalien à l'étranger, il semble pourtant que l'AFRE agit bien indépendamment des intérêts estaliens en Kartvélie en ayant notamment pris un contrôle global sur une partie de l'économie, sur l'armée et l'ordre public. En effet, l'AFRE n'agit pas simplement comme simple force de mercenaires, ils ont remplacés parfois les services publics fédéraux eux-mêmes en les substituant par leurs propres services, en échange de la loyauté des communes, souvent délaissées par le pouvoir central et acceptant donc volontiers l'aide de l'AFRE. Bien que la réputation de l'AFRE comme un outil estalien les précèdent, l'AFRE en Kartvélie fait attention à ce que la majorité de ses effectifs soient eux-mêmes kartévliens, ou parlent à minima le kartuli, pour pouvoir les déployer en Kartvélie. Ainsi, bien que l'organisation en elle-même n'est pas kartvélienne en soi (elle se veut internationale dans les faits), l'organisation dispose d'une certaine notoriété et d'une grande popularité parmi la population kartvélienne qui se sent délaissé par le gouvernement fédéral. Pleins de promesses révolutionnaires mais dans les faits, la Kartvélie est toujours soumise à la pauvreté, la précarité, elle continue de dépendre de l'Estalie sur absolument tous les domaines, elle connaît une violence politique constante sur son propre territoire et le pays n'a, de facto, aucune véritable souveraineté pour elle-même. L'AFRE, bien qu'elle redirige en partie ses profits vers l'Estalie, améliore au moins localement les conditions de vie de la population et agit directement sur le terrain, ce qui lui donne une légitimité plus forte que les "planqués de Tbilgorod". Ainsi, le 12 août 2017, alors que l'heure des élections de la Chambre des Communes approche, le président par intérim Givi Aleksidze déclare l'état d'urgence sous prétexte de l'imminence d'une guerre civile. Sans plus tarder, on assiste à une véritable ruée des forces de l'AFRE dans les grandes villes de la Fédération. L'Armée Révolutionnaire de Kartvélie, en sous-effectifs et complètement démoralisés, préfèrent même fraterniser avec les mercenaires de l'AFRE plutôt que de défendre le gouvernement fédéral. Cependant, l'AFRE ne tirera pas un seul coup de feu dans la journée du 12 août 2017 : le "Coup d'Etat" de l'AFRE est une prise de pouvoir pacifique, on ne dénombre que quelques rixes mineures dans le centre-ville de la capitale. Givi Aleksidze, visiblement de mèche avec l'AFRE, décide de donner sa démission au commandant en chef des forces kartvéliennes de l'AFRE, Gleb Markovitch. Ce dernier, rapidement, saisit les institutions de la Fédération et déclare la suspension temporaire de la Constitution de la Fédération des Communes de Kartvélie.

    Dans les heures qui suivent, Gleb Markovitch et le haut-commandement de l'AFRE annoncent la création d'un Conseil Révolutionnaire Provisoire. Celui-ci n'abolit ni la Constitution, ni les chambres législatives mais décrète leur "mise en sommeil jusqu'à nouvel ordre". Formellement, le président intérimaire remet ses pouvoirs "aux représentants du peuple kartvélien, incarnés par l'AFRE", ce qui permet de maintenir l'illusion d'une légalité institutionnelle. Dès les jours suivants, l'AFRE installe ses commissaires dans les bâtiments administratifs de Tbilgorod et des principales régions. Ces commissaires ne remplacent pas les fonctionnaires fédéraux mais contrôlent chaque décision, vérifient les budgets, réorientent les politiques. Les conseils, déjà paralysés depuis des mois, sont maintenus comme des vitrines : les conseils exécutifs continuent de se réunir mais sous la présence constante d'un délégué de liaison de l'AFRE qui a le dernier mot. Les chambres parlementaires, elles, tiennent des sessions rares, purement cérémonielles, où les députés ne font qu'entériner les directives venues du Conseil Révolutionnaire. Consciente que la légitimité fédérale est morte aux yeux de la population, l'AFRE lance durant le mois d'août une campagne active auprès des communes. Ses commissaires organisent des assemblées locales où ils promettent aide logistique, redistribution alimentaire et soutien armé en échange d'une adhésion au programme révolutionnaire internationaliste de l'AFRE. La manoeuvre est habile : les communes conservent officiellement leur autonomie mais deviennent en pratique dépendantes des réseaux logistiques de l'AFRE. Là où l'Etat fédéral envoyait tardivement quelques subventions, l'AFRE livre directement farine, carburant, médicaments et armement léger.

    L'AFRE a pris le contrôle de la Kartvélie. Pour combien de temps ? Personne ne sait, tout le monde espère un retour à la normale dans le plus grand calme. Mais rien n'est gagné, à voir comment l'AFRE réussira à coordonner la gestion du pays.
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