Dans l'après-midi du 9 Août de l'an 2015, les habitants les plus attentifs de la petite ville de Perdido, ville modeste située non loin de la frontière Sterusienne et réputée pour être relativement calme (du moins, pour les standards de la Costa Sueñoleja) eurent la surprise de constater l'arrivée impromptue de quelques voitures noires aux vitres teintées à la Mairie locale desquelles sortirent tout un comité d'officiels et autres scribouillards du Gouvernement Fédéral à leur tête le Ministre des Affaires Étrangères Tomás Cohete et, surtout, plus étonnant, ni plus ni moins que le Commandant en Chef des Armées Manolo Solera en personne, homme fort du pays et dirigeant autoritaire de facto depuis 1982. Alors que voir un Ministre se rendre dans la petite ville perdue, d'autant plus à l'improviste et dans la discrétion, était en soit un événement peu commun, la présence de Manolo Solera aussi loin de la capitale fédérale était tout simplement exceptionnelle, lui qui est pourtant réputé pour ne s'impliquer que très rarement dans les affaires politiques du pays.
Le comité, venu de Sueñoleja la Ciudad, était arrivé la veille à Amarillo la Rubia, capitale de l'État de Cerveza, après un court voyage en avion pour y rencontrer le Gouverneur Guillermo Duende en prévision de la rencontre avec la délégation Sterusienne prévue pour le 10 Août. Le lendemain, le petit groupe pu rallier Perdido après de longues heures de route sur des routes de terres cahoteuses et inconfortable, seul moyen de rejoindre la ville isolée. Il pourrait alors sembler difficile d'imaginer ce qui aurait pu attirer Manolo Solera, pourtant attaché au confort de ses appartements luxueux, dans cette rencontre qui ne le concerne à première vue aucunement. Cependant, si l'objet de ce tête à tête avec la diplomatie Sterusienne n'était pour l'heure pas clair dans l'esprit des Sueñolejos, la sécurité frontalière, la criminalité, la corruption ou la pauvreté sont des sujets avec lesquels ils ne plaisantent pas, non pas parce que le Gouvernement de Javier Eeyore prend à cœur la sécurité et le développement de leur population mais parce qu'il tire de cette violence et de cette misère des richesses personnelles considérables du fait de leurs alliances avec le monde de la fraude, de la contrebande et du trafique. Ainsi, si cette rencontre devait mener à une collaboration fructueuse entre les autorités des deux pays et donc à une réduction de la criminalité, le pouvoir de Manolo Solera en viendrait inévitablement à chanceler d'où la présence qu'il a imposé à ses compatriotes afin de sauver autant ses apparences que son portefeuille en cherchant à trouver un accord en apparence inutile mais en réalité parfaitement inutile en espérant que ses interlocuteurs étrangers ne se rendraient pas compte de la supercherie.
Le 10 Août 2015 donc, le comité diplomatique dépêché à la Mairie de Perdido par le Gouvernement Fédéral de la República Federal de Costa Sueñoleja attendait impatient la venue de la délégation Sterusienne qui devrait les rejoindre depuis la frontière sous la supervision des forces de sécurité locales. Le bluff allait pouvoir commencer.
[Sterus-Costa Sueñoleja] Rencontre à Perdido
Posté le : 19 jan. 2025 à 16:32:46
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Posté le : 20 jan. 2025 à 22:18:22
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Lorsque le magistrat aux affaires étrangères traversa en hélicoptère militaire la grande foret tropicale du sud e la fédération pour se rendre à Perdido, il eut le temps de longuement apaiser son esprit, se détendre avant une rencontre avec un état très particulier. Mais cet apaisement prit finalement fin assez tôt, quand un de ses assistants, une fois descendu de l'hélicoptère à la frontière lui dit "La délégation du Costa est arrivé à destination, avec...Avec panache..." Le magistrat cru d'abord à une petite blague de son assistant, mais en voyant son visage, il commença à se questionner "comment ça avec panache ?", il répondit "je pense que si un habitant de Perdido n'est les à pas vu, c'est qu'il est aveugle". Le magistrat regarda alors pendant quelques secondes ne croyant pas ce qu'il entendait. Il mit ses lunettes de soleil s'apprêta à rentrer dans la voiture avec laquelle il allait se rendre à Perdido et dit " Il se foutent de ma gueule non ?" Puis comme s'il n'attendait pas de réponse ferma la porte du véhicule.
Quand il arriva, il décida d'abandonner son idée d'arriver en discrétion, de toute manière les autorités locales eux n'avaient pas pris cette peine-là. Le magistrat n'en tiendra pas compte, après tout si c'était la volonté du Costa Suenoleja de faire un coup médiatique avec cette rencontre, alors qu'ils fassent. La fédération avait des sujets sérieux à discuter et ne souhaitait pas perdre du temps dans des considérations inutiles.
Mesdames et Messieurs, c'est un plaisir de vous rencontrer.
Après de courtes présentations, le magistrat ne tarda pas à se lancer tête baissé dans la conversation, au même moment, la crise qui se déroulait en Oskal prenait tout le temps du magistrat aux affaires étrangères. Alors d'un certain coté il était heureux de pouvoir modifier ses habitudes et se concentrer sur d'autres sujets. Mais d'un autre, la situation, là-bas, était très dangereuse, il suffisait de peu pour voir une armée étrangère y défouler ses forces.
Pour commencer, je souhaite que l'on évoque en priorité nos frontières communes. La fédération est trés préoccupé par les multiples Gang et ou groupes armés qui agissent au sein de votre pays. Ce que vous faites ne nous regarde pas, ce que vos citoyens font ne nous regarde pas. Mais le fait est que maintenant que nous sommes sorti de l'ASEA, nous devons prioriser la stabilité de notre pays et de notre économie. Et le fait que des groupes armées puissent librement se promenaient aussi proche de potentiel routes commerciales ou maritimes de la fédération peut avoir un impact direct sur notre économie et la confiance en notre état. Sans oublier que nos marchands ont pour zone de pêches et d'activité certaines zones Akaltienne, ce qui donc les oblige à passer à proximité de vos eaux territoriales.
En somme ce que nous voulons, c'est simplement des garantis que ce qui se passe chez vous reste chez vous. Nous n'avons aucun problème à être votre voisin voir votre partenaire, je pourrais serrer la main de Satan si celui-ci avait un chèque dans l'autre. Non pas que je vous compare à Satan, loin de là ne vous inquiétez pas, simplement, je voulais vous montrer que nous sommes prêts à travailler avec vous et ce peu importe ce que vous faites de votre côté. Pouvons-nous donc déjà avoir des garanties sur ce point-là ? Et auquel cas comment justement pouvez vous nous garantir cela ?
En second plan, pour montrer notre bonne foi, nous souhaiterions commencer par ouvrir des ambassades communes dans nos capitales respectives. Nous souhaiterions également discuter avec vous de potentiels accords commerciaux.
Quand il arriva, il décida d'abandonner son idée d'arriver en discrétion, de toute manière les autorités locales eux n'avaient pas pris cette peine-là. Le magistrat n'en tiendra pas compte, après tout si c'était la volonté du Costa Suenoleja de faire un coup médiatique avec cette rencontre, alors qu'ils fassent. La fédération avait des sujets sérieux à discuter et ne souhaitait pas perdre du temps dans des considérations inutiles.
Mesdames et Messieurs, c'est un plaisir de vous rencontrer.
Après de courtes présentations, le magistrat ne tarda pas à se lancer tête baissé dans la conversation, au même moment, la crise qui se déroulait en Oskal prenait tout le temps du magistrat aux affaires étrangères. Alors d'un certain coté il était heureux de pouvoir modifier ses habitudes et se concentrer sur d'autres sujets. Mais d'un autre, la situation, là-bas, était très dangereuse, il suffisait de peu pour voir une armée étrangère y défouler ses forces.
Pour commencer, je souhaite que l'on évoque en priorité nos frontières communes. La fédération est trés préoccupé par les multiples Gang et ou groupes armés qui agissent au sein de votre pays. Ce que vous faites ne nous regarde pas, ce que vos citoyens font ne nous regarde pas. Mais le fait est que maintenant que nous sommes sorti de l'ASEA, nous devons prioriser la stabilité de notre pays et de notre économie. Et le fait que des groupes armées puissent librement se promenaient aussi proche de potentiel routes commerciales ou maritimes de la fédération peut avoir un impact direct sur notre économie et la confiance en notre état. Sans oublier que nos marchands ont pour zone de pêches et d'activité certaines zones Akaltienne, ce qui donc les oblige à passer à proximité de vos eaux territoriales.
En somme ce que nous voulons, c'est simplement des garantis que ce qui se passe chez vous reste chez vous. Nous n'avons aucun problème à être votre voisin voir votre partenaire, je pourrais serrer la main de Satan si celui-ci avait un chèque dans l'autre. Non pas que je vous compare à Satan, loin de là ne vous inquiétez pas, simplement, je voulais vous montrer que nous sommes prêts à travailler avec vous et ce peu importe ce que vous faites de votre côté. Pouvons-nous donc déjà avoir des garanties sur ce point-là ? Et auquel cas comment justement pouvez vous nous garantir cela ?
En second plan, pour montrer notre bonne foi, nous souhaiterions commencer par ouvrir des ambassades communes dans nos capitales respectives. Nous souhaiterions également discuter avec vous de potentiels accords commerciaux.
Posté le : 22 jan. 2025 à 21:36:37
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Tomás Cohete s'apprêtait à prendre la parole lorsque, dans un moment, il laissa échapper un regard vers Manolo Solera qui, assis en retrait sur une chaise les bras croisé, observait la scène en silence d'un regard sévère, ou peut-être hautain. Tomás savait pertinemment que les gangs, les groupes armés, la corruption, la violence ou la criminalité en général sont des sujets que Solera, dictateur inavoué et narcotrafiquant inavouable mais reconnu, n'aime pas aborder au risque de malencontreusement révéler des affaires illicites qu'il espérerait garder secrètes et achèverait ainsi de lui retirer le peu de légitimité internationale dont il croit encore pouvoir s’enorgueillir ou, pire encore, d'en venir à promettre de lutter plus efficacement contre la criminalité ce qui reviendrait à ruiner les accords juteux passés avec les nombreux cartels qui régissent une grande partie du pays par les armes ou par l'argent. Tomás Cohete comprenait donc pourquoi Manolo Solera avait exceptionnellement tenu à garder un œil (ou plutôt une oreille) sur les discussions de la journée. Constatant le silence assourdissant de son supérieur hiérarchique officieux, Tomás osa finalement répondre d'une voix posée, comme si Solera, par sa simple présence, lui avait transmis télépathiquement ses directives et les réponses à apporter.
Tomás Cohete : Monsieur. Excellence. Comprenez que mon Gouvernement, celui de la República Federal de Costa Sueñoleja, et ceux de tous les États Fédérés qui la composent, font tout ce qui est en leur pouvoir pour lutter contre la criminalité et la violence malheureusement omniprésente dans notre beau pays. Mais ce mal est très ancien, profondément enraciné dans notre histoire et, par extension, dans notre culture. Laissez moi vous raconter une histoire.
Il y'a plus de cent ans, en 1911 pour être précis, la Première République de Costa Sueñoleja s'embrasait subitement, le pays sombra dans une guerre civile dévastatrice et meurtrière. Même l'athéiste le plus convaincu n'aurait pas pu éviter de croire que c'était Dieu lui même punissait les Sueñolejos pour leurs vices présents ou passés face aux proportions apocalyptiques que ce conflit, partant à l'origine d'une simple affaire de corruption, de magouille électorale et d'une crise démocratique, prenait jour après jour : des flammes, de la fumée, du sang. Un jour cependant, après plus d'onze années de combats ininterrompus, les flammes s'étouffèrent, la poussière se posa au sol et le sang sécha, laissant une marque indélébile qui nous hante encore aujourd'hui. Mais l'héritage le plus sombre de cette ère d'apocalypse, c'est la pauvreté, la misère et les millions d'armes qui, perdues à travers le pays, allaient se retrouver dans les mains de quelques personnes peu scrupuleuses. Déjà à l'époque, le peuple, désireux de fuir la misère, ne se vit proposer que deux choix : aller vivre ailleurs ou trouver soit même de quoi subvenir à ses besoins, quitte à chercher sa pitance dans le verger du voisin. Au fil des ans, au cours des décennies les bandes de pilleurs, fortes de leur succès, s’agrandirent et diversifièrent leurs affaires devenant des contrebandiers puis des trafiquants d'armes puis les cartels de la drogue que nous connaissons tous aujourd'hui.
Mais pendant un siècle, les Gouvernements successifs de la Costa Sueñoleja auraient du redresser l'économie du pays et combattre les gangs alors qu'ils étaient encore faibles, étouffant ainsi dans l’œuf la montée de la criminalité jusqu'au niveau extrême où nous en sommes. Et bien non. Ayant perdu foi en la République et la démocratie qu'ils voyaient comme les causes de tout leur malheur, les Sueñolejos se tournèrent vers des idéologies prônant des régimes plus... durs. Ainsi, sous la promesse fallacieuse de rétablir l'économie et de combattre la criminalité grandissante, le fascisme s'empara de la Costa Sueñoleja en 1930. Il ne tint pas ses promesses. Constatant son manque de succès, le communisme gagna le cœur de ceux qui croyaient encore aux vertus du socialisme. Jurant de rétablir la démocratie, de lutter contre la pauvreté et de mettre un terme à la criminalité, le communisme s'empara de la Costa Sueñoleja en 1954. Il ne tint pas ses promesses.
Alors que ceux qui disaient lutter contre la misère et la violence se massacraient, ils laissaient la misère et la violence s'installer plus profpndément encore. Pendant que les politiques et les idéologues s'entretuaient, les cartels et les gangs se renforçaient, s'enrichissaient, s'agrandissaient, devenant des icônes et des symboles de résistance pour la population, des employeurs et des protecteurs pour les plus pauvres. Les rejoindre devenait presque le seul moyen de subsistance encore accessible. Ainsi, lorsqu'en 1974 la démocratie reprit enfin la place qui lui est due, il était trop tard : le crime avait déjà gagné, la Costa Sueñoleja était devenue la terre de barbarie et d'anarchie qu'elle est aujourd'hui.
Ainsi, malgré tout nos efforts pour combattre ce mal qui nous range, la Costa Sueñoleja, sa terre et sa population en sont bien trop imprégnées pour pouvoir l'extirper définitivement. Nous ne vaincrons pas le crime en un jour, un mois ou une année mais seulement au bout de longues décennies de combats incessants mais aussi d'éducation et de travail acharnés jusqu'à ce qu'enfin les pauvres ne voient plus le crime comme leur moyen de survivre et fuir la misère mais comme un danger et une corruption dont il faut se débarrasser à tout prix.
Vous comprendrez donc aisément, j'en suis sûr, que, n'ayant aucun contrôle sur ces gangs bien trop puissants pour nos faibles moyens, nous ne pouvons pas vous garantir que ceux-ci ne traverseront pas la frontière et que nos problèmes resteront nos problèmes. Nous pouvons simplement vous garantir que la República Federal de Costa Sueñoleja mettra tout en oeuvre et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que ce soit le cas. Nous protégerons la frontière et lutterons pour que le crime ne s'étende pas à votre pays. Nous lutterons jusqu'au bout mais nous ne vaincrons peut-être pas.
Quant à votre proposition d'échange d'ambassades, je ne vois ici aucune raison de m'y opposer et l'accepte donc volontiers. Je ferais donc, dès mon retour à la capitale, tout le nécessaire pour nommer un ambassadeur et former une équipe diplomatique et pour apprêter et mettre à votre disposition un immeuble de Sueñoleja la Ciudad pour servir d'ambassade à votre future délégation.
Quant aux accords commerciaux que vous nous proposez, nous sommes bien évidemment très intéressés. La Costa Sueñoleja, malgré sa position malheureusement connue au centre des flux mondiaux les plus illicites, cherche avant tout à se faire connaître pour son agriculture en plein essor et ses nombreuses mines qui produisent des centaines de tonnes de nombreux minerais chaque année, parmi lesquels le cuivre, le plomb ou l'argent par exemple. À l'inverse, notre industrie manufacturière est très peu développée et doit compter avant tout sur l'importation pour son approvisionnement en produits manufacturés divers. Nous pourrions également penser à des facilités pour le transport de marchandises transfrontalier par le biais d'une réduction des frais de douane ou par une ouverture de la frontière par exemple. Qu'en pensez vous ? Quelles sont vos propositions ?
Manolo Solera semblait satisfait par la réponse de Tomás Cohete. Enfin, c'est ce qu'il déduisait de l'absence de réaction du despote. Celui restant, comme depuis le début de la rencontre, assis sur sa chaise dans un coin de la salle, fixant les personnes présentes d'un regard indéfinissable traduisant autant le mépris que l'approbation, autant l'attention que la paresse.
Tomás Cohete : Monsieur. Excellence. Comprenez que mon Gouvernement, celui de la República Federal de Costa Sueñoleja, et ceux de tous les États Fédérés qui la composent, font tout ce qui est en leur pouvoir pour lutter contre la criminalité et la violence malheureusement omniprésente dans notre beau pays. Mais ce mal est très ancien, profondément enraciné dans notre histoire et, par extension, dans notre culture. Laissez moi vous raconter une histoire.
Il y'a plus de cent ans, en 1911 pour être précis, la Première République de Costa Sueñoleja s'embrasait subitement, le pays sombra dans une guerre civile dévastatrice et meurtrière. Même l'athéiste le plus convaincu n'aurait pas pu éviter de croire que c'était Dieu lui même punissait les Sueñolejos pour leurs vices présents ou passés face aux proportions apocalyptiques que ce conflit, partant à l'origine d'une simple affaire de corruption, de magouille électorale et d'une crise démocratique, prenait jour après jour : des flammes, de la fumée, du sang. Un jour cependant, après plus d'onze années de combats ininterrompus, les flammes s'étouffèrent, la poussière se posa au sol et le sang sécha, laissant une marque indélébile qui nous hante encore aujourd'hui. Mais l'héritage le plus sombre de cette ère d'apocalypse, c'est la pauvreté, la misère et les millions d'armes qui, perdues à travers le pays, allaient se retrouver dans les mains de quelques personnes peu scrupuleuses. Déjà à l'époque, le peuple, désireux de fuir la misère, ne se vit proposer que deux choix : aller vivre ailleurs ou trouver soit même de quoi subvenir à ses besoins, quitte à chercher sa pitance dans le verger du voisin. Au fil des ans, au cours des décennies les bandes de pilleurs, fortes de leur succès, s’agrandirent et diversifièrent leurs affaires devenant des contrebandiers puis des trafiquants d'armes puis les cartels de la drogue que nous connaissons tous aujourd'hui.
Mais pendant un siècle, les Gouvernements successifs de la Costa Sueñoleja auraient du redresser l'économie du pays et combattre les gangs alors qu'ils étaient encore faibles, étouffant ainsi dans l’œuf la montée de la criminalité jusqu'au niveau extrême où nous en sommes. Et bien non. Ayant perdu foi en la République et la démocratie qu'ils voyaient comme les causes de tout leur malheur, les Sueñolejos se tournèrent vers des idéologies prônant des régimes plus... durs. Ainsi, sous la promesse fallacieuse de rétablir l'économie et de combattre la criminalité grandissante, le fascisme s'empara de la Costa Sueñoleja en 1930. Il ne tint pas ses promesses. Constatant son manque de succès, le communisme gagna le cœur de ceux qui croyaient encore aux vertus du socialisme. Jurant de rétablir la démocratie, de lutter contre la pauvreté et de mettre un terme à la criminalité, le communisme s'empara de la Costa Sueñoleja en 1954. Il ne tint pas ses promesses.
Alors que ceux qui disaient lutter contre la misère et la violence se massacraient, ils laissaient la misère et la violence s'installer plus profpndément encore. Pendant que les politiques et les idéologues s'entretuaient, les cartels et les gangs se renforçaient, s'enrichissaient, s'agrandissaient, devenant des icônes et des symboles de résistance pour la population, des employeurs et des protecteurs pour les plus pauvres. Les rejoindre devenait presque le seul moyen de subsistance encore accessible. Ainsi, lorsqu'en 1974 la démocratie reprit enfin la place qui lui est due, il était trop tard : le crime avait déjà gagné, la Costa Sueñoleja était devenue la terre de barbarie et d'anarchie qu'elle est aujourd'hui.
Ainsi, malgré tout nos efforts pour combattre ce mal qui nous range, la Costa Sueñoleja, sa terre et sa population en sont bien trop imprégnées pour pouvoir l'extirper définitivement. Nous ne vaincrons pas le crime en un jour, un mois ou une année mais seulement au bout de longues décennies de combats incessants mais aussi d'éducation et de travail acharnés jusqu'à ce qu'enfin les pauvres ne voient plus le crime comme leur moyen de survivre et fuir la misère mais comme un danger et une corruption dont il faut se débarrasser à tout prix.
Vous comprendrez donc aisément, j'en suis sûr, que, n'ayant aucun contrôle sur ces gangs bien trop puissants pour nos faibles moyens, nous ne pouvons pas vous garantir que ceux-ci ne traverseront pas la frontière et que nos problèmes resteront nos problèmes. Nous pouvons simplement vous garantir que la República Federal de Costa Sueñoleja mettra tout en oeuvre et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que ce soit le cas. Nous protégerons la frontière et lutterons pour que le crime ne s'étende pas à votre pays. Nous lutterons jusqu'au bout mais nous ne vaincrons peut-être pas.
Quant à votre proposition d'échange d'ambassades, je ne vois ici aucune raison de m'y opposer et l'accepte donc volontiers. Je ferais donc, dès mon retour à la capitale, tout le nécessaire pour nommer un ambassadeur et former une équipe diplomatique et pour apprêter et mettre à votre disposition un immeuble de Sueñoleja la Ciudad pour servir d'ambassade à votre future délégation.
Quant aux accords commerciaux que vous nous proposez, nous sommes bien évidemment très intéressés. La Costa Sueñoleja, malgré sa position malheureusement connue au centre des flux mondiaux les plus illicites, cherche avant tout à se faire connaître pour son agriculture en plein essor et ses nombreuses mines qui produisent des centaines de tonnes de nombreux minerais chaque année, parmi lesquels le cuivre, le plomb ou l'argent par exemple. À l'inverse, notre industrie manufacturière est très peu développée et doit compter avant tout sur l'importation pour son approvisionnement en produits manufacturés divers. Nous pourrions également penser à des facilités pour le transport de marchandises transfrontalier par le biais d'une réduction des frais de douane ou par une ouverture de la frontière par exemple. Qu'en pensez vous ? Quelles sont vos propositions ?
Manolo Solera semblait satisfait par la réponse de Tomás Cohete. Enfin, c'est ce qu'il déduisait de l'absence de réaction du despote. Celui restant, comme depuis le début de la rencontre, assis sur sa chaise dans un coin de la salle, fixant les personnes présentes d'un regard indéfinissable traduisant autant le mépris que l'approbation, autant l'attention que la paresse.
Posté le : 01 fév. 2025 à 10:15:33
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Le représentant Stérusien était particulièrement mitigé sur ce qu'il venait d'entendre, il était très intéressant de connaître le fonctionnement d'un état différent du sien, mais il n'était en aucun cas question pour la fédération de devoir accepter de potentiellement subir sur son propre sol le trafic de son voisin ou la violence de ceux-ci, la fédération était une nation épargnée par le banditisme comme celui-ci, et il était hors de question que cela change. D'autant que la fédération avait toujours trouvé trop facile pour un état de dire qu'ils ne pouvaient rien faire car trop dépassé par les événements. Ce genre de discours pour la fédération voulait surtout dire "au fond, nous aimons cette situation, car nous y trouvons un intérêt plus grand qu s'ils n'étaient pas là". Comprenez, les gangs ont la satisfaction du peuple, ayez la satisfaction du gang et votre réélection est assurée.
Ce que vous dites est très intéressant, je vous en remercie, nous expliquer le pourquoi du comment permet d'avoir une vision d'ensemble de la situation et donc de ne pas tomber dans la sur interprétation. Maintenant, le fait que votre nation ne garantisse pas l'étanchéité de nos frontières en rapport avec ce genre de criminalité constitue une inquiétude primordiale pour la fédération. Nous devons malheureusement vous prévenir que si des gangs se permettent de franchir la porte de la fédération, que ce soit par la vente ou la présence nous seront dans l'obligation de les renvoyer auprès de Dieu. Et dans le cas où cela se ferait à grande échelle, ou que ce soit trop fréquent, ou bien qu'ils parviennent à passer entre les mailles du filet. Nous n'hésiterons pas une seule seconde à aller directement à la racine pour la purifier. Ceci n'est en aucun cas une menace, ce que je vous explique, ce sont les procédures. En somme c'est simple, je ne connais pas le niveau de communication entre les gangs et votre gouvernement, en fait, ce qu'ils font chez vous ne nous regarde pas et ne nous importe pas, mais dés lors qu'ils franchissent la frontière, ils nous déclarent la guerre, et dans ce cas nous y répondrons.
Soyez donc assuré, votre gouvernement obtiendra toujours le soutien de la fédération de Stérus, vos gangs continuerons de vivre leur vie sans problème chez vous, à moins que votre gouvernement sollicite notre aide, mais sinon nous ne nous intéresseront pas à leurs mouvements. La ligne rouge sera en revanche la frontière. Nous pourrions même à terme envisager des négociations tripartites avec ces gangs pour disons entre nous, faciliter le transport de la criminalité ou de la drogue dans certains états hostiles, avec votre accord bien entendu. Mais ce n'est aujourd'hui pas le sujet.
Pour ce qui est des transports de marchandise et du libre-échange. Je vais sur le principe vous dire oui. Nous ne taxerons plus vos produits et orienterons nos producteurs vers votre nation pour certains produits. En revanche, nous mènerons quotidiennement des inspections canines et autres pour s'assurer de la non-présence de drogue ou d'armes illégales. Pareillement, nous aimerions grandement que ne soit pas assimilé des produits provenant de chez vous et des gangs qui potentiellement tue des innocents que ce soit directement avec les armes ou indirectement par la vente de drogue.
Ce que vous dites est très intéressant, je vous en remercie, nous expliquer le pourquoi du comment permet d'avoir une vision d'ensemble de la situation et donc de ne pas tomber dans la sur interprétation. Maintenant, le fait que votre nation ne garantisse pas l'étanchéité de nos frontières en rapport avec ce genre de criminalité constitue une inquiétude primordiale pour la fédération. Nous devons malheureusement vous prévenir que si des gangs se permettent de franchir la porte de la fédération, que ce soit par la vente ou la présence nous seront dans l'obligation de les renvoyer auprès de Dieu. Et dans le cas où cela se ferait à grande échelle, ou que ce soit trop fréquent, ou bien qu'ils parviennent à passer entre les mailles du filet. Nous n'hésiterons pas une seule seconde à aller directement à la racine pour la purifier. Ceci n'est en aucun cas une menace, ce que je vous explique, ce sont les procédures. En somme c'est simple, je ne connais pas le niveau de communication entre les gangs et votre gouvernement, en fait, ce qu'ils font chez vous ne nous regarde pas et ne nous importe pas, mais dés lors qu'ils franchissent la frontière, ils nous déclarent la guerre, et dans ce cas nous y répondrons.
Soyez donc assuré, votre gouvernement obtiendra toujours le soutien de la fédération de Stérus, vos gangs continuerons de vivre leur vie sans problème chez vous, à moins que votre gouvernement sollicite notre aide, mais sinon nous ne nous intéresseront pas à leurs mouvements. La ligne rouge sera en revanche la frontière. Nous pourrions même à terme envisager des négociations tripartites avec ces gangs pour disons entre nous, faciliter le transport de la criminalité ou de la drogue dans certains états hostiles, avec votre accord bien entendu. Mais ce n'est aujourd'hui pas le sujet.
Pour ce qui est des transports de marchandise et du libre-échange. Je vais sur le principe vous dire oui. Nous ne taxerons plus vos produits et orienterons nos producteurs vers votre nation pour certains produits. En revanche, nous mènerons quotidiennement des inspections canines et autres pour s'assurer de la non-présence de drogue ou d'armes illégales. Pareillement, nous aimerions grandement que ne soit pas assimilé des produits provenant de chez vous et des gangs qui potentiellement tue des innocents que ce soit directement avec les armes ou indirectement par la vente de drogue.
Posté le : 04 fév. 2025 à 21:50:02
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Manolo Solera, jusque là resté passif dans un coin de la pièce, immobile sur sa chaise, ne bougeant qu'à peine la tête de temps en temps pour mieux fixer la personne qui s'exprimer, semblait soudain reprendre vie et s'animer d'une colère difficilement masquée aux mots du représentant Stérusien. Il accusait lui et son gouvernement de collaborer avec les gangs et de s'adonner au trafique de la drogue ?! Il l'accusait lui d'être le complice de ces criminels odieux qui font des milliers de victimes chaque année ??? Cela avait beau être la réalité la plus complète, Solera n'allait pas se laisser accuser de la sorte, même à raison. Pour la première fois depuis le début de la rencontre, il se leva de la chaise et prit la parole.
Monsieur, Excellence. Je ne sais pas ce que vous avez pu entendre sur la soit-disante corruption qui gangrène la Costa Sueñoleja où sur les présumés accords entre les autorités gouvernementales de mon pays et les nombreux gangs et autres groupes qui la menacent, mais ceci n'est que pure diffamation, oserais-je même ajouter que ce sont des calomnies honteuses ! Des simagrées ! La corruption est en réalité bien moins importante et systématiques que ce que racontent des journalistes en quête de sensations fortes dans les torchons que le Sueñolejo moyen, conscient des inepties qui y sont écrites, ne prend même pas la peine de lire, préférant le jeter au feu pour raviver la flamme de leur cheminée, utilisation alternative de ces canards qui se révèle bien plus utile, économique et écologique.
Contrairement à ce que vous suggérez, ni l'armée, ni le gouvernement, ni aucune autre institution étatique n'a le moindre contrôle sur les gangs. Nous ne leur donnons aucune directive ni aucun ordre, nous ne les encourageons pas, nous ne les soutenons pas, nous les combattons avec force et détermination, parfois nous en arrêtons et les empêchons de nuire à jamais, parfois ils s'en sortent avec plus ou moins de mal. Là est la réalité. Là sont les faits. La Costa Sueñoleja n'est pas votre ennemie, n'a ni l'intérêt ni la volonté de le devenir et fera tout pour que cela reste ainsi. Nous protégerons la frontière coûte que coûte mais si un criminel parvenait à la traverser, c'est que nous aurions échoué dans notre tâche, nous nous en excuserions et nous vous laisserions le juger selon vos lois, quitte à user de la force létale pour l'appréhender. Nous ne le protégerons pas, nous ne le défendrons pas, nous ne vous demanderons ni sa libération ni son rapatriement. Il ne sera plus rien pour nous. Il n'a jamais rien été pour nous.
Nous comprenons vos craintes : un pays gangrené à tel point par le crime et la violence fait peur, je le conçois. Mais il ne le devrait pas. Nous avons toujours su maintenir le crime et la violence dans nos frontières et il n'y a aucune raison que cela change aujourd'hui.
Une fois sont intervention terminée, Manolo Solera s'en retourna à sa chaise et s'y assis, reprenant sa pose de cadavre apathique comme si rien ne s'était passé. Constatant le silence soudain qui dura bien une douzaine de secondes, Tomás Cohete tenta de reprendre la discussion, changeant de sujet dans l'espoir d'apaiser les tensions qui semblaient déjà monter entre les deux délégations.
Bien. Pour ce qui est des échanges transfrontaliers, je pense que vos conditions sont tout à fait acceptables pour nous. Il me semble parfaitement compréhensible que vous effectuiez des vérifications sur toutes les marchandises en provenance de la Costa Sueñoleja, on ne sait jamais après tout. Et puis, la diminution des taxes me semble une compensation parfaitement juste que nous pourrions sans mal mettre en place.
Il se retourna un instant pour constater la réaction de Manolo Solera. Celui-ci restait, comme à son habitude, parfaitement neutre, ne laissant percevoir ni approbation ni réprobation.
Monsieur, Excellence. Je ne sais pas ce que vous avez pu entendre sur la soit-disante corruption qui gangrène la Costa Sueñoleja où sur les présumés accords entre les autorités gouvernementales de mon pays et les nombreux gangs et autres groupes qui la menacent, mais ceci n'est que pure diffamation, oserais-je même ajouter que ce sont des calomnies honteuses ! Des simagrées ! La corruption est en réalité bien moins importante et systématiques que ce que racontent des journalistes en quête de sensations fortes dans les torchons que le Sueñolejo moyen, conscient des inepties qui y sont écrites, ne prend même pas la peine de lire, préférant le jeter au feu pour raviver la flamme de leur cheminée, utilisation alternative de ces canards qui se révèle bien plus utile, économique et écologique.
Contrairement à ce que vous suggérez, ni l'armée, ni le gouvernement, ni aucune autre institution étatique n'a le moindre contrôle sur les gangs. Nous ne leur donnons aucune directive ni aucun ordre, nous ne les encourageons pas, nous ne les soutenons pas, nous les combattons avec force et détermination, parfois nous en arrêtons et les empêchons de nuire à jamais, parfois ils s'en sortent avec plus ou moins de mal. Là est la réalité. Là sont les faits. La Costa Sueñoleja n'est pas votre ennemie, n'a ni l'intérêt ni la volonté de le devenir et fera tout pour que cela reste ainsi. Nous protégerons la frontière coûte que coûte mais si un criminel parvenait à la traverser, c'est que nous aurions échoué dans notre tâche, nous nous en excuserions et nous vous laisserions le juger selon vos lois, quitte à user de la force létale pour l'appréhender. Nous ne le protégerons pas, nous ne le défendrons pas, nous ne vous demanderons ni sa libération ni son rapatriement. Il ne sera plus rien pour nous. Il n'a jamais rien été pour nous.
Nous comprenons vos craintes : un pays gangrené à tel point par le crime et la violence fait peur, je le conçois. Mais il ne le devrait pas. Nous avons toujours su maintenir le crime et la violence dans nos frontières et il n'y a aucune raison que cela change aujourd'hui.
Une fois sont intervention terminée, Manolo Solera s'en retourna à sa chaise et s'y assis, reprenant sa pose de cadavre apathique comme si rien ne s'était passé. Constatant le silence soudain qui dura bien une douzaine de secondes, Tomás Cohete tenta de reprendre la discussion, changeant de sujet dans l'espoir d'apaiser les tensions qui semblaient déjà monter entre les deux délégations.
Bien. Pour ce qui est des échanges transfrontaliers, je pense que vos conditions sont tout à fait acceptables pour nous. Il me semble parfaitement compréhensible que vous effectuiez des vérifications sur toutes les marchandises en provenance de la Costa Sueñoleja, on ne sait jamais après tout. Et puis, la diminution des taxes me semble une compensation parfaitement juste que nous pourrions sans mal mettre en place.
Il se retourna un instant pour constater la réaction de Manolo Solera. Celui-ci restait, comme à son habitude, parfaitement neutre, ne laissant percevoir ni approbation ni réprobation.
Posté le : 08 fév. 2025 à 12:05:23
3924
Le magistrat aux affaires étrangère Stérusien était particulièrement déçu de ce qu’il venait de voir. Il ne pu s’empêcher de penser « cet homme a de la chance d’avoir face à lui un simple magistrat et pas le Consul Pandore en personne » Car au vu du tempérament de celui-ci la Costa n’aurait été plus qu’un vilain souvenir en quelques jours pour avoir osé réaliser un affront comme celui-ci. Mais heureusement pour tout le monde, Pandoro était à des années lumières d’imaginer ce qui se passait ici. Le magistrat du cependant répliquer avec fermeté. Non pas avec méchanceté ou médisance car le but était de conclure des accords avec ce pays, mais avec une poigne ferme pour montrer à ce chef d’état qu’il faut comprendre à qui on a affaire lorsqu’on s’emporte de la sorte. D’autant que le magistrat était particulièrement agacé de voir ce chef d’état silencieux, presque dérangé d’être présent qui non chalament semble se foutre royalement de ce qui se passe ici. Alors que l’interlocuteur du magistrat était lui quelqu’un de fort appréciable.
Monsieur, je pense que du fait de votre éloignement de la conversation vous n’avez pas dû saisir le sens de mes propos. J’ai dis, que je le connaissais pas le niveau de communication entre vous et les chefs des gangs. Je n’ai pas dis que vous étiez affiliés à eux. Et ne me faites pas croire, avec tout le respect que j’ai pour votre fonction, que le gouvernement d’un état n’a aucun moyen de communication avec les groupes armés à l’intérieur de son pays. À Stérus, pendant des siècles il y avait un groupuscule terroriste catholique qui martyrisait certaines régions. Pour autant, nous étions en contact avec ces individus, non pas en tant qu’amis, mais pour négocier, pour obtenir des trêves, pour obtenir des libérations etc etc. Alors je ne peux pas croire que vous ne pouvez en aucun cas les contacter. Et encore une fois je ne remet pas en cause votre investissement dans la lutte contre ces groupes, je dis simplement que comme n’importe quel état vous avez un moyen de communiquer avec eux.
Maintenant en ce qui concerne le reste, nous avons confiance en vos capacités à maintenir à l’intérieur de vos territoires ces groupes criminels, et encore une fois je vous affirme que nous serons prêts à vous venir en aide si votre gouvernement le sollicite.
Nous sommes donc d’accord sur la partie commerciale, maintenant nous devons traiter de l’aspect miliaire et diplomatique. La fédération souhaite vous proposer de vous joindre à un accord qui existe entre la fédération de Stérus et l’Union Transernikse, il s’agit également d’un accord commercial. L’accord pour le moment bilatéral, comprends un accord qui permet aux deux armées d’entretenir des liens privilégiés et de mener des exercices et actions communes en cas de nécessités. La fédération possède également des bases militaires au sein de l’union Transernikse, qui permet à notre pays de posséder aujourd’hui une projection militaire sur tous les continents du monde. L’union Transernikse a également remise sa protection aux forces militaires Stérusiennes. Cela ne vous concernera évidemment pas. En abrégé, si vous décidez de nous rejoindre voilà ce que nous vous proposons.
- Organisations d’exercices militaires conjoints
- Formations multiculturelles des armées
- facilitation des échanges militaires et monétaires entre nos états
- Possibilité pour la Costa de posséder des bases militaires en Afarée et au Nazum, ou des centres de formations, ou des zones de recherches, ou des prisons non régies pas les droits de votre pays.
- Pacte de défense mutuelle dans le cadre d’une attaque illégitime sur le territoire de l’autre.
- La Costa s’engage à accepter sur son sol le même nombre de base militaire qu’elle souhaite avoir sur les autres continents ( si vous souhaitez posséder une base militaire en Transernikse afaréenne par exemple, vous devez accepter une base militaire sur votre sol, mais vous prouve également ne pas du tout vouloir de bases militaires et donc ne pas en avoir d’étrangère sur votre sol)
- Le pacte comprend également de la coopération en matière de renseignements généraux
- coopérations des forces de police dans le cadre de mandat d’arrêts internationaux
- Et engagements à maintenir des liens étroits et égalitaire entre les partis
Nous proposons donc à votre nation d’intégrer cet accord, bien évidemment en cas de refus rien ne changera entre nos relations. Nous souhaitons simplement proposer à de nouveaux états des accord qui seraient bénéfiques à chacun.
Monsieur, je pense que du fait de votre éloignement de la conversation vous n’avez pas dû saisir le sens de mes propos. J’ai dis, que je le connaissais pas le niveau de communication entre vous et les chefs des gangs. Je n’ai pas dis que vous étiez affiliés à eux. Et ne me faites pas croire, avec tout le respect que j’ai pour votre fonction, que le gouvernement d’un état n’a aucun moyen de communication avec les groupes armés à l’intérieur de son pays. À Stérus, pendant des siècles il y avait un groupuscule terroriste catholique qui martyrisait certaines régions. Pour autant, nous étions en contact avec ces individus, non pas en tant qu’amis, mais pour négocier, pour obtenir des trêves, pour obtenir des libérations etc etc. Alors je ne peux pas croire que vous ne pouvez en aucun cas les contacter. Et encore une fois je ne remet pas en cause votre investissement dans la lutte contre ces groupes, je dis simplement que comme n’importe quel état vous avez un moyen de communiquer avec eux.
Maintenant en ce qui concerne le reste, nous avons confiance en vos capacités à maintenir à l’intérieur de vos territoires ces groupes criminels, et encore une fois je vous affirme que nous serons prêts à vous venir en aide si votre gouvernement le sollicite.
Nous sommes donc d’accord sur la partie commerciale, maintenant nous devons traiter de l’aspect miliaire et diplomatique. La fédération souhaite vous proposer de vous joindre à un accord qui existe entre la fédération de Stérus et l’Union Transernikse, il s’agit également d’un accord commercial. L’accord pour le moment bilatéral, comprends un accord qui permet aux deux armées d’entretenir des liens privilégiés et de mener des exercices et actions communes en cas de nécessités. La fédération possède également des bases militaires au sein de l’union Transernikse, qui permet à notre pays de posséder aujourd’hui une projection militaire sur tous les continents du monde. L’union Transernikse a également remise sa protection aux forces militaires Stérusiennes. Cela ne vous concernera évidemment pas. En abrégé, si vous décidez de nous rejoindre voilà ce que nous vous proposons.
- Organisations d’exercices militaires conjoints
- Formations multiculturelles des armées
- facilitation des échanges militaires et monétaires entre nos états
- Possibilité pour la Costa de posséder des bases militaires en Afarée et au Nazum, ou des centres de formations, ou des zones de recherches, ou des prisons non régies pas les droits de votre pays.
- Pacte de défense mutuelle dans le cadre d’une attaque illégitime sur le territoire de l’autre.
- La Costa s’engage à accepter sur son sol le même nombre de base militaire qu’elle souhaite avoir sur les autres continents ( si vous souhaitez posséder une base militaire en Transernikse afaréenne par exemple, vous devez accepter une base militaire sur votre sol, mais vous prouve également ne pas du tout vouloir de bases militaires et donc ne pas en avoir d’étrangère sur votre sol)
- Le pacte comprend également de la coopération en matière de renseignements généraux
- coopérations des forces de police dans le cadre de mandat d’arrêts internationaux
- Et engagements à maintenir des liens étroits et égalitaire entre les partis
Nous proposons donc à votre nation d’intégrer cet accord, bien évidemment en cas de refus rien ne changera entre nos relations. Nous souhaitons simplement proposer à de nouveaux états des accord qui seraient bénéfiques à chacun.
Posté le : 11 fév. 2025 à 17:08:52
3228
En écoutant la réponse de son invité à son intervention, Manolo Solera du faire des efforts insensés afin de se retenir de lui couper brutalement la parole. Il voulait l'assurer que sa prise de parole, peut-être très dure, il s'en rendait compte, ne traduisait pas la moindre hostilité à l'égard de la Fédération de Sterus mais plutôt l'agacement du à l'assimilation systématique de l'État Sueñolejo aux cartels de la drogue qui pullulent sur son territoire. Peut-être voulait-il s'excuser tacitement de la potentielle incompréhension qu'aurait pu provoquer son discours. Peut-être voulait-il au contraire appuyer encore plus son propos en rappelant à son interlocuteur les multiples accusations à peine voilées qu'il avait proféré à l'encontre de son gouvernement et qu'il niait désormais : "Ce que vous faites ne nous regarde pas.", "Je voulais vous montrer que nous sommes prêts à travailler avec vous et ce peu importe ce que vous faites de votre côté.", "vos gangs continuerons de vivre leur vie sans problème chez vous.", "Nous pourrions même [] faciliter le transport de la criminalité ou de la drogue dans certains états hostiles." Comme si la très honnête et respectable República Federal de Costa Sueñoleja faisait dans le trafique de drogue, comme si le Gouvernement Républicain et démocratiquement élu du Président Javier Eeyore se faisait du soucis de "ses" gangs et souhaitait par dessus tout qu'ils puissent "continuer de vivre leur vie sans problème".
Solera avait des choses à dire mais était incapable de formuler la moindre phrase sensée tant ses idées se mêlaient et se contredisaient. Il voulait à la fois s'excuser de ses maladresses et frapper fort là où ça fait mal. Il voulait à la fois reconnaître ses erreurs et supplier son interlocuteur de le pardonner pour ensuite le condamner et l'accuser d'hypocrisie, de mensonge ou de n'importe quel nom d'oiseau. Il voulait autant gagner l'amitié du Magistrat Stérusien que le détruire et le couvrir de honte. Il voulait faire la paix et la guerre en même temps. Ne sachant que dire et préférant éviter de rendre la rencontre plus tendue qu'elle ne l'est déjà, il se tut et se contenta, une fois la position de son contradicteur terminée, d'acquiescer d'un léger mouvement de tête vers Tomás Cohete. Ce dernier, ayant vraisemblablement compris les ordres tacites de son supérieur officieux, prit la parole.
Votre proposition d'intégrer au moins partiellement la República Federal de Costa Sueñoleja à l'accord qui lie votre pays, la Fédération de Sterus, à l'Union de Transerniske me parait des plus séduisants. Pour tout vous dire, je suis très surpris de voir qu'une nation comme la votre soit prête à défendre mon pays malgré les nombreuses critiques et accusations d'instabilité, de corruption ou d'autoritarisme qu'on a pu lui faire. C'est donc tout naturellement que j'accepte la totalité de vos propositions et notamment celles concernant la coopération militaire, policière et sécuritaire que je perçois comme un moyen efficace de lutter contre le crime organisé ou le terrorisme qui menacent au plus haut point la Costa Sueñoleja ainsi qu'un facteur de rapprochement entre nos deux gouvernements et nos deux peuples. Cependant, nous n'avons pour l'heure pas d'intérêt à installer des infrastructures militaires ou pénitentiaires à l'étranger et préférons éviter pour le moment d'accueillir des bases étrangères sur notre territoire, au risque que cela soit vu par une partie de la population et des forces politiques du pays comme un recul de sa souveraineté et comme un aveux de sa faiblesse et de son incapacité à traiter par lui même les menaces qui pèsent sur lui. Je n'écarte pas définitivement l'idée que nous puissions changer d'avis sur ce sujet mais je vous préviens que nous n'avons pour l'instant pas l'intention d'utiliser ce droit défini par cette partie du traité.
En tout les cas, cet accord devra faire l'objet d'un vote du Parlement avant toute signature mais sachez que je ne vois pour l'heure pas de raison de m'y opposer et que j'essayerai de convaincre les élus d'accepter votre proposition.
Solera avait des choses à dire mais était incapable de formuler la moindre phrase sensée tant ses idées se mêlaient et se contredisaient. Il voulait à la fois s'excuser de ses maladresses et frapper fort là où ça fait mal. Il voulait à la fois reconnaître ses erreurs et supplier son interlocuteur de le pardonner pour ensuite le condamner et l'accuser d'hypocrisie, de mensonge ou de n'importe quel nom d'oiseau. Il voulait autant gagner l'amitié du Magistrat Stérusien que le détruire et le couvrir de honte. Il voulait faire la paix et la guerre en même temps. Ne sachant que dire et préférant éviter de rendre la rencontre plus tendue qu'elle ne l'est déjà, il se tut et se contenta, une fois la position de son contradicteur terminée, d'acquiescer d'un léger mouvement de tête vers Tomás Cohete. Ce dernier, ayant vraisemblablement compris les ordres tacites de son supérieur officieux, prit la parole.
Votre proposition d'intégrer au moins partiellement la República Federal de Costa Sueñoleja à l'accord qui lie votre pays, la Fédération de Sterus, à l'Union de Transerniske me parait des plus séduisants. Pour tout vous dire, je suis très surpris de voir qu'une nation comme la votre soit prête à défendre mon pays malgré les nombreuses critiques et accusations d'instabilité, de corruption ou d'autoritarisme qu'on a pu lui faire. C'est donc tout naturellement que j'accepte la totalité de vos propositions et notamment celles concernant la coopération militaire, policière et sécuritaire que je perçois comme un moyen efficace de lutter contre le crime organisé ou le terrorisme qui menacent au plus haut point la Costa Sueñoleja ainsi qu'un facteur de rapprochement entre nos deux gouvernements et nos deux peuples. Cependant, nous n'avons pour l'heure pas d'intérêt à installer des infrastructures militaires ou pénitentiaires à l'étranger et préférons éviter pour le moment d'accueillir des bases étrangères sur notre territoire, au risque que cela soit vu par une partie de la population et des forces politiques du pays comme un recul de sa souveraineté et comme un aveux de sa faiblesse et de son incapacité à traiter par lui même les menaces qui pèsent sur lui. Je n'écarte pas définitivement l'idée que nous puissions changer d'avis sur ce sujet mais je vous préviens que nous n'avons pour l'instant pas l'intention d'utiliser ce droit défini par cette partie du traité.
En tout les cas, cet accord devra faire l'objet d'un vote du Parlement avant toute signature mais sachez que je ne vois pour l'heure pas de raison de m'y opposer et que j'essayerai de convaincre les élus d'accepter votre proposition.
Posté le : 12 fév. 2025 à 20:00:28
4377
Le magistrat était satisfait de voir que la Costa Sueñoleja avait répondue favorablement à sa proposition et semblait quelque part soulagé que l'échange légèrement plus tendu d'il y a quelqu'un instant s'était arrêté aussi vite qu'il était arrivé. Pour ceux qui étaient vraiment proches du magistrat, il était possible d'apercevoir une petite goutte de sueur descendre de son front. Il faut dire que lui aussi craignait plus que tout la réaction du Consul Pandoro s'il était rentré de cette rencontre la queue entre les jambes. Il se souvenait encore de cette fois ou après un contrat mal négocié par le magistrat, le consul lui avait ordonné de faire des excuses à l'ensemble des membres du palais un par an. Mais d'un côté, le magistrat était heureux de ne pas avoir eu à le faire à la télévision devant la pays tout entier.
Cependant, le magistrat était toujours très agacé par ce dirigeant au fond de la salle qui ne daigne pas montrer un semblant d'intérêt pour ce qui se passait. Il se contentait de lancer des regards par ici ou par là. Le magistrat, une fois de plus, ne put s'empêcher d'imaginer ce qu'aurait dit le consul. Il aurait sûrement directement confronté le dirigeant en lui demande de bien vouloir respecter ses invités. Mais le magistrat pensait avoir d'une certaine manière compris ce qui se passait là. Ce dirigeant était sûrement un de ceux qui ont vu le pouvoir leur monter à la tête. Dans le sens ou son poste de dirigeant l'empêchait de directement discuter avec un simple "ministre" (magistrat chez les stérusiens). Ainsi, il se disait que si le consul était venu, alors le dirigeant aurait sûrement parlé de sa propre voix. Mais une discussion sur des sujets aussi sensibles entre deux hommes aux caractères si fort aurait pu créer une nouvelle crise diplomatique pour la fédération. Heureusement qu'aucun des deux ne s'exprimaient vraiment à sa manière.
Je suis ravi que vous soyez si optimiste à l'idée de rejoindre ce pacte. À vrai dire, je remarque que vous vous questionnez sur l'intérêt que nous éprouvons. Et ces interrogations sont tout à fait légitimes, et si vous n'y voyez pas d'objections, je vais vous éclairer ici. En réalité, la fédération ne se questionne pas directement sur l'état intérieur de votre nation, la politique diplomatique de la fédération est de discuter avec tout le monde. Peu importe ce qui se passe dans votre pays. Ensuite, en fonctions, nous estimons jusqu'ou nous sommes prêts à aller dans la collaboration. Mais il s'avère que votre pays n'est pas n'importe lequel vous êtes un voisin direct de la fédération. On peut même dire que d'une certaine forme vous nous encerclez. Et ce qui est pour nous le plus important, c'est évidemment de posséder des liens puissants et stables avec nos voisins. Ensuite, la Costa Sueñoleja est un état qui possède des zones territoriales sur une large portion de l'Aleucie, et il est évidemment pour nous très intéressant d'avoir des accords avec des états comme le vôtre. Car avec le départ de la fédération de Stérus de l'ASEA, et les vives tensions qui opposent la fédération et certains de ces états membres, nous devons aujourd'hui nous réorienter nos stratégie diplomatique, mais également militaire.
En ce qui concerne les infrastructures militaires, il n'y a aucun souci pour nous, c'est un détail de ce traité et comme je vous l'avais dit, il n'est en rien contraignant. Si évidemment un jour, vous veniez à changer d'avis, nous serions tout autant enjoués. Pour ce qui est des forces de police, évidemment que nous ne pouvons qu'appuyer vos propos et les suivre. Nous pensons, et si je peux me permettre à titre personnel, je pense que l'avenir entre nos deux nations peut aboutir à des choses vraiment bien. Si ensemble évidemment, nous travaillons en ce sens. Ici, à Stérus, nous possédons une unité de police spécialisée sur les questions de grand banditisme et de terrorisme. Elle a fait ses preuves en mettant un terme définitif aux risques terroriste au sein de la fédération, est avec l'accord "Stéruso-Akaltien" elle a pu acquérir l'expérience Akaltienne (et inversement) mais à également montré de bons résultats là-bas. Alors évidemment, je comprends encore une fois cette peur de perte de souveraineté, donc je ne vous proposerai pas d'envoyer cette unité sur votre sol. En revanche, comme preuve de bonne volonté de la fédération, nous sommes prêts à accueillir sur notre sol des agents des forces de l'ordre de votre pays et de leur offrir la même formation qu'aux nôtres.
Nous sommes également prêts à fournir à vos soldats des armes, des munitions et des véhicules que nous avons expressément crée pour ce type de maintien de l'ordre. Ce sont des véhicules crée pour pouvoir intervenir dans n'importe quel environnement et sur n'importe quel terrain. À Stérus, ils ont aussi bien fait leurs preuves en pleine ville qu'en pleine campagne.
Enfin, permettez-moi à mon tour de vous poser une question. La fédération serait très curieuse de connaître vos futures intentions diplomatiques en Aleucie. Bien sûr vous êtes libre de ne pas vous exprimer, c'est votre droit le plus strict. Mais la fédération est très intéressée.
Cependant, le magistrat était toujours très agacé par ce dirigeant au fond de la salle qui ne daigne pas montrer un semblant d'intérêt pour ce qui se passait. Il se contentait de lancer des regards par ici ou par là. Le magistrat, une fois de plus, ne put s'empêcher d'imaginer ce qu'aurait dit le consul. Il aurait sûrement directement confronté le dirigeant en lui demande de bien vouloir respecter ses invités. Mais le magistrat pensait avoir d'une certaine manière compris ce qui se passait là. Ce dirigeant était sûrement un de ceux qui ont vu le pouvoir leur monter à la tête. Dans le sens ou son poste de dirigeant l'empêchait de directement discuter avec un simple "ministre" (magistrat chez les stérusiens). Ainsi, il se disait que si le consul était venu, alors le dirigeant aurait sûrement parlé de sa propre voix. Mais une discussion sur des sujets aussi sensibles entre deux hommes aux caractères si fort aurait pu créer une nouvelle crise diplomatique pour la fédération. Heureusement qu'aucun des deux ne s'exprimaient vraiment à sa manière.
Je suis ravi que vous soyez si optimiste à l'idée de rejoindre ce pacte. À vrai dire, je remarque que vous vous questionnez sur l'intérêt que nous éprouvons. Et ces interrogations sont tout à fait légitimes, et si vous n'y voyez pas d'objections, je vais vous éclairer ici. En réalité, la fédération ne se questionne pas directement sur l'état intérieur de votre nation, la politique diplomatique de la fédération est de discuter avec tout le monde. Peu importe ce qui se passe dans votre pays. Ensuite, en fonctions, nous estimons jusqu'ou nous sommes prêts à aller dans la collaboration. Mais il s'avère que votre pays n'est pas n'importe lequel vous êtes un voisin direct de la fédération. On peut même dire que d'une certaine forme vous nous encerclez. Et ce qui est pour nous le plus important, c'est évidemment de posséder des liens puissants et stables avec nos voisins. Ensuite, la Costa Sueñoleja est un état qui possède des zones territoriales sur une large portion de l'Aleucie, et il est évidemment pour nous très intéressant d'avoir des accords avec des états comme le vôtre. Car avec le départ de la fédération de Stérus de l'ASEA, et les vives tensions qui opposent la fédération et certains de ces états membres, nous devons aujourd'hui nous réorienter nos stratégie diplomatique, mais également militaire.
En ce qui concerne les infrastructures militaires, il n'y a aucun souci pour nous, c'est un détail de ce traité et comme je vous l'avais dit, il n'est en rien contraignant. Si évidemment un jour, vous veniez à changer d'avis, nous serions tout autant enjoués. Pour ce qui est des forces de police, évidemment que nous ne pouvons qu'appuyer vos propos et les suivre. Nous pensons, et si je peux me permettre à titre personnel, je pense que l'avenir entre nos deux nations peut aboutir à des choses vraiment bien. Si ensemble évidemment, nous travaillons en ce sens. Ici, à Stérus, nous possédons une unité de police spécialisée sur les questions de grand banditisme et de terrorisme. Elle a fait ses preuves en mettant un terme définitif aux risques terroriste au sein de la fédération, est avec l'accord "Stéruso-Akaltien" elle a pu acquérir l'expérience Akaltienne (et inversement) mais à également montré de bons résultats là-bas. Alors évidemment, je comprends encore une fois cette peur de perte de souveraineté, donc je ne vous proposerai pas d'envoyer cette unité sur votre sol. En revanche, comme preuve de bonne volonté de la fédération, nous sommes prêts à accueillir sur notre sol des agents des forces de l'ordre de votre pays et de leur offrir la même formation qu'aux nôtres.
Nous sommes également prêts à fournir à vos soldats des armes, des munitions et des véhicules que nous avons expressément crée pour ce type de maintien de l'ordre. Ce sont des véhicules crée pour pouvoir intervenir dans n'importe quel environnement et sur n'importe quel terrain. À Stérus, ils ont aussi bien fait leurs preuves en pleine ville qu'en pleine campagne.
Enfin, permettez-moi à mon tour de vous poser une question. La fédération serait très curieuse de connaître vos futures intentions diplomatiques en Aleucie. Bien sûr vous êtes libre de ne pas vous exprimer, c'est votre droit le plus strict. Mais la fédération est très intéressée.
Posté le : 18 fév. 2025 à 22:37:23
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Les éclaircissements du Magistrat étaient on ne peut plus clair et Tomás Cohete se sentait même presque stupide de ne pas avoir deviné tout seul les motivations de la Fédération de Stérus derrière cette proposition de rencontre. Cette dernière avait récemment quittée l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne et cherchait de nouveaux partenaires fiables. La Costa Sueñoleja aurait pu parfaitement faire l'affaire, elle qui ne compte aucun allié et n'a jamais entretenue de relation particulière, hostile comme amicale, avec son puissant voisin Stérusien ou l'organisation régionale. Sa neutralité, d'ailleurs revendiquée et mise au centre de sa doctrine diplomatique, rendait peut-être aux yeux du gouvernement Stérusien la mise en place de partenariats voire ce qui ressemblait à la signature d'un traité d'alliance bien plus facile qu'avec un État réputé trop proche de l'ASEA et donc probablement hostile à la Fédération. Et puis, outre la recherche d'alliés de substitution, les deux nations étant voisines, la Costa Sueñoleja entourant même la Fédération Stérusienne du fait de ses territoires ultramarins le long du Détroit de l'Occyzian, la question d'un rapprochement même minimal ne se posait en réalité pas. Des voisins se doivent en effet d'entretenir des relations, c'est une évidence, et contourner cette règle serait aberrant.
En fait, si les raisons ayant conduit à cette rencontre paraissaient plus limpides, Cohete n'avait pas besoin de les connaître. Peu importe la réponse du Magistrat Stérusien et les motivations qu'il apporte, il l'aurait accepté avec le même entrain. En réalité, le régime de Manolo Solera ne s'encombre pas et ne s'est jamais encombré de principes idéologiques ou moraux pour définir sa ligne diplomatique, il n'est intéressé que par la défenses de ses propres intérêts, il ne cherche qu'à assurer sa protection, enrichir ses élites et surtout, surtout, à se maintenir au pouvoir par tous les moyens et à n'importe quel prix et si la Fédération de Stérus pouvait lui apporter tout cela, que lui importait au fond les raisons l'ayant poussée à lui proposer des accords économiques et sécuritaires. Manolo Solera aussi pourrait "serrer la main de Satan si celui-ci avait un chèque dans l'autre" pour reprendre ses termes. En cela il n'était pas bien différent de son interlocuteur.
Une fois la tirade du diplomate Stérusien terminée, Tomás Cohete reprit à nouveau la parole.
Je suis heureux de voir que vous comprenez nos craintes de voir s'établir une présence armée étrangère permanente sur notre sol et que vous l'acceptez. Nous retenons cependant votre proposition de déployer en Costa Sueñoleja votre unité antiterroriste spécialisée dans la lutte contre le grand banditisme. L'expérience qu'elle a acquise en Akaltie pourrait être très utile pour épauler nos propres forces de police dans la lutte contre le crime, aussi nous n'hésiterons pas à vous recontacter si nous exprimons le besoin de faire appel à elle ou effectivement de former nos propres hommes à leurs côtés. Je vous remercie sincèrement pour cette proposition. Je suis en revanche très intéressé par ces équipements militaires et notamment ces véhicules tout-terrain que vous proposez de nous fournir. Pourriez vous m'en dire plus ? L'Ejército Federal de Costa Sueñoleja ne dispose que de très peu de matériels ce qui limite fortement la mobilité et l'efficacité de notre infanterie aussi nous serions très intéressé par la possibilité d'acquérir de meilleurs véhicules dans la limite de nos moyens.
Mais avant tout, puisque vous me le demandez, je vais vous expliquer quelles sont les futures intentions diplomatiques de la República Federal de Costa Sueñoleja.
Cohete prit une seconde pour s'éclaircir la voix, comme s'il s'apprêtait à conter une longue épopée pleine de péripéties épiques et de personnages rocambolesques.
La Costa Sueñoleja n'a pour ainsi dire pas d'autre ligne diplomatique que celle d'être neutre, de ne pas se mêler des affaires des autres et de ne chercher ni des alliés ni des ennemis mais seulement des partenaires économiques fiables. Nous ne portons aucun préjugement sur aucun autre pays et ne les considérons que selon la possibilité de tisser des liens commerciaux avec eux et aucunement selon leur fonctionnement interne, les relations qu'ils entretiennent avec d'autre pays ou leur réputation à l'internationale. Nous voyons la diplomatie avant tout comme un moyen de répondre à nos besoins... et à ceux de nos partenaires bien entendu.
De ce fait vous comprendrez aisément que nos projets diplomatiques futurs sont très simples : établir des liens économiques étroits avec tous les États qui le veulent bien, étendre nos relations à tous nos voisins, à toute l'Aleucie et peut-être au monde entier, faire vivre le commerce, faire couler l'argent à flot. La Costa Sueñoleja est comme un frêle esquif solitaire voguant à travers l'immense océan de la diplomatie internationale. Elle n'appartient à aucune flotte, sa faible puissance ne menace aucun navire, ses maigres richesses n'intéressent aucun pirate. Elle se contente de voguer sans but, portée doucement par les flots jusqu'à des rochers vides seulement peuplés de goélands, loin des océans agités où se trouvent les îles les plus riches sur lesquelles viennent s'écraser les plus grands navires et pour lesquelles s'affrontent les plus grandes flottes. La Costa Sueñoleja n'a d'autre ambition que celle de vivre paisiblement. Elle ne s'intéresse pas aux guerres. Elle ne s'intéresse pas à la recherche de pouvoir ou d'hégémonie. Elle aimerait que le monde soit plus juste, que chacun soit libre, que tous soient riches. Mais elle ne peut rien faire pour changer les choses à grande échelle, elle n'en a pas les moyens. Alors plutôt que d'essayer vainement de rendre le monde meilleur, elle se contente de se rendre elle même meilleure. Elle tisse des liens, elle s'enrichit sans se demander si l'argent qu'on lui offre a été gagné honnêtement. Elle laisse aux grandes puissances le loisir de se disputer les plus grandes îles, celles qui renferment les plus grandes mines de diamant, d'or ou d'argent, et pendant que le monde s'entretuera pour des cailloux brillants, elle prendra les rochers aux goélands et se nourrira de leurs œufs.
En bref et pour faire clair, nous n'avons pas de projet à long terme, nous ne souhaitons que survivre en paix. C'est tout. Nous ne voulons rien d'autre que vivre en paix. Notre diplomatie est fondée uniquement et spécifiquement sur le fait de répondre à notre seule exigence : vivre en paix.
En fait, si les raisons ayant conduit à cette rencontre paraissaient plus limpides, Cohete n'avait pas besoin de les connaître. Peu importe la réponse du Magistrat Stérusien et les motivations qu'il apporte, il l'aurait accepté avec le même entrain. En réalité, le régime de Manolo Solera ne s'encombre pas et ne s'est jamais encombré de principes idéologiques ou moraux pour définir sa ligne diplomatique, il n'est intéressé que par la défenses de ses propres intérêts, il ne cherche qu'à assurer sa protection, enrichir ses élites et surtout, surtout, à se maintenir au pouvoir par tous les moyens et à n'importe quel prix et si la Fédération de Stérus pouvait lui apporter tout cela, que lui importait au fond les raisons l'ayant poussée à lui proposer des accords économiques et sécuritaires. Manolo Solera aussi pourrait "serrer la main de Satan si celui-ci avait un chèque dans l'autre" pour reprendre ses termes. En cela il n'était pas bien différent de son interlocuteur.
Une fois la tirade du diplomate Stérusien terminée, Tomás Cohete reprit à nouveau la parole.
Je suis heureux de voir que vous comprenez nos craintes de voir s'établir une présence armée étrangère permanente sur notre sol et que vous l'acceptez. Nous retenons cependant votre proposition de déployer en Costa Sueñoleja votre unité antiterroriste spécialisée dans la lutte contre le grand banditisme. L'expérience qu'elle a acquise en Akaltie pourrait être très utile pour épauler nos propres forces de police dans la lutte contre le crime, aussi nous n'hésiterons pas à vous recontacter si nous exprimons le besoin de faire appel à elle ou effectivement de former nos propres hommes à leurs côtés. Je vous remercie sincèrement pour cette proposition. Je suis en revanche très intéressé par ces équipements militaires et notamment ces véhicules tout-terrain que vous proposez de nous fournir. Pourriez vous m'en dire plus ? L'Ejército Federal de Costa Sueñoleja ne dispose que de très peu de matériels ce qui limite fortement la mobilité et l'efficacité de notre infanterie aussi nous serions très intéressé par la possibilité d'acquérir de meilleurs véhicules dans la limite de nos moyens.
Mais avant tout, puisque vous me le demandez, je vais vous expliquer quelles sont les futures intentions diplomatiques de la República Federal de Costa Sueñoleja.
Cohete prit une seconde pour s'éclaircir la voix, comme s'il s'apprêtait à conter une longue épopée pleine de péripéties épiques et de personnages rocambolesques.
La Costa Sueñoleja n'a pour ainsi dire pas d'autre ligne diplomatique que celle d'être neutre, de ne pas se mêler des affaires des autres et de ne chercher ni des alliés ni des ennemis mais seulement des partenaires économiques fiables. Nous ne portons aucun préjugement sur aucun autre pays et ne les considérons que selon la possibilité de tisser des liens commerciaux avec eux et aucunement selon leur fonctionnement interne, les relations qu'ils entretiennent avec d'autre pays ou leur réputation à l'internationale. Nous voyons la diplomatie avant tout comme un moyen de répondre à nos besoins... et à ceux de nos partenaires bien entendu.
De ce fait vous comprendrez aisément que nos projets diplomatiques futurs sont très simples : établir des liens économiques étroits avec tous les États qui le veulent bien, étendre nos relations à tous nos voisins, à toute l'Aleucie et peut-être au monde entier, faire vivre le commerce, faire couler l'argent à flot. La Costa Sueñoleja est comme un frêle esquif solitaire voguant à travers l'immense océan de la diplomatie internationale. Elle n'appartient à aucune flotte, sa faible puissance ne menace aucun navire, ses maigres richesses n'intéressent aucun pirate. Elle se contente de voguer sans but, portée doucement par les flots jusqu'à des rochers vides seulement peuplés de goélands, loin des océans agités où se trouvent les îles les plus riches sur lesquelles viennent s'écraser les plus grands navires et pour lesquelles s'affrontent les plus grandes flottes. La Costa Sueñoleja n'a d'autre ambition que celle de vivre paisiblement. Elle ne s'intéresse pas aux guerres. Elle ne s'intéresse pas à la recherche de pouvoir ou d'hégémonie. Elle aimerait que le monde soit plus juste, que chacun soit libre, que tous soient riches. Mais elle ne peut rien faire pour changer les choses à grande échelle, elle n'en a pas les moyens. Alors plutôt que d'essayer vainement de rendre le monde meilleur, elle se contente de se rendre elle même meilleure. Elle tisse des liens, elle s'enrichit sans se demander si l'argent qu'on lui offre a été gagné honnêtement. Elle laisse aux grandes puissances le loisir de se disputer les plus grandes îles, celles qui renferment les plus grandes mines de diamant, d'or ou d'argent, et pendant que le monde s'entretuera pour des cailloux brillants, elle prendra les rochers aux goélands et se nourrira de leurs œufs.
En bref et pour faire clair, nous n'avons pas de projet à long terme, nous ne souhaitons que survivre en paix. C'est tout. Nous ne voulons rien d'autre que vivre en paix. Notre diplomatie est fondée uniquement et spécifiquement sur le fait de répondre à notre seule exigence : vivre en paix.
Posté le : 22 fév. 2025 à 15:11:03
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Sachez que la fédération apprécie grandement de vous savoir neutres. C’est pour nous un gage de sécurité, et tant que vous conserverez cette neutralité, nous tâcherons de toujours vous soutenir et de nous tenir à vos côtés. Je vous remercie également d’avoir pris le temps de détailler votre vision de la géopolitique actuelle.En ce qui concerne les véhicules, nous sommes particulièrement investis dans la production de matériel militaire. Nous ne vendons pas à grande échelle, car cela ne nous intéresse pas, mais ponctuellement, nous serions en mesure de fournir vos services sans difficulté.Enfin, pour la formation de vos hommes, comme convenu, si un jour vous le souhaitez, nous serions tout à fait disposés à les accueillir à Stérus pour les former. Nous vous laisserons revenir vers nous à ce sujet.
La fédération n'avait pas pour habitude d’offrir des cadeaux lors des visites diplomatiques à l'étranger. Les présents n’étaient offerts que lorsqu’un chef d’État se rendait en visite officielle sur son sol. Mais cette fois, le consul avait fait une exception.
Le magistrat tourna la tête et s'adressa directement au dirigeant de la Costa :
Excellence, le Consul de la fédération de Stérus m'a expressément demandé de vous offrir personnellement le contenu de ce coffre.
Au même moment, quatre hommes entrèrent, portant un coffre imposant. Son poids était tel qu’ils semblaient à deux doigts de s’effondrer sous son fardeau. Une fois le coffre massif posé au sol, le magistrat leva le regard. Il tentait de deviner la réaction de son homologue.
L’espace d’un instant, une peur viscérale le saisit.
Et si le consul avait placé des sachets de drogue dans ce coffre ?
Le magistrat connaissait trop bien Pandoro et son goût pour la provocation. Il aimait pousser les individus à bout pour mieux cerner leur personnalité et tester leurs limites. Il aurait été tout à fait capable d’un coup pareil : transformer la fin de cette rencontre en une atmosphère de tension maximale.Mais au final, Pandoro n’avait aucun réel intérêt à faire cela… du moins, ce n’était pas impossible. D’autant plus que le consul n’avait jamais précisé au magistrat le contenu exact du coffre. À son arrivée au palais, celui-ci était déjà scellé.
Lorsque le coffre s’ouvrit, le magistrat sentit un profond soulagement. Il prit un morceau de papier placé à l’intérieur et lut à haute voix :
Dirigeant Solera, la fédération de Stérus et la Costa sont des États voisins, au passé séculaire et à l’histoire aussi étincelante que ce que vous trouverez dans ce coffre. Puisse ce cadeau être le symbole éternel de l’union de nos nations, fondée sur l’entraide et la promotion de nos valeurs communes.
À l’intérieur du coffre se trouvait une imposante statue en or, incrustée de diamants, représentant une gigantesque louve. Cette œuvre, datant de 1834, avait été commandée par l’Empereur Sater Ier. Son poids était colossal.
Le magistrat reprit la parole :
Le consul a sans nul doute voulu rappeler l’importance de la Louve dans la tradition et la culture stérusienne, qui, par extension, est celle de la religion romanique, principale confession du pays. La louve — ou la chienne, selon les traductions — représente la mère fondatrice du Romanisme. Le Consul a donc souhaité symboliser la naissance de nos relations et la fondation d’une alliance que nous espérons aussi durable que ce que cette Louve représente pour notre civilisation.
Le message du magistrat était clair et concis. La fédération avait atteint ses objectifs ; sécuriser des accords douaniers et obtenir la garantie de la neutralité de son voisin.Le magistrat pourrait rentrer à Stérus avec la certitude que le consul ne le congédierait pas et qu’il avait rempli sa mission.
