31/05/2016
05:45:30
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

[Karty-Zélandia] 11 avril, fête nationale

1002
HRPCe topic est post-daté au 11/04/2015 en raison du temps de réponse de notre ami INTP, loin de moi l'idée de critique bien évidemment. Il y aura sans doutes quelques incohérences vis-à-vis de la cérémonie qui ne sont pas à prendre en compte.
11/04/2015, Kremlin de Volkingrad,

La douce mélodie des musiciens battait son rythme durant la cérémonie, ornements et tableaux s'assimilant dans le décors séraphique du Palais Impérial Kartien. Une dizaine de nations étaient présentes, toutes alliées au Saint Empire de Karty à l'exception près d'une seule: Zélandia. Les deux nations n'étaient pas en froid ou en tension, plus une neutralité commune dirions-nous. C'est dans cette optique où le Tsar avait invité la patrie Zélandienne à l'événement Kartien, dans le but de briser le froid diplomatique et peut être même nouer des liens diplomatiques. Il se dirigea ainsi vers la délégation Zélandienne, la salua et dit:


Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Je vous salue madame la Ministre des Affaires Etrangères, et monsieur l'ambassadeur. J'espère de tour cœur que la cérémonie de notre fête nationale fut à votre goût, tout comme l'architecture impériale du Palais, le Kremlin.
4287
Blankenvoorde,
Capitale des Syndicats-Unis de Zélandia,
La veille de la fête nationale Kartienne.


„Maitiidswyntsje, swiet en tear,
Draacht in kâlde boadskip, hear;
Hâld dyn wollen wargens gear.”¹

Cet adage traditionnel Zélandien ne pouvait pas être aussi vrai, ne pouvait pas mieux tomber qu'au mois d'avril. À cette période de l'année, il fait certes beau, chose rare en Zélandia pour le souligner, mais le vent du Nord frappe plus fort encore ce petit et plat pays d'Eurysie Septentrionale ainsi que ses polders. Quelque chose que les gamins ne voulaient pas entendre lorsqu'ils sortaient jouer dehors et que leurs parents leur disaient de se couvrir ; inversement les marins-pêcheurs eux le comprenaient quand ils prenaient la mer.

La Commissaire aux Affaires Extérieures avait cet adage en tête alors qu'elle faisait sa valise pour sa mission en Karty.

« — Pourquoi prendre des vêtements chauds ? Les températures de la Leucytalée vont de la quinzaine à la vingtaine de degrés. Bien plus chaud qu'ici.

Mais avril reste un mois où il fait malgré tout frais dans l'intérieur des terres. Et le pays Kartiens est une terre de montagnes. Quelque chose que vous autres Zélandiens ne connaissez pas, mais où il fait tout aussi froid.

— Leur capitale se situe dans les terres ?

Hmm ? Tu ne le savais pas ?

— Non. Comme „nous autres Zélandiens”
son ton est sarcastique, je ne sais pas placer sur une carte ce qu'il se trouve loin des rivages océaniques. . .

Très poétique Mister Bekker. Je me demande par contre comment tu as réussi à passer le concours à la diplomatie en t'intéressant peu au monde et à ses affaires.

— À force de travail et d'ambition.

Ta mission à l'Ambassade Zélandienne à Manticore t'était toute désignée il faut croire. Les Teylais ont dû te prendre pour l'un des leurs !

— Fais juste attention à toi. La cuisine Slave Kartienne est réputée pour être aussi lourde que leurs canons. »


Elle ne s'était pas retournée le moins du monde. Ni arrêté de faire sa valise d'ailleurs. La Commissaire connaissait son interlocuteur et savait aussi qu'il y aurait eu un blanc suivi d'un malaise si elle s'était arrêtée dans son activité pour lui parler. En plus d'être introvertis, les deux étaient aussi soit timides ; n'avait-elle pas demandé à ce que l'Ambassade dont elle avait la charge au Grand-Kah soit à l'écart de l'agitation urbaine d'Axis-Mundis ? Soit peut à l'aise pour exprimer ce qu'il ressent au plus profond en regardant l'autre dans les yeux, pour lui.

Elle s'envola en direction de la capitale Kartienne une trentaine de minutes après cet échange, où elle fut accueillie le soir même sur place par un petit comité à la tête duquel se trouvait l'Ambassadeur. La délégation roula ensuite jusqu'à l'Ambassade Zélandienne dans des berlines de jais, anonymisées et aux vitres teintées.


※ ※

Amita Suman
Karlieen Scheer, Commissaire aux Affaires Extérieures des Syndicats-Unis de Zélandia.

Le onze avril,
Volkingrad,
Saint Empire de Karty.

Karlieen, habillée d'un tailleur trois pièce aux couleurs de la Zélandia à savoir orange pour le veston, blanc pour le chemisier et bleu marine pour la veste et le pantalon à épingle, était encore absorbée par le défilé qu'elle avait vu au début des festivités. Certes, elle trouvait les uniformes d'apparat Kartiens peut-être trop sobre comparés aux uniformes Khālatis — car oui, l'ancienne Fédération de Zélandia n'avait pas d'uniforme uniformisés — mais l'évènement lui avait malgré tout rappelé les souvenirs d'une époque où elle assistait avec sa mère aux défilés navals et militaires du Khālat, parfois avec son père quand ce dernier ne défilait pas lui-même. Des festivités durant lesquelles les Camarades-Soldats défilants marchent aux pas amples et lents dans des uniformes d'apparat colorés et où les chars sont remplacés par des éléphants.

À ses côtés se tenait l'Ambassadeur missionné pour représenter les Syndicats-Unis à Volkingrad : capitale du Saint Empire de Karty, le Camarade-Citoyen Folkert Jansma. Un homme non pas timide, mais dont l'introversion n'est plus à prouver ; de devoir aussi, mais agissant dans l'ombre. Ce dernier était comme à l’accoutumée habillé d'un simple costume deux pièces toutes noires de jais.

C'est ce dernier par ailleurs qui sortit la Nazumie de ses souvenirs à l'approche du Tsar.

« — Votre Majesté Impériale légère révérence à l'égard du Tsar par les deux diplomates Zélandiens, c'est un honneur pour nous et les Syndicats-Unis d'avoir reçu une invitation de votre part.

— Votre Majesté Impériale.

— Je vous remercie pour votre attention ; oui cette cérémonie ainsi que le défilé a été à notre goût, le miens du moins. À dire vrai, cela m'a rappelé l'époque, pas si lointaine, où je vivais encore au Nazum et où j'assistais aux cérémonies de ce genre dans lesquelles mon père défilait. Mais sur un tout autre registre, votre venue à notre encontre doit avoir une raison, j'imagine. Hmm ? »


¹Version littéraire Frisonne de l'adage français : „en avril ne te découvre pas d'un fil.”
2095
11/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Le Tsar laissa transparaître une image positive et même amicale face à ses deux interlocuteurs. Quant à son esprit, lui, était bien moins occupé à satisfaire l'image impériale. Sa majesté était pensif, ne pouvant s'empêcher de se poser la question fatidique "Pourquoi diable Zélandia accepte un rapprochement avec Karty ?"
Bien que patriote et nationaliste, le monarque Kartien restait lucide, notamment sur la vision de sa patrie à l'internationale. Militarisme, Autoritarisme, Nationalisme, Capitalisme et Droiture, là étaient sans nul doute les cinq premiers mots venant à l'esprit d'un homme d'état étranger lorsqu'il entend le nom de la nation d'Eurysie. Ce qui en soi, ne pouvait être démenti par le Tsar, à l'exception de l'autoritarisme, la démocratisation de l'Empire est un fait approuvé du Royaume de Teyla, par exemple. Stanislas Valaski se contentait simplement de rétorquer à ces cinq mots "Certes, je vous l'accorde, nonobstant Karty n'est pas seulement une nation mais aussi une culture, orthodoxie, merveilles architecturales, prouesses technologiques, agriculture, ressources minières, là sont d'autres adjectifs tout aussi centraux de ma nation"
Enfin, sur le plan politique, Karty est incontestablement de droite. Alors pourquoi ? Pourquoi une nation de gauche mêlant le communalisme au socialisme cherche à entretenir des relations avec un pays différent en tous points à l'exception même du titre d'état. Toutes ces pensées fusèrent dans le for intérieur du dirigeant Eurysien, qui reprit la parole après quelques courtes secondes.


Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Précisément ! Si ma personne est présente aux côtés des vôtres, c'est tout d'abord dans le but de saluer la délégation Zélandienne et la remercier pour sa venue. Ce qui est désormais effectué, j'en viens au cœur du sujet, la raison de ma venue. Je ne vous apprends rien en évoquant que nos deux nations sont pour le moins éloignées sur l'échiquier international, de part des différences tant politiques que culturelles. Cependant, le principe même de la démocratie n'est-il pas de composer avec les partis, dans nôtre cas états, de tous bords et horizons ? C'est dans cette optique où le Saint Empire de Karty souhaiterait approfondir ces liens qui nous unissent. Votre venue témoigne de cette volonté partagée, j'en émets l'hypothèse. Ainsi, j'en conclue que des accords pourraient bien être la clef de cette conversation.
3188
Amita Suman
Karlieen Scheer, Commissaire aux Affaires Extérieures
des Syndicats-Unis de Zélandia.

« — Votre discours est là la preuve d'une âme, du moins d'une pensée, de démocrate Votre Majesté. Le pluralisme est en effet l'un de ces organes vitaux du corps civique. Heureusement que des idées différentes existes par ailleurs, sans des visions du monde qui diffères, les hommes et les femmes n'auraient que leur vision propre pour avancer sans voir ce qu'il y a à côté ; possibilités comme dangers.

Vous avez en effet tout à fait raison de dire que nos États sont différents, éloignés même. Sur le plan géographique d'abord, mais ce critère n'est plus pertinent à l'époque des trains à grande vitesse, des porte-conteneurs et des avions à réaction ; de la violence industrielle. Mais aussi sur le plan idéologique : parlementarisme ou césarisme ? Centralisation ou décentralisation ? Karty est une démocratie parlementaire avec un exécutif fort, Zélandia est une union de pleins d'entités fédérées parlementaires avec un exécutif entièrement aux ordres de l'appareil législatif. Alors pourquoi ? Pourquoi la Convention Générale a-t-elle accepté votre invitation malgré des différences de gouvernances politiques qui, si l'on écoutait les extrêmes du spectre politique mondial, Loduariste ou Kohliste je ne sais même plus, je les confond à force de leurs ressemblances, seraient vouées à s'entretuer jusqu'à l'Armageddon que mentionnent les légendes Rhêmiennes ? »


Karlieen devient de plus en plus pensives au fil de la discussion et presque “mystique”. Sans l'aide de l'Ambassadeur Jansma à ses côtés, la Commissaire aurait attiré à la façon des sirènes Antiques le Tsar Stanislas dans un dialogue philosophique digne des plus grands auteurs de Novir et de Rhême.

Elle écourte une partie de son discours et reprend.


« — Pourquoi donc nos États se contactent et s'attirent malgré des différences que les Lorenzo et autres Friedrich mentaux qualifieront de fondamentales voir d'essentielles ou naturelles ? Certains, et je pense en particulier à mon collègue du Commissariat à la Marine qui, en pure pragmatique qu'il est, répondra que ce n'est que de la Realpolitik, se compromettre pour mieux infiltrer et vaincre, mais aussi par intérêt stratégique. Après tout, les Syndicats-Unis font partie d'une Confédération dont l'un des membres se situe sur l'isthme de Rhême ?

À titre personnel, je préfère penser que ce qui a poussé la Convention à accepter votre invitation, est l'humanisme. Nous sommes tous des Hommes, certes, mais nous sommes — et heureusement — tous différents. Et n'est-ce pas là ce qui est beau, de se rencontrer pour se comprendre et éviter les conflits en connaissant la vision du monde de l'autre ? C'est là ce que en quoi je crois et pourquoi j'ai voulu intégrer le monde ouvert et pourtant fermé de la diplomatie. Moi, la petite Nazumie pour qui il existe un monde dans lequel elle serait restée simple citoyenne d'un territoire ultramarin au Nazum, à militer pour plus de reconnaissance encore pour les droits des minorités.
Il n'y a ainsi pas de bonne réponse. Seulement des points de vue différents et tous autant intéressant les uns que les autres. J'ai le mien. Mon collègue à le siens. Mes concitoyens ont le leur et vous avez le vôtre, Votre Majesté.

Donc oui. Votre hypothèse est bonne. Certes avec une vision différente du pourquoi, mais les Syndicats, par la Convention Générale, sont ouverts à l'approfondissement de ces liens diplomatiques, malheureusement ténus, qui nous unissent.

J'ai carte blanche de la Convention pour rédiger un traité mettant nos États sur un pied d'égalité et pense, en particulier, à des échanges et des accords culturels. Mais vous, Votre Majesté, à quoi pensez-vous ? »
2971
11/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Le Tsar écouta Karlieen Scheer, et il faut dire qu'il se concentra. Cette entrevue variait de ses habitudes où il fallait seulement conclure des accords, mettre un coup de pression ou apaiser, parler quand il le faut et écouter lorsque cela est nécessaire, aider ou placer ses intérêts, toutes les compétences nécessaires à un bon politique qui joue dans le grand monde de la diplomatie. Cette fois, son interlocutrice lui proposait un débat philosophique mêlant la conscience à l'esprit afin d'échanger des idéaux. "Voilà une nation de lettre et de savoir" se dit le Tsar, qui répondit juste après cette réflexion intérieure.


Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Je vois que les valeurs humanistes font partie intégrante de votre monde et sans doute de la Confédération Zélandienne toute entière. Votre Excellence, vous me demandez mes pensées, permettez-moi donc d'être franc avec vous si tel est votre souhait. Rares sont les fois comme celles-ci, c'est une véritable occasion d'échanger à tous point de vue nos idéaux et fondements de pensée, n'est-ce pas encourageant ?
Mon fondement de pensée est tel que chaque état a sa philosophie qui s'avère n'être que le résultat de centaines d'années de développement tant technologique que civique ou encore politique. Votre état est ce qu'il est, Karty également. Certes nos valeurs sont ancrées à droite sur le plan politique, mais ce n'est nullement une raison d'ignorer les pays qui ne nous ressemblent pas. J'ai à cœur de penser que chaque idéologie doit être représentée, du moment que cette dernière n'empêche pas le fonctionnement de l'état ou de nos valeurs démocratiques. A ces paroles, vous vous demandez peut être intérieurement "un homme vante les qualités démocratiques, lui qui a rendu un parti anticonstitutionnel". Ce que nous appelons la menace rouge est en effet considérée comme non-démocratique. Ce n'est pas ma seule volonté mais celle d'un peuple tout entier qui a su dire "assez !" face à une doctrine qui a ravagé ma patrie. Je pourrais continuer à vous compter le résultat des idéaux Kartiens, mais je vais simplement clôturer en disant que Karty ne confond pas le communisme au socialisme, au communalisme ou toute autre idéologie. Certes nous refusons de nous allier à un état communiste comme la Loduarie, cependant nous n'avons aucun mal à nous rapprocher d'un état socialiste ou du moins considéré de gauche, la preuve en est que je vous parle en ces lieux.
Afin de continuer sur votre proposition non-formulée d'un débat philosophique, laissez-moi vous citer une phrase qui selon moi représenterait Karty en son histoire. "Transperçant le déluge de feu, l'aigle impérieux jadis a surgit aux travers des flammes de l'honneur et des gloires éternelles" J'espère sincèrement que vous me ferez part de votre analyse sur le sujet et votre interprétation. A présent, abordons des sujets plus concrets, moins abstraits en somme, voulez-vous ? Si j'ai l'honneur de vous parler en ce jour, c'est également dans le but de vous proposer des accords économiques cela va de soi. Karty souhaitant varier ses importations, et maximiser ses exportations, converser sur le sujet nous serait mutuellement utile. Nos principales ressources sont pour l'agriculture, le blé, l'orge et l'huile de tournesol. Quant aux ressources minières, nous possédons cuivre, plomb et zinc. Notre principale ressource d'importation est l'uranium, qu'en est-il pour vous votre Excellence ?
4006
Amita Suman
Karlieen Scheer, Commissaire aux Affaires Extérieures
des Syndicats-Unis de Zélandia

Le Tsar a tout l'air d'être un bon orateur, en plus d'être bel homme se dit-elle. Si elle n'était pas attirée par les personnes du même sexe qu'elle, Karlieen aurait très probablement augmenter les rangs des utilisatrices d'Icama-Chan qui ont crush sur le Tsar et sa moustache. . . L'Ambassadeur Jansma la remet cependant, rapidement sur le fil de la conversation.

« — Votre Majesté, il est vrai que l'humanisme est un principe en lequel je crois, qui fait partie de „mon monde”, Que cela soit l'humanisme de la Renaissance ou des humanismes plus modernes et en phase avec notre temps. Je n'irai cependant pas dire que cela est partagé dans toute la Confédération. Cette dernière étant composée d'États tellement divers. Un Zélandien Eurysianer n'aura pas la même façon de penser qu'un Aleucianer ou bien un Afareaner. Plus différents encore penserons les descendants de colons Listoniens au Paltoterra ou les Tahokais de Sakurajima.

Mais je vois que vous êtes un amateur de théorie politique! Plutôt partisan du matérialisme historique? Si oui, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur l'œuvre du philosophe et politologue Kah-Tanais Karali Marukusu¹. À dire vrai je suis moi-même en accord avec cette pensée.

Vous savez? Je suis de celle•ux qui pensent qu'un homme seul peut diriger un État de manière tyrannique au sens où l'entendaient les Novirs(= de Novigrad; les Grecs) antique; à condition qu'il ait à cœur l'intérêt et le bien-être de ses semblables. Le problème étant que son successeur aura, peut-être, des objectifs plus personnels. Ce qui n'est pas un problème en soi. Après tout, penser à soi est humain. Mais cela le devient lorsque l'on obtient les responsabilités inhérentes à un chef d'État, fort qui plus est.
Je pense, sauf votre respect, que vous faites partie de cette première catégorie de dirigeant fort, à l'écoute de ses pairs. Je ne sais pas s'il y a une hiérarchie des formes entre votre personne et le reste de la population Kartienne, et en bonne libertaire, je suis du genre opposé à la hiérarchisation de la société, mais je peux malgré tout comprendre que vous ayez dû interdire le parti de ce que l'on appelle à l'Internationale Libertaire, les Eurycommunistes, Kartiens en l'occurrence. Dans la galaxie qu'est le socialisme, les communistes, peu important leurs divisions internes, sont nos opposés dans la méthode à appliquer pour parvenir à l'établissement d'une société socialiste. Bien que le Taihoranisme Stranéen puis Nazumi soit plus compatible avec le Communalisme Kah-Tanais et le Syndicalisme Zélandien, les Eurycommunistes et les Loduaristes ne sont eux, au mieux des outils utiles, au pire des adversaires idéologiques seulement quand leur autoritarisme ne se rapproche pas du Kohlisme Rimaurien ou bien encore du fascisme Leucytaléen. . . »


À la récitation de l'adage Kartien par le Tsar, Karlieen se recula légèrement, bras croisés tenant son menton et s'enfonçant dans son monde intérieur. Puis! sous un regard discret mais insistant de l'Ambassadeur Jansma, elle se rouvrit au monde extérieur l'entourant, décroisa ses bras et reprit.

« — Très poétique. Si vous me le permettez, Votre Majesté, je vous ferai part de mon analyse sur cette citation par courrier, afin de me laisser le temps de la réflexion ainsi que de coucher sur le papier mes pensées. Avoir le portefeuille de la diplomatie a ses avantages, dit-elle en haussant, quelque peu exagérément, ses épaules.

Ainsi donc, dans le but de répondre à votre interrogation, les Syndicats-Unis sont assez pauvres en ressources. Zélandia possède de très importantes veines de charbons en son sol qu'elle exploite depuis le Moyen Âge. Mais ces dernières commencent à s'épuiser en partie depuis le XIXe siècle et leur surexploitation afin d'alimenter la Révolution Industrielle. Les Syndicats peuvent cependant encore compter sur les autres États confédérés pour s'approvisionner en charbons comme les Syndicats-Combinés de Noardlân en Aleucie du Nord.

Vous avez dû noter que je n'ai pas précisé en quelles ressources Zélandia est pauvre. Pas uniquement minérales en tout cas. La production agricole, en céréales particulièrement, l'est elle aussi contrairement au Commonwealth de Firginia, qui était le grenier à blé de l'ancienne Fédération; et dont nous dépendons encore au même titre que de notre allié Tanskien.

En fin de compte, l'exportation des Syndicats-Unis tourne autour des sylviculture et floriculture, la tulipe en particulier, de la pêche et de l'aquaculture et enfin du pavot, de l'opium qui en est tiré ainsi que de toutes les drogues, médicales comme récréatives. »


¹Karl Marx.
1227
11/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Le Tsar conclut assez rapidement et intérieurement que les diplomates de la Confédération Zélandienne étaient pour le moins assez spéciaux. Autrement dit, ils n'ont pas grand chose en commun avec les habituelles fréquentations de sa majesté impériale. L'humanisme semble réellement au cœur de cette nation, tout comme les débats philosophiques. Nonobstant le Stanislas se recentra assez vite, il faut parler économie et non philosophie.
Le Tsar fut tout de même étonné, certes son interlocutrice perpétuait le débat, elle ne répondait pas tellement aux questions économiques. "Autant devenir philosophe plutôt que diplomate !" se dit-il intérieurement. Stanislas allait donc devoir se répéter, ce qu'il détestait faire, "enfin outrepassons, ce sont là les premiers contacts avec Zélandia".


Tsar Stanislas I

Tsar Stanislas I: Au regret de vous l'annoncer, la plupart des ressources qui font vivre vôtre économie ne pourraient trouver leur place. Nous sommes autosuffisant quant au domaine alimentaire, même si la pêche est déjà comblée par l'importation de hareng Achosien, toute autre ressource trouverait très difficilement sa place sur nos marchés.
Nonobstant, Karty pourrait s'implanter chez vous selon vos dires avec notamment les ressources minières. Seriez-vous donc "intéressée" par les ressources évoquées tel le plomb, le zinc, le cuivre ou que sais-je ?
Haut de page