Bip.
L’homme de veille releva la tête. Enfoncé dans son siège, les yeux rivés sur son café, il avait momentané cessé la surveillance pour se plonger dans ses pensées. Ne voyant rien d’important à signaler, il se replongea dans l’observation du liquide de sa tasse.
Bip.
Il releva vivement la tête. Cette fois-ci, il en était sûr. Il avait vu la lumière s’allumer du coin de l’œil.
Bip.
Un petit bruit, un petit flash lumineux sur le panneau de contrôle. Il réveilla l’écran de l’ordinateur, consultant le radar, et…
Bip.
Oui, c’était ça. Comme pour confirmer la conclusion à laquelle il venait de parvenir, une voix synthétique lui parvint de son casque, se faisant suffisamment insistante pour qu’il l’entende malgré le fait qu’il ait retiré celui-ci et ne le garde qu’autour du cou :
L’homme grogna. « Il fallait que ça tombe sur mon tour de veille. » Mais il alerta les deux collègues qui travaillaient avec lui sur la passerelle. Ensuite, il remit son casque sur ses oreilles, et observa attentivement les relevés radars affichés sur l’écran de la console, avant de sonner l’alarme. Une sirène retentit dans le navire, réveillant tout un chacun, accompagnée d’une voix synthétique qui annonçait le niveau d’alerte maximale, et enjoignait les matelots à se rendre à leur poste de combat.
L’homme valida la commande de l’ordinateur de bord, tentant d’établir une liaison avec l’appareil inconnu. Que celui-ci refusa, sans autre explication.
En un temps record, qui contrastait avec le prétendu manque de professionnalisme des pirates et qui démontrait le niveau de formation des troupes d’élites zijiannaises et surtout de la Reine des Perles, l’intégralité de la frégate se couvrit de monde. Le capitaine s’approcha de celui qui avait lancé l’alerte.
« Avion en approche ?
- Oui, capitaine.
- Seul ?
- Affirmatif, capitaine.
- Direction ?
- Sud de la Ramchourie. Sans doute la République Populaire.
- Origine ?
- Nord-Est-Est. Aucun pays nazumi de la région n’a les capacités de projeter un appareil à cette distance, et les zélandiens ou caratradais nous auraient prévenu.
- Hum… Il vient donc au moins de la mer Blême, peut-être d’Eurysie. On a une réponse ?
- Aucune. Ils ont refusé la prise de contact. Il y eut un léger blanc, puis le capitaine reprit.
- Vous connaissez la procédure. Il prit un micro et s’adressa à l’ensemble de l’équipage. Matelots. Un appareil non-identifié se dirige actuellement vers la Ramchourie. Nous allons l’illuminer de nos radars ; préparez-vous à faire feu. Il coupa le micro, et fit envoyer un message aux autorités, civiles comme militaires, à terre ainsi que l'ensemble de la flotte située à proximité, pour les prévenir de la situation, et leur demander d'envoyer une escadrille de parapentistes contrôler la zone, histoire de surveiller au cas où il y aurait des survivants. Avant de donner l'ordre de faire feu sur l'appareil.
Puis, semblant s’adresser à lui-même, il dit « Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans « Dehors » ? Personne ne vient foutre le bordel en Ramchourie impunément. Et surtout pas les Eurysiens. »
- Une salve de missiles antiaériens est tirée par chacune des frégates (deux salves donc), qui visent directement l'avion estalien.
- Une équipe de 50 soldats professionnels, parapentistes et armés d'ALI level 11, part en exploration autour de la zone où pourraient atterrir les décombres de l'avion.