Posté le : 26 jan. 2025 à 16:03:51
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Catherine de Tocqueville-Masson : Je vous remercie monsieur le président de la république de Saint Marquise pour votre aimable invitation à la demeure jaune que nous avons choisi d'honorer, étant donné le proximité entre nos capitales respectives, il est je l'avoue très aisé pour moi de faire le déplacement.
En tant que partenaire et allié de Saint-Marquise il était évident pour nous d'être présent à cette réunion de crise et de répondre favorablement à une telle initiative.
Mon nom est Catherine de Tocqueville-Masson, Conseillère d'Etat aux Affaires Etrangères, et je voudrais également adresser mes cordiales salutations à tous les représentants des nations aleuciennes ainsi représentées en ces lieux, et présenter de manière officielle les hommages du Cabinet de la Chancellerie des Provinces-Unies du Lofoten, notamment auprès des nations auxquelles nous n'aurions pas eu encore à ce jour l'honneur de contacter.
Les circonstances particulières qui nous réunissent tous ici sont bien loin d'être réjouissantes mais elles ont au moins le méritent d'avoir initié un rapprochement diplomatique inédit.
Passons ces quelques formalités, tout comme Saint-Marquise, le Lofoten a pris des mesures rapides et fermes à l'endroit de l'Oskallie, étant donné la proximité quasi immédiate de cet Etat près des frontières lofotenoises. Nous avons bien entendu appliqué avec célérité des sanctions économiques et diplomatiques à l'endroit du nouveau régime militaire de l'autocratie oskalienne, comme ils se plaisent à se dénommer eux-mêmes.
Bien que la nature "communiste" de ce nouveau gouvernement putschiste qui a pris le pouvoir par la force ne semble pas clairement établit ou encore bien défini à ce jour, en revanche, nous avons que peu de doutes sur le caractère dictatorial de régime, sous l'égide du général Victoria Milhaud qui s'est arrogé un véritable pouvoir personnel, cumulant toutes les fonctions régaliennes au sein de l'Oskal.
Le danger et la menace que représente une dictature communiste aux portes de notre pays ne nous as pas laissé d'autres choix que de faire une démonstration de force afin de riposter et répliquer à la hauteur et à la mesure de la gravité des faits dont se sont rendus coupables les putschistes oskalliens. Des forces militaires ont été mobilisées ainsi qu'une partie de notre marine, afin de maintenir un niveau de pression élevée mais jugé pour le moment adéquat, au vu des premières gesticulations militaires de l'Oskallie, et l'hésitation et la réticence toujours à l'ordre du jour de la Général Victoria Milhaud à rétablir la présidente légitimement élue dans ses fonctions et la restauration des organes démocratiques, qui est la première et principale revendication des Provinces-Unies.
A cela viennent s'ajouter deux autres arguments que les Provinces-Unies souhaitent faire valoir, premièrement le fait qui ne fera guère débat du fait que l'Oskallie est dans notre zone d'influence directe, avec celle de Saint-Marquise et deuxièmement le positionnement à l'embouchure du canal du Norland, lieu hautement stratrégique qui concentre à lui seul près de 50% des routes maritimes et flux de marchandises entrants et sortants des Provinces-Unies. Un carrefour commercial essentiel et d'envergure que nous ne pouvons prendre le risque de voir menacé par une junte militaire aventureuse et instable.
Nous avons déclenché l'opération Beskyttende Skjøld, qui consiste à isoler la façade maritime de l'Oskallie et à contrôler le détroit du Norland. Nos bases opérationnelles étant toutes proches, nous pouvons maintenir de manière quasi perpétuelle ce dispositif jusqu'à ce que l'Oskallie revienne à la raison. Dans le même temps, notre représentation consulaire assure en ce moment même des opérations d'exfiltration et d'évacuations de civils aleuciens. Notre objectif est de maintenir un niveau de pression sur tous les plans tels qu'aucune opération militaire quelle qu'elle soit ne sera guère nécessaire. Et si vraiment on en arrivait là, il est évident que les Provinces-Unies accueilleraient favorablement des efforts de coopération internationale avec l'ensemble des nations aleuciennes ici présentes pour une transition contrôlée du régime militaire oskalien vers un régime républicain.
De plus, combien même les officiers de l'Oskallie approuveraient un plan de retour à la démocratie, des gages de sécurité et de sincèrité avec des observateurs internationaux et une force d'interposition sur place afin d'assurer une transition pacifique nous paraît des conditions indispensables.
Toutefois, pour les raisons évoquées précédemment nous nous réservons le droit d'agir et de réagir en conséquence et de manière légitime face à des forces armées qui pourraient profiter de l'instabilité et du chaos dans la nation oskallienne pour positionner, sans notre aval explicite, des forces militaires étrangères dans notre zone d'influence. Une configuration qui se doit d'être cadrée et clarifiée , avant que toutes les flottes et armées de toute l'Aleucie convergent et débarquent en Nord-Aleucie