Création de pays : République de Messalie
Généralités :
Nom officiel : République de Messalie
Nom courant : Messalie
Gentilé : Messaliote
Inspirations culturelles : Marseille, Grèce, Portugal, cités méditerranéennes
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Occitan
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Grec massaliote
Drapeau :

Devise officielle : Actibus immensis urbs fulget Massaliensis
Hymne officiel :
Capitale : Messalie
Population : 18'560'000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :

Le vieux port de Messalie, capitale éponyme de l'Etat républicain, sur lequel veille Notre-Dame-de-Sauvegarde.
Une cité commerçante
La République de Messalie est un Etat du sud-ouest de l'Eurysie, qui porte le nom de sa capitale, de loin la plus grande ville du pays (3,2 millions d'habitants), centre économique, politique et culturel du territoire. La cité a été fondée au VIème siècle avant notre ère par des colons helléniques, et a prospéré en tant que cité-état indépendante jusqu'à son absorption dans l'empire rémien. Après l'effondrement de celui-ci, elle a été soumise au joug de nouveaux Etats seigneuriaux de l'Eurysie occidentale, dont elle s'est progressivement émancipée. Autour de l'an 1000, elle est une des principales places commerciales de l'Eurysie, assurant un rôle de jalon sur les routes maritimes occidentales, et de carrefour pour l'exportation des grains, de l'huile, du vin, mais aussi des métaux et des fourrures. La découverte de mines d'argent dans l'arrière-pays en fait resplendir l'importance économique dans les années 1300. La Peste Noire, puis la découverte du Nouveau-Monde et l'établissement de routes commerciales concurrentes, fragilisent la position stratégique de la cité.
Messalie est petit à petit marginalisée par des puissances économiques montantes à partir du XVIème siècle, notamment la Serenissima Fortuna, Porto-Vecchio ou l'Empire Listonien. Après une phase coloniale entre les XVIIème et XVIIIème siècles (quelques comptoirs éphémères dans les îles à sucre du Nouveau-Monde, dans les noeuds commerciaux de l'Afarée occidentale, et quelques postes baleiniers dans les mers froides de l'hémisphère sud), Messalie est définitivement écartée de la course à la puissance et tombe dans l'orbite de ses voisins. En 1792, les vagues d'indépendances au Nouveau-Monde secouent les régimes féodaux eurysiens. La République est proclamée à Messalie, et la cité annexe les fiefs seigneuriaux avoisinants de la Garance et du Rousélion.
Le XIXème siècle est celui d'un long déclin pour Messalie, qui perd presque tous ses comptoirs avant les années 1850, à l'exception du comptoir de Solitude, dans l'Océan Scintillant, d'où elle étendra un modeste protectorat colonial dans les années 1890, entreprise destinée à redorer le blason national plutôt qu'à réaliser des profits concrets dans une période où Messalie perd en importance dans la compétition mondiale.
La République demeure dans l'orbite économique des grandes puissances de l'époque, surtout Fortuna et l'Empire Listonien, dont elle joue habilement de la rivalité pour conserver son autonomie. Messalie devient un haut lieu de la culture et de la récréation auprès des eaux ensoleillées de la côte sud pour la noblesse de l'Eurysie du Nord. Le déclin politique de Messalie ne signifie cependant pas un appauvrissement de la cité ; les grandes compagnies coloniales, et en particulier les banques, profitent de la neutralité relative du petit Etat, qui devient le havre où prospèrent de grandes institutions financières, impliquées notamment dans le commerce des esclaves, du sucre et du coton avec le Paltoterra. Au long de la Révolution industrielle et de la Belle Epoque, Messalie se développe dans les activités financières, devenant un lieu de villégiature apprécié par les grandes fortunes mondiales, ainsi qu'une place de rencontres et de placements sûrs.
Un vieux pays d'un vieux continent
En 1903, un tremblement de terre violent frappe la ville et son arrière-pays, provoquant l'exode d'une partie de la population vers le Nouveau-Monde où les Messaliotes sont encore présents. En 1938, les partis ouvriers remportent les élections législatives et mettent en oeuvre des mesures sociales, qui seront partiellement conservées après l'invasion du pays par les troupes youslèves, entre 1941 et 1947.
Dans les années 60, Messalie est une terre d'émigration pour ses classes populaires, qui cherchent du travail ailleurs en Eurysie. Elle est cependant favorisée pour ses paysages et son climat par une élite mondiale qui goûte le luxe des mers du sud dans les calanques. Dans les années 80, Messalie devient au contraire une terre d'immigration pour un grand nombre de communautés paloterrannes et afaréennes, en particulier pour les réfugiés de conflits coloniaux sanglants. Pendant plusieurs décennies, Messalie profite d'une période de paix qui bénéficie au Parti républicain au pouvoir : sécurité sociale, laïcité, et d'autres mesures politiques fortes contribuent à créer une identité politique importante. Cependant, les fréquents recours aux emprunts autant qu'aux dévaluations pour financer l'Etat affectent l'économie.
En 2012, une crise financière mêlée à des scandales de corruption impliquant le Parti républicain au pouvoir secoue le pays. Les républicains, sociaux-conservateurs hégémoniques et très installés dans les structures sociales traditionnelles, perdent beaucoup de crédit auprès de la population comme des investisseurs ; Messalie se déclare en banqueroute, avec impossibilité de financer les fonctionnaires, les assurances sociales, les intérêts de la dette... Des manifestations contre le Parti républicain au pouvoir, ainsi qu'un désaveu international de la part des créanciers de l'Etat, conduisent la Cour Suprême à suspendre les fonctions de la classe politique ; une troïka composée de juges suprêmes, d'élus et d'institutions financières privées est chargée d'apurer les comptes de l'Etat et de réformer le système politique. Entre 2012 et 2014, ce régime dit de la "Troïka" impose des réformes structurelles. La Charte constitutionnelle, en vigueur depuis 1825, est amendée ; le Parlement perd la possibilité de censurer le gouvernement, ce droit revenant aux seuls créanciers de l'Etat. Les résultats économiques et politiques de ces réformes finissent par payer ; les Libéraux reviennent aux affaires, avec pour programme de continuer la transformation de l'Etat et la modernisation du pays.

Village de Roquehautes, dans la Garance, arrière-pays messaliote.
Mentalité de la population :
Les Messaliotes sont un ensemble de groupes divers, la majorité étant originaire de l'arrière-pays, avec d'importantes diasporas installées de longue date. Aujourd'hui encore majoritairement catholiques, les Massaliotes révèrent leur gardienne tutélaire, Notre-Dame-de-Sauvegarde, dont l'église domine la vieille ville. Les Messaliotes ont une tendance au chauvinisme et au nationalisme républicain, avec une grande opposition entre laïcité et Eglise au début du XXème siècle. La corruption dans les institutions politiques est encore très présente ; c'est le fait de réseaux d'influence claniques, liés à l'aristocratie mondiale, qui a à Messalie d'importants intérêts économiques et financiers.

Moreira et Nagy-Bocsa, deux hommes politiques de premier plan à Messalie, sont accusés de corruption par des associations indépendantes.
Place de la religion dans l'État et la société :
85 % des Messaliotes sont catholiques. L'archevêché de Messalie, dont le siège est à la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, est un acteur local influent, dont les liens avec la politique et les milieux économiques ne sont pas négligeables. Messalie joue la carte du catholicisme dans sa stratégie internationale ; elle accueille régulièrement le Pape, et compte sur son territoire l'une des plus grandes universités catholiques.

Le Puy-en-Vivelay, point de départ du pèlerinage vers Notre-Dame-de-Sauvegarde, et grand lieu d'Eglise.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
La République de Messalie est un régime institutionnel particulier, de type parlementaire, caractérisé par une double autorité du Parlement et des Actionnaires d’Etat sur l’exécutif (Directoire). La Charte constitutionnelle de 1875 révisée en 2013 par la "Troïka" prévoit une séparation des pouvoirs typiquement démocratique, et accorde une place politique aux “Actionnaires d’Etat”, c’est-à-dire aux créanciers et aux détenteurs de titres de la dette souveraine messaliote. Ce dispositif, lié à la tradition de place financière de Messalie, a été renforcé en 2013 pour mettre définitivement fin à l’instabilité économique et financière provoquée par les déficits budgétaires. Il offre aux Actionnaires d’Etat un droit de vie ou de mort sur le gouvernement.
Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, composé de députés élus par scrutin de liste proportionnel dans les circonscriptions du pays. C’est l’unique organe du Parlement monocaméral. Le Parlement vote les lois, les budgets, contrôle l’action du gouvernement ; le Directeur-Général, chef du gouvernement, est élu par les députés à la majorité simple. Cependant, la révision constitutionnelle de 2013 lui a retiré la possibilité de censurer le Directoire. En cas de blocage institutionnel, le Parlement peut et doit s’auto-dissoudre, pour laisser la place à de nouvelles élections législatives.
Le Directoire, composé des Directeurs et des Secrétaires d’Etat placés sous la houlette du Directeur-Général qui en assume la conduite, exerce le pouvoir exécutif (publication des décrets et proposition des lois). Le Directoire est responsable devant le Parlement, mais depuis la crise de 2012, il est épargné par la censure. Le Directoire est également responsable devant le Conseil d’Administration, qui a le pouvoir exclusif de le révoquer. En cas de révocation du gouvernement par les Actionnaires d’Etat, le Parlement doit élire un nouveau Directeur-Général.
Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux autres pouvoirs ; la Cour Suprême en est l’autorité constitutionnelle maximale. Les membres de la Cour sont nommés par le Directeur-Général. C’est à la Cour d’examiner les décrets pris par le Directoire, et les lois votées par le Parlement.
Le Conseil d’Administration regroupe les détenteurs de titres de la dette souveraine. Son rôle est de contrôler l’action de l’Etat et, s’il s’en saisit, de voter la révocation du Directoire ; chaque Actionnaire d’Etat dispose d’un nombre de voix équivalent au nombre de parts qu’il détient au capital national. C’est le Président du Conseil d’Administration, élu à la majorité absolue après un scrutin à deux tours pour une période d’un an, qui représente les Actionnaires d’Etat dans la vie publique de Messalie. Le C.A. peut cependant être saisi par sur demande de n’importe quel actionnaire réunissant au moins 20 % des titres.

Schéma des institutions messaliotes
Forces politiques :
Les enjeux politiques à Messalie se structurent d’antique mémoire à travers la dualité mer/terre, côte/arrière-pays, ville/campagne. La cité de Messalie, grand port commercial ouvert sur le monde, s’est toujours opposée aux populations des collines et des montagnes dans le pays : les commerçants de la capitale venaient s’y procurer les produits écoulés sur le marché mondial à vil prix, au grand mécontentement des paysans ; réciproquement, les citadins ont eu souvent à craindre les jacqueries et les appétits conquérants de seigneurs féodaux de la périphérie montagnarde. Cette opposition entre libéraux et conservateurs s’observe toujours aujourd’hui, et ce depuis 1825, date de l’adoption de la Charte constitutionnelle donnant à la République un caractère parlementaire. Cependant, le jeu politique à Messalie est moins l’affrontement d’idéologies entre elles, qu’une arène de figures politiques influentes qui convoitent les postes à responsabilités.

Diagramme politique de Messalie
Parti réformateur :
Le Parti réformateur, d’obédience libérale et favorable à la transformation de l’Etat, l’investissement public et privé, la lutte contre la corruption, est le grand parti politique à Messalie depuis 2013. C'est le parti issu des réformes de la "Troïka". Il propose de grandes réformes structurelles pour investir, faciliter l’implantation de capitaux étrangers et redynamiser la croissance. Sa popularité a connu un regain d’importance après la crise financière de 2012 et la banqueroute de l’Etat. Il est l’héritier du Parti libéral, aujourd’hui dissout.
Parti républicain :
Le Parti républicain est un parti central dans l’histoire politique messaliote. Il défend les politiques de redistribution économique et se fait l’avocat des campagnes face au poids de la ville, le défenseur de l’identité nationale et du modèle social. Il a été pendant des années le principal parti politique à Messalie, avant de subir en 2012 et 2013 les effets d’une crise financière mal gérée, et une vague de contestation de la corruption endémique qu’il pratiquait. Il est depuis cantonné à l’opposition.
Parti chrétien-démocrate :
Le Parti chrétien-démocrate est un parti à forte implantation rurale, hostile au libéralisme et au capitalisme de l’élite urbaine. Conservateur sur les questions sociales, il représente un vote essentiellement local et identitaire. Il a connu un regain de popularité lors des élections de 2014, mais reste encore loin derrière les deux principaux partis de l’alternance politique.
Principaux personnages :
Politique internationale :
La République de Messalie est traditionnellement neutre. C’est de cette neutralité qu’elle tire son avantage en tant que place financière, touristique et culturelle reconnue. Ayant connu plusieurs fois des invasions, et ayant perdu les derniers conflits coloniaux du XIXème siècle, elle ne vise plus la conquête impérialiste ; depuis 1792 et 1825, avec l’adoption de sa Charte constitutionnelle mi-libérale, mi-oligarchique, elle vise à préserver ses équilibres internes.
Sa neutralité ne signifie pas son autarcie ; elle vise à nouer des relations économiques et commerciales avec un grand nombre de pays ; cependant, elle dispose de forces militaires minimales qui ne sont pas adaptées à une projection hors de ses frontières.
Je prévois que cette NJ2 soit interactive, en proposant à tous les joueurs de participer à l'évolution du RP, par deux manières :
- la possibilité d'influencer la politique interne en favorisant des partis politiques, des personnages... Je compte mettre en place un calcul pour simuler les élections, en attribuant à chaque parti des points qui définiront son score aux échéances électorales. Les joueurs pourront renforcer les points d'un parti en écrivant du RP à ce sujet dans les Activités étrangères, et je m'occuperai de tenir à jour ces points.
- la possibilité d'investir en achetant des "parts" du pays (IRP : acheter des obligations d'Etat émises par le pays, c'est-à-dire de la dette). Les joueurs pourraient dépenser des points de développement (que je leur échangerai contre des titres de dette IRP), mais gagner des points à long terme (profiter de dividendes sur les "recettes fiscales", c'est-à-dire sur les points que je générerai en écrivant le RP de cette NJ2). Je ne cherche pas à être rentable, mais à donner un argument supplémentaire aux joueurs pour se mêler du RP interne à Messalie : gagner régulièrement quelques points en détenant des parts dans la dette du pays. J'ai prévu de rendre tout ça RP, et je m'occuperais de calculer les dividendes de chacun et de les verser à chaque échéance (tous les ans ou semestre ingame).